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mardi, 08 juin 2010

Un évêque égorgé au cri d' Allah Akbar

images.jpegCe meurtre est proprement terrifiant et ne peut pas rester dans ce silence médiatique assourdissant. 
Lors des funérailles de Mgr Padovese, il a été souligné toutes les actions sociales que ce prélat avait entreprises, pleines de délicatesses. Parmi les choses les plus significatives:

- il partageait son pain avec ses amis musulmans durant les fêtes communes

- il avait crée un service de distribution à domicile de denrées alimentaires pour plus de 70 familles en difficultés (parmi lesquelles une seule famille chrétienne)

- le personnel de la maison de l'évêque (plus de 10 collaborateurs) était composé en grande majorité de personne de religion islamique.

... et la liste pourrait être très longue. Monseigneur Luigi Padovese a fait tous ces gestes de solidarité, de bonté, d'amitié, sans rien demander en échange, sans aucune propagande, mais par pure Charité chrétienne.

Cet homme, évêque catholique romain, fut sauvagement assassiné, par inspiration divine de son chauffeur musulman, qui l'a presque décapité, avant d'aller crier sur les toits: "J'ai tué le grand Satan! Allah Akbar".

Tant d'organisations demandent au Saint Siège de condamner telles ou telles actions, car elles connaissent le poids morale de l'Eglise. L'élégance humaine exigerait au minimum une action de la raison humanitaire, sinon face à cette décapitation d'un homme de paix et de dialogue, l'Occident est alors en train de perdre la raison, sinon la tête. Ce serait une véritable capitulation.

Conférence à Ratisbonne, Benoît XVI, septembre 2007.

précisions du Pape:

Dans le monde musulman cette citation a été malheureusement considérée comme une expression de ma position personnelle et elle a de ce fait suscité une indignation compréhensible. Je souhaite que le lecteur de mon texte puisse comprendre rapidement que cette phrase n’exprime pas mon jugement personnel sur le Coran, envers lequel j’ai le respect dû au livre sacré d’une grande religion. Avec la citation du texte de l’empereur Manuel II, j’entendais seulement mettre en évidence le rapport essentiel entre foi et raison. Sur ce point, je suis d’accord avec Manuel II, sans pour autant faire mienne la polémique.

Extrait de son discours

"Dans le septième entretien (διάλεξις – controverse) publié par le professeur Khoury, l'empereur en vient à parler du thème du djihad, de la guerre sainte. L'empereur savait certainement que, dans la sourate 2,256, on lit : pas de contrainte en matière de foi – c'est probablement l'une des plus anciennes sourates de la période initiale qui, nous dit une partie des spécialistes, remonte au temps où Mahomet lui-même était encore privé de pouvoir et menacé. Mais, naturellement, l'empereur connaissait aussi les dispositions – d'origine plus tardive – sur la guerre sainte, retenues par le Coran. Sans entrer dans des détails comme le traitement différent des « détenteurs d'Écritures » et des « infidèles », il s'adresse à son interlocuteur d'une manière étonnamment abrupte – abrupte au point d’être pour nous inacceptable –, qui nous surprend et pose tout simplement la question centrale du rapport entre religion et violence en général. Il dit : « Montre moi ce que Mahomet a apporté de nouveau et tu ne trouveras que du mauvais et de l'inhumain comme ceci, qu'il a prescrit de répandre par l'épée la foi qu'il prêchait » .

Après s'être prononcé de manière si peu amène, l'empereur explique minutieusement pourquoi la diffusion de la foi par la violence est contraire à la raison. Elle est contraire à la nature de Dieu et à la nature de l'âme. « Dieu ne prend pas plaisir au sang, dit-il, et ne pas agir selon la raison (‘σύν λόγω’) est contraire à la nature de Dieu. La foi est fruit de l'âme, non pas du corps. Celui qui veut conduire quelqu'un vers la foi doit être capable de parler et de penser de façon juste et non pas de recourir à la violence et à la menace... Pour convaincre une âme douée de raison, on n'a pas besoin de son bras, ni d'objets pour frapper, ni d'aucun autre moyen qui menace quelqu'un de mort... » .

L’affirmation décisive de cette argumentation contre la conversion par la force dit : « Ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu » . L'éditeur du texte, Théodore Khoury, commente à ce sujet: « Pour l'empereur, byzantin nourri de philosophie grecque, cette affirmation est évidente. Pour la doctrine musulmane, au contraire, Dieu est absolument transcendant"

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