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lundi, 15 février 2010

Cardinal Bertone et le scandale de la pédophilie

6a00d83451619c69e2012877a4ffe6970c-320wi.jpg"...les épreuves les plus dures et les plus humiliantes pour l’Église sont celles qui viennent de l’intérieur, surtout lorsque certains de ses hommes sont impliqués dans des actes exécrables [...] Oui, les tempêtes font peur, y compris celles qui secouent la barque de l’Église à cause du péché de ses membres. Mais d’une tempête peut venir la grâce d’une conversion et d’une foi plus grande. En réalité, la tempête la plus dangereuse est celle qui touche le cœur des croyants, secouant leur foi et menaçant leur capacité de se confier à Dieu".

Cardinal Tarcisio Bertone, homélie lors de la Messe avec les évêques d'Irlande.

 

Site TSR

Eucharistie Miséricordieuse

P.S Selon mes sources, la lettre de Benoît XVI devrait être rendue public ce mercredi des Cendres.

vendredi, 12 février 2010

Le pouvoir dans l'Eglise

images.jpegLors de sa lectio magistralis tenue dans la cathédrale de Breslavia (Pologne) à l'occasion de la remise du doctorat "honoris causa", le Cardinal Bertone, secrétaire d'Etat, a rappelé le primat du Pape, à savoir que l'Eglise n'est ni une Fédération ni une Démocratie.

"Il existe deux niveaux fondamentaux d'organisation, l'universel et le particulier. Toutefois, l'ensemble des Eglises particulières qui forme l'Eglise universelle ne dérive pas de la simple agrégation ou de la fédération de sujets autosuffisants". Il en va de la primauté du Pape. "Les Eglises particulières, dans lesquelless et à partir desquelles existe une seule Eglise catholique, sont formées à l'image de l'Eglise universelle, dont le gouvernement suprême est confié à deux sujets: le Pape et le collège épiscopal; ce dernier n'a d'autorité qu'en communion avec le pontife romain, qui conserve intégralement son pouvoir de primauté sur tous les fidèles et tous les pasteurs".

source: Corriere della Sera, 12 février 2010, Gian Guido Vecchi

traduit et résumé par le Suisse Romain

Voilà qui fait écho à la saine théologie du Cardinal Ratzinger et aux dérapages de certaines conférences épiscopales.

 

Neige à Rome

Un événement depuis la dernière neige: 1985.

La clarté et la limpidité de Benoît XVI

Suite aux tempêtes de l'affaire Boffo, notre professeur de "Medias Relations" nous laisse une excellente note.

La lumière du magistère qui brouille la "spy story" (histoire d'espionnage) du Vatican

traduction: Benoît et moi


Bruno Mastroianni 
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aoste_160.jpgEn fin de compte, toute cette agitation autour de la trouble affaire Boffo a un avantage: nous donner, par contraste, une perception claire de l'envergure (caratura, littéralement "poids en carats") spirituelle de Benoît XVI. C'est vrai, la boue des rumeurs sur des présumés méfaits et des luttes internes entre ecclésiastique crée quelque confusion .

Mais finalement, à part satisfaire les appétits de ceux qui se réjouissent de rechercher les méfaits d'évêques et de prêtres, l'histoire a eu l'effet inverse. Les présumés clivages et les divisions qui composent le «grand Soap Opera romain" (comme l'a qualifié le vaticaniste John Allen) n'intéressent que ceux qui voient dans l'Eglise un mécanisme institutionnel parmi d'autres. Pour tous les autres, qui reconnaissent la réalité spirituelle de l'Eglise - croyants ou simplement sympathisants - la clameur de cette histoire est autre: un fond sur lequel se détache par contraste l'image lumineuse et claire du pape Ratzinger.

Lui, entièrement tendu vers la tâche de ramener l'attention de l'Eglise vers ce qui est vraiment important (il faut relire les dernières interventions sur la justice et l'amour de Dieu), fait apparaître les "spy story" à la sauce Vaticane pour ce qu'elles sont: des histoires destinées à jaunir comme le papier des journaux. Ce qui restera, au contraire, c'est la faim de Dieu présente en chaque homme, à laquelle l'Eglise est appelée à répondre.

Difficile d'imaginer une ligne de gouvernement plus lucide que celle de Benoît qui se concentre sur la formation d'authentiques chrétiens.

jeudi, 11 février 2010

Rome: Congrès sur la communication de l'Eglise

COMMUNIQUE DE PRESSE

Rome 11.02.2010

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"IDENTITE ET DIALOGUE".


A Rome, Congrès international des services de communication de l'Eglise

 

Université pontificale de la Sainte Croix, 26-28 avril 2010

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Des responsables des offices de communication ecclésiales et des professionnels provenant du monde entier se réuniront à Rome du 26 au 28 avril 2010 pour discuter du rapport entre "identité et dialogue" dans la stratégie de la communication de l'Eglise.

 

La 7ème édition du Séminaire professionnel sur les bureaux d'informations de l'Eglise, promu par la faculté de Communication institutionnelle de l'Université pontificale de la Sainte Croix, accueillera les représentants des diocèses, des conférences épiscopales et d'autres réalités de plus de 70 pays.

 

Parmi les invités, s'alterneront des représentants de l'Eglise, comme Helen Osman, porte-parole de la conférence épiscopale des USA, son Excellence Mons. Giovanni d'Ercole, évêque auxiliaire de l'Aquila, et d'autres chargés de la communication comme Michael Levy, fondateur de la "Brand Strategy de New York"" ou Marco della Moccagatta, Pogliani et associés de Milan.

 

Seront également présentés divers cas d'études comme la campagne "Catholic Come Home" aux USA, ou la "Tournée Bioéthique" en France. Des sessions pratiques seront également organisées avec des experts tels que Lorenzo Cantoni, qui parlera "Des nouveaux médias et de l'identité chrétienne" ainsi que Norberto Gonzalez, qui analysera les effets du voyage du Pape Benoît XV dans l'opinion publique américaine.

 

La théologienne allemande Jutta Burggraf traitera du thème "Communiquer l'identité chrétienne dans une société postmoderne" alors que le Rev. Professeur José Maria Laporte analysera la question du point de vue de la communication institutionnelle : " La voix de l'Eglise dans les débats publiques: une proposition stratégique". D'autre sessions traiteront également de "L'Eglise sur les écrans: TV, Internet et Mobile" ou encore de l' "Identité et dialogue interreligieux chez Benoît XVI: quelques points pour les bureaux de communication".

 

Le programme prévoit aussi une rencontre à la Salle de presse du Saint Siège avec le Père Lombardi.

 

La conclusion du Congrès sera confiée à Mons.Claudio Maria Celli, Président du Conseil Pontifical pour les communications sociales.

 

"Le but de ce séminaire professionnel - explique le Prof. Laporte, président du comité d'organisation - est de montrer qu'une identité claire et définie, comme celle de l'Eglise catholique, n'est pas un obstacle, mais bien une force dans la communication. Nous chercherons de le faire à travers les voix, soit des responsables de la communication pour l'Eglise soit avec l'aide particulière de ceux qui s'occupent de la communication dans d'autres domaines".

 

Le programme détaillé du Séminaire et le curriculum des intervenants sont disponibles sous : http://www.pusc.it/csi/conv/conv10/

Traduction de l'italien par le Suisse Romain

COMUNICATO STAMPA

Identità e dialogo. A Roma il Convegno internazionale degli uffici di comunicazione della Chiesa



Pontificia Università della Santa Croce – 26-28 aprile 2010


ROMA (11.02.2010) 

Responsabili di uffici di comunicazione ecclesiali e professionisti provenienti da tutto il mondo si riuniranno a Roma dal 26 al 28 aprile 2010 per discutere del rapporto tra identità e dialogo nelle strategie di comunicazione della Chiesa. 

La settima edizione del Seminario professionale sugli Uffici di comunicazione della Chiesa, promosso dalla Facoltà di Comunicazione Istituzionale della Pontificia Università della Santa Croce, vedrà tra i partecipanti rappresentanti di diocesi, conferenze episcopali ed altre realtà ecclesiali di circa 70 paesi.

Tra i relatori si alterneranno esponenti della Chiesa, tra cui Helen Osman, Portavoce della Conferenza Episcopale degli Stati Uniti, e Mons. Giovanni D’Ercole, Vescovo ausiliare de L’Aquila, e addetti ai lavori del mondo della comunicazione come Michael Levy, fondatore della Brand Strategy Consulting di New York, e Marco Pogliani della Moccagatta, Pogliani e associati di Milano. 

Saranno presentati diversi casi di studio come la campagna “Catholic Come Home” negli Stati Uniti e la “Tournée Bioethique” in Francia. Ci saranno inoltre sessioni pratiche con gli esperti Lorenzo Cantoni, che parlerà di “Nuovi media e identità cristiana”, e Norberto González, che analizzerà gli effetti del viaggio del Papa sull’opinione pubblica americana.

Alla teologa tedesca Jutta Burggraf sarà affidata la trattazione del tema “Comunicare l’identità cristiana in una società postmoderna”, mentre il Rev. Prof. José María La Porte analizzerà la questione dal punto di vista della comunicazione istituzionale: “La voce della Chiesa nei dibattiti pubblici: una proposta strategica”. Altre sessioni tratteranno: “La Chiesa sugli schermi: TV, internet e dispositivi mobili” oppure “Identità e dialogo interreligioso in Benedetto XVI: spunti per gli uffici di comunicazione”. 

Sul tema “Capire e far capire la Chiesa” si confronteranno in due diverse tavole rotonde da una parte i portavoce delle Conferenze Episcopali (Italia, Stati Uniti, Slovacchia) e, dall’altra, i giornalisti vaticanisti di diverse testate (Frankfurter Allgemeine Zeitung, The New York Times, De Telegraaf, Corriere della Sera).

Il programma prevede anche un incontro presso la Sala Stampa della Santa Sede con Padre Federico Lombardi. 

La conclusione del Convegno sarà invece affidata a Mons. Claudio Maria Celli, Presidente del Pontificio Consiglio per le Comunicazioni Sociali.

“L’intento di questo seminario professionale – ha spiegato il Prof. La Porte, presidente del comitato organizzatore – è di mostrare che un’identità chiara e definita, come quella della Chiesa cattolica, non è un ostacolo ma un punto di forza nella comunicazione”. “Cercheremo di farlo – ha proseguito – sia attraverso le voci degli addetti ai lavori della Chiesa sia con l’aiuto di esperti che si occupano di comunicazione in altri campi”.

Nel corso dei lavori è prevista la presentazione di Comunicazioni, che seguiranno la formula tradizionale di papers accademici o l’esposizione di esperienze, progetti ed iniziative di particolare utilità per gli uffici di comunicazione della Chiesa.

Il programma dettagliato del Seminario, le comunicazioni accettate e il curriculum dei relatori sono disponibili in: http://www.pusc.it/csi/conv/conv10/

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Avis de tempête

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Selon Andrea Tornielli, citant une source de l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel",
il y aurait 94 prêtres suspects pour avoir commis
des abus sexuels sur des mineurs de 1995 à aujourd'hui.

 

Bien plus que le titre du journal allemand "Der Spiegel": "l'apparence des saints. L'Eglise catholique et le sexe", la photo de couverture est intentionnellement choquante, scandaleuse et inacceptable. Si elle se passe de commentaires, elle s'inscrit toutefois dans un contexte.

Dimanche et lundi prochain 14 et 15 février, tous les évêques de l'Eglise en Irlande seront avec le Pape Benoît XVI pour résoudre la terrible crise de la pédophilie dans le clergé qui ravage le pays depuis tant d'années. Un rapport détaillé et officiel de plus de 600 pages, disponible sur Internet, réalisé par des professionnels, veut mettre en lumière des faits qui ont parfois sciemment été ignorés et refoulés. Des évêques ont déjà perdu leur poste, coupable d'avoir couvert l'intolérable. A la lecture de ce rapport-vérité, le Pape fut totalement boulversé. Benoît XVI, et auparavant le Cardinal Ratzinger, a toujours su prendre le taureau par les cornes pour affronter la vérité, au prix de la souffrance. Peu importe qu'elle soit favorable ou défavorable à l'image de l'Eglise, c'est aux victimes que l'Eglise veut et doit penser.

Lundi prochain, le Pape adressera aussi une lettre aux fidèles. L'écho médiatique sera très large. L'Eglise affrontera très certainement, encore une fois, une crise de communication. Mais celle-ci amènera une purification et une clarification bienvenue.

Aussi, cette photo du quotidien allemand n'est en fait que le début d'une avalanche d'articles, d'émissions TV et de Radio, avec à la clef Internet, qui déferleront sous nos yeux.

Une phrase retient mon attention: le Provincial jésuite de l'Allemagne a prononcé une phrase prophétique (citation en substance): il faut parler des crimes pédophiles commis par quelques prêtres. Evoquer cette horreur est déjà une volonté de résoudre le grave scandale pour penser en tout premier lieu aux victimes afin que cela ne se reproduisent plus jamais. L'attitude de ne rien voir et de rien dire est mortifère.

Lors du voyage du Pape Benoît XVI aux USA, les journalistes étaient comme de coutume dans l'avion papale. Allant à leur rencontre, Benoît XVI a immédiatement affronté par lui-même ce scandale avec des paroles claires, sans aucune ambiguïté. Ce grand serviteur de la vérité nous donne encore une fois l'exemple que seule la transparence libère et guérit, car qui fait la vérité vient à la lumière. L'Eglise doit être le miroir (der Spiegel en allemand ) de la lumière de Dieu. Une image de l'Eglise qui ne s'appuierait pas sur la vérité ne serait que de la poudre aux yeux, car elle est fondée, non sur le sable, mais sur le roc.

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Notre Dame de Lourdes

images.jpegBernadette de Lourdes su finalement que la belle dame de la grotte qui lui apparaissait s'appelait: "l'Immaculée Conception". C'était en 1858.

Petite synthèse d'une histoire vraie.

Le curé de l'époque, sceptique envers les événements des apparitions d'une belle dame, demanda alors à la petite bergère de lui révéler son nom.

La messagère de Marie

Bernadette, lors d'une apparition, remplit sa mission reçue par son curé et demanda timidement à la belle dame de lui révéler son nom. "Monsieur le Curé aimerait connaître votre nom". Marie sourit et lui révéla la pureté de son nom: "Que je suis l'Immaculée Conception". La petite bergère couru rapidement pour communiquer ce nom au curé de la paroisse. La petite répéta ce vocable tout au long du trajet de peur de l'oublier. Dès que le rugueux curé ouvrit la porte et entendit immédiatement cette phrase en patois jaillir des lèvres pures de Bernadette, “Que soy era Immaculada Conceptiou", il reçu la grâce de comprendre l'authenticité des apparitions de la Vierge. Ces mots sont désormais ciselés dans la pierre, au-dessous de la statute de la grotte de Massabiel. Cet endroit signifiait d'ailleurs le lieu où les cochons allaient manger. Aussi, dans la boue du péché du monde, la source pure de la foi jaillira toujours par Marie dans la Sainte Eglise. Nous sommes tous invités à nous laisser laver et purifier par les eaux pures de la grâce.

L'Eglise est notre Mère

Quatre ans auparavant, le bienheureux Pie IX définissait le dogme de l'Immaculée Conception à Rome (8 décembre 1854). Les moyens de communications de l'époque n'étaient pas ceux d'aujourd'hui. Bernadette ignorait parfaitement ce nom et sa signification. Ces apparitions vinrent donc confirmer que l'Eglise garde en son sein et dévelloppe tout au long des siècles, la pureté du trésor de la foi. Pas étonnant que des liens très étroits unissent Benoît XVI à la petite messagère de Lourdes: non pas la culture, mais bien l'humilité, puis l'intelligence, et enfin surtout la date de naissance: Joseph Ratzinger est né le 16 avril 1927, jour où l'Eglise fête la naissance au ciel de l'humble petite bergère Sainte Bernadette Soubirous.

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ROME, Jeudi 11 Février 2010 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le texte de l'homélie prononcée par Benoît XVI jeudi 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes et Journée mondiale du malade, au cours de la messe qu'il a présidée en la basilique Saint-Pierre, en présence de nombreux malades.

Messieurs les cardinaux,

vénérés frères dans l'épiscopat,

chers frères et sœurs !

Les Evangiles, dans les descriptions synthétiques de la brève, mais intense vie publique de Jésus, attestent qu'il annonce la Parole et accomplit des guérisons de malades, signe par excellence de la proximité du Royaume de Dieu. Matthieu écrit par exemple : « Il parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute langueur parmi le peuple » (Mt 4, 23 ; cf. 9, 35). L'Eglise, à laquelle est confié le devoir de prolonger dans l'espace et dans le temps la mission du Christ, ne peut manquer d'accomplir ces deux œuvres essentielles : l'évangélisation et le soin de malades dans le corps et dans l'esprit. En effet, Dieu veut guérir tout l'homme et dans l'Evangile, la guérison du corps est le signe de la guérison plus profonde qu'est la rémission des péchés (cf. Mc 2, 1-12). Il n'est donc pas surprenant que Marie, mère et modèle de l'Eglise, soit invoquée et vénérée comme « Salus infirmorum », « Santé des malades ». En tant que première et parfaite disciple de son Fils, Elle a toujours manifesté, en accompagnant le chemin de l'Eglise, une sollicitude particulière pour les souffrants. C'est ce dont témoignent les milliers de personnes qui se rendent dans les sanctuaires mariaux pour invoquer la Mère du Christ et qui trouvent en elle force et soulagement. Le récit évangélique de la Visitation (cf. Lc 1, 39-56) nous montre que la Vierge, après l'annonce de l'Ange, ne garda pas pour elle le don reçu, mais partit immédiatement pour aller aider sa cousine âgée Elisabeth, qui portait depuis six mois Jean en son sein. Dans le soutien apporté par Marie à cette parente qui vit, à un âge déjà avancé, une situation délicate comme celle de la grossesse, nous voyons préfigurée toute l'action de l'Eglise en faveur de la vie qui a besoin de soins.

Le Conseil pontifical pour la pastorale des services de la santé, institué il y a 25 ans par le vénérable Pape Jean-Paul II, est sans aucun doute une expression privilégiée de cette sollicitude. J'adresse une pensée reconnaissante au cardinal Fiorenzo Angelini, premier président du dicastère et depuis toujours animateur passionné de ce milieu d'activité ecclésiale ; ainsi qu'au cardinal Javier Lozano Barragán qui, jusqu'à il y a quelques mois, a poursuivi et approfondi ce service. J'adresse également à l'actuel président, Mgr Zygmunt Zimowski, qui a repris cet héritage significatif et important, mon salut le plus cordial, l'étendant à tous les membres et au personnel qui, au cours de ce quart de siècle, ont collaboré avec un grand mérite à cette charge du Saint-Siège. Je désire, en outre, saluer les associations et les organismes qui s'occupent de l'organisation de la Journée du Malade, en particulier l'unitalsi, et l'Opera Romana Pellegrinaggi. C'est à vous, chers malades, que je souhaite la bienvenue la plus affectueuse ! Merci d'être venus et merci surtout pour votre prière, enrichie par le don de vos difficultés et souffrances. Mon salut s'adresse également aux malades et aux volontaires en liaison avec nous depuis Lourdes, Fatima, Czstochowa et d'autres sanctuaires mariaux, à tous ceux qui nous suivent à travers la radio et la télévision, en particulier des maisons de repos ou de leur propre maison. Que le Seigneur Dieu, qui veille constamment sur ses fils, apporte à tous réconfort et consolation.

La Liturgie de la Parole nous présente aujourd'hui deux thèmes principaux : le premier est à caractère marial et relie l'Evangile et la première lecture, tirée du chapitre final du Livre d'Isaïe, ainsi que le Psaume responsorial, tiré du cantique de louange à Judith. L'autre thème, que nous trouvons dans le passage de la Lettre de Jacques, est celui de la prière de l'Eglise pour les malades et, en particulier, du sacrement qui leur est réservé. Dans la mémoire des apparitions à Lourdes, lieu choisi par Marie pour manifester sa sollicitude maternelle pour les malades, la liturgie fait retentir de façon opportune le Magnificat, le cantique de la Vierge qui exalte les merveilles de Dieu dans l'histoire du salut : les humbles et les indigents, comme tous ceux qui craignent Dieu, font l'expérience de sa miséricorde, qui renverse les destins terrestres et qui démontre ainsi la sainteté du Créateur et Rédempteur. Le Magnificat n'est pas le cantique de ceux auxquels la fortune sourit qui ont toujours « le vent en poupe » ; c'est plutôt l'action de grâce de ceux qui connaissent les drames de la vie, mais qui placent leur confiance dans l'œuvre rédemptrice de Dieu. C'est un chant qui exprime la foi vécue par des générations d'hommes et de femmes qui ont placé leur espérance en Dieu et qui se sont engagés en première personne, comme Marie, pour venir en aide à leurs frères dans le besoin. Dans leMagnificat, nous entendons la voix de nombreux saints et saintes de la charité, je pense en particulier à ceux qui ont passé leur vie parmi les malades et les souffrants, comme Camille de Lellis et Jean de Dieu, Damien de Veuster et Benedetto Menni. Ceux qui demeurent longuement aux côtés des personnes souffrantes, connaissent l'angoisse et les larmes, mais également le miracle de la joie, fruit de l'amour.

La maternité de l'Eglise est le reflet de l'amour bienveillant de Dieu, dont parle le prophète Isaïe : « Comme celui que sa mère console, moi aussi, je vous consolerai, à Jérusalem vous serez consolés » (Is 66, 13). Une maternité qui parle sans parole, qui suscite le réconfort dans les cœurs, une joie intime, une joie qui, paradoxalement, coexiste avec la douleur, avec la souffrance. L'Eglise, comme Marie, conserve en elle les drames de l'homme et le réconfort de Dieu, elle les garde ensemble, le long du pèlerinage de l'histoire. A travers les siècles, l'Eglise manifeste les signes de l'amour de Dieu, qui continue à accomplir de grandes choses dans les personnes humbles et simples. La souffrance acceptée et offerte, le partage sincère et gratuit, ne sont-ils pas des miracles de l'amour ? Le courage d'affronter le mal désarmés - comme Judith - avec la seule force de la foi et de l'espérance dans le Seigneur, n'est-il pas un miracle que la grâce de Dieu suscite continuellement chez tant de personnes qui consacrent leur temps et leurs énergies à aider ceux qui souffrent ? Pour tout cela, nous vivons une joie qui n'oublie pas la souffrance, mais qui la comprend même. De cette façon, les malades et toutes les personnes qui souffrent sont dans l'Eglise non seulement les destinataires d'attention et de soins, mais avant tout les protagonistes du pèlerinage de la foi et de l'espérance, témoins des prodiges de l'amour, de la joie pascale qui jaillit de la Croix et de la Résurrection du Christ.

Dans le passage de la Lettre de Jacques, qui vient d'être proclamé, l'Apôtre invite à attendre avec constance la venue désormais proche du Seigneur et, dans ce contexte, adresse une exhortation particulière concernant les malades. Cette proposition est très intéressante, car elle reflète l'action de Jésus, qui, en guérissant les malades, manifestait la proximité du Royaume de Dieu. La maladie est considérée dans la perspective des derniers temps, avec le réalisme de l'espérance typiquement chrétien. « Quelqu'un parmi vous souffre-t-il ? Qu'il prie. Quelqu'un est-il joyeux ? Qu'il entonne un cantique »(Jc 5, 13). On a l'impression d'entendre des paroles semblables en écoutant saint Paul, lorsqu'il invite à vivre chaque chose en relation avec la nouveauté radicale du Christ, avec sa mort et sa résurrection (cf. 1 Co 7, 29-31). « Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les prêtres de l'Eglise et qu'ils prient sur lui après l'avoir oint d'huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le patient » (cf. Jc 5, 14-15). Le prolongement du Christ dans son Eglise apparaît ici évident : c'est encore Lui qui agit, à travers les prêtres ; c'est son même esprit qui œuvre à travers le signe sacramentel de l'huile ; c'est à Lui que s'adresse la foi, exprimée dans la prière ; et, comme cela avait lieu pour les personnes guéries par Jésus, on peut dire à chaque malade : ta foi, soutenue par la foi des frères et des sœurs, t'a sauvé.

Ce texte, qui contient le fondement et la pratique du sacrement de l'Onction des malades, fait ressortir dans le même temps une vision du rôle des malades dans l'Eglise. Un rôle actif pour « provoquer », pour ainsi dire, la prière faite avec foi. « Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les prêtres ». En cette année sacerdotale, il me plaît de souligner le lien entre les malades et les prêtres, une sorte d'alliance, de « complicité » évangélique. Tous deux ont un devoir : le malade doit « appeler » les prêtres, et ceux-là doivent répondre, pour attirer sur l'expérience de la maladie la présence et l'action du Ressuscité et de son Esprit. Ici, nous pouvons voir toute l'importance de la pastorale des malades, dont la valeur est véritablement incommensurable, en vertu du bien immense qu'elle apporte en premier lieu au malade et au prêtre lui-même, mais également à la famille, aux proches, à la communauté et, à travers des voies inconnues et mystérieuses, à toute l'Eglise et au monde. En effet, lorsque la Parole de Dieu parle de guérison, de salut, de santé du malade, elle conçoit ces concepts de façon intégrale en ne séparant jamais l'âme du corps : un malade guéri par la prière du Christ, à travers l'Eglise, est une joie sur la terre et au ciel, les prémisses de vie éternelle.

Chers amis, comme je l'ai écrit dans l'encyclique « Spes salvi », « la mesure de l'humanité se détermine essentiellement dans son rapport à la souffrance et celui qui souffre. Cela vaut pour chacun comme pour la société » (n. 38). En instituant un dicastère consacrée à la pastorale de la santé, le Saint-Siège a voulu offrir sa contribution également pour promouvoir un monde davantage capable d'accueillir et de soigner les malades comme personnes. En effet, il a voulu les aider à vivre l'expérience de la maladie de façon humaine, non pas en la reniant, mais en lui donnant un sens. Je voudrais conclure ces réflexions par une pensée du vénérable Pape Jean-Paul II, dont il a témoigné par sa propre vie. Dans la Lettre apostolique Salvifici doloris, il a écrit : « En même temps le Christ a enseigné à l'homme à faire du bien par la souffrance et à faire du bien à celui qui souffre. Sous ce double aspect, il a révélé le sens profond de la souffrance » (n. 30). Que la Vierge Marie nous aide à vivre pleinement cette mission.

© Copyright du texte original en italien : Libreria Editrice Vaticana

Traduction : Zenit

mercredi, 10 février 2010

Vittorio Feltri: le matador italien

images.jpegLa communication de la note de la Secrétairie d'Etat est reçue avec plus ou moins de scepticisme par la presse italienne. "Il Giornale" titre même: "Le Pape en dehors de la grâce de Dieu". "Il Foglio" pense que la note a été écrite par la main de Gian Maria Vian. C'est oublié que le Pape lui-même en a approuvé la publication ! Certes, le Vatican souffre de façon chronique de difficultés dans sa communication. Cette note est la bienvenue, mais vient à nouveau beaucoup trop tard. Cela demandait bien plus de rapidité. Le monde de la communication est ainsi fait. Le temps de l'Eglise et le temps de l'arène des médias ne sont pas identiques.

Si on ne croit pas à l'intégrité morale du Cardinal Bertone, à l'attachement sans faille du Pape à la vérité, on peut alors tout inventer. Personnellement, je ne fais pas confiance à Vittorio Feltri, à son éthique professionnelle. Dans un premier temps, il accuse Dino Boffo d'avoir été cité dans un tribunal italien pour des pressions homosexuels, puis trois mois après, il revient sur ces lignes en affirmant que cela ne concernait nullement une telle accusation. Puis, il raconte que ces fausses infos lui furent livrées par une tierce personne, de toute confiance dans la prestigieuse ambiance vaticane.

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Ayant lu l'analyse de Diego Contreras, professeur d'analyse des médias, je pense que Vittorio Feltri a tendu des pièges aux journalistes, toujours prêts à bondir, afin de non seulement faire jaillir le sang en faisant rouler des têtes, mais de faire couler beaucoup d'encre. Son journal fait aussi partie de la famille du premier ministre italien (propriété de son frère). Ce dernier était plongé dans des affaires de moeurs dont la presse italienne a subitement cessées de parler. Aussi, l'attention a été habilement détournée vers le Saint Siège. Une vraie tactique pour une corrida médiatique. La qualité professionnelle de Mr Feltri laisse ainsi beaucoup à désirer, ne rend en tout cas pas service à la si noble vocation de journaliste et révèle sans doute la crise profonde que traverse la presse écrite. Chercher le scandale abaisse le niveau général, soulever la poussière finit par rendre aveugle et choquer permet d'attirer les lecteurs pour leur conter un roman sans fondement. Intriguer permet de faire tourner le petit manège. Mais jusqu'à quand ? Car nous savons que le taureau finit toujours tôt ou tard par être mis à mort et qu'ensuite les gens s'en vont.

mardi, 09 février 2010

BHL défend BXVI

images.jpegBHL défend Benoît XVI et Pie XII dans un entretien au Journal du Dimanche

JDD - Certains lecteurs de votre livre L’Idéologie française, sur les racines de Vichy, n’ont pas compris que vous souteniez Benoît XVI et Pie XII dans une de vos dernières chroniques du Point

BHL - Eh bien, c’est qu’ils m’avaient mal lu. L’Idéologie française était une critique du maurrassisme et du paganisme, pas du christianisme. Alors,Benoît XVI, je tente de le lire avec attention. Et, sur les relations judéo-chrétiennes, les procès d’intention systématiques qui lui sont faits sont juste incompréhensibles: outre qu’il met le débat à un niveau intellectuel élevé, il se situe dans la continuité totale de son prédécesseur, Jean-Paul II !

Quant à Pie XII, je demande simplement qu’on s’en tienne aux faits. Le fait est que, contrairement à ce que répètent en boucle les crétins, la plupart des archives sont ouvertes et consultables. Le fait est que, dans le silence assourdissant du monde entier sur la Shoah, il a été plutôt le moins silencieux de tous. Le fait est qu’il a, sans avions ni canons, plus dit et plus fait que Churchill, Roosevelt et de Gaulle réunis. Bien sûr qu’il aurait pu dire et faire davantage. Tout le monde peut toujours dire et faire davantage. Mais le présenter comme le "pape d’Hitler", broder inlassablement sur ce fameux"silence de Pie XII" est absurde et assez dégueulasse...

source: Blog de Patrice de Plunkett

Benoît XVI: tolérance zéro

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Ceux qui, dans l'Eglise, ont violé les droits des enfants doivent être jugés

A propos du scandale mondial des prêtres pédophiles, le Pape Benoît XVI parle aussi clairement que Jésus: "celui qui scandalise un des ses petits qui croient, cela serait mieux qu'on lui passe au cou une pierre que porte les ânes et qu'on le jette à la mer". Dans un article du "Corriere della Sera", Gian Guido Vecchi cite le discours, prononcé devant l'assembée du conseil pontifical pour la famille, qui condamne la pédophilie et promeut la tolérance zéro. Le Pape a rappelé qu'au long des siècles, avec l'exemple du Christ, l'Eglise "a promu la dignité humaine et les droits des enfants en prenant soins d'eux... malheureusement, dans divers cas, des membres de l'Eglise, agissant en sens contraire à cet engagement, ont violé de tels droits". Un évêque a confessé que les "souffrances des enfants étaient subordonnées à la protection de l'Eglise afin d'éviter le scandale".

Des cas se sont passés à Boston avec 540 abus, en Irlande où la "Commission Report" a découvert 320 cas uniquement dans le diocèse de Dublin. Aujourd'hui, l'Allemagne est aussi touchée. En 2001, le Cardinal Ratzinger a promu le document "Des graves délits" qui définit la compétence de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur les crimes pédophiles. Cela n'était pas pour occulter ces crimes, parce que le Pape a parlé de "dégout, de trahison et de honte". Dans une semaine, tous les évêques irlandais seront à Rome, convoqués par le Pape.

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H2ONews: Pour le Pape, les mineurs ont droit à une famille unie.

L'affaire Boffo: la Secrétairie d'Etat communique

images.jpegImplication de Gian Maria Vian, ou du Cardinal Bertone, totalement infondée. Dino Boffo s'était auto-démissioné après un éditorial de Vittorio Feltri sur "Il Giornale" (propriété de la famille Berlusconi) l'accusant d'avoir été cité dans un tribunal pour homosexualité. Ces pièces juridiques seraient tombées entre les mains du journal, selon Feltri, par une personne bien informée. A noter que la secrétairie d'Etat ne dément pas les affaires d'homosexualité de Boffo, que Feltri avaient pourtant reconnues comme infondées par la suite.

COMMUNIQUE DE LA SECRETAIRERIE D'ETAT

VATICAN, 9 FEV. 2010 (VIS) - Nous rapportons ci-dessous le texte d'un communiqué de la Secrétairerie d'Etat rendu public aujourd'hui en fin de matinée :

"Depuis le 23 janvier se multiplient, surtout dans de nombreux médias italiens, les nouvelles et reconstitutions concernant les évènements liés à la démission du directeur du quotidien catholique italien 'Avvenire', avec l'intention évidente de montrer l'implication, dans cette affaire, du directeur de 'L'Osservatore Romano', arrivant même à insinuer la responsabilité du Cardinal Secrétaire d'Etat. Ces nouvelles et reconstitutions n'ont aucun fondement".

"En particulier, il est faux que les responsables de la Gendarmerie vaticane ou le directeur de 'L'Osservatore Romano' ont transmis des documents qui sont à la base de la démission, le 3 septembre dernier, du directeur d''Avvenire'; il est faux que le directeur de 'L'Osservatore Romano' a donné - ou même transmis ou confirmé de quelque manière que ce soit- des informations sur ces documents, et il est faux qu'il a écrit sous un pseudonyme ou inspiré des articles dans d'autres journaux".

"Il apparaît clair, par la multiplication des argumentations et des hypothèses les plus incroyables - reprises par les médias avec une consonance vraiment singulière - que tout est basé sur des convictions non fondées, dans l'intention d'attribuer au directeur de 'L'Osservatore Romano', de façon gratuite et calomnieuse, une action sans motif, irraisonnable, et mauvaise. Ce qui donne lieu à une campagne diffamatoire contre le Saint-Siège, qui implique le Souverain Pontife lui-même".

"Le Saint-Père Benoît XVI, qui a toujours été informé, déplore ces attaques injustes et injurieuses, renouvelle sa totale confiance à ses collaborateurs, et prie pour que ceux qui ont vraiment à cœur le bien de l'Eglise agissent par tous les moyens pour que triomphent la vérité et la justice".

Note: Pour Diego Contreras, professeur d'analyse des médias à l'Université pontificale de la Sainte Croix, Vittorio Feltri a joué au Zorro espagnol, cherchant à exicter le taureau afin qu'il attaque et certains médias sont tombés dans le piège tendu.

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Le Saint-Siège n'a aucune responsabilité dans la démission de Dino Boffo

ROME, Mardi 9 février 2010 (ZENIT.org)

Le Saint-Siège a assuré ce mardi, à travers un communiqué, que ni la secrétairerie d'Etat du pape, ni le directeur de « L'Osservatore Romano » ne sont impliqués dans les événements qui ont conduit à la démission, le 3 septembre dernier, du directeur du quotidien de la Conférence épiscopale italienne « Avvenire », M. Dino Boffo. « Depuis le 23 janvier, des nouvelles et des reconstructions concernant les événements liés à la démission du directeur du quotidien catholique italien « Avvenire » se multiplient, surtout dans de nombreux médias italiens, avec l'intention évidente de démontrer une implication dans cette affaire, du directeur de L'Osservatore Romano, en allant même jusqu'à insinuer une responsabilité du cardinal secrétaire d'Etat », lit-on dans le communiqué de la secrétairerie d'Etat. « Ces nouvelles et ces reconstructions sont sans fondement », est-il précisé.Les médias italiens accusent Giovanni Maria Vian, directeur de « L'Osservatore Romano » d'avoir remis, il y a plusieurs mois, un document faux et diffamatoire contre Dino Boffo, au quotidien « Il Giornale », qui appartient à la famille du président Silvio Berlusconi. Dans un article de première page, publié le 28 août 2009, le directeur de « Il Giornale », Vittorio Feltri, faisait allusion à un procès pour harcèlement contre Dino Boffo, en se basant sur ce document.Le 2 septembre, Vittorio Feltri annonçait qu'il avait obtenu les informations révélant la culpabilité de Dino Boffo, à travers les « services secrets » du Vatican, ce qui fut démenti, de manière catégorique, par le P. Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, qui fit notamment remarquer qu'il n'existe pas de services secrets au Vatican.

Le 3 septembre, « Avvenire » rejetait en « 10 points » les accusations de « Il Giornale ». Le jour même, Dino Boffo présentait malgré tout sa démission de directeur de « Avvenire », ainsi que de la chaîne de télévision « Sat2000 » et de « Radio inBlu », à travers une lettre au président de la Conférence épiscopale italienne, le cardinal Angelo Bagnasco, expliquant qu'il ne souhaitait pas impliquer davantage l'Eglise dans cette affaire. Le cardinal italien accepta sa démission en lui transmettant ses « regrets », sa « profonde gratitude » et son « estime ».Le 19 septembre, le vaticaniste Sandro Magister revenait sur cette affaire dans son blog, accusant le directeur de « L'Osservatore Romano » Giovanni Maria Vian d'avoir soutenu la campagne contre Dino Boffo par un article signé avec le pseudonyme de Diana Alfieri, dans « Il Giornale » du 19 septembre.Le 4 décembre, Vittorio Feltri reconnaissait toutefois que « la reconstruction des faits décrits dans la note » qu'il avait reçue « ne correspond pas au contenu des actes du procès ». « Boffo a su attendre, malgré tout ce qui a été dit et écrit, en adoptant une attitude sobre et digne qui ne peut que susciter l'admiration », écrivait le directeur de « Il Giornale ».Le 30 janvier, Vittorio Feltri affirmait avoir reçu le document du casier judiciaire de Dino Boffo attestant le procès contre lui, à travers « une personnalité de l'Eglise de laquelle on doit se fier au plan institutionnel ». Une affirmation reprise par de nombreux journaux qui en ont déduit que la personne à laquelle se référait le directeur de « Il Giornale » était le directeur de « L'Osservatore Romano » ou le cardinal Bertone. Mais Vittorio Feltri lui-même a démenti ces affirmations en disant qu'il ne connaissait ni le directeur de « L'Osservatore Romano » ni le cardinal Bertone, qu'il ne les avait « jamais rencontrés ».

Dans le communiqué publié ce mardi, la secrétairerie d'Etat affirme qu' « il est faux que des responsables de la Gendarmerie vaticane ou le directeur de « L'Osservatore Romano » ont transmis des documents qui sont à la base de la démission, le 3 septembre dernier, du directeur de l' « Avvenire » ; il est faux que le directeur de « L'Osservatore Romano » a donné - ou en tous cas transmis ou confirmé de quelque manière que ce soit - des informations sur ces documents, et il est faux qu'il a écrit avec un pseudonyme, ou qu'il a inspiré des articles dans d'autres journaux ».« A mesure que se multiplient les argumentations et les hypothèses les plus incroyables - qui se répètent dans les médias avec une consonance vraiment singulière - on voit clairement que tout est basé sur des convictions infondées, avec l'intention d'attribuer au directeur de « L'Osservatore Romano », de manière gratuite et calomnieuse, une action non motivée, irraisonnée et méchante. Ceci donne lieu à une campagne de diffamation contre le Saint-Siège, qui implique le Pontife romain lui-même », ajoute la secrétairerie d'Etat.« Le Saint Père Benoît XVI, qui a constamment été informé, déplore ces attaques injustes et injurieuses, renouvelle une pleine confiance en ses collaborateurs et prie afin que ceux qui ont vraiment à coeur le bien de l'Eglise oeuvrent par tous les moyens pour que s'affirment la vérité et la justice », conclut-elle.

Jésus Colina

Que les yeux pour pleurer

32.jpgSelon Andrea Tornielli, citant une source de l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel", il y aurait 94 prêtres suspects pour avoir commis des abus sexuels sur des mineurs de 1995 à aujourd'hui. Ce scandale "allemand" est actuellement sur la table du Saint Père. Il y a à peine un mois, trois jésuites s'étaient auto-accusés d'abus sexuels sur des enfants dans un prestigieux Lycée catholique de Berlin.

lundi, 08 février 2010

Retour de Recife

jpg_1342049.jpgDans quelques jours, du 11 au 13 février, l’académie pontificale pour la vie, dont le président est l'archevêque Salvatore Fisichella (photo), se réunira au Vatican.

Cette prochaine réunion de l'Académie pontificale pour la vie risquerait d'être tendue, en tout cas pour Mgr Shooyans (voir Sandro Magister, vaticaniste). Il semble que la démission de Mgr Fisichella soit demandée.

Pour mémoire, suite à la crise de la communication qu'a connu l'Eglise catholique après la levée des excommunications d'Ecône, une autre crise fut importée en France depuis le Brésil. Le but de cette manoeuvre médiatique était de faire dire à l'Eglise qu'elle réintègre un évêque négationniste, Williamson, et excommunie une enfant de 9 ans, qui a subi un avortement suite à un viol de son beau-père. Ceci était absurde.

La crise de communication se définit avant tout par une perte de maîtrise de la gestion du message. Tout part en vrille. Il faut avouer que la capacité médiatique actuelle de l'Eglise est plutôt faible. C'est un peu comme David face à Goliath. Toutefois, même des journalistes catholiques ont perdu leur sang froid. La réponse de la congrégation de la doctrine de la foi fut éclairante mais elle est arrivée bien trop tard. Seul la lettre de Mgr Fisichella dans l'Osservatore Romano avait eu un certain écho. Or il faut reconnaître que si émotionnellement elle était sans doute adaptée, elle manquait singulièrement de clarté.

Il faut savoir que l'attaque médiatique de ce drame bésilien fut lancée sciemment, afin de faire avancer la cause de l'avortement au Brésil et dans le monde. La réponse eut été de répondre, avec des voix unis, que l'évêque de Recife, au travers du curé, a offert tout son soutien et son humanité à la famille et à la petite fille, qui est une victime innocente. Ceci dit, l'avortement n'était pas la solution dans ce cas dramatique. Le salut passait par une intervention que les médecins sont chargées de trouver avec leur science médicale. L'avortement n'est jamais thérapeutique, car il tue. Benoît XVI n'était pas impliquée dans cette polémique. Enfin, ni la petite fille de 9 ans, victime d'un viol monstrueux, ni sa mère, ne furent excommuniées. Seule l'équipe médicale fut touchée par cette sanction canonique, car non seulement elle n'a pas aidé la petite, mais elle a tué en plus 2 innocents.

Toutefois, afin de comprendre la pression médiatique en faveur de l'avortement au Brésil et de part le monde, reprenons les propos de Benoît XVI dans son entretien avec les journalistes dans le vol en direction du Brésil:

4/ De La Repubblica, Italie. - Votre sainteté, dans votre discours d’arrivée, vous dites que l’Église forme les chrétiens, donne des indications morales, de sorte que les gens prennent leurs décisions librement en conscience. Êtes-vous d’accord avec l’excommunication des députés mexicains sur la question de l’avortement ?

Oui, cette excommunication n’est pas quelque chose d’arbitraire, mais cela fait partie du Code [de droit canon]. Ceci est basé simplement sur le principe que le meurtre (killing) d’un enfant humain innocent est incompatible avec l’entrée en communion avec le corps du Christ. Ainsi, [les évêques] n’ont rien fait de nouveau, d’étonnant ou d’arbitraire. Sous cet éclairage, ils ont simplement annoncé publiquement ce qui est contenu dans la loi de l’Église, et la loi de l’Église est basée sur la doctrine et la foi de l’Église, qui exprime notre reconnaissance pour la vie, et que l’individualité humaine, la personnalité humaine, est présente dès le premier instant [de la vie].

Benoît XVI et les enfants

Le Saint-Père a reçu le conseil pontifical pour la famille.

... L'Eglise au long des siècles, suivant l'exemple du Christ, a promu la protection de la dignité et les droits des enfants et, à bien des égards, elle a pris soin d'eux.

Malheureusement, dans plusieurs cas, certains de ses membres, agissant en opposition à cet engagement, ont violé ces droits: un comportement que l'Eglise ne manque et ne manquera pas de déplorer et condamner. La tendresse et l'enseignement de Jésus, qui voyait dans les enfants un modèle à suivre pour entrer dans le royaume de Dieu (cf. Mt 18,1-6; 19,13-14), ont toujours constitué un appel pressant à nourrir envers eux profond respect et soin.

Les paroles dures de Jésus contre ceux qui scandalisent l'un de ces enfants (cf. Mc 9.42 ) nous engagent tous à ne jamais abaisser le niveau de ce respect et de cet amour. C'est pourquoi la Convention relative aux droits de l'enfant a été accueillie avec faveur par le Saint-Siège, car elle contient des déclarations positives sur l'adoption, les soins de santé, l'éducation, la protection des personnes handicapées et la protection des enfants contre la violence, l'abandon, l'exploitation sexuelle et par le travail...
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Marc 9,42. « Quiconque entraîne la chute d’un seul de ces petits qui croient en moi
il vaut mieux pour lui qu’on lui attache au cou une grosse meule, et qu’on le jette à la mer".

dimanche, 07 février 2010

Mgr Kurt Koch promu Cardinal ? à Rome ?

images.jpegSelon le blog d'Andrea Tornielli, Benoît XVI a reçu hier matin l'évêque de Bâle, Mgr Kurt Koch. Selon le vaticaniste, souvent très bien informé, l'évêque suisse pourrait être candidat pour succèder au Cardinal Walter Kasper, président du conseil pontifical pour la promotion de l'Unité des chrétiens et pour les relations religieuses avec les juifs. Deux autres noms circulent: l'évêque de Ratisbonne Gerhard Ludwig Müller et Bruno Forte, archevêque de Chieti-Vasto en Italie.

Note: Il est aussi possible que ce brillant évêque reçoive aussi le chapeau de Cardinal lors du prochain consistoire.

samedi, 06 février 2010

Le doigt et la lune

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Le fait que l'Eglise ait des problèmes de communications semble être une des peu de certitudes pour aujourd'hui.

Très belle analyse de Bruno Mastroianni, professeur de Medias Relations, qui se base peut-être sur le proverbe chinois: "lorsqu'un sage montre la lune, l'insensé regarde le doigt".

L'expert média mentionne les polémiques récentes, que cela soit celles de Ratisbonne, de Williamson, du préservatif ou de Pie XII. A chaque fois, les détracteurs de l'Eglise veulent dresser le portrait d'une Eglise qui s'affrontent et se défend de quelque chose.

Pendant ce temps, l'Eglise réelle, au travers de son prestigieux représentant le Pape Benoît XVI, suit une tout autre logique, non pas celle d'un discours contre quelque chose ou quelqu'un mais celle d'un engagement extraordinaire et intelligent pour des propositions positives sur le sens de la vie et de l'homme. Pour ceux qui écoute le Pape en direct, plus qu'une bataille pour le passé afin de défendre quelque chose, le Pape semble se concentrer sur la construction du monde futur.

résumé et traduit en substance par le Suisse Romain

traduction

de Bruno Mastroianni, Formiche, février 2010

© Copyright Formiche online ici, sur le blog de Bruno Mastroianni.

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Benoît XVI: Son doigt est pointé vers le futur.

L'affaire Dino Boffo agite les médias italiens

images.jpegL'auto-démission de Dino Boffo, le journaliste catholique italien de "l'Avvenire" fait couler beaucoup d'encre en Italie. Ce scandale est lié également à la vie privée de Sivlio Berlusconi, le président du conseil des ministres italiens. Le journal "Il Foglio", par la plume de Paolo Rodari, soutient que l'information de la lourde accusation, la prétendue homosexualité de Boffo, fut donné dans une pièce juridique à Vittorio Feltri (photo ci-contre), rédacteur de "Il Giornale " en mains de la famille Berlusconi, par l'intermédiaire de Gian Maria Vian, lui-même rédacteur en chef du journal du Vatican l'Osservatore Romano. "La Repubblica" soutient que le Cardinal Bertone, secrétaire d'Etat, serait aussi impliqué. Cette dernière info est toutefois hautement improbable. Mais comme aucun démenti n'est publié, cela permet toutes les suppositions.

Le Père Frédérco Lombardi, directeur de la communication, a simplement avançé en salle de presse qu'il est "évident que le Pape sait ce qui se passe en étant informé sur ce qui arrive. C'est une chose normal, le Pape lit naturellement les journaux".

La transparence, la vérité, la reconnaissance des propres fautes sont toujours capitales pour la crédibilité de la communication d'une institution comme l'Eglise catholique. Une enquête interne est sans aucun doute en cours, pour rechercher la vérité et ne jamais cacher les choses qui n'ont pas bien été. Le Pape Benoît XVI a comme devise "coopérateur de la vérité". L'Eglise, avec lui, n'a absolument rien à craindre, car il sait parfaitement et bien mieux que quiconque, que seul le mensonge blesse l'Eglise, l'Epouse Immaculée du Christ.

En savoir plus

Paolo Rodari dans Il Foglio

Benoît XVI et le profit

082.jpgLe pape Benoît XVI a demandé samedi aux entreprises de ne pas être "exclusivement à la recherche du profit", réclamant de leur part "une plus grande responsabilité sociale".

Ecône versus Vatican: par les saints, Dieu guide son Eglise

fellay100202.jpgLors d'une homélie de la fête de la Chandeleur tenue le mardi 2 février 2010 à Flavigny (France), le supérieur de la Fraternité sacerdotale de Saint Pie X (FSSPX) Mgr Bernard Fellay, a reconnu que la chose déterminante pour l'Eglise était la sainteté. L'Eglise est une réalité divine.

S'exprimant brièvement sur le dialogue en cours avec Rome, il a toutefois reconnu qu'à vue humaine un accord était impossible. "La tourmente a secoué l'Eglise jusque dans ses fondements. Allons-nous aboutir bientôt à un accord ? Humainement, on ne le voit pas aboutir cet accord. Mais Dieu a les moyens de remettre l'Eglise sur les rails. Il peut faire un miracle pour remettre les choses en ordre. Parler, discuter, et non pas négocier, c'est nécessaire mais cela ne suffit pas" a-t-il enseigné.

Note:

- le dialogue entre la Fraternité et Rome est heureusement absolument secret. Les entretiens sont filmés et le Saint Père peut les suivre. Rien ne filtre de ses discussions; cela stimule d'autant plus la curiosité naturelle des journalistes.

- la théologie d'Ecône a des accents quelque peu jansénistes et même protestants, notamment par une vision trop négative sur la corruption de la nature humaine touchée et blessée par le péché originel. Pour prendre un petit exemple tiré d'un jeu d'enfant tel que la bataille navale, la théologie catholique pense que la nature humaine est bien touchée, mais pas coulée. La liberté religieuse, le dialogue oecuménique et inter-religieux sont enfin des points trop controversés pour la Fraternité. La liturgie n'est d'ailleurs plus tellement un point de division.

- Durant son homélie, Mgr Fellay a pourtant reconnu que notre Seigneur Jésus Christ et la très sainte Vierge Marie, Notre Dame s'étaient tout deux soumis aux règles de l'Ancien Testament à l'occasion de la présentation de Jésus au Temple, lors de la purification de la Vierge. Aussi, en bonne théologie catholique, si les deux personnes les plus saintes au monde, Jésus et Marie qui n'avaient pas besoin d'être purifiées, se sont montrées douces et humbles de coeur par leur sainte humilité, pourquoi les évêques d'Ecône ne prendraient-ils pas exemple sur cette grandeur, cette sainteté et cette humilité, en obéissant simplement au Concile Vatican II, avec toute la Tradition et au Pape ? Car "Ubi Petrus, ibi Ecclesia", "là ou est Pierre, là est l'Eglise catholique".

- Il est enfin paradoxal qu' Ecône affirme en même temps qu' hors de l'Eglise il n'y a point de salut tout en sortant volontairement de cette communion, de cette unique barque du Christ.

- Il faut donc beaucoup prier pour l'Unité de l'Eglise, car Jésus doit souffrir dans son Coeur Sacré par la division de ses quelques disciples.

Massimo Busacca en marche vers les sommets

swisstxt20100206_11782834_7.jpgL'arbitre suisse Massimo Busacca, nommé récemment meilleur arbitre du monde de la planète foot, sera bel et bien de la partie pour siffler les matchs lors de la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Ce n'est pas vraiment une surprise lorsqu'on connaît les qualités et la classe du personnage.

Il avait arbitré la dernière Champions League entre Barcelone et Manchester. A cette occasion, le Pape avait béni le trio arbitral et la partie lors de l'audience du mercredi sur la place Saint Pierre.

vendredi, 05 février 2010

Mgr Romero, archevêque martyr et futur saint ?

images-1.jpegLe blog de Patrice de Plunkett, qui a malheureusement basculé quelque peu dans une récupération, pafois agressive, d'une certaine politique de la théologie de la libération, mentionne que "la conférence épiscopale du Salvador demande au pape Benoît XVI la "conclusion rapide" du procès en béatification de l'archevêque Óscar Arnulfo Romero, trente ans après son assassinat qui sera commémoré le 24 mars prochain.  Mgr Romero, archevêque de San Salvador, a été assassiné le 24 mars 1980 tandis qu'il célébrait une messe à l'hôpital de la Divine Providence".

Pour comprendre cette réalité, revenons sur le voyage de Benoît XVI au Brésil en mai 2007, puis sur le grand livre " Entretien sur la Foi" du Cardinal Ratzinger avec le journaliste italien Vittorio Messori. Cet ouvrage fit grand bruit à l'époque alors que l'Eglise se préparait à fêter les 20 ans de la conclusion du Concile Vatican II. (1965-1985)

1. Entretien des journalistes à bord de l'avion papal.

Dans l’avion qui l’emmenait à São Paulo, le 9 mai, Benoît XVI s’est livré à une conférence de presse improvisée avec les journalistes qui l’accompagnaient. Le pape a ouvert le feu avec une brève introduction, puis a répondu de manière simple et directe aux questions sur l’excommunication des politiciens pro-IVG, la théologie de libération, et la béatification de Mgr Oscar Romero. Les questions n’avaient pas été soumises à l’avance, et l’échange a duré environ 26 minutes, principalement en italien. Voici le texte la 9ème question de l'agence française I.Media, basée à Rome, spécialiste des questions vaticanes ? ( notons que très bizarement, cette question et sa réponse n'apparaîtra pas dans la communication officielle du Saint-Siège, supervisée par la Sercrétairie d'Etat ).

 

D’I-Média, France. - Votre sainteté, nous arrivons dans le continent de l’archevêque Oscar Romero. Beaucoup parlent de son procès de béatification. Pouvez-vous nous dire où nous sommes ? Est-il prêt pour la béatification ? Comment voyez-vous cette figure ?

Je n’ai pas les dernières informations de la congrégation compétente. Je sais qu’il y a beaucoup de questions en suspens à travers ce procès. Je sais que sa cause avance très bien. L’évêque de Terni, Mgr Paglia, a écrit une biographie très importante, qui clarifie beaucoup de points qui étaient en discussion. Mgr Romero était certainement un grand témoin de la foi. Il était un homme de grande vertu chrétienne, qui s’était dévoué à la paix et contre la dictature. Il a été tué au cours de la consécration, c’était donc une mort véritablement incroyable, un témoignage de la foi. Le problème est que quelques factions politiques ont voulu s’approprier Romero pour eux-mêmes, comme une bannière, injustement. Comme [Mgr Paglia] le montre très bien, la figure [de Mgr Romero] lui-même nous libère de ces tentatives injustes. Cet évêque, en tant que personne, mérite la béatification, je n’ai aucun doute. Mais nous devons regarder le contexte, et j’attends ce que la congrégation me dira.

 

2. Le cardinal Ratzinger et la théologie de la libération

(source: Benoît et moi)

Durant l'été 85, Vittorio Messori s'entretenait avec le cardinal Ratzinger à Bressanone.Le fruit de ces entretiens est le fameux "Rapport Ratzinger", traduit en français sous le titre "Entretien sur la foi." Le livre comporte un chapitre entier sur le sujet de la théologie de la libération (la CDF, qu'il présidait, s'apprêtait à publier une instruction). Il est très intéressant de relire la position personnelle du théologien Joseph Ratzinger sur le sujet (pages 232-233)

- « La théologie de la libération, dans ses formes qui se rattachent au marxisme, n'est absolument pas un produit autochtone, indigène, d'Amérique latine ou d'autre zones sous-développées où elle serait née et aurait grandi quasi spontanément par l'action du peuple. Il s'agit en réalité, au moins à l'origine, d'une création d'intellectuels ; et d'intellectuels nés ou formés dans l'Occident opulent : ce sont des Européens, les théologiens qui l'ont fait naître ; ce sont des Européens - ou formés dans des universités européennes -, les théologiens qui la font grandir en Amérique du Sud. Derrière l'espagnol ou le portugais de ces prédications perce en réalité l'allemand, le français, l'anglo-américain. »

- Ainsi (commente Messori), selon lui, même la théologie de la libération ferait partie « de l'exportation à destination du Tiers-Monde de mythes et d'utopies élaborés dans l'Occident développé. C'est presque une tentative visant à expérimenter dans le concret des idéologies conçues en laboratoire par des théoriciens européens. D'un certain point de vue, par conséquent, c'est encore une forme d'impérialisme culturel, bien que présenté comme la création spontanée des masses déshéritées. Reste ensuite à vérifier quelle influence réelle ont en vérité sur le "peuple" ces théologiens qui disent le représenter et être leurs porte-parole. »

- Poursuivant dans cette ligne, il observe:
« En Occident, le mythe marxiste a perdu de ses charmes auprès des jeunes et des travailleurs eux-mêmes ; on tente alors de l'exporter dans le Tiers-Monde, et ce, par le truchement de ces intellectuels qui vivent, eux, hors des frontières des pays dominés par le "socialisme réel". En fait, ce n'est que là où le marxisme-léninisme n'est pas au pouvoir qu'il s'en trouve encore quelques-uns pour prendre au sérieux ses illusoires "vérités scientifiques". »

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3. Conclusion

Aussi, le martyr même de Mgr Romero est un signe de son don total à l'Eglise. Cette cause risque peut-être de prendre du temps, car hélas la récupération politique de cette grande figure est un risque non négligeable. Il faut savoir enfin que Mgr Romero eut comme père spirituel un prêtre de l'Opus Dei et que tout comme Jean Paul II et de très nombreux saints, il eut aussi libremement recours à la mortification. Mais seule la grâce de Dieu fait les saints. Alors prions-le et confions nous à ce martyr, cet évêque qui a tout donné jusqu'à sa vie pour le Christ et pour chacun d'entre nous.

"Cet évêque, en tant que personne, mérite la béatification, je n’ai aucun doute"

Benoît XVI


Mortification pour la Vie

Parcourant le journal "La Vie" (n 3362 de cette semaine), je tombe sur un titre qui fait quelque peu mal au coeur:

Le Pape qui voulait souffrir. "Peut-on se faire mal pour Dieu ?" Sportif, skieur et bon vivant, Jean Paul II se serait infligé des châtiments corporels. (sic!)

La mortification n'est en aucun cas une punition, encore moins un châtiment. Pour un journal qui porte le beau nom de "La Vie", s'est tout de même un tout petit peu fort... Car la mortification consiste à faire mourir le péché pour faire naître la grâce qui nous donne de s'avancer vers la vie. Il fallait titrer: Le Pape qui voulait aimer!

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Pour cette article de "La Vie", la mortification consisterait simplement à faire l'effort de bien s'informer pour mieux communiquer, avec professionalité et compétence. Certes, l'étude de la foi catholique demande parfois un petit sacrifice, mais c'est pour avoir la vie en abbondance et en plénitude. Cela permettrait à l'Eglise d'avoir en tout cas meilleur presse, car en fait s'est bien nous tous qui sommes chargés d'annoncer La Bonne Nouvelle.

Quant à Bernard Lecomte, auteur d'un livre intéressant "pourquoi Benoît XVI a mauvaise presse", il met en garde "contre la tentation de se focaliser sur cet aspect marginal de la vie de Jean Paul II, qui ne fait pas partie des exigences de base que l'Eglise a envers tout chrétien" .... Voilà donc le Concile Vatican II presque vidé de sa substance: l'appel universel à la sainteté. Autrement dit "aimons Dieu, mais pas trop". Comment réagirait un entraîneur de foot envers un enfant dont le père lui enseigne à la maison: "joue au foot mon fils, mais ne met pas de but et surtout ne cours pas trop sur le terrain, hein ? Sois médiocre! ".

Une certaine tradition "française" à donner une trop grande place à la raison, en diminuant l'importance du corps. Même la liturgie s'en ressent: l'agenouillement pour recevoir la communion pose problème, les gestes sont réduits au strict minimum, comme la génuflexion devant le tabernacle, ou le signe de l'eau ou du lavabo pour le lavement des mains du prêtre qui sont occultés etc. La liturgie devient une oeuvre purement rationnelle qui n'implique plus que le corps et ses 5 sens de façon marginale : la vue pour la beauté, avec l'encens ou les beaux ornements qui se font rares; l'ouïe, avec des chansons qui font mal parfois aux oreilles... ou le toucher avec la vénération de l'autel qui est négligée ...

Ce n'est pas la souffrance qui sauve, mais l'amour. Cette grâce donne les moyens d'accepter la souffrance, pour marcher avec la Vierge Marie sur le chemin de la croix, qui mène vers la vie éternelle. La Croix, l'arbre de la vie, est bien notre unique espérance.

"Puisque vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous,

afin d'être dans la joie et l'allégresse quand sa gloire se révélera"

Saint Pierre, premier Pape, 1ère lettre, chapitre 4, versets 13-14.

5 février, fête de Saint Agathe, vierge et martyr.

jeudi, 04 février 2010

Le petit monde du Vatican tremble...

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S'appuyant sur le jeu de mot d'un éminent prélat de la curie romaine, un article de Paolo Rodari sur "Il Foglio" atteste que certaines personnes du petit monde du Vatican "tremblent et intriguent" (tremano e tramano). Le même journal a publié samedi dernier ( 23 janvier ) une interview de Vittorio Feltri (de "Il Giornale" de la famille Berlusconi) affirmant "qu'une personnalité de l'Eglise en laquelle on peut se fier institutionnellement" lui a fourni le faux document de justice qui lui a permis d'accuser publiquement le journaliste Dino Boffo d'homosexualité. Ce dernier était à la tête de l'Avvenire, de la TV2000 et de Radio Blue ( journal, TV et radio en main de la conférence épiscopale italienne Cei ). Face à cette accusation, Boffo avait donné par la suite sa démission.

Pour Rodari, le silence du Vatican est parlant, car cela semble un "no comment" motivé par une enquête interne. L'information aurait en fait été livrée par ni plus ni moins que Gian Maria Vian, le rédacteur en chef actuel de l'Osservatore Romano, le quotidien du Vatican. Vittorio Feltri sera entendu le 23 février prochain par l'ordre des journalistes de la Lombardie à Milan et pourrait peut-être bien vider son sac.

La foi du jeune vaticaniste est heureusement bien enracinée et solide, car il affirme très justement que l'Eglise est sainte mais non sans pècheurs et que les intrigues et les luttes intestines sont de toujours. L'Eglise porte en son sein le mystère de la foi, malgré ses côtés bassement humains.

Cela ne scandalise pas non plus Vittorio Messori, journaliste et écrivain italien de renom, qui pense enfin que le Vatican est embarassé parce que cette affaire est née en son sein.

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Les prochains temps risquent d'être agités pour le monde ecclésial. Les hommes de communication devront se montrer crédible, intègre et à la hauteur de la vérité.

"Chers frères et sœurs, le temps du carême culmine dans le triduum pascal,  au cours duquel cette année encore, nous célébrerons la justice divine, qui est plénitude de charité, de don et de salut. Que ce temps de pénitence soit pour chaque chrétien un temps de vraie conversion et d’intime connaissance du mystère du Christ venu accomplir toute justice. Formulant ces vœux, j’accorde à tous et de tout cœur ma bénédiction apostolique"

Message de Carême, Benoît XVI

Note:

Benoît XVI empoigne les scandales au sein de l'Eglise avec un grand courage et une forte détermination. Ce courageux coopérateur de la vérité sait aller jusqu'au fond des choses, car il est convaincu que seule la vérité sauve et rend libre. Sa crédibilité et sa cohérence sont immenses.

Le 15-16 février prochain, le Pape recevra les évêques irlandais pour leur confier la lettre écrite de sa main pour penser les plaies et les blessures de l'Eglise en Irlande suite aux scandales et au drames de quelques prêtres pédophiles qui ont bénéficié de la couverture de leurs supérieurs durant bien 40 ans. L'enquête a été faite par des juges indépendants qui aiment profondément l'Eglise. Le Pape a lu ce rapport de 600 pages (disponible sur Internet en anglais) et en fut terriblement affecté et pronfondément bouleversé. Un prélat du Saint Siège a avoué n'avoir pas réussi à dormir suite à sa lecture.

La justice humaine devra immanquablement entrer en scène. Toutefois, ultimement Dieu seul est Juge. Le message du Pape pour le Carême de cette année rappelle l'importance de la jutice divine. Un message d'une urgente actualité, une lettre à vivre pour entrer dans l'espérance afin de nourrir notre prière, renforcer notre amour, stimuler notre espérance et affirmer notre foi en l'Eglise, une, sainte, catholique et apostolique, malgré les malgrés.

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Le postulateur de Wojtilà sous accusations ?

images.jpegSelon le journal italien "La Repubblica", Mgr Slawomir Oder risquerait de compromettre la béatification du vénérable Jean Paul II. L'ancien secrétaire Stanislas Dziwicsz l'aurait rappelé en Pologne, pour un entretien. Pour Adam Boniecki, ex-responsable de la section polonaise de l'Osservatore Romano, quotidien du Saint-Siège, la révélation de documents et d'épisodes sur la vie privée du vénérable est une violation du secret pontifical. Le Père Gianfranco Svidercoschi, qui a écrit également "Don et Mystère" ne croit pas à l'auto flagellation de Jean Paul II. Pour lui il est surtout incompréhensible d'avoir publié de tels documents.

Le journaliste Saverio Gaeta, de Famiglia Cristiana, co-auteur du livre "la vraie biographie de Jean Paul II", assure qu'il n'y a aucun problème de violation du secret, car la biographie parle des vertus héroïques que Benoît XVI a proclamées en décembre dernier.

Note: Cette petite tempête dans un verre d'eau est malheureusement très cléricale et sent quelque peu le renfermé. Redisons ici que l'Osservatore Romano n'est pas un organe officiel du Saint-Siège, ni la voix du Pape. Le fait que Jean Paul II ait pensé à démissionner était déjà connu par son testament publié peu après sa mort. Si la flagellation peut choquer certaines âmes, il faut alors simplement l'expliquer avec patience en se basant sur la sainteté et la vie du curé d'Ars. Personnellement, je savais que Jean Paul II avait recours à ces mortifications, comme de très nombreux saints et saintes dans l'histoire de l'Eglise. Selon le milieu des journalistes italiens, la Repubblica est connue pour "énerver" et "mettre sur les nerfs" bien des personnes. Bref, une sorte de flagellation verbale souvent piquante et agressive.

images-2.jpegA mon avis, rien de grave dans ce dossier. Malgré tout, j'ai aimé lire cette nouvelle biographie, mais personnellement, je trouve encore bien meilleur le très beau livre de son second secrétaire Mieczyslaw Mokrzycki : "Les mardis de Karol" aux éditions San Paolo. La figure, la personne et la vie de Jean Paul II sont tellement humaines et si attachantes. Un homme de Dieu, pétri d'humour, débordant de foi, immergé dans la prière et transpirant de sainteté. Un amoureux délicat du bon Dieu, de la Vierge Marie, du tabernacle et des hommes, un futur saint qui veille avec affection sur chacun de nous depuis la fenêtre du ciel.

 

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N.B. La cause de béatification n'est nullement remise en cause. Sauf que pour un procès en béatification, il est normal et classique de passer la vie du candidat aux autels au peigne fin. Comme le vénérable Karol est parti vers Dieu il y a peu de temps (à peine 5 ans), nous ne sommes pas habitués à ce processus. Autrefois, la vie intime des saintes "sortait" bien plus tard. La réputation de sainteté de Jean Paul II est tellement grande, que ces secrets gardés par certains viennent donc à la surface actuellement. Jean Paul II appartient à Dieu et à toute l'Eglise. C'est un don pour nous tous. Joaquin Navarro Valls a dit que l'on ne connaissait que le 10% de sa vie. Réjouissons-nous de découvrir la suite, ce sera édifiant pour notre vie de tous les jours.

 

mercredi, 03 février 2010

Mgr Léonard: Interview sur le vif...

Interview

(excellente et très intéressante)

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..."En revanche, Jean Paul II avait, devant les foules, quand il abandonnait ses papiers, un charisme dont le pape actuel est dépourvu"....

 

Note: qu'il me soit permis de mettre un bémol à ce constat. Jean Paul II fut acteur puis un pasteur dans un diocèse. Ratzinger a passé sa vie parmi les livres, en plus petit comité. Il est indéniable que le charisme médiatique de Jean Paul II a fait merveille au point que les spécialistes de la communication l'ont placé au sommet de la hiérarchie, soit le meilleur maître de tous les temps pour tous les directeurs d'offices de presse religieux du monde.

 

Ceci dit, Jean Paul II avait des grandes personnalités, tel un cardinal Jean Marie Lustiger (archevêque de Paris), un Joachin Navarro Valls (porte parole sur les plateaux TV du monde), et justement un certain cardinal Ratzinger, qui étaient à son niveau et qui répercutaient sa pensée dans les 4 coins du monde. Or, tel n'est pas le cas pour Benoît XVI... Son envergure est telle, que personne n'arrive à le suivre, le laissant quelque peu seul au sommet du Calvaire. Il faudrait donc repenser de fond en comble la culture de la communication dans l'Eglise afin qu'elle soit à la hauteur du Verbe qui s'est fait chair, la Parole incarnée. Je pense que le futur cardinal de Malines-Bruxelles pourrait être capable de relever ce défi dans le monde francophone. Pour le Saint Père, il faudrait un service de presse qui soit un peu comme celui de l'actuel président des USA, Barack Obama.

 

Je me souviens des réponses de Benoît XVI devant 500 000 jeunes à Lorette, parlant sans aucune note. Ses paroles furent très précises et surent toucher le coeur des jeunes réunis.

 

 

Benoît XVI, la conscience et l'homosexualité

Discours de Benoît XVI aux évêques anglais (extraits):

images.jpeg...Your country is well known for its firm commitment to equality of opportunity for all members of society. Yet as you have rightly pointed out, the effect of some of the legislation designed to achieve this goal has been to impose unjust limitations on the freedom of religious communities to act in accordance with their beliefs. In some respects it actually violates the natural law upon which the equality of all human beings is grounded and by which it is guaranteed. I urge you as Pastors to ensure that the Church’s moral teaching be always presented in its entirety and convincingly defended. Fidelity to the Gospel in no way restricts the freedom of others – on the contrary, it serves their freedom by offering them the truth. Continue to insist upon your right to participate in national debate through respectful dialogue with other elements in society. In doing so, you are not only maintaining long-standing British traditions of freedom of expression and honest exchange of opinion, but you are actually giving voice to the convictions of many people who lack the means to express them: when so many of the population claim to be Christian, how could anyone dispute the Gospel’s right to be heard ?...

source: www.vatican.va

...Votre pays est bien connu pour son engagement résolu à assurer l'égalité des chances pour tous les membres de la société. Cependant, comme vous l'avez justement souligné, l'effet d'une certaine disposition législative pour atteindre cet objectif a été d'imposer dans les communautés religieuses des restrictions injustes à la liberté d'agir selon ses propres croyances. À certains égards, elle viole réellement le droit naturel sur lequel se fonde l'égalité de tous les êtres humains et par lequel celle-ci est garantie. Je vous exhorte, comme pasteurs, à vous assurer que l'enseignement moral de l'Eglise est toujours présenté dans son intégralité et est défendu de façon convaincante. La fidélité à l'Evangile ne limite en aucune façon la liberté des autres. Au contraire, elle sert cette dernière parce qu'elle leur offre la vérité. Continuez à insister sur votre droit à participer au débat national à travers un dialogue respectueux avec d'autres éléments de la société. Ce faisant, non seulement vous préservez l'ancienne tradition britannique de liberté d'expression et d'échange honnête de vues, mais vous donnez aussi réellement une voix aux croyances de nombreuses personnes qui n'ont pas les moyens de les exprimer: quand une partie aussi considérable de la population se dit chrétienne, comme peut-on mettre en cause le droit de l'Évangile à être entendu?...

traduction: Benoît et moi

Note:

La polémique* est un puissant instrument de propagande. La prochaine visite de Benoît XVI en Angleterre permettra à une certaine minorité d'avoir un maximum d'écho pour faire passer et entendre ses idées. Le prestige du Pape est énorme car c'est la voix morale la plus entendue au monde. S'affronter à lui ne peut donner qu'une audience plus large. S'attaquer à l'Eglise est aussi sans aucune facheuse conséquence, car tout le monde connaît son exigence, mais aussi sa bonté et sa miséricorde. Elle ne condamne pas les personnes, mais est très ferme sur cette réalité non-négociable. La personne qui choisit de vivre dans l'homosexualité a certes des droits, mais l'homosexualité ne peut pas bénéficier d'un droit positif comme le mariage. Enfin, la religion catholique n'envoie pas à la mort, par pendaison par exemple, les personnes homosexuelles.

Il faut savoir que la liberté d'expression est valable pour tous, aussi pour ceux qui promeuvent l'amour naturel entre un homme et une femme, la plus petite cellule de la société, base de la famille par laquelle passe l'avenir de la société. Ils sont en faveur de ce qui est propre à la nature de l'homme, ils se battent pour son bien et aussi pour les droits humains. En paraphrasant Jean Paul II, ainsi que le cardinal Newman, le futur bienheureux, le grand témoin de la conscience avec Saint Thomas More, on pourrait dire:

"ce n'est pas Benoît XVI qui n'est pas d'accord avec l'homosexualité, c'est la conscience".

« Si j’avais à lever un toast, je boirais

à la conscience d’abord, puis au pape »

Cardinal J.H.Newman, Lettre au Duc de Norfolk

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  • *
  • le Telegraph: « Le pape s'est livré à une attaque sans précédent contre le gouvernement, l'accusant de faire des lois "injustes" sur l'égalité »

 

  • le Daily Mail: « le pape s'est livré à une attaque sans précédent contre la législation britannique sur l'égalité... Benoît XVI a condamné la loi travailliste sur l'égalité en des termes inouïs comme un viol de la "loi naturelle" du christianisme - en d'autres termes un péché. »

 

  • l'Independent: « C'est la colère après que le pape a descendu les lois sur l'égalité.(...) Le pape Benoît XVI a provoqué la fureur des militants des droits des homosexuels et de la laïcité. »

 

  • le Times: « Le jour où Rome a finalement confirmé que le pape fera une visite d'Etat en Grande-Bretagne cette année, le Vatican a lancé une attaque sans précédent contre la politique des droits de l'homme de Gordon Brown".

 

  • Le Daily Mail: "(..) lorsqu'il viendra en Grande-Bretagne le pape s'adressera aux députés et aux lords, sur le sujet de la liberté religieuse, du lieu même où Sir Thomas More fut condamné à mort..."

 

source: Blog de Yves Daoudal

Deux fronts de polémiques

images.jpegDeux polémiques, qui sont le moteur de l'info, agitent la planète catholique:

- Italie: article du journal "La Republlica" (quotidien de gauche) qui accuse le cardinal Secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone et le directeur de l'Osservatore Romano Vian d'avoir livré des infos sur Dino Boffo, l'ancien chef du quotidien de la Cei (conférence épiscopale italienne) "Avvenire", de TV2000 (anciennement SAT2000) et Radio Blue, à Bruno Feltri, le rédacteur en chef du "Il Giornale", propriété de la famille Berlusconi. Dino Boffo était entré en matière sur la vie privée et morale de Silvio Berlusconi. Vittorio Feltri s'était alors fendu d'un édito (septembre 2009) qui accusait Boffo d'être homosexuel, en se basant sur une pièce de tribunal. Coup de théâtre: Feltri révèlera après coup s'être trompé, ou avoir été trompé... Entre temps Boffo avait donné sa démission au Cardinal Bagnasco, successeur du Cardinal Camillo Ruini.

- Grande-Bretagne: suite au discours de Benoît XVI aux évêques anglais en visite ad limina, la presse britannique accuse le Pape d'être entré en matière sur une loi britannique en faveur de l'homosexualité. Le Pape avait annoncé également sa prochaine visite en GB pour béatifier en septembre 2010 le cardinal Newman.

La conception anglo-saxonne d'un certain journalisme s'appuie sur le sexe, l'argent et la mort, qui déclenchent toujours les passions.

Affaires à suivre de très près...

 

mardi, 02 février 2010

Civilisation de la mort ou oui intégral à la vie

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On ne compare jamais les tragédies car elles accumulent les victimes:

- la seconde guerre du Golfe a fait environ 250 000 morts (chiffres inconnus), dont 4500 GI's et 179 soldats britanniques.

- l'avortement tue en France, chaque année, plus de 400 000 enfants. La majorité des femmes ont recours à la contraception.

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ROME, Mardi 2 février 2010 (ZENIT.org) - L'Alliance pour les Droits de la Vie souligne que « l'IVG est d'abord un drame social », et, à partir de son expérience d'écoute et d'accompagnement, juge le rapport français de l'IGAS « consternant par son conformisme dans ses constats comme dans ses préconisations », indique ce communiqué.

Pour l'Alliance pour les Droits de la Vie, le rapport de l'IGAS se révèle consternant par le conformisme de ses constats comme de ses préconisations. Il est paradoxal de constater qu'un organisme censé aborder les problématiques sociales, occulte totalement que l'IVG est d'abord un drame social, ce que l'expérience des services d'écoute de l'Alliance ne cesse de confirmer.

Les sondages officiels ont montré que (sondage BVA 2005 auprès de 1 000 femmes) :

-          de multiples pressions pèsent sur les femmes enceintes dans le sens de l'avortement,

-          83% d'entre elles estiment que la société devrait « davantage les aider à éviter le recours à l'IVG »,

-          86% des femmes estiment que « l'IVG laisse des traces psychologiques difficiles à vivre ».

L'IGAS se borne à constater une nouvelle fois le paradoxe contraceptif français : la généralisation de la contraception (record mondial pour la France) n'a pas fait baisser le recours à l'avortement : 72% des femmes qui recourent à l'IVG étaient sous contraception.

Les réponses imaginées par l'IGAS pour prévenir l'IVG sont malheureusement celles qui ont fait la preuve de leur inefficacité :

-          toujours plus de contraception et de campagnes pour la promouvoir alors qu'elles se sont avérées inefficaces ;

-          toujours plus d'interventions en milieu scolaire banalisant la relation sexuelle précoce, sans mettre en valeur les dimensions d'affectivité et de responsabilité ;

-          la multiplication des prescripteurs de l'IVG et sa revalorisation tarifaire.

Comment persister à parler de « difficulté d'accès à l'IVG » quand on avorte de plus en plus tôt, de plus en plus souvent (près de 40% des Françaises y auront recours selon l'INED) et 2 fois plus qu'en Allemagne chaque année (14,7 IVG pour 1 000 femmes en âge de procréer en France contre 6,5 pour 1 000 en Allemagne selon l'OMS) ?

Comment prétendre aborder ce sujet sans donner la parole aux femmes qui souffrent d'avoir subi l'avortement et qui auraient aimé trouver une autre issue, lorsqu'elles étaient enceintes ?

En auditionnant exclusivement les acteurs de l'IVG et les militants se présentant comme experts, l'IGAS s'est privée d'une source essentielle d'information sur les réelles difficultés éprouvées par les femmes enceintes :

-          suppression de l'entretien préalable en 2001,

-          effacement des propositions alternatives à l'IVG dans le livret remis aux femmes,

-          précipitation des décisions d'avortement médicamenteux (49% des IVG en 2007),

-          pression sociale accrue dissuadant de poursuivre une grossesse qui n'a pas été « programmée ».

Il est temps d'écouter une autre voix que celle du Mouvement Français pour le Planning Familial qui revendique l'avortement sans limite au point de le promouvoir dans le métro. En parvenant à nouveau à étouffer le vrai débat, on ne rend pas service aux femmes. L'urgence est d'aider les femmes enceintes à éviter l'IVG.

L'Alliance pour les Droits de la Vie demande que soient ajoutées aux livrets remis aux femmes enceintes en difficulté :

-          la liste des aides rendant possible une alternative à l'IVG ;

-          une information sur les vraies conséquences de l'avortement ;

-          des précisions sur les droits des femmes enceintes, notamment en matière d'emploi, de logement, de protection face à toute violence ou pression conjugale ou familiale.

 

Rendez à Blair ce qui est à Blair...

images.jpegTony Blair, le premier ministre qui s'est associé à G.W Bush pour déclencher la seconde guerre du Golf est sous les feux de la rampe. Il se voit taxer par le journal Le Monde d'être le dernier croisé. Les préjugés sur l'Eglise catholique ressortent d'autant plus fort lorsque l'on sait que Tony Blair s'est converti au catholicisme. La foi catholique porterait donc à la division, à la violence et à la guerre. Il faut donc se débarasser de l'Eglise car elle fomente la discorde et serait à la source de toutes les guerres. Il suffit de penser à la guerre entre catholiques et protestants en Ulster, entre l'Irlande et la Grande Bretagne. C'est en effet un raisonnement qui peut déstabiliser.

Pour avoir parlé avec un irlandais, la première idéologie fut de lier le catholicisme à l'Irlande. Or, il y a des irlandais catholiques attachés à la couronne d'Angleterre. Secundo, l'usage du terrorisme est par essence contre la raison humaine, donc contraire à la foi. En utlime instance, il faut donc savoir qu'il n'y pas de politique chrétienne, mais bien des chrétiens en politiques. Des personnes partageant la même foi peuvent être des "ennemis politiques". Les hommes et femmes politiques répondent de leurs actes sans tirer vers eux la couverture du catholicisme. Pourrions-nous affirmer que le protestantisme à conduit au totalitarisme des USA ? et l'anglicanisme à l'esclavagisme comme le montrerait l'histoire d'Australie ?

Mais la foi serait-elle liée à la violence ? Non. Qui est à l'origine du droit international ? Qui a édicté des règles strictes pour "humaniser la guerre dans les siècles passés ? Le Saint Siège. Qui s'est prononcé fermement contre la guerre du Golf ? Le Pape Jean Paul II. Ce dernier a permis également la chute du communisme en Europe de l'Est sans effusion de sang. Le système corrompu et mensonger s'est écroulé sur lui-même. Qui a tout entrepris pour éviter la première guerre mondiale de 14-18 ? Benoît XV, qui ne fut pas écouté et entendu. Qui a permis de résoudre la crise de Cuba avec les missiles braqués sur les USA au temps de JFK ? Le Pape Jean XXIII. Qui a permis de réconcilier l'Argentine avec l'Angleterre après la guerre des Malouines ? Le Saint Siège...

Les croisades semblent enfin l'argument massue. Il est très clair que ce mouvement a dérapé lourdement. Mais avant de le condamner en masse, sans discernement, il faut savoir qu'il était une réponse politique aux agressions et saccages des côtes "européeenes" par les sarrasins.

images-2.jpegLes chrétiens arrivent à avoir honte de leur passé alors que d'autres le font passer sous silence ou en sont même rempli de fierté sans aucun remord. Le chrétien sait que l'histoire est marquée par le péché, mais aussi et surtout pas la grâce. Jean Paul II, durant le Jubilé de l'an 2000 a purifié la mémoire et demandé pardon pour les péchés des chrétiens durant l'histoire. Il s'est mis à genoux et a imploré le pardon de Dieu en demandant pardon aux personnes qui ont soufferts de ces violences et de ces comportements. Se mettre à genoux est le signe ultime de la grandeur de l'homme. Mais certains ne voudraient pas qu'il se relève... Il est du devoir de l'Eglise d'inviter à la repentance, à la conversion. Elle doit donner l'exemple car comme le disait le cardinal Ratzinger, de l'Eglise les hommes en attendent d'avantage.

Le politique, selon Max Weber détient en ses mains le pouvoir de la force légitime. Toute la question consiste à savoir lorsqu'il est légitime ou lorsqu'il ne l'est pas. En tout les cas, le Prince de Machiavel n'a jamais été la figure canonisée par l'Eglise catholique. Les grands hommes politiques sont en fait Saint Thomas More, exécuté par Henri VIII, et plus récemment Konrad Adenauer, de Gasperi, le général de Gaulle, Jean Monet et tant d'autres .... Ils furent des catholiques qui eurent leurs propres idées, sans toutefois les ériger au rang de dogmes. Sachons rendre à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui n'est qu'à César...

 

Le cardinal Castrillon Hoyos

images.jpegLe Cardinal Hoyos, qui fut préfet pour la congrégation du clergé, puis leader de la commission Ecclesia Dei (érigée pour colmater la brèche de Mgr Lefebvre suite au schisme de 1988), tant décrié par les uns, tant vénéré par les autres, a été nommé personnalité de l'année par le revue catholique américaine "Inside the Vatican" (source: L'Osservatore Vaticano).

Il y a malheureusement toujours eu des tensions parmi les hommes d'Eglise, mais la lutte pour une liturgie digne de Dieu et de l'homme est une très noble cause. Mgr Alvaro del Portillo, prélat de l'Opus Dei et premier successeur de Saint Josémaria pensait avec raison que tant que le Christ ne serait pas aimé, adoré et respecté dans le mystère de la liturgie, soit dans la mystère de son Corps, son Sang, son Ame et de sa Divinité, la crise de l'Eglise comme corps du Christ ne sera pas dépassée.

Aussi, le Motu Proprio de Benoît XVI, promulguant le rite romain dans sa double forme (ordinaire selon Paul VI et extraordinaire selon le bienheureux Jean XXIII) a comme ultime objectif la paix et la réconciliation, pour faire l'Unité dans la diversité. Un nouveau mouvement liturgique est dans tous les cas nécessaire pour le bien de toute l'Eglise afin de mettre fin à un manque cruel de formation qui frise parfois avec le mauvais goût. La connaissance met souvent fin à la haine. La vie intérieure, faite de prière et de foi, sève capitale pour nourrir les âmes, ne s'en trouvera que renforcée.