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lundi, 30 septembre 2013

Des cérémonies vraiment funèbres

Le deuil "impossible" des corps non-retrouvés

N'avez-vous jamais remarqué combien les deuils où le corps n'a pas été retrouvé sont terribles ? La question est lancinante: où est le corps ? je voudrais le voir pour faire mon deuil. Telle est la réalité de l'âme incarnée et humaine. C'est universel. 

Le récent redressement du Costa Concordia pousse les deux familles des disparus vers l'espoir de donner enfin à leur défunt un lieu digne, un endroit où reposer en paix. Le mari de l'une des disparus fait également de la plongée pour se sentir plus proche de sa défunte épouse. La nature humaine a son fonctionnement, ses étapes, sa consistance. 

Une vocation de prêtre qui a fait naufrage

Or, un ancien séminariste, dont la vocation semble avoir fait naufrage, veut économiquement offrir un enterrement lugubre et funèbre. Cela va à l'encontre du processus de deuil. 

La séparation ne se fait pas bien  lorsque les cendres restent à la maison, et encore plus mal lorsqu'elles sont jetées au pied d'un arbre quelconque, dans la nature, dans l'eau.

Une famille était choquée de voir ensuite les vaches aller brouter, et même plus si vous voyez ce que je veux dire, à l'endroit même où les cendres de leur défunt avaient été répandues. Les animaux et les hommes morts ne font pas bon ménage. Nous sommes les seuls du règne animal à enterrer nos défunts, à en prendre soin. Nous avons une âme immortelle, cela nous distingue des bêtes. 

Le lieu de la paix

En allemand, on parle de Friedhof, une cour de la paix; en français, de cimetière, le lieu où l'on dort (du grec / dormir, verbe qui implique alors le réveil - qui mène pour les chrétiens à la résurrection).

Aussi, avec une douce fermeté, je ne peux que recommander de mettre les cendres dans un lieu digne, sacré et séparé, afin d'honorer le corps qui est promis à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Le "repose en paix" prend tout son sens (RIP) et la paix du coeur s'établira peu à peu avec le temps. 

Le "G8" des Cardinaux

images.jpegCREATION D'UN CONSEIL DE CARDINAUX

Cité du Vatican, 30 septembre 2013 (VIS).

Nous publions ci-dessous le chirographe (en date du 28 septembre) par lequel le Saint-Père institue un Conseil de Cardinaux pour l'aider dans le gouvernement de l'Eglise universelle et étudier un projet de révision de la Constitution apostolique Pastor Bonus sur la Curie romaine:

"Parmi les suggestions émises au cours des Congrégations Générales cardinalices ayant précédé le Conclave, figurait l'intérêt de constituer un groupe restreint de membres de l’épiscopat, provenant des différentes parties du monde, que le Saint-Père puisse consulter, individuellement ou collectivement, sur des questions particulières. Une fois élu au siège romain, j'ai eu l'occasion de réfléchir plusieurs fois à ce sujet, retenant qu'une telle initiative serait d'une aide considérable pour exercer le ministère pastoral de Successeur de Pierre que les frères Cardinaux ont voulu me confier. Pour cette raison, le 13 avril dernier, j'ai annoncé la constitution d'un tel groupe, en indiquant les noms de ceux qui étaient appelés à en faire partie. Après une mure réflexion, je considère opportun qu'un tel groupe soit institué par le présent Chirographe en Conseil de Cardinaux, ayant pour devoir de m'aider dans le gouvernement de l’Eglise universelle et d'étudier un projet de révision de la Constitution apostolique Pastor Bonus sur la Curie Romaine. Celui-ci sera composé des personnes précédemment indiquées, lesquelles pourront être sollicitées, soit en Conseil, soit individuellement, sur les questions que je retiendrai dignes d'attention. Le dit Conseil, dont je me réserve le droit de modifier le nombre des composants de la façon qui me semblera la plus adéquate, sera une expression supplémentaire de la communion épiscopale et de l'aide au munus petrinum que l'épiscopat dispersé de par le monde peut offrir".

 

DEBUT DE LA REUNION DU CONSEIL DES CARDINAUX

Cité du Vatican, 30 septembre 2013 (VIS).

Ce matin s'est tenue la première de s trois réunions du Pape avec les huit Cardinaux formant le Conseil créé par le Chirographe du 28 septembre. Ce nouvel organisme est composé du Cardinal Giuseppe Bertello, Président du Governorat de l'Etat de la Cité du Vatican, du Cardinal Francisco Javier Errázuriz Ossa, Archevêque émérite de Santiago de Chile (Chili), du Cardinal Oswald Gracias, Archevêque de Bombay (Inde), du Cardinal Reinhard Marx, Archevêque de Munich (Allemagne), du Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque de Kinshasa (RD du Congo), du Cardinal Sean Patrick O'Malley, OFM.Cap., Archevêque de Boston (USA), du Cardinal George Pell, Archevêque de Sydney (Australie), du Cardinal Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, SDB, Archevêque de Tegucigalpa (Honduras), faisant fonction de Coordinateur. Auxquels s'ajoute Mgr.Marcello Semeraro, Evêque d'Albano (Italie), faisant fonction de Secrétaire. Les réunions se déroulent matin et après-midi dans l'Appartement pontifical en présence du Saint-Père, sauf mercredi matin où il sera retenu par l'audience générale.

Le Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège a précisé que les sessions sont privées et qu'aucun communiqué final n'est prévu. Mais aussi que le Pape est libre de modifier la composition, y compris numérique, d'un organe dont sept des membres sont les pasteurs de grands diocèses, dotés d'une solide expérience. La création du Conseil offre au Pape un appui supplémentaire dans le gouvernement de l'Eglise, d'autant qu'il a déjà montré son recours constant à des consultations et compte s'appuyer sur les réunions de chefs de dicastères et renouveler le mode de travail du Synode des évêques. Le nouvel organisme, qui n'est pas rattaché aux autres institutions de la Curie, constitue un organe consultatif pour le Pape. Depuis l'annonce en avril de la création du groupe des huit, de nombreuses propositions et suggestions sont parvenu au Secrétaire, qui servent maintenant à la réunion. La Secrétairerie d'Etat et les différents dicastères de la Curie ont également sollicités, avec au bout du compte un total de quatre-vingt documents.

Sur leur base, Mgr.Semeraro a préparé un texte de synthèse, après que ces mois derniers les membres du Conseil aient échangé leurs informations entre eux comme avec le Saint-Père.

 

Le "gossip" pour le futur évêque de Sion

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Mgr Werlen, Le Père Nicolas Buttet - sans gossip - ne pas oublier, à mon avis, Mgr Pierre Bürcher, (évêque auxiliaire émérite de Lausanne) actuellement évêque en Islande, valaisan, qui pourrait revenir en Suisse; une personne fort aimée et appréciée pour sa fidélité et son excellent travail. Mgr Zurbriggen, nonce apostolique et valaisan pourrait aussi être candidat. 


ILS SONT FAVORIS POUR ÊTRE ÉVÊQUE DE SION


Source: Le Matin Dimanche


NOMINATION Le nonce apostolique remettra prochainement au pape sa liste de successeurs potentiels à MgrBrunner. Le Père Nicolas Buttet et l’abbé Martin Werlen seraient en tête.

457f51a6a5.jpgOn annonce une liste de trois ou quatre noms. Le nonce apostolique prend actuellement ses informations dans les milieux politico-économico-religieux pour présenter, tout prochainement, au pape François des candidats à la succession de l’évêque de Sion, MgrNorbert Brunner. Le Valaisan a en effet annoncé cet été qu’il se retirait en raison de sa santé devenue fragile et de son âge, 72ans. Depuis, on nous promet que la succession devrait être réglée d’ici à la fin de l’année, au pire, d’ici à Pâques.

Parmi les favoris figureraient Martin Werlen, abbé mitré de l’abbaye d’Einsiedeln jusqu’à la fin de l’année, et le Père Nicolas Buttet. Tous deux sont Valaisans, le premier du Haut, le second du Bas. Tous deux sont médiatiques et bons communicateurs – on les retrouve souvent dans la presse et sur les réseaux sociaux. Mais, si le premier est perçu, à juste titre, comme libéral et réformateur, le second est décrit comme conservateur.

Avocat de formation, ancien député et secrétaire du PDC valaisan, Nicolas Buttet a fait un passage dans les couloirs du Vatican, où il intègre le Conseil pontifical Justice et Paix. En Valais il est connu pour avoir fondé la fraternité Eucharistein, très prisée des jeunes. Le prêtre, plutôt apprécié dans son canton, fait figure de favori car il est Bas-Valaisan et donc successeur désigné dans le cadre d’un tournus qui voudrait qu’un francophone succède à Mgr Norbert Brunner, germanophone. Nicolas Buttet colle aussi davantage à l’image de l’Eglise valaisanne ou, en tout cas, à l’image que certains milieux s’en font.

Ecône en embuscade

Car, pour les observateurs, nommer Martin Werlen à la tête de l’évêché de Sion, c’est mettre en place le troisième évêque de la nouvelle génération – après Charles Morerod à Fribourg et le jeune Felix Gmür à Bâle-Jura. Et c’est donc prendre le risque de renforcer la présence d’Ecône dans le canton. Les intégristes pourraient gagner en importance et devenir les uniques remparts aux positions libérales et modernistes de l’abbé Werlen. Lui qui avait soulevé la polémique il y a quelques années en publiant le texte «Découvrir ensemble la braise sous la cendre». Des lignes qui avaient soulevé l’opprobre au sein de la Conférence des évêques, tant elles étaient critiques vis-à-vis de l’Eglise actuelle, mais dont près de 100000 exemplaires se sont écoulés, en versions traduites, à travers le monde.

En deux mots, l’abbé mitré, qui doit quitter la direction d’Einsiedeln en décembre, après les douze ans autorisés, dénonce dans sa brochure une Eglise en perte de vitesse et de crédibilité et propose de rénover et rafraîchir la hiérarchie en intégrant davantage les croyants dans les processus. Des lignes qui semblent pourtant trouver grâce auprès de François. En effet, le pape a cité les mots de l’abbé Werlen à deux reprises le week-end dernier. Samedi, lors d’un discours aux ouvriers à Cagliari, en Sardaigne, et dimanche lors de l’homélie qu’il a prononcée en sa demeure de Casa Santa Marta. L’abbé Werlen avait dû remettre sa démission au pape et avait profité de ce contact direct pour lui glisser son texte pamphlet.

Sur la liste du nonce pourraient aussi figurer les noms des bien connus François-Xavier Amherdt, prêtre, arbitre de foot et professeur à l’Université de Fribourg, ainsi que Pierre-Yves Maillard, directeur du Séminaire diocésain de Givisiez. Des profils tous différents, mais qui ont en commun de trancher avec celui décrit comme terne de Mgr Brunner. Un évêque qui s’est montré très distant avec ses diocésains et qui n’a jamais eu le goût de la vie publique.

Chaque parti ou courant a sa préférence à faire valoir discrètement auprès du nonce. Au pape de trancher, même si l’abbé Werlen serait, dit-on, peu intéressé à revenir à Sion, là où il a pourtant fréquenté l’Ecole normale avec un certain Oskar Freysinger. Victime d’un traumatisme crânien l’an dernier, alors qu’il disputait une partie de badminton, il a dû réapprendre jusqu’à la parole. Mais aujourd’hui le papable est totalement guéri et a même retrouvé son français.

Stéphanie Germanier

stephanie.germanier@lematindimanche.ch

Mgr Charles Morerod: l'invité de la Rédaction

Mgr Morerod: L'invité du journal du Matin (RTS)

Lien: la place de la femme, une bouffée d'air frais avec le Pape François, les questions d'actualité (la Syrie, l'Italie, les films porno), la place du Dimanche et la session diocésaine à l'Université de Fribourg (1er au 3 octobre)

5190013.image.jpegC'est une semaine charnière qui s'annonce pour le pape François. Ce dernier entame ce lundi un tournant de son ministère avec un consistoire pour annoncer la canonisation de Jean XXIII et de Jean-Paul II. Il tiendra aussi un sommet avec huit cardinaux du monde entier, sorte de "G8" catholique.

L'enjeu: la relance de l'évangélisation et la réforme du gouvernement de l'église. En six mois depuis son élection, le pape François a également multiplié les gestes forts, les discours choc pour rapprocher l'église catholique du terrain - mais sans rompre avec les dogme, sans prendre de grande décision. Le tournant est-il arrivé?

Monseigneur Charles Morerod 

Saint Jean Paul II et Saint Jean XXIII le 27 avril

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RTS

Le pape Jean Paul II et le pape Jean XXIII seront canonisés le 27 avril prochain, a annoncé lundi le pape François suite à un consistoire.

JEAN XXIII ET JEAN-PAUL II SERONT CANONISÉS LE 27 AVRIL 2014 (OFFICIEL). 
Vatican - le 30/09/2013 | Par Agence I.Media

Lors de son premier consistoire ordinaire public, le 30 septembre 2013 au Vatican, le pape François a annoncé que la canonisation de Jean XXIII (1958-1963) et de Jean-Paul II (1978-2005) aurait lieu le 27 avril 2014, fête de la Divine miséricorde. Cette cérémonie devrait attirer des foules importantes à Rome, ces 2 papes étant tous deux particulièrement populaires. Jean-Paul II sera ainsi canonisé en des temps record, 9 ans seulement après sa mort, notamment parce que Benoît XVI (2005-2013) avait choisi de ne pas tenir compte du délai obligatoire de 5 ans pour ouvrir la cause de béatification et de canonisation de son prédécesseur. Quant à Jean XXIII, il sera canonisé sans qu’un miracle n’ait été attribué à son intercession. Cette procédure simplifiée à laquelle le pape François a eu recours est rarissime dans l’histoire récente. I.MEDIA

dimanche, 29 septembre 2013

Le catholicisme source de guerre, menace pour la paix confessionnelle ?

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(Le livre de "Saint Nicolas de Flüe", du Cardinal genevois Charles Journet, un de ses meilleurs livres selon ce grand théologien de Fribourg)

Il n'est pas rare de considérer le christianisme comme la cause des guerres; la revendication de la plénitude de la vérité par le catholicisme serait une source des conflits, qui engendrerait les guerres de religions, origine de tous les maux.

Pour le XXIème siècle, l'histoire suisse "officielle" retient que les catholiques étaient une menace pour la paix confessionnelle. 

Les catholiques ont hélas usé de la violence au cours de l'histoire. Les demandes de pardon du futur saint Jean Paul II lors du Jubilé de l'an 2000 prennent alors tout leur sens. L'Eglise est sainte, sans péché, mais non sans pécheurs qui masquent le vrai visage pacifique du Christ. 

Le 25 septembre, la Confédération Suisse célèbre son saint patron, frère Nicolas de Flüe, qui a rétabli la paix entre les cantons suisses en proie au risque d'une guerre civile. Frère Nicolas fut canonisé par le Pape Pie XII en 1947, comme protecteur de la Paix pour un monde sortie des plaies de la guerre. 

switerla.jpgLettre de Saint Nicolas, aux Bernois

« Que le nom de Jésus soit votre salut!» Nous vous souhaitons beaucoup de bien et nous vous remercions pour celui que vous nous faites. Le Saint-Esprit soit votre suprême récompense. Je vous remercie de tout coeur et bien sincèrement pour votre gracieux présent ; j'y reconnais votre paternelle affection, et celle-ci me fait encore plus plaisir que le présent lui-même. Ce qui ne veut pas dire que celui-ci ne m'agrée pas. Fût-il moitié moindre que j'en serais encore enchanté. Puissé-je mériter toujours votre bienveillance devant Dieu et devant les hommes. Ma bonne volonté tout au moins s'y emploiera.

Votre messager s'est fort bien acquitté de sa mission et je vous le recommande.
La charité que vous me témoignez m'incite à vous entretenir davantage. Obéir est le plus grand honneur au ciel et sur la terre. Appliquez-vous donc à être obéissants (solidaires) les uns envers les autres. La sagesse est le plus désirable de tous les biens parce qu'elle permet d'entreprendre toutes choses en les menant à bien.

La paix se trouve toujours en Dieu, car Dieu est la paix, et la paix ne peut être troublée. La discorde au contraire trouble toujours. Veillez donc à chercher avant tout la paix.

Protégez les veuves et les orphelins comme vous l'avez fait jusqu'ici. Celui qui jouit ici-bas d'un plus grand bien-être qu'il en soit reconnaissant envers Dieu, afin que son bonheur soit encore augmenté dans le Ciel. Les fautes publiques il faut les empêcher et s'en tenir toujours à leur propos à la justice. Gardez aussi le souvenir de la Passion du Seigneur dans vos cœurs, car il est pour l'homme la plus grande des consolations à la dernière heure.

Beaucoup sont dans le doute au sujet de la foi et à cause de la foi. Il ne faut pas douter des vérités de la foi, elles sont comme elles ont été révélées. Je ne vous écris pas ces choses parce que je pense que vous ne croyez pas comme il faut, et, je ne doute pas que vous ne soyez de bons chrétiens. Mais je vous écris pour vous avertir, afin que si le mauvais esprit vous tente, vous lui résistiez d'autant mieux, comme de fidèles chevaliers.

C'est tout. Dieu soit avec vous. Donné le jour de la Sainte-Barbe, en l'an 82. Moi, Frère Nicolas de Flue, j'ai apposé mon sceau personnel sur cette lettre. »

samedi, 28 septembre 2013

Arabie: appel à détruire les églises

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source: Fides

Le scheik Abdul Aziz bin Abdullah, grand mufti d’Arabie Saoudite – pays allié de l’Occident sur la scène politique mondiale – a déclaré qu’il « est nécessaire de détruire toutes les églises de la région ». Ainsi que cela a été indiqué à Fides, parlant à une délégation provenant du Koweït, Abdul Aziz bin Abdullah a souligné que l’élimination des églises serait en accord avec la règle séculaire selon laquelle l’islam est la seule religion praticable dans la péninsule arabique. 

vendredi, 27 septembre 2013

Pape de première classe, François est déformé

images-1.jpegUne phrase sortie de son contexte*, prononcée lors de la Messe du matin dans l'une de ses belles homélies, toujours profondes et très concrètes. 

"On ne rencontre pas Jésus en première classe, ni dans la bibliothèque"

On a vite fait de mettre une photo d'un voyageur en première classe, pour exalter la pauvreté et lancer un petit coup supplémentaire au Pape émérite, homme des livres et des bibliothèques. 

Sauf que ce n'est pas cela que le Pape a voulu dire.... 

La vie d'un chrétien n'est pas tranquille, de tout repos comme en première classe, ou dans une salle de lecture, une bibliothèque. 

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Soit Benoît XVI, soit le Pape François, tous les deux de première classe, sont filtrés dans leurs discours, au point de faire de François un Pape de rupture, ce qui est tout simplement médiatiquement construit. 

* Car « Jésus fait des problèmes » : « on ne peut pas connaître Jésus sans avoir de problèmes. Et j’oserais dire: ‘Si tu veux avoir un problème, emprunte la route pour connaître Jésus. Et tu n’en auras pas qu’un, mais beaucoup !’ ».

Pourtant, « c’est la route pour connaître Jésus : on ne peut pas connaître Jésus en première classe. Jésus se connaît sur le chemin quotidien de tous les jours. On ne peut pas connaître Jésus dans la tranquillité, ni dans la bibliothèque… ».

Porter l'oeuvre de Joseph Ratzinger jusqu'au périphérie

images.jpegPorter l'oeuvre de Ratzinger aux Eglises "de la périphérie" 1/2
Symposium au Bénin, par Mgr Adoukonou

Luca Caruso

ROME, 25 septembre 2013 (Zenit.org) - L’œuvre de Benoît XVI « fournit un exemple pour réaliser l’inculturation, ce qui est le but des Églises non européennes, afin de véhiculer le message et la personne de Jésus dans leur culture », estime Mgr Adoukonou.

Un Symposium international pour théologiens africains de diverses universités catholiques européennes et académies, et du « Schülerkreis Joseph Ratzinger-Benoît XVI » a eu lieu du 16 au 21 septembre 2013, à Cotonou, au Bénin.

Mgr Barthélemy Adoukonou, secrétaire du Conseil pontifical de la culture et organisateur de la rencontre, explique aux lecteurs de Zenit les tenants et aboutissants du symposium, qui avait pour objectif de permettre une appropriation pastorale et pédagogique de la trilogie « Jésus de Nazareth » de Joseph Ratzinger-Benoît XVI.

Zenit – Excellence, vous avez été parmi les derniers élèves du professeur Ratzinger. Quels souvenirs conservez-vous de ces années ?

Mgr Barthélemy Adoukonou – Lorsque j’étais séminariste à l’université Urbaniana, j’étais un lecteur assidu de Ratzinger et de Rahner et, dans l’éventualité d’une thèse de théologie, j’aurais aimé la présenter avec l’un d’eux. Six ans plus tard, quand je me suis rendu en Allemagne, Rahner était déjà professeur émérite et j’ai écrit à Ratzinger, qui m’a aussitôt accueilli. Je suis allé le voir, j’ai suivi ses cours et les salles étaient toujours pleines. C’était un maître très brillant, tellement brillant qu’en l’écoutant tout le monde se sentait intelligent.

Quand on lisait sa thèse de doctorat en théologie, écrite à l’âge de 24 ans, on se demandait comment il était possible de connaître tant de choses et avec une telle précision. En même temps, il était très humble. Nous percevions qu’il se mettait en retrait pour présenter Quelqu’un d’autre, c’était vraiment un théologien au service de la Révélation de Dieu en Jésus de Nazareth. Lorsque les rencontres de doctorants étaient organisées, il invitait toujours un enseignant qui n’appartenait pas à son école. C’était un théologien très ouvert, humble, brillant, qui mettait la foi au centre, ce à quoi la théologie doit s’appliquer.

Pourquoi un symposium sur « Jésus de Nazareth » au Bénin ?

Pour donner aux gens la possibilité de rencontrer un grand maître de théologie, mais aussi un pasteur de son niveau, évêque, puis pape et maintenant pape émérite. Cela vaut la peine de présenter son dernier livre qui est le sommet de sa théologie.

À qui s’est adressé le Symposium et quels étaient ses objectifs ?

benedict_CARDINAL_RATZINGER.jpgNotre intention était de rencontrer non seulement les universitaires, les séminaires majeurs, les facultés de théologie et les différents instituts, mais aussi des personnes de culture normale, toutes celles qui ont envie de faire une rencontre avec le Christ, qui vivent l’Année de la foi, dans le cadre des célébrations du cinquantième anniversaire du concile Vatican II. Cette rencontre était non seulement pour les savants mais aussi pour les pasteurs et pour tous ceux qui cherchent le Christ aujourd’hui.

Il s’est agi en quelque sorte d’une méditation interculturelle sur le message et la figure de Jésus de Nazareth. Et je crois que Ratzinger – théologien européen qui a su opérer l’inculturation de la foi dans la culture moderne, tandis qu’en Europe on enregistre un divorce entre culture et foi – nous fournit un exemple pour réaliser l’inculturation, ce qui est le but des Églises non européennes, afin de véhiculer le message et la personne de Jésus dans leur culture. Ratzinger a accompli pendant cinquante ans un immense travail : c’est un bien commun pour nous tous, une théologie aussi féconde pour la vie spirituelle. Ratzinger sera de plus en plus aimé chez nous. Un théologien, un pape… Pour moi, c’est un saint !

D’après vous, quelle est la valeur de la trilogie sur Jésus dans l’ensemble de la production de Ratzinger ?

Il me semble que cette trilogie est importante et belle. Le regretté cardinal Martini avait rêvé d’écrire une synthèse sur Jésus de Nazareth, mais il était très heureux que ce livre ait été déjà écrit par Ratzinger ; il souhaitait à tous d’éprouver la même joie que lui.

Pour nous, la question herméneutique sera toujours très importante : nous utilisons la méthode historico-critique mais Ratzinger, pour la compléter, a aussi utilisé la méthode canonique, ouverte à la Tradition. Pour Vatican II, l’Écriture doit devenir toute l’âme de la théologie. Ratzinger applique avec clarté une méthodologie qui met toujours en relation le contenu de la foi et la vie, et ceci a un poids inestimable. Nous, en Afrique, nous avons un grand besoin de cette "ratio formationis", qui devrait être pensée à fond et inculturée, contextualisée. Avec Ratzinger, nous n’avons pas seulement les principes, les méthodes : il les a mis en pratique, il en a obtenu un fruit si consistant que nous voulons tous nous en nourrir. Je crois que cela vaut la peine de s’en inspirer pour créer notre "ratio formationis" pour nos séminaires, nos universités, mais aussi pour la pastorale concrète. Ce sera d’une très grande utilité.

Quels ont été les thèmes essentiels qui alimenteront la réflexion de ce symposium ?

Le symposium s’est déroulé en deux temps : pendant trois jours, la lecture de la trilogie, avec une quarantaine de participants ; puis trois autres journées avec un symposium de théologie sur divers arguments, pour lequel nous avons dépassé la centaine de participants, avec aussi des personnes venant d’ailleurs que du Bénin.

Parmi les thèmes abordés, la question herméneutique, la prière de Jésus et la christologie de Ratzinger, sa spiritualité christocentrique, son ecclésiologie, qui le rend si proche des Africains. L’Église africaine est entrée dans le domaine de la théologie à travers l’ecclésiologie parce que, au premier Synode pour l’Afrique, elle a fait le choix de s’édifier elle-même et d’aider l’Église tout entière à se construire comme famille de Dieu. Cette famille de Dieu suppose le corps fraternel du Christ, celui qui est né de la résurrection. Ce corps est le lieu où s’est manifestée, à mon avis, l’ecclésiologie typiquement "ratzingérienne" : substitution et communion. Jésus est le descendant d’Abraham, avec qui Dieu a noué l’alliance (Genèse 22). Dieu a donné un fils, un descendant, qui est le Christ : c’est l’unique alliance qui fait la synthèse de toutes les autres alliances et en Jésus, il y a vraiment cette substitution du fils de Dieu, son fils unique, au fils d’Abraham, Isaac. C’est lui qui acceptera d’élargir l’humanité et de la racheter. Je pense que l’ecclésiologie de Ratzinger est très importante parce que, avec le concept de famille, de corps du Christ, nous sommes très proches de lui.

A suivre…

Traduction d’Hélène Ginabat

Prêtre est bel et bien le plus beau métier du monde

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Président ? Pilote ? Médecin ? Avocat ?

A la lecture du Magazine anglophone Forbes, la "profession" de prêtre est tout simplement celle qui rend la plus heureuse, qui donne le plus de satisfaction à ceux qui l'exercent. Parmi un "top ten" de 10 métiers, celui de prêtre remporte le premier prix. Le second est pompier ! 

Sans sexe ?

Aujourd'hui, certains pensent qu'il est impossible d'être heureux, sans argent, sans sensations fortes, dans le célibat, sans relations sexuelles, dans l'abstinence, pour l'Amour de Dieu et le service des autres. Les faits de cette enquête prouvent le contraire. 

Homosexualité: Barilla et ses pâtes écologiques

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La société ne veut pas de "couple" de même sexe dans sa publicité.

La célèbre firme des pâtes italiennes se voit victime d'un boycott. En cause: la volonté marketing d'être pour la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme. 

Sur Twitter, les hashtag #iostoconbarilla ou hélas #boycottabarilla sont fort fréquentés. 

Cela permet de comprendre comment la communication est capitale pour promouvoir la famille, en se lançant dans un marketing professionnel, offensif mais jamais offensant. Les partisans de la cause homosexuelle l'ont fort bien compris.

Tout un nouveau vocabulaire imprègne l'opinion publique via les informations (TV, Radio, journaux, Web): homophobie, famille traditionnelle, mariage pour tous, genre, parent ... un véritable magistère cathodique allié à un service inquisiteur immédiat pour ceux qui pensent de façon différente. 

Aujourd'hui, il est impossible de servir un idéal ou une cause, sans penser à la communication. 

BFMTV

jeudi, 26 septembre 2013

Bernard Pivot: L'ère charnière de Twitter, un pivot dans l'écriture

lundi, 23 septembre 2013

Saint Jean Paul II: le 30 septembre, le Pape dira que c'est pour le 27 avril 2014

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Cité du Vatican, 21 septembre 2013 (VIS). L'Office des cérémonies pontificales annonce que, lundi 30 septembre, le Saint-Père présidera le consistoire ordinaire public pour les causes de canonisation des Papes Jean XXIII et Jean-Paul II.

Le Pape n'est pas Tarzan

A Cagliari, devant les jeunes, le pape est revenu ce soir sur sa décision de devenir prêtre, prise il y a 60 ans, le 21 septembre 1953. Il a alors évoqué les “succès“, les “joies“ de ces 60 années passées, mais aussi ses “échecs“, ses “fragilités“, ses “péchés“...

“Je ne m’en suis jamais voulu“, a alors lancé le pape aux jeunes avant de poursuivre : “Je ne m’en suis jamais voulu… Est-ce parce que je me sentais fort comme Tarzan ? Non, parce que même dans les moments les plus sombres (…) j’ai regardé Jésus et j’ai eu confiance en lui, et il ne m’a pas laissé tout seul“. ...
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Homélie du matin du Pape François

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Le Pape se présente comme pécheur, comme Saint Matthieu

.... "Oui, mais la meilleure synthèse, celle qui est la plus intérieure et que je ressens comme étant la plus vraie est bien celle-ci : je suis un pécheur sur lequel le Seigneur a posé son regard  ; je suis un homme qui est regardé par le Seigneur. Ma devise Miserando atque eligendo je l’ai toujours ressentie comme pour moi profondément vraie. Le gérondif latin miserando me semble intraduisible tant en italien qu’en espagnol. Il me plaît de le traduire avec un autre gérondif qui n’existe pas : misericordiando (en faisant miséricorde). »

« Je ne connais pas Rome. Je connais peu de chose. Parmi celles-ci Sainte-Marie Majeure : j’y allais toujours. »

« Voilà, je connais Sainte-Marie Majeure, Saint-Pierre… mais, venant à Rome, j’ai toujours habité rue de la Scrofa. De là, je visitais souvent l’Eglise de Saint-Louis des Français, et j’allais contempler le tableau de la vocation de saint Matthieu du Caravage. »

« Ce doigt de Jésus... vers Matthieu. C’est comme cela que je suis, moi. C’est ainsi que je me sens, comme Matthieu."

« C’est le geste de Matthieu qui me frappe : il attrape son argent comme pour dire : “Non, pas moi ! Non, ces sous m’appartiennent !” Voilà, c’est cela que je suis : un pécheur sur lequel le Seigneur a posé les yeux. C’est ce que j’ai dit quand on m’a demandé si j’acceptais mon élection au Pontificat. “Peccator sum, sed super misericordia et infinita patientia Domini nostri Jesu Christi confisus et in spiritu penitentiae accepto” (je suis pécheur, mais, par la miséricorde et l’infinie patience de Notre Seigneur Jésus Christ, je suis confiant et j’accepte en esprit de pénitence).»

Entretien du Pape avec les Revues Jésuites

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Sardaigne: le Pape parle de l'argent, du travail et de l'euthanasie silencieuse

Antoine-Marie Izoard

Zenit, traduction de "l'impro" du Pape

2044508258_le_pape_en_sardaigne_denonce_un_systeme_econom.jpgCette ville est la deuxième que je visite en Italie, c’est curieux : toutes les deux, la première et celle-ci, sont des îles. Dans la première, j’ai vu la souffrance de tant de personnes qui cherchent, en risquant leur vie, dignité, pain, santé : le monde des réfugiés.

Et j’ai vu la réponse de cette ville, qui, tout en étant une île, n’a pas voulu s’isoler, et accueille celui-là, le fait sien, et nous donne un exemple d’accueil : souffrance et réponse positive. Ici, dans cette deuxième ville-île que je visite, je trouve aussi de la souffrance ; une souffrance dont l’un de vous a dit qu’elle t’affaiblit et finit par te voler l’espérance.

Une souffrance, le manque de travail, qui te conduit - excusez-moi si je suis un peu fort, mais je dis la vérité -, qui te conduit à te sentir sans dignité. Et là où il n’y a pas de travail, manque la dignité. Et ceci n’est pas un problème de la Sardaigne seulement – même s’il est fort ici – ce n’est pas un problème de l’Italie ou de certains pays d’Europe, c’est le résultat du choix mondial, d’un système économique qui conduit à cette tragédie : un système économique qui a au centre une idole qui s’appelle l’argent.

Et Dieu a voulu qu’au centre du monde il n’y ait pas une idole, mais l’homme, l’homme et la femme, qui fassent avancer le monde par leur travail.

Mais maintenant, au centre de ce système sans éthique, il y a une idole, et le monde est devenu idolâtre de ce dieu argent, c’est l’argent qui commande, et toutes les choses qui servent à cette idole. Et qu’est-ce qui se passe ? Pour défendre cette idole, tous se rassemblent au centre et les extrémités tombent: les personnes âgées tombent parce qu’il n’y a pas de place pour eux dans ce monde. Certains parlent de cette habitude d’euthanasie cachée, qui est de ne pas s’en soucier, de ne pas les prendre en compte, de les laisser tomber.

Et tombent les jeunes qui ne trouvent pas de travail, leur dignité. Mais pensez-y : dans un monde dans lequel les jeunes, des générations (deux) de jeunes, ne trouvent pas de travail, n’a pas d’avenir. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas de dignité. Ou c’est difficile d’avoir une dignité sans travail. Voilà votre souffrance, ici. Voilà la prière que vous avez criée : travail ! Travail ! Travail ! C’est une prière ! Une prière nécessaire.

Le travail veut dire dignité, veut dire rapporter du pain à la maison, le travail veut dire aimer. Et pour défendre ce système économique idolâtre, on instaure la culture du rebut, on rejette les jeunes et on rejette les anciens. Et nous devons dire non à cette culture du rebut, nous devons dire que nous voulons un système juste qui nous fasse aller de l’avant. Nous devons dire que nous ne voulons pas de ce système économique globalisé qui nous fait tant de mal. Au centre il doit y avoir l’homme et la femme, comme Dieu le veut, et non pas l’argent.

LE PAPE FRANÇOIS FUSTIGE “L’ARROGANCE“ DE CERTAINS CHRÉTIENS DANS LE SERVICE DES PAUVRES. 
Cagliari (Italie) - le 22/09/2013 | Par Agence I.Media

“Le Christ n’est pas venu pour faire un défilé, pour se montrer“. C’est ce que le pape François a lancé lors d’une rencontre avec des pauvres et des prisonniers dans la cathédrale de Cagliari (Italie), le 22 septembre 2013 en début d’après-midi. Le pape a alors dénoncé avec force “l’arrogance“ de certains dans le service des pauvres et encouragé les chrétiens à s’engager en politique pour le bien de la société.

samedi, 21 septembre 2013

L'Eglise protestante vaudoise mariera les couples de même sexe

images.jpegLa raison et la foi; la nature et la grâce

L'Eglise catholique allie la raison et la foi, qui sont comme les deux ailes qui vont à la rencontre de Dieu et des hommes. Pour cette première raison, elle ne pourra jamais bénir, organiser un rite ou célébrer un mariage de personne de même sexe. 

Pour les catholiques, le mariage est une réalité naturelle élevée à la dignité de sacrement. Il ne saurait y avoir un mariage sacramentel qui ne soit donc une union naturelle. 

Le protestantisme a quelque peu chamboulé les liens entre la raison et la foi, entre la nature et la grâce. Aussi, accepter d'unir les personnes de même sexe va d'abord à l'encontre de la raison. 

Aimer toutes personnes, ne veut pas toujours dire être d'accord avec le comportement et les actes. 

Des églises d'Etat

L'autre raison vient sans doute de la relation Eglise-Etat. Le protestantisme est très fidèle à l'Etat, c'est presque une religion d'Etat (cujus regio ejus religio). Si l'Etat reconnait l'union de même sexe, les communautés protestantes (réformés) iront dans le même sens (pas les évangéliques). L'Eglise catholique prône la liberté religieuse et la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Toutefois les deux sont au service de la même personne. 

Le mariage n'est pas un sacrement

La dernière raison provient aussi de la logique des sacrements: les réformés en reconnaissent deux: le baptême et la Sainte Cène. Le mariage n'est pas un sacrement. Les catholiques retiennent deux sacrements valides chez nos frères protestants: le baptême et le mariage, mais pas la Sainte Cène.

Un pas en arrière pour l'oecuménisme

Aussi, ce vote local n'est pas une très bonne nouvelle pour l'oecuménisme, pourtant si important en Suisse. Les orthodoxes ne peuvent pas non plus se réjouir. Et si j'ose le jeu de mot, la distinction entre le rite et le mariage, cela fait un tout petit peu hypocrite (dans le sens de cacher dessous). Car que deviennent les consentements ? même sans échange d'alliances. 

Revue pour en savoir plus ( un rite pour les personnes de même sexe )

Lausanne: Olympiades des Familles

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Nées en 2006 sous l'égide du Centre Romand des Vocations, avec Pascal Bregnard, la famille Voirol, le coordinateur émérite (votre serviteur) et une équipe fort dynamique, les Olympiades des familles continuent de surfer sur leur succès; 8ème édition en vue:

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29 septembre 2013. 

Prier, courir, sauter, lancer, être ensemble… Voilà les Olympiades des Familles. Cette journée s’adresse aux familles ayant des enfants de 4 à 16 ans. Que les parents ayant réduit leurs entraînements sportifs se rassurent, les disciplines mettent en jeu seulement les enfants !

Siège mondial du Comité International Olympique, Lausanne, en accueillant les Olympiades des Familles, nous offre une belle occasion d’associer les anneaux olympiques et les alliances du sacrement du mariage.

Au programme : messe, repas tiré des sacs, joutes sportives avec les enfants et proclamation des résultats.

Destinataires : Parents et enfants.

Animation : Pascal Dorsaz, avec équipe

Lieu et date : Stade Pierre de Coubertin, Vidy-Lausanne 
29 septembre 2013

Informations : 
Pascal Dorsaz 
SEFA 
Chemin des Mouettes 4, 1007 Lausanne 
Tél. : 021 613 23 58 / 076 501 27 87 
Mail : pascal.dorsaz@cath-vd.ch

Inscriptions gratuites / Délai : 26 septembre 2013

Pour vous inscrire online, cliquez ici !

Organisation : SEFA - Service Formation et Accompagnement

Le Pape François aux gynécologues: non à l'avortement

p1010294-l200-h200-rm.jpgL'enseignement morale de l'Eglise est en effet bien connu, car c'est celui que notre conscience nous murmure tout bas.

Le Pape le laissait entendre dans son entretien: il est fils de l'Eglise et désire parler de la morale dans des circonstances précises.

Vatican - le 20/09/2013 à 13:02:00 Agence I.Media

Avortement : Le pape François déplore la “culture du rejet“ qui conduit à “éliminer des êtres humains“.

Recevant au Vatican une centaine des gynécologues catholiques, le pape François a déploré en termes forts la “culture du rejet“ qui conduit à “éliminer des êtres humains“, le 20 septembre 2013. S’il a déjà dit à plusieurs reprises quelle devait être l’attitude miséricordieuse des chrétiens face aux “blessés de la vie“, le pape a cependant choisi de rappeler devant un parterre de médecins la ferme opposition de l’Eglise à l’avortement, son “oui“ à la vie

“La mentalité répandue de l’utile, la ‘culture du rejet’, qui aujourd’hui rend esclave les cœurs et l’intelligence de beaucoup, possède un coût très élevé : elle appelle à éliminer des êtres humains, surtout s’ils sont physiquement ou socialement plus faibles“, a ainsi dénoncé le pape. “Notre réponse à cette mentalité, a-t-il aussitôt précisé, est un ‘oui’ résolu et sans hésitations à la vie“. “Il n’existe pas, a insisté le pape, une vie humaine plus sacrée qu’une autre“

Devant les médecins catholiques, le pape a alors mis en avant la “situation paradoxale“ dans laquelle, en même temps que l’on constate, “Dieu merci, des progrès de la médecine“, existe “le danger que le médecin perde sa propre identité de serviteur de la vie“. Dans cette “désorientation culturelle“, a-t-il encore souligné, “alors que sont attribués aux personnes de nouveaux droits, parfois même présumés, on ne protège pas toujours la vie comme valeur principale et droit primordial de chaque homme“.

Le visage du Christ

“Chaque enfant non né, mais injustement condamné à être avorté, a encore expliqué le pape François, possède le visage du Seigneur qui, avant même de naître puis à peine né, a fait l’expérience du refus du monde. Et chaque personne âgée, même si elle est malade ou en fin de vie, porte en elle le visage du Christ“. Et le pape de lancer : “On ne peut les éliminer !“

Au cours de cette rencontre, le pape François a particulièrement déploré le fait que “les professions de santé (soient) parfois conduites à ne pas respecter la vie“. Il a alors fait appel à la “conscience“ de l’ensemble du monde de la santé, invitant plus encore les médecins catholiques à “aller à contre-courant“ pour “diffuser ‘l’Evangile de la vie’“.

Dans une interview publiée la veille au soir par la revue jésuite italienne La Civiltà Cattolica, le pape assurait que “l’Eglise ne peut insister seulement sur les questions liées à l’avortement, au mariage homosexuel et à l’usage des méthodes contraceptives“ car sa position sur ces questions est connue de tous et qu’elle doit s’exprimer “dans un certain contexte“. S’il insistait dans cet entretien sur la “miséricorde“ dont devait faire preuve l’Eglise à l’égard des “blessés de la vie“, le pape a donc choisi, devant un parterre de gynécologues, de clairement s’opposer à l’avortement, évoquant aussi l’opposition de l’Eglise à l’euthanasie.

A 3 reprises, dans son discours aux gynécologues catholiques, le pape François a mentionné des textes de son prédécesseur, Benoît XVI.

© 2013 I.MEDIA AMI

Meutre d'Adeline: chercher à comprendre l'inexplicable

Le meurtre sauvage d'Adeline a fait la une de la presse durant bien des jours. Après l'énorme émotion qu'il a suscitée, le temps de chercher à comprendre l'inexplicable vient peu à peu dans nos esprits. Personnellement, je n'ai pas compris comment Adeline a pu rester seule, surtout comme femme, avec son futur assassin, tout en le laissant acheter un couteau pour le soin des sabots d'un cheval. Fait-on cela avec un couteau ?

Je ne suis ni psychiatre, ni homme de loi,  donc pas compétent pour éclairer cette tragédie. Je ne peux qu'offrir la Pâques du Seigneur pour Adeline, la Messe qui nous conduit de la mort à la vie, en priant pour le repos de son âme, ses parents, sa famille, ses collègues et ses amis.

Un éditorial a toutefois retenu toute mon attention. Patrice Favre, rédacteur en chef de l'Echo Magazine, nous aide à comprendre la philosophie du centre de la Pâquerette. 

Edito: Raser les "pâquerettes"

patrice7 Le nom m’avait frappé, trop bucolique pour une prison. Et j’ai retrouvé l’article que l’Echo consacrait au centre de réinsertion genevois La Pâquerette en janvier 2012. Adeline y travaillait déjà, elle qui a été assassinée vendredi par un violeur récidiviste qu’elle accompagnait seule, lors d’une sortie destinée à préparer sa réintégration dans la société. Relire aujourd’hui cet article est cruel: «En 25 ans, nous avons organisé 6381 sorties; il y a eu cinq fuites, mais aucune récidive», disait la directrice, Véronique Merlini.

Elle expliquait longuement les objectifs de son centre qui accueille des hommes condamnés à de lourdes peines. Tous ont un dossier psychiatrique épais comme le bras, «des histoires familiales catastrophiques et ils sont souvent consommateurs de produits toxiques». Au lieu de les bourrer de médicaments, la Pâquerette a fait le pari du changement grâce au travail sur soi: les détenus parlent, parlent encore, en groupe et en présence du personnel thérapeutique dont faisait partie Adeline. «Avec le temps, une amélioration psychique globale se remarque. La colère et les sentiments d’humiliation s’estompent, les actes agressifs se raréfient», pouvait-on lire dans l’Echo.

Tous ont un dossier psychiatrique

épais comme le bras

Imposer des menottes ou la présence d’un policier pendant les sorties n’était pas dans le style de la maison, et La Pâquerette n’en voulait pas. «Il n’y a jamais eu de suicide ni de violence à l’égard du personnel», concluait la directrice Merlini en donnant quelques chiffres: en 25 ans, l’établissement a suivi 128 détenus dont 105 étaient âgés de 21 à 40 ans. L’âge de Fabrice A., qui a violé une première fois à 25 ans et tué à 39 ans, après un an de thérapie à La Pâquerette. Alors? Faut-il se moquer de la «sensiblerie des Romands» et de leur justice fleur bleue, comme on a pu le lire dans la presse alémanique? Faut-il raser les pâquerettes et décréter qu’un violeur récidiviste ne doit plus jamais sortir de prison? Ces derniers mois, plusieurs affaires ont montré la fragilité des expertises psychiatriques et les lacunes du système judiciaire.

La psychiatrisation des criminels atteint ses limites et la société doit protéger les siens. Mais le rêve d’une justice punitive, censée purger la société de tous ses criminels, n’est pas moins illusoire (l’histoire de Debra Milke, que nous racontons cette semaine, montre à quels excès aboutit l’impitoyable justice américaine). Demain encore, il faudra regarder le criminel dans les yeux et tenter de le comprendre. Pour lui offrir une chance de retrouver son humanité dans la prison déjà et peut-être dehors, un jour. Adeline y croyait et son combat ne doit pas être abandonné.

vendredi, 20 septembre 2013

Fribourg: le mur de l'évêché inauguré

Inauguration ce soir à 18h00 à l'évêché

Entretien avec le Pape: la sexualité sortie de son contexte

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Le Pape Benoît XVI avait tout cadenassé; le Pape François prône l'ouverture (un stéréotype classique, un préjugé tenace)

Le filtre des agences de presse

L'entretien accordé par le Pape François est traité de différentes manières par les médias. Grosso modo, l'interprétation de l'AFP domine. Le mécanisme et le fonctionnement médiatique sont identiques que ceux que nous avions connus avec le Pape Benoît XVI.

Le plus grand nombre de personnes ne lit pas l'entretien en entier, sans doute trop long, et se contente des extraits, qui sont filtrés. Comme le Pape communique fort bien, avec des petits phrases qui meublent facilement la mémoire, il faut veiller à ce que les slogans soient authentiques. 

La droite ?

Par exemple, le Pape n'a pas dit qu'il n'avait jamais été de droite; il a usé du terme "conservateur". Le clivage politique reste le frame d'analyse le plus puissant qui continue de persister (gauche-droite appliqué à tord à l'Eglise qui n'est pas un ONG). Le Pape Benoît XVI était retenu comme un Pape d'extrême droite, lui qui était fermé (selon une idée fixe, erronée) sur les questions de moeurs (alors qu'il en parlait fort peu). Le Pape Benoît XVI parlait de la foi et du Christ comme point de départ de la morale, comme conséquence de la rencontre avec Dieu ( il rejoint parfaitement le Pape François). Mais qui le dit ?

La sexualité sortie du couple

L'agence retient surtout les arguments qui touchent prioritairement à la famille et la sexualité. Comme pour l'Eglise, le couple homme-femme est le lieu de l'exercice de la sexualité, et que la force médiatique majoritaire veut sortir la sexualité de l'intimité conjugale, tout ce qui touche aux homosexuels (nous devrions dire aux personnes homosexuelles) et au divorce est ainsi retenu. 

La Vérité avec la Miséricorde

Le Pape dit avec Miséricorde ce qu'enseigne l'Eglise. C'est une lapalissade: François est fils de l'Eglise ! Pas de Miséricorde sans Vérité. Les médias tentent de séparer ce que Dieu a uni: la Vérité et la Miséricorde, le Christ et l'Eglise ... Or, notre Pape possède le don des langues, soit savoir moduler son enseignement à une grande multitude, sans blesser. 

Remonter à la source

images.jpegUn entretien à lire et à relire en remontant à la source, tant l'axe de la nouvelle évangélisation voulue par Benoît XVI est prioritaire chez le Pape François. Aussi, lisons la presse avec un regard sainement critique et constructif, en comparant et recoupant les infos. 

La fête de Saint Matthieu, demain 21 septembre, sera fêtée avec cet entretien en toile de fond. Après la JMJ de Rio en fin juillet, notre Pape gère fort bien l'agenda ou le temps des médias. Il occupe bien le terrain médiatique en étant très bien conseillé et sagement coaché. 

jeudi, 19 septembre 2013

Entretien des revues jésuites avec le Pape

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Samedi 21 septembre: Fête de la Saint Matthieu

Lien

Traduction française d'un entretien exceptionnel accordé par le Pape François pour 16 revues jésuites

« Voilà, je connais Sainte-Marie Majeure, Saint-Pierre… mais, venant à Rome, j’ai toujours habité rue de la Scrofa. De là, je visitais souvent l’Eglise de Saint-Louis des Français, et j’allais contempler le tableau de la vocation de saint Matthieu du Caravage. »

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Vatican - le 19/09/2013 à 18:47:00 Agence I.Media
Le long entretien du pape François avec ‘La Civiltà Cattolica’, de A à Z…

6 mois après son élection, le pape François se livre très largement dans un long entretien accordé à la revue jésuite italienne La Civiltà Cattolica. Dans cette interview publiée le 19 septembre 2013 en fin d’après-midi et relayée par les différentes revues jésuites à travers le monde, le pape livre sa vision de l’Eglise et insiste sur l’accueil de toutes les personnes, à commencer par les “blessés sociaux“ que sont les divorcés remariés ou les homosexuels.

Le pape François y présente aussi sa manière de gouverner en insistant sur le besoin de renforcer la “synodalité“ et le besoin de prendre du temps pour discerner. Il évoque les discussions avec les fidèles traditionnalistes et dévoile aussi ses goûts artistiques. Voici une vingtaine d'extraits significatifs de ce très riche entretien de 6 heures réalisé courant août et publié par la revue Etudes en français, d’Appartements pontificaux à Zone d’incertitude

Appartements pontificaux : La communauté est pour moi vraiment fondamentale. J’ai toujours cherché une vie communautaire. Comme prêtre, je ne me voyais pas seul. C’est pourquoi je suis là, à Sainte-Marthe (…) J’ai choisi de m’y installer car, quand j’ai pris possession de l’appartement pontifical, j’ai entendu distinctement un “non” à l’intérieur de moi. L’appartement pontifical du Palais Apostolique n’est pas luxueux. Il est ancien, fait avec goût, mais pas luxueux. Cependant, il est comme un entonnoir à l’envers. S’il est grand et spacieux, son entrée est vraiment étroite. On y entre au compte-goutte et moi, sans la présence des autres, je ne peux pas vivre. J’ai besoin de vivre ma vie avec les autres.

Caravage : A Rome, je visitais souvent l’église Saint-Louis des Français, et j’allais contempler le tableau de La Vocation de saint Matthieu du Caravage. Ce doigt de Jésus… vers Matthieu. C’est comme cela que je suis, moi. (…) Voilà, c’est cela que je suis : un pécheur sur lequel le Seigneur a posé les yeux.

Dicastères : Les dicastères romains sont au service du pape et des évêques: ils doivent aider soit les Eglises particulières soit les conférences épiscopales. Ils sont des organismes d’aide. Dans certains cas, quand ils ne sont pas bien compris, ils courent le risque de devenir plutôt des organismes de censure. C’est impressionnant de voir les dénonciations pour manque d’orthodoxie qui arrivent à Rome ! (…) Les dicastères romains sont des médiateurs et non des intermédiaires ou des gestionnaires.

Dieu : Chercher Dieu dans le passé ou dans le futur est une tentation. Dieu est certainement dans le passé, parce qu’il est dans les traces qu’il a laissées. Et il est aussi dans le futur comme promesse. Mais le Dieu “concret“, pour ainsi dire, est aujourd’hui. C’est pourquoi les lamentations ne nous aideront jamais à trouver Dieu. Les lamentations qui dénoncent un monde “barbare” finissent par faire naître à l’intérieur de l’Eglise des désirs d’ordre entendu comme pure conservation ou réaction de défense. Non : Dieu se rencontre dans l’aujourd’hui.

Discernement : Nombreux sont ceux qui pensent que les changements et les réformes peuvent advenir dans un temps bref. Je crois au contraire qu’il y a toujours besoin de temps pour poser les bases d’un changement vrai et efficace. Ce temps est celui du discernement. Parfois au contraire le discernement demande de faire tout de suite ce que l’on pensait faire plus tard. C’est ce qui m’est arrivé ces derniers mois. Le discernement se réalise toujours en présence du Seigneur, en regardant les signes, en étant attentif à ce qui arrive, au ressenti des personnes, spécialement des pauvres. Mes choix, même ceux de la vie quotidienne, comme l’utilisation d’une voiture modeste, sont liés à un discernement spirituel répondant à une exigence qui naît de ce qui arrive, des personnes, de la lecture des signes des temps. Le discernement dans le Seigneur me guide dans ma manière de gouverner.

Eglise : Je vois avec clarté que la chose dont a le plus besoin l’Eglise aujourd’hui c’est la capacité de soigner les blessures et de réchauffer le cœur des fidèles, la proximité, la convivialité. Je vois l’Eglise comme un hôpital de campagne après une bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s’il a du cholestérol ou si son taux de sucre est trop haut ! Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pourrons aborder le reste. Soigner les blessures, soigner les blessures... Il faut commencer par le bas.

Femmes : Il est nécessaire d’agrandir les espaces pour une présence féminine plus incisive dans l’Eglise. Je crains la solution du “machisme en jupe” car la femme a une structure différente de l’homme. (…) Il faut travailler davantage pour élaborer une théologie approfondie du féminin. (…) Le génie féminin est nécessaire là où se prennent les décisions importantes. 

Gouvernement jésuite : Au départ, ma manière de gouverner comme jésuite comportait beaucoup de défauts. (…) Il fallait affronter des situations difficiles et je prenais mes décisions de manière brusque et individuelle. Mais je dois ajouter une chose : quand je confie une tâche à une personne, je me fie totalement à elle. (…) Ma manière autoritaire et rapide de prendre des décisions m’a conduit à avoir de sérieux problèmes et à être accusé d’ultra-conservatisme. J’ai vécu un temps de profondes crises intérieures quand j’étais à Córdoba. (…) Mais je n’ai jamais été conservateur.

Groupe des huit : Les Consistoires, les Synodes sont, par exemple, des lieux importants pour rendre vraie et active cette consultation. Il est cependant nécessaire de les rendre moins rigides dans leur forme. Je veux des consultations réelles, pas formelles. La consulte des huit cardinaux, ce groupe consultatif outsider, n’est pas seulement une décision personnelle, mais le fruit de la volonté des cardinaux, ainsi qu’ils l’ont exprimée dans les Congrégations générales avant le Conclave.

Homosexuels : A Buenos Aires j’ai reçu des lettres de personnes homosexuelles, qui sont des “blessés sociaux” parce qu’elles se ressentent depuis toujours condamnées par l’Eglise. Mais ce n’est pas ce que veut l’Eglise. Lors de mon vol de retour de Rio de Janeiro, j’ai dit que, si une personne homosexuelle est de bonne volonté et qu’elle est en recherche de Dieu, je ne suis personne pour la juger. Disant cela, j’ai dit ce que dit le Catéchisme [de l’Eglise catholique].

Mission : Une pastorale missionnaire n’est pas obsédée par la transmission désarticulée d’une multitude de doctrines à imposer avec insistance. L’annonce de type missionnaire se concentre sur l’essentiel, sur le nécessaire, qui est aussi ce qui passionne et attire le plus, ce qui rend le cœur tout brûlant, comme l’eurent les disciples d’Emmaüs. 

Morale sexuelle : Nous ne pouvons pas insister seulement sur les questions liées à l’avortement, au mariage homosexuel et à l’utilisation de méthodes contraceptives. Ce n’est pas possible. Je n’ai pas beaucoup parlé de ces choses, et on me l’a reproché. Mais lorsqu’on en parle, il faut le faire dans un contexte précis. La pensée de l’Eglise, nous la connaissons, et je suis fils de l’Eglise, mais il n’est pas nécessaire d’en parler en permanence.

Musique : J’aime évidemment Mozart. L’Et incarnatus est de sa Messe en Do est indépassable. Il te conduit à Dieu ! J’aime Mozart interprété par Clara Haskil. Il me comble : je ne peux le penser, je dois l’entendre. J’aime écouter Beethoven, mais joué de manière prométhéenne (prometeicamente). Pour moi, l’interprète le plus prométhéen est Furtwängler. Et puis lesPassions de Bach. L’air que je préfère est celui de l’Erbarme Dich, la plainte de Pierre dans la Passion selon saint Matthieu. C’est sublime. Puis, à un autre niveau, pas aussi intime, j’aime Wagner.

Pécheur : Je peux peut-être dire que je suis un peu rusé (un po’ furbo), que je sais manœuvrer (muoversi), mais il est vrai que je suis aussi un peu ingénu. Oui, mais la meilleure synthèse, celle qui est la plus intérieure et que je ressens comme étant la plus vraie est bien celle-ci : Je suis un pécheur sur lequel le Seigneur a posé son regard.

Prêtres : Les ministres de l’Eglise doivent être avant tout des ministres de miséricorde. Le confesseur, par exemple, court toujours le risque d’être, soit trop rigide, soit trop laxiste. Aucune des deux attitudes n’est miséricordieuse parce qu’aucune ne fait vraiment cas de la personne.

Prière : J’aime prier avec les psaumes. (…) Et je prie le rosaire. Ce que je préfère vraiment, c’est l’Adoration du soir, même quand je suis distrait, que je pense à autre chose, voire quand je sommeille dans ma prière. Entre sept et huit heures du soir, je me tiens devant le saint sacrement pour une heure d’adoration. Mais je prie aussi mentalement quand j’attends chez le dentiste ou à d’autres moments de la journée.

Réforme : Les réformes structurelles ou organisationnelles sont secondaires, c’est-à-dire qu’elles viennent dans un deuxième temps. La première réforme doit être celle de la manière d’être. Les ministres de l’Evangile doivent être des personnes capables de réchauffer le cœur des personnes, de dialoguer et cheminer avec elles, de descendre dans leur nuit, dans leur obscurité, sans se perdre. Le peuple de Dieu veut des pasteurs et pas des fonctionnaires ou des clercs d’Etat.

Synodalité : On doit marcher ensemble : les personnes (la gente), les évêques et le pape. La synodalité se vit à différents niveaux. Il est peut-être temps de changer la manière de faire du Synode, car celle qui est pratiquée actuellement me paraît statique. Cela pourra aussi avoir une valeur œcuménique, tout particulièrement avec nos frères orthodoxes. D’eux, nous pouvons en apprendre davantage sur le sens de la collégialité épiscopale et sur la tradition de la synodalité.

Traditionnalistes : Il y a (…) des questions particulières comme la liturgie selon le vetus ordo. Je pense que le choix de Benoît fut prudentiel, lié à l’aide de personnes qui avaient cette sensibilité particulière. Ce qui est préoccupant, c’est le risque d’idéologisation du vetus ordo, son instrumentalisation.

Vatican II : Vatican II fut une relecture de l’Evangile à la lumière de la culture contemporaine. Il a produit un mouvement de rénovation qui vient simplement de l’Evangile lui-même. Les fruits sont considérables. Il suffit de rappeler la liturgie.

Zone d’incertitude : Bien sûr, dans ce “chercher“ et “trouver“ Dieu en toutes choses, il reste toujours une zone d’incertitude. Elle doit exister. Si quelqu’un dit qu’il a rencontré Dieu avec une totale certitude et qu’il n'y a aucune marge d’incertitude, c’est que quelque chose ne va pas.

I.MEDIA

Mgr Dagens: une interviewe pas très académique

images-1.jpegL'académicien Mgr Dagens s'est fendu d'une interviewe sur Radio Notre Dame (dès 31 min) dénonçant à haute voix le régime de Bashar El Assad, et surtout la complicité du patriarche Melkite, en minimisant le rôle des djihadistes. 

Le Patriarche aurait fait échouer la volonté du dernier Synode à Rome (octobre 2012, sur la nouvelle évangélisation) d'envoyer une délégation en Syrie. 

- droit de réponse du Patriarche

Patriarcat Grec Melkite Catholique

d'Antioche et de tout l'Orient

d'Alexandrie et de Jérusalem

Prot. 434/2013D

Damas, le 13/9/2013 

Son Excellence Mgr Claude Dagens

Evêque d’Angoulême

Excellence et cher frère dans l’épiscopat,

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Vous m’avez gravement et publiquement mis en cause sur les ondes de Radio Notre-Dame. Vous n’imaginez sans doute pas combien vos paroles diffamatoires ont blessé – et mis en danger – la communauté melkite si cruellement éprouvée depuis tant d’années.

Quel contraste avec la sollicitude du Pape François et la solidarité spirituelle si touchante de mes frères dans l’épiscopat et de tant de Français anonymes !

J’ajoute que beaucoup de chrétiens d’Orient sont des francophones fervents et ont été du coup particulièrement peinés par les attaques de l’Académicien que vous êtes.

De légitimes différences d’appréciation géopolitiques ne me semblent pas justifier le fait de porter violemment atteinte à la fraternité épiscopale et de choquer toute une Eglise en attaquant son Patriarche.

Sur la brèche et faisant front à toutes les difficultés et les tragédies de ces deux dernières années je n’ai eu de cesse d’appeler au dialogue et surtout à la réconciliation unique planche de salut pour la Syrie et pour laquelle je suis prêt à offrir ma vie en sacrifice.

Demeurant à votre disposition pour en reparler, je vous assure, Excellence, de ma prière pour la paix, la communion ecclésiale, vous-même et votre diocèse.

                                                           + Gregorios III

                                                                        Patriarche

Copies à

S. Ex Mgr Georges PONTIER

Président de la Conférence épiscopale frnaçase

S. Em. le Cardinal VINGT-TROIS

Ordinaire des Orientaux en France

S. Em. le Cardinal OUELLET

Préfet de la Congrégation des Evêques

Mme Hélène CARRERE d’ENCAUSSE

Secrétaire Perpétuel de l’Académie Française

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Blog de Mgr Dagens

Face à la situation de la Syrie la suite du dialogue qu'il a eu à Radio Notre-Dame, le mercredi 11 septembre, et de la lettre provenant de Mgr Laham, patriarche grec melkite de Damas, Mgr Dagens, évêque d'Angoulême, tient à publier le communiqué suivant :

Je répondrai au Patriarche grec-melkite Grégoire Laham si celui-ci veut bien, avec les moyens dont il dispose, faire cesser le déferlement de messages haineux et violents que je reçois depuis une semaine, à la suite du dialogue que j’ai eu sur les ondes de Radio Notre-Dame et où j’ai eu l’occasion d’évoquer les réalités suivantes :

  • Les relations historiques entre la France et la Syrie
  • La main-mise de la Syrie sur le Liban
  • Le caractère dictatorial du régime actuel de Syrie
  • Les violences terribles de la guerre civile qui fait des milliers de morts et de blessés, aussi bien du côté des musulmans que des chrétiens
  • Mon souci pour les populations chrétiennes si éprouvées et mon souhait qu’elles ne s’en remettent pas pour leur présent et leur avenir à des régimes dictatoriaux
  • Mon engagement aux côtés du pape François pour que la force de la paix du Christ, qui passe par sa Passion, soit plus forte que toutes les violences et les haines de notre histoire.

+ Claude DAGENS

Évêque d'Angoulême

Membre de l'Académie française

18 septembre 2013

N.B. Le Saint Siège n'a jamais pris de position officielle dans ce conflit politique, en tenant pour une partie ou pour une autre. Il met tous ses efforts pour mener les combattants à la table des négociations, pour un dialogue dans la vérité et pour la justice, qui sont les seules issues pour mettre un terme à cet horrible conflit qui a fait plus de 100 000 morts, dont des femmes et des enfants tués par des armes chimiques. 

Confondre le plan politique, propre aux laïcs, et le plan spirituel ou diplomatique, est une fâcheuse tendance chez bien des ecclésiastiques de France. La hiérarchie ne fait pas de politique. 

En savoir plus: Le Figaro

Gestation pour autrui (GPA) ou le goutte à goutte du gender

Goutte par goutte, petit pas par petit pas, l'idéologie du gender entre sur la scène médiatique. Doucement, sans brusquer, pour imprégner, par osmose l'opinion publique. Après, cela fera partie des meubles, pensée comme normal et acceptable. Tel un tic tac, c'est la tactique médiatique. 

Après le mariage pour tous, la GPA ou le nouvelle esclavage du XXIème siècle, commence par faire son chemin. Les touts petits s'achètent et se vendent, avec une large possibilité de choix. L'enfant de nos fantasmes et non plus l'enfant tel qu'il est. L'amour inconditionnel risque de disparaître. 

Mes géniteurs

En italien, on parle de parents: "i miei genitori", mes géniteurs, ceux qui m'ont conçu, mes racines, mes origines. Il est impossible, par définition, que mes géniteurs aient le même sexe. Mes géniteurs, mes parents, ne peuvent être que masculin et féminin. Ils sont mes parents, "miei genitori"

Le droit de co-naître

On connaît le drame des orphelins, privés de pères ou de mères par les coups terribles de la vie. La GPA engendre des orphelins car, intentionnellement, on prive un enfant de son droit de connaître, de naître avec ( co-naître) son père et sa mère et de grandir avec eux. 

France: il faut supprimer la religion catholique

Version plus complète

Cela a le mérite d'être dit et clairement. La religion inventée, du laïcisme, pourrait conduire tout droit au totalitarisme. L'Eglise reste la meilleure amie de la conscience, rempart face à la toute puissance de l'Etat. 

mercredi, 18 septembre 2013

L'Eglise est una "Mamma"

Le Pape François, lors d'une interviewe à Globo, TV du Brésil, affirmait que lorsque l'Eglise n'est plus une maman, qui caresse, qui embrasse et qui touche tendrement, avec chaleur humaine, les gens s'en éloignent. 

Catéchèse: 

mamma-e-figli-2.jpegUNE EGLISE MERE OUVERTE A SES FILS

Cité du Vatican, 18 septembre 2013 (VIS).

Durant l'audience générale tenue ce matin Place St.Pierre, le Saint-Père est revenu sur l'image de l'Eglise mère, une image a-t-il confié qui lui est très chère car "elle nous dit ce qu'est l'Eglise mais aussi ce qu'elle devrait toujours être, une mère pour nous". Une mère enseigne à ses enfants comment avancer dans ce monde. "Avec amour, elle cherche toujours à leur indiquer la bonne voie pour grandir et devenir adulte, à corriger les parcours risquant de finir en cul de sac... L'Eglise agit de même en offrant une orientation et des enseignements pour marcher droit.

Ainsi les Commandements proposent-ils des règles intangibles pour accomplir le juste parcours de notre vie et ajuster nos comportements. Ils sont le fruit de l'amour divin et pourtant ils sont des commandements, une série de prohibitions! Je vous invite donc à les relire...et à les envisager de manière positive. Et vous verrez qu'à l'instar des enseignements maternels ils regardent notre comportement envers Dieu, les autres et nous mêmes. Le Décalogue nous invite à écarter les idoles qui nous réduisent en esclavage, à penser à Dieu et à respecter parents et prochains, à être honnêtes. Envisagez le sous cet angle, comme s'il s'agissait des conseils de mères. Les mères n'enseignent jamais le mal et, comme mère, l'Eglise ne veut que le bien de ses enfants".

Devenant adultes, nous assumons nos responsabilités. Certes, quelques fois, agir par soi-même entraîne des faux pas. "Mais notre mère est toujours là, prête à seconder ses enfants. Et même s'ils se sont trompés, elle sait trouver la façon de les comprendre et de les aider". Toute mère s'engage au maximum pour ses enfants, "toujours prête à les défendre... L'Eglise est cette mère miséricordieuse...qui ne ferme jamais sa porte...qui ne juge pas mais offre le pardon de Dieu, qui offre son amour et encourage à reprendre le chemin droit. Et lorsque un de ses fils est tombé au plus bas elle ne craint pas de partager ses ténèbres pour lui donner de l'espérance. Ainsi fait l'Eglise qui n'hésite pas à entrer dans la nuit où l'on est parfois plongés, dans l'obscurité de l'âme et de la conscience. L'Eglise est une mère qui apporte de l'espérance.

Mais les mères savent aussi frapper à toutes les portes pour leurs enfants, par amour et non par calcul. Et surtout à la porte du coeur de Dieu! Les mères prient tellement pour leurs enfants, surtout pour ceux...qui en ont le plus besoin car ils se sont fourvoyés. C'est ce que fait l'Eglise priante en plaçant dans les mains de Dieu les tourments de ses enfants. Il ne reste jamais insensible à sa prière et sait nous surprendre lorsqu'on ne l'attendait plus... Voici donc les pensées que je voulais vous proposer aujourd'hui. Voyons dans l'Eglise une mère bonne qui nous indique la voie d'une vie juste, toujours patiente, miséricordieuse, compréhensive, qui sait nous mettre dans les mains de Dieu".

mardi, 17 septembre 2013

Le Pape François aux prêtres de Rome: aller vers les gens

images.jpegCompte rendu assez tronqué

ALLER VERS LES GENS

Cité du Vatican, 17 septembre 2013 (VIS).

Hier en la Basilique du Latran, le Saint-Père a rencontré le clergé de Rome, auquel il a de lui poser des questions en toute liberté, d'autant que même Pape il se sent avant tout comme un prêtre. J'en remercie le Seigneur, a-t-il confié, comme de ne pas me croire plus important que cela. "C'est ce que je crains, car le Diable est malin, qui parvient à te faire ressentir que tu as maintenant plus de pouvoir, de faire ceci ou cela... Grâce à Dieu je ne suis pas encore tombé dans le piège. Et si cela advenait, qu'on m'avertisse s'il vous plaît...que ce soit de manière publique ou privée!".

Puis le Pape s'est penché sur le rôle du prêtre, qu'il soit curé ou évêque, y compris Evêque de Rome. "Il y a d'abord la fatigue physique, que nous connaissons tous à la fin de la journée de travail, lorsque nous ne manquons pas d'aller saluer le Seigneur en prière devant le tabernacle. Tout prêtre se fatigue au contact de son peuple. Celui qui ne le fait pas se fatigue mal. La bonne fatigue est celle du prêtre qui va à la rencontre des si nombreuses sollicitations des gens. Ce sont celles de Dieu aussi... Et puis il y a la fatigue finale" qui arrive lorsque "le prêtre s'interroge sur sa propre vie et se retourne sur son parcours et tout ce à quoi nous avons renoncé, aux enfants que nous n'avons pas eu.

Me suis-je trompé? Ais-je raté ma vie?". Puis, citant les doutes d'Elie ou de Moïse, de Jérémie ou de Jean-Baptiste, qui vécut les ténèbres de son âme et envoya ses disciples demander à Jésus s'il était celui qu'on attendait. "Que peut faire le prêtre qui vit l'expérience du Baptiste, sinon prier jusqu'à s'endormir devant le tabernacle?". Les évêques, a poursuivi le Saint-Père, "doivent être proches de leurs prêtres, et être charitable envers ces pauvres les plus proches que sont les prêtres. Le contraire vaut également!".

Répondant ensuite à une question relative à la pastorale, il a rappelé qu'il ne faut pas confondre créativité et innovation. Créer signifie "rechercher un autre moyen de transmettre l'Evangile. Ce n'est pas facile...et il ne s'agit pas simplement de changer. La nouveauté est suscitée par l'Esprit dans la prière mais aussi en parlant avec les gens, avec les fidèles". Ainsi a-t-il évoqué un épisode survenu en Argentine alors qu'avec un curé il se demandait comment rendre son église plus accueillante: "Il y a ici tellement de passage qu'il serait bon que l'église reste ouverte, et qu'un confesseur soit disponible en permanence. L'idée était belle et on l'a réalisée comme une créativité utile... Il faut donc trouver de nouvelles méthodes...d'autant que l'Eglise et son code canonique offrent de multiples possibilités. Il y a la liberté de chercher des solutions nouvelles pour offrir des occasions d'accueil aux fidèles venant en paroisse pour ceci ou cela".

Malheureusement, trop souvent la paroisse est plus occupée à demander de l'argent pour un certificat, ce qui éloigne les gens de l'Eglise. Il faut au contraire un accueil cordial afin que chacun se trouve chez lui à l'église et ne se sente pas exploité... Lorsque les gens constatent la volonté de profit, ils s'en vont". Puis le Pape François a parlé des prêtres miséricordieux et dit qu'un prêtre ne doit jamais perdre de vue l'amour suprême qui s'adresse au Christ: "C'est pour moi un point crucial pour le prêtre d'être capable de revenir en pensée sur son premier amour. D'ailleurs une Eglise qui perdrait la mémoire serait une structure mécanique sans vie. Méfions nous donc des prêtres rigoristes comme des prêtres laxistes". Soyons au contraire des prêtres miséricordieux qui disent la vérité. Et n'ayons pas peur car Dieu nous assiste... Soyons des accompagnateurs car la conversion naît en chemin en non dans une sorte de laboratoire".

A propos des scandales affectant l'Eglise, il a redit la nécessité de faire face à ces graves problèmes avec lucidité et optimisme car "la sainteté est plus forte que les scandales. Loin de s'écrouler, l'Eglise, j'ose l'affirmer, ne s'est jamais aussi bien portée qu'aujourd'hui. C'est un beau moment, ce dont l'histoire témoigne. Certains saints sont reconnus hors de l'Eglise catholique comme Mère Teresa car il existe une sainteté de chaque jour comme celle de tant de mères et épouses, d'hommes oeuvrant pour leur famille. Ceci nous remplit d'espérance".

Revenant sur l'image des périphéries de l'existence, le Pape a abordé la question des divorcés remariés, "qu'avait tant à coeur Benoît XVI: Ce problème ne saurait se réduire à communier ou non... C'est un problème grave qui engage la responsabilité de l'Eglise face aux familles dans cette situation. Aujourd'hui l'Eglise doit faire quelque chose pour résoudre la question de la nullité matrimoniale. De ceci il sera question début octobre au Vatican, mais aussi lors du prochain synode des évêques sur le rapport entre l'Evangile, la personne et la famille. Il est absolument nécessaire d'aborder synodalement le sujet. Il s'agit d'une périphérie existentielle".

En conclusion, le Pape a rappelé à son clergé qu'il fêtera le 21 septembre (ndlr. en fait la date de l'appel à devnir prêtre, jour de la Saint Matthieu, la Miséricorde l'appellant) ses soixante ans de sacerdoce.

Le filtre médiatique pour le Pape François

images.jpegLe Pape Benoît XVI eut droit à un traitement médiatique particulier que peu de grand de ce monde ont bénéficié. Lui, l'amoureux, l'humble et le fidèle serviteur de la vérité, avait ses paroles souvent tronquées. Ses interventions étaient filtrées, par excès. J'ai déjà eu l'occasion d'en parler très largement.

Le filtre pas défaut

Toutefois, le Pape François a ses paroles également déformées. Le filtre est dans l'autre sens, par défaut. Par exemple, on a écrit que pour le Pape François, "l'Eglise ne s'était jamais portée aussi bien".

Que devienne les paroles de Joseph Ratzinger, lors du chemin de Croix au Colisée en 2005, peu de jours avant la mort du bienheureux Jean Paul II: "L'Eglise est une barque qui prend l'eau". Voilà la naissance d'une opposition, d'un contraste. 

Il n'y a aucune opposition de foi entre nos deux Papes. Cette perception, faussée, est construite.

Comment le Pape est récupéré

Un petit exemple avec cette phrase: "L'Eglise ne s'est jamais aussi bien portée qu'aujourd'hui". 

Or, en lisant plus attentivement le compte-rendu de la rencontre avec les prêtres romains, on découvre que l’évêque de Rome a répondu aux questions tous azimuts des prêtres en regardant avec lucidité les « très graves problèmes de l’Église » pour en même temps affirmer que « l’Église ne croule pas. Jamais l’Église n’est allée aussi bien qu’aujourd’hui". 

Mieux vaut remonter à la source (blanc sur l'image), afin de ne pas boire comme du petit lait les propos du Saint Père souvent  filtrés par le fonctionnement naturel et inhérent de la communication (gris). 


Le Pape François et les personnes divorcées remariées

divorce-decree.jpgRome: Le pape François veut faire un pas en direction des divorcés remariés

Un problème sérieux auquel il faut trouver une solution

Rome, 17 septembre 2013 (Apic) Au cours d’une rencontre avec le clergé romain, le 16 septembre 2013, le pape François a estimé qu’il fallait réfléchir au "sérieux problème" de la pastorale des personnes divorcées et remariées qui ne peuvent recevoir la communion si leur mariage précédent n'a pas été déclaré nul canoniquement.

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Médiatiquement, le filtre continue d'exister. Par les effets médiatiques, Benoît XVI était rendu plus dur (conservateur - voir inhumain) et le Pape François est perçu comme plus souple (progressiste - humain); à la lecture des médias, c'est un peu comme si le nouveau Pape allait enfin reconnaître la théologie de la libération (clarifiée par la Congrégation de la foi, sous la présidence de Joseph Ratzinger), assouplir la loi du célibat sacerdotal ( Mgr Parolin, prochain secrétaire d'Etat) et donner la communion aux personnes divorcées remariées (selon l'APIC).

Le Cardinal Martini parlait de noeuds dans l'Eglise catholique, que cela soit le célibat ou la pratique de ne pas donner la communion, ni la confession (à moins d'une conversion) aux personnes remariées.

En fait, il s'agit également d'un effet médiatique. Il est dû premièrement à la formation des opérateurs médias, et deuxièmement par le conflit qui créé une valeur médiatique plus forte. La passion, les sentiments ou les ressentiments engendrent la communication.

Qu'en est-il ?

Personne ne nie la souffrance et le drame du divorce.

Par volonté divine, le mariage célébré et consomé est indisoluble. "Que l'homme ne sépare point ce que Dieu a unit" dit Jésus. Le Cardinal Journet avait aussi fait une intervention au Concile Vatican II en faveur de l'indissolubilité du mariage, écrit qui est très peu connu, et pour cause.

Joseph Ratzinger souhaitait introduire la dimension de la foi vive pour la validité du sacrement du mariage. Il voulait ainsi résoudre la difficulté, en amont, par une préparation au mariage plus exigente, un discernement plus longuement éprouvé, afin de rendre effective la pratique de la foi, qui est une grâce. On ne pas être strict et rigoureux après le mariage et relâché dans sa préparation.

Le Pape François veut bel et bien revoir l'ensemble de la préparation au mariage, comme il l'a laissé entendre dans son célèbre interview dans l'avion au retour de la JMJ de Rio.

La conscience d'être en état de grâce avant la communion reste une étoile qui brille dans le noir pour les situations de souffrance. Bien des personnes, et c'est aussi mon devoir de les soutenir, restent fidèles au sacrement du mariage, après avoir été parfois injustement quittées par leur conjoint.

Aussi, affirmer que le Pape va faire un pas vers les divorcées remariées est un peu court, car l'Eglise est bien plus profonde, comme la Miséricorde de Dieu qui est infinie.

Radio Notre Dame (prochain G8)

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Vatican - le 16/09/2013 | Par Agence I.Media

Au cours d’une rencontre avec le clergé romain, le 16 septembre 2013, le pape François a estimé qu’il fallait réfléchir au “sérieux problème“ de la pastorale des personnes divorcées et remariées qui ne peuvent recevoir la communion si leur mariage précédent n’est pas annulé canoniquement. La question de la “responsabilité de l’Eglise“ dans ces situations, a encore expliqué le pontife, sera au programme des discussions de ses prochaines journees de travail les 8 cardinaux chargés de le conseiller, de même que lors d’un prochain synode des évêques qu’il entend consacrer au thème de la famille. C’est ce qu’a rapporté Radio Vatican quelques heure après cette rencontre à huis clos. 

RTS: redressement du Costa Concordia en accéléré (1min)