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vendredi, 04 juin 2010

Turquie: Evêque tué par une main amie

Milan, par Alessandra Muglia, Corriere della Sera

(traduit de l'italien par le Suisse Romain)

030610_padovese.jpgTémoignage:

« Il savait que Murat n'allait pas bien : il avait peur d’être à la maison avec lui »

La famille de monsignor Padovese parle :

« Murat, Kurdes, était son homme de confiance, puis quelque chose a changé ».

La semaine passée Monseigneur Padovese était à Milan. Il a rendu visite à sa famille. Là, seulement avec eux, il s’est confié : il était préoccupé pour la santé de Murat, son chauffeur, qui n’allait pas bien et qui montrait des signes de malaise psychologique. Il avait confessé avoir peur d’être à la maison avec lui. L’alarme a été enclenchée mais cela n’a pas suffit pour le sauver.

Luigi Padovese

La famille: il a été tué par celui qui devait le protéger sur une terre où les chrétiens risquent leur vie: Murat, d’origine Kurdes, d’à peine plus que 30 ans, était bien plus qu’un chauffeur pour Mgr Luigi Padovese. C’était son homme à tout faire. Depuis plus de 4 ans, il vivait dans la maison du prélat, qui hébergeait également le frère handicapé, le jardinier de l’évêché, un antique couvent de religieux cédé ensuite à l’évêque. “Il s’était toujours fié en lui, aveuglément, il l’aimait beaucoup” raconte la famille de Luigi Padovese, famille que Murat a plusieurs fois rencontrée, car il voyageait souvent avec lui ( il devait l’accompagner aussi à Chypre pour la visite du Pape).

Ils sont meurtris par la douleur, n’ont plus la paix, ne comprenant pas que parmi les milles pièges qu’il devait affronter au quotidien, il a été assassiné par une main amie.

Au début de l’année dernière, il avait signé afin de ne plus avoir une escorte de protection: la situation externe s’était améliorée. Murat suffisait" disait-il "avec lui, il se sentait protégé” racontent-ils dégoûtés. Puis quelque chose a changé.

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