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dimanche, 04 octobre 2009

Qu'est-ce qu'un Synode ?

sinodo9.jpg"Le Synode constitue toujours une expérience ecclésiale intense, une expérience de responsabilité pastorale collégiale vis-à-vis d'un aspect spécifique de la vie de l'Eglise, ou, comme dans ce cas, d'une partie du peuple chrétien déterminée en fonction de l'aire géographique. Le pape et ses plus stricts collaborateurs se réunissent avec les Membres désignés de l'Assemblée, avec les Experts et les Auditeurs, pour approfondir le thème choisi. Il est important de souligner qu'il ne s'agit pas d'un congrès d'étude ni d'une assemblée programmatique. Si l'on écoute des interventions magistrales, si l'on se concerte en groupes, nous savons bien que nous ne sommes pas les protagonistes : c'est le Seigneur, son Esprit Saint qui guide l'Eglise.

La chose la plus importante pour tous est d'écouter : s'écouter les uns les autres et, tous ensemble, écouter ce que le Seigneur veut nous dire. C'est pourquoi le synode se déroule dans un climat de foi et de prière, en obéissance religieuse à la Parole de Dieu. Il revient au Successeur de Pierre de convoquer, de guider les Assemblées synodales, de recueillir ce qui est ressorti des travaux et d'offrir ensuite des indications pastorales opportunes".

Benoît XVI, Angélus, 4 octobre 2009

Polanski: Deux poids, deux mesures ?

images.jpegL'éditorial par Ariane Dayer, rédactrice en chef:

Insoutenable. L'image d'un homme qui utilise sa supériorité d'adulte, sa posture de modèle de foi, de détenteur du mystère

... On gère ça entre soi. Comme si l'institution était hors du monde, comme si elle avait droit à un statut à part. Comme si - et c'est inadmissible - ces coupables-là l'étaient un peu moins que les autres.

Un cas d'abus, ce n'est pas un obscur point d'exégèse à débattre deux siècles, enfermé dans un conclave entre spécialistes du droit canon. C'est simplement un acte hors la loi. ...  Si elle avait contribué à faire arrêter cet homme, il aurait peut-être évité ne serait-ce qu'un cas de récidive. C'est peu, c'est énorme.

Cessons de tolérer l'existence de deux mondes séparés: le nôtre et celui des hommes de Dieu. Le seul qui doit être respecté est celui des enfances dévastées.


images-1.jpegL'éditorial par Ariane Dayer, rédactrice en chef:

Mandat d'arrêt

Cet homme-là a réalisé «Le pianiste». Il savait de quoi il parlait: Roman Polanski était lui-même, à l'âge de 6 ans, dans le ghetto de Cracovie. Une vie bâtie sur les cendres, puisqu'une partie de sa famille a été exterminée pendant la Seconde Guerre mondiale. Le pays qui l'arrête aujourd'hui est le nôtre. Et la honte est absolue.

Un artiste, un créateur peut donc être invité à participer à un festival en Suisse et se faire arrêter à sa descente d'avion. Notre système politique et judiciaire profite des événements culturels pour y mener ses petits jeux d'épuration. Il vient y puiser des gages pour rafistoler ses relations désastreuses avec les Etats-Unis. Inadmissible.

Faudra-t-il bientôt réserver des cachots à chaque manifestation culturelle? Quel est le statut des artistes dans ce pays? Ce sont les vraies questions qui se posent aujourd'hui, plus importantes encore que l'effet de cette polémique sur l'image de la Suisse.

Bien sûr, la jeune fille à la base de l'affaire n'avait que 13 ans lorsque le cinéaste a eu des rapports avec elle et c'est inexcusable. Mais, si le cas était juridiquement si clair, si Roman Polanski était un visiteur irrecevable, pourquoi l'a-t-on laissé venir séjourner tant de fois chez nous comme le prouve notre enquête?

Cet homme-là a réalisé «Le pianiste» et l'on aurait aimé que les sept personnes qui dirigent ce pays s'en souviennent. Qu'il y en ait une, au moins, pour s'insurger. Pour oser dire que les sursauts tardifs de juridisme étroit et la servilité envers les Etats-Unis ne doivent pas l'emporter sur la reconnaissance du statut artistique. Qu'on ne met pas la culture sous mandat d'arrêt.

Source: La soupe est pleine, RSR1, 4 octobre 2009

Note: La comparaison entre ces deux éditoriaux d'Ariane Dayer (Le Matin), l'un concernant un prêtre catholique capucin le 16 janvier 2008 et l'autre Polanski le 28 septembre 2009 se passe de commentaires, car trop révélatrice d'un double langage pour combattre le fléau de la pédophilie.

The Guardian ne se réjouit pas de la visite de Benoît XVI

6a00d83451ed6e69e20120a60f158a970c-320wi.jpgPour la prochaine visite de Benoît XVI en Angleterre (2010), The Guardian (journal anglais) se lance dans une litanie de reproches infondés envers l'hôte de marque que la grande majorité se réjouit d'accueillir.

Le Pape se voit accusé, ni plus ni moins, de: protéger les pédophiles, d'être complice des morts du Sida en Afrique, d'être contre la théologie de la libération (qui demande la justice sociale), de s'opposer à la femme (car contre le sacerdoce des femmes; d'être en faveur de la criminalisation de l'avortement) et enfin de favoriser le suicide des gays.

Le pire: ces calomnies de Tanya Gold, une journaliste freelance, ont pignon sur rue et sont présentes dans l'imaginaire collectif.

Dans mon expérience de prêtre, je vois combien l'Eglise catholique aide une foule de personnes à vivre au jour le jour au milieu des difficultés de la vie.

Benoît XVI ouvre le Synode sur l'Afrique

... une maladie déjà diffusée dans le monde occidental, à savoir le matérialisme pratique, associé à la pensée relativiste et nihiliste. Sans parler de la genèse de tels maux de l’esprit, il est toutefois indiscutable que le soi-disant “premier” monde ait parfois exporté et continue d’exporter des déchets toxiques spirituels qui contaminent les populations des autres continents, parmi lesquels justement les populations africaines. C’est en ce sens que le colonialisme, accompli sur le plan politique, n’est jamais tout à fait terminé ...

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HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE

Vénérés Frères dans l’Épiscopat et dans le Sacerdoce,
Mesdames et Messieurs,
Chers frères et sœurs!

Pax vobis - la paix soit avec vous! Au travers de cette salutation liturgique, je m’adresse à vous tous, rassemblés dans cette Basilique vaticane où, voici quinze ans, le 10 avril 1994, le Serviteur de Dieu Jean-Paul II ouvrit la Première Assemblée pour l’Afrique du Synode des Évêques. Le fait que nous nous retrouvions ici aujourd’hui pour inaugurer la seconde, signifie qu’il s’est agit d’un événement certainement historique mais non pas isolé. Elle a constitué l’arrivée d’un chemin qui, par la suite, s’est poursuivi et qui arrive désormais à une nouvelle étape significative de validation et de relance. Louons pour cela le Seigneur! J’adresse la plus cordiale bienvenue aux membres de l’Assemblée synodale qui concélèbrent avec moi cette Sainte Eucharistie, aux Experts et aux Auditeurs, en particulier à ceux qui proviennent de la terre d’Afrique. Je salue avec une reconnaissance toute particulière le Secrétaire général du Synode et ses collaborateurs. Je suis très heureux de la présence parmi nous de Sa Sainteté Abuna Paulos, Patriarche de l’Église orthodoxe Tewahedo d’Éthiopie, que je remercie cordialement, ainsi que de celle des Délégués fraternels des autres Églises et Communautés ecclésiales. Je suis heureux d’accueillir également les Autorités civiles et Messieurs les Ambassadeurs qui ont bien voulu participer à ce moment. Je salue affectueusement les prêtres, les religieuses et les religieux, les représentants d’organismes, de mouvements et d’associations ainsi que le chœur congolais qui, avec la Chapelle Sixtine, anime notre Célébration eucharistique.

Les lectures bibliques de ce dimanche parlent du mariage. Mais, plus profondément, elles parlent du dessein de la Création, de l’origine et donc de Dieu. Sur ce plan converge également la deuxième lecture, tirée de la Lettre aux Hébreux, là où elle dit: “Jésus qui sanctifie, et les hommes qui sont sanctifiés, sont de la même race; et, pour cette raison, il n'a pas honte de les appeler ses frères”. De l’ensemble des lectures, ressort donc de manière évidente le primat de Dieu Créateur, avec la validité éternelle de son empreinte originelle et la priorité absolue de sa seigneurie, cette seigneurie que les enfants savent mieux accueillir que les adultes raison pour laquelle Jésus les indique comme modèle pour entrer dans le Royaume des cieux. Or la reconnaissance de la seigneurie absolue de Dieu représente certainement l’une des caractéristiques les plus importantes et unificatrices de la culture africaine. Naturellement, il existe en Afrique de nombreuses cultures différentes, mais elles semblent toutes s’accorder sur ce point: Dieu est le Créateur et la source de la vie. Or la vie - nous le savons bien - se manifeste en premier lieu dans l’union entre l’homme et la femme et dans la naissance des enfants; la loi divine, écrite dans la nature, est donc plus forte, prééminente, par rapport à toute loi humaine, selon l’affirmation nette et concise de Jésus: “ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas !”. La perspective n’est pas avant tout morale: avant le devoir elle concerne l’être, l’ordre inscrit dans la Création.

Chers frères et sœurs, c’est en ce sens, que la liturgie de la Parole de ce jour - au-delà de la première impression - se révèle particulièrement adaptée pour accompagner l’ouverture d’une Assemblée synodale dédiée à l’Afrique. Je voudrais souligner en particulier certains aspects qui émergent avec force et qui concernent le travail qui nous attend. Le premier a déjà été évoqué: le primat de Dieu, Créateur et Seigneur. Le deuxième: le mariage. Le troisième: les enfants. À propos du premier aspect, l’Afrique est dépositaire d’un trésor inestimable pour le monde entier: son profond sens de Dieu que j’ai eu l’occasion de percevoir directement au cours des rencontres que j’ai eues avec les Évêques africains en visite ad Limina et plus encore lors de mon récent voyage apostolique au Cameroun et en Angola dont je conserve un souvenir agréable et ému. C’est justement à ce pèlerinage en terre africaine que je voudrais me référer parce qu’en ces jours-là, j’ai ouvert idéalement cette Assemblée synodale, en remettant l’Instrumentum Laboris aux Présidents des Conférences épiscopales et aux Chefs des Synodes des Évêques des Églises orientales catholiques.

Lorsque l’on parle des trésors de l’Afrique, notre pensée va immédiatement aux ressources dont est riche le continent et qui sont malheureusement devenues, et continuent parfois de l’être, une source d’exploitation, de conflit et de corruption. La Parole de Dieu nous fait au contraire nous tourner vers un autre patrimoine: le patrimoine spirituel et culturel dont l’humanité a besoin encore plus que des matières premières. “En effet - dirait Jésus - quel avantage, en effet, un homme a-t-il à gagner le monde entier en le payant de sa vie?”. De ce point de vue, l’Afrique représente un immense “poumon” spirituel, pour une humanité qui semble en crise de foi et d’espérance. Mais ce “poumon” peut aussi tomber malade. Et, à l’heure actuelle, au moins deux dangereuses pathologies sont en train de l’attaquer: avant tout, une maladie déjà diffusée dans le monde occidental, à savoir le matérialisme pratique, associé à la pensée relativiste et nihiliste. Sans parler de la genèse de tels maux de l’esprit, il est toutefois indiscutable que le soi-disant “premier” monde ait parfois exporté et continue d’exporter des déchets toxiques spirituels qui contaminent les populations des autres continents, parmi lesquels justement les populations africaines. C’est en ce sens que le colonialisme, accompli sur le plan politique, n’est jamais tout à fait terminé. Mais, justement dans cette perspective, il faut signaler un second “virus” qui pourrait également toucher l’Afrique, à savoir le fondamentalisme religieux, lié à des intérêts politiques et économiques. Des groupes qui s’inspirent aux différents appartenances religieuses sont en train de se répandre sur le continent africain; ils le font au nom de Dieu, mais selon une logique opposée à la logique divine, c’est-à-dire en enseignant et en pratiquant non pas l’amour et le respect de la liberté, mais l’intolérance et la violence.

En ce qui concerne le thème du mariage, le texte du chapitre 2 du Livre de la Genèse nous en a rappelé le fondement éternel, que Jésus lui-même a confirmé: “À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un”. Comment ne pas rappeler l’étonnant cycle de catéchèse que le Serviteur de Dieu Jean-Paul II a dédié à un tel argument, à partir d’une exégèse ô combien approfondie de ce texte biblique? Aujourd’hui, en nous le proposant justement à l’ouverture du Synode, la liturgie nous offre la lumière surabondante de la vérité révélée et incarnée dans le Christ, avec laquelle on peut considérer la thématique complexe du mariage dans le contexte africain ecclésial et social. Sur cet autre point cependant, je voudrais brièvement saisir une suggestion qui précède toute réflexion et indication de type moral, et qui se relie encore au primat du sens du sacré et de Dieu. Le mariage, tel que la Bible nous le présente, n’existe pas en dehors de la relation avec Dieu. La vie conjugale entre l’homme et la femme, et donc de la famille qui en dérive, est inscrite dans la communion avec Dieu et, à la lumière du Nouveau Testament, devient icône de l’Amour trinitaire et sacrement de l’union du Christ avec l’Église. Dans la mesure où elle conserve et développe sa foi, l’Afrique pourra trouver des ressources immenses à donner en faveur de la famille fondée sur le mariage. 

En incluant également dans la péricope évangélique le texte sur Jésus et les enfants, la liturgie nous invite à considérer d’ores et déjà, dans notre sollicitude pastorale, la réalité de l’enfance qui constitue une grande partie, même si elle est malheureusement souffrante, de la population africaine. Dans la scène où Jésus accueille les enfants, en s’opposant avec dédain à ces disciples qui voulaient eux-mêmes les éloigner, nous voyons l’image de l’Église qui, en Afrique et dans toute autre partie de la terre, manifeste sa propre maternité surtout à l’égard des plus petits, même lorsqu’ils ne sont pas encore nés. Comme le Seigneur Jésus, l’Église ne voit pas en eux avant tout des destinataires d’assistance, et encore moins que jamais de piétisme ou de manipulation, mais des personnes à part entière qui, avec leur propre façon d’être, montrent la voie maîtresse pour entrer dans le règne de Dieu, à savoir celle qui consiste à se remettre sans condition à son amour.

Chers frères, ces indications qui proviennent de la Parole de Dieu s’inscrivent dans le large horizon de l’Assemblée synodale qui commence aujourd’hui, et qui se rattache à celle déjà dédiée précédemment au continent africain, dont les fruits ont été présentés par le Pape Jean-Paul II, de vénérée mémoire, dans l’Exhortation apostolique “Ecclesia in Africa”. Reste naturellement valide et actuel le devoir premier de l’évangélisation, voire d’une nouvelle évangélisation qui tienne compte des mutations sociales rapides de notre époque et du phénomène de la mondialisation. Il faut en dire autant du choix pastoral d’édifier l’Église comme Famille de Dieu. C’est dans ce large sillage que se situe la Seconde Assemblée, qui a pour thème: « L’Église en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix. “Vous êtes le sel de la terre... Vous êtes la lumière du monde” ». Ces dernières années, l’Église catholique en Afrique a connu un grand dynamisme, et l’Assise synodale est l’occasion d’en remercier le Seigneur. Et puisque la croissance de la communauté ecclésiale dans tous les domaines comporte également des défis “ad intra” et “ad extra”, le Synode est un moment propice pour repenser l’activité pastorale et renouveler l’élan d’évangélisation. Pour devenir lumière du monde et sel de la terre, il faut toujours davantage viser la “mesure haute” de la vie chrétienne, c’est-à-dire la sainteté. Les pasteurs et tous les membres de la communauté ecclésiale sont appelés à être saints; les fidèles laïcs sont appelés à répandre le parfum de la sainteté au sein de la famille, sur les lieux de travail, à l’école et dans tout autre milieu social et politique. Puisse l’Église en Afrique être toujours une famille d’authentiques disciples du Christ, où les différences entre les ethnies deviennent une raison et une sollicitation pour un enrichissement humain et spirituel réciproque.

Par son action d’évangélisation et de promotion humaine, l’Église peut certainement donner en Afrique une grande contribution à toute la société, qui connaît malheureusement dans plusieurs pays la pauvreté, les injustices, les violences et les guerres. La vocation de l’Église, communauté de personnes réconciliées avec Dieu et entre elles, est d’être prophétie et ferment de réconciliation entre les différents groupes ethniques, linguistiques et aussi religieux, à l’intérieur de chaque nation et sur tout le continent. La réconciliation, don de Dieu que les hommes doivent implorer et accueillir, est un fondement stable sur lequel construire la paix, condition indispensable pour le progrès authentique des hommes et de la société, selon le projet de justice voulu par Dieu. Ouverte à la grâce rédemptrice du Seigneur ressuscité, l’Afrique sera ainsi toujours plus éclairée par sa lumière et, en se laissant guider par l’Esprit Saint, deviendra une bénédiction pour l’Église universelle, apportant sa propre contribution qualifiée à l’édification d’un monde plus juste et fraternel.

Chers Pères synodaux, merci pour la contribution que chacun d’entre vous donnera aux travaux des prochaines semaines, qui seront pour nous une expérience renouvelée de communion fraternelle répétée au bénéfice de toute l’Église, spécialement dans le contexte de cette Année sacerdotale. Et à vous, chers frères et sœurs, je demande de nous accompagner par votre prière. Je le demande aux personnes présentes; je le demande aux monastères de clôture et aux communautés religieuses répandues en Afrique et dans le monde entier, aux paroisses et aux mouvements, aux malades et aux personnes souffrantes: à tous je demande de prier pour que le Seigneur rende fructueuse cette Seconde Assemblée Spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques. Invoquons sur elle la protection de saint François d’Assise, dont nous faisons mémoire aujourd’hui, celle de tous les saints et saintes africains et, de manière particulière, de la Sainte Vierge Marie, Mère de l’Église et Notre-Dame d’Afrique. Amen!

vendredi, 02 octobre 2009

Benoît XVI, Obama et les USA

B16_Diaz.jpgEtats-Unis

Le pape invite à un discernement sur les questions de la vie (vidéo H2ONews)

ROME, Vendredi 2 Octobre 2009  (ZENIT.org)

- « La liberté, cette liberté à laquelle les Américains tiennent tant, n'est pas seulement un don mais aussi un appel à la responsabilité personnelle », a affirmé Benoît XVI en invitant les Etats-Unis un « discernement clair » sur les questions de la vie.

Benoît XVI a reçu, le 2 octobre à Castel Gandolfo, le nouvel ambassadeur des Etats-Unis près le Saint-Siège, Miguel Humberto Díaz, venu lui présenter ses lettres de créance...

Pour Benoît XVI, « l'Eglise aux Etats-Unis contribue à ce discernement en particulier à travers la formation des consciences et son apostolat éducatif, par lesquels elle rend une contribution significative et positive à la vie civile et au débat public américain ».

« Je pense surtout à la nécessité d'un discernement clair sur les questions qui touchent la protection de la dignité humaine et le respect inaliénable du droit à la vie, du moment de la conception à la mort naturelle, et la protection du droit à l'objection de conscience de la part des médecins et, de fait, de tous les citoyens », a-t-il ajouté.

Les problèmes urgents de la planète

Le pape a aussi évoqué les « problèmes urgents de notre planète ». « La crise économique internationale persistante demande clairement une révision des structures financières, économiques et politiques actuelles, à la lumière de l'impératif éthique d'assurer le développement intégral de tous », a-t-il affirmé, en invitant à adopter « un modèle de globalisation inspiré d'un humanisme authentique ».

Par ailleurs, le Saint Père a estimé que « le multilatéralisme ne devrait pas être circonscrit à des questions purement économiques et politiques, mais devraient s'exprimer dans la décision d'affronter toute la gamme de questions liées à l'avenir de l'humanité et à la promotion de la dignité humaine, y compris l'accès à la nourriture et à l'eau, l'assistance sanitaire de base (...), l'élimination de la plaie des armes nucléaires ».

A ce sujet, « je désire exprimer ma satisfaction pour la récente rencontre du conseil de sécurité des Nations Unies, présidée par le président Obama, qui a approuvé à l'unanimité la résolution sur le désarmement atomique et proposé à la communauté internationale l'objectif d'un monde exempt d'armes nucléaires ». « C'est un signal prometteur à la veille de la conférence de révision du traité sur la non prolifération des armes nucléaires », a-t-il estimé....

Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis près le Saint-Siège, Miguel Humberto Díaz, est né en 1963. Professeur depuis 1991 dans divers instituts et universités catholiques, il est depuis 2004 professeur de théologie au College Saint Benedict/Saint John's University et Saint John's School of Theology Seminary, dans le Minnesota. Il est président de l'Academy of Catholic Hispanic Theologians of the United States of America et membre de la Karl Rahner Society et de la Catholic Theological Society of America.

 

La véritable interview du Cardinal Hoyos

images.jpegLa véritable interview du cardinal Castrillón sur l´affaire Williamson

ROME, Vendredi 2 octobre 2009 (ZENIT.org)

- La traduction et l'adaptation d'un entretien accordé à un journal allemand par le cardinal Darío Castrillón Hoyos sur l'évêque négationniste Richard Williamson, membre de la Fraternité Saint-Pie X, ont donné lieu à des interprétations contradictoires dans les médias à travers le monde.

Le cardinal Castrillón, ancien président de la Commission pontificale « Ecclesia Dei », chargée de l'accueil dans l'Eglise catholique des membres de la Fraternité Saint-Pie X, et ancien président de la Congrégation pour le clergé, a fait savoir à ZENIT qu'il n'a jamais fait certaines des déclarations qui lui ont été attribuées après la publication, le 25 septembre, de son entretien au Süddeutsche Zeitung.

Certains médias ont par exemple affirmé que le cardinal Castrillón contredisait l'évêque catholique de Stockholm, Mgr Anders Arborelius, O.C.D., qui avait révélé dans un entretien et un communiqué qu'il avait informé le Saint-Siège sur les positions négationnistes de Richard Williamson. Le cardinal Castrillón ne nie à aucun moment ces faits. Il explique simplement que l'information ne lui avait pas été transmise.

Le cardinal Castrillón a remis à ZENIT le texte original, en espagnol, de son entretien avec le Süddeutsche Zeitung (cf. Zenit du 29 septembre). Il explique notamment que la levée de l'excommunication par le pape Benoît XVI avait uniquement pour objectif de renforcer la communion dans l'Eglise.

« Monseigneur Marcel Lefebvre a commis un acte de rébellion quand, en 1988, il a ordonné quatre évêques sans mandat pontifical. C'est un acte schismatique. Et donc, pour avoir agi contre la loi de l'Eglise, l'évêque qui a procédé aux ordinations sacerdotales, Mgr Lefebvre, et les quatre évêques ordonnés par lui, ont été excommuniés. C'est la cause et le problème que l'on veut résoudre dans ce processus », a-t-il expliqué.

« C'est ce qu'ont voulu faire les deux derniers papes pour restaurer l'unité de l'Eglise », a-t-il ajouté.

« Je le répète, a-t-il insisté, le seul et unique motif de l'excommunication a été les ordinations sacerdotales conférées sans mandat pontifical. L'évêque qui a célébré les ordinations était mort, et ceux qui étaient ordonnés par lui demandaient, en faisant grand bruit, comme ils l'ont fait à Lourdes, la levée de l'excommunication. Le pape, qui cherchait à mettre fin à un schisme, a accepté après de longues consultations. Et nous, tous les évêques catholiques, nous devons soutenir le pape, surtout quand il s'agit d'une question aussi fondamentale que l'unité de l'Eglise », a-t-il poursuivi.

« En 2001, au cours d'un consistoire présidé par le Saint-Père, tous les cardinaux présents se sont prononcés en faveur du processus pour l'entrée des lefebvristes dans la communion de l'Eglise. Dans la présentation du consistoire, en se fondant sur une note de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, on a souligné les difficultés relatives au texte de certains documents et surtout de certaines interprétations du Concile. Les difficultés majeures portaient sur la liberté religieuse et l'oecuménisme », a expliqué le cardinal Castrillón.

« Lever l'excommunication de quatre évêques, excommuniés pour avoir été ordonnés sans mandat pontifical, n'est pas un acte politique du Saint-Père, mais un exercice de son autorité religieuse suprême, un acte de miséricorde, au sein de l'Eglise », a-t-il déclaré.

« Avec l'avis favorable des cardinaux réunis en consistoire, le Pape a décidé de lever l'excommunication qui frappait ces évêques pour une seule et unique raison essentielle: un acte de charité pour renforcer l'unité de l'Eglise », a-t-il précisé.

Concernant les déclarations négationnistes de Richard Williamson, le cardinal Castrillón a précisé : « Mon travail n'est pas de juger un frère évêque ; cette mission incombe à la Congrégation pour les Evêques et à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. C'est à cette dernière de décider si quelqu'un affirme des choses qui ne correspondent pas à la foi catholique telle qu'elle est interprétée par l'Eglise ».

Le cardinal Castrillón a toutefois rappelé que « le rejet par l'Eglise de la violence profondément injuste à laquelle fut soumis le peuple juif est on ne peut plus clair. Et ce rejet se situe sans nul doute sur un plan moral. Un génocide raciste est un crime immoral contre l'humanité ».

Jesús Colina

Notes - Retenons que la salle de presse du Saint Siège a bien corrigé le tir après ses erreurs de communication. Les fautes permettent de s'améliorer. Il faut dépasser cette situation douloureuse et regarder en avant.

Enfin, le cliché d'un Pape Benoît XVI traditionnaliste, voulant se rapprocher d'Ecône, est totalement éronné. En 2001, Jean Paul II et les cardinaux cherchaient déjà des mesures. Donc pas besoin de tirer à boulet rouge sur le Cardinal Hoyos.


Relations Eglise Etat en Europe

images.jpegLes conférences épiscopales européennes travaillent sur les relations Eglise-Etat

Le conseil des conférences épiscopales d'Europe, actuellement présidé par le cardinal Peter Erdö, archevêque d'Esztergom et primat de Hongrie, réunit tous les présidents de conférences épiscopales des pays européens. A l'invitation du cardinal Vingt-Trois, il se réunit à Paris du 1er au 4 octobre pour travailler sur le thème:"Eglise et Etat, vingt ans après la chute du mur de Berlin". Exceptionnellement, et compte tenu du sujet, plusieurs membres éminents de la curie participent aux travaux: le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la Congrégation des évêques, Mgr Dominique Mamberti, secrétaire pour les Relations avec les Etats, Mgr André Dupuy, nonce auprès de l'Union européenne et Mgr Aldo Giordano, observateur permanent auprès du Conseil de l'Europe.

 

Note: Sachant que le Saint Siège a empoigné, suite à la visite ad limina des évêques suisses de 2005, deux sujets capitaux, les absolutions collectives ( la conférence épiscopale suisse a pris position pour l'abandon des absolutions collectives ) et les relations Eglise-Etat ( disussions encore en cours ) notamment pour le statut de la RKZ (Conférence centrale catholique suisse, qui relève du droit ecclésistique et non du croit canon), verrons-nous les incidences de ces débats dans nos cantons suisses ? dans nos différents diocèses suisses ? La liberté de l'Eglise est un enjeu majeur.

Rectificatif du Cardinal Hoyos à Zenit

images.jpegLe Cardinal Hoyos a donné à Zenit ses propos authentiques en espagnol tenus dans une interview, publiée ensuite dans un  journal allemand. Il n'aurait jamais contredit la véracité des propos de l'évêque de Stockholm, sachant que sa lettre a passé par d'autres canaux. Il semblerait que le Cardinal ai parlé en espagnol  et des erreurs furent présentes par la suite à cause de la simplification et de la traduction.

Note: Je vous prie donc, chers lecteurs, de considérer comme sans fondements la traduction de cette interview ci-desssous. Merci. Dès que possible, je mettrai la bonne traduction. J'ai aussi supprimé la note.

INTERVIEW NON CONFORME

di Francesco Colafemmina (traduit de l'italien par le Suisse Romain)

Dans une intreview à la Süddeutsche Zeitung, le Cardinal Castrillon Hoyos prend position:

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SZ: Vous avez affirmé de ne pas être au courant de l'interview de Willamson. Qu'aurait fait le Pape s'il l'avait su ?

Hoyos: Je ne voudrais pas me lancer dans des hypthèses en ce qui concerne ce que le Pape aurait pu faire. Je me réfère seulement à ce qu'il savait, au moment même où l'excommunication fut rendue public. A ce moment, personne d'entre nous ne savait rien des affirmations de Williamson. Personne d'entre nous. Et personne avait le devoir de les connaître!

SZ: vous n'en saviez rien, aussi en 2009 ?

Hoyos: Je savais seulement que la STV l'avait inteviewé à l'occasion de l'ordination d'un diacre. La nonciature m'a donné l'information dans une lettre scellée.

INTERVIEW NON CONFORME


SZ:. Maintenant l'évêque de Stockolm, Anders Arborelius, affirme avoir informé la nonciature de Stockolm depuis novembre 2008.

Hoyos: Je déplore beaucoup cette affirmation, car elle est fausse. C'est une calomnie de diffuser ce type d'information. Nous sauvons tous les documents sous formes digitales. L'évêque Arborelius aurait dû dire, comment, à qui et quand il a fourni l'information et s'il l'a passée sous forme écrite ou orale.

SZ: Le magazine Der Spiegel a retranscrit l'inteview de Williamson en 2008. Personne ne l'a lu au Vatican ?

Hoyos: Mais moi non. 

SZ: Le Père Fellay, le général de la Fraternité Saint Pie X, aurait pu déjà savoir le contenu de l'interview de Willamson, si nous croyons la lettre qu'il a envoyé à la SVT, pour empêcher la diffusion.

Hoyos: Je n'en sais rien

INTERVIEW NON CONFORME

SZ: Williamson dit que vous l'avez connu lors d'un repas ?

Hoyos: En ce temps là, j'étais à peine devenu Président d'Ecclesia Dei. Je les ai repérés en pleine été, un groupe de personnes en soutane, j'ai donc demandé à mon secrétaire qui ces personnes étaient. Ils m'ont dit qu'ils étaient lefebvriens. Ainsi, je les ai invités pour un repas.

SZ: Quelles impressions ils vous ont fait ?

Hoyos: L'impression qu'ils sont des braves gens, mais parfois un peu trop fixés sur l'idée que tout le mal du monde tire son origine dans la réforme du Concile. Aussi j'ai essayé de détendre l'atmosphère et j'ai plaisanté, en disant que si j'avais voulu choisir une langue pour la messe, j'aurais préféré l'araméen, la langue du Christ, du moment que je ne savais pas qui aurait eu la mauvaise idée de changer la langue du Seigneur dans celle de ses persécuteurs. Ils ont trouvé que c'était une mauvaise blague. Après cette rencontre, le dialogue avec Jean Paul II a commencé, puis un autre dialogue en août 2005 avec le Pape Benoît.

SZ: Pourriez-vous nous dresser le portrait de Richard Williamson ?

Hoyos: C'est un homme honnête, et quelque peu excentrique. Il ne choque pas, mais il est obsessionel et têtu.

SZ: Un honnête homme ?

Hoyos: Il dit ce qu'il pense. Williamson ne me semble pas un de ceux qui veut vous tromper. C'est plutôt une personne désinibée qui maintient des positions extrémistes; mais avec une conviction honnête et simple.

SZ: Vous partagez les positions de la FSSPX ?

INTERVIEW NON CONFORME

Hoyos: La FSSPX pense qu'ils défendent la vérité sur la Tradition sacrée et qu'ils ne peuvent pas être excommuniés pour cela. Cela peut se comprendre, sans partager de telles opinions. Une chose est indiscutable, ils ont cassé une loi fondamentale de l'Eglise.

SZ:Vous vous êtes jamais demandé si votre décision pouvait avoir des conséquences politiques ?

 

Hoyos: L'excommunication n'est pas un acte politique. C'est un acte de miséricorde. Et donc un problème pastorale et théologique, non pas une interférence de l'Eglise dans la sphère politique. Aussi, je ne préoccupe pas. Mon travail n'est pas de juger mon frère évêque. Ceci est la tâche de la congrégation pour les évêques et de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

 

SZ: Mais l'Eglise catholique a une opinion sur l'antisémitisme et l'holocauste.

 

Hoyos: Le rejet de toutes violences de la part de l'Eglise, subies par le peuple Juifs est plutôt claire. Ce type de génocide raciale et un crime immoral contre l'humanité.

 

SZ: Pourquoi alors vous n'avez pas stoppé la révocation de l'excommunication à un négationniste ?

INTERVIEW NON CONFORME

Hoyos: Willamson a été excommunié pour son ordination épiscopale illégitime, non pas pour ses théories, jugements et affirmations sur l'holocauste. Regarder les problèmes sous un autre angle et une erreur typiquement allemande!

 

SZ: . Le Cardinal Re s'est senti trompé par vous.

Hoyos: Pour ce que je sais, il n'a jamais dit cela. Mais je sais qu'il a dit quelques paroles imprudentes sur moi dans les médias. Je lui ai donc écrit une lettre dans laquelle je lui ai dit que si quelqu'un aurait dû savoir quelque chose auparavant sur l'interview de Williamson sur l'holocauste, il aurait fallu que cela ne soit que lui. Il a travaillé durant de nombreuses années à la Secrétairie d'Etat. Aujourd'hui, il est le chef de la Congrégation des évêques. C'est son rôle  de controller les évêques.

SZ: Est-ce que ce scandale a changé vos relations avec le Pape ?

Hoyos: Oui, en mieux! Nous avons travaillé côte à côte, non seulement parce qu'il est le Vicaire du Christ, mais aussi parce qu'il est  un théologien de première classe, un défenseur de la foi, et il a toujours confiance en moi. Aussi rien n'a changé.

SZ: Vous êtes vous senti blessé par les médias ?

Hoyos: J'ai eu une notable expérience avec les médias et maintenant j'ai fait une pause. Je n'ai jamais demandé une réctification, parce que c'est inutile. La vérité trouvera elle-même son chemin. Et la seule vérité est celle que je viens à peine de vous dire.

Au porte du Synode sur l'Afrique

images.jpegOUVERTURE DU SYNODE AFRICAIN

CITE DU VATICAN, 2 0CT 2009 (VIS).

Ce matin près la Salle-de-Presse du Saint-Siège, Mgr.Nikola Eterovic, Secrétaire général du Synode des évêques, a tenu un briefing afin de fournir des informations sur la signification et le développement de l'Assemblée synodale qui se déroulera du 4 au 25 octobre. Le thème de l'Assemblée synodale reprend le titre de l'Exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in Africa, qui recueille les résultats du premier Synode consacré à l'Afrique (10 avril - 8 mai 1994, sur le thème: "L'Eglise en Afrique et sa mission évangélisatrice vers l'an 2000").

L'Eglise en Afrique, a dit Mgr.Eterovic, "a connu un grand dynamisme. Entre 1978 et 2007, le nombre des catholiques africains est passé de 55.000.000 à 146.000.000. Les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée ont également connu une remarquable croissance". Mais aussi, entre 1994 et 2008, 521 agents pastoraux ont été tués en Afrique car chrétiens. "Il s'agit d'africains de nationalité ou d'adoption, c'est-à-dire de missionnaires en terres africaines. Au cours de l'année 2008, par exemple, sur les 20 opérateurs pastoraux catholiques tués dans le monde, 5 étaient africains: 3 prêtres, 1 religieux et 1 volontaire laïc, provenant respectivement du Kenya, de la Guinée Conakry, du Nigeria et de la République démocratique du Congo".

"A cette seconde Assemblée spéciale pour l'Afrique participeront 244 Pères synodaux, dont 228 évêques... La majorité des Pères synodaux, précisément 197, provient d'Afrique , tandis que 47 viennent d'autres continents (34 de l'Europe, 10 de l'Amérique, 2 de l'Asie et 1 de l'Océanie)... Prendront part également au Synode des délégués fraternels, représentants de 6 Eglises et communautés ecclésiales présentes en Afrique et avec lesquelles l'Eglise catholique dialogue et collabore. Il y aura également 29 Experts (19 hommes et 10 femmes), et 49 Auditeurs, (29 hommes et 20 femmes), qui contribueront aux travaux par leurs réflexions et témoignages... Désirés par le Saint‑Père, trois Invités spéciaux participeront aux assises synodales. En premier lieu, mardi 6 octobre, le Patriarche de l'Eglise orthodoxe d'Ethiopie, SS Abuna Paulos, prendra part à la troisième congrégation générale... Vendredi 9 octobre, est attendu M.Rudolf Adada, ancien Chef de la Joint United Nations/African Union Peacekeeping Mission pour le Darfour, qui exposera les efforts de paix dans la région, opération qui concerne les pays africains mais aussi le monde entier.

Lundi 12 octobre, M.Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, informera les Pères synodaux des efforts déployés par l'organisation pour garantir la sécurité alimentaire en Afrique".

Un prêtre allemand se marie et un évêque canadien arrêté

Deux graves nouvelles pour la grande famille de l'Eglise catholique (source: Andrea Tornielli)

Raymond_Laheyok.jpgUn évêque canadien arrêté

L'évêque de Antigonish, Raymond John Lahey, 69 ans, à la tête du diocèse depuis 2003, a été arrêté le 15 septembre dernier à l'aéroport international d'Ottawa, pour un contrôle de routine effectué par la police; dans son ordinateur, des images pédophiles, de pornographies enfantines, ont été retrouvées. L'évêque a été relaché, et à peine retourné à Antigonish, il a donné sa démission ( elle a été acceptée par le Pape ).

Le théologien qui ne peut pas rester célibataire

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Le diocèse de Magonza et de Cologne ont annoncé que le théologien Michael Schulz, 49 ans, doyen de la faculté de théologie catholique de Bonn et professeur de théologie dogmatique, membre de la commission théologique internationale, quitte le sacerdoce pour se marier. L'annonce a provoqué la surprise plus au Saint Siège qu'en Allemagne. Le professeur Schulz est considéré comme un important théologien et surtout très fidèle à Rome, et même pressenti, car proche du Pape, comme possible candidat pour un dicastère romain. Schulz a expliqué ne plus être en mesure de vivre le célibat et a demandé de quitter l'habit ecclésiastique.

 

Donne Seigneur à tous tes ministres, la grâce d'être fidèle jusqu'à la mort; que ta miséricorde et ta justice soient accomplis.

 

jeudi, 01 octobre 2009

Menace nucléaire: le Saint Siège pour l'abandon des armes

L'Eglise catholique a une pensée très précise et des diplomates de très haute tenue. Je trouve fort dommage de ne pas entendre d'avantage cette note musicale harmonieuse dans le concert médiatique, qui est bien plus une sorte de brouhaha, d'avalanches de paroles, souvent confus qui laissent trop souvent nos intelligences dans l'obscurité. Face à la menace nucléaire, de l'Iran par exemple, la volonté de dépasser la guerre froide et de détruire les armes nucléaires est une solution diplomatique pour la paix mondiale.

Désarmement et développement vont de pair, affirme le Saint-Siège

images.jpegIntervention de Mgr Mamberti aux Nations unies, à New York

ROME, Jeudi 1er octobre 2009 (ZENIT.org)

Désarmement et développement vont de pair et le monde d'aujourd'hui a besoin de responsables courageux capables d'anéantir complètement l'arsenal nucléaire. C'est ce qu'a affirmé Mgr Dominique Mamberti, le 24 septembre, à la session du Conseil de sécurité de l'ONU, présidée par le président des Etats-Unis Barack Obama, au Palais de Verre, à New York.

« La dissuasion nucléaire appartient à la Guerre froide et n'est plus justifiable de nos jours », a expliqué le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats.

Selon lui, « l'entrée en vigueur du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE) est une des plus grandes priorités ». Pour que le Traité puisse entrer en vigueur, neuf Etats doivent encore le ratifier.

Mgr Mamberti a expliqué que la Guerre froide a entraîné une course aux armements « dans laquelle le gagnant était l'Etat qui possédait les arsenaux nucléaires les plus grands et les plus puissants ».

Pour le Saint-Siège, le monde d'aujourd'hui a besoin de « responsables courageux » capables d'anéantir complètement ces arsenaux nucléaires.

« Pour y arriver, les Etats ont besoin de confiance et de sécurité », a souligné le représentant du Saint-Siège. « Les zones exemptes d'armes nucléaires sont le meilleur exemple de confiance et d'affirmation que la paix et la sécurité sont possibles sans la possession d'armes nucléaires ».

Le Saint-Siège encourage vivement l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen Orient.

Mgr Mamberti a expliqué que le Conseil de Sécurité peut devenir un « solide garant de la sécurité de tous les Etats ne possédant pas d'armes nucléaires », pour que ceux-ci ne soient pas victimes des armes nucléaires ou de menaces nucléaires.

Le Saint-Siège encourage le Conseil de Sécurité à soutenir la cause d'un monde exempt d'armes nucléaires et à rechercher le soutien international « pour les traités multilatéraux de contrôle des armes nucléaires et les efforts continus de désarmement nucléaire ».

« Le désarmement et le développement sont liés et complémentaires », a affirmé Mgr Mamberti. Il s'est félicité de la campagne du secrétaire général de l'ONU « We Must Disarm » (nous devons désarmer) « visant à faire prendre conscience des dangers et des coûts des armes nucléaires ».

« Le Saint-Siège encourage fermement ce message fort qui doit résonner dans tous les débats sur le désarmement, en conduisant à la création d'un environnement favorable au développement humain », a-t-il dit.

Le représentant du Saint-Siège suggère d'ajouter au « We Must Disarm », l'expression « the World Must Develop » (le Monde doit se Développer) vers la progression de la culture de la paix et la réalisation des objectifs de développement, « au profit de chaque membre individuel de la famille humaine et pour les générations à venir dans un monde exempt d'armes nucléaires ».

La crise post-conciliaire ne provient pas de 68

images.jpegL'interprétation du Concile Vatican II est au coeur du pontificat de Benoît XVI. Son discours à la curie romaine du 22 décembre 2005 est une des clefs de voûte pour comprendre ce brillant pontificat. Benoît XVI est l'un des derniers témoins vivants de ce grand moment providentiel du XXème siècle. Il forme la génération qui accueillera et appliquera le Concile comme le Saint Esprit l'a voulu et désiré.

Les prochaines rencontres entre la Fraternité Saint Pie X et le Saint-Siège aborderont certains thèmes récurents dans la contestation de l'héritage conciliaire.

1. Le premier touche à la nature du Concile: est-il doctrinal ou pastoral ? Comment peut-on parler de Concile seulement pastoral, alors qu'il poursuit l'oeuvre du Concile Vatican I en explicitant notamment la mission des évêques ?

2. En second lieu, nous entendons souvent que mai 68 a paralysé les fruits du Concile. Oui et non. Oui, car cette révolution n'était pas prévu par Paul VI, et non, car une lecture attentive de l'histoire des agitations conciliaires permet de trouver l'origine de la contestation à l'intérieure même de l'Eglise.

3. Enfin, selon Andrea Tornielli*, la "semaine noire" du Concile verra l'apparition de deux clans. Les thèmes abordés seront: la fameuse "Nota Praevia" du Pape Montini au sujet de la compréhension de la collégialité, l'oecuménisme et la Bible, et Marie comme Mère de l'Eglise. Des personnalités comme Marcel Lefebvre, Karl Rahner, Jean Guitton, Mgr Suenens et le Cardinal Wyszinski se révéleront.

a. La "Nota Praevia", bien que préliminaire, viendra se situer à la fin de la Consitution dogmatique sur l'Eglise "Lumen Gentium". Elle sera écrite par Paul VI, et ne sera pas votée en Aula Conciliaire. La volonté de Paul VI est claire: il veut que la plus grande majorité des Pères approuve le texte. C'est le timonier du Concile, le Pasteur, un fin connaisseur des agitations des esprits humains, un grand et fin diplomate. Le Concile n'est pas un parlement, les Pères approuvent les textes avec le Pape. Paul VI entend éviter une mauvaise compréhension de la collégialité pour le futur. Cette dernière s'entend toujours avec et sous l' autorité de Pierre (cum et sub Petro), et non pas comme un groupe d'égaux ("primus inter pares", comme le président du Conseil Fédéral suisse).

Le Cardinal Siri s'est réjouit de voir, en l'intervention du Pape, l'Esprit Saint à l'oeuvre. "Dieu est avec l'Eglise !" s'exclamera-t-il.

Marcel Lefebvre et les milieux traditionnalistes, un petite minorité, dénoncèrent auparavant un risque de mauvaise compréhension de la "monarchie papale". Il est remarquable que le vaticaniste Giancarlo Zizola eut écrit: " le Concile doit parvenir à un consensus", une unanimité morale, afin qu'il n'y ait ni vaincus et vainqueurs". (à noter qu'Ecône rejettera ensuite l'autorité du Pape, paradoxe!)

Ces deux interprétations se retrouvent aujourd'hui dans l'Eglise. Or, c'est bien la pensée de l'Eglise catholique que nous devons chercher, et pas un affrontement entre penseurs.

b. La seconde confrontation viendra de la compréhension de l'oecuménisme et de l'interpératation de la Bible. Un petit exemple, parmi tant d'autres, des modifications que Paul VI annotera (il en fera 40) dans un texte: "les frères séparés trouvent Dieu dans la Sainte Ecriture" (texte voté) sera "modifié" par la demande express de Paul VI en: "les frères séparés cherchent Dieu dans la Sainte Ecriture". Paul VI voulu en fait éviter l'affirmation que dans chaque lecture, dans chaque cas, le lecteur trouve Dieu.

c. La semine noire ( novembre 1964 ) ne sera pas encore finie. La proclamation de Marie, Mère de l'Eglise fera couler beaucoup d'encre. Karl Rahner verra en cette déclaration voulue par Paul VI une source de vive inquétude qui fera un mal inimaginable à l'oecuménisme.

Stefan Wyscynski, primat de Pologne enverra au nom de son pays une note à Paul VI lui demandant de proclamer Marie comme Mère de l'Eglise. Jean Guitton, le philosophe français ami de Montini écrira: "le geste du Pape a sembé être celui d'un ami  qui met mal à l'aise ses invités".

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d. Enfin, Paul VI prendra des mesures pour limiter les prises de positions sur le célibat ecclésiastique et la contraception et sera accusé de vouloir faire taire le Concile.

A partir de là, deux groupes firent leur apparitions: les conservateurs qui s'opposeront aux autres et au groupe dit de la majorité, qui verra parfois en Paul VI l'évêque qui intervient trop dans les débats. La troisième session conciliaire se termine donc avec des polémiques et des désillusions. Dans les mois successifs, avant que les évêques retournent à Rome pour l'ultime période des travaux du Concile, commencent à émerger les premières lacérations et contestations. La crise post-conciliaire commence donc avant que le Concile ne s'achève et précède mai 1968.

cf: *Andrea Tornielli Paul VI L'audace d'un Pape, ed Mondadori. pp. 396-405

mercredi, 30 septembre 2009

Daniel Cohn-Bendit, Frédéric Mitterrand, Roman Polanski...

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Loin de moi de me précipiter sur un homme à terre, ou lui jeter la pierre. Je suis prêtre et porte en mes mains le pardon de Dieu qui glisse pour chaque personne demandant pardon, sans considération de classe, toujours lié à la justice et la vérité. Dira-t-on un jour artiste-pédophile ? Non ! heureusement. Alors ne disons pas, je vous en prie, prêtre-pédophile! En lisant les quelques lignes ci-dessous et voyant la vidéo "d'Apostrophes" de 1982 je suis totalement dégouté, choqué, écoeuré....

source Voici ce que le Ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, confiait en 2005 dans son livre bien nommé Mauvaise Vie :

 

« J’ai pris le pli de payer pour des garçons [...] Évidemment, j’ai lu ce qu’on a pu écrire sur le commerce des garçons d’ici .[...] Je sais ce qu’il y a de vrai. La misère ambiante, le maquereautage généralisé, les montagnes de dollars que ça rapporte quand les gosses n’en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Mais cela ne m’empêche pas d’y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément […]

On ne pourrait juger qu’un tel spectacle abominable d’un point de vue moral, mais il me plaît au-delà du raisonnable […] La profusion de jeunes garçons très attrayants et immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de réfréner ou d’occulter. L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas. »


Je comprends aussi pourquoi Daniel Cohn-Bendit a trouvé que Frédéric Mitterrand avait parlé un peu trop vite sur l'arrestation de Roman Polanski.

islams et christianisme: réciprocité ?

images.jpegEn Egypte, les coptes chrétiens sont empêchés de constuire des églises. Article de Vincent Pellegrini, du Nouvelliste.

Benoît XVI revient sur son pèlerinage en République tchèque

RETOUR SUR LE VOYAGE PASTORAL

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CITE DU VATICAN, 30 SEP 2009 (VIS).

Lors de l'audience générale tenue Place-St.Pierre, le Pape a évoqué le voyage pastoral qu'il vient de faire en République tchèque, rendant grâce à Dieu pour l'accomplissement de cette "mission au coeur de l'Europe". Reprenant le thème de la visite, "L'amour du Christ est notre force", Benoît XVI a dit que cette force inspire et anime les vraies révolutions, pacifiques et libératoires. Elle nous soutient dans les crises, permet de se relever lorsque la liberté, difficilement retrouvée, risque de perdre sa vérité même".

La première étape fut la visite à Ste.Marie de la Victoire, église où l'on vénère l'Enfant-Jésus de Prague: Là, a-t-il dit, "j'ai prié pour tous les enfants du monde, pour leurs parents, pour la famille et son avenir. La véritable victoire que nous demandons à Marie est celle de l'amour et de la vie au sein de la famille et de la société". Il a rappelé ensuite aux corps constitués et au corps diplomatique "le lien indissoluble existant entre liberté et vérité. On ne doit pas craindre la vérité, amie de l'homme et de sa liberté. C'est dans la recherche sincère de la vérité, du bien et du beau que se trouve l'avenir de la jeunesse et des générations à venir... Qui exerce des responsabilités publiques, politiques comme éducatives, devrait comprendre que la lumière de la vérité est le reflet de la sagesse éternelle du Créateur, qui appelle à lui rendre témoignage par l'exemple de vie".

Ensuite le Saint-Père a souligné combien les "communautés de l'Europe centrale et orientale traversent une moment difficile, à cause des effets du long hiver de l'athéisme totalitaire. S'y ajoutent les effets nocifs du sécularisme et du consumisme occidental. C'est pourquoi j'ai encouragé les fidèles à tirer de nouvelles forces du Ressuscité et à être ainsi le levain évangélique dont la société a besoin, à poursuivre l'action caritative et éducative" de l'Eglise. Les grand messes de Brno et Stará Boleslav, sur le lieu du martyre de saint Wenceslas, patron des tchèques, ont été l'occasion de lancer un message d'espérance ancré dans la foi chrétienne.

Il a alors parlé de la rencontre oecuménique, qui a confirmé "l'effort de progrès vers une unité plus complète et plus visible entre chrétiens, la volonté d'être plus forts et plus efficaces ensemble dans la redécouvertes des racines chrétiennes de l'Europe". Lors de la rencontre avec le monde de la culture, a souligné Benoît XVI, "j'ai insisté sur la mission de l'université, qui est un espace vital pour la société et une garantie de progrès et de liberté". Vingt ans après la Révolution de velours, "j'ai voulu relancer le projet d'une formation humaine intégrale, fondée sur l'unité du savoir enracinée dans la vérité, afin d'empêcher toute nouvelle dictature, comme le relativisme ou le technologisme. La culture humaniste et la science ne peuvent être dissociées car elles sont les faces de la même médaille. La patrie tchèque en est le témoin avec de grands écrits.

Le "virus" de Lourdes

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Alors que l'anxiété règne pour la grippe A, le virus H1N1, les eaux de Lourdes contaminent les pèlerins d'un tout autre virus. Antoine Tierny, président de l'hospitalité Notre Dame de Lourdes ( qui fêtera son Jubilé des 125 ans en 2010), a découvert Lourdes au travers de son épouse.

Logo_h2o_fr.jpgTémoignage: (vidéo voir H2ONews)

H2ONews: Et pour ses 37 années que vous avez passées au service hospitaliers de Lourdes, vous allez encore continuer encore longtemps, mais un petit bilan, quelque chose qui vient de votre coeur et que vous auriez envie de nous partager ?

- C’est difficile parce que c’est personnel. Mon épouse était hospitalière de Lourdes quand nous nous sommes mariés. Et la première fois que je suis venu à Lourdes c’est avec elle, pour lui faire plaisir. Et puis finalement à Lourdes, il y a quelque chose qui règne, c’est un virus particulier. Et quand on est touché par ce virus on ne peut pas s’en défaire, et on revient. J’ai fais connaissance là-bas à Lourdes d’amis extraordinaires. Connaissances de personne merveilleuses, qui m’ont fait des témoignages remarquables au niveau bonté, au niveau charité, et tout cela cela m’a encouragé à continuer. Non seulement à continuer, mais aussi à servir dans une hospitalité d’accompagnement qui est celle du diocèse de Dijon où j’ai exercé comme président pendant 9 ans.

Au départ les pélerins, ils étaient quelques centaines. L’année dernière il y a quand même eu 9 millions de pèlerins. Habituellement c’est 6-7 millions. L’hospitalité a suivi ce mouvement. Les amis, les parents ont été tenté de faire l’expérience et comme je vous l’ai dit il y a un virus qui règne dans l’hospitalité. Ils ont été touchés par ce virus et ils ont continué.

H2ONews: Et qu’est-ce qui va se préparer pour fêter ce 125ème anniversaire. Quelles sont les activités que vous préparez ?

- Des festivités ils n’y en aura pas beaucoup. Il va y avoir un pèlerinage à Rome au mois de janvier pour les conseillers et leur conjoint. Ensuite le 11 février, la Messe à Lourdes dans la basilique Saint Pie X, il y aura des choses particulières pour les hospitaliers de Notre Dame de Lourdes. Et puis ensuite, il y a pas mal de chose que nous allons mettre en ligne. Nous allons mettre un nouveau site Internet. Nous allons créer une brochure sur l’hospitalité, nous allons faire un DVD de présentation de l’hospitalité. Nous allons faire aussi une brochure de présentation de l’hospitalité. Vous voyez ce sont des choses qui à cause du 150 anniversaire que nous allons remettre à jour. Pour l’avenir…

La source de la légende noire contre Pie XII

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images-1.jpegQuelques jours avant la mort de Jean XXIII ... Montini a voulu, dans une lettre courageuse, mettre, noir sur blanc et par écrit, une défense de Pie XII contre des accusations. Le soir du 20 février 1963, au théatre Kurfüsterman de Berlin, fut présenté en première mondiale le drame de Rolf Hochhhuth "Der Stellvertreter", le Vicaire. La mise en scène était de Erwin Piscator. Le Pape Pacelli, avec son silence dicté par la peur et les calculs politiques, sera considéré comme co-responsable de la Shoah. La troisième scène du premier acte est capitale: un des protagonistes, l'officiel SS Kurt Gerstein, qui s'occupait des chambres à gaz, parle avec un ami juif, qui l'informe que la responsabilité de l'holocauste ne doit pas retomber sur le peuple allemand. Le nazi explique que, désormais, plus personne ne peut plus rien faire pour améliorer la situation des millions de victimes innocentes.

Seul le Vatican pourrait arrêter l'extermination avec une protestation publique. L'allemand Hochhuth attribue donc seulement à l'esprit malade du Führer les horreurs advenues en Europe, disculpant le peuple germanique. A la fin du premier acte, la responsabilité des chambres à gaz, qui continuent de fonctionner, retombe uniquement sur le silence de Pie XII, devenant du même coup co-auteur et complice du crime.images.jpeg

Depuis peu, il fut révélé comment Hochhuth a travaillé sur des informations que lui ont fourni les services secrets des pays communistes.

Montini écrivit cette lettre vigoureuse en défense de Pie XII. En fait, de tempérament très doux, Paul VI s'emportait lorsque la mémoire de Pie XII ne fut pas respectée et profanée.

Ceci explique la création de la légende noire, basée sur des accusations qui ont leurs origines dans les milieux progressistes français ainsi que du monde soviétique.

source: cf. Paul VI, L'audace d'un Pape, Andrea Tornielli, Ed Mondadori, pp319-321

Note: Pour un tout autre contexte, à l'Université pontificale de la Sainte Croix, Elisabeth, étudiante américaine, a souligné comment le cinéma, les romans, la littérature sont créateurs d'une culture; alors que les infos passent très rapidement, les films ou les pièces de théatres restent dans l'imaginaire collectif.

Le force de Benoît XVI

images.jpegEnnio Moriconne loue les efforts de Benoît XVI pour une réforme de la liturgie: "C'est une homme d'une grande intelligence, de grande culture et de grande force".

mardi, 29 septembre 2009

"Priesternet"

Città del Vaticano (AsiaNews)

349057970.12.jpeg"Le prêtre et la pastorale dans le monde numérique. Les nouveaux medias au service de la Parole"

Pour la prochaine journée mondiale de communications sociales ( 24 janvier, Fête de Saint François de Sales, patron des journalistes ), le Pape dédie son prochain message  aux prêtres qui vivent dans l'ère digitale.

En cette année sacerdotale, le Pape veut inviter les prêtres à considérer les nouveaux médias comme une grande ressource pour leur ministère et les encourager à affronter les défis qui naissent de la nouvelle culture digitale. 

Les nouveaux médias, s'ils sont valorisés adéquatement, peuvent offrir aux prêtres une richesse de contenu qui auparavant était difficile d'accès; cela facilite la collaboration et la communion qui étaient impensables par la passé. Grâce aux nouveaux médias, ceux qui annoncent et font connaître le Verbe de la vie peuvent rejoindre avec des paroles et des images - la grammaire spécifique de la culture digitale-les personnes et l'entière communauté de tous les continents, afin de créer des nouveaux espaces de connaissances et de dialogues. 

le Suisse Romain avec AsiaNews

Vérité et Liberté: L'équation du Pape

Benoît XVI en République tchèque : L’équation du pape

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’Veritas liberabit vos’.

De son écriture en pattes de mouche, Benoît XVI a inscrit cette courte promesse du Christ, tirée de l’Evangile, sur le grand livre d’or de l’Université Charles de Prague, dans la soirée du 27 septembre 2009 : “la vérité vous rendra libre“. Benoît XVI est ainsi venu donner aux Tchèques le résultat d’une équation simple : “L’Euphorie“ de la liberté après “la Chute des régimes totalitaires“ ne dispense pas d’un “usage juste“ de cette liberté retrouvée. Cette “vraie liberté présuppose la recherche de la vérité“ et, “pour les chrétiens, la vérité a un nom : Dieu. Et la bonté a son visage : Jésus-Christ“.

Forts de cette équation, les Tchèques ont été engagés à redécouvrir leurs “traditions chrétiennes“ victimes d’un oubli de Dieu et les racines qui ont forgé le Vieux Continent. Les puissants du siècle dernier sont tombés, a rappelé le pape, mais le message de l’Eglise, lui, n’est pas une chose du passé. En conséquence, il a invité les catholiques tchèques et, plus largement, ceux du continent européen, à être “une minorité créative, à être des croyants “crédibles“ et des “saints“. Devant un peuple placé 40 ans sous le joug communiste, Benoît XVI a souhaité rassurer : “l’Evangile n’est pas une idéologie“. “Dieu seul“ peut sauver l’homme, est ainsi venu affirmer le pape… dans une terre d’Europe centrale où deux habitants sur trois ne croient ni à Dieu ni à diable.

Quant aux questions bilatérales, elles sont restées sur le bureau du premier ministre tchèque. Le Saint-Siège et les autorités tchèques y travailleront les mois qui viennent mais, pour l’heure, un employé du Palais présidentiel enlève le drapeau jaune et blanc qui a flotté pendant trois jours sur le Château de Prague.

A Prague, Antoine-Marie Izoard. I.MEDIA

Le Suisse Romain souffle sa première bougie

Le 29 septembre 2008, j'écrivais mon premier article sur ce blog le Suisse Romain. J'étais loin de me douter que notre Pape passerait par autant de crises de communications, après à peine quelques mois. Je sais que certain d'entre vous ont pu avoir accès aux sources afin d'informer et de diffuser la vérité. Loin aussi de me douter que le monde des médias vivrait un tel bouleversement: journaux qui peinent dans les entrées financières, publicité en chute libre, et surtout avénement de l'ère d'internet... Cette révolution n'est pas finie et personne ne sait vraiment la tournure que les technologies de l'information prendront dans le futur.

La moyenne des visites se situe maintenant à plus de 160 par jour (avec 717 notes sur l'année, un maximum, un pic de 450 visites sur un jour, et environ 2000 visiteurs uniques par mois). Les statistiques sont toujours en progression.

Je ne suis en l'état qu'un amateur, étudiant en communication sociale institutionnelle à l'Université pontificale de la Sainte Croix à Rome, en plein coeur du monde et du catholicisme. Merci à toutes ceux et celles qui m'ont envoyé des mails, laissé des messages, envoyé leur remarques, merci de tout coeur aux blogs amis ... Je prie pour chaque visiteur, sans vous connaître. Que Jean Paul II, mon exemple pour communiquer la foi, continue de protèger mes études au service de la vérité. Je fais miennes les paroles de Saint Jean-Baptiste: "Le Logos est la Parole, je ne suis que la voix; qu'il grandisse et que je diminue".

Enfin, ce blog, a tenté de suivre et d'imiter les grands de la communication. Pour résumé le petit parcours de ce bébé blog, qui tente de danser dans la cour des grands en essayant timidement de les imiter, rien de tel qu'une bonne vidéo:

lundi, 28 septembre 2009

Le Pape tisse sa toile !

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Une araignée s'est promenée en "mondovision" sur les épaules du Pape alors qu'il tenait son discours samedi soir à Prague devant un parterre d'ambassadeurs.

( épaule gauche - à droite sur la photo )

Cela illustre parfaitement l'effort sérieux du Vatican afin d'être présent sur la toile, sur Internet, comme Benoît XVI l'avait demandé suite à l'immense polémique sur la levée des excommunications.

"Il m’a été dit que suivre avec attention les informations auxquelles on peut accéder par internet aurait permis d’avoir rapidement connaissance du problème. J’en tire la leçon qu’à l’avenir au Saint-Siège nous devrons prêter davantage attention à cette source d’informations". Lettre aux évêques, Benoît XVI

Lorsqu'on sait le basculement de la consommation des nouvelles, qui selon certaines enquêtes, donnent l'avantage à Internet, au détriment de la TV, de la radio et des journaux, nous ne pouvons que féliciter les journalistes et les personnes de communication du Saint Siège qui ont bien travaillé afin que les discours, les homélies et les interventions du Pape soient rapidement disponibles.

Errare humanum est, perseverare diabolicum.

Le Pape, par sa douce patience, mène désormais 2-1 face à Obama, qui pourtant jouit de services de presse plus performants.

Benoît XVI s'adresse aux jeunes

"Comme il l’a fait avec Saint Augustin, le Seigneur vient à la rencontre de chacun de vous. Il frappe à la porte de votre liberté et ne demande qu’à être accueilli comme un ami. Il veut vous rendre heureux, vous remplir d’humanité et de dignité. La foi chrétienne est la rencontre avec le Christ, Personne vivante qui donne à notre vie une nouvelle perspective et, en conséquence, la direction décisive. Et quand le cœur d’un jeune s’ouvre à ses desseins divins, il n’a pas trop de mal à reconnaître et à suivre sa voix. En effet, le Seigneur appelle chacun par son nom et à chacun il veut confier une mission spécifique dans l’Église et dans la société".

Message de Benoît XVI aux jeunes sur l'esplanade de Stará Boleslav

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Le 28 septembre 2009  - source: Eucharistie Sacrement de la Miséricorde

- Après la sainte messe où les jeunes étaient très présents, le pape Benoît XVI s'est adressé plus particulièrement à eux dans un message :

Esplanade de la rue Melnik à Stará Boleslav

Cher jeunes,

Au terme de cette célébration, je m’adresse directement à vous et, avant toute chose, je vous salue bien affectueusement. Vous êtes venus nombreux de tous les coins du Pays et aussi des Pays voisins ; vous avez « établi votre camp » ici, hier au soir, et vous avez dormi sous des tentes, faisant ensemble une expérience de foi et de fraternité. Merci de votre présence, qui me fait connaître l’enthousiasme et la générosité propres à la jeunesse. Avec vous, le Pape se sent jeune ! Je remercie en particulier votre représentant de ses paroles d’accueil.

Chers amis, il n’est pas difficile de constater que chaque jeune sent en lui une aspiration au bonheur, parfois mélangée à un sentiment de préoccupation ; aspiration qu’exploite souvent cependant, de façon fausse et aliénante, la société de consommation actuelle. Il faut au contraire tenir sérieusement compte de ce désir ardent du bonheur qui exige une réponse vraie et exhaustive. En effet, c’est à votre âge que l’on fait les premiers grands choix, capables d’orienter notre vie vers le bien ou vers le mal. Malheureusement, les jeunes de votre âge qui se laissent séduire par les apparences trompeuses de paradis artificiels pour se retrouver ensuite dans une triste solitude, sont assez nombreux. Néanmoins, il y a aussi de nombreux jeunes gens et jeunes filles qui veulent transformer - comme l’a dit votre porte-parole - la théorie en pratique pour donner son plein sens à leur vie. Je vous invite tous à approfondir l’expérience de saint Augustin, qui disait que le cœur de tout être est inquiet tant qu’il n’a pas trouvé ce qu’il cherche réellement. Et il a découvert que seul Jésus Christ était la réponse satisfaisante à son désir, et à celui de tout homme, d’une vie heureuse, pleine de sens et de valeurs.

Comme il l’a fait avec lui, le Seigneur vient à la rencontre de chacun de vous. Il frappe à la porte de votre liberté et ne demande qu’à être accueilli comme un ami. Il veut vous rendre heureux, vous remplir d’humanité et de dignité. La foi chrétienne est la rencontre avec le Christ, Personne vivante qui donne à notre vie une nouvelle perspective et, en conséquence, la direction décisive. Et quand le cœur d’un jeune s’ouvre à ses desseins divins, il n’a pas trop de mal à reconnaître et à suivre sa voix. En effet, le Seigneur appelle chacun par son nom et à chacun il veut confier une mission spécifique dans l’Église et dans la société. Chers jeunes, soyez conscients que le Baptême vous a rendus fils de Dieu et membres de son Corps qui est l’Église. Jésus vous renouvelle constamment son invitation à être ses disciples et ses témoins. Il appelle un grand nombre d’entre vous au mariage et la préparation à ce sacrement constitue un véritable parcours vocationnel. Prenez alors sérieusement en considération l’appel de Dieu à construire une famille chrétienne et appliquez-vous durant le temps de votre jeunesse à construire avec responsabilité votre avenir. La société a besoin de familles chrétiennes, de familles saintes !

Si, par contre, le Seigneur vous appelle à le suivre dans le sacerdoce ministériel ou dans la vie consacrée, n’hésitez pas à répondre à son invitation. En particulier, en cette Année Sacerdotale, j’en appelle à vous, chers jeunes : soyez attentifs et disponibles à l’appel de Jésus afin d’offrir votre vie au service de Dieu et de son peuple. L’Église, dans votre pays aussi, a besoin de nombreux et saints prêtres et de personnes entièrement consacrées au Christ, Espérance du monde.

L’espérance ! Ce terme, sur lequel je reviens souvent, se marie bien avec la jeunesse. Chers jeunes, vous êtes l’espérance de l’Église ! Elle attend de vous que vous deveniez des messagers de l’espérance, comme cela est arrivé l’année dernière, en Australie, à l’occasion de la Journée Mondiale de la Jeunesse, grande manifestation de foi propre aux jeunes, que j’ai pu vivre personnellement et à laquelle certains d’entre vous ont participé. Vous pourrez venir en plus grand nombre à Madrid, au mois d’août 2011. Je vous invite dès à présent à cette grande rencontre des jeunes avec le Christ dans l’Église.

Chers amis, merci encore d’être venus et merci de votre cadeau : l’album de photos qui décrit la vie des jeunes dans vos diocèses. Merci aussi pour la marque de votre solidarité à l’égard des jeunes de l’Afrique, que vous avez voulu me remettre. Le Pape vous demande de vivre avec joie et enthousiasme votre foi ; de grandir dans l’unité entre vous et avec le Christ ; de prier et d’être assidus dans la pratique des Sacrements, en particulier de l’Eucharistie et de la Confession ; de veiller à votre formation chrétienne en restant toujours dociles aux enseignements de vos Pasteurs. Que, par son exemple et son intercession, saint Venceslas vous guide sur ce chemin et que la Vierge Marie, Mère de Jésus et notre Mère, vous protège toujours ! Je vous bénis tous de tout cœur !

* * *

So srdca vítam pútnikov zo Slovenska, osobitne mladých. Milí mladí, bratia a sestry, ďakujem sa vašu účasť na dnešnom slávení. Nezabúdajte: Božia láska je vašou silou! Ochotne žehnám vás i vašich drahých. Pochválený buď Ježiš Kristus!

[Je salue cordialement les pèlerins provenant de la Slovaquie, de manière particulière les jeunes. Chers jeunes, je vous remercie pour votre participation à la célébration d’aujourd’hui. N’oubliez pas que l’amour divin est votre force ! Je vous bénis très volontiers ainsi que les vôtres et tous vos chers. Loué soit Jésus-Christ !] 

Słowa pozdrowienia kieruję do obecnych tu Polaków, szczególnie do młodych, którzy towarzyszą braciom Czechom w duchu żywej przyjaźni. Wspierajcie się wzajemnie radosnym świadectwem wiary, abyście wzrastali w miłości Chrystusa i w mocy Ducha Świętego ku pełni waszego człowieczeństwa i ku świętości! Niech Bóg wam błogosławi!

[Je désire maintenant saluer les polonais présents, et en particuliers les jeunes qui accompagnent leurs frères tchèques dans un esprit d’authentique amitié. Soutenez-vous les uns les autres dans le témoignage joyeux de la foi, croissant dans l’amour du Christ et dans la puissance du Saint-Esprit, pour rejoindre la plénitude de votre humanité et de votre sainteté. Que Dieu vous bénisse !]

Ganz herzlich grüße ich die Jugendlichen und alle Pilger aus den deutschsprachigen Nachbarländern. Danke für euer Kommen! Eure Teilnahme an diesem Fest des Glaubens und der Hoffnung ist ein Zeichen dafür, daß ihr in Jesus Christus und in der Gemeinschaft der Kirche die Antworten auf eure Fragen und inneren Wünsche sucht. Christus selbst ist der Weg, die Wahrheit und das Leben (vgl. Joh 14,6). Er ist der Grund, der wirklich unser Leben trägt. Auf diesem Fundament können christliche Familien entstehen und junge Menschen auf ihre Berufung zum Priester und zum geweihten Leben antworten. Die persönliche Freundschaft mit Christus erfüllt uns mit echter, bleibender Freude und macht uns bereit, Gottes Plan für unser Leben zu verwirklichen. Dazu erbitte ich euch allen den Beistand des Heiligen Geistes.

Milovaní mladí přátelé, vaše nadšení pro křesťanskou víru je znamením naděje pro církev žijící a působící v těchto zemích. Abyste dali plnější smysl svému mládí, následujte odvážně a štědře Pána Ježíše, který klepe na dveře vašeho srdce. Kristus od vás žádá, abyste jej přijali jako přítele. Nechť vám Pán žehná a naplní každý váš dobrý životní plán!


[Chers jeunes amis; votre enthousiasme pour la foi chrétienne est un signe d’espérance pour l’Eglise présente et opérante en ce Pays. Afin de donner davantage de sens à votre vie, suivez avec courage et générosité le Seigneur Jésus qui frappe à la porte de votre cœur. Le Christ vous demande de l’accueillir en ami. Que le Seigneur vous bénisse et vous aide à accomplir votre projet de vie !]

 

Le pouvoir des agences de presse et les petites phrases

images.jpegPetite exemple des conséquences que peuvent avoir les petites phrases habituelles. L'Ansa (agence de presse italienne) fait le tour du monde en quelques secondes, en alimantant l'immense machine médiatique. C'est la source de nos nouvelles, la mamelle qui nourrit les idées. Le TG1, TG2 et TG5, téléjournaux italiens reprennent l'ANSA. SkyTG24 a donné un titre correct.

Titre de l'agence ANSA : PAPE: IL FAUT DES GOUVERNANTS CROYANTS ET CREDIBLES

Précision du Père Lombardi:

- dans son homélie dédiée à la figure de Saint Wenceslas, le Pape n'a jamais utilisé la parole "gouvernants" ainsi que celle de "responsable politique". Le Père a précisé que le Pape s'est adressé à tous et il convient donc de s'en tenir au texte de son intervention.

 

Après, il devient malhonnête de lancer des affirmations tels que: Benoît XVI est un gaffeur, peu diplomatique, qui ne sait pas communiquer, pas diplomate... enfin, les refrains habituels. La tactique consiste à donner l'info en premier, afin de laisser les prémisses. C'est un pouvoir, un jeu de rapidité, une course à l'audience. Mais vu que les journalistes connaissent peu le catholicisme, ils font des erreurs (parfois intentionelles) qu'ils ne se permettraient pas sur un autre sujet. C'est à nous d'aimer leur personne, leur métier, en exigeant l'honnêteté.

Il suffit simplement d'être professionnel. On ne demande pas d'être d'accord avec le Pape, cela appartient à la liberté, mais dans le concert médiatique, il existe le droit d'entendre la note exacte et précise.

Homélie de Benoît XVI pour la Saint Wenceslas

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Traduit et résumé par le Suisse Romain

(Le site du Vatican est enfin rapide et propose dèjà la traduction et la vidéo! La lettre du Pape invitant le Saint-Siège a être attentif à Internet porte ses fruits. Réjouissant).

Ce matin, le souvenir glorieux du martyr de Saint Wencelas nous réunis autour de l'autel...
Ce grand saint que vous appelez prince "éternel" des Tchèques nous invite a suivre fidèlement et toujours le Christ, nous invite à être saint. Lui-même est un modèle de sainteté pour tous, spécialement pour ceux qui guident le destin des communautés et des peuples.
Mais demandons-nous : de nos jours, la sainteté est-elle encore actuelle ? Ou n'est-elle pas plutôt un thème peu attrayant et de peu d'importance ? Ne recherchons-nous pas aujourd'hui bien plus le succès et la gloire des hommes ? Que vaut le succès terrestre ? Combien de temps dure-t-il ?

Dans le siècle passé, et votre terre en fut un témoin, a vu tomber un grand nombre de puissants, qui paraissaient parvenus à une hauteur presque inatteignable. Puis, soudainement, ils se sont retrouvés privés de leur pouvoir. 

Qui a nié Dieu et continue de le nier, et par conséquent, ne respecte pas l'homme, semble avoir une vie facile et jouir d'un succès matériel. Mais il suffit de percer cette superficie pour constater que, en ces personnes, il y a la tristesse et une insatisfaction. Seulement celui qui conserve dans son coeur la "sainte crainte de Dieu", a aussi confiance en l'homme et dépense sa vie pour construire un monde plus juste et fraternel.

 

Aujourd'hui, il y a un urgent besoin de personnes qui soient croyantes et crédibles, prêtes à diffuser dans tous les milieux de la société ces principes et idéaux chrétiens auxquels s'inspirent leurs actions. Ceci est la sainteté, la vocation universelle de tous les baptisés, qui pousse à accomplir le propre devoir avec fidélité et courage, regardant non pas à son propre intérêt égoiste, mais bien au bien commun et recherchant en chaque moment la volonté divine.
"Quel avantage aura un homme de gagner le monde entier, mais qui perdra sa propre vie " (Mt 16, 26) Cela nous stimule a considérer que la valeur authentique de l'existence humaine n'est pas mesurée uniquement par les biens terrestres et les intérêtes passagers, car ce ne sont pas les réalités matérielles qui comblent la soif profonde du sens de la vie et du bonheur qu'il y a dans le coeur de toutes personnes. Pour cette raison, Jésus n'hésite pas à proposer à ses disciples la voix étroite de la sainteté: "qui perdra sa propre vie pour ma cause, la trouvera"...

L'exemple des saint encourage ceux qui se disent chrétiens à être crédibles, c'est-à-dire cohérent avec les principes et la foi qu'ils professent. Il ne suffit pas en fait d'apparaître bon et honnête; il faut l'être rèellement. Est bon et honnête celui qui ne recouvre pas la lumière de Dieu par son propre moi, ne se met pas en avant, mais laisse transparaître Dieu. Ceci est le témoignage de vie de Saint Wenceslas, qui eut le courage d'opposer le ciel à la fascination du pouvoir terrestre. Son regard ne s'est pas jamais détourner de Jésus Christ, qui souffrit pour nous, nous laissant un exemple, pour que nous en suivions les traces... Le jeune souverain Wenceslas su rester fidèle aux enseignements évangéiques que lui avait enseignés sa sainte grand-maman, la martyre Ludmilla. Ils les suvit, avant de s'engager à construire une coexistence pacifique à l'intérieur de la patrie et avec les pays limitrophes, et il s'engagea afin de propager la foi chrétienne, appelant des prêtres et construisant des églises.
... Il a aimé tous les hommes, riche, pauvres, veuves...
Wencelsas est mort martyr pour le Christ. Il est intéressant de noter que le frère Boleslao, en le tuant, réussi à prendre possession du trône de Prague, mais la couronne qu'il s'imposa ensuite sur la tête et ses successeurs, ne portait pas son nom. La couronne porta en fait le nom de Wenceslas, en témoignage que le "trône du roi qui juge les pauvres dans la vérité restera solide pour l'éternité" (office des lectures du jour)

Ce fait révèle une merveilleuse intervention de Dieu, qui n'abandonne pas ses fidèles: " l'innocent vaincu, vainquit le cruel vainqueur, de la même façon que le Christ sur la Croix (légendes sur Saint Wenceslas), et le sang des martyrs n'a pas appellé la haine et la vengeance, mais le pardon et la paix.

Saint Wenceslas, Benoît XVI et l'enchantement de sa prédication

messa3.jpgHomélie du Pape Benoît XVI (traduction exacte suivra dans quelques heures)

"A quoi sert à l'homme de conquérir le monde si c'est au prix de sa propre vie".

La vérité; la sainteté; le présence de Dieu; le martyr de Saint Wenceslas.

Les hommes qui vivent sans Dieu jouissent apparament d'un grand succès. Mais en allant au-delà de cette superficialité, il se cache une profonde tristesse. Les biens matériels pas ne remplissent pas la soif du coeur humain.

Il ne faut pas avoir l'air bon, mais l'être réellement. Le monde a besoin de chrétiens cohérents, vivant en accord avec les principes. C'est l'appel universel à la sainteté.

Saint Wenceslas, Roi de la nation, a mis en relief le choix entre le ciel et la soif de pouvoir. Son successeur qui l'a tué, a mis sur sa tête la couronne dont la nom Wenceslas resta marqué sur elle. Ce fut une intervention de Dieu montrant qu'il n'abandonne pas son peuple.

Le chemin qui mène vers la sainteté n'est pas facile, mais dans cette recherche de la vérité, l'amour nous encourage, nous donne la force et nous console.

...

Le Pape célébrant la messe en latin, sur un très bel autel horné de 7 chandeliers et de la croix, est suivie par de nombreux jeunes.

A la fin de l'homélie, les fidèles ont applaudi le Saint Père, puis le diacre a invité au silence, afin de goûter, comme de coutumes, les paroles du Pape. C'est une note de ce pontificat, la très grande qualité des homélies de Benoît XVI, le silence, l'intériorité, le recueillement, et la sobriété sacrée de la liturgie.

Benoît XVI: Couverture médiatique

images.jpeg"Le frame", le cadre, ou l'angle d'attaque de la couverture médiatique de la visite papale sont révélateurs de la couverture médias du voyage papal, aussi bien pour l'Italie que pour l'Allemagne:

Allemagne: l'Holocauste.

- "Le Pape a parlé tant de fois, condamnant toutes formes de violences et la Shoah de façon définitive. Il n'y avait pas lieu, en cette occasion une demande spécifique et il ne peut pas pas dans chaque discours répéter cette condamnation.

Le Père Lombardi, porte-parole du Vatican, a répondu ainsi à la presse allemande qui lui demandait pourquoi le Pape n'avait pas fait mention de l'Holocauste durant sa visite à Prague.

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Italie: rencontre avec Berlusconi

- La proposition avançée par l'entourage del Cavaliere d'être présent à Ciampino, après réflexions, a finalement obtenu le placet de l'appartement pontifical et du Cardianl Bertone. La rencontre à l'aéroport ne l'aurait pas impliqué de façon excessive, vu que il ne serait pas agit d'une rencontre à part, dans l'intimité, mais uniquement d'un échange de voeux, un geste d'amitiés et de respect. ...

Dommage que cette fois les effets médiatiques de cette simple poignée de main, aient fini par mettre entre parenthèse la visite de Benoìit XVI à Prague, obscurcissant ainsi un voyage préparé avec grand soins, afin de dresser le bilan de la pròsence de l'Eglise dans la République Tchèque après le 20ème anniversaire de la ròvolution de velours  et de la chute du mur de Berlin.

Il Messagero