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mardi, 08 juin 2010

Monseigneur Padovese et son chauffeur

nazionale_258.jpgTous les soupçons sur le killer de Monseigneur Padovese : fou ou anti-chrétien

Andrea Tornielli

En décembre 2007, après la énième attaque contre un prêtre catholique - le franciscain Adriano Franchini - Monseigneur Luigi Padovese, le vicaire apostolique de l'Anatolie assassiné trois jours auparavant en Turquie, avait déclaré : « Après ces agressions, notre volonté de rester ici se renforce. Toutefois, il faut dire que malgré le fait que la population turque soit généralement bonne, des événements de ce type rendent évident qu’il y a, dans le grand arbre de la population locale, un rameau malade ». Dans ce cas également, il avait été question d’un « déséquilibré », une personne psychologiquement instable, un jeune qui voulait se convertir immédiatement de l’islam au christianisme.

Il y a trois ans, l’archevêque de Smyrne, Ruggero Franceschini, avait prononcé les mêmes paroles et il les redit encore : «  Encore une fois, ils diront que cela est un acte commis par un fou. Mais alors nous devons admettre que depuis un an et demi environ, en Turquie, en ce qui concerne les cas contre les religieux chrétiens étrangers, les actes de folie ont notablement augmenté ».

Après la mort d’Andrea Santoro, en février 2006 ; après l’agression envers le Père Martin Kmetec, après les menaces subies par les franciscains dans la paroisse de Mersin ; après le meurtre au couteau d’un prêtre de nationalité française, le Père Pierre Brunissen, qui avait ouvert à nouveau l’église de Don Santoro ; après la mort de trois chrétiens protestants, torturés, séquestrés et tués au couteau alors qu’ils travaillaient a Malatya, pour la maison d’édition Zirve, maison qui publie des bibles et des livres d’origines chrétiennes ; après le meurtre au couteau du Père Franchini ; et maintenant après le meurtre barbare, par dégoût, de l’évêque Padovese, on continue de parler de fous instables d’esprit. Fou isolé, comme fut toujours qualifié Ali Agca, le meurtrier turc appartenant aux « loups gris », qui le 13 mai 1981 blessa profondément Jean Paul II sur la place Saint Pierre. Jeunes instables qui souvent se révèlent être en contact avec des groupes ultra nationalistes et anti-chrétiens.

Il y a encore bien des points obscurs sur cette affaire. Avant tout chose, Monseigneur Padovese a été frappé avec une violence effrayante. Le Père Roberto Ferrari, missionnaire turc, qui a vu le corps du prélat, raconte que la « tête était coupée comme celle de Jean Baptiste ».

Il est connu que l’assassin, le chauffeur de l’évêque, le jeune turc de 26 ans Murat Altun, est arrivée à la maison du prélat à Iskenderun en vélo moteur, accompagné de son frère. A-t'il agi seul, car inspiré par une révélation divine, comme il l’a déclaré, ou alors quelqu’un l’a-t’il aidé ?

L’archevêque de Smirne, Franceschini, interviewé par le TG 1, a affirmé que « Murat n’était pas un malade mental. Il s’était soumis à des vérifications auprès de l’ambulatoire psychologique et psychiatrique de l’Université, seulement pour se construire un alibi. La personne qui a jeté une bombe au cocktail molotov sur la cathédrale de Saint Polycarpe à Smyrne a été déclaré « malade mental ». Et il se peut qu’à chaque fois quelqu’un profite de difficultés psychologiques pour être poussé à faire ces choses. Murat Altun, au contraire de ce qui a été dit, ne s’était pas converti au christianisme et était resté musulman, comme a voulu le préciser son avocat. Le chauffeur était bien intégré dans sa cité et la voix selon laquelle il y aurait eu des dissensions avec Mgr Padovese – lequel, entre autre comme l’atteste l’évêque émérite de Vérone, Flavio Carraro – avait tout fait pour lui trouver un travail en Italie pour lui permettre d’aider sa famille – n’est pas suffisant pour justifier un assassinat.

Reste enfin le mystère du voyage vers Chypre annulé le matin même de l’homicide. Monseigneur Padovese avait collaboré intensément au document préparatoire du Synode, il devait être proche du Pape durant les trois jours de la visite et avait réservé le vol pour lui-même et pour Murat Altun, puis a annulé les billets. Pourquoi ?

Il a été rapporté que l’évêque ne se sentait pas bien, peut-être qu’il avait eu une crise de diabète. Mais jusqu’au jour précédent, il n’avait pas interrompu ces activités pastorales. Et ce rendez-vous à Chypre était certainement l’un des plus important de son agenda.

© Copyright Il Giornale, 7 juin 2010 consultable online anche ici

traduit de l'italien par le Suisse Romain

Note:

- la presse espagnol pense que l'évêque a annulé le voyage afin de protéger le Pape. Son chauffeur l'aurait approché à Chypre.

- L'agence AsiaNews révèle la calomnie suivante: Mgr Padovese était un homosexuel, et son chauffeur était abusé ...

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