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dimanche, 30 août 2009

Benoît XVI: prêtres et vocation de la famille

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Paroles du Saint-Père avant la prière de l'Angelus

Chers frères et sœurs !

Il y a trois jours le 27 août, nous avons célébré la mémoire liturgique de sainte Monique, mère de Saint Augustin, considérée comme modèle et patronne des mères chrétiennes. Beaucoup de nouvelles d'elle nous sont données par son fils dans le livre autobiographique les confessions, chef-d'œuvre parmi les plus lus de tous les temps. Nous apprenons ici que Saint Augustin but le nom de Jésus avec le lait maternel et fut éduqué par sa mère dans la religion chrétienne, dont les principes lui resteront gravés même dans les années d'errements spirituels et moraux. Monique ne cessa jamais de prier pour lui et pour sa conversion, et eut la consolation de le voir revenir à la foi et recevoir le baptême. Dieu a exaucé les prières de cette sainte maman, à laquelle l'Évêque de Tagaste avait dit : « Il est impossible qu'un fils de tant de larmes soit perdu ». En vérité, Saint Augustin non seulement se convertit, mais décida d'embrasser la vie monastique et, retourné en Afrique, fonda lui-même une communauté de moines. Les derniers entretiens spirituels entre lui et sa mère dans le calme d'une maison d'Hostie,  dans l'attente de s'engager pour l'Afrique, sont émouvants et édifiants. Désormais sainte Monique était devenue, pour son fils, « plus qu'une mère, la source de son christianisme ». Son unique désir avait été pendant des années la conversion d'Augustin, qui maintenant se voyait orienté vers une vie de consécration au service de Dieu. Elle pouvait par conséquent mourir contente, et effectivement elle s'éteignit le 27 août 387, à 56 ans, après avoir demandé à son fils de ne pas se donner du mal pour sa sépulture, mais de se souvenir d'elle, partout où il se trouvait, à l'autel du Seigneur. Saint Augustin répétait que sa mère « l'avait engendré deux fois ».

L'histoire du christianisme est marquée par d'innombrables exemples de parents saints et d'authentiques familles chrétiennes, qui ont accompagné la vie de prêtres et de pasteurs de l'Église généreux. On pense aux saints Basile le grand et Grégoire de Nazianze, tous deux appartenaient à des familles de saints. Nous pensons, plus proches de nous, aux époux Luigi Beltrame Quattrocchi et Maria Corsini qui ont vécus entre la fin du XIXe siècle et la moitié des années 1900, béatifiés par mon vénéré prédécesseur Jean-Paul II en octobre 2001, en même temps que les vingt ans de l'Exhortation Apostolique Familiaris Consortio. Ce document, au-delà d'illustrer la valeur du mariage et les devoirs de la famille, sollicite les époux à un engagement particulier dans le chemin de sainteté, qui, en puisant la grâce et la force dans le Sacrement du mariage, les accompagne tout au long de leur existence . Lorsque les époux se consacrent généreusement à l'éducation de leurs enfants, en les guidant  et les orientant à la découverte du dessein de l'amour de Dieu, ils préparent ce terrain spirituel  fertile où jaillissent et mûrissent les vocations à la prêtrise et à la vie consacrée.

Chers frères et sœurs, en cette année Sacerdotale, prions pour que, « par l'intervention du Saint Curé d'Ars, les familles chrétiennes deviennent des petites églises, dans lesquelles toutes les vocations et tous les charismes, offerts par l'Esprit Saint, puissent être accueillis et valorisés ». Que la Sainte Vierge qu'ensemble maintenant nous invoquons, nous obtienne cette grâce.

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P.S. 4ème édition des Olympiades des Familles, Vidy, 5 septembre 2009. Inscriptions

Ted Kennedy et Benoît XVI

Surprise aux funérailles à Arlington

Les funérailles de Ted Kennedy se sont conclues avec une surprise. L'archevêque émérite de Washington Theodore Mc Carrick a lu les lettres que Ted Keneddy a envoyées Pape ainsi que la réponse de Benoît XVI au Sénateur malade. Les textes, inédits et encore inconnus, mentionne que le Saint Père avait répondu à Kennedy deux semaines après avoir reçu le message transmis par le Président Barack Obama.

Le Sénateur a donc continué à faire de la politique également après sa mort. Ted Kennedy, enterré à Arlington, a défendu le droit des catholiques à l'objection de conscience en ce qui concerne l'avortement, et ceci dans une lettre envoyé au Pape en juillet.

Le testament spirituel de Kennedy, jusqu'alors tenu secret, exprime une grande émotion: "J'écris avec une profonde humilité pour vous demandez de prier pour moi alors que ma santé décline. Je sais que je fus un homme imparfait, mais avec l'aide de ma foi, j'ai cherché à trouver mon sentier".

Vicki, l'épouse Kennedy, avait demandé que quelques lignes de la lettre soient lues par le Cardinal McCarrick lors des funérailles afin de commémorer "la foi de son mari et l'esprit paternel" du souverain Pontife. Ce dernier a assuré "sa préoccupation et sa proximité spirituelle", lui avait promis ses prières et envoyé sa bénédiction spirituelle.

Dans sa lettre Ted Kennedy exprime sa lucidité envers la mort qui arrive: "J'ai 77 ans et je me prépare au prochain passage vers la vie". Le Sénateur a souligné que sa foi catholique héritée surtout de sa mère Rose, l'a soutenu et nourri dans les heures les plus obscures de sa vie. Ted Kennedy a rappelé les batailles politiques partagées par le Vatican dont les celles en faveur des pauvres, des droits civils et de son opposition à la peine de mort ...

© Copyright Tgcom

Traduit, résumé par le Suisse Romain

P.S. L'Eglise est une Mère qui prie pour tous ses enfants, aussi à l'heure de la mort. Cela montre la gravité et le sérieux de nos choix durant notre courte vie terrestre. Cela demande du courage et souvent de l'héroïcité afin d'être toujours en faveur de la vie. En ce domaine, le Sénateur ne fut sans doute pas exemplaire. Confions tout cela à la divine Miséricorde.

samedi, 29 août 2009

Benoît XVI: Les démentis qui ne font que confirmer

Andrea Tornielli

L'excellent vaticaniste Andrea Tornielli revient sur le démenti de la salle de presse, plutôt du numéro deux le Père Cirò. Or, ce journaliste souvent au top de l'info, reconnaît qu'il s'est parfois trompé durant sa vie. Mais concernant les nouvelles de la rencontre de la Congrégation de la discipline des sacrements, il est certain de son information. Ce serait en fait la salle de presse qui se met à suivre les contenus de différents blogs, d'où ce démenti.

Je ne peux qu'aller dans le sens de notre vaticaniste. Il suffit de lire les livres sur la liturgie du Cardinal Ratzinger, d'observer la façon dont notre Pape célèbre et vit la Messe, pour être certains que des petits changements se profilent à l'horizon. Mais cela n'ira pas dans un sens étroit et traditionnaliste, mais bien dans le sens de la vivante Tradition.

Tornielli est aussi l'auteur d'un livre sur le Pape Paul VI, un Pape hélas oublié et incompris. Aussi,à mon avis, il ne s'agit pas tant de réformer la Réforme liturgique que d'enseigner aux prêtres de la nouvelle génération, une fidèlité exemplaire et un amour envers le Trésor des Trésors: la présence réelle du Christ au coeur de l'Eglise.

Aussi, un nouveau mouvement liturgique est bien lancé. La liturgie est vivante, car elle naît de la foi, de la rencontre entre Dieu et son Eglise. Il ne nous reste qu'à aider l'Esprit Saint.

vendredi, 28 août 2009

Succession de Pascal Couchepin: il y a photo ...

Le Genevois Christian Lüscher et le Neuchâtelois Didier Burkhalter sont les candidats officiels du PLR.

La communication touche nos 5 sens. Saint Thomas d'Aquin, le philosophe réaliste, avance que rien n'est dans l'intelligence qui ne fut d'abord dans les sens ( une théorie vient d'un mot grec qui signifie "voir" ).

Observez bien la photo qui annonce le double ticket Burkhalter-Lüsher dans la course au Conseil Fédéral.

- le choix du photographe, puis de l'agence, et enfin du site de la RSR est de résumer, de condenser, en une seule photo, toutes les discusions qui se sont déroulées derrière la porte des délibérations, afin de donner une idée:

- Mr Didier Burkhalter est au premier plan, le regard fixé vers la prochaine élection, l'émotion se lit sur les traits de son visage et dans les yeux. Il est soulagé, ému et déterminé.

- Mr Christian Lüscher est le second candidat, timidement caché derrière "la carrure" du premier nommé. Il paraît hésitant, en retrait et un brin timide.

Mr Burkhalter est le candidat qui monte en force ( photo prise par le dessous ), le premier du parti radical, en marche vers le pouvoir. La couleur bleue de sa cravate rassure et ses chances sont optimales. Une bonne photo, une belle image valent mieux que tous les discours.

Padre Pio célébrant la Messe

un islam modéré en Europe ?

Une collaboration entre islam modéré et Occident est-elle possible ? La visite de Benoît XVI en Jordanie a montré un Roi et une Reine ainsi qu'un Prince d'une grande finesse. J'ose croire à la réciprocité. La liberté religieuse est une valeur universelle. Intéressante intervention à Rimini. Alors que les musulmans modérés se fassent entendre...

- Magdi Cristiano Allam, ancien musulman modéré, affirme qu'il est très dur pour eux d'être respectés par leurs correligionnaires. Ils sont aussi la cible d'attentat ( plus de centaines de milliers de victimes ).

- Vincent Pellegrini publie une note sur le sort des chrétiens en Iran.

Débat au Meeting de Rimini sur les droits de l’homme et le dialogue avec les musulmans

ROME, Jeudi 27 Août 2009 (ZENIT.org) - La possibilité d'une plus grande collaboration entre musulmans modérés, gouvernements occidentaux et l'Eglise catholique est souhaitable et possible.

C'est ce qu'ont souligné Souad Sbai, d'origine marocaine et le musulman Asfa Mahmoud, au cours d'une conférence de presse qui s'est déroulée au Meeting de Rimini mardi 25 août.

Asfa Mahmoud est président de la Maison de la culture islamique de Milan, connu pour avoir souhaité une rencontre avec le cardinal Donigi Tettamanzi, se faisant porte-parole d'un islam modéré et disponible au dialogue.

Souad Sbai, ancienne rédactrice en chef du mensuel en langue arabe Al Maghrebiya, présidente de l'association Acmid-Donna (Association des femmes marocaines en Italie), promotrice du centre culturel « Averroè » de Rome.

Depuis 1981, Souad Sbai est citoyenne italienne, député au Parlement italien et membre depuis 2005 de la Fédération pour l'islam modéré et pluraliste au ministère de l'intérieur.

A la question posée par Zenit concernant la position de l'islam modéré vis-à-vis de la reconnaissance des droits de l'homme comme la liberté religieuse, l'égalité de la femme, la réciprocité et les mariages mixtes, Souad Sbai a répondu que malheureusement, sur ces thèmes, il y a plus d'ouverture de la part des musulmans dans certains pays arabes que dans des pays européens comme l'Italie, la Hollande et la Grande Bretagne.

« Pour les musulmans radicaux - a-t-elle précisé - ces droits n'existent pas. La femme vaut la moitié d'un homme, la polygamie est répandue, la liberté de pratiquer une autre religion est interdite et punie, la réciprocité n'est pas prévue ».

Souad Sbai a parlé de nombreux cas en Italie, surtout dans le nord, de femmes victimes d'infibulation, contraintes à mettre la burqa et battues par leur mari.

Le président de la Maison de la culture islamique a au contraire soutenu qu'il « faut distinguer ce que dit l'islam et ce que font les musulmans ».

Selon Asfa Mahmoud, toutes les restrictions aux droits de l'homme ne se trouvent pas dans le Coran.

Pour Asfa, dans le livre sacré de l'islam, on parle de liberté religieuse et d'égalité entre hommes et femmes, et les restrictions seraient successives, comme par exemple l'interdiction pour les femmes d'avoir leur permis de conduire en Arabie Saoudite.

« Le Coran est ma référence - a souligné Asfa -, ce que font les pays musulmans est autre chose ».

Parmi les groupes qui encouragent le dialogue avec la culture chrétienne et avec les coutumes occidentales, les deux intervenants ont rappelé le Centro Averroè de Rome et le Forum des Religions de Milan.

A propos de l'islam modéré, Souad Sbai a regretté que « ceux qui passent à la télévision sont les fanatiques et non les modérés », et a ajouté que « le véritable choc des civilisations n'est pas entre nous et vous mais entre islam modéré et fanatisme ».

Interrogée pour savoir si la récente loi qui limite les mariages mixtes ne l'embarrassait pas, Souad Sbai a répondu qu'elle n'était « pas du tout embarrassée, parce que la plupart du temps, il s'agit de mariages nuls ».

« Comment penser qu'il s'agit d'un véritable mariage quand l'épouse a 80 ans et que l'époux en a 22 ou 23 ? ». Et de préciser : « Il suffit de payer entre 8.000 et 10.000 euros pour obtenir la citoyenneté, en passant devant tous ceux qui cherchent à l'obtenir en suivant une procédure légale ».

Enfin, concernant la polémique soulevée par la femme qui a endossé un costume de bain islamique intitulé « burkini », Souad Sbai a souligné qu'il « n'existe pas de costume de bain islamique. Il s'agit de femmes qui veulent se faire remarquer, on dit au Maroc que ce sont des femmes qui cherchent un mari ».

Antonio Gaspari

Rédaction française : Marine Soreau

 

jeudi, 27 août 2009

Année sacerdotale et célibat du prêtre

En bref :

- le célibat des prêtres remontent aux temps apostoliques et pas au Moyen-Age.

- la tradition latine du célibat est antérieure à la tradition orientale

- les évêques, prêtres ou diacres, étaient par vocation appeler à la continence parfaite après leurs ordinations sacerdotales.

- seul le Pape, et non un Concile peut "revoir" cette sagesse bi-millénaire. La thèse du conciliarisme, un Concile supérieur au Pape, fut rejetée par l'enseignement de l'Eglise.

- le Concile Vatican II et toute l'Eglise reprend en cette année son enthousiasme pour continuer à marcher sur cette voie. Le Saint Curé d'Ars, le serviteur d Dieu Jean Paul II et une foule de saints prêtres en sont témoins.

"Les Origines apostoliques du célibat ecclésiastique"

par le P. Cochini, sj A l’occasion d’une présentation à Rome

« Les Origines apostoliques du célibat ecclésiastique », c’est le titre de l’étude du P. Christian Cochini, sj, publiée aux éditions Ad Solem (www.ad-solem.com).

Le P. Christian Cochini est né à Marseille en 1929. Il est entré dans la Compagnie de Jésus en 1958 et il a soutenu sa thèse de théologie en 1969 devant le Jury de la Faculté de théologie de Paris présidé par le cardinal Daniélou. Il est actuellement en Chine, à Macau, engagé dans le dialogue interreligieux avec les communautés bouddhistes du continent chinois.

Zenit : P. Cochini, vous publiez un livre sur l’origine apostolique du célibat ecclésiastique. Or le fait que l’Eglise catholique latine choisisse ses prêtres parmi des hommes dont le charisme du célibat est vérifié est justement souvent contesté par qui prétend que le célibat sacerdotal est une invention...médiévale !

P. Cochini : L’ouvrage publié aujourd’hui aux éditions Ad Solem est la réédition, augmentée d’une préface du cardinal Castrillon Hoyos, de mon livre sur Les Origines apostoliques du célibat ecclésiastique, publié pour la première fois en 1981 chez Lethielleux. Il a été jugé utile de le republier parce que la question des origines, c’est-à-dire la question historique, est aujourd’hui au centre du débat. Il est frappant, en effet, de voir la quantité de livres ou d’articles qui contestent la discipline de l’Eglise latine concernant le célibat obligatoire des clercs en arguant de l’origine tardive de la loi. Certains, comme vous le dites, y voient une invention médiévale, en se référant au 2ème concile du Latran de 1139, mais ils sont de moins en moins nombreux, car l’argument ne résiste pas à une simple lecture du texte conciliaire : le document du Latran n’établit pas l’obligation du célibat, mais frappe de nullité tout mariage contracté par un clerc déjà ordonné. En revanche, la critique basée sur le concile d’Elvire des années 300, le premier en date des synodes faisant état d’une obligation de continence parfaite pour les membres du clergé supérieur, ainsi que sur l’existence de nombreux évêques, prêtres et diacres mariés au cours des premiers siècles de l’Eglise, est certainement à prendre en compte.

C’est un argument très sérieux, car il oblige la réflexion théologique à vérifier sa cohérence avec l’histoire. Dans son encyclique sur le célibat, Paul VI écrivait : « Jésus, qui choisit les premiers ministres du salut, qui les voulut initiés à l’intelligence des mystères du royaume des cieux, coopérateurs de Dieu à un titre très spécial et ses ambassadeurs, et qui les appela amis et frères, pour lesquels il s’est sacrifié lui-même afin qu’ils fussent consacrés en vérité, a promis une récompense surabondante à quiconque aura abandonné maison, famille, épouse et enfants pour le royaume de Dieu. » C’était reconnaître par là même l’importance exceptionnelle de l’exemple des apôtres dans la genèse de la pratique du célibat. Car comment concevoir que ces « amis et frères du Seigneur » n’aient pas été les premiers à vivre ce mode privilégié d’imitation du Christ qu’est le renoncement à « famille, épouse et enfants pour le royaume de Dieu », et qui sera demandé par l’Eglise à ses prêtres.

Et si eux ne l’ont pas été, si ceux d’entre eux qui, comme saint Pierre, étaient mariés, ont continué à mener la vie conjugale, comment fonder la théologie sous-jacente à la loi du célibat sur des bases qui soient absolument incontestables ? Les théologiens des siècles passés en avaient conscience. C’est ce qui faisait dire, par exemple, au jésuite François Zaccaria, auteur de plusieurs ouvrages remarquables sur le célibat au XIXème siècle, que l’avenir de la loi sur le célibat sacerdotal dépendait, en un certain sens, de la connaissance de ses origines et de son évolution ; une conviction, ajoutait-il, qui l’animait dans ses recherches. Qu’en a t-il donc été des apôtres, et qu’en a t-il été de leurs successeurs pendant les premiers siècles ? La réponse à cette question incontournable, c’est la tradition primitive de l’Eglise qui l’éclaire, par la notion de « continence parfaite » . C’est là, si j’ose dire, la clé d’interprétation de l’histoire vécue dès le temps des apôtres par les ministres du Christ. J’ai été pour ma part conduit fortuitement à la redécouvrir lorsque, voici maintenant plus de 40 ans, je mettais en chantier ma thèse de théologie.

Un canon du concile de Carthage de l’an 390 attira mon attention, car il y était dit ceci : « il convient que les saints évêques et les prêtres de Dieu, ainsi que les lévites, c’est-à-dire ceux qui sont au service des sacrements divins, observent une continence parfaite, afin de pouvoir obtenir en toute simplicité ce qu’ils demandent à Dieu ; ce qu’enseignèrent les apôtres, et ce que l’antiquité elle-même a observé, faisons en sorte, nous aussi, de le garder. » S’il n’y eut pas de loi sur le célibat proprement dit aux origines, étant donné que nombre d’évêques, de prêtres et de diacres étaient mariés, comme l’avaient été saint Pierre et peut-être d’autres apôtres, il y avait donc par contre une tradition ferme, remontant à l’âge apostolique, pour demander aux clercs liés par le sacrement du mariage l’observation de la continence parfaite à dater du jour de leur ordination. Je me suis attaché à démontrer dans ma thèse, puis dans mon livre, autant qu’il pouvait se faire, que cette tradition avait bien été celle de l’Eglise des origines, tant en Orient qu’en Occident, et ce jusqu’à la fin du 7ème siècle. Je n’ai pas la prétention de croire que le débat sera clos pour autant. Mais les conclusions identiques auxquelles sont parvenus l’éminent canoniste qu’est le cardinal Alfonse Marie Stickler, et les excellents travaux du théologien ukrainien Roman Cholij, du patrologue allemand Stefan Heid, et d’autres, me paraissent autoriser un pronostic optimiste. Le courant principal de la recherche, aujourd’hui, s’oriente de plus en plus vers ce point alpha des origines de la continence parfaite des clercs qu’a été le Seigneur lui-même, et, à sa suite, le collège des apôtres. J’aimerais aussi rappeler le témoignage du cardinal Newman qui va dans le même sens : « Il y avait aussi, écrit-il, le zèle avec lequel l’Eglise romaine maintenait la doctrine et la règle du célibat, que je reconnaissais comme apostolique, et sa fidélité à bien d’autres coutumes de l’Eglise primitive qui m’étaient chères ; tout ceci plaidait en faveur de la grande Eglise romaine. »

Zenit : C’est au moment du diaconat que le candidat au sacerdoce opte pour le célibat perpétuel. Le diaconat aussi a une origine apostolique...

P. Cochini : Depuis le Concile Vatican II, l’Eglise latine a rétabli le diaconat « en tant que degré propre et permanent de la hiérarchie » (LG 29), et le considère à juste titre comme un « enrichissement important pour la mission de l’Eglise. » On a par conséquent aujourd’hui dans l’Eglise deux catégories de diacres : les candidats à l’ordination sacerdotale, pour lesquels le diaconat n’est en quelque sorte qu’une étape intermédiaire, et les diacres « permanents ». Aux premiers, il est demandé de s’engager librement, mais définitivement, dans le célibat, conformément à la pratique séculaire de l’Eglise. Dans le texte du concile de Carthage que j’ai cité tout à l’heure, on peut voir, en effet, que les « lévites », c’est-à-dire les diacres, sont tenus à la continence parfaite, au même titre que les évêques et les prêtres, car ils sont comme eux « au service des sacrements divins ». Dans tous les textes conciliaires des premiers siècles relatifs à cette question, -et qu’on pourra trouver cités dans mon livre-, les diacres sont toujours associés aux évêques et aux prêtres, et de ce fait liés par la même obligation. Quant aux « diacres permanents », il est important de noter plusieurs points : les célibataires ordonnés sont soumis à la loi du célibat, et ne sont pas autorisés à se marier par la suite ; de même pour les diacres qui ont eu le malheur de perdre leur femme ; devenus veufs, il ne leur est pas permis de se remarier ; enfin, les diacres mariés qui vivent avec leur épouse sont invités à donner le témoignage d’un « amour qui grandit grâce à la vertu de chasteté, qui fleurit toujours...dans l’apprentissage du respect pour le conjoint et dans la pratique d’une certaine continence ». (Normes fondamentales pour la formation des diacres permanents).

Zenit : Dans l’Eglise orientale, les prêtres sont aussi choisis parmi des hommes mariés. C’est souvent un argument pour le « mariage des prêtres »...Pouvez-vous expliquer la différence ?

P. Cochini : L’argument est en effet souvent invoqué de nos jours, et ne pèse pas peu sur la décision de certains prêtres qui quittent le ministère. Là aussi, l’histoire joue un rôle important, dans la mesure où il est généralement admis que la tradition des Eglises orientales remonte aux temps apostoliques, tandis que celle de l’Eglise latine ne serait apparue que bien plus tard. Or, c’est précisément ce point que les recherches actuelles sur les origines du célibat remettent en question. Je voudrais d’abord relire avec vous un passage de l’encyclique de Paul VI : « Si la législation de l’Eglise Orientale en matière de discipline du célibat ecclésiastique est différente, selon ce qui fut finalement établi par le Concile " in Trullo " de 692 et ouvertement reconnu par le second Concile du Vatican, cela est dû aussi à des circonstances historiques différentes et propres à cette partie très noble de l’Eglise : à cette situation spéciale, le Saint Esprit a providentiellement et surnaturellement adapté son assistance. » Le Concile in Trullo (c’est-à-dire tenu « sous la Coupole » du palais impérial de Justinien), encore appelé Quinisexte, est effectivement le dernier mot de la discipline de l’Eglise orientale en matière de célibat des clercs. Rappelons-la en deux mots : les évêques sont choisis parmi les célibataires, et ne peuvent pas se marier ; les prêtres ne peuvent ni se marier, ni se remarier, après leur ordination, mais peuvent continuer la vie conjugale s’ils se sont mariés auparavant ; il leur est toutefois demandé de s’abstenir des relations sexuelles avant la célébration de l’Eucharistie. Tenu à la fin du 7ème siècle, le concile in Trullo se réclame d’une tradition apostolique, mais, et c’est ici le coeur du problème, en se référant précisément à ce concile de Carthage de 390, dont nous savons qu’il demande des ministres de l’autel une « continence parfaite ». Faisant une lecture différente du même texte, les Pères orientaux décident que « les sous-diacres,..., les diacres et les prêtres aussi, s’abstiennent de leurs femmes pendant les périodes qui leur sont particulièrement (assignées ) » Ainsi, la mention des évêques a disparu, et la continence demandée aux clercs « qui touchent aux saints mystères » n’est plus que temporaire. A quoi est due cette lecture différente ? A une erreur de traduction, ou à une correction intentionnelle ? Il ne m’appartient pas de trancher. Le fait est qu’à partir de ce moment-là, la discipline de l’Eglise orientale se démarque de celle de l’Eglise encore une et indivise. Contrairement à une opinion encore trop répandue, l’analyse des textes relatifs à la question tend donc plutôt à inverser les positions, et à reconnaître à la tradition de l’Eglise latine une antiquité plus haute que celle de l’Eglise orientale. Mais, plutôt que de souligner les différences, il est important de remarquer les points importants de convergence. Comme l’indique encore Paul VI dans son encyclique : « Il ne sera pas inutile non plus d’observer qu’en Orient l’épiscopat est également réservé aux prêtres célibataires et que les prêtres, une fois ordonnés, ne peuvent plus se marier. D’où il apparaît en quel sens ces Eglises si respectables possèdent jusqu’à un certain point le principe du sacerdoce célibataire et celui d’une certaine convenance entre le célibat et le sacerdoce chrétien, dont les Evêques possèdent le couronnement et la plénitude. » Loin d’être un obstacle à l’oecuménisme, la discipline du célibat peut être un facteur de rapprochement, dans la mesure où l’Orient et l’Occident prennent conscience, sur ce point comme sur beaucoup d’autres, de leur commun héritage.

Zenit : P. Cochini, les évêques sont toujours choisis dans l’Eglise orthodoxe qui admet aussi au sacerdoce des hommes mariés, parmi des moines. Pourquoi ?

P. Cochini : Le fait que l’Eglise orthodoxe choisisse les évêques exclusivement parmi les célibataires est significatif. Il témoigne de ce que la discipline du célibat remonte à une très haute antiquité, car les Pères orientaux du concile in Trullo ont maintenu cette obligation pour les évêques malgré leur lecture originale du concile de Carthage, qui aurait dû normalement les conduire à autoriser l’usage du mariage non seulement pour les prêtres mais pour tous les ministres de l’autel, à commencer par les évêques. Ils ne l’ont pas fait, signe que la tradition du célibat pour les évêques était à leurs yeux un patrimoine intangible. Cette convergence importante avec la discipline de l’Eglise latine est d’un poids décisif en faveur de l’origine apostolique du célibat-continence. Quant à la question de savoir pourquoi l’Eglise orthodoxe choisit les candidats à l’épiscopat parmi les moines, et non parmi d’autres catégories de célibataires, ni parmi des hommes pratiquant la continence avec leur épouse (comme c’était le cas dans le monde romain), ou parmi des veufs, la réponse est sans doute à chercher dans la législation de l’empereur Justinien. Le « droit justinien », compilé en 533, décréta en effet que les évêques seraient recrutés parmi les moines, c’est-à-dire parmi des clercs n’ayant pas d’héritiers, afin de ne pas aliéner les biens d’Eglise, qui constituaient alors la plus grande fortune de Byzance. La tradition s’est conservée jusqu’à nos jours, bien que la situation financière du clergé orthodoxe, il va sans dire, ne soit plus la même !

Zenit : Le pape Benoît XVI vient -après examen du cas Milingo- de réaffirmer la « valeur » du célibat sacerdotal. Comment définir cette « valeur » ?

P. Cochini : Il est fréquent d’entendre critiquer le célibat comme étant une cause de déséquilibres psychiques et générateur de scandales. Le récent scandale des prêtres pédophiles n’a fait hélas ( !) qu’alimenter davantage ce courant d’opinion. Sans nier les échecs, il serait toutefois injuste de faire de la pathologie du célibat un critère d’évaluation d’une discipline qui a fait ses preuves pendant 20 siècles en donnant à l’Eglise et au monde d’innombrables prêtres admirables, vivant leur engagement dans la fidélité, et dont l’amour puisé à la source eucharistique a vivifié le ministère. Parler de la « valeur » du célibat sacerdotal, c’est évoquer des figures aussi exemplaires que le curé d’Ars, St Jean Bosco, St François Xavier, le Père Chevrier, et des milliers d’autres, qui ont vécu leur don comme un épanouissement de leur liberté et une réserve inépuisable d’énergie spirituelle. Qui veut approfondir la spiritualité du célibat n’a que l’embarras du choix, entre les ouvrages des auteurs spirituels, les textes de Vatican II sur le ministère des prêtres, ou les documents pontificaux de Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI. Une mine de réflexions, infiniment plus substantielles que les commentaires trop souvent déprimants de l’actualité sur des épisodes malheureux, est à la disposition de ceux qui veulent prendre le temps de les lire, et de les méditer. En étudiant l’histoire des premiers siècles, j’ai été frappé, pour ma part, par le témoignage de tous ces évêques, prêtres et diacres mariés qui acceptaient, à partir de leur ordination, de mener une vie de continence parfaite avec leur épouse. Beaucoup d’entre eux étaient des hommes d’expérience, ayant une situation en vue, des chefs de famille heureux... et pourtant, ils ont fait le pas, renoncé à tout, pour répondre à l’appel du sacerdoce. Comme le négociant de l’évangile qui vend tout ce qu’il a pour acquérir une perle fine. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, quand on parle du sacerdoce : une dignité supérieure à toute autre, car elle vient d’en-haut, et élève un homme pour qu’il élève à son tour ses frères humains jusqu’à Dieu. Je crois qu’il faut se libérer du sentiment malsain d’infériorité qui s’insinue parfois dans la conscience de certains prêtres, et retrouver le grand souffle qui animait les Pères de l’Eglise quand ils parlaient du sacerdoce. Relire les grands traités qui ont formé des générations de prêtres, comme la « Regula pastoralis » de St Grégoire le Grand, le « de Sacerdotio » de St Jean Chrysostome, ou le « de Fuga sua », de St Grégoire de Nazianze. Structuré intérieurement par une spiritualité sacerdotale authentique, et conscient d’être ancré sur une tradition venue des apôtres, le prêtre d’aujourd’hui peut vivre son célibat dans la joie et dans la liberté. Il découvre, et fait découvrir autour de lui, que le célibat n’est pas un « moins », mais un « plus ». Un amour qui rayonne, qui parle d’amour à ceux qui n’y croient plus, et qui purifie. Car la « valeur » du célibat du prêtre, il faut avoir l’audace de l’affirmer, est de disposer le coeur du prêtre à révéler aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui, époux ou célibataires, le sens profond de l’amour humain.

Zenit : Le Siège apostolique accorde cependant certaines dispenses, comme dans le cas de prêtres anglicans qui rejoignent l’église catholique : leur ordination est valide ? En raison de la succession apostolique ?

P. Cochini : Je ne suis pas spécialiste des questions concernant l’Eglise anglicane. Voici ce que je crois savoir : En 1896, dans sa Lettre « Apostolicae Curae », Léon XIII avait déclaré nulles et non avenues les ordinations anglicanes. Vatican II, au contraire, reconnut à l’Eglise Anglicane une "place particulière" parmi les Eglises issues de la Réforme, en raison des structures et des traditions catholiques qu’elle a retenues. En 1966, Paul VI reconnut implicitement l’ordination de Mgr. Ramsey archevêque de Cantorbéry, en l’invitant à bénir la foule romaine. En 1980, l’archevêque catholique de Westminster assista à l’intronisation de Robert Runcie, primat de l’Eglise Anglicane, et en 1984, Runcie assista à la messe pour l’unité célébrée par l’archevêque de Lyon. Il semble que Rome avait envisagé en 1986 la levée de l’invalidation des ordinations anglicanes, mais que la décision récente d’ordonner des femmes dans l’Eglise anglicane ait eu pour conséquence d’ajourner cette mesure. Quoi qu’il en soit, l’ordination des prêtres anglicans reçus chez les catholiques n’est faite, canoniquement, que "sous condition".

Zenit : Dans de nombreuses cultures, le célibat n’est pas une valeur, mais au contraire le mariage et la procréation. Dans ces cas, on entend souvent l’objection : pourquoi ne pas envisager dans ces cultures l’ordination d’ « hommes mariés », plutôt que d’admettre au sacerdoce des hommes qui se trouvent alors en contradiction parfois même intérieure avec leur culture ? Cela « éviterait des scandales », dit-on.

P. Cochini : Je ne parlerai, si vous voulez bien, que de la culture chinoise, que je connais mieux, pour avoir passé de nombreuses années en Chine. Confucius disait que le plus grave des manquements à la piété filiale était de ne pas engendrer de fils (ou de fille). Cette conception a marqué profondément la civilisation chinoise, jusqu’à l’époque moderne. Rien se semblait donc plus opposé à la mentalité chinoise que l’idée d’un célibat, qu’il fût volontaire ou obligatoire. Les Bouddhistes furent les premiers à relever le défi, qui paraissait un obstacle insurmontable. Ils y parvinrent cependant, et réussirent si bien que moines et nonnes ont été à toutes les époques, et sont encore aujourd’hui, des personnes entourées d’un grand respect. Du côté de l’Eglise catholique, le célibat des prêtres, -peut-être en raison du précédent créé par les moines Bouddhistes-, a été reçu sans difficulté d’ordre culturel. Certes, le départ d’un fils pour le séminaire n’a pas toujours été approuvé sans drame par les parents, mais d’une manière générale le sacerdoce, précisément à cause du célibat, jouit auprès des Chrétiens chinois de l’estime générale. La crise qui a secoué l’Occident dans les années 70, avec le départ de nombreux prêtres, n’a pratiquement pas touché l’Eglise de Chine. Les Chrétiens chinois ne sont pas encore à la veille de demander des « prêtres mariés » pour leurs diocèses. On peut dire, sans risque de se tromper, que le célibat sacerdotal est depuis longtemps « inculturé » en Chine, et ne pose pas pour l’instant de problème au niveau institutionnel.

Zenit : Votre enquête vous a-t-elle fait découvrir des éléments nouveaux sur l’origine du célibat sacerdotal ?

P. Cochini : Je crois que le retour aux sources, c’est-à-dire aux temps apostoliques, est l’élément le plus neuf de mon enquête sur les origines du célibat sacerdotal. Mutatis mutandis, je dirais que c’est un peu une sorte de révolution copernicienne, en ce sens qu’elle fait à nouveau graviter la discipline du célibat autour de son vrai centre, qui est la personne même du Christ. L’exemple du Christ vierge, et des apôtres qui l’ont imité, est le foyer qui a donné naissance à la tradition, d’abord non-écrite, puis formulée dans les décisions canoniques à partir du 4ème siècle, demandant aux ministres de l’autel, évêques, prêtres et diacres, de s’abstenir du commerce sexuel avec leur épouse. Comme je l’ai suggéré tout à l’heure, cette conviction de se soumettre à une discipline remontant à l’âge apostolique a été un facteur d’équilibre psychologique et de stabilité en profondeur qui a fait ses preuves aux premiers siècles de l’Eglise et a solidement structuré à toutes les époques la personnalité des prêtres célibataires. Il est souhaitable qu’elle le reste de nos jours encore, car la crise qui a malheureusement provoqué l’abandon de trop de prêtres dans l’après-concile est due en grande partie à ce que j’appellerai une absence d’ancrage. La discipline du célibat est ancrée sur le roc des apôtres, et c’est ce qui explique ce que les contestataires n’arrivent pas à s’expliquer, à savoir la pérennité de l’institution à travers les siècles en dépit des violents séismes qui ont tenté à plusieurs reprises de l’ébranler.

Je voudrais terminer cet entretien, si vous le permettez, sur une réflexion du pape Sirice dans une lettre aux évêques des Gaules :

« Comment un évêque ou un prêtre oserait-il prêcher à une veuve ou à une vierge la continence ou l’intégrité, ou encore (comment oserait-il) exhorter les époux à la chasteté du lit conjugal, si lui-même s’est plus préoccupé d’engendrer des enfants pour le monde que d’en engendrer pour Dieu ? » L’idée que les pasteurs de l’Eglise sont responsables de la chasteté, sous toutes ses formes, - de la chasteté conjugale des époux comme de la chasteté parfaite des vierges -, peut aussi aider à comprendre pourquoi la discipline de la continence sacerdotale à pu être conçue dès les origines comme une priorité d’où dépendait la perfection du peuple chrétien. Ce n’est pas un hasard si la plupart des traités patristiques sur la virginité, qui ont tant fait pour l’essor de la vie religieuse, ont été composés par des évêques (saint Cyprien, Méthode d’Olympe, saint Athanase, Basile d’Ancyre, saint Augustin...). « Gardiens de la pureté », les chefs de l’Eglise avaient la conviction qu’ils devaient prêcher d’exemple et exhorter sans cesse (126), afin d’entraîner les fidèles sur la voie royale, mais étroite, qui conduit au Christ. Exactement comme l’avaient fait les Apôtres. La voix de l’Eglise, aujourd’hui, est celle des conciles d’Afrique de jadis, où se faisait entendre aussi le grand saint Augustin : « Ce que les apôtres ont enseigné, faisons en sorte, nous aussi, de l’observer ».

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Le Célibat est le joyau le plus précieux dans le trésor de l’Eglise catholique

Intervention du Cardinal maronite du Liban lors du Synode sur l’Eucharistie d’octobre 2005

ROME, Lundi 10 octobre 2005 (ZENIT.org) -

« Le célibat est le joyau le plus précieux dans le trésor de l’Église Catholique ». Le cardinal Nasrallah Pierre Sfeir est intervenu au cours de la 8e congrégation générale de la XI assemblée générale ordinaire du synode des évêques, sous la présidence du cardinal Juan Sandoval Iñiguez, en présence du pape et de 239 membres du synode, vendredi 7 octobre.

Le cardinal Nasrallah Pierre Sfeir, patriarche libanais d’ Antioche des Maronites, chef du synode de l’Église Maronite évoquait cette proposition : « pour suppléer à la pénurie des prêtres, certains guidés par le principe : « salus animarum suprema lex », réclament l’ordination des fidèles mariés, de foi et de vertu éprouvées, plutôt que de laisser des paroisses sans service sacerdotal ».

Il reconnaissait : « Il y a là un problème que personne ignore. Il mérite qu’on y réfléchisse sérieusement. Dans l’Église maronite, on admet des prêtres mariés. La moitié de nos prêtres diocésains sont mariés. Mais il faut avouer que le mariage des prêtres, s’il résout un problème, il en crée d’autres aussi graves. Un prêtre marié a le devoir de s’occuper de sa femme et de ses enfants, leur assurer une bonne éducation, les caser socialement. Aussi la prêtrise a-t-elle été un moyen de promotion sociale au Liban ».

« Une autre difficulté surgit pour un prêtre marié, soulignait le patriarche Sfeir, c’est celle de ne pas s’entendre avec ses paroissiens. Malgré cela, il arrive que son Evêque ne peut pas le muter, en raison de l’impossibilité pour sa famille de se déplacer avec lui. Malgré tout, ces prêtres mariés ont préservé la foi du peuple dont ils ont partagé la vie dure. Sans eux, cette foi aurait disparu ».

« D’autre part, le Célibat est le joyau le plus précieux dans le trésor de l’Église Catholique, affirmait le cardinal libanais. Mais comment le garder dans une atmosphère érotisée : journaux, Internet, affiches, spectacles, tout s’étale sans honte et ne manque pas de blesser la vertu de la chasteté. Il va de soi que, une fois ordonné, un prêtre ne peut plus contracter mariage. Envoyer des prêtres dans un pays qui en manque, d’un pays qui en a beaucoup, n’est pas une solution idéale, si l’on tient compte des traditions, des habitudes et des mentalités. Le problème reste posé. Il faut prier le Saint Esprit de suggérer à son Église les moyens de lui trouver une solution adéquate ».

mercredi, 26 août 2009

Tony Blair, Mary Anne Glendon à Rimini, rencontre de haut-niveau

images-1.jpegLe jeune vaticaniste italien Paolo Rodari a interviewé Giorgio Vittadini à propos des 30 ans du meeting estival de Rimini. Jean Paul II, Mère Téresa de Calcutta et des grands hommes d'Eglise, de la culture et de la politique l'ont déjà visité. Aussi cette édition rassemble des grands noms de la culture mondiale: Tony Blair (ndlr: converti au catholicisme en 2007), Rémi Brague le philosophe français et grand connaisseur de la culture islamique, juive et chrétienne, Yves Coppens, professeur émérite du Collège de France, John Mather, prix Nobel de physique 2006, Charles Townes, prix Nobel de physique 1964 et professeur au laboratoire des sciences spatiales de l'Université de Californie de Berkeley, Mary Ann Glendon, ex-ambassadrice américaine près le Saint-Siège, qui reste une grande personnalité de niveau mondial (ndlr: a refusé en conscience d'être honnorée par l'Université catholique Notre Dame pour éclairer le débat sur l'avortement aux USA avec Barak Obama), et enfin John Milbank, théologien chrétien et fondateur du mouvement Radical Orthodoxy sont parmi les invités de renom.

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Terrorisme islamique

images.jpegDurant les 20 ans séparant l'attentat du Président égyptien Anwar Al Sadat, du 6 octobre 1981, des attentats des deux tours jumelles de New York, du 11 septembre 2001, et durant ces 8 dernières années, les terroristes islamistes ont massacrés plus de 200 000 civils musulmans en Algérie et autres centaines de milliers en Egypte, Arabie Saoudite, Pakistan, Somalie, Iraq, Iran, Indonésie, Nigéria, Tunisie, Maroc, Lybie, Liban et territoires palestiniens.

 

mardi, 25 août 2009

Le secrétaire de Benoît XVI: Prêtre, le gardien d'un phare

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Mgr Georg Gänswein, le gardien du phare et les chrétiens comme des sous-marins

par Angela Ambrogetti (blog)

Le prêtre est comme le gardien d'un phare. Parole de Monseigneur Gänswein. Lors de la grande fête pour son 25ème anniversaire de son sacerdoce (fêté le 31 mai) dans son pays natal, la Forêt Noire Reidern amWald, le secrétaire du Pape a parlé de façon très concrète et directe lors de son homélie. Tout part d'un récit bien connu.

Le capitaine d'un navire en guerre, de nuit, se retrouve en danger de collision. A travers la radio, il pense que c'est à l'autre de devoir changer sa route, et il s'énerve lorsque à l'autre bout du fil, un simple marin de seconde classe, ne veuille simplement pas exécuter cette ordre. Le capitaine du navire de guerre insisite: "c'est à vous de changer de route". Mais le marin de seconde classe répond: je suis le gardien d'un phare.

Voici la mission du prêtre du navire de guerre. "Le prêtre n'est pas un capitaine qui donne des ordres". Notre force ne repose pas dans des moyens externes de pouvoir. Nous annonçons un idéal, avec lequel nous-mêmes nous luttons durant toute notre vie". Il y a évidemment aussi sur la mer, de façon figurée, des grands croiseurs, des navires de luxes, sur lesquels on oublie Dieu, mais aussi des sous-marins, des catholiques, qui se sont visibles seulement et uniquement lors des sollenités et les cérémonies".

A la messe, célébrée dans l'église paroissiale de saint Leodegar, 1500 personnes-hôtes ont priés depuis le prés en face de la chapelle. A l'intérieure, aucune photo mais 200 personnes entres les parents et les amis. Le père de Georg n'était pas présent, à cause d'une maladie, mais la maman fut la plus photographiée au côté de son fils. Hôtes d'honneurs, la princesse Gloria von Turn und Taxis et le Cardinal de Madrid Rouco Varela...

La célébration fut en latin, mais avec un livret préparé de façon très adéquate en deux langues (comme un petite indice sur le débat en cours en Italie avec l'introduction du missel bilingue). Le choeur chante une messe de Mozart. Après la messe, le fête s'est poursuivie avec des discours et des cadeaux des autorités civiles. "Ici, j'ai mes racines et c'est une journée pleine d'émotions fortes".

Le message du Pape Benoît XVI: "merci pour votre service courageux".

La presse locale avait préparé l'événements depuis des jours et durant le dimanche le trafic fut interrompu. Le repas ne pouvait pas ne pas être au Restaurant Kreuz, où le cuisinier Stefan Gromann est le cousin du secrétaire du Pape. La fête est aussi une occasion pour reparcourir les événements des derniers mois. "vous savez, j'ai des moments très sérieux et lourds derrière moi". Il racconte les affaires avec la Fraternité Saint Pie X, puis le voyage du Pape en Terre Sainte, où il dit "avoir vu que les chrétiens vivent dans de grandes difficultés"....

Traduit de l'italien par le Suisse Romain



La Lybie et Mr Hayek

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"seule une raison humanitaire pouvait justifier la "génuflection" de M. Merz, non des intérêts commerciaux".

Nicolas Hayek

Prions pour les otages et leurs familles, prions pour les victimes de ce régime qui ne respectent souvent pas les droits de l'homme. Prions pour la Suisse, son Conseil fédéral et son Président.

P.S. Une certaine presse risque de faire de l'argent sur ce drame en voie d'être résolue. Prudence. Si la parole est d'argent le silence est d'or.

Liturgie: prier pour le Pape Benoît XVI

images.jpegDans un récent discours a Porto Rico, le Prélat de l'Opus Dei, Monseigneur Javier Echevarria a demandé de prier intensément pour le Pape et son lourd ministère. Une affection humaine et surnaturelle doit nous aider à prier pour lui.

"Vous savez que la Pape porte dans son coeur que nous récupérions un sens authentique de la liturgie; il désire intensémment que nous traîtions le Seigneur avec délicatesse, que nous sachions faire une génuflexion avec dévotion lorsque nous passons devant un tabernacle, que nous sachions adorer la sainte hostie lorsqu'elle est exposée, que nous sachions lui tenir compagnie dans tous les tabernacles du monde".

Le Prélat répondait à une question d'une femme de Porto Rico. Assurant d'abord que son pays l'aimait beaucoup et priait pour lui, la demande de cette fidèle cherchait à connaître l'intention particuière pour laquelle il faillait prier pour Benoît XVI. Mgr Echevarria a assuré que le Pape se portait très bien, qu'il avait une mission à remplir, belle mais aussi très lourde, avec le poids de l'humanité entière sur les épaules. Comme le Pape est une personne très très humble, il avait demandé, au début de son pontificat: "Priez pour moi, priez pour moi, priez pour moi". Ne laissons pas seul notre Pape, mais soyons avec lui tous les jours par la prière.

Andrea Tornielli et la salle de presse

La salle de presse du Saint-Siège a communiqué sur les "rumeurs" de modification prévue pour la célébration de la Messe (cf. article du vaticaniste Andrea Tornielli ). Cette même salle de presse avait aussi annoncé en Terre Sainte, à tord, que le Pape Benoît XVI ne fut jamais membre des jeunesses hitlériennes. Mais l'erreur est humaine et nous concerne tous.

portrait_tornielli.jpgLa communication se base toujours sur des sources. En la matière, je pense qu' Andrea Tornielli est un homme très sérieux, un vrai professionnel qui maîtrise parfaitement ses sujets. C'est souvent lui qui a su, sans se tromper, anticiper des nouvelles afin d'éviter des grosses crises de communication.

Certes, on peut discuter sur le terme "Réforme de la Réforme". Une chose est certaine, en cette année sacerdotale, tous les prêtres du monde ont un examen de conscience et un effort de conversion à faire afin que la Messe soit toujours célébrée avec un grand respect et un grand amour. Et c'est l'Eglise qui nous donne ce mystère à célébrer. Aussi, les esprits cléricaux n'ont pas besoin de s'inquiéter. Un haut prélat a dit un jour: "tant que le Christ ne sera pas bien traité dans le grand mystère de l'Eucharistie, la crise que connaît l'Eglise ne sera pas dépassée". Les "deux Corps", le corps de l'Eglise et le corps du Christ ne font qu'un. Comme le titrait un livre du Cardinal de Lubac: "l'Eglise fait l'Eucharistie et l'Eucharistie fait l'Eglise". Un psychologue, devant les drames et les grandeurs de ses consultations, a témoigné: "c'est la messe qui sauve le monde". Il est grand le mystère de la Foi! Paul VI ne s'est pas trompé.

lundi, 24 août 2009

Apparitions de la Vierge Marie: l'humilité de soeur Lucie

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Le petit Poucet

 

Lu sur le document qui explique le sens des 3 secrets de Fatima, par le cardinal Ratzinger:

"... Sœur Lucie a tout d'abord observé qu'elle avait reçu la vision, mais pas son interprétation. L'interprétation, disait-elle, ne revient pas au voyant, mais à l'Église. Toutefois, après la lecture du texte, elle a dit que cette interprétation correspondait à ce dont elle avait fait l'expérience et que, pour sa part, elle reconnaissait cette interprétation comme correcte ... "

Voilà bien une pépite d'or ou une perle préciseuse que Dieu, tel le petit Poucet, nous laisse sur le chemin de la foi, afin de discerner avec finesse et sagesse les différents événements qui agitent en ce moment les esprits autour des "apparitions" à Medjugorje.

Mgr Georg Gänswein fête ses 25 ans de sacerdoce en Allemagne

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Le secrétaire particulier du pape Benoît XVI, Georg Gänswein, a fêté son anniversaire de 25 ans de sacerdoce ce dimanche dans la commune de son pays natal Riedern dans la Forêt-Noire de sud. 

Dans un message de bienvenue qui a été lu, le pape a remercié son collaborateur le plus proche de son "service généreux jour après jour". De même, le président de la conférence des évêques allemands, l'archevêque Robert Zollitsch lui a également transmis ses félicitations. 

Mgr Gänswein a fait remarquer qu'il doit énormément au pape. "Benoît XVI conduit l'église de l'extérieur de manière très douce et de l'intérieur de manière très claire" a-t-il ajouté. 

A la messe et à la réception qui suivit, environ 1.100 invités étaient venus. Mgr Gänswein a été ordonné prêtre en 1984 dans la cathédrale de Fribourg et depuis 2003, il est le secrétaire particulier du cardinal Joseph Ratzinger qui l'a maintenu à cette fonction après son élection.

source: Radio Vatican (langue allemande) et EucharistieMiséricordieuse

Monseigneur Georg Gänswein est né le 30 juillet 1956, à Riedern am Wald, Allemagne. Chacun connaissait la bonté de Don Stanislas, le sercrétaire de Jean Paul II, désormais archevêque de Carcovie. Mgr Georg Ganswein est le secrétaire personnel du pape Benoit XVI.

Surnommé par les Italiens "Padre Georg" ou "Bel Giorgio" ("Beau Georges"), Gänswein est né dans une petite ville d’Allemagne et ordonnö prêtre en 1984. Avant son ordination Gänswein se consacra à des études universitaires, et reçu son doctorat en droit canon à Université Louis-et-Maximilien de Munich en 1993.

Les hobbies de Georg Gänswein sont le tennis, le ski et les vols en avion.

Il arriva à Rome en 1995 à la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements. En 1996 le cardinal Joseph Ratzinger l’invite à rejoindre la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Il est nommé auprès du Cardinal Ratzinger, et devient professeur de droit canon à l’Université pontificale de la Sainte-Croix. En 2000, Gänswein devient le confesseur particulier de sa sainteté Jean Paul II. Monseigneur Gänswein remplace Joseph Clemens en tant que secrétaire de Ratzinger en 2003, après la nomination de celui-ci au conseil pontifical pour les Laïcs.

En 2005 le Cardinal Ratzinger est élu pape, sous le nom de Benoît XVI.

images-1.jpegDans une interview donnée à Radio Vatican le 8 Aout 2006, il décrit la journée du pape: "La journée du pape commence à 7h du matin avec la messe, avant la prière du bréviaire et un moment de contemplation, en silence, devant le Seigneur. Puis, nous prenons notre petit-déjeuner ensemble, et je commence le travail de la journée en préparant le courrier, en consultant les lettres qui arrivent chaque jour en grand nombre". Ensuite le pape et Georg Gänswein prennent leurs petits déjeuners ensemble, et commence à travailler, en commençant par la correspondance du pape. Il accompagne le pape pour ses audiences du matin et ensuite il présente au pape les documents qui exigent sa signature, son étude ou son approbation.

En 2007 Georg Gänswein connu une notoriété importante dans la mesure où il aurait influencé la créatrice de mode Donatella Versace, qui affirme dans une entrevue. «Sévère et sensuel. Les deux ne sont pas forcément incompatibles. Regardez ma dernière ligne pour hommes. Eh bien, elle m'a été inspirée en observant le père Georg Gaenswein, secrétaire du pape. Malgré son austérité, il représente un sex-symbol pour une grande partie des femmes italiennes: son port, son élégance naturelle, ses yeux bleus à la Harrison Ford… Plusieurs des costumes que j'ai dessinés évoquent ce look clergyman. ». La styliste exagère, car un prêtre est le Christ-symbol ou mieux le sacrement du Christ, le plus beau des enfants des hommes, Lui qui est né de la Vierge Marie, l'Immaculée Conception. La Vierge, selon Bernadette de Lourdes, est d'une exceptionnelle beauté. La grâce est gracieuse. Même Miss Suisse, 10ème Miss Univers, ne saurait être comparée à sa divine beauté.

Le 27 juillet 2007, Georg Gänswein avait affirmé au magazine hebdomadaire allemand Suddeutschezeitung qu'« on ne peut pas nier les tentatives pour islamiser l'Ouest », et qu'« on ne devrait pas ignorer le danger que cela représente pour l’identité de l’Europe ».

Catholiques: Ni nazis, ni communistes

Nous avons heureusement perçu les horreurs de Hitler, mais nous peinons encore à voir les ravages de Staline. Le communisme et le marxisme sont hélas parfois l'opium des intellectuels.

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La Vierge à Fatima a choisi des petits bergers pour garder l'Eglise de son Fils sur les sentiers de la Vérité. L'histoire de Jean Paul II, d'origine polonaise, puis l'élection de Benoît XVI, d'origine allemande, montre comment le Christ, centre et coeur de l'histoire des hommes, gouverne toutes choses par sa divine Providence.

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Staline comme Hitler? Pie XI l'avait compris dès les années 30 (Radio Vatican)


Ce dimanche, 23 août, on célèbre pour la première fois une journée européenne du souvenir des victimes du stalinisme et du nazisme. Le jour retenu correspond à l'anniversaire de la signature du pacte Molotov- Ribbentrop, en 1939, qui scella le partage de l'Europe entre Hitler, à l'Ouest, et Staline, à l'Est. Le 3 juillet dernier, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a donc mis pour la première fois le nazisme et le stalinisme sur un même pied d’égalité. C’est une nouveauté sauf pour l’Eglise catholique. Dans les années 30 déjà, on l’oublie trop souvent, le Pape Pie XI avait condamné sans équivoque les deux idéologies totalitaires du XXème siècle, les deux forces du mal, Hitler et Staline. 
Cliquez ici pour écouter l’historien:

Stéphane Courtois

Une résolution récente de l'Organisation de coopération et de sécurité en Europe, proposée par la Lituanie et la Slovénie, a condamné d'un même mouvement le nazisme et stalinisme et c’est une première. Dans les pays d’Europe centrale et de l’Est, les catholiques sont nombreux à saluer cette initiative. Ainsi, la commission Justice et Paix de l’épiscopat slovène invite les chrétiens à s’associer à cette journée.


Xavier Sartre

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Card. Ratzinger, mai 2000, sur Fatima et l'attentat contre Jean-Paul II

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"Dans le chemin de croix de ce siècle, la figure du Pape a un rôle spécial. Dans sa pénible montée sur la montagne, nous pouvons sans aucun doute trouver rassemblés différents Papes qui, depuis Pie X jusqu'au Pape actuel, ont partagé les souffrances de ce siècle et se sont efforcés d'avancer au milieu d'elles sur la voie qui mène à la croix. Dans la vision, le Pape aussi est tué sur la voie des martyrs. Lorsque, après l'attentat du 13 mai 1981, le Pape se fit apporter le texte de la troisième partie du « secret », ne devait-il pas y reconnaître son propre destin? Il a été très proche des portes de la mort et il a lui-même expliqué de la manière suivante comment il a été sauvé: « C'est une main maternelle qui guida la trajectoire de la balle et le Pape agonisant s'est arrêté au seuil de la mort » (13 mai 1994). Qu'ici une « main maternelle » ait dévié la balle mortelle montre seulement encore une fois qu'il n'existe pas de destin immuable, que la foi et la prière sont des puissances qui peuvent influer sur l'histoire et que, en définitive, la prière est plus forte que les projectiles, la foi plus puissante que les divisions".

P.S.  Même les jeunes peinent à voir les ravages du communisme.

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Benoît XVI et l'amour de la connaissance

L'envergure intellectuelle de Benoît XVI n'est plus à démontrer. Pour l'ouverture du metting de Rimini (Italie), rendez-vous estival de nombreux jeunes dont ceux du mouvement catholique de Communion et Libération, le Pape laisse un très beau message sur la connaissance, la relation sujet-objet.

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Aristote et Platon, par Raphaël

A lire

... "pour Benoît XVI, la connaissance advient comme « une vraie rencontre entre un sujet et un objet, qui ne se maintiennent à une distance aseptisée, mais s'influencent réciproquement justement lorsqu'ils entrent en contact ».

Ce processus de connaissance passe, pour Benoît XVI, à travers « l'honnêteté intellectuelle » et la « disponibilité à l'écoute » de qui veut connaître, en accueillant l'objet de la connaissance avec « sympathie ».

« C'est la force cognitive de l'amour et aimer signifie connaître. Et c'est justement l'amour, l'instrument privilégié pour connaître la vérité, et l'événement de la rencontre » avec le Créateur de l'homme"...

dimanche, 23 août 2009

L'Oklahoma nie l'objection de conscience. Et Obama ?

Etats-Unis : L’Oklahoma nie l’objection de conscience

Une sentence abroge une loi

ROME, Dimanche 23 août 2009 (ZENIT.org) - Aux Etats-Unis, dans l'Etat de l'Oklahoma, une sentence judiciaire nie la possibilité de l'objection de conscience au personnel de santé en ce qui concerne l'avortement.

Mardi, indique aujourd'hui Radio Vatican, la juge Vicki Robertson a établi que la norme en vigueur était « inconstitutionnelle » parce qu'elle violait « la vie privée » et la « dignité des femmes ».

Elle établit donc qu'il n'est plus obligatoire d'effectuer des analyses à ultrasons pour vérifier les conditions réelles de santé du fœtus, 24 h avant de procéder à une interruption volontaire de grossesse.

La juge a estimé que voir les images de son enfant et entendre décrire les détails physiques visibles par le docteur pourrait en effet « influencer » le choix de la femme.

Mme Vicki Robertson a de plus privé les médecins de l'exercice de l'objection de conscience : le personnel des hôpitaux ne pourra plus refuser de pratiquer un avortement pour des « raisons morales ou religieuses ».

Dans le texte abrogé par cette sentence, on ne pouvait pas poursuivre en justice les médecins qui ne conseillaient pas l'avortement aux parents d'enfants handicapés.

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P.S.Lors de sa visite chez Benoît XVI, le Président des USA s'était dit prêt à réduire le nombre d'avortements aux USA... Personnellement, je retiens l'attitude courageuse de Mme Glendon. Avec sa décision prophétique et historique de refuser les honneurs d'une Université prestigieuse et catholique (Notre Dame), elle permet d'éclairer le débat actuel bien au-delà des clivages légitimes.

Kadhafi: un dictateur et un musulman gouverne en Suisse ?

images.jpegForum, RSR 1, qui exagère peut-être, comme les médias aiment parfois le faire, avance que le destin de notre Président de la Confédération Hanz Rudolf Merz pourrait-être entre les mains d'un dictateur lybien. J'ai assisté de loin à sa visite romaine. Benoît XVI ne l'a en tout cas pas reçu. Cela dépend maintenant de la libération des otages.

S'il démissione, ce serait la première fois qu'un musulman étranger, un dictateur, un homme qui a affirmé vouloir islamiser l'Occident, pourrait plus qu'influencer la politique en Suisse.

à suivre.... et effectivement attendons les événements. Prions pour les otages, les familles et les victimes de ce régime dictatorial. Prions pour notre pays, son unité, son avenir et ses hommes et femmes qui le gouvernent.

Nos amis musulmans comprennent assez bien le rôle que jouent nos médias.

Benoît XVI: L'école de la patience

"Comme vous voyez, ma main est libérée du plâtre. Mais elle est encore paresseuse. C'est maintenant une école de patience".

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photo d'archives

Tels furent les mots pleins d'humour de Benoît XVI juste au début de la traditonnelle prière de l'Angélus à Castelgandolfo. Dans une ambiance toujours très familliale et festive, le Pape souriant, joyeux et détendu n'a pas manqué de citer et de prier aussi pour des Légionnaires du Christ présents. Confions à la bonté de Dieu et à sa divine providence ces Légionnaires qui ont fait, font et feront encore un travail fidèle pour les âmes.

Chers frères et sœurs !

Depuis quelques dimanches, la liturgie propose à notre réflexion le chapitre VI de l'Évangile de Jean, dans lequel Jésus se présente comme le « pain de la vie descendu du ciel » et ajoute : « Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde ». Aux Juifs qui discutent durement entre eux en se demandant : « Comment peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus réaffirme « si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez  son sang, vous n'avez point la vie en vous-mêmes » . Aujourd'hui, XXIe dimanche du temps ordinaire, nous méditons la partie conclusive de ce chapitre, dans laquelle le quatrième Évangéliste raconte la réaction des gens et  disciples eux-mêmes, scandalisés par les paroles du Seigneur, au point que beaucoup, après l'avoir suivi jusqu'à alors, s'exclament : « Cette parole est dure; qui peut l'écouter ? ». Et dès ce moment « plusieurs de ses disciples se retirèrent  et ils n'allaient plus avec lui ». Jésus cependant n'atténue pas ses affirmations, au contraire il s'adresse directement aux Douze en disant : « Et vous, ne voulez -vous pas aussi vous en aller ? ».

Cette question provocante n'est pas dirigée seulement aux auditeurs d'alors, mais touche les croyants et les hommes de chaque époque. Aujourd'hui encore, beaucoup restent «scandalisés » devant le paradoxe de la foi chrétienne. L'enseignement de Jésus semble « dur », trop difficile à être accueilli et à mettre en pratique. Il y en a alors qui le refuse et abandonne le Christ ; il y en a qui cherche « à adapter » sa parole aux modes de notre époque en dénaturant son sens et sa valeur. « ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? ». Cette provocation inquiétante résonne dans notre cœur et attend de chacun une réponse personnelle. Jésus en effet ne se contente pas d'une appartenance superficielle et formelle, une première et enthousiaste adhésion ne lui est pas suffisante ; il faut, au contraire, adhérer pour toute la vie « à sa pensée et à sa volonté ». Le suivre remplit notre cœur de joie et donne un plein sens à notre existence, mais cela comporte des difficultés et des renoncements parce que très souvent on doit aller à contre-courant.

« Ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? ». À la question de Jésus, Pierre répond au nom des Apôtres : « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Saint de Dieu. ». Chers frères et sœurs, nous aussi pouvons répéter la réponse de Pierre, conscients certes de notre fragilité  humaine, mais confiants dans la puissance de l'Esprit Saint, qui s'exprime et se manifeste dans la communion avec Jésus. La foi est un don de Dieu à l'homme et, en même temps, une confiance  libre et totale de l'homme à Dieu ; la foi est une écoute docile de la parole du Seigneur, qui est une « lampe » sur nos pas et une «lumière » sur mon sentier. Si nous ouvrons avec confiance notre cœur au Christ, si nous nous laissons conquérir par Lui, nous pouvons expérimenter aussi, avec le saint Curé d'Ars, que « notre seul bonheur sur cette terre est aimer  Dieu et savoir qu'Il nous aime »Demandons à la Vierge Marie de tenir toujours éveillée en nous cette foi imprégnée d'amour, qui a fait d'Elle, humble fille de Nazareth, la Mère de Dieu et mère et modèle de tous les croyants.

AED:Prier pour mettre fin à la persécution des chrétiens

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le site

 

Marie Reine du ciel et année sacerdotale

Voici un mail reçu par M.R qui nous permet de fêter avec le Christ, avec le Pape Benoît XVI, avec le Saint Curé, la fête de Marie couronnée au ciel

15 août Assomption, 4ème Mystère glorieux - 22 août, 7 jours après cette solennité, Marie couronnée au ciel, 5ème Mystère glorieux

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Bon mois d'août et belle année sacerdotale en compagnie du curé d'Ars. Que cette année soit occasion de prier plus pour nos prêtres. Ils ont besoin de nos prières et nous avons besoin d'eux pour les sacrements. Ils sont prêtres pour nous, à notre service. 

Et que cela soit occasion de comprendre que en tant que laïcs, en tant que baptisés, nous avons le sacerdoce commun, le sacerdoce royal.Nous participons tous au sacerdoce du Christ. Le sacerdoce ministériel des prêtres (reçu par l'ordination sacerdotale) est au service du sacerdoce royal, des laïcs. 

En tant que laïcs ayons conscience de la dignité de notre vocation chrétienne, sachons trouver les richesses spirituelles contenues dans le baptême. Tout chrétien, homme ou femme, participe à l’unique sacerdoce du Christ, nous avons une âme sacerdotale, et que, par conséquent, nous devons aspirer à la sainteté de toutes nos forces, comme les prêtres, et développer dans nos cœurs le zèle pour le salut des âmes. Saint Pierre lui-même qui l’écrit (cf. 1 P 2, 9).

Le Concile Vatican II, parlant des relations entre le sacerdoce ministériel et le sacerdoce commun des fidèles, affirme: « le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce ministériel ou hiérarchique, s’ils diffèrent essentiellement et non pas seulement en degré, sont cependant ordonnés l’un à l’autre puisque l’un comme l’autre participe à sa façon de l’unique sacerdoce du Christ. Grâce au pouvoir sacré dont il est investi, le prêtre, ministre du Christ, instruit et gouverne le peuple sacerdotal, accomplit, en qualité de représentant du Christ, le Sacrifice eucharistique et l’offre à Dieu au nom de tout le peuple ; les fidèles, en vertu de leur sacerdoce royal, ont part à l’offrande eucharistique et exercent leur sacerdoce par la réception des sacrements, la prière et l’action de grâces, par le témoignage d’une vie sainte, par l’abnégation et la charité active ».

Le fait de servir les fidèles par leur ministère est propre aux prêtres : c'est leur spécificité ; ils rendent ainsi possible et facilitent l’exercice du sacerdoce commun reçu lors du baptême. D’où la nécessité que nous, les ministres du Christ, répondions de toutes nos forces au si grand don que nous avons reçu. C’est dans ce contexte qu’il nous faut situer l’Année sacerdotale qui vient de commencer.

Pour que l’appel à la sainteté et à l’apostolat pénètre avec toute sa force dans la vie des fidèles laïcs, et pour que cela ne se limite pas à de simples paroles, la tâche du prêtre est indispensable. Lui seul est le maître qui proclame avec une autorité sacrée la Parole de Dieu. Seul le prêtre peut administrer le pardon divin dans le sacrement de la pénitence et diriger les âmes comme le bon pasteur sur les chemins de la vie éternelle. Seul le prêtre a reçu le pouvoir de consacrer le Corps et le Sang du Christ dans la Sainte Messe ; seul lui peut agir en la personne du Christ, de sorte que tous puissent entrer en contact personnel et direct avec le Mystère Pascal et recevoir la sainte communion, aliment indispensable sur le chemin surnaturel des âmes.

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Je m'arrête ici et je donne la parole au St-Père :

La dévotion du curé d'Ars envers la Vierge Marie

Au cours de l'Angelus du 15 août, le pape a fait le lien entre le curé d'Ars et la Vierge Marie. Il nous propose "quelques réflexions qui peuvent tous nous aider, spécialement nous, les prêtres, à raviver notre amour et notre vénération pour la Vierge Très Sainte".

Chers frères et soeœurs,

Au coœur du mois d'août, temps de vacances pour beaucoup de familles et pour moi aussi, l'Eglise célèbre la solennité de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie. C'est une occasion privilégiée pour méditer sur le sens dernier de notre existence, aidés par la liturgie d'aujourd'hui qui nous invite à vivre dans ce monde tournés vers les biens éternels, pour partager la même gloire que Marie, la même joie que notre Mère. Tournons donc le regard vers Notre-Dame, étoile de l'espérance, qui éclaire notre chemin terrestre, en suivant l'exemple des saints et des saintes qui ont eu recours à elle en toute circonstance.

Vous savez que nous célébrons l'Année Sacerdotale en mémoire du saint Curé d'Ars, et je voudrais puiser dans les pensées et les témoignages de ce saint curé de campagne quelques réflexions qui peuvent tous nous aider, spécialement nous, les prêtres, à raviver notre amour et notre vénération pour la Vierge Très Sainte.

Les biographes attestent que saint Jean-Marie Vianney parlait de la Vierge avec dévotion, et en même temps avec familiarité et spontanéité. « La Sainte Vierge - avait-il coutume de répéter - est sans tache, ornée de toutes les vertus qui la rendent si belle et agréable à la Sainte Trinité». Et encore : « Le cœur de cette bonne Mère n'est qu'amour et miséricorde, elle ne désire que nous voir heureux. Il suffit seulement de se tourner vers elle pour être exaucé ». Le zèle du prêtre transparaît dans ces expressions. Animé du souffle apostolique, il se réjouit de parler de Marie aux fidèles, et il ne se fatigue jamais de le faire. Même pour un mystère difficile comme celui de l'Assomption, il savait le présenter par des images efficaces comme celle-ci : « L'homme était créé pour le ciel. Le démon a brisé l'échelle qui nous y menait. Notre Seigneur, par sa Passion, nous en a formé une autre... La Sainte Vierge est en haut de l'échelle et la tient à deux mains ».

Le saint Curé d'Ars était surtout attiré par la beauté de Marie, beauté qui coïncide avec le fait d'être l'Immaculée, seule créature conçue sans l'ombre d'un péché. « La Sainte Vierge - affirmait-il - est cette belle créature qui n'a jamais dégoûté le bon Dieu ». Quel exemple de bon et fidèle pasteur donna-t-il avant tout, même dans cet amour filial pour la Mère de Jésus, grâce auquel il se sentait attiré vers le ciel. « Si je n'allais pas au ciel - s'exclamait-il - comme je serais peiné ! Je ne verrais jamais la Sainte Vierge, cette créature si belle ! ». Il consacra donc plusieurs fois sa paroisse à la Vierge, recommandant particulièrement aux mamans de faire la même chose chaque matin avec leurs enfants.

Chers frères et sœurs, faisons nôtres les sentiments du saint Curé d'Ars. Et avec la même foi, tournons nous vers Marie montée au Ciel, lui confiant de manière particulière les prêtres du monde entier.

samedi, 22 août 2009

Benoît XVI et l'adoration liturgique

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Le jour de l'élection de Benoît XVI, le voyant se présenter au monde comme Pape, j'ai eu l'intuition qu'il allait entreprendre une action en faveur de la liturgie. Ayant maintenant la grâce de pouvoir prier lors de certaines cérémonies papales, le silence, le recueillement, la beauté, le crucifix sur l'autel montrent tout un climat d'adoration qui entre dans l'intimité de l'âme.

L'excellent vaticaniste Andrea Tornielli explique les motions futures en faveur d'une liturgie de Paul VI renouvelée.

Ratzinger réforme la Messe / Fin de la communion systématique dans la main

par Andrea Tornielli - Rome / Il Giornale

Le document fut consigné dans les mains de Benoît XVI le matin du 4 avril dernier par le cardinal espagnol Antonio Cañizares Llovera, préfêt de la Congéragation pour le cutle divin.

C'est le fruit d'une votation, advenue le 12 mars, au cours de la réunion plénière du dicastère qui s'occupe de la liturgie et représente le premier pas concret vers la "Réforme de la Réforme" plusieurs fois souhaitée par Benoît XVI.

Presque à l'unanimité, les cardinaux et les évêques membres de la Congrégation ont voté en faveur d'une plus grande sacralité du rite, d'un retour du sens de l'adoration eucharistique, d'un retour de la langue latine dans la célébration et d'une réforme de la partie introductive du missel, tout ceci afin de poser un frein aux abus, aux expérimentations sauvages et une innoportune créativité.

Les cardinaux et évêques présents se sont aussi montrés favorable afin que le mode de recevoir la communion selon les normes, ne soit pas sur les mains, mais sur la langue. Il y a, certes, un indult, qui permet sur la demande des évêques, de distribuer l'hostie aussi sur la paumes des mains, mais cela doit demeurer un fait extraordinaire.

Le minsitre de la liturgie du Pape Ratzinger, Cañizares, est en train de faire étudier la possibilité de retrouver l'orientation vers l'Orient du célébrant, au moins au moment de la consécration eucharistique, comme cela était de rigueur dans les tout premiers pas de la Réforme, quand soit le prêtre soit les fidèles regardaient ensemble vers la Croix.

Qui connaît le Cardinal, surnommé "le petit Ratzinger" (nlrd: il est de petite taille) avant son transfert, sait qu'il porte l'intention d'aller de l'avant dans ces décisions qui se basent sur la Constitituion du Concile Vatican II Sacrosanctum Concilium ...

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... Une note bien significative: pour la mise en oeuvre de la Réforme de la Réforme, il faudra de nombreuses années. Le Pape est convaincu que cela ne sert à rien de faire des pas trop brusques et rapides, ni s'enfoncer simplement dans des directives imposées par le haut, avec le risque qu'elles restent lettres mortes. Le style de Ratzinger est celui de la discussion, mais surtout de l'exemple. Comme le démontre le fait, depuis plus d'un an, que quiconque va communier chez le Pape, se doit de s'agenouiller sur le prie-Dieu précisément dipsosé par les cérémoniaires.

Traduit de l'italien par le Suisse Romain

Traduction complète

 

Jean Paul II: prière, vie intérieure, foi et amour de Dieu

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Alors que l'aspect formel de la liturgie risque d'embraser les esprits, ce témoignage d'un cérémoniaire de Jean Paul II doit nous aider à prier la liturgie.

source: Benoît et moi

Témoignage de Mgr Konrad Krajewski cérémoniaire du Pape Jean-Paul II


J’ai personnellement connu Jean-Paul II en 1998, l’année où j’ai commencé à travailler au Bureau des célébrations liturgiques du Souverain Pontife.

Lorsque venait mon tour de l’assister pendant les célébrations, avec le Maître des célébrations, Mgr Piero Marini, je demeurais toujours frappé par ce qui avait lieu dans la sacristie avant et après la célébration. Lorsque le Pape venait de la sacristie et que nous nous retrouvions seuls tous les deux, il se mettait à genoux ou, pendant les dernières années du pontificat, il demeurait sur sa chaise et il priait en silence. Cette prière durait dix, quinze voire vingt minutes et parfois même davantage au cours des voyages apostoliques. Il semblait que le Souverain Pontife n’était plus présent parmi nous. Lorsque le moment de prière semblait durer trop longtemps, Mgr Stanilaw Dziwisz entrait, en tentant de suggérer au Pape de se préparer ; souvent le pape ne répondait pas à cet appel. A un moment donné, il levait la main droite, et nous nous approchions pour commencer à l’habiller dans un silence complet. Je suis convaincu que Jean-Paul II, avant de s’adresser aux personnes s’adressait – ou plutôt parlait – à Dieu. Avant de le représenter, il demandait à Dieu de pouvoir être son image vivante devant les hommes. Il en était de même après la célébration : à peine avait-il ôté les habits liturgiques qu’il s’agenouillait dans la sacristie, et priait. J’avais toujours cette même impression : qu’il n’était pas présent parmi nous.

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Quelquefois, pendant les voyages, son secrétaire entrait et, l’effleurant avec délicatesse, il l’exhortait à sortir de la sacristie, parce que les personnes l’attendaient pour le saluer (présidents, maires, autorités…), mais le Pape ne réagissait presque jamais : il demeurait toujours profondément en prière et à nouveau, à un certain moment, il se levait seul, ou il nous faisait un signe pour être aidé. Ces moments de prière, avant et après l’action liturgique, me frappaient toujours profondément. Lorsque je l’assistais, que je posais la mitre, lui pasais le mouchoir, j’étais assuré de toucher une personne non seulement extraordinaire, mais véritablement sainte.

Dans les dernières années du pontificat, j’étais cérémoniaire du saint-père de manière stable : je suivais toutes les célébrations auprès du pape, je voyais sa souffrance et ses difficultés dans chaque mouvement. Un jour, alors qu’il était malade, au cours d’une célébration sur le parvis de la basilique Saint-Pierre, en me penchant vers lui, je me permis de lui dire : « Votre Sainteté, puis-je faire quelque chose pour vous aider ? peut-être quelque chose vous fait-il mal ? ». Il m’a répondu : « Désormais tout me fait mal, mais il faut qu’il en soit ainsi… ». J’étais certain et profondément convaincu que j’assistais et que je touchais une personne sainte.


Je me sentais tellement indigne d’être à côté de cet homme et de le servir, qu’au cours des dernières années du pontificat, avant chaque célébration, j’allais me confesser, même si nous avions deux ou trois célébrations par semaine. Je faisais un peu enrager les confesseurs de la basilique Saint-Pierre, mais je ressentais profondément le besoin d’être totalement « lavé » lorsque je m’approchais du Pape. Après tant d’années de service, et douze voyages à l’étranger, je suis parvenu à cette conclusion : les millions de personnes qui participaient aux célébrations liturgiques présidées par le Pape accouraient pour rencontrer Jésus, qui était représenté par Jean-Paul II, et présent véritablement en lui, dans sa parole prêchée, dans ses gestes, et dans ses attitudes liturgiques et mystiques. C’est pour cette raison que les personnes pleuraient. Elles disaient : « Il n’a parlé qu’à moi, c’est moi qu’il a regardé, il a changé ma vie… ». Comment était-ce possible lorsque quelqu’un pendant la célébration était séparé du Pape par des centaines de mètres, voire des kilomètres, comme c’était le cas pendant les voyages ? Comment cette personne pouvait-elle dire : « Il m’a vu », « Il m’a parlé » ?

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Personnellement, je dois moi aussi témoigner que ma vie sacerdotale a totalement changé lorsque j’ai commencé à travailler aux côtés de Jean-Paul II. Je voudrais encore souligner certains moments très significatifs, qui m’ont profondément frappé au cours de la dernière célébration de la Fête Dieu présidée par le Pape.

Désormais, le Pape ne marchait plus. Le Maître des célébrations liturgiques et moi-même l’avions placé avec son fauteuil sur la plate-forme de la voiture aménagée spécialement pour la procession : devant le Pape sur le prie-Dieu était placé l’ostensoir avec le Très Saint Sacrement. Au cours de la procession, le Pape s’est adressé à moi en polonais, en me demandant de pouvoir s’agenouiller. J’étais très embarrassé par cette demande, parce que physiquement, le Pape n’était pas en mesure de le faire. Avec une grande délicatesse, je lui ai fait part de l’impossibilité de s’agenouiller, car la voiture oscillait pendant le parcours, et il aurait été très dangereux de faire un geste de ce type. Le Pape a répondu avec son célèbre doux « murmure ». Un peu plus tard, à la hauteur de l’Université pontificale « Antonianum », il a de nouveau répété « Je veux m’agenouiller ! », et moi, avec beaucoup de difficulté à devoir renouveller un refus, je lui ai suggéré qu’il aurait été plus prudent d’essayer de le faire à proximité de Sainte-Marie-Majeure ; et j’ai a nouveau entendu ce « murmure ». Toutefois, après quelques instants, arrivés à la maison des pères rédemptoristes, il s’est exclamé avec détermination, et presque en criant, en polonais : « Jésus est ici ! S’il vous plait… ». Il n’était plus possible de le contredire. Mgr Marini a été témoin de ces moments. Nos regards se sont croisés et, sans rien dire, nous avons commencé à l’aider à s’agenouiller. Nous l’avons fait avec une grande difficulté, et nous l’avons presque porté sur le prie-Dieu. Le Pape s’aggripait au bord du prie-Dieu et tentait de se retenir, mais ses genoux cédaient sous lui, et nous avons dû le remettre immédiatement sur le fauteuil, avec des difficultés qui n’étaient pas seulement physiques, mais dues également à la gêne des parements liturgiques.


Nous avions assisté à un grande démonstration de foi : même si le corps ne répondait plus à l’appel intérieur, la volonté demeurait ferme et forte. Le Pape avait montré, malgré sa grande souffrance, la force intérieure de la foi, qui voulait se manifester à travers le geste de s’agenouiller. Nos suggestions de ne pas faire ce geste n’avaient aucune valeur. Le Pape a toujours estimé que, devant le Christ présent dans le Saint Sacrement, il faut être très humble et exprimer cette humilité à travers le geste physique.

Enfin, je veux souligner que, à travers mon simple service au Souverain Pontife, moi aussi je suis devenu meilleur, comme homme et comme prêtre. Il nous a enseigné que « le véritable ami est celui grâce auquel je deviens meilleur » alors, je peux dire, que d’après cette définition, Jean-Paul II était mon véritable ami.
A travers son témoignage, je me suis approché encore davantage de ce Dieu, que Jean-Paul II représentait. J’ai pu voir comment, au cours de sa vie, il se consacrait et s’abandonnait totalement à Dieu, à l’occasion des célébrations liturgiques, et c’est dans cet état de don qu’il s’est éteint.

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Lorsqu’il est mort, je marchais dans les loges du Vatican, en exerçant la fonction de Cérémoniaire pontifical et je pleurais. Peut-être pour la première fois de ma vie d’adulte, je n’avais pas honte de mes larmes. Toutefois, c’étaient des larmes pour moi-même : parce que je ne suis pas comme lui, je ne suis pas un prêtre saint, parce que je ne me suis pas donné pleinement au Seigneur, parce que je ne suis pas totus tuus…


Je ne me souviens pas parfaitement de ce que je pensais en portant l’évangéliaire devant le cercueil très simple de Jean-Paul II. Je voulais seulement le porter avec dignité, comme l’on porte le livre le plus important de sa vie : le livre de la vie de Jean-Paul II.
Ce livre, je l’ai déposé avec Mgr Marini sur le cercueil, et je ressentais combien j’étais indigne de ce geste. Je me sentais tellement petit et tellement pécheur… Je priais le Seigneur de pouvoir porter le livre de l’Evangile dans ma vie, comme l’avait porté Jean-Paul II. Et de ne jamais le refermer.

Depuis que Jean-Paul II est retourné dans la maison du Père, je vais chaque jour confesser dans l’église « Santo Spirito in Sassia » à 15h l’« heure de la miséricorde» au cours de laquelle un très grand nombre de personnes chantent le chapelet de la miséricorde et suivent le Via Crucis. Il m’est arrivé plusieurs fois de suggérer à différentes personnes d’aller sur la tombe du serviteur de Dieu Jean-Paul II pour prier. Parce qu’il se dépassait lui-même, il dépassait son propre corps, ses propres souffrances. Lorsqu’il apparaisait à la fenêtre, et qu’il avait désormais cessé de parler, nous savions tous ce qu’il aurait voulu dire. Lorsqu’il levait la main avec difficulté, nous faisions immédiatement le signe de croix, parce qu’il nous bénissait toujours. Alors que je finissais de prononcer ces paroles, beaucoup me répondaient : « Mais je viens précisément des Grottes vaticanes, de la tombe de Jean-Paul II et c’est pour cela que je me confesse. Je ne savais même pas qu’à cette heure-là on pouvait se confesser».
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Mgr Konrad Krajewski

vendredi, 21 août 2009

Une Europe musulmane

Lu sur Internet:

images.jpeg"Le 10 avril 2006, le jour anniversaire de la naissance de Mahomet, la chaîne de télévision Al Djazira a diffusé un discours du dirigeant libyen. Kadhafi a notamment adressé ce message à l’Europe: « Nous n’avons pas besoin de sabres ni de bombes pour répandre l’islam », car « nous avons déjà 50 millions de musulmans présents là-bas » qui « dans dix ans transformeront l’Europe en un continent musulman »."

Vincent Pellegrini

Benoît XVI: le plâtre du Pape...

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La radiographie de contrôle montre des résultats optimals.

Le plâtre du Pape a été enlevé ce matin, en ambulatoire, à Castel Gandolfo. Le processus de récupération fonctionnelle a immédiatement commencé avec un programme adapté de réhabilitation.

source: Apcom et salle de presse

EucharistieMiséricordieuse

En union avec tous les souffrants et les malades du monde entier, auxquels le Saint Père n'a sûrement jamais manqué de s'unir, prions aussi pour notre Pape afin que Dieu le garde et le protège.

P.S. Si j'ose un peu d'humour, cette main droite cassée et ce plâtre enlevé raconte sans doute une petite parabole afin de comprendre la suite de la levée des excommunications de la Fraternité Saint Pie X. Après la chute de Marcel Lefebvre, qui a entraîné une cassure, un schisme, l'Eglise se penche sur cette "droite" cassée. Cette dernière doit désormais apprendre à fonctionner avec l'ensemble du corps, en union avec la tête. Toute une reéducation, avec des raideurs et de blocages qui ne manquent pas, mais avec une espérance sur le long terme.

Légionnaires du Christ, Père Martial Maciel, homosexualité et USA

Pour les Légionnaires du Christ, Daniel Hamiche révèle que l'enquête canonique voulue par Benoît XVI pourrait être surprenante:

Quant à l'homosexualité de quelques prêtres aux USA, voici ce qu'un journaliste américain a découvert.

772533361.3.jpgSelon deux documents de la congrégation pour l'éducation catholique (2005-2008), les homosexuels ne peuvent pas être admis au sacerdoce catholique. Les deux documents, classés comme "instructions", déclarent que les personnes homosexuelles même célibataires, ne doivent pas être admises au séminaire. Il indique en outre que l’homosexualité, comprise par l’Eglise catholique comme un désordre moral et psychologique, "entrave sérieusement la capacité des candidats à l’exercice du ministère". Pour le cardinal préfet, même s'ils vivent dans la chasteté, il n'est pas possible de les admettre, car la capicité d'entrer en relation afin d'être comme un père pour les âmes est troublé.

En 2002, la même année que le scandale des abus de mineurs par des prêtres aux Etats-Unis, parmi lesquels un certain nombre d’homosexuels déclarés, le journaliste américain Michael Rose, auteur d’un best-seller sur le sujet (Good bye, Good men), avait identifié une mouvance souterraine homosexuelle dans le système des séminaires américains, laquelle aurait eu des représentants à tous les niveaux de la hiérarchie. Rose a pu démontrer l’implication d’évêques et de directeurs de séminaires aussi bien que de prêtres dans un énorme réseau dont l’objectif est clairement de faire du sacerdoce catholique "une profession gaie". La présence d’une "mafia rose" (lavender mafia) dans les séminaires US, toujours selon Rose, aurait conduit à une culture cléricale dans laquelle l’enseignement de l’Eglise catholique sur des questions doctrinales telles que l’avortement, la contraception et le mariage, était miné voire ignoré. Les candidats séminaristes moralement intègres étaient mis sous fortes pressions, déclarés psychologiquement instables et poussés vers le départ.

Depuis 2002, les médias ainsi qu’une part significative de la communauté catholique ont privilégié la version d’une "pédophilie sacerdotale" inhérente au statut du consacré (appelé au célibat et la continence sacerodotale), au détriment de la piste homosexuelle, et ce en dépit des statistiques qui ont clairement démontré que la grande majorité des victimes d’abus étaient d’abord de jeunes hommes et des garçons adolescents.

Ces deux documents évoquant l’homosexualité sacerdotale sont venus se déposer, entre autre, sur ce genre de terreau.

jeudi, 20 août 2009

Ars: Le Préfet du Clergé parle aux prêtres

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Le Salon Beige, dont parfois je ne partage pourtant pas certaines visions sociales, publie deux excellentes interventions en faveur des prêtres. Bravo d'en parler!

Lien 2 et 1.

Rotterdam: se réjouir du renvoi de frère Tariq ?

Lors d'une rencontre entre musulmans et chrétiens à Rome, avec notamment le Pape Benoît XVI, j'ai eu vent de quelques échos sur la présence de Mr Tariq Ramadan. Cette rencontre faisait suite à la demande des 138 musulmans afin de dialoguer dans le contexte agité post-Ratisbonne. Or, certains musulmans sont très agacés par les prises de position de Tariq Ramadan. Ce dernier se prend pour une grande personnalité, une star, alors qu'à l'intérieur du monde musulman, certes très divisés, il passe plutôt assez mal. J'ai su aussi de source certaine, par un de ses anciens professeurs de philosophie, que son passage à l'Université de Genève n'a pas laissé le souvenir d'une grande lumière intellectuelle. Personnellement, j'aime bien Tariq Ramadan. Mais il faut chercher à comprendre ses quelques idées.

Un musulman s'exprime: blog d'un musulman

"Mais de plus, ce qui m’a toujours troublé, c’est de constater, la mort dans l’âme, que la complaisance affichée à l’égard de Tariq Ramadan est venue davantage de mon camp politique, la gauche en l’occurrence, que des milieux politiques européens dits « conservateurs ». Il se trouve pourtant que Ramadan est un conservateur. Il est, pour le musulman que je suis, à ma droite, voire à mon extrême droite. Arrivera-t-on enfin à comprendre un jour que l’islam politique est aux musulmans ce qu’est l’extrême droite française à un électeur du Parti Socialiste ?"

"Oui Tariq Ramadan est un islamiste. Il est de ceux qui veulent que l’islam politique, la version européenne des Frères musulmans, infiltre les institutions, la société, les associations, les partis, les médias et j’en passe pour pouvoir peser sur ces mêmes sociétés, les « réformer » de l’intérieur, les islamiser ou les réislamiser, pour mieux les pervertir et les amener progressivement à accepter une vision moyenâgeuse de la religion musulmane"

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Important de lire: Magdi Allam

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Son Livre : "Merci Jésus"

Un muslulman baptisé par Benoît XVI

menacer de mort et devant vivre sous constante protection.

 

 

L'islam et l'histoire européenne ?

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Aujourd'hui, la sainte Eglise fête Saint Bernard de Clairveaux, le grand marial de Citeaux.

Tariq Ramadan cite volontiers Blaise Pascal le grand philosophe et savant français, puis se lance dans des citations savantes tirées de la sagesse grecque et juive. Il veut montrer, lui le leader musulman, qu'il est un citoyen européen. L'islam, toujours selon ce frère musulman, ferait partie de l'histoire européenne. C'est son dernier dogme.

Des experts prétendent que le coran est bien qu'une simple copie de quelques livres de la Bible et de la sagesse juive.

L'Europe s'est forgée afin de se protéger des attaques et de la piraterie musulmane. L'islam ne fait pas parti de l'histoire européenne. Le Pape s'était rendu en Turquie afin de visiter une Mosquée. Mais il avait aussi voulu mettre en lumière les petites traces pacifiques de l'Apôtre des nations, le globtrotter Saint Paul.

D'où vient l'Europe ? quelle fut sa matrice ? quel est le sein qui l'a nourrit ? d'où viennent les Universités ? qui a permis d'engendrer le droit international pour résoudre les conflits ? qui à donner le nom des notes de musique qui gravissent l'échelle des sons ? qui a découvert la centralité du soleil ?

Jérusalem, Athènes, Rome, Byzance ? quelles furent leurs origines et leurs fécondités ?

Enfin, pourquoi notre saint Père s'appelle-t-il Benoît ?

Bien-sûr, on n'impose jamais une conviction. Or, c''est un fait historique incontestable, l'Europe est née du judéo-christiannisme. Dieu a parlé en premier aux Juifs, nos frères aînés dans la foi, nos frères préférés, puis par le Christ, le Fils de Dieu, la seconde personne de la Trinité qui a pris chair de la Vierge Marie. Il a foulé la terre de la Palestine et vit désormais caché dans les tabernacles du monde entier. Il éclaire tout homme vivant en ce monde et tire sa joie d'habiter dans les âmes en état de grâce. C'est Lui la parle précieuse cachée dans le champ du monde, c'est lui le grain de blé semé dans la terre de notre petite planète, c'est lui la graine de moutarde que l'oeil ne peut même pas distinguer à l'oeil nu mais qui porte la puissance du salut du monde. C'est encore le Christ, ce Juif qui a souffert sous Ponce Pilate, qui a engendré tous les saints de France, d'Allemagne, d'Italie, d'Espagne, de Pologne, de Russie, de la Grêce, de la Terre Sainte....

Les Universités sont nés du christianisme dans sa recherche de la Sagesse, le droit international fut inventé par la diplomatie papale afin de moraliser et canaliser la violence qui se cache dans le coeur de tous les hommes. Les notes de musique furent inventés par un moine qui a composé un hymne pour la fête de la Saint Jean Baptiste. Ce dernier reste la voix qui crie dans le désert de l'abondance: Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. Jean Paul II a permis une chute de l'idéologie du communisme sans bain de sang, preuve que l'Evangile n'est pas un facteur de guerre. Le nazisme et le communisme ont cherché à atteindre les racines séculaires de la généalogie judéo-chrétienne.

Il est de coutûme de règler le label d'une bière, d'une banque, d'une montre par la date de sa création: depuis 1848... Le temps est rythmé par la vie du Christ. Tout est mesuré par le cycle solaire et lunaire. Le soleil du Christ qui se reflète dans la lune mariale est une sorte d'icône, de parabole de l'Eternité de Dieu. Il y a un avant Jésus-Christ et un après.

Le judaïsme et le christianisme sont le label de qualité de notre Europe. Par paresse, par naïveté, par infantilisme, par folie, nous essayons de nous détacher de nos racines, comme un petit adolescent trop gâté qui se rèvolte contre la richesse et la notoriété de son père et la bonté de sa mère.

Saint Benoît, Sainte Catherine de Sienne, Sainte Brigitte de Suède, Sainte Edith Stein, les Saint Cyrille et Méthode sont les protecteurs de cet héritage précieux, donné pour le monde entier. Que Saint Bernard nous aide, nous, européens fatigués par le doux et léger poids de la grâce, à garder les lampes de la foi et de la raison allumés.