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samedi, 12 juin 2010

Clôture de l'année sacerdotale en chiffre

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20 000 prêtres concélébrent, la plus nombreuse de l'histoire

 

Selon une source vaticane, les prêtres furent 15 000 à la veillée. Lors de la Messe du vendredi 11, en le fête du Sacré Coeur de Jésus, avec le Saint Père, le nombre est monté à presque 20 000, dont plus de 300 évêques et quelques 50 cardinaux.

Une perle du Pape lors de son homélie:

"Dieu veut que nous, en tant que prêtres, en un petit point de l’histoire, nous partagions ses préoccupations pour les hommes. En tant que prêtres, nous voulons être des personnes qui, en communion avec sa tendresse pour les hommes, prennent soin d’eux, leur permettent d’expérimenter concrètement cette tendresse de Dieu. Et, à l’égard du milieu qui lui est confié, le prêtre, avec le Seigneur, devrait pouvoir dire : « Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent ».

Le Saint Curé d'Ars n'est pas le seul modèle des prêtres

Arsok.jpgLe petite bulle papale pour la clôture de l'année sacerdotale

Durant le beau succès du plus grand rassemblement de prêtres à Rome qui a marqué la fin de l’année sacerdotale, une petite "bulle médiatique" interne à l’Eglise a toutefois réussi à se glisser.

Alors que l’office des célébrations liturgiques, l’agence Zenit et tant d’autres annonçaient la proclamation du Saint Curé comme patron de tous les prêtres du monde, l’agence I.Media (décidemment très en forme, compétente, précise et fiable) publiait la nouvelle de la décision personnelle du Pape de ne pas procéder à un tel acte.

Le Père Lombardi diffusait alors personnellement, et pour Radio Vatican, l’explication suivante :

Le Saint Curé d’Ars, patron de tous les prêtres ?

Dans les derniers jours, il a été question que vendredi 11, durant la célébration conclusive de l’Année Sacerdotale, le Saint Père aurait pu proclamer le Saint Curé d’Ars – qui est déjà patron des curés – également patron de tous les prêtres.

En réalité, bien qu’ayant désirer consacrer une année sacerdotale précisément pour les 150 ans de la mort de Saint Jean Marie Vianney – le Saint Père a préféré conserver au Saint Curé d’Ars le titre spécifique de patron de tous les curés, vu que cela fut son ministère propre ; ainsi il existe tant d’autres grandes figures de prêtres qui peuvent être une inspiration et un modèle pour ceux qui remplissent d’autres formes de ministères sacerdotales.

Le Saint Père a aussi, durant le courant de l’année sacerdotale, évoqué d’autres figures de saints prêtres, notamment durant le voyage à Turin et dans d’autres occasions.

Note:

- Il est donc manifeste que la communication n’est pas le côté le plus fort de notre Pape bien-aimé. Il ne peut pas réunir toutes les qualités, lui qui excelle dans les questions en public et la communication liturgique.

Lors du Congrès de la faculté de communication de la Sainte Croix, Mgr Celli, le secrétaire du Conseil pontifical pour les communications sociales, souhaitait que la question de la communication devienne une partie prenante et initiale de toute prise de décision. L'importance cruciale et l'urgence de la communication n'est pas encore une préoccupation dans certains secteurs de l'Eglise. Elle reste malheureusement la 5ème roue du char, alors que l'on trouve des experts en liturgie, en droit canon ...

- de nos jours, tout grand leader doit impérativement avoir une puissante et efficace équipe médias à son service et à ses côtés, a fortiori pour le Pape dont la voix morale est la plus autorisée du monde. C'est l'une des applications de l'inculturation de la foi, art qui ne consiste donc nullement à changer la façon de célébrer la Messe et encore moins l'enseignement de l'Eglise.

- la distinction entre modèle et patron semble avoir jouer un rôle important dans la décision. Un supérieur de Séminaire a ressenti que la distinction entre modèle et patron a soudainement "pesée".  Les responsables de l’année sacerdotale aurait souhaité en dernier ressort ne pas donner un seul modèle de prêtre (mais c'est de patron dont il aurait été en fait question). C’est donc finalement le mot modèle qui aurait posé soudainement quelques difficultés. C'est vrai que les modèles de prêtres saints sont effectivement nombreux de part le monde.

C’était le Pape Benoît XVI lui-même qui, lors de sa visite à la Congrégation du Clergé pour annoncer sa volonté de lancer une année sacerdotale (idée magique et prophétique) , et face aux différentes figures de saints proposés, avait choisi le Saint Curé d’Ars.

- le même Père Lombardi aurait expliqué à quelques journalistes que le saint curé d’Ars n’avait notamment pas utilisé les moyens modernes de communication, émettant aussi quelques autres « critiques » envers le le modèle du Saint Curé.

- les critiques à l’encontre du Saint Curé, publiés ça et là: «janséniste (vision pessimiste sur la nature humaine, sens malsain de la mortification et de l’enfer) pour les uns, homme culturellement marqué pour les autres », sont toutefois totalement infondées et n’existent nullement dans la pensée du Pape.

Le saint curé d'Ars fut béatifié par le Pape Saint Pie X le 8 janvier 1905 (déclaré patron des prêtres de France), et canonisé le 31 mai 1925 par le Pape Pie XI (1929, patron de tous les Curés de l'Univers).

- Au début de son homélie, Benoît XVI, quant à la figure actuelle de Saint Jean Marie Vianney, n'a pas laissé planer l'ombre d'une doute:

Chers frères et sœurs,

L’Année sacerdotale que nous avons célébrée, 150 ans après la mort du saint Curé d’Ars, modèle du ministère sacerdotal dans notre monde, arrive à son terme.

vendredi, 11 juin 2010

L'Eglise au grand coeur

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Les plus de 15 000 prêtres, vêtus de blanc, semblaient comme des petites parcelles de l'Eucharistie

 

AFP

Video Corriere della Sera

En cette solennité du Sacré Coeur de Jésus, l'année sacerdotale s'est ouverte vers le futur.

Le coeur a deux fonctions: celle d'envoyer dans le corps entier du sang frais et celle de purifier le sang vicié. Jean Paul II fut un Pape pêcheur qui allait dans le monde pour communiquer la foi, Benoît XVI est un Pape tout intérieure qui, par l'Eucharistie et la pénitence veut purifier l'Eglise du péché des ses membres. Ces deux grands hommes d'exception résument à eux deux l'amour du Coeur de Jésus ouvert sur le monde.

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Chers confrères dans le ministère sacerdotal,

Chers frères et sœurs,

L’Année sacerdotale que nous avons célébrée, 150 ans après la mort du saint Curé d’Ars, modèle du ministère sacerdotal dans notre monde, arrive à son terme. Par le Curé d’Ars, nous nous sommes laissé guider, pour saisir à nouveau la grandeur et la beauté du ministère sacerdotal. Le prêtre n’est pas simplement le détenteur d’une charge, comme celles dont toute société a besoin afin qu’en son sein certaines fonctions puissent être remplies. Il fait en revanche quelque chose qu’aucun être humain ne peut faire de lui-même : il prononce au nom du Christ la parole de l’absolution de nos péchés et il transforme ainsi, à partir de Dieu, la situation de notre existence. Il prononce sur les offrandes du pain et du vin les paroles d’action de grâce du Christ qui sont paroles de transsubstantiation – des paroles qui le rendent présent, Lui, le Ressuscité, son Corps et son Sang, et transforment ainsi les éléments du monde : des paroles qui ouvrent le monde à Dieu et l’unissent à Lui. Le sacerdoce n’est donc pas seulement une « charge », mais un sacrement : Dieu se sert d’un pauvre homme pour être, à travers lui, présent pour les hommes et agir en leur faveur. Cette audace de Dieu qui se confie à des êtres humains et qui, tout en connaissant nos faiblesses, considère les hommes capables d’agir et d’être présents à sa place – cette audace de Dieu est la réalité vraiment grande qui se cache dans le mot « sacerdoce ». Que Dieu nous considère capables de cela, que de cette manière il appelle les hommes à son service et qu’ainsi de l’intérieur il se lie à eux : c’est ce que, en cette année, nous voulions considérer et comprendre à nouveau. Nous voulions réveiller la joie que Dieu nous soit si proche, et la gratitude pour le fait qu’il se confie à notre faiblesse ; qu’il nous conduise et nous soutienne jour après jour. Nous voulions aussi ainsi montrer à nouveau aux jeunes que cette vocation, cette communion de service pour Dieu et avec Dieu, existe – et plus encore, que Dieu est en attente de notre « oui ». Avec l’Église, nous voulions à nouveau faire noter que cette vocation nous devons la demander à Dieu. Nous demandons des ouvriers pour la moisson de Dieu, et cette requête faite à Dieu c’est, en même temps, Dieu qui frappe à la porte du cœur des jeunes qui se considèrent capables de ce dont Dieu les considère capables. On pouvait s’attendre à ce que cette nouvelle mise en lumière du sacerdoce déplaise « l’ennemi » ; il aurait préféré le voir disparaître, pour qu’en fin de compte Dieu soit repoussé hors du monde. Et il est ainsi arrivé que, proprement au cours de cette année de joie pour le sacrement du sacerdoce, sont venus à la lumière les péchés des prêtres – en particulier l’abus à l’égard des petits, où le sacerdoce chargé de témoigner de la prévenance de Dieu à l’égard de l’homme se trouve retourné en son contraire. Nous aussi nous demandons avec insistance pardon à Dieu et aux personnes impliquées, alors que nous entendons promettre de faire tout ce qui est possible pour que de tels abus ne puissent jamais plus survenir ; promettre que dans l’admission au ministère sacerdotal et dans la formation délivrée au cours du parcours qui y prépare, nous ferons tout ce qui est possible pour examiner attentivement l’authenticité de la vocation et que nous voulons mieux encore accompagner les prêtres sur leur chemin, afin que le Seigneur les protège et les garde dans les situations difficiles et face aux dangers de la vie. Si l’Année sacerdotale avait du être une glorification de notre prestation humaine personnelle, elle aurait été détruite par ces événements. Mais il s’agissait pour nous exactement du contraire : devenir reconnaissant pour le don de Dieu, un don qui se cache « dans des vases d’argile » et qui toujours de nouveau, à travers toute la faiblesse humaine, rend concret son amour en ce monde. Nous considérons ainsi que ce qui est arrivé est un devoir de purification, un devoir qui nous porte vers l’avenir et qui, d’autant plus, nous fait reconnaître et aimer le grand don de Dieu. De cette façon, le don devient l’engagement de répondre au courage et à l’humilité de Dieu par notre courage et notre humilité. La parole du Christ, que nous avons chanté comme chant d’entrée dans la liturgie de ce jour, peut nous suggérer en cette heure ce que signifie devenir et être prêtre : « Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 29).

Nous célébrons la fête du Sacré Cœur de Jésus et nous jetons avec la liturgie, pour ainsi dire, un regard dans le cœur de Jésus qui, dans la mort, fut ouvert par la lance du soldat romain. Oui, son cœur est ouvert pour nous et devant nous – et ainsi, le cœur de Dieu lui-même nous est ouvert. La liturgie interprète pour nous le langage du cœur de Jésus, qui parle surtout de Dieu en tant que pasteur des hommes et nous présente de cette façon le sacerdoce de Jésus, qui est enraciné dans les profondeurs de son cœur ; elle nous indique ainsi le fondement durable, tout autant que le critère valable, de tout ministère sacerdotal, qui doit être ancré dans le cœur de Jésus et être vécu à partir de lui. Je voudrais aujourd’hui méditer surtout sur les textes avec lesquels l’Église qui prie répond à la Parole de Dieu donnée dans les lectures. Dans ces chants, la parole et la réponse se compénètrent. D’une part, eux-mêmes sont tirés de la Parole de Dieu, mais d’autre part, ils sont en même temps déjà la réponse de l’homme à une telle Parole, une réponse dans laquelle la Parole elle-même se communique et entre dans notre vie. Le plus important de ces textes dans la liturgie de ce jour est le Psaume 23 (22) – « Le Seigneur est mon berger » -, à travers lequel l’Israël priant a accueilli l’autorévélation de Dieu comme pasteur, et en a fait l’orientation pour sa vie. « Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien » : dans ce premier verset, la joie et la gratitude s’expriment pour le fait que Dieu est présent et qu’il s’occupe de l’homme. La lecture tirée du Livre d’Ézéchiel débute par le même thème : « J’irai moi-même à la recherche de mes brebis, et je veillerai sur elles » (Ez 34, 11). Dieu prend personnellement soin de moi, de nous, de l’humanité. Je ne suis pas laissé seul, perdu dans l’univers et dans une société devant laquelle on demeure toujours plus désorientés. Il prend soin de moi. Il n’est pas un Dieu lointain, pour lequel ma vie compterait très peu. Les religions du monde, d’après ce que l’on peut voir, ont toujours su que, en dernière analyse, il y a un seul Dieu. Mais un tel Dieu demeurait lointain. Apparemment celui-ci abandonnait le monde à d’autres puissances et à d’autres forces, à d’autres divinités. De cela, il fallait s’accommoder. Le Dieu unique était bon, mais lointain cependant. Il ne constituait pas un danger, mais il n’offrait pas davantage une aide. Il n’était donc pas nécessaire de se préoccuper de lui. Il ne dominait pas. Étrangement, cette pensée est réapparue avec les Lumières. On comprenait encore que le monde supposait un Créateur. Cependant, ce Dieu avait construit le monde et s’en était ensuite évidemment retiré. À présent, le monde avait un ensemble de lois suivant lesquelles il se développait et sur lequel Dieu n’intervenait pas, ni ne pouvait intervenir. Dieu ne constituait qu’une origine lointaine. Beaucoup peut-être ne désiraient pas non plus que Dieu prenne soin d’eux. Ils ne voulaient pas être dérangés par Dieu. Mais là où la tendresse et l’amour de Dieu sont perçus comme une gêne, là l’être humain est faussé. Il est beau et consolant de savoir qu’il y a une personne qui m’aime et qui prend soin de moi. Mais il est encore plus décisif qu’existe ce Dieu qui me connaît, qui m’aime et se préoccupe de moi. « Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent » (Jn 10, 14), dit l’Église avant l’Évangile (de ce jour) avec une parole du Seigneur. Dieu me connaît, il se préoccupe de moi. Cette pensée devrait nous rendre véritablement joyeux. Laissons cela pénétrer profondément en nous. Alors nous comprendrons aussi ce qu’elle signifie : Dieu veut que nous, en tant que prêtres, en un petit point de l’histoire, nous partagions ses préoccupations pour les hommes. En tant que prêtres, nous voulons être des personnes qui, en communion avec sa tendresse pour les hommes, prenons soin d’eux, leur permettons d’expérimenter concrètement cette tendresse de Dieu. Et, à l’égard du milieu qui lui est confié, le prêtre, avec le Seigneur, devrait pouvoir dire : « Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent ». « Connaître », au sens des Saintes Écritures, n’est jamais seulement un savoir extérieur, comme on connaît le numéro de téléphone d’une personne. « Connaître » signifie être intérieurement proche de l’autre. L’aimer. Nous devrions chercher à « connaître » les hommes de la part de Dieu et en vue de Dieu ; nous devrions chercher à cheminer avec eux sur la voie de l’amitié avec Dieu.

Revenons à notre Psaume. Il y est dit : « Il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure » (23 (22), 3-4). Le pasteur indique le juste chemin à ceux qui lui sont confiés. Il les précède et il les guide. Disons-le autrement : le Seigneur nous dévoile comment l’être humain s’accomplit de façon juste. Il nous enseigne l’art d’être une personne. Que dois-je faire pour ne pas précipiter, pour ne pas gaspiller ma vie dans l’absence de sens ? C’est précisément la question que tout homme doit se poser et qui vaut pour tout âge de la vie. Et quelle obscurité existe autour de cette question en notre temps ! Toujours de nouveau, nous vient à l’esprit la parole de Jésus, lequel avait compassion des hommes, parce qu’ils étaient comme des brebis sans pasteur. Seigneur, aie pitié aussi de nous ! Indique-nous le chemin ! De l’Évangile, nous savons cela : Il est lui-même la vie. Vivre avec le Christ, le suivre – cela signifie découvrir le juste chemin, afin que notre vie acquiert du sens et afin que nous puissions dire : « Oui, vivre a été une bonne chose ». Le peuple d’Israël était et est reconnaissant à Dieu, parce qu’à travers les Commandements il a indiqué la route de la vie. Le grand Psaume 119 (118) est une seule expression de joie pour ce fait : nous n’avançons pas à tâtons dans l’obscurité. Dieu nous a montré quel est le chemin, comment nous pouvons cheminer de façon juste. Ce que les Commandements disent a été synthétisé dans la vie de Jésus et est devenu un modèle vivant. Nous comprenons ainsi que ces directives de Dieu ne sont pas des chaînes, mais sont la voie qu’Il nous indique. Nous pouvons en être heureux et nous réjouir parce que dans le Christ elles sont devant nous comme une réalité vécue. Lui-même nous a rendus heureux. Dans notre cheminement avec le Christ, nous faisons l’expérience de la joie de la Révélation, et comme prêtres nous devons communiquer aux gens la joie liée au fait que nous a été indiquée la voie juste.

Il y a ensuite la parole concernant « le ravin de la mort » à travers lequel le Seigneur guide l’homme. La route de chacun de nous nous conduira un jour dans le ravin obscur de la mort dans lequel personne ne peut nous accompagner. Et il sera là. Le Christ lui-même est descendu dans la nuit obscure de la mort. Là aussi, il ne nous abandonne pas. Là aussi, il nous guide. Si « je descends chez les morts : te voici » dit le Psaume 139 (138). Oui, tu es aussi présent dans l’ultime labeur, et ainsi, notre Psaume responsorial peut-il dire : là aussi, dans le ravin de la mort, je ne crains aucun mal. En parlant du ravin obscur nous pouvons, cependant, penser aussi aux vallées obscures de la tentation, du découragement, de l’épreuve, que tout être humain doit traverser. Dans ces vallées ténébreuses de la vie, il est là aussi. Oui, Seigneur, dans les obscurités de la tentation ; dans les heures sombres où toutes les lumières semblent s’éteindre, montre-moi que tu es là. Aide-nous, prêtres, afin que nous puissions être auprès des personnes qui nous sont confiés et qui sont dans ces nuits obscures. Afin que nous puissions leur montrer ta lumière.

« Ton bâton me guide et me rassure » : le pasteur a besoin du bâton contre les bêtes sauvages qui veulent faire irruption dans le troupeau ; contre les brigands qui cherchent leur butin. À côté du bâton, il y a la houlette qui offre un appui et une aide pour traverser les passages difficiles. Les deux réalités appartiennent aussi au ministère de l’Église, au ministère du prêtre. L’Église aussi doit utiliser le bâton du pasteur, le bâton avec lequel elle protège la foi contre les falsificateurs, contre les orientations qui sont, en réalité, des désorientations. L’usage même du bâton peut être un service d’amour. Nous voyons aujourd’hui qu’il ne s’agit pas d’amour, quand on tolère des comportements indignes de la vie sacerdotale. De même il ne s’agit pas non plus d’amour quand on laisse proliférer l’hérésie, la déformation et la décomposition de la foi, comme si nous inventions la foi de façon autonome. Comme si elle n’était plus le don de Dieu, la perle précieuse que nous ne nous laissons pas dérober. Toutefois, en même temps, le bâton doit toujours redevenir la houlette du pasteur – la houlette qui aide les hommes à pouvoir marcher sur les sentiers difficiles et à suivre le Seigneur.

À la fin du Psaume, on évoque le banquet préparé, l’huile dont la tête est ointe, le calice débordant, la possibilité d’habiter avec le Seigneur. Dans le Psaume, ceci exprime avant tout la perspective de la joie festive qui accompagne le fait d’être avec Dieu dans le temple, d’être accueilli et servi par Lui, de pouvoir habiter auprès de Lui. Pour nous qui prions ce Psaume avec le Christ et avec son Corps qui est l’Église, cette perspective d’espérance a acquis une amplitude et une profondeur encore plus grandes. Nous voyons dans ces paroles, pour ainsi dire, une anticipation prophétique du mystère de l’Eucharistie dans lequel Dieu en personne nous accueille en s’offrant lui-même à nous comme nourriture – comme ce pain et ce vin excellents qui, seuls, peuvent constituer la réponse ultime à la faim et à la soif intimes de l’homme. Comment ne pas être heureux de pouvoir chaque jour être les hôtes de la table même de Dieu, d’habiter près de Lui ? Comment ne pas être heureux du fait qu’il nous a laissé ce commandement : « Faites cela en mémoire de moi » ? Heureux parce qu’Il nous a donné de préparer la table de Dieu pour les hommes, de leur donner son Corps et son Sang, de leur offrir le don précieux de sa présence même. Oui, nous pouvons de tout notre cœur prier ensemble les paroles du Psaume : « Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie » (23 (22), 6).

Pour finir, jetons encore un bref regard sur les deux chants de communion qui nous sont proposés aujourd’hui par l’Église dans sa liturgie. Il y a tout d’abord la parole avec laquelle saint Jean conclut le récit de la crucifixion de Jésus : « Un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau » (Jn 19, 34). Le cœur de Jésus est transpercé par la lance. Il est ouvert, et il devient une source : l’eau et le sang qui en sortent renvoient aux deux Sacrements fondamentaux dont l’Église vit : le Baptême et l’Eucharistie. Du côté percé du Seigneur, de son cœur ouvert jaillit la source vive qui court à travers les siècles et qui fait l’Église. Le cœur ouvert est source d’un nouveau fleuve de vie ; dans ce contexte, Jean a certainement pensé aussi à la prophétie d’Ézéchiel qui voit jaillir du nouveau temple un fleuve qui donne fécondité et vie (Ez 47) : Jésus lui-même est le nouveau temple, et son cœur ouvert est la source d’où sort un fleuve de vie nouvelle, qui se communique à nous dans le Baptême et l’Eucharistie.

La liturgie de la Solennité du Sacré Cœur de Jésus prévoit, cependant aussi, comme chant à la communion une autre parole, proche de celle-là, tirée de l’Évangile de Jean : Qui a soif, qu’il vienne à moi. Qu’il boive, celui qui croit en moi. L’Écriture dit : « Des fleuves d’eau vive jailliront de son cœur » (cf. Jn 7, 37ss). Dans la foi, nous buvons, pour ainsi dire, de l’eau vive de la Parole de Dieu. Ainsi, le croyant devient lui-même une source, et offre à la terre desséchée de l’histoire l’eau vive. Nous le voyons chez les saints. Nous le voyons avec Marie qui, femme grande en foi et en amour, est devenue au long des siècles source de foi, d’amour et de vie. Chaque chrétien et chaque prêtre devrait, à partir du Christ, devenir une source qui communique la vie aux autres. Nous devrions donner l’eau de la vie à un monde assoiffé. Seigneur, nous te remercions parce que tu as ouvert ton cœur pour nous ; parce que dans ta mort et dans ta résurrection tu es devenu source de vie. Fais que nous soyons des personnes vivantes, vivantes de ta source, et donne-nous de pouvoir être nous aussi des sources, en mesure de donner à notre temps l’eau de la vie. Nous te remercions pour la grâce du ministère sacerdotal. Seigneur bénis-nous et bénis tous les hommes de ce temps qui sont assoiffés et en recherche. Amen.

Benoît XVI en artiste et musicien de la foi devant 15 000 prêtres

anno7.jpgMagnifique soirée romaine sur la place Saint Pierre à la veille de la clôture de l’année sacerdotale. En présence de 12 000 prêtres, Benoît XVI, souriant, ému et détendu a su encore une fois, en vrai poète, faire vibrer la foi en sculptant et ciselant chaque mots.

En communion avec Ars, Jérusalem, Hollywood et les favelas de l'Argentine, un séminariste, une famille nombreuse, un prêtre et une soeur contemplative ont aussi su témoigné en parlant au coeur de tous les présents.

Rondement menée, la veillée a sans aucun doute eu un premier sommet lorsque le Pape a répondu, sans discours préparé, simplement en laissant parler le cœur de sa raison. Il excelle dans ces situations et provoque toujours un doux enchantement. C'est la douce ivresse de l'écoute et ce Pape sait jouer de la théologie comme de son piano. La foi naît bien de l'écoute. Le Saint Père a ensuite laissé toute la place au Saint Sacrement, au rayonnement du Christ réellement présent sous le voile de l'Eucharistie.

5 questions, de prêtres provenant des cinq continents, ont été posées à l’héritier de Pierre. Le risque du fonctionnalisme (Amérique), l’importance de la théologie (Afrique), le défi du célibat (Europe), l’importance du culte (Asie) et la chute des vocations (Océanie).

Les réponses méditées et profondes du Pape, elles seront publiées tout prochainement et personne n'est mieux qualifié que Benoît XVI pour commenter Benoît XVI, doivent être lues et reprises en prière, tout humblement à genoux devant le tabernacle, là où Dieu parle en silence.

La veillée de la foi

Voici une toute petite synthèse:

- Le sacerdoce n’est pas un job, mais une vocation qui tourne autour de trois axes fondamentaux, pour le Bon Pasteur : l’Eucharistie, l’annonce de la parole et l’amour envers les plus petits et les malades, la « Caritas ». La relation personnelle, le colloque intime avec Dieu est essentiel, notamment par la prière du Bréviaire. La prière n’est pas une chose marginale. Le prêtre doit aussi veiller sur sa propre âme et doit aussi accepter ses propres limites et doit avoir le courage de se reposer.

- La théologie n’est pas une science isolée de la foi de l’Eglise. Elle s’exerce à l’intérieur de la foi de toute l’Eglise. Le Pape, et les évêques en communion avec lui, garantissent la présence de Dieu dans le monde. Cela n’empêche pas une saine attitude critique, mais il est important d’être des amis intimes de la Parole. Benoît XVI recommande l’étude du catéchisme de l’Eglise catholique. La théologie ouvre sur l’infini.

L’arrogance de la raison n’est qu’un abus de la théologie. Elle ne nourrit pas mais obscurcie Dieu. La vraie théologie consiste à aimer Dieu d’avantage pour chercher une plus grande intimité avec le Christ. Et Benoît XVI de remercier les théologiens. Lorsque Joseph Ratzinger a commencé à étudier la théologie, en 1947, il a vu par la suite que les idées des années 1970-80 semblaient être à l’avant-garde. Or elles semblent maintenant quelque peu ridicules. La vraie raison, la grande raison est ouverte vers Dieu, en union avec la foi de l’Eglise de tous les temps, avec la majorité de tous les saints.

- Le célibat n’est pas un "non" égoïste, un vivre pour soi, mais consiste à se laisser prendre en  main par le Christ. Le célibat s’appuie sur le oui du mariage et même le confirme. Le mariage, entre un homme et une femme, s'il venait à disparaître, marquerait la fin de la culture. Nos péchés obscurcissent ce don, mais le célibat est le grand signe de la présence de Dieu.

"Le célibat est, pour notre monde, le grand scandale: il y a tant de médisances malsaines. Or, ce grand scandale de la présence de Dieu doit illuminer et purifier les autres scandales"

Le prêtre peut utiliser le « moi du Christ », celui qui nous attire, qui nous tire à Lui. Ainsi, le célibat est une présence du futur, une anticipation. Le Christ nous attire à Lui.

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- le cléricalisme est un grand danger dans l’Eglise. Mais lors de la liturgie, Dieu sort de Lui-même et laisse sa propre gloire. C’est le mystère de Dieu qui se laisse lui-même pour être avec nous. C’est le mystère de l’humilité de Dieu qui se donne à nous. La Messe, l’Eucharistie libère les chrétiens de leur moi afin d'entrer dans le Pain Unique. Mère Teresa, qui fut, à l’image du Curé d’Ars, pauvre, su se laisser elle-même; elle a toujours comme première condition la présence d’un tabernacle dans ses maisons.

- Pour l’avenir des vocations sacerdotales, il faut renoncer à prendre nous mêmes les choses en main. Le prêtre ne fait pas un job, ce n’est pas une profession normale. L’Ancien Testament évoque la tentation de faire le sacrifice par soi-même; vu qu’il n’y avait personne, Saül eut la tentation de faire alors lui-même le culte et le sacrifice. Or il faut frapper au cœur de Dieu et le supplier.

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Le coeur de Jésus reste à jamais ouvert, et si l'année sacerdotale touche à sa fin, l'aventure sacerdotale s'ouvre vers l'infini.

jeudi, 10 juin 2010

Année sacerdotale

Un site remarquable, toujours mis à jour, vous permet de suivre le congrès de clôture de l'année on-line.

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Le Curé d'Ars passe à la trappe

La clôture de l'année sacerdotale aurait dû déboucher sur la proclamation, par un Motu Proprio de Benoît XVI, du Saint Curé d'Ars comme saint patron de tous les prêtres du monde. Il est déjà le patron des curés de l'Univers et des prêtres de France.

Petit coup de tonnerre hier dans le ciel bleu et chaud de Rome: cela ne sera plus le cas. Le sainteté des prêtres est plurielle, telle est la raison officielle. Pas besoin de modèle.

Le Pape aurait ainsi décidé de ne pas proposer au monde un seul modèle de prêtre, afin de laisser à chaque Eglise particulière le soin d'avoir son ou ses modèles de prêtres.

De toutes les façons, Jésus Christ reste bel et bien le seul et unique prêtre par excellence.

Comme quoi, pour conclure avec un peu d'humour, le Curé d'Ars qui eut si souvent la tentation de fuir sa paroisse, afin d'entrer dans un monastère, en l'occurrence la Trappe, fini finalement par y passer...

Reste que le site de la congrégation du clergé propose une belle moisson de saints prêtres, comme:

Saint Josemaria Escrivà, le bienheureux Charles de Foucauld, Saint Louis Marie Grignon de Monfort, le bienheureux Karl Leisner, Saint Padre Pio, le bienheureux Maurice Tornay ...

Note: selon l'agence de presse I.Media, cette décision aurait été prise, car le Saint Curé d'Ars ne serait pas assez représentatif des prêtres du 21ème siècle, ni assez universel. Saint Jean Marie Vianney ne reflète pas complétement la figure du prêtre d'aujourd'hui, à l'époque de la communication. Le Père Frederico Lombardi a toutefois rappelé qu'il est tout de même le patron de tous les curés du monde, donc cette décision n'enlève pas le fait que sa personne fut centrale tout au long de l'année sacerdotale. Mais il y a d'autres modèles locaux pour les Eglises particulières.

 

Aussi, cette nouvelle n'en est plus une!

Le saint patron des curés devient celui de tous les prêtres du monde

10 Juin 2010

DEPECHES CATHOBEL - VATICAN - Rome

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A l'audience de mercredi, Benoît XVI a invité tous les catholiques à participer à la conclusion de l'Année sacerdotale, par la prière, vendredi, en la solennité du Coeur de Jésus. Saint Jean-Marie Vianney sera alors solennellement proclamé patron de tous les prêtres du monde.

C'est lors de la fête du Sacré Coeur que Benoît XVI avait ouvert l'année sacerdotale, le 19 juin 2009, en présence de la relique du Curé d'Ars, saint Jean-Marie Vianney, qui disait : « Le sacerdoce, c'est l'amour du Coeur de Jésus ». Le pape a évoqué cette conclusion à la fin de l'audience générale en disant, en italien : « La fête du Sacré Coeur de Jésus, que nous célèbrerons après demain, marquera la conclusion de l'Année sacerdotale. Des milliers de prêtres du monde entier se rassembleront à Rome pour louer le Seigneur et renouveler leur engagement. Je vous invite tous à participer à cet événement par la prière ».

Quelque 10.000 prêtres sont inscrits, et beaucoup sont déjà arrivés. Ils ont participé dès ce mercredi à l'ouverture du triduum sacerdotal, en parallèle dans les deux basiliques papales du Latran et de Saint-Paul-hors-les-Murs, reliées par vidéo, étant donné l'affluence.
Le pape présidera la messe de vendredi matin à 9 h 30 sur le parvis de la basilique Saint-Pierre. Benoît XVI proclamera le saint curé d'Ars patron des prêtres du monde : il était jsuqu'ici le saint patron des curés. 
L'entrée dans la fête du Sacré-Coeur sera marquée par une veillée autour du pape sur la place Saint-Pierre, ce jeudi 10 juin, à 20 h 30.

Ctb/zenit

 

mercredi, 09 juin 2010

Tous appelés à courir après le ballon ...

Exercice pour un examen

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Université pontificale de la Sainte Croix

Faculté de communication sociale institutionnelle Rome, le 9 juin 2010

Communiqué

"Tous appelés à courir après le ballon de la sainteté"

A deux jours du début du mondial de football en Afrique du Sud, l'abbé Dominique Rimaz, porte-parole des étudiants de la faculté de communication de la Sainte Croix, a rappelé la ferme volonté de l'Eglise catholique d'être fidèle à l'identité, à la "génétique" du Christ, qui a choisi uniquement des hommes pour la prêtrise, à l'image du Saint Curé d'Ars Jean Marie Vianney. Aussi, "les femmes, avec leur génie propre, sont appelées à courir après le ballon de la sainteté pour rejoindre la victoire commune, promise à tous et toutes".

Partageant le regard de Benoît XVI sur la crise interne de l'Eglise, qui à vue humaine semble être une barque qui prend l'eau de toutes parts, comme prête à couler, l'abbé Dominique Rimaz a témoigné de sa grande espérance: le label marketing de l'Eglise est de grande qualité car il existe depuis 2000 ans.

La promotion d'un juste féminisme, l'appel universel à la sainteté et le rappel du fait historique de la succession de plus de 260 papes tout au long de l'histoire, tels sont les trois points d'attention qui aident à comprendre l'impossibilité qu’a l'Eglise de changer cette discipline. Conférer l'ordination sacerdotale seulement aux hommes est alors une règle qui est comme la lumière que l'Eglise reçoit du soleil de Dieu.

Ainsi le Pape est un timonier toujours fiable pour guider l'Eglise qui traversera toujours des crises, des tempêtes et des tsunamis. "Le pouvoir de Dieu est silencieux, mais durable et l'amour de Dieu ne connaît pas de déclin".

Durant 3 jours, la ville éternelle de Rome est remplie de prêtres venus du monde entier afin de fêter la fin de l'année sacerdotale, qui sera célébrée vendredi par une Messe solennelle avec le Pape Benoît XVI sur la place Saint Pierre. Environ plus de 15 000 prêtres sont attendus. Cette cérémonie entrera dans l'histoire comme la plus grande par le nombre de prêtres concélébrants.

Abbé Dominique Fabien Rimaz

Porte-parole des étudiants du cours de rhétorique du professeur Sergio Tapia

0039 XXX 505 YYY 70 – dominique.rimaz@gmail.com

http://lesuisseromain.hautetfort.com/

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Pontificia Università della Santa Croce Roma, il 9 giugno 2010

Facoltà di comunicazione sociale istituzionale

Comunicato

“Tutti chiamati a correre dietro al pallone della santità”

A due giorni dall’inizio del campionato mondiale di calcio in Sudafrica, don Dominique Rimaz, il portavoce degli studenti della Pontificia Università della Santa Croce, ha ribadito la ferma volontà della Chiesa di essere fedele alla identità e alla “genetica” di Cristo che ha scelto soltanto degli uomini per il sacerdozio, all’immagine del Santo Curato d’Ars. “Le donne, con il loro proprio genio, sono chiamate a correre dietro al pallone della santità per raggiungere la vittoria comune promessa a tutti e tutte”.

Condividendo con Papa Ratzinger il primo sguardo umano sulla Chiesa, che sembra una barca che sta per affondare e che fa acqua da tutte le parti, Don Dominique ha ribadito una grande speranza: il “label marketing” della Chiesa è di qualità perché esiste da 2000 anni. La promozione di un giusto femminismo, la chiamata universale alla santità e il fatto dell’esistenza di oltre 260 Papi lungo la storia sono 3 punti che aiutano a capire l’impossibilità della Chiesa a cambiare la disciplina di conferire l’ordinazione sacerdotale soltanto agli uomini, regola che è come la luce che la Chiesa riceve dal sole di Dio.

Così il Papa è un timoniere valido ed esperto per guidare la Chiesa che attraverserà sempre crisi, tempeste ed anche “tsunami”. “Il potere di Dio è silenzioso, ma duraturo e l’amore di Dio non è tramontato e non tramonta”.

Per 3 giorni Roma è gremita di sacerdoti per festeggiare la chiusura dell’anno sacerdotale celebrata con una Messa, con il Santo Padre Benedetto XVI, a piazza San Pietro. Con circa 15 000 sacerdoti, sarà la cerimonia più affollata di preti della storia.

Rev. Dominique Fabien Rimaz

Portavoce degli studenti del corso “discorso orale” del Rev. Sergio Tapia

0039 XXX 505 YYY 70 – dominique.rimaz@gmail.com

http://lesuisseromain.hautetfort.com/

 


mardi, 08 juin 2010

Allah Akbar et les agences de presse

images.jpegIl suffit qu'une agence de presse, en l'occurence I.Media, se mette à enquêter sérieusement, en posant les bonnes questions, pour que l'AFP (Agence France Presse), qui alimentent une immense partie du système de l'info, réagisse. Nous devons simplement comprendre comment les nouvelles sont produites.

Conséquence: Le Figaro et La Croix publient enfin, en langue française, la terrible nouvelle du meurtre sauvage de Mgr Padovese.

N.B. Le professeur d'introduction à la communication institutionnelle de l'Université pontificale de la Sainte Croix, Don Josémaria Laporte, expliquait à l'occasion d'un congrès de la faculté "Identité et Dialogue", que le réel problème du journalisme n'est pas Internet; le réel problème est la qualité de l'information. Cela est une des raisons pour lesquelles les gens redécouvrent la qualité au travers des blogs.

En l'état, des Etats tels que la Turquie ou l'Iran, pour ne citer que les plus grands, ont une stratégie de communication puissante qui leur permet de mettre en image leur propre idées, de se donner à voir, de communiquer leur propres visions des choses et d'inviter aussi les personnes à manifester dans les différentes capitales de l'Europe. Ils arrivent même à fixer l'agenda setting des médias européens, en fixant donc les thèmes qui sont abordés et discutés. Il y a le risque d'une certaine passivité coupable de certains européens, et des chrétiens. Ces derniers sont pourtant porteurs d'un message de paix, de vérité, de civilisation et de dialogue.

Mgr Padovese: “j’ai tué le grand Satan, Dieu est grand"

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Embarras palpable au Vatican après l’assassinat du président de l’épiscopat turc.

Vatican - Agence I.MEDIA - 8 juin 2010

Au lendemain des funérailles du président de la Conférence épiscopale turque, Mgr Luigi Padovese, assassiné à son domicile d’Iskenderun (Turquie) le 3 juin 2010 par son chauffeur, les motivations de cet assassinat restent encore floues. Alors que l’agence de presse missionnaire AsiaNews affirme que le vicaire apostolique d’Anatolie a été décapité lors d’un “sacrifice rituel“ musulman, le Vatican ne nie pas cette version des faits, mais il juge qu’il est trop tôt pour tirer des conclusions.

Selon l’agence romaine AsiaNews, appartenant à l’Institut pontifical pour les missions étrangères, Mgr Luigi Padovese aurait reçu plusieurs coups de couteau assénés par son chauffeur, Murat Altun. Le prélat aurait ensuite réussi à sortir de son domicile pour appeler à l’aide avant d’être décapité. Selon des témoins cités par AsiaNews, l’homme, qui a reconnu le meurtre, aurait par la suite crié depuis le toit de la maison : “j’ai tué le grand Satan, Allah Akbar (‘Dieu est grand’, en arabe, ndlr)“.

Interpellé par I.MEDIA, le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, a confié le 8 juin qu’il attendait d’avoir “une vision plus complète de la situation“ pour s’exprimer. “Je n’ai rien à dire“, a-t-il affirmé avant d’ajouter qu’il n’avait “pas d’éléments pour dresser un cadre complet des évènements“. “Je ne confirme pas ce que dit AsiaNews, elle prend ses responsabilités, je ne le nie pas, mais je ne l’ai pas entendu“, a encore déclaré le père Lombardi à propos de ce qu’aurait crié le meurtrier.

Ainsi, si le meurtre de Mgr Padovese a vite été attribué à la santé mentale fragile de son chauffeur, certaines voix, comme celle de l’agence AsiaNews, s’élèvent donc pour défendre la thèse d’un “sacrifice rituel contre le mal“. Selon la presse turque, le jeune de 26 ans aurait en outre affirmé à la police avoir agi après avoir reçu une “révélation“ divine.

Au lendemain de cet assassinat, alors qu’il rencontrait les journalistes dans l’avion qui le menait à Chypre, Benoît XVI avait souhaité que ce meurtre ne soit pas attribué “à la Turquie ou aux Turcs“. “Ce qui est certain, c’est qu’il ne s’agit pas d’un assassinat politique ou religieux ; il s’agit d’une affaire personnelle“, avait renchéri le pape tout en reconnaissant disposer de “peu d’informations“. “Nous attendons encore tous les éclaircissements, avait ajouté Benoît XVI, mais nous ne voulons pas en ce moment mélanger cette situation tragique avec le dialogue avec l’islam“. Au cours de son séjour de 3 jours à Chypre, Benoît XVI avait séjourné à la nonciature apostolique à Nicosie, sur la ‘Ligne verte’ contrôlée par l’ONU et qui sépare la République de Chypre de la partie turque de l’île, au nord.

L'assassin, un fou ?

Au Vatican, un haut prélat joint par I.MEDIA a jugé que le pape aurait mieux fait de ne pas intervenir si tôt sur cette question délicate. Il a confié que le chauffeur de Mgr Padovese, qu’il avait eu l’occasion de rencontrer, était loin d’être “le malade mental“ qu’avait immédiatement présenté les autorités turques, ni même un converti au christianisme. Le haut prélat a enfin rappelé que la décapitation, dans l’islam, était réservée “aux moutons et aux infidèles“.

Un autre prélat a confié qu’il était “pour le moins bizarre que tous les assassins de chrétiens en Turquie soient présentés comme des fous“. Il a noté en outre que le chauffeur de Mgr Padovese était “de trop faible constitution pour s’attaquer seul à l’évêque“, un homme particulièrement “costaud“. Enfin, cette source vaticane a indiqué que l’évêque d’origine italienne aurait confié avoir reçu à plusieurs reprises des menaces de mort.

Le directeur de L’Osservatore Romano, dans l’édition datée du 8 juin du quotidien du Vatican, est brièvement revenu sur la mort de Mgr Padovese en évoquant “le massacre et l’assassinat d’un homme sans défense“.

Le quotidien italien Il Foglio a pour sa part indiqué que “la persécution des chrétiens en Turquie“ avait lieu “sous les yeux des autorités, dans un climat d’indifférence silencieuse de la part de l’Etat et de la société dite laïque“. “En Turquie, pays qui se dit ‘tolérant’, le prosélytisme chrétien est interdit“, a soutenu le journal, notant que “l’article 163 du code pénal punit encore sévèrement ‘l’évangélisation’“. LB/AMI

© I.MEDIA Tout droit de reproduction et représentation réservé

Meurtre de Mgr Padovese: cela commence enfin à se dire

images.jpegROME, 8 juin 2010 (AFP) - Meurtre du chef de l'Eglise turque: "un sacrifice rituel" musulman (AsiaNews)

Le chef de l'Eglise catholique de Turquie, Mgr Luigi Padovese, tué par son chauffeur le 3 juin a été "décapité" dans le cadre d'"un sacrifice rituel musulman", a affirmé mardi sur une chaîne de télévision, le directeur de l'agence de missionnaire AsiaNews.

Bernardo Cervellera, citant son correspondant en Turquie qui s'appuie lui-même sur des témoignages, a affirmé sur la chaîne Sky TG24 qu'après le meurtre, le chauffeur Murat Altun, 26 ans, a crié "J'ai tué le grand Satan, Allah Akbar" ("Dieu est grand", en arabe, ndlr) depuis le toit de la maison du prélat.

Selon AsiaNews, agence de l'institut pontifical des missions étrangères, Mgr Padovese "a été poignardé dans sa maison (à Iskenderun, ndlr), est parvenu à sortir de son domicile pour demander de l'aide". Et "ce n'est probablement qu'une fois au sol qu'il a été décapité", selon AsiaNews selon laquelle à ce moment-là le chauffeur est monté sur le toit.

Le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, interrogé mardi par l'agence d'informations religieuses i-media, a dit vouloir attendre "d'avoir une vision plus complète de la situation". "Je ne confirme pas ce que dit AsiaNews, elle prend ses responsabilités, je ne le nie pas mais je ne l'ai pas entendu", a-t-il ajouté concernant les propos qu'aurait tenus le meurtrier.

Selon la presse turque, le meurtrier avait quitté quelques jours avant le meurtre les services psychiatriques d'un hôpital. Il a dit à la police avoir eu une "révélation divine", a encore affirmé la presse turque.

Les autorités locales s'étaient empressées d'exclure un acte politique. L'avocat et la mère du meurtrier ont confirmé que le chauffeur, qui était au service de l'évêque depuis quatre ans, souffrait de problèmes psychologiques.

Dans l'avion qui l'emmenait à Chypre vendredi, le pape Benoît XVI lui-même avait affirmé que ce n'était "pas un assassinat politique ou religieux", tout en reconnaissant disposer de peu d'informations.

Mgr Padovese, 63 ans, vicaire apostolique d'Anatolie et président de la conférence épiscopale turque (CET), officiait depuis 2004 à Iskenderun, non loin d'Antakya, l'ancienne Antioche où se trouve la grotte qui fut un lieu de réunion secret des premiers chrétiens.

Benoît XVI: éviter un bain de sang

cipro123.jpgCe ne sont pas des propos habituels chez notre Pape. Or, c'est bel et bien "bain de sang", soit une parole violente, terrible et réaliste. Le Pape a utilisé cette expression, à Chypre, lors de la remise du document préparatoire pour le Synode d'octobre sur le Moyen Orient.

"Je répète mon appel personnel pour un effort international urgent et concerté ayant pour but de résoudre les tensions qui continuent au Moyen Orient, spécialement en Terre Sainte, avant que de tels conflits conduisent à un bain de sang encore plus grand". Pour le Pape Benoît XVI, la solution réside, "non pas dans la violence, mais dans la patience du bien".

Il a ajouté un appel urgent: que les chrétiens soient respectés.

Monseigneur Padovese et son chauffeur

nazionale_258.jpgTous les soupçons sur le killer de Monseigneur Padovese : fou ou anti-chrétien

Andrea Tornielli

En décembre 2007, après la énième attaque contre un prêtre catholique - le franciscain Adriano Franchini - Monseigneur Luigi Padovese, le vicaire apostolique de l'Anatolie assassiné trois jours auparavant en Turquie, avait déclaré : « Après ces agressions, notre volonté de rester ici se renforce. Toutefois, il faut dire que malgré le fait que la population turque soit généralement bonne, des événements de ce type rendent évident qu’il y a, dans le grand arbre de la population locale, un rameau malade ». Dans ce cas également, il avait été question d’un « déséquilibré », une personne psychologiquement instable, un jeune qui voulait se convertir immédiatement de l’islam au christianisme.

Il y a trois ans, l’archevêque de Smyrne, Ruggero Franceschini, avait prononcé les mêmes paroles et il les redit encore : «  Encore une fois, ils diront que cela est un acte commis par un fou. Mais alors nous devons admettre que depuis un an et demi environ, en Turquie, en ce qui concerne les cas contre les religieux chrétiens étrangers, les actes de folie ont notablement augmenté ».

Après la mort d’Andrea Santoro, en février 2006 ; après l’agression envers le Père Martin Kmetec, après les menaces subies par les franciscains dans la paroisse de Mersin ; après le meurtre au couteau d’un prêtre de nationalité française, le Père Pierre Brunissen, qui avait ouvert à nouveau l’église de Don Santoro ; après la mort de trois chrétiens protestants, torturés, séquestrés et tués au couteau alors qu’ils travaillaient a Malatya, pour la maison d’édition Zirve, maison qui publie des bibles et des livres d’origines chrétiennes ; après le meurtre au couteau du Père Franchini ; et maintenant après le meurtre barbare, par dégoût, de l’évêque Padovese, on continue de parler de fous instables d’esprit. Fou isolé, comme fut toujours qualifié Ali Agca, le meurtrier turc appartenant aux « loups gris », qui le 13 mai 1981 blessa profondément Jean Paul II sur la place Saint Pierre. Jeunes instables qui souvent se révèlent être en contact avec des groupes ultra nationalistes et anti-chrétiens.

Il y a encore bien des points obscurs sur cette affaire. Avant tout chose, Monseigneur Padovese a été frappé avec une violence effrayante. Le Père Roberto Ferrari, missionnaire turc, qui a vu le corps du prélat, raconte que la « tête était coupée comme celle de Jean Baptiste ».

Il est connu que l’assassin, le chauffeur de l’évêque, le jeune turc de 26 ans Murat Altun, est arrivée à la maison du prélat à Iskenderun en vélo moteur, accompagné de son frère. A-t'il agi seul, car inspiré par une révélation divine, comme il l’a déclaré, ou alors quelqu’un l’a-t’il aidé ?

L’archevêque de Smirne, Franceschini, interviewé par le TG 1, a affirmé que « Murat n’était pas un malade mental. Il s’était soumis à des vérifications auprès de l’ambulatoire psychologique et psychiatrique de l’Université, seulement pour se construire un alibi. La personne qui a jeté une bombe au cocktail molotov sur la cathédrale de Saint Polycarpe à Smyrne a été déclaré « malade mental ». Et il se peut qu’à chaque fois quelqu’un profite de difficultés psychologiques pour être poussé à faire ces choses. Murat Altun, au contraire de ce qui a été dit, ne s’était pas converti au christianisme et était resté musulman, comme a voulu le préciser son avocat. Le chauffeur était bien intégré dans sa cité et la voix selon laquelle il y aurait eu des dissensions avec Mgr Padovese – lequel, entre autre comme l’atteste l’évêque émérite de Vérone, Flavio Carraro – avait tout fait pour lui trouver un travail en Italie pour lui permettre d’aider sa famille – n’est pas suffisant pour justifier un assassinat.

Reste enfin le mystère du voyage vers Chypre annulé le matin même de l’homicide. Monseigneur Padovese avait collaboré intensément au document préparatoire du Synode, il devait être proche du Pape durant les trois jours de la visite et avait réservé le vol pour lui-même et pour Murat Altun, puis a annulé les billets. Pourquoi ?

Il a été rapporté que l’évêque ne se sentait pas bien, peut-être qu’il avait eu une crise de diabète. Mais jusqu’au jour précédent, il n’avait pas interrompu ces activités pastorales. Et ce rendez-vous à Chypre était certainement l’un des plus important de son agenda.

© Copyright Il Giornale, 7 juin 2010 consultable online anche ici

traduit de l'italien par le Suisse Romain

Note:

- la presse espagnol pense que l'évêque a annulé le voyage afin de protéger le Pape. Son chauffeur l'aurait approché à Chypre.

- L'agence AsiaNews révèle la calomnie suivante: Mgr Padovese était un homosexuel, et son chauffeur était abusé ...

Un évêque égorgé au cri d' Allah Akbar

images.jpegCe meurtre est proprement terrifiant et ne peut pas rester dans ce silence médiatique assourdissant. 
Lors des funérailles de Mgr Padovese, il a été souligné toutes les actions sociales que ce prélat avait entreprises, pleines de délicatesses. Parmi les choses les plus significatives:

- il partageait son pain avec ses amis musulmans durant les fêtes communes

- il avait crée un service de distribution à domicile de denrées alimentaires pour plus de 70 familles en difficultés (parmi lesquelles une seule famille chrétienne)

- le personnel de la maison de l'évêque (plus de 10 collaborateurs) était composé en grande majorité de personne de religion islamique.

... et la liste pourrait être très longue. Monseigneur Luigi Padovese a fait tous ces gestes de solidarité, de bonté, d'amitié, sans rien demander en échange, sans aucune propagande, mais par pure Charité chrétienne.

Cet homme, évêque catholique romain, fut sauvagement assassiné, par inspiration divine de son chauffeur musulman, qui l'a presque décapité, avant d'aller crier sur les toits: "J'ai tué le grand Satan! Allah Akbar".

Tant d'organisations demandent au Saint Siège de condamner telles ou telles actions, car elles connaissent le poids morale de l'Eglise. L'élégance humaine exigerait au minimum une action de la raison humanitaire, sinon face à cette décapitation d'un homme de paix et de dialogue, l'Occident est alors en train de perdre la raison, sinon la tête. Ce serait une véritable capitulation.

Conférence à Ratisbonne, Benoît XVI, septembre 2007.

précisions du Pape:

Dans le monde musulman cette citation a été malheureusement considérée comme une expression de ma position personnelle et elle a de ce fait suscité une indignation compréhensible. Je souhaite que le lecteur de mon texte puisse comprendre rapidement que cette phrase n’exprime pas mon jugement personnel sur le Coran, envers lequel j’ai le respect dû au livre sacré d’une grande religion. Avec la citation du texte de l’empereur Manuel II, j’entendais seulement mettre en évidence le rapport essentiel entre foi et raison. Sur ce point, je suis d’accord avec Manuel II, sans pour autant faire mienne la polémique.

Extrait de son discours

"Dans le septième entretien (διάλεξις – controverse) publié par le professeur Khoury, l'empereur en vient à parler du thème du djihad, de la guerre sainte. L'empereur savait certainement que, dans la sourate 2,256, on lit : pas de contrainte en matière de foi – c'est probablement l'une des plus anciennes sourates de la période initiale qui, nous dit une partie des spécialistes, remonte au temps où Mahomet lui-même était encore privé de pouvoir et menacé. Mais, naturellement, l'empereur connaissait aussi les dispositions – d'origine plus tardive – sur la guerre sainte, retenues par le Coran. Sans entrer dans des détails comme le traitement différent des « détenteurs d'Écritures » et des « infidèles », il s'adresse à son interlocuteur d'une manière étonnamment abrupte – abrupte au point d’être pour nous inacceptable –, qui nous surprend et pose tout simplement la question centrale du rapport entre religion et violence en général. Il dit : « Montre moi ce que Mahomet a apporté de nouveau et tu ne trouveras que du mauvais et de l'inhumain comme ceci, qu'il a prescrit de répandre par l'épée la foi qu'il prêchait » .

Après s'être prononcé de manière si peu amène, l'empereur explique minutieusement pourquoi la diffusion de la foi par la violence est contraire à la raison. Elle est contraire à la nature de Dieu et à la nature de l'âme. « Dieu ne prend pas plaisir au sang, dit-il, et ne pas agir selon la raison (‘σύν λόγω’) est contraire à la nature de Dieu. La foi est fruit de l'âme, non pas du corps. Celui qui veut conduire quelqu'un vers la foi doit être capable de parler et de penser de façon juste et non pas de recourir à la violence et à la menace... Pour convaincre une âme douée de raison, on n'a pas besoin de son bras, ni d'objets pour frapper, ni d'aucun autre moyen qui menace quelqu'un de mort... » .

L’affirmation décisive de cette argumentation contre la conversion par la force dit : « Ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu » . L'éditeur du texte, Théodore Khoury, commente à ce sujet: « Pour l'empereur, byzantin nourri de philosophie grecque, cette affirmation est évidente. Pour la doctrine musulmane, au contraire, Dieu est absolument transcendant"

Mondial 2010

lundi, 07 juin 2010

Lolo: un journaliste comme futur saint

images.jpegRome : Présentation du premier journaliste laïc bienheureux

Mgr Celli illustrera le profil de Manuel Lozano Garrido

ROME, Lundi 7  juin 2010 (ZENIT.org) - Mgr Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical pour les communications sociales, présentera demain mardi à Rome la figure du premier journaliste laïc à être bientôt proclamé bienheureux : Manuel Lozano Garrido, mieux connu sous le surnom de « Lolo ».

La rencontre avec la presse, ouverte également aux chercheurs et agents de communication, ainsi qu'à toute autre personne intéressée, aura lieu, demain mardi 8 juin, dans la salle Marconi de Radio Vatican, à 12h00.

Mgr Celli sera accompagné du postulateur de la cause de béatification, le père Rafael Higueras, qui interviendra lui aussi à la conférence de presse.

La présentation sera marquée par une projection, en avant-première, de la bande-annonce du film « Lolo, sembrador de alegría » (« Lolo, semeur de joie »), produit par la fondation EUK Mamie.

Le premier journaliste laïc sera béatifié le 12 juin prochain dans sa ville natale de Linares, dans la province de Jaén (Espagne).

Lolo est né le l9 août 1920 à Linares et y est mort le 3 novembre 1971. Membre de l'Action catholique, alors qu'il était encore adolescent, il distribuait la communion aux personnes en prison durant la persécution religieuse en Espagne, en pleine guerre civile. Il fut lui-même arrêté.

En 1942 il commença à souffrir d'une maladie qui, en à peine un an, le rendra totalement invalide. En 1962, il perd la vue.

Il exerça son travail de journaliste dans des médias comme le journal « Ya », les revues « Telva » et « Vida Nueva » et l'agence « Prensa Asociada », écrivant dans le même temps de nombreux livres. En 1956, il fonda la revue « Sinai» pour les malades.

Malgré la maladie, il reçut des distinctions professionnelles importantes, comme le « Prix Bravo ».

 

Le pouvoir des agences de presse

Tout le monde est au courant du drame des 9 morts sur la flottille en direction de Gaza. Tout le monde connaît des mots tels que djihad, ramadan, palestiniens, Gaza, bourka... mais moins Hamas, terrorisme ...

Le monde de l'info est alimenté par 4 ou 5 agences de presse: AFP, AP, REUTERS, ANSA ...

Or, pas une seule dépêche de l'AFP (une des agences sources, de la Croix notamment) sur l'horreur de l'assassinat de Mgr Padovese et de son tueur ultra musulman criant "Allah Akbar" après avoir presque décapité le prélat... (source AsiaNews qui s'appuie sur l'agence Pime)

Il faut pas se lamenter, mais simplement comprendre comment fonctionne le monde de l'information.

Un communiqué de l'APIC (agence suisse) est quelque peu plus précis.

Obsèques de Mgr Luigi Padovese en la cathédrale d'Iskenderun

07 Juin 2010

DEPECHES CATHOBEL - INTERNATIONAL - Turquie

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Les obsèques de Mgr Luigi Padovese, vicaire apostolique d'Anatolie et président de la Conférence épiscopale de Turquie (CET), ont lieu ce lundi 7 juin à 16 heures, en la cathédrale d'Iskenderun. Le prélat a été assassiné le 3 juin dernier par son chauffeur Murat Altun, qui a reconnu être l'auteur de ce crime. La cérémonie sera présidée par Mgr Ruggero Franceschini, archevêque métropolite de Smyrne en présence des autorités locales. La dépouille mortelle de Mgr Padovese sera ensuite inhumée à Milan dans le tombeau familial.

Le meurtrier présumé de Mgr Luigi Padovese a avoué son acte et a été inculpé. Il a affirmé à la police qu'il avait agi à la suite d'une "révélation divine". Murat Altun a été admis dans une clinique il y a un mois en raison de ses problèmes psychiques. Son avocat Cihan Önal a souligné que Murat Altun était mentalement déséquilibré. Ce qui a également été confirmé par sa mère. L'agence de presse italienne SIR, citant le vicaire général d'Iskenderun, Mgr Domenico Bertogli, relève que Murat Altun avait été soigné pour ses problèmes psychiques. Il avait quitté les services psychiatriques d'un hôpital il a quelques jours après y avoir suivi un traitement, selon la presse.

Le cardinal Dionigi Tettamanzi, archevêque de Milan, s'est dit bouleversé par la mort violente de Luigi Padovese. Le vicaire apostolique d'Anatolie a amené "l'Evangile de la paix et de la miséricorde" en Turquie, a affirmé le cardinal Tettamanzi à l'agence SIR. Le président turc Abdullah Gül a exprimé pour sa part un message de condoléances à l'Eglise catholique.

A bord de l'avion qui le conduisait à Chypre, dans la matinée du 4 juin, Benoît XVI s'est dit "profondément peiné" par cet assassinat. Cependant le pape s'est montré désireux de ne "pas mêler cette situation tragique avec le dialogue avec l'islam". "C'est un cas à part qui ne devrait pas assombrir d'aucune façon le dialogue qui (...) est l'intention de ce voyage", a-t-il répété.

Ctb/apic

 

 

N.B.

Mais la citation du Pape est incomplète: il manque le fait que le Pape reconnaît le manque d'info pour émettre un jugement sur les faits, tout en parlant surtout du voyage qu'il entreprend.

...

Le Vol AZ 4000, sur l'Airbus "Giuseppe Ungaretti" a commencé depuis une demi-heure quand Benoît XVI, l'air serein, rejoint les journalistes à l'arrière de l'avion et répond à leurs questions, lues par le Père Federico Lombardi.

Andrea Tornielli:

- Malheureusement, la première question est un peu obligée par la circonstance qui, hier, nous a frappés si douloureusement, l'assassinat de son Excellence Monseigneur Padovese qui a été certainement pour vous une douleur très profonde. Alors, au nom de tous mes collègues, je voulais vous demander de dire quelques mots sur la façon dont vous avez perçu cette nouvelle, et comment vous vivez le début du voyage à Chypre dans cette atmosphère.

Benoît XVI:

" Naturellement, je suis profondément attristé par la mort de Mgr Padovese, qui a aussi grandement contribué à la préparation du synode, il a collaboré, il a toujours été un élément précieux dans ce synode: recommandons son âme à la bonté du Seigneur. Cette ombre, cependant, n'a rien à voir avec les thèmes ni la réalité du voyage, parce que nous ne devons pas l'attribuer à la Turquie ou aux Turcs; c'est une chose surlaquelle nous avons peu d'informations: il est certain que ce n'était pas un assassinat politique ou religieux, il s'agit d'une chose personnelle, nous attendons encore des explications, mais nous ne voulons pas à présent mélanger cette situation tragique avec le dialogue avec l'islam, avec tous les problèmes de notre voyage. C'est un cas à part, qui rend triste, mais qui ne doit occulter en aucune façon le dialogue qui sera l'objet de ce voyage".

source de la traduction: Benoît et Moi

La prudence et la nuance de Benoît XVI

Dans le contexte média actuel, très tendu, on avait pu lire ici et là que Benoît XVI avait pris fait et cause pour les Palestiniens. Il n'en est rien.

Tact et détermination

07 Juin 2010

DEPECHES CATHOBEL - VATICAN - Voyage à Chypre (1)

Pape_Chypre_2010

Tels sont les maîtres-mots des interventions du pape durant son séjour sur l'île divisée. Première personnalité à fouler le sol de Chypres, Benoît XVI n'a eu de cesse de prêcher la modération pour résoudre les conflits dans le respect de tous les acteurs en lice.

Revenant sur le meurtre de mgr Luigi Padovese, Benoît XVI a fermement refusé l'amalgame avec la Turquie et les Turcs : "Assurément, ce n'était pas un assassinat politique ou religieux".

Devant les réclamations et les propos virulents du patriarche grec orthodoxe Chrysostome II, qui a demandé au pape son soutien face à la "terrible épreuve des chrétiens" du nord de l'île, soumis à un "plan d'épuration ethnique", Benoît XVI a préféré souligner le "rôle vital des chrétiens" au Moyen-Orient.


Et s'est en se référant aux philosophes grecs que le pape a suggéré trois axes de gouvernance. D'abord, "déconstruire les idéologies politiques qui voudraient supplanter la vérité". Et de mettre en garde contre "les tentatives" actuelles de promotion "de supposées valeurs sous le couvert de la paix, du développement et des droits humains". Ensuite, Benoît XVI a exhorté les diplomates à dépassionner les conflits, quels qu'ils soient. Enfin, le pape a insisté sur l'importance primordiale de "lois positives sur les principes éthiques de la loi naturelle", estimant que si "les personnes, les communautés et les Etats" ne disposent pas du "repère des vérités morales objectives", ils deviendront "égoïstes et sans scrupule" et feront du monde "un lieu plus dangereux à vivre".

La présence du pape sur l'île représente elle-même une invitation au dialogue, elle constitue "un geste diplomatique fort" selon le fondateur de la communauté Sant'Egidio. Sur l'antenne de Radio Vatican, le père Federico Lombardi explique ainsi que la "fonction" du pape "n'est pas de donner des solutions politiques" mais d'effectuer "un service profond d'édification de la paix à travers un message de compréhension mutuelle, de préparation des âmes pour bâtir la paix à long terme". Benoît XVI, conclut le père Lombardi, adopte "une attitude mesurée, au-dessus des différentes parties, pour les aider à se rencontrer".

Enfin, lors de son dernier discours, le pape, qui a logé trois jours sur la "Ligne verte" qui divise l'île, a ainsi évoqué la destruction par les Turcs de nombreux édifices chrétiens : "J'ai également pu entendre les Chypriotes du nord qui souhaitent retourner en paix dans leurs maisons et leurs lieux de culte, et j'ai été profondément touché par leurs requêtes.". Comme à Tel Aviv (Israël) le 15 mai 2009, au moment de quitter la Terre sainte, Benoît XVI a parlé sans ambiguïté de la situation de division dont il a été le témoin. Il avait alors évoqué le mur qui encercle la Cisjordanie en parlant de "l'une des visions les plus tristes" de son voyage.

Ctb/apic/at


Mgr Padovese enterré aujourd'hui

en lien avec AsiaNews

padoveseok.jpgSelon certaines sources, juste après l'assassinat de Mgr Padovese (ce dernier sera enterré aujourd'hui lundi 7 juin à 16h00), son meutrier serait ensuite monté sur le toit pour crier: " J'ai tué le grand Satan! Allah Akbar".

Cela permet de mettre en relation ce meurtre avec des groupes ultranationalistes et fondamentalistes musulmans qui veulent éliminer les chrétiens de la Turquie. Selon un journal turc, "le Milliyet" du 4 juin, l'assassin aurait également dit à la police avoir accompli son geste par "révélation divine". Ainsi, la prétendue folie de l'assassin de 26 ans, Murat, qui depuis 4 ans était au côté de l'évêque, est désormais indéfendable.

Le Pape avait, dans l'avion, affirmé que ce meurtre ne pouvait pas être attribué à la Turquie et aux turcs, et ne devait pas obscurcir le dialogue.

N.B. Le Pape avait en effet calmé le jeu, en ne jettant pas de l'huile sur le feu, pour assurer son voyage à Chypre. Benoît XVI désormais rentré, les journalistes de bonne volonté peuvent enquêter sur les causes réelles de ce crime effroyable (l'évêque a presque été, dans un second temps, décapité et reçu plus de 8 coups de couteau dans la zone du coeur). Andrea Tornielli précise que le meurtrier, Murat Altun, n'était pas un converti au christiannisme.

Le contexte médiatique semble se focaliser uniquement sur la flottille en direction de Gaza, donc avec une offensive "fondamentaliste islamique médiatique". Aussi, le Synode sur le Moyen Orient programmé pour octobre 2010 sera bel et bien providentiel pour l'avenir de l'Europe et de la Terre Sainte; une Europe sans force, courant le risque d'un suicide démographique et souffrant d'un sérieux essouflement de la vitalité de la foi.

dimanche, 06 juin 2010

Gaza et Chypre: ce qu'il faut ne pas oublier

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1. Durant son séjour de trois jours à Chypre, son premier en terre orthodoxe, le pape n'a pas visité la République turque de Chypre-nord (RTCN, uniquement reconnue par Ankara), à majorité musulmane, proclamée après une intervention militaire turque en 1974.

2. Dans la région de Chypre Nord, les chrétiens ne peuvent pas construire d’ églises, alors qu' à Chypre, les mosquées trouvent un terrain naturellement propice.

3. Ceci devrait permettre une petite nuance critique face à cette vague de propagande anti-israélienne, unilatéralement "islamique" dans bien des médias occidentaux, suite à l'intervention, très médiatisée, sur la flottille vers Gaza, zone gouvernée par le Hamas, une organisation terroriste internationale.

4. Le Saint Siège exige enfin la fin du blocus israélien à l'encontre de la population souffrante de Gaza.

5. Ne pas oublier que le meurtre de Mgr Luigi Padovesi, évêque administrateur pour la Turquie, est pour l'heure encore inexpliqué. Benoît XVI est un homme de paix et, malgré la forte douleur suite à un tel meurtre, il n'a pas voulu entrer en polémique durant ce voyage.

6. Benoît XVI a magnifiquement dit que les musulmans sont nos frères.

7. Aussi, dommage que certains jésuites suisses, comme Jean Bernard Livio, prennent fait et cause, tel un activiste, sur les ondes de la Radio Suisse Romande, pour une certaine politique, en l'occurrence palestinienne, alors que le rôle d'un prêtre est d'être, à l'exemple du Pape, un instrument de communion et de paix entre toutes les personnes. Israël est aussi composée de chrétiens.

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Discours du Pape au départ de Chypre (extraits)

Tout en remerciant Dieu pour ces journées durant lesquelles la Communauté catholique chypriote a vécu, sur son propre sol, sa première rencontre avec le Successeur de Pierre, je me rappelle aussi avec gratitude, de mes rencontres avec les responsables des autres églises chrétiennes, en particulier avec Sa Béatitude Chrysostomos II et avec les autres représentants de l’Église de Chypre, que je remercie pour leur accueil fraternel.

Sur les traces de Paul VI

J’espère que ma visite, ici à Chypre, sera vue comme un autre pas du parcours initié avant nous à Jérusalem, par l’accolade entre le regretté Patriarche Athenagoras et mon vénéré Prédécesseur le Pape Paul VI. Ces premiers pas prophétiques nous indiquent le chemin que nous devons aussi emprunter. Nous sommes appelés par Dieu à être frères, en marchant côte à côte dans la foi, humblement devant le Dieu tout-puissant, unis par des liens indestructibles d’affection les uns pour les autres.

L'oecuménisme

Alors que j’invite mes frères chrétiens à poursuivre cette marche, j’aimerais les assurer que l’Église Catholique, avec la grâce de Dieu, poursuivra elle-même la recherche de l’unité parfaite dans la charité, à travers une valorisation toujours plus profonde de ce que les Catholiques et les Orthodoxes ont de plus cher.

La paix

Qu’il me soit permis d’exprimer encore mon espérance et mon vœu sincère que les Chrétiens et les Musulmans deviennent un levain pour la paix et pour la réconciliation parmi les Chypriotes, et servent ainsi d’exemple pour les autres pays.

 

Le Père Jerzy Popieluszko, un prêtre martyr de la vérité et du pardon

 

vendredi, 04 juin 2010

Küng et la crise de l'Eglise

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Un Küng peut en cacher un autre

« Cela n’est pas la première fois, et cela ne sera pas la dernière, qu’au cours de l’histoire de l’Eglise, il y ait des personnes qui pensent que l’unique solution à la crise soit le changement de structure, l’abolition du célibat des prêtres et des demandes de ce genre. Certes, ce sont des pétitions qui ont des motivations trop humaines. Le célibat, par exemple, semble être une obligation trop exigeante pour le monde moderne. En plus, il y a un grand manque de prêtres. C’est la raison pour laquelle beaucoup se demandent : pourquoi ne pas abaisser le niveau d’accès au sacerdoce ? Mais il faut alors se demander : est-ce que de cette façon, les problèmes prennent-ils un fin ? Je pense que non.

Je viens de terminer la lecture du chapitre de l’histoire de mon diocèse qui traite de la Contre Réforme : aux alentours des années 1560, le 60% des paroisses étaient sans prêtres, la grande majorité des prêtres vivait en concubinage plus ou moins accepté par les autorités ecclésiales, les monastères fermaient les portes les uns après les autres, le 4/ 5 de la population et le 100% de l’aristocratie étaient devenus protestants … cela semblait la fin de l’Eglise catholique dans la région. Comment a réagit l’Eglise ? Avec l’abolition des structures et l’acceptation des prêtres mariés ? Non. Simplement en formant des nouveaux prêtres ardents dans le célibat et un petit séminaire à Vienne. Le catholicisme a reconquis paroisse après paroisse. Ces prêtres attiraient les fidèles par leur disponibilité au Seigneur, et cette réalité étaient perçue également par les fidèles.

L’Eglise a réagit aussi en créant des centres très attrayants par la spiritualité : les grands monastères se sont repeuplés. Peu à peu, l’Autriche est redevenu un grand pays catholique, qu’il est encore aujourd’hui. D'une certaine manière, il me semble que cela est une manière qui peut être appliqué aujourdd'hui. Je pense que le célibat sera toujours une signe de forte contradiction...

Je suis content qu'en ces temps très incertains, avec une Eglise bien secouée par des médias toujours plus agressifs dans certains pays et avec des incertitudes envers des problèmes nouveaux, l'épiscopat mondial ait un vrai "Pierre", un rocher sur lequel s'appuyer, précisément notre Benoît XVI. En Allemagne, si une chose que le Kulturkampf nous a enseigné, c'est bien que les évêques et aussi les conférences épiscopales sont sous fortes pressions par l’Etat et par les médias. Aussi, heureusement, nous avons un point de référence fort et solide à Rome ».

Klaus Küng, évêque de Sankt Pölten, de l’Opus Dei, responsable de la famille et de la bioéthique en Autriche

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article de Paolo Rodari, traduit de l'italien par le Suisse Romain

P.S. Le clônage ne semble donc pas une solution pour résoudre la crise actuelle dans l'Eglise; en cela, partisans de Hans Küng et croyants en l'Eglise catholique et romaine se rejoignent au moins sur un point ...

Benoît XVI vers Chypre: appel à la paix

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"L'Avvenire", quotidien de la conférence épiscopale italienne (Cei) relève que le meurtre de Mgr Padovese a eu lieu "à la veille du voyage du pape à Chypre, le dernier pays divisé en Europe, occupé pour un tiers de son territoire par l'armée d'Ankara, mais aussi laboratoire de dialogue et de réconciliation entre les religions". Un voyage, celui de Benoît XVI, sur lequel, poursuit le quotidien, "quelqu'un a voulu mettre une mine destructrice, d'autant plus explosive que l'ensemble du Moyen-Orient semble à nouveau, en ces derniers jours, sur le point d'exploser dangereusement". Il s'agit, selon L'Avvenire, de "trop de coïncidences inquiétantes flottant sur ce qui devait être une visite au signe de la paix, du pardon et de la réconciliation."

Lien

 

"Les musulmans sont nos frères", signé: Benoît XVI

 

ARRIVEE DE BENOIT XVI A CHYPRE

 

CITE DU VATICAN, 4 JUI 2010 (VIS). Le premier Pape a se rendre à Chypre est arrivé à l'aéroport de Paphos peu après 14 h locales (13 h de Rome). C'est le seizième voyage apostolique de Benoît XVI, qui a été accueilli par le Président Demetris Christophias et l'Archevêque orthodoxe de Chypre SB Chrysostomos II, le Nonce apostolique Antonio Franco, le Patriarche latin de Jérusalem SB Fouad Twal, et le P.Pierbattista Pizzaballa, OFM, Custode de Terre Sainte. Après les discours de bienvenue, le Saint-Père a prononcé un bref discours, dont voici les passages saillants:

 

"Chypre est au carrefour de cultures et de religions, d'histoires anciennes et épiques qui conservent encore un impact important et visible dans la vie de votre pays. Entrée récemment dans l'Union Européenne, la République de Chypre a commencé à percevoir les avantages de posséder des liens économiques et politiques plus étroits avec les autres pays européens... Il est vivement souhaitable que cette appartenance contribue à la prospérité chez vous, et que les autres pays européens puissent, à leur tour, s'enrichir de votre héritage spirituel et culturel qui reflète votre rôle historique, favorisé par votre position entre l'Europe, l'Asie et l'Afrique. Puissent l'amour pour votre patrie et pour vos familles, et le désir de vivre en harmonie avec vos voisins sous la protection bienveillante du Dieu tout puissant, vous inspirer dans vos efforts patients pour résoudre les problèmes restés en suspens que vous partagez avec la communauté internationale concernant l'avenir de votre île".

 

"En mettant mes pas dans ceux de nos pères communs dans la foi, Paul et Barnabé, je viens parmi vous comme un pèlerin et comme le serviteur des serviteurs de Dieu. Depuis que les Apôtres ont porté le message chrétien sur ces côtes, Chypre a été bénie par un grand héritage chrétien qui a résisté au temps". Saluant ensuite SB Chrysostomos II, Benoît XVI a dit sa joie de rencontrer bientôt beaucoup de chrétiens de l'Eglise orthodoxe chypriote. "C'est aussi avec impatience que j'attends de pouvoir saluer les autres responsables religieux chypriotes. J'espère pouvoir contribuer au renforcement de nos liens de communion et réaffirmer la nécessité de faire croître davantage la confiance réciproque et l'amitié durable entre ceux qui adorent le Dieu unique. Comme Successeur de Pierre, je viens rencontrer d'une manière particulière les catholiques de Chypre, les affermir dans leur foi et les encourager à être des chrétiens et des citoyens exemplaires, en jouant pleinement leur rôle dans la société pour le bien de l'Eglise et de l'Etat". Annonçant qu'il s'apprêtait à en promulguer le document de travail préparatoire, le Pape a rappelé que l'Assemblée spéciale du Synode des évêques "examinera plusieurs aspects de la présence de l'Eglise au Proche Orient et les défis que les catholiques affrontent, parfois dans des circonstances éprouvantes, en exprimant visiblement leur communion au sein de l'Eglise catholique et en donnant leur témoignage dans le service de la société et du monde. Chypre est donc un lieu approprié pour lancer la réflexion de l'Eglise sur la pluri-centenaire communauté catholique de cette région, pour exprimer notre solidarité avec tous les crétiens de la région et notre conviction qu'ils ont un rôle irremplaçable à jouer pour la paix et la réconciliation auprès de tous les peuples qui y vivent". Après cette cérémonie, Benoît XVI a gagné l'église Agia Kiriaki Chrysospolitissa pour une célébration oecuménique.

Jerzy Popieluszko, prêtre martyr de la vérité et du pardon

images-2.jpegLes abbés Pawel Piontek et Piotr Studnicki, de la Pologne, étudiants en communication à l'Université pontificale de la Sainte Croix, s'expriment sur la prochaine béatification du Père Jerzy Popieluszko.

Bonne émission

 

 



podcast

première partie

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podcast

seconde partie

Le matériel de votre Radio Fréquence Romane est un simple téléphone portable, pour l'instant ... Merci aux auditeurs pour leur patience et leur compréhension, ma traduction en direct de l'italien au français n'est pas toujours exacte .... le mal est vaincu par le bien par exemple... mais l'amour et l'humour sont deux soeurs jumelles ...

Turquie: Evêque tué par une main amie

Milan, par Alessandra Muglia, Corriere della Sera

(traduit de l'italien par le Suisse Romain)

030610_padovese.jpgTémoignage:

« Il savait que Murat n'allait pas bien : il avait peur d’être à la maison avec lui »

La famille de monsignor Padovese parle :

« Murat, Kurdes, était son homme de confiance, puis quelque chose a changé ».

La semaine passée Monseigneur Padovese était à Milan. Il a rendu visite à sa famille. Là, seulement avec eux, il s’est confié : il était préoccupé pour la santé de Murat, son chauffeur, qui n’allait pas bien et qui montrait des signes de malaise psychologique. Il avait confessé avoir peur d’être à la maison avec lui. L’alarme a été enclenchée mais cela n’a pas suffit pour le sauver.

Luigi Padovese

La famille: il a été tué par celui qui devait le protéger sur une terre où les chrétiens risquent leur vie: Murat, d’origine Kurdes, d’à peine plus que 30 ans, était bien plus qu’un chauffeur pour Mgr Luigi Padovese. C’était son homme à tout faire. Depuis plus de 4 ans, il vivait dans la maison du prélat, qui hébergeait également le frère handicapé, le jardinier de l’évêché, un antique couvent de religieux cédé ensuite à l’évêque. “Il s’était toujours fié en lui, aveuglément, il l’aimait beaucoup” raconte la famille de Luigi Padovese, famille que Murat a plusieurs fois rencontrée, car il voyageait souvent avec lui ( il devait l’accompagner aussi à Chypre pour la visite du Pape).

Ils sont meurtris par la douleur, n’ont plus la paix, ne comprenant pas que parmi les milles pièges qu’il devait affronter au quotidien, il a été assassiné par une main amie.

Au début de l’année dernière, il avait signé afin de ne plus avoir une escorte de protection: la situation externe s’était améliorée. Murat suffisait" disait-il "avec lui, il se sentait protégé” racontent-ils dégoûtés. Puis quelque chose a changé.

jeudi, 03 juin 2010

Seul le Christ nous sauve de l'handicap du non amour

images.jpegTélévision Suisse Romande, TSR 1, 03 juin 2010, 19:30

Premier bilan de l'action des assistants sexuels pour personnes handicapées, mise en place il y a une année. Catherine Agthe Diserens et Françoise Vatré, sexo-pédagogues spécialisées et co-coordinatrices de la première formation des assistants sexuels en Suisse romande depuis 2008.

Les handicapés de Suisse romande ont commencé à bénéficier, depuis douze mois, des services des premiers assistants sexuels, hommes et femmes, formés pour cette prestation originale. Cela avait fait couler beaucoup d'encre, avant de s'imposer en Suisse alémanique.

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Alors que toute l'Eglise fête Dieu dans le mystère de son corps, de son sang, de son âme et de sa divinité, le 19.30 et Temps Présent évoquent les assistants sexuels pour les handicapés.

L'Eglise catholique est porteuse d'un message pure et limpide sur la sexualité humaine. Il suffit de prendre le temps de lire et de prier son enseignement pour s'en rendre compte. La nature humaine est ainsi faite: les relations sexuelles s'inscrivent uniquement dans le cadre du saint sacrement du mariage, de l'union irrévocable entre un homme et une femme. Hors de ces liens sacrés, toute personne est appelée à la continence. Cette simple vérité, qui jaillit du profond de la conscience humaine, confirmée par l'enseignement de l'Eglise, est valable pour tous et pour chacun.

Je me souviendrai toujours des propos d'une femme, lors de ma visite dans une famille, c'était à l'occasion d'un deuil. Elle me dit: mon frère n'est pas handicapé, mais une personne vivant avec un handicap. Cette formule m'a profondément marqué, car non seulement elle m'a rappelé que le coeur d'une personne n'est parfois pas le moins du monde handicapé, mais que toute personne est sacrée, destinée à entrer en relation avec Dieu, par la prière, par les sacrements, que cela soit l'Eucharistie ou la confession, ainsi qu'à aimer tendrement la Vierge Marie.

Certes, sans le Christ, le sauveur de l'homme, ce dernier boitera toujours par la sexualité, et pourtant elle est au milieu ajoutait un sage. Aussi, si en plus d'un handicap physique ou psychique, certains originaux, restons polis, poussent et bousculent des personnes vivant avec un handicap, à penser, à agir et à aimer en dehors de la normalité de l'épanouissement, en blessant en plus leur coeur et leur âme, on pourrait se demander bien légitimement qui sont en fait les vrais handicapés.

 

Gaza: mettre un terme à l'embargo

Tomasi.jpgPar la voix de Mgr Tomasi, nonce apostolique à Genève auprès des Nations Unies, le Saint Siège demande la fin de l'embargo israélien à l'encontre de la bande de Gaza.

A noter que le mobile politique pour l'assassinat de l'évêque vicaire de la Turquie semble exclu, vu que le chauffeur du prélat, converti au catholicisime, souffrait gravement de dépression.

Popieluszko bienheureux

images.jpegPARIS, 3 juin 2010 (AFP) - Message de l'épiscopat français pour la béatification du Père Popieluszko

Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF), a adressé jeudi "un message de fraternité" aux catholiques polonais à l'occasion de la béatification du Père Jerzy Popieluszko, "une des grandes figures nationales" de la Pologne, le 6 juin à Varsovie.

"Vingt-six ans déjà que le Père Jerzy Popieluszko était jeté dans la Vistule après avoir été torturé à mort. Elément gênant pour le régime dictatorial, ce jeune prêtre de trente sept ans, ami de Lech Walesa et proche de Jean-Paul II était devenu insupportable en raison de sa popularité. On peut faire taire un homme. On n'aliène pas sa conscience. On peut canaliser le pouvoir temporel d'une Eglise. On ne maîtrise pas le rayonnement de ses martyrs", écrit Mgr Podvin.

Le pape Benoît XVI "a choisi la date et le lieu" de la cérémonie, avait dit l'archevêque de Varsovie, Mgr Kazimierz Nycz, en annonçant cette cérémonie; elle aura lieu le 6 juin, jour de la Fête-Dieu, sur la place Pilsudski, un lieu hautement symbolique où le pape polonais Jean Paul II avait célébré en 1979 la messe lors de sa première visite pastorale en Pologne communiste.

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Le procès en béatification du prêtre martyr polonais avait débuté en mai 2001. Le souverain pontife a approuvé le 19 décembre sa béatification.

Assassiné à 37 ans, le père Popieluszko symbolise aux yeux des Polonais la lutte commune de l'opposition démocratique et de l'Eglise catholique contre un régime totalitaire. Il fut aumônier du syndicat Solidarité de Lech Walesa et vicaire à la paroisse Saint-Stanislas de Varsovie.

Ses "messes pour la patrie", célébrées après le coup de force du général Wojciech Jaruzelski contre Solidarité en décembre 1981, rassemblaient des milliers de fidèles.

Turquie: évêque assassiné

images.jpegMonseigneur Luigi Padovese, 63 ans, vicaire apostolique d'Anatolie, a été assassiné aujourd'hui à Iskenderun en Turquie. Il a été assassiné par des coups de couteau, vraissemblablement par son chauffeur, dans son habitation.

"C'est un fait horrible" et "incroyable", "nous sommes consternés", a déclaré le père Lombardi à propos du meurtre du prélat en Turquie. L'évêque était sur le départ pour Chypre, afin d'accueillir, avec une délégation, le Saint Père Benoît XVI. Selon un média privée local Ntv, Monseigneur Padovese a été tué par son chauffeur, auquel l’évêque avait ouvert la porte de sa maison. Ce dernier a été arrêté. Le corps a déjà été transféré à l’hôpital du lieu.

Luigi Padovese est né à Milan le 31 mars 1947. Le 11 octobre 2004, il fut nommé Vicaire Apostolique d’Anatolie et évêque titulaire de Monteverde et consacré à Iskenderun le 7 novembre 2004.

L'ANSA (agence de presse italienne) a reçu confirmation cette terrible info par le nonce apostolique en Turquie Monseigneur Antonio Lucibello.

Schönborn versus Sodano: clarification

images.jpegSelon le vaticaniste Andrea Tornielli, la lettre du Pape Benoît XVI adressée au Cardinal de Vienne Christophe Schônborn, suite aux critiques contre l'ancien secrétaire d'Etat l'accusant d'avoir bloqué une enquête à l'encontre du cardinal Groer, sera prochainement rendue publique puis publiée soit par le Saint Siège, soit par l'archevêché de Vienne.

L'élève et ami du Pape avait également semblé remettre en discussion le célibat des prêtres, le non accès des divorcés remariés à la communion et la légitimité de certains amours homosexuels. De sources vaticanes, il semble enfin que la réaction polémique de bien des prêtres, et de la conférence épiscopale autrichienne, suite à la nomination d'un évêque à Linz, ait également laissé des traces.

La violence ne résout rien

images.jpeg"La violence entraîne la violence".

Telle est la réaction des évêques italiens suite au drame advenu au large de Gaza. Une déclaration claire, qui laisse également entendre quelles furent les intentions des "pacifistes" sur la flottille "humanitaire" naviguant en direction de Gaza.

Médiatiquement, il est surprenant de constater l'unitéralité des réactions, comme si l'Europe ne pouvait plus faire entendre la diversité des points de vue pour nouer un dialogue fort et résolu. Cela ne doit pas nous faire oublier le caractère terroriste du Hamas qui tient en hôtage les habitants de la bande de Gaza. En l'état, la guerre médiatique semble être remportée par quelques fondamentalistes. Cela est inquétant pour la liberté de l'information.

La Providence permet que le Saint Père se rende ces jours à Chypre, avec un Synode sur le Moyen Orient qui se tiendra à Rome en octobre prochain.