Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 23 août 2009

Benoît XVI: L'école de la patience

"Comme vous voyez, ma main est libérée du plâtre. Mais elle est encore paresseuse. C'est maintenant une école de patience".

images.jpeg

photo d'archives

Tels furent les mots pleins d'humour de Benoît XVI juste au début de la traditonnelle prière de l'Angélus à Castelgandolfo. Dans une ambiance toujours très familliale et festive, le Pape souriant, joyeux et détendu n'a pas manqué de citer et de prier aussi pour des Légionnaires du Christ présents. Confions à la bonté de Dieu et à sa divine providence ces Légionnaires qui ont fait, font et feront encore un travail fidèle pour les âmes.

Chers frères et sœurs !

Depuis quelques dimanches, la liturgie propose à notre réflexion le chapitre VI de l'Évangile de Jean, dans lequel Jésus se présente comme le « pain de la vie descendu du ciel » et ajoute : « Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde ». Aux Juifs qui discutent durement entre eux en se demandant : « Comment peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus réaffirme « si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez  son sang, vous n'avez point la vie en vous-mêmes » . Aujourd'hui, XXIe dimanche du temps ordinaire, nous méditons la partie conclusive de ce chapitre, dans laquelle le quatrième Évangéliste raconte la réaction des gens et  disciples eux-mêmes, scandalisés par les paroles du Seigneur, au point que beaucoup, après l'avoir suivi jusqu'à alors, s'exclament : « Cette parole est dure; qui peut l'écouter ? ». Et dès ce moment « plusieurs de ses disciples se retirèrent  et ils n'allaient plus avec lui ». Jésus cependant n'atténue pas ses affirmations, au contraire il s'adresse directement aux Douze en disant : « Et vous, ne voulez -vous pas aussi vous en aller ? ».

Cette question provocante n'est pas dirigée seulement aux auditeurs d'alors, mais touche les croyants et les hommes de chaque époque. Aujourd'hui encore, beaucoup restent «scandalisés » devant le paradoxe de la foi chrétienne. L'enseignement de Jésus semble « dur », trop difficile à être accueilli et à mettre en pratique. Il y en a alors qui le refuse et abandonne le Christ ; il y en a qui cherche « à adapter » sa parole aux modes de notre époque en dénaturant son sens et sa valeur. « ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? ». Cette provocation inquiétante résonne dans notre cœur et attend de chacun une réponse personnelle. Jésus en effet ne se contente pas d'une appartenance superficielle et formelle, une première et enthousiaste adhésion ne lui est pas suffisante ; il faut, au contraire, adhérer pour toute la vie « à sa pensée et à sa volonté ». Le suivre remplit notre cœur de joie et donne un plein sens à notre existence, mais cela comporte des difficultés et des renoncements parce que très souvent on doit aller à contre-courant.

« Ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? ». À la question de Jésus, Pierre répond au nom des Apôtres : « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Saint de Dieu. ». Chers frères et sœurs, nous aussi pouvons répéter la réponse de Pierre, conscients certes de notre fragilité  humaine, mais confiants dans la puissance de l'Esprit Saint, qui s'exprime et se manifeste dans la communion avec Jésus. La foi est un don de Dieu à l'homme et, en même temps, une confiance  libre et totale de l'homme à Dieu ; la foi est une écoute docile de la parole du Seigneur, qui est une « lampe » sur nos pas et une «lumière » sur mon sentier. Si nous ouvrons avec confiance notre cœur au Christ, si nous nous laissons conquérir par Lui, nous pouvons expérimenter aussi, avec le saint Curé d'Ars, que « notre seul bonheur sur cette terre est aimer  Dieu et savoir qu'Il nous aime »Demandons à la Vierge Marie de tenir toujours éveillée en nous cette foi imprégnée d'amour, qui a fait d'Elle, humble fille de Nazareth, la Mère de Dieu et mère et modèle de tous les croyants.

Les commentaires sont fermés.