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lundi, 01 février 2010

Saint Augustin: une grande figure pour notre temps

"Tu nous a fait pour Toi, Seigneur, et notre coeur est inquiet avant qu'il ne repose en Toi"

Sant'Agostino

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Il s'agit en faite d'une fiction, avec certainement bons nombres d'éléments historiques, produite par Lux Vide et diffusée sur RAI 1 (Télévision italienne), en deux parties d'environ heure et demi chacune, le dimanche soir 31 janvier et le lundi 1er février 2010. Les images et la réalisation sont superbes!

Le film a été réalisé par le Québécois Christian Duguay (né en 1957). Le scénario de Saint Augustin (titre original Sant’Agostino - qui se traduit par petit Auguste) a été écrit par Francesco Arlanch. 

Saint Augustin est né à Thagaste (actuellement Souk-Ahras, Algérie) en 354 et mort en 430 à Hippone (actuelle Annaba, Algérie). Il était citoyen romain de naissance. Son père est d’origine latine et sa mère, Sainte Monique (dont le corps repose à Rome dans l'église des Augustiniens), est également romaine. On réalise à quel point le rôle et la vocation de la femme, avec son génie propre et sa maternité spirituelle, sont premiers dans le monde de la grâce.

Les saints ont tous bien fini, mais pas nécessairement toujours bien commencé. Agostino aura un enfant né d'une relation avec une femme qui ne fut pas son épouse. Il sera prisonnier des grands systèmes de pensée de son temps (manichéisme...) Bien que l'histoire ne se répète pas, sa vie correspond sans doute relativement bien avec les grands défis que les européens doivent affronter: relativisme (sophisme au temps de Saint Augustin), doute, orgueil intellectuel, vanité et recherche d'une gloire purement humaine dans une société très sensuelle et en décadence menacée par l'arrivée des Vandales. La fin d'une époque. Avant sa conversion, Saint Augustin fut donc un grand et brillant intellectuel, un rhéteur (avocat) très cultivé, mais triste et assoifé par quelque chose de bien plus grand.  Sa rencontre avec Saint Ambroise, archevêque de Milan, sera déterminante. Ce dernier portait un grand amour pour la Vérité, Jésus Christ, le Fils de Dieu dont les paroles résonnent dans l'espace et le temps.

Saint Augustin est le grand maître à penser de Benoît XVI, son fidèle compagnon d'études. Ces deux hommes se sont laissés séduire par la Vérité qui vient à la rencontre des hommes pour leur proposer la beauté d'une amitié infinie et incomparable.

Cette fiction grand public, aux images magnifiques et bien mises en évidence par la musique, est ainsi une bonne introduction aux oeuvres du petit Auguste. Dieu est Amour. Il est infinimment patient et invite toujours à la conversion. Saint Augustin est véritablement un géant de la pensée et un saint pour notre temps.

à lire: Les Confessions / La Cité de Dieu

"Bien tard je t’ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard je t’ai aimée ! Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais ! Tu étais avec moi, et je n’étais pas avec toi ; elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant, si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas ! Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité ; tu as brillé, tu as resplendi, et tu as dissipé ma cécité ; tu as embaumé, j’ai respiré et haletant j’aspire à toi ; j’ai goûté, et j’ai faim et j’ai soif ; tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix"

Saint Augustin, Confessions

Chrétiens persécutés: un site Internet

Naissance d'un site Internet consacré aux chrétiens persécutés
« Là où Dieu pleure » rapporte les témoignages d’agents pastoraux dans des zones à risque

ROME, Lundi 1er fèvrier 2010 (ZENIT.org) - Un site Internet consacré aux nouvelles persécutions subies par les chrétiens a été lancé le 25 janvier à l'initiative de la Catholic Radio and Television Network(Crtn) de l'association Aide à l'Eglise en détresse (AED).

Le site est en anglais « Where God Weeps - the suffering Church in focus », http://www.wheregodweeps.org/ (« Là où Dieu pleure, mise au point sur la souffrance de l'Eglise »).

Le nouveau site veut offrir aux internautes des informations complètes sur la situation des pays où beaucoup de chrétiens sont exilés ou tués, et rassemble des témoignages de cardinaux, d'évêques et de missionnaires sur la question.

Selon le directeur de Crnt, Mark Riedemann, rapporte l'agence italienne Sir, « ce site constitue une grande opportunité pour ceux qui veulent en savoir plus sur les souffrances que subissent les chrétiens dans le monde. Les persécutions sont en augmentation et celles contre les chrétiens en particulier. Au point que dans certains pays, c'est la survie même de l'Eglise qui est en péril ».

Ceux qui visiteront le site pourront donc découvrir comment, au XXIème siècle, des personnes continuent à donner leur vie pour faire fructifier le grain de l'Evangile, annonçant le Seigneur là où tant de chrétiens souffrent de discriminations et de persécutions.

L'élément central de « Là où Dieu pleure » est un reportage réalisé une fois par mois par un pays différent. Il s'agit d'un documentaire d'environ 12 minutes qui offrent des statistiques, un panorama général de la réalité et des témoignages ou entretiens avec quelque leader d'une Eglise locale.

« Là où Dieu pleure » a consacré le mois de janvier à la situation des chrétiens au Liban. Outre un point de la situation générale, on y trouve le témoignage de Paul Karn, directeur national de laPontifical Mission Society dans le pays.

Le reportage montre comment le Liban, tout en étant un pays démocratique où coexistent 18 croyances différentes, est sans cesse menacé à cause des pays voisins, où règnent des régimes théocratiques ou dictatoriaux.

Beaucoup de chrétiens d'autres pays d'Asie, menacés ou persécutés, viennent se réfugier au Liban de manière clandestine.

« Là où Dieu pleure » ne se limite pas à la seule information mais se concentre aussi sur les possibilités futures, offrant aux internautes les moyens d'aider à soutenir économiquement les actions évangélisatrices et le séminaire, et illustrant le soutien offert par les diocèses libanais aux chrétiens qui s'y réfugient.

Les séries transmises par « Là où Dieu pleure », paraissent aussi sur les chaînes de télévision EWTN Global, Salt & Light TV (Canada) et Boston Catholic TV, et peuvent être suivies sur les stations de radio EWTN Radio, Sacred Heart Radio, Guadalupe Radio, Radio Ave Maria.

Occident et islam

(Je ne partage pas entièrement le contenu du texte ci-dessous, pas plus que le ton qui est sans aucun doute bien trop fort. Mais il a le mérite d'ouvrir un débat. Le christianisme a été confronté au questionnement de la raison. Raison et foi doivent marcher ensemble)

" Dans 100 ans l'occident est musulman."

" L'islam radical est négateur d'un certain nombre de valeurs humaines : le rôle de la femme, les droits de la femme, les droits de l'homme, la liberté religieuse, la liberté d'expression, la liberté de croire ou ne pas croire ... tout cela sera balayé, et ça je le refuse ! "

L’islam tel qu’il est véritablement.

Par le R.P. Henri BOULAD
Publié en Suisse en 1997 dans la revue « Choisir »


Il y a quelques années, le grand juriste égyptien Saïd el-Achmaoui publiait son fameux livre Al Islam as-syâssi, traduit en français sous le titre: « L’islamisme contre l’islam ». Dans cet ouvrage, Achmaoui cherchait à montrer que l’islamisme est une déviation, une perversion du véritable islam, dont l’orientation est uniquement spirituelle et religieuse. Je prendrai ici le contre-pied de la position d’Achmaoui en affirmant que l’islamisme, c’est l’islam!

Cette affirmation n’a rien d’arbitraire ou de fantaisiste. Elle ne relève pas d’un parti-pris ou d’une provocation, ni d’une prise de position fanatique ou intolérante, ni d’une approche volontairement négative ou réductrice. Je pense au contraire que cette affirmation est parfaitement cohérente avec l’histoire et la géographie, avec le Coran et la sunna, avec la vie de Mohammed et l’évolution de l’islam, avec ce que l’islam dit de lui-même. Je refuse la position de ceux – musulmans ou chrétiens – qui se voilent la face, jouent à la politique de l’autruche, tournent autour du pot, refusent de voir la réalité en toute objectivité, ou prennent leurs désirs pour des réalités, au nom du dialogue et de la tolérance…

On dira que le problème de l’islam est plus complexe, que ma position est simpliste, simplificatrice et tend à l’amalgame. Je suis tout à fait conscient de la variété des islams. J’ai même une conférence de deux heures sur « Les six islams », où je déploie l’éventail des différents islams, depuis l’islam ouvert libéral, modéré et laïcisant, jusqu’à l’islam le plus radical, en passant par le soufisme, l’islam des confréries et l’islam populaire.

Je suis parfaitement au courant de toute la tendance actuelle de l’islam laïc et laïcisant, moderne et modernisant. Je pense malgré tout que ce courant n’est guère représentatif de l’islam officiel, de l’islam orthodoxe et classique, de l’islam sunnite tel qu’il s’est toujours manifesté, tel qu’il s’est toujours voulu, tel qu’il se veut encore aujourd’hui. D’où le rejet par l’islam officiel de tous les penseurs et intellectuels qui, cherchant à réinterpréter l’islam à la lumière de la modernité, se font taxer d’hérétiques, d’apostats ou de déviationnistes.

L’islamisme n’est ni une caricature, ni une contrefaçon ni une hérésie ni un phénomène marginal et aberrant par rapport à l’islam classique orthodoxe sunnite. Je pense au contraire que l’islamisme, c’est l’islam à découvert, l’islam sans masque et sans fard, l’islam parfaitement conséquent et fidèle à lui-même, un islam qui a le courage et la lucidité d’aller jusqu’au bout de lui-même, jusqu’à ses dernières implications.
L’islamisme, c’est l’islam dans toute sa logique, dans toute sa rigueur. L’islamisme est présent dans l’islam comme le poussin dans l’œuf, comme le fruit dans la fleur, comme l’arbre dans la graine.

Mais qu’est-ce que l’islamisme? L’islamisme, c’est l’islam politique, porteur d’un projet et d’un modèle de société visant à l’établissement d’un état théocratique basé sur la sharia, seule loi légitime – parce que divine – telle que révélée et consignée dans le Coran et la Sunna, une loi qui a réponse à tout.

Il s’agit là d’un projet global et globalisant, total, totalisant, totalitaire. Car l’islam est un tout: une foi et un culte, un horizon et une morale, un mode de vie et une vision du monde. Intransigeant, il offre le salut ou la perdition. L’islam est la vérité qui ne supporte pas le doute et ses adeptes forment « la meilleure des communautés ». L’islam se veut à la fois religion, état et société – din wa dawla. Et c’est ainsi qu’il a été depuis ses plus lointaines origines.

Le passage de La Mecque à Médine, qui marque le début de l’ère musulmane, l’Hégire, signifie que l’islam cesse d’être une simple religion pour devenir Etat et société. L’Hégire est le moment où Mohammed cesse d’être simple chef religieux pour devenir chef d’état et leader politique. Religion et politique seront désormais indissolublement liées.

« L’islam est politique ou n’est rien! », (Khomeiny). La « soumission » à Dieu, qui est le sens même du mot « islam » est aussi bien exigée du croyant que de l’Etat. Le pouvoir politique se voue donc entièrement à une mission religieuse. C’est l’annexion de la politique par la religion.
Ce qui frappe dans l’islam, c’est son extraordinaire cohésion. Car dans l’islam se mêlent indistinctement, inextricablement, le sacré et le profane, le spirituel et le temporel, le religieux et le civil, le public et le privé. L’islam couvre et embrasse tous les aspects de la vie et de la société. C’est en ce sens que je disais plus haut que l’islam est global et globalisant, total, totalisant, totalitaire. L’idée d’un islam laïc est en soi une hérésie. Il contredit l’essence même de l’islam.

L’islam est un creuset fusionnel intense qui engendre un tissu social fortement structuré et donne à une société consistance, cohésion et continuité. D’où son extraordinaire capacité d’intégration. L’islam a toujours été intégrateur, jamais intégré; toujours assimilateur, jamais assimilé… Simplicité de son dogme, de sa morale, de ses principes. Sa souplesse, son élasticité, sa capacité quasi infinie d’adaptation, à partir d’un noyau dur, solide, irréductible. C’est cette souplesse de l’islam qui explique en partie sa foudroyante expansion tant en Afrique qu’en Asie. Ce continent, dans lequel le christianisme a pénétré six siècles avant l’islam, ne compte que 3% de chrétiens, alors qu’on évalue à près de 30% le nombre de musulmans.

Un dernier point: le djihâd. Le djihâd n’est pas un aspect marginal, un accessoire de l’islam. Il constitue une des obligations du croyant. On a voulu interpréter ce terme de façon réductrice, comme si le djihâd n’était qu’un combat spirituel et intérieur, un combat contre les passions et les instincts.

Non, les textes sont clairs: il s’agit bel et bien d’un combat par l’épée et ce n’est pas un hasard si l’Arabie saoudite et tel ou tel groupe islamiste représentent un glaive sur leur écusson.
(voir Coran: 2.216 – 217; 3.157 -158; 3.169; 8.17; 8.39; 8.41; 8.67; 8.69; 9.5; 9.29; 9.41; 9.111; 9.123; 47.35; 59..)

 

Il y a, dans l’islam, l’idée de force, de puissance. L’islam est la religion de la force. Il s’impose souvent par la force et ne cède en général qu’à la force. C’est un fait: historiquement l’islam s’est étendu par la contrainte et la violence. Il n’est que de consulter les ouvrages de Bat Yeor pour s’en convaincre. D’ailleurs, l’silam ne divise-t-il pas le monde en deux: la demeure de l’islam et celle de la guerre – dar-al- Islaâm wa dar al-harb? L’islam a pour ambition et pour prétention de convertir l’humanité entière… Pour le musulman, il n’y a qu’une seule vraie religion: l’islam: inna-dîn ‘ind-Allah al-Islâm.


Le musulman a en lui la certitude d’avoir raison, de posséder la vérité. Cette conviction a pour conséquence la froide détermination d’aboutir, de réussir un jour à conquérir le monde envers et contre tout. Rien ne l’arrêtera. Car l’islam compte avec le temps. Il a le temps, il a tout le temps, il a toute l’éternité. Il y a dans l’islam la patience infinie du bédouin suivant sa caravane. Ça prendra le temps que ça prendra, mais on y arrivera!