mercredi, 30 septembre 2009
La source de la légende noire contre Pie XII
Quelques jours avant la mort de Jean XXIII ... Montini a voulu, dans une lettre courageuse, mettre, noir sur blanc et par écrit, une défense de Pie XII contre des accusations. Le soir du 20 février 1963, au théatre Kurfüsterman de Berlin, fut présenté en première mondiale le drame de Rolf Hochhhuth "Der Stellvertreter", le Vicaire. La mise en scène était de Erwin Piscator. Le Pape Pacelli, avec son silence dicté par la peur et les calculs politiques, sera considéré comme co-responsable de la Shoah. La troisième scène du premier acte est capitale: un des protagonistes, l'officiel SS Kurt Gerstein, qui s'occupait des chambres à gaz, parle avec un ami juif, qui l'informe que la responsabilité de l'holocauste ne doit pas retomber sur le peuple allemand. Le nazi explique que, désormais, plus personne ne peut plus rien faire pour améliorer la situation des millions de victimes innocentes.
Seul le Vatican pourrait arrêter l'extermination avec une protestation publique. L'allemand Hochhuth attribue donc seulement à l'esprit malade du Führer les horreurs advenues en Europe, disculpant le peuple germanique. A la fin du premier acte, la responsabilité des chambres à gaz, qui continuent de fonctionner, retombe uniquement sur le silence de Pie XII, devenant du même coup co-auteur et complice du crime.
Depuis peu, il fut révélé comment Hochhuth a travaillé sur des informations que lui ont fourni les services secrets des pays communistes.
Montini écrivit cette lettre vigoureuse en défense de Pie XII. En fait, de tempérament très doux, Paul VI s'emportait lorsque la mémoire de Pie XII ne fut pas respectée et profanée.
Ceci explique la création de la légende noire, basée sur des accusations qui ont leurs origines dans les milieux progressistes français ainsi que du monde soviétique.
source: cf. Paul VI, L'audace d'un Pape, Andrea Tornielli, Ed Mondadori, pp319-321
Note: Pour un tout autre contexte, à l'Université pontificale de la Sainte Croix, Elisabeth, étudiante américaine, a souligné comment le cinéma, les romans, la littérature sont créateurs d'une culture; alors que les infos passent très rapidement, les films ou les pièces de théatres restent dans l'imaginaire collectif.
12:19 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
Commentaires
Ce dernier livre de Tornielli existe dans un traduction française?
Écrit par : simicol | mercredi, 30 septembre 2009
Pas à ma connaissance. Merci
Écrit par : Dominique | mercredi, 30 septembre 2009
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