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vendredi, 05 février 2010

Mortification pour la Vie

Parcourant le journal "La Vie" (n 3362 de cette semaine), je tombe sur un titre qui fait quelque peu mal au coeur:

Le Pape qui voulait souffrir. "Peut-on se faire mal pour Dieu ?" Sportif, skieur et bon vivant, Jean Paul II se serait infligé des châtiments corporels. (sic!)

La mortification n'est en aucun cas une punition, encore moins un châtiment. Pour un journal qui porte le beau nom de "La Vie", s'est tout de même un tout petit peu fort... Car la mortification consiste à faire mourir le péché pour faire naître la grâce qui nous donne de s'avancer vers la vie. Il fallait titrer: Le Pape qui voulait aimer!

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Pour cette article de "La Vie", la mortification consisterait simplement à faire l'effort de bien s'informer pour mieux communiquer, avec professionalité et compétence. Certes, l'étude de la foi catholique demande parfois un petit sacrifice, mais c'est pour avoir la vie en abbondance et en plénitude. Cela permettrait à l'Eglise d'avoir en tout cas meilleur presse, car en fait s'est bien nous tous qui sommes chargés d'annoncer La Bonne Nouvelle.

Quant à Bernard Lecomte, auteur d'un livre intéressant "pourquoi Benoît XVI a mauvaise presse", il met en garde "contre la tentation de se focaliser sur cet aspect marginal de la vie de Jean Paul II, qui ne fait pas partie des exigences de base que l'Eglise a envers tout chrétien" .... Voilà donc le Concile Vatican II presque vidé de sa substance: l'appel universel à la sainteté. Autrement dit "aimons Dieu, mais pas trop". Comment réagirait un entraîneur de foot envers un enfant dont le père lui enseigne à la maison: "joue au foot mon fils, mais ne met pas de but et surtout ne cours pas trop sur le terrain, hein ? Sois médiocre! ".

Une certaine tradition "française" à donner une trop grande place à la raison, en diminuant l'importance du corps. Même la liturgie s'en ressent: l'agenouillement pour recevoir la communion pose problème, les gestes sont réduits au strict minimum, comme la génuflexion devant le tabernacle, ou le signe de l'eau ou du lavabo pour le lavement des mains du prêtre qui sont occultés etc. La liturgie devient une oeuvre purement rationnelle qui n'implique plus que le corps et ses 5 sens de façon marginale : la vue pour la beauté, avec l'encens ou les beaux ornements qui se font rares; l'ouïe, avec des chansons qui font mal parfois aux oreilles... ou le toucher avec la vénération de l'autel qui est négligée ...

Ce n'est pas la souffrance qui sauve, mais l'amour. Cette grâce donne les moyens d'accepter la souffrance, pour marcher avec la Vierge Marie sur le chemin de la croix, qui mène vers la vie éternelle. La Croix, l'arbre de la vie, est bien notre unique espérance.

"Puisque vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous,

afin d'être dans la joie et l'allégresse quand sa gloire se révélera"

Saint Pierre, premier Pape, 1ère lettre, chapitre 4, versets 13-14.

5 février, fête de Saint Agathe, vierge et martyr.

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