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jeudi, 19 novembre 2009

Ecône versus Islam: le paradoxe

Menzingen, 18 novembre 2009 (Apic) La Fraternité sacerdotale Saint Pie X soutient l’initiative interdisant la construction des minarets, soumise au peuple suisse le 29 novembre. Elle dénonce la "confusion entretenue par certains acteurs de l’autorité de l’Eglise depuis le Concile Vatican II entre le fait de tolérer toute personne, quelle que soit sa religion, et celui de tolérer une idéologie incompatible avec la tradition chrétienne".

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Voilà qu'Ecône entre, malheureusement, dans la course. Les intégristes ont refusé la doctrine de la liberté religieuse du Concile Vatican II. C'est donc au nom de ce refus de la liberté religieuse qu'ils communiquent vouloir voter oui à l'initiative. Pour eux, l'Etat doit refuser l'erreur. Ce point reste d'ailleurs un gros et très sérieux obstacle dans le dialogue avec le Saint Siège.

Le danger avec l'islam, c'est justement l'inexistence de la liberté religieuse. Les islams ne distinguent pas les plans: c'est une sorte de panislamisme, qui porte vers des régimes à tendance totalitaire, sans liberté religieuse. Le Vendredi Saint, toute l'Eglise prie pour que s'accroisse partout dans le monde la paix et la liberté religieuse.

L'Occident reconnaît plus ou moins cette liberté, bien que le catholicisme soit très critiqué, alors que les islams ne la connaissent pas et qu'Ecône la refuse. Sacré problème, problème sacré. D'où le danger des islams, car la réciprocité n'existe pas. Mais Ecône refuse la liberté religieuse! Bonnet blanc et blanc bonnet. Quel paradoxe !! ...

Donc, dans l'opinion publique, personne ne veut d'Ecône, heureusement d'ailleurs, alors des islams non plus!

mardi, 17 novembre 2009

L'islam est au dessus des autres

Si notre Président Merz appelle à l'ouverture, à la solidarité ou à la tolérance, c'est à mon avis envers les personnes. Nous sommes tous égaux en droit et en dignité. Mais de grâce, n'ouvrons pas nos portes au système politico-musulman. C'est un engrenage. Donc, oui aux personnes musulmanes, mais non aux islams.

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En Irak il existe une persécution religieuse de système, non d’Etat

Selon Jules Mikahel Al-Jamil, représentant de communautés catholiques à Rome

ROME, Mardi 17 novembre 2009 (ZENIT.org) -

En Irak la persécution religieuse n'est pas « d'Etat » mais « de système », explique un représentant des communautés catholiques de ce pays à Rome.

L'archevêque Jules Mikhael Al-Jamil, procureur du patriarcat syrien-catholique de Rome, a présenté cette analyse ce mardi, dans son intervention lors d'une rencontre avec la presse organisée dans la salle la plus solennelle de la Chambre des députés d'Italie.

Le prélat, âgé de 71 ans, a dénoncé le système social de ce pays, dans lequel les chrétiens, constituant une petite minorité, ne disposent d'aucune protection et deviennent des proies faciles pour des criminels de droit commun ou des groupes comme al-Qaïda, réseau terroriste de Oussama ben Laden.

C'est pourquoi, précise-t-il, on peut parler d'une « persécution religieuse » provoquée davantage par un système social inspiré d'une vision du Coran, selon laquelle l'islam et ses adeptes doivent dominer et non pas être dominés, les croyants d'autres religions étant considérés comme des citoyens ayant moins de droits.

L'archevêque, spécialiste de culture et littérature arabe, rappelle que, selon le livre reconnu comme sacré par les fidèles musulmans, l'islam est une religion qui est au-dessus des autres.

Dans l'Irak d'autrefois (et certains partagent encore cette vision), explique-t-il, « les chrétiens qui vivent sous un régime ou selon une doctrine islamiques, étaient libres ou de croire en l'islam, ou de quitter leur terre, ou de payer une taxe pour vivre en paix ».

Par le passé, reconnaît-il, les chrétiens en Irak représentaient une minorité assez influente, qui apportait une contribution décisive à la culture du pays, comme par exemple la création et le développement de la première Université de Bagdad, ce qui leur permit de « jouir de respect ».

« Mais cela ne signifie pas qu'ils jouissent des mêmes droits », selon certaines interprétations du Coran. « Un chrétien ne peut être au-dessus d'un musulman », sous un régime islamique. « Un général de l'armée ne peut être chrétien ».

Maintenant que les chrétiens, après la guerre, ont perdu leur poids politique et leur influence sociale, maintenant que beaucoup ont quitté leur terre, ils subissent la « persécution d'un système » social dominant, car ils sont sans défense.

Lors d'un entretien avec ZENIT, l'archevêque a déclaré qu'il n'était pas favorable à la proposition de renforcer les droits des chrétiens en créant une enclave chrétienne à Ninive (où vit une majorité chrétienne) car, déclare-t-il, les chrétiens font partie du tissu social de tout le pays.

Il n'est pas favorable non plus à l'émigration à l'étranger car, comme il l'affirme, « l'Eglise doit être présence du Christ dans le pays. Si quand la situation est difficile, nous les chrétiens nous fuyons, alors nous ne donnons pas ce témoignage nécessaire. Et si les générations se déracinent, elles ne reviendront jamais ».

Selon le prélat, dans un pays démocratique comme se dit et veut l'être l'Irak, les chrétiens doivent jouir des mêmes droits que le reste des citoyens.

La rencontre dans la Salle du Mappamondo de la Chambre des députés d'Italie a été organisée sur proposition de l'association « Sauver les monastères » (www.salvaimonasteri.org) pour sensibiliser sur la situation des églises et monastères en cours de destruction en Irak,au Pakistan et au Kosovo.

Jesús Colina

 

Le secret de la vie extraordinaire de Jean Paul II

Andrea Tornielli est l'un des vaticanistes les plus brillants. Dommage que ses livres ne soient pas encore traduits en français, notamment "Paul VI, l'audace d'un Pape" auquel s'ajoute désormais "Santo Subito" aux éditions Piemme.

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Le secret de la vie de Jean Paul II ? La prière ! Depuis le jour de son ordination sacerdotale, Karol Wojtilà a vécu avec le don de la prière infuse. Il fut en fait un tout grand mystique. L'étude attentive de son regard permet d'entrevoir qu'il voyait Dieu, par sa foi vivante et active, faisant de lui un leader, un pasteur, un guide, un acteur, mais dans le sens de mettre en acte, en pratique, une capacité hors du commun de promouvoir, de faire bouger les foules et d'attirer les médias. Sa vie spirituelle était d'une rare intensité. Tout ceux qui l'ont côtoyé furent des témoins de sa capacité à se plonger en Dieu, en tout lieu et en tout temps. Il aura passé sa vie de prêtre, d'évêque et de Pape dans la prière. Son rapport avec le Christ dans l'Eucharistie, sa vie centrée sur Sa présence dans le tabernacle de sa chapelle, son attachement au Chemin de Croix du vendredi, sa dévotion à la Vierge, ses colloques intimes avec Dieu, et tant d'autres dons font de lui un tout grand maître de la vie spirituelle.

Andrea Tornielli nous conte son lien avec Padre Pio. Il dément formellement toute prédiction d'une future papauté marquée par le sang lorsque le jeune prêtre Wojtilà se confessera à lui. Mais le grand stigmatisé trouvera en cette âme d'exception une possibilité pour s'entretenir de ses stigmates. Le Padre Pio lui révélera que le plus douloureux est la plaie de l'épaule, avec laquelle Jésus portait la croix. Or, personne ne savait en ces jours là que Padre Pio avait des stigmates à cet endroit. Secret connu uniquement par Karol durant des années.

Le journaliste poursuit par les miracles que Dieu accomplira du vivant même de Jean Paul II: petit garçon malade guéri après une visite chez le Pape, malades guéris après avoir pu le saluer et parler un instant avec lui, et tant de grâces reçues par sa prière. Depuis que Jean Paul II écrira à Padre Pio pour demander la guérison d'une jeune mère de famille polonaise, ancienne détenue d'un camp de concentration, mariée récemment et enceinte, il intercèdera par la suite auprès du Christ par les prières écrites sur des petits papiers, disposés, par son secrétaire, sur le prie-Dieu de sa chapelle. Jean Paul II fut un mystique, un homme accompli qui intercédera pour le monde entier. Jean Paul II dira toujours: "Dieu seul fait les miracles".

Le récit de l'attentat est toujours aussi poignant. La Vierge, et le Padre Pio le sauveront des balles meurtrières. Dieu lui donnera en quelque sorte une seconde vie. Sa dévotion à Marie en sera encore plus forte. Il entretiendra avec la Vierge des dialogues intimes, dont sans doute seule soeur Lucie, la petite voyante de Fatima, devenue Carmélite, comprendra quelque peu la profondeur. C'est Marie qui l'aidera à entrer dans le mystère de la souffrance et de la maladie.

Un prêtre sera le témoin d'une lumière surnaturelle envahissant la chambre du Saint Père, juste avant que le Pape parte pour la JMJ de Paris en 1997.

Enfin, le vaticaniste raconte les dernières heures du Pape, interrogeant les soeurs qui l'ont servi durant des années. Le Pape était un homme de pénitence. Le photographe Arturo Mari témoigne aussi des grâces reçues et de sa grande proximité avec les malades, les petits, sans oublier les familles. Enfin, son ami le Cardinal Deskur donne de touchantes anecdotes.

Personnellement, je comprends pourquoi ce fut le grand Cardinal Ratzinger qui lui succèdera en avril 2005 durant l'année de l'Eucharistie. Le voyageur, l'acteur, se servant des gestes et de la parole pour annoncer et communiquer le Christ sera privé de mouvements et de voix pour témoigner que Dieu fut sur la croix, mais toujours présent dans l'Eucharistie. Tout le secret de Jean Paul II est condensé, comme replié et résumé dans cette vivante réalité. Benoît XVI soigne donc le trésor des trésors et invite l'Eglise à entrer en profondeur dans l'unité de cette présence substantielle, corporelle et réelle du Corps, et du Sang, de l'Âme et de la Divinité du Christ. Tel est le secret de Benoît XVI.

Jean Paul II béatifié le 17 octobre 2010 ?

images.jpegLa commission cardinalice s'est prononcée positivement sur la reconnaissance de l'héroïcité des vertus du serviteur de Dieu Jean Paul II. Reste finalement au Pape de signer le décret et la reconnaissance du miracle advenu à la religieuse française Marie Simon-Pierre, guérie du Parkinson, maladie qui fit tant souffrir Jean Paul II. Dieu a fait ce miracle par l'intercession du plus que vénérable Jean Paul II. Tout cela se fera dans le respect du droit, comme l'a indiqué le Cardinal Tarcisio Bertone, sans précipitation.

A Rome, quelques spécialistes, dont Andrea Tornielli, avancent la date du 17 octobre 2010, soit en plein Synode sur le Moyen-Orient, assurant la présence des cardinaux et de nombreux évêques, et le lendemain de l'élection de Karol Wojtilà au siège de Pierre.

lundi, 16 novembre 2009

Forum sur la communication dans la mission du prêtre

Journée d’étude à l’Université pontificale de la Sainte-Croix

images.jpegROME, Lundi 16 novembre 2009 (ZENIT.org) - Mercredi 18 novembre aura lieu à l'Université pontificale de la Sainte-Croix de Rome (PUSC), une journée d'étude sur le thème : « La communication dans la mission du prêtre », organisée par la faculté de communication sociale institutionnelle de l'université.

A l'occasion de l'Année sacerdotale, expliquent les organisateurs, cette journée veut rappeler que « chaque prêtre est un communicateur : un communicateur en soi, dans la mesure où ses sacrements font de lui un représentant de Jésus Christ, et qu'il doit donc vivre en conformité avec ce qu'il représente, et en tant que porteur de grâce et ministre de la Parole de Dieu ».

La consécration et la mission « sont liées » : « la Parole donne du sens au témoignage et le témoignage donne de la crédibilité à la Parole ».

La journée sera divisée en deux parties. La matinée sera consacrée à la fonction de communicateur du prêtre par rapport à sa consécration sacramentelle, en citant l'exemple des Pères de l'Eglise et analysant  leur rôle de communicateurs, avant de conclure sur une réflexion pratique concernant l'homélie du dimanche considérée comme un moment privilégié pour transmettre la Parole.

Après l'ouverture de la journée à 9h15, présidée par Mgr Mauro Piacenza, secrétaire de la congrégation pour le clergé, suivront des interventions du père Philip Goyret, de la faculté de théologie à l'Université pontificale de la Sainte-Croix, sur le thème : « La dimension de communication dans le fait d'être prêtre », du père Mario Maritano, recteur-professeur de la faculté de lettres chrétiennes et classiques à l'Université pontificale salésienne, sur le thème : « Que nous enseignent les Pères de l'Eglise sur la communication ? », et du père Sergio Tapia-Velasco, de la Faculté de communication institutionnelle de la PUSC, sur : « L'homélie, un moment pour communiquer » .

La séance de l'après-midi, présidée par Mgr Paul Tighe, secrétaire du Conseil pontifical pour les communications sociales, analysera les conséquences du témoignage et de la présence du prêtre dans les divers domaines de la communication : « Comment devrait-il se montrer dans les moyens de communication, quel comportement devrait-il avoir dans les circonstances où il se révèle une source d'information privilégiée ».

Interviendront sur le sujet don Giovanni D'Ercole, f.d.p., récemment nommé évêque auxiliaire de L'Aquila (Italie) et collaborateur de RAI 2, sur le thème : « L'identité du prêtre et les moyens de communication », et le père John Wauck, de la Faculté de communication institutionnelle de la PUSC, sur : « le prêtre comme source d'information sur la vie de l'Eglise ».

La rencontre s'achèvera  sur une évaluation attentive de l'impact de la série télévisée italienne « Don Matteo », présentant ce prêtre comme « un exemple de fiction qui arrive à transmettre la beauté de la vocation sacerdotale ». Ce thème sera développé par Alessandra Caneva, co-auteur de la série.

Siège de la rencontre : Salle Álvaro del Portillo de la PUSC, Piazza di Sant'Apollinare, 49 ; Rome.

Pour plus de détail : tel.  06.68.164.462 ou www.pusc.it

Kadhafi veut convertir à l'islam...

source: blog de Vincent Pellegrini

images.jpegLe dictateur Kadhafi lors de sa venue au sommet de la FAO à Rome ce week-end.

Le leader libyen Mouammar Kadhafi s’est fait organiser dimanche soir à Rome une rencontre avec centaine de jeunes Italiennes, recrutées via une agence d’hôtesses, auxquelles il a recommandé de se convertir à l’islam en leur affirmant que “Jésus n’a pas été crucifié”, relatent plusieurs journaux aujourd’hui. Les jeunes femmes, sélectionnées par l’agence Hostessweb pour un cachet prévu de 50 à 60 euros, devaient mesurer au moins 1,70 m, être “plaisantes” et “bien habillées”, même si décolletés et mini-jupes étaient proscrits.

Convoquées dans un hôtel de luxe sans savoir exactement qui elles devaient rencontrer au cours de la soirée, elles ont été conduites à bord d’autocars à la résidence de l’ambassadeur de Libye. Kadhafi a fait son entrée vers 22H30 avec une heure de retard et il a stupéfié les jeunes filles, qui s’attendaient à participer à une fête, en leur délivrant une heure durant une leçon d’histoire sur les rapports entre l’Islam et l’Occident et le rôle de la femme.

“Ce n’est pas vrai que l’Islam est contre les femmes”, a-t-il dit, flanqué de l’ambassadeur libyen, d’un interprète et de deux de ses fameuses “amazones” en tenue militaire, a raconté le Corriere della Sera, citant des jeunes filles.  Avant de leur offrir un exemplaire du “glorieux Coran”, il leur a lancé : “convertissez-vous à l’Islam, Jésus a été envoyé pour les Hébreux, pas pour vous, en revanche Mahomet a été envoyé pour tous les humains”, selon La Stampa. “Vous croyez que Jésus a été crucifié mais ce n’est pas vrai, c’est Dieu qui l’a emmené au ciel. Ils ont crucifié quelqu’un qui lui ressemblait. Les juifs ont essayé de tuer Jésus parce qu’il voulait remettre la religion de Moïse sur le juste chemin”, a-t-il encore dit, selon une journaliste de l’agence Ansa, qui s’est fait passer pour une hôtesse.

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Benoît XVI à la FAO

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Discours du pape Benoît XVI devant la FAO

Le 16 novembre 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Ouverture officielle de la séance plénière du Sommet mondial sur la sécurité alimentaire à Rome avec l'allocution de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI.

Discours du Saint-Père

Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs,

1. J’ai accueilli avec grand plaisir l’invitation de Monsieur Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, à prendre la parole au cours de la session d’ouverture de ce Sommet mondial sur la Sécurité alimentaire. Je le salue cordialement et je le remercie pour ses courtoises paroles de bienvenue. Je salue les Hautes Autorités présentes et tous les participants. En continuité avec mes vénérés prédécesseurs Paul VI et Jean-Paul II, je désire exprimer à nouveau mon estime pour l’action de la FAO, que l’Église catholique et le Saint-Siège suivent avec l’attention et l’intérêt que mérite l’engagement quotidien de tous ceux qui s’y impliquent. Grâce à votre travail généreux que résume la devise Fiat Panis, le développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire demeurent parmi les objectifs prioritaires de l’action politique internationale. Je suis certain que cet esprit orientera les décisions du présent Sommet, tout comme celles qui seront adoptées dans le but commun de remporter dès que possible le combat contre la faim et la malnutrition dans le monde.

2. La Communauté internationale affronte au cours de ces dernières années une grave crise économique et financière. Les statistiques témoignent de la croissance dramatique du nombre de ceux qui souffrent de la faim, à laquelle concourent l’augmentation des prix des produits alimentaires, la diminution des ressources économiques des populations plus pauvres, l’accès limité au marché et à la nourriture. Tout cela survient alors que se confirme le fait que la terre est en mesure de nourrir tous ses habitants. En effet, même si dans certaines régions des niveaux bas de production agricole persistent, parfois à cause du changement climatique, cette production est globalement suffisante pour satisfaire aussi bien la demande actuelle, que celle qui est prévisible dans le futur. Ces données indiquent l’absence d’une relation de cause à effet entre la croissance de la population et la faim, et cela est encore confirmé par la déplorable destruction de denrées alimentaires pour préserver certains profits. Dans l’Encyclique Caritas in Veritate, j’ai observé que «la faim ne dépend pas tant d’une carence de ressources matérielles, que d’une carence de ressources sociales, la plus importante d’entre elles étant de nature institutionnelle. Il manque en effet une organisation des institutions économiques qui soit aussi en mesure de bien garantir un accès régulier et adapté (…) à la nourriture et à l’eau, que de faire face aux nécessités liées aux besoins primaires et aux urgences des véritables crises alimentaires (…) ». Et j’ai ajouté : « Le problème de l’insécurité alimentaire doit être affronté dans une perspective à long terme, en éliminant les causes structurelles qui en sont à l’origine et en promouvant le développement agricole des pays les plus pauvres à travers des investissements en infrastructures rurales, en système d’irrigation, de transport, d’organisation des marchés, en formation et en diffusion des techniques agricoles appropriées, c’est-à-dire susceptibles d’utiliser au mieux les ressources humaines, naturelles et socio-économiques les plus accessibles au niveau local, de façon à garantir aussi leur durabilité sur le long terme » (n. 27). Dans ce contexte, il est aussi nécessaire de contester le recours à certaines formes de subventions qui perturbent gravement le secteur agricole, ainsi que la persistance de modèles alimentaires orientés seulement vers la consommation et dépourvus de perspectives de plus grande envergure et, au-delà de tout, l’égoïsme qui permet à la spéculation de pénétrer même sur le marché des céréales, mettant la nourriture sur le même plan que toutes les autres marchandises.

3. La convocation elle-même de ce Sommet, témoigne, dans un certain sens, de la faiblesse des mécanismes actuels de la sécurité alimentaire et de la nécessité de les repenser. En effet, même si les Pays plus pauvres sont plus largement intégrés que par le passé dans l’économie mondiale, le fonctionnement des marchés internationaux les rend plus vulnérables et les contraint à recourir à l’aide des Institutions intergouvernementales, qui offrent, certes, une aide précieuse et indispensable. Cependant, la notion de coopération doit être cohérente avec le principe de subsidiarité : il est nécessaire d’engager « les communautés locales dans les choix et les décisions relatives à l’usage des terres cultivables » (ibid.), parce que le développement humain intégral requiert des choix responsables de la part de tous et demande une attitude solidaire qui ne considère pas l’aide ou l’urgence comme une opportunité profitable pour qui met à disposition des ressources ou pour des groupes privilégiés qui se trouvent parmi les bénéficiaires. Face aux pays qui ont besoin d’aides externes, la Communauté internationale a le devoir de répondre avec les outils de la coopération, en se sentant coresponsable de leur développement, « par la solidarité de la présence, de l’accompagnement, de la formation et du respect » (ibid., 47). Au sein de ce contexte de responsabilité se situe le droit de chaque pays à définir son propre modèle économique, prévoyant les modalités pour garantir sa propre liberté de choix et d’objectifs. Selon cette perspective, la coopération doit devenir un instrument efficace, libre de contraintes et d’intérêts qui peuvent absorber une partie non négligeable des ressources destinées au développement. Il est en outre important de souligner combien la voie de la solidarité pour le développement des pays pauvres peut constituer aussi une voie de solution de la crise globale actuelle. En effet, en soutenant ces nations par des plans de financement inspirés par la solidarité, pour qu’elles pourvoient elles-mêmes à la satisfaction de la demande de consommation et de développement qui leur est propre, non seulement on favorise en leur sein la croissance économique, mais cela peut avoir aussi des répercussions positives sur le développement humain intégral dans d’autres pays (cf. ibid., 27).

4. Actuellement, subsiste encore un niveau inégal de développement au sein et entre les nations, qui entraîne, en de nombreuses régions du globe, des conditions de précarités, qui accentue le contraste entre pauvreté et richesse. Ce constat ne concerne plus seulement les mérites comparés des divers modèles économiques ; mais il concerne, d’abord et surtout, la perception même que l’on a d’un phénomène comme l’insécurité alimentaire : le risque existe concrètement que la faim soit considérée comme structurelle, comme partie intégrante de la réalité socio-politique des pays plus faibles, et fasse donc objet d’un découragement résigné, voire même de l’indifférence. Il n’en est pas ainsi, et il ne doit pas en être ainsi ! Pour combattre et vaincre la faim, il est essentiel de commencer par redéfinir les concepts et les principes jusqu’ici appliqués dans les relations internationales, de façon à répondre à la question : qu’est-ce qui peut orienter l’attention et la conduite des États - qui en découle - vers les besoins des plus démunis ? Il ne faut pas chercher une réponse dans le profil opérationnel de la coopération, mais dans les principes qui doivent l’inspirer. C’est seulement au nom de l’appartenance commune à la famille humaine universelle que l’on peut demander à chaque peuple et donc à chaque pays d’être solidaire, c’est-à-dire d’être disposé à assumer des responsabilités concrètes pour venir au-devant des besoins des autres, pour favoriser un vrai partage fondé sur l’amour.

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5. Toutefois, même si la solidarité animée par l’amour dépasse la justice, parce qu’aimer c’est donner, offrir du ‘mien’ à l’autre, elle n’existe jamais sans la justice, qui pousse à donner à l’autre ce qui est ‘sien’ et qui lui revient en raison de son être et de son agir. Je ne peux pas, en effet, ‘donner’ à l’autre du ‘mien’, sans lui avoir donné tout d’abord ce qui lui revient selon la justice (cf. ibid., 6). Si on vise l’élimination de la faim, l’action internationale est appelée non seulement à favoriser une croissance économique équilibrée et durable ainsi que la stabilité politique, mais aussi à rechercher de nouveaux paramètres – nécessairement éthiques et ensuite juridiques et économiques – capables d’inspirer un mode de coopération susceptible de construire une relation paritaire entre les pays qui se trouvent à un degré différent de développement. Outre le fait de combler l’écart existant, ceci pourrait favoriser la capacité de chaque peuple à se sentir protagoniste, confirmant ainsi que l’égalité fondamentale des différents peuples plonge ses racines dans l’origine commune de la famille humaine, source des principes de la « loi naturelle » appelés à inspirer les orientations et les choix d’ordre politique, juridique et économique de la vie internationale (cf. ibid., 59). Saint Paul a des paroles éclairantes à cet égard : « Il ne s’agit pas - écrit-il – de vous mettre dans la gêne en soulageant les autres, il s’agit d’égalité. En cette occasion, ce que vous avez en trop compensera ce qu’ils ont en moins, pour qu’un jour ce qu’ils auront en trop compense ce que vous aurez en moins, et cela fera l’égalité, comme dit l’Écriture : « Celui qui en avait ramassé beaucoup n’a rien eu de plus, et celui qui en avait ramassé peu n’a manqué de rien » (2 Co 8, 13-15).

6. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, pour lutter contre la faim en promouvant un développement humain intégral, il faut également comprendre les besoins du monde rural, et aussi éviter que la tendance à la diminution de l’apport des donateurs ne crée des incertitudes sur le financement des activités de coopération : le risque que le monde rural puisse être considéré, par manque de clairvoyance, comme une réalité secondaire doit être écarté. En même temps, l’accès au marché international des produits provenant des régions plus pauvres doit être favorisé, alors qu’aujourd’hui il est souvent relégué dans des espaces limités. Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire de soustraire les règles du commerce international à la logique du profit pour lui-même, en les orientant en faveur de l’initiative économique des pays qui ont le plus besoin de développement et qui, disposant d’entrée plus importantes, pourront atteindre cette autosuffisance qui est le prélude à la sécurité alimentaire.

7. Il ne faut pas oublier non plus les droits fondamentaux de la personne parmi lesquels se détache le droit à une alimentation suffisante, saine et nourrissante, ainsi qu’à l’eau ; ceux-ci revêtent un rôle important à l’égard des autres droits, à commencer par le premier d’entre eux, le droit à la vie. Il faut donc que mûrisse « une conscience solidaire qui considère l’alimentation et l’accès à l’eau comme droits universels de tous les êtres humains, sans distinction ni discrimination » (Caritas in Veritate, n.27). Si tout ce qui a été patiemment accompli au cours de ces années par la FAO a, d’un côté, favorisé l’élargissement des objectifs de ce droit par rapport à la seule garantie de satisfaire les besoins primaires de la personne, d’un autre côté cela a aussi mis en évidence la nécessité de sa juste réglementation.

8. Les méthodes de production alimentaire imposent également une analyse attentive du rapport entre le développement et la sauvegarde de l’environnement. Le désir de posséder et d’user de façon excessive et désordonnée les ressources de la planète est la cause première de toute dégradation environnementale. La préservation de l’environnement se présente donc comme un défi actuel pour garantir un développement harmonieux, respectueux du dessein créateur de Dieu et par conséquent en mesure de sauvegarder la planète (cf. ibid., 48-51). Si l’humanité entière est appelée à être consciente de ses propres obligations vis-à-vis des générations à venir, il est également vrai que le devoir de protéger l’environnement en tant que bien collectif revient aux États et aux Organisations internationales. Dans cette perspective, il est indispensable d’approfondir les interactions entre la sécurité environnementale et le préoccupant phénomène des changements climatiques, en se focalisant sur le caractère central de la personne humaine et en particulier des populations plus vulnérables à ces deux phénomènes. Des normes, des législations, des plans de développement et des investissements ne suffisent pas, il faut modifier les styles de vie personnels et collectifs, les habitudes de consommation et les véritables besoins ; mais, par-dessus tout, il est nécessaire d’être conscient du devoir moral de distinguer le bien du mal dans les actions humaines pour redécouvrir de cette façon le lien de communion qui unit la personne et la création.

9. Il est important de rappeler – je l’ai aussi observé dans l’Encyclique Caritas in Veritate – que « la dégradation de l’environnement est (…) étroitement liée à la culture qui façonne la communauté humaine : quand ‘l’écologie humaine’ est respectée dans la société, l’écologie proprement dite en tire aussi avantage ». C’est vrai : « le système écologique s’appuie sur le respect d’un projet qui concerne aussi bien la saine coexistence dans la société que le bon rapport avec la nature ». « Le point déterminant est la tenue morale de la société dans son ensemble ». C’est pourquoi, « les devoirs que nous avons vis-à-vis de l’environnement sont liés aux devoirs que nous avons envers la personne considérée en elle-même et dans sa relation aux autres. On ne peut exiger les uns et piétiner les autres. C’est là une grave antinomie de la mentalité et de la praxis actuelle qui avilit la personne, bouleverse l’environnement et détériore la société » (cf. ibid., 51).

10. La faim est le signe le plus cruel et le plus concret de la pauvreté. Il n’est pas possible de continuer d’accepter l’opulence et le gaspillage quand le drame de la faim prend des dimensions toujours plus grandes. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, l’Église catholique prêtera toujours attention aux efforts pour vaincre la faim; elle soutiendra toujours, par la parole et par les actes, l’action solidaire – programmée, responsable et régulée - que toutes les composantes de la Communauté internationale seront appelées à entreprendre. L’Église ne prétend pas interférer dans les choix politiques. Respectueuse du savoir et des résultats des sciences, tout comme des choix déterminés par la raison quand ils sont éclairés de façon responsable par des valeurs authentiquement humaines, elle s’unit à l’effort pour éliminer la faim. C’est là le signe le plus immédiat et concret de la solidarité animée par la charité, signe qui ne laisse pas de place aux retards et aux compromis. Cette solidarité s’en remet à la technique, aux lois et aux institutions pour répondre aux aspirations des personnes, des communautés et de peuples entiers, mais elle ne doit pas exclure la dimension religieuse, qui recèle une puissante force spirituelle capable de servir la promotion de la personne humaine. Reconnaître la valeur transcendante de tout homme et de toute femme reste le premier pas pour favoriser la conversion du cœur qui peut soutenir l’engagement pour éradiquer la misère, la faim et la pauvreté sous toutes leurs formes.

Je vous remercie de votre aimable attention et, en conclusion, j’adresse mes vœux, dans les langues officielles de la FAO, à tous les États membres de l’Organisation :

God bless your efforts to ensure that everyone is given their daily bread.

Que Dieu bénisse vos efforts pour assurer le pain quotidien à chaque personne.

Dios bendiga sus esfuerzos para garantizar el pan de cada día para cada persona.

 

 

dimanche, 15 novembre 2009

Benoît XVI et le drame de la faim

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Dans le monde, nous avons plus de 1 milliard de personnes qui souffrent de la faim. Selon une agence de l'ONU, toutes les 6 secondes, un enfant meurt de faim.

Sommet de la FAO demain 16 novembre. "Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour".

Alors que la "fausse" prière dit: " Bénissez-nous Seigneur .... et procurez du pain à ceux qui n'en ont pas ... ", il faut dire: "et procurons du pain à ceux qui n'en ont pas, ainsi soit-il ". La planète à de quoi nourrir les 6 milliard d'être-humains qui l'habitent! Cela dépend de nous!!

Medjugorje: le Vatican va bientôt communiquer

Selon Rome Reports, le Cardinal Vinko Puljic de Sarajevo a avancé récemment que la Vatican allait officiellement prendre position sur les supposées apparitions de la Vierge à Medjugorje.

“When there is news of an apparition, the Holy See asks the bishop of the place where it happens to put together a commission of experts, priests, psychologists and canonists to see if it’s a real apparition or a lie.”

Lorsqu'il y a des signalements d'une apparition, le Saint-Siège demande à l'évêque du lieu de mettre sur pied une commission d'experts, des prêtres, des psychologues et des canonistes, afin de voir s'il s'agit d'une réelle apparition ou d'un mensonge. 

Afterwards, the Episcopal conference of that country gathers the testimony of those who claim to have seen the apparition. This process can last years.

Ensuite, la conférence épiscopale du pays rassemble les témoignages de ceux qui prétendent avoir vu l'apparition. Ce processus peut prendre des années.

La foi: de l'opium à la vitamine ...

Mgr Celestino Migliore, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies, devant l'assemblée générale de l'ONU, 10 novembre 2009.

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"Il y a un siècle et demi, au début de la révolution industrielle, la religion était décrite comme "l'opium des peuples" ; aujourd'hui, dans le contexte de la mondialisation, elle est de plus en plus considérée comme la "vitamine des pauvres".

source: Osseravtore Vaticano

samedi, 14 novembre 2009

L'Eglise catholique et les stéréotypes

images.jpegLa nouvelle émission Agora (14 novembre 10h00-11h00), sur RSR la 1ère, lance déjà de fausses affirmations sur l'Eglise catholique. L'Eglise aurait mis des siècles avant de reconnaître que la femme avait une âme.

Doit-on rappeler que Dieu a choisi une femme pour devenir un homme ? Que Jésus est apparu ressuscité en tout premier aux femmes ? Que Jésus n'a pas lapidé la femme adultère ? que l'Eglise catholique a mis à l'honneur la vocation de la Vierge Marie, bénie entre toutes les femmes, car toutes les femmes sont bénies, comme modèle de sainteté ? Que Sainte Catherine de Sienne, Sainte Brigitte du Suède (mère de famille puis religieuse), sainte Edith Stein  (juive) sont co-patronnes de l'Europe ? Que Saint Thomas, au 12ème siècle, reprenant la philosophie grecque, qui en effet déconsidérait la femme, a immédiatement répondu que la femme était l'égale de l'homme ? que le Moyen Age mettait en honneur les femmes et que la Révolution française s'est fait quelque peu contre le droit des femmes, et que c'est la politique qui a tardé a reconnaître le droit de vote des femmes ?

L'émission parlait de tolérance envers les islams, alors que c'est de notoriété publique que la femme est inférieure à l'homme, que la femme adultère doit être lapidée, que les homosexuels doivent être mis à mort ?

Mgr di Falco et la crise de la communication

source

"Mgr Jean-Michel Di Falco Léandri a ouvert hier après-midi les débats du Comité épiscopal européen pour les médias sur le thème «La culture d'internet et la communication de l'Eglise». Il est évidemment revenu sur les problèmes de communication autour des trois évènements de l'hiver et du printemps dernier : levée des excommunications, avortement au Brésil et affaire du préservatif. Trois affaires sur lesquelles la communication des évêques français a été vraiment déficiente puisque, sur la seule affaire brésilienne, on a vu des évêques français (Mgr Turini à Cahors, Mgr Daucourt à Nanterre, Mgr Stenger à Troyes,Mgr Deniau à Nevers, Mgr Patenôtre au nom de la Mission de France et Mgr Di Falco lui-même !) s'en prendre publiquement à leur collègue brésilien, sans avoir pris le soin auparavant de s'informer".

Comme quoi, chaque chrétien, chaque personne est un porte-parole de notre Eglise, et la crise de communication de l'Eglise n'est pas d'abord un problème technologique, mais le fait que peu de personnes, dont hélas des évêques, reprennent le message du Saint-Siège en étant avec le Saint Père. Heureusement, il y a plein de sites et de blogs pour s'informer. Merci à eux!


Google, Facebook et Wikipedia au Vatican

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source: Stéphane Lemessin

Monde du Social Networking (des Réseaux Sociaux)

Au sous sol du palais apostolique, on trouve l’ancienne salle du synode, remise en état. Sur les deux piliers centraux, on trouve des écrans LCD, où sont diffusées les images projetées (films, présentations, vidéos en direct des intervenants)  Les sièges sont disposés en U, avec une estrade centrale sur laquelle prennent place les intervenants, le président de séance, le modérateur, et autres… Chaque place est équipée d’une prise de courant pour le PC, d’un système de prise de parole (micro avec demande de cette parole), d’un système de traduction simultanée,… et bien sûr il y a la climatisation et le Wifi ! Un décor de rêve.

Redimensionnement de IMGP0476

Internet grandit plus vite que tous les autres médias. Le nombre d’heure que les gens passent en ligne triple chaque année.

Quelques statistiques

Youtube : le site a moins de 5 ans d’âge et toutes les minutes, plus de 20 h de vidéos sont téléchargés dans le monde ; plus d’1 milliard de vidéos sont visionnés chaque jour.

Facebook : le réseau social : Quelques chiffres : plus de 300 millions d’utilisateurs, dont plus de 150.000 se connectent chaque jour (j’en fait partie), et l’humanité passe 6 milliards de minutes sur ce site chaque jour. Quelle place pour la foi catholique sur Facebook ? 5% des utilisateurs se déclarent catholiques.Sur Facebook, les  utilisateurs expriment les sentiments qu’ils ont vécus en famille, partagent leurs photos de pèlerinage (sic !). Il existe sur ce site des groupes divers pour une interaction très large.

Wikipedia: Tout le monde peut contribuer à l’encyclopédie en ligne. Lancée en janvier 2001, plus de 14 millions d’articles, plus de 250 langues, plus de 800000 éditeurs, dont plus de 100000 actifs, 5ème site le plus visité au monde, voilà quelques chiffres sur cette réalité. Ce travail collaboratif se veut objectif, abordant un point de vue neutre, grâce à une communauté de membres (les éditeurs les plus constants).

vendredi, 13 novembre 2009

La vie très dure des chrétiens en Egypte

Intéressant reportage au 19.30 de la TSR.

2012 de Roland Emmerich

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Le film 2012, de Roland Emmerich*, qui sort cette semaine, montre le Vatican, la Chapelle Sixtine et  la célèbre statue du Christ Rédempteur de Rio exploser:

* “Je voudrais effacer toutes les nations et toutes les religions”.

Pourquoi il n’a-t-il pas montré la destruction de la Kaaba, la construction religieuse située dans la grande mosquée de La Mecque ?

* “Je voulais le faire, je dois l’avouer. Vous pouvez en fait faire exploser tous les symboles chrétiens, mais si vous vous y risquiez avec un symbole arabe, il faudrait vous attendre à vous prendre… une fatwa”.

"La religion catholique est la seule religion que l’on peut tourner en dérision sans rien risquer du tout". Jules Ferry

nous avons en effet la raison, le dialogue, la prière, l'amour et le pardon.

Benoît XVI pianote sur son ordinateur

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L'Eglise déchiffre encore la partition de la nouvelle communication, mais elle apprend enfin à faire résonner la symphonie de la vérité dans le nouveau continent numérique

Alors que la CCEE (conseil des conférences épiscopales européennes) organise à Rome un congrès (débats du Comité épiscopal européen pour les médias sur le thème «La culture d'internet et la communication de l'Eglise») pour quelques évêques européens et leurs portes-paroles, avec des représentants de Facebook, Google et Youtube, nous apprenons que le Saint Père pianote sur son ordinateur et surfe sur la toile.

L’archevêque Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical pour les communications sociales,  a révélé cette semaine que Benoît XVI était tout à fait à l’aise avec l’internet et qu’il “surfait” allègrement. Lors de l’émission « Studio Aperto » sur la chaîne Italia 1 TV, l’archevêque Celli a même précisé que la pape «envoyait ses propres courriels. Oui, vraiment ! Il apprécie beaucoup cette nouvelle technologie ».

Il y a quand même une limite à cela : si le pape envoie bien des courriels, il n’a pas de boîte personnelle pour en recevoir.

source: Osservatore Vaticano

Accord entre Rome et Ecône de 1988: Ratzinger et Lefebvre

Vincent Pellegrini, grand connaisseur d'Ecône, nous redonne quelques textes de cet accord obtenu avec le génie du Cardinal Ratzinger. Benoît XVI fait avancer l'oecuménisme. L'histoire lui donnera raison.

images.jpegMgr Lefebvre a signé en 1988 un pré-accord rédigé par le cardinal Ratzinger. Ce pré-accord comprenait une “déclaration doctrinale” de Mgr Lefevre disant notamment:

“Nous déclarons accepter la doctrine contenue dans le numéro 25 de la Constitution  dogmatique Lumen Gentium du Concile Vatican II sur le Magistère ecclésiastique et l’adhésion qui lui est due. A propos de certains points enseignés par le Concile Vatican II ou concernant les réformes postérieures de la liturgie et du droit, et qui nous paraissent difficilement conciliables avec la Tradition, nous nous engageons à avoir une attitude positive d’étude et de communication avec le  Siège Apostolique, en évitant toute polémique. Nous déclarons en outre reconnaître la validité du sacrifice de la messe et des sacrements célébrés avec l’intention de faire ce que fait l’Eglise et selon les rites indiqués dans les éditions typiques du Missel romain et des rituels des sacrements promulgués par les papes Paul VI et Jean-Paul II, etc.

Vincent Pellgrini a personnellement interviewé Mgr Lefebvre à Ecône. Il lui a confirmé par oral ces propos et cela a été publié le lendemain (mardi 24 mai page 23) dans “Le Nouvelliste et Feuille d’avis du Valais” sans jamais être démenti:

“Nous reconnaissons le concile interprété à la lumière de la tradition, mais Rome accepte le principe de la discussion sur certains points qui nous semblent difficilement conciliables avec la tradition”.

Mr Pellegrini poursuit: Je suis un témoin direct et je me souviens très bien de cette conversation dans le bureau de Mgr Lefebvre. Ces paroles restent encore gravées dans ma mémoire car elle m’avaient frappées. Je les ai d’ailleurs rappelées il y a quelques années à Mgr Fellay, supérieur de la Fraternité Saint-Pie X (Ecône). C’était le scoop théologique du 24 mai 1988… Bref, dans cette interview, Mgr Lefebvre m’avait dit très exactement, je cite toujours ses paroles dans l’interview:

“L’accord signé le 5 mai nous accorde l’emploi des livres liturgiques de Jean XXIII (rituel sacramentaire, bréviaire, et messe latine selon le rite de saint Pie V avec les rubriques de Jean XXIII), la reconnaissance de nos maisons, l’octroi à notre Fraternité du statut juridique qui était le sien  avant 1975, c’est -à-dire une société apostolique. (…) Rome est d’accord aussi sur le principe de l’ordination d’un évêque issu de la Fraternité et qui est d’ailleurs désigné depuis trois semaines. Nous reconnaissons le concile interprété à la lumière de la tradition, mais Rome accepte le principe de la discussion sur certains points qui nous semblent difficilement conciliables avec la tradition”.

Mais Mgr Lefebvre avait rajouté, toujours dans l’interview:

“Il y a cependant des problèmes en ce qui concerne l’ordination d’un évêque. Rome ne veut pas fixer de date. On me dit souvent: Mais vous n’avez pas besoin d’évêque. Cette question les bloque beaucoup. On m’a dit une fois: il faut au moins neuf mois pour faire un évêque. Si l’on compte à partir de septembre, cela reculerait la date à juin 1989. C’est trop tard pour moi. Je ne peux pas attendre et je le dis depuis juin dernier. Ma santé ne le permet pas, j’arrive au bout. Je ne peux pas abandonner comme cela la Fraternité que j’ai fondée, tous ces séminaristes, tous ces prêtres. J’ai peur que cette question de l’ordination d’un évêque ne provoque une rupture. Je me rends d’ailleurs demain à Rome pour essayer de régler cette question  et j’ai envoyé une lettre dans ce sens. J’aimerais tant qu’on nous laisse faire l’expérience de la tradition”.

Bertossa à Infrarouge

images.jpegBernard Bertossa, ancien procureur de la République et du canton de Genève, invité à l'émission Infrarouge pour parler des minarets, a en fait lancé des pointes envers le christianisme et le catholicisme.

Deux pointes, qui visent simplement a toucher les racines mêmes de la culture européenne. La fragilité des chrétiens et le risque de voir notre culture s'effondrer, viennent de ces idées et de ces comportements.

Mais revenons aux deux pointes lancées par notre ancien Magistrat:

- Alors que le débat était centré sur la sharia, sur les dictatures musulmanes, notre ancien procureur dévie: "parlons-en des dictatures. Pendant des décennies, l'Amérique du Sud, totalement catholique, a vécu sous des dictatures". (52 min.)

- En Suisse, " l'émigration musulmane vient des Balkans essentiellement, car des armées catholiques, orthodoxes ont tenté de massacrer des populations musulmanes qui ont donc fuit " (20 min.)

Que répondre à ces stéréotypes:

- l'Eglise catholique ne s'identifie avec aucun Etat, aucun régime politique, aucun pays, aucune nation.

- imaginons que j'affirme: "les USA, protestants, ont appuyé toutes les dictatures du monde" ? les protestants sont du côté des Etats dictatoriaux. Est-ce un raisonnement qui tient ? Evidemment pas.

- les catholiques, en Amérique du Sud, parlons-en. Que penser de Mgr Romero, assassiné car du côté des pauvres ? Benoît XVI souhaite qu'il soit un jour béatifié... Que penser de la tentative des jésuites, et le film Mission parle de ce fait, qui ont voulu instaurer des Républiques pacifiques ?

- le Saint Siège, alors que l'Europe ignorait la guerre en ex-Yougoslavie, a mobilisé ces forces diplomatiques pour arriver à la paix. C'est à cette occasion que Jean Paul II a parlé du "devoir d'ingérence humanitaire".

Enfin, nous avons 2000 ans d'histoire, avec des ombres certes, mais tant de lumière, tant de saints, d'hommes et des femmes de paix.

- en Europe, différents régimes ont existé, des monarchies, des principautés, des nations... Seule la Papauté, la hiérarchie de l'Eglise catholique, malgré la fragilité des Papes, sont restés debout.

- le christianisme en Suisse Romande, ne remonte pas au temps où les catholiques ont voulu contruire les clochers, ni à 1848, ni à la Réforme protestante, mais à Saint Maurice, au 4ème siècle. Cela fait plus de 1700 ans qu'il est présent en Europe, avant même la création de la Suisse. Sans le christianisme, sans Jérusalem, sans Athènes, sans Rome, que serait l'Europe ? (catéchèse du Pape sur les monastères)

Enfin, rappelons que le noble métier de procureur n'aurait jamais pu être tenu par notre magistrat, si le droit romain n'avait pas passé par là ... comme quoi l'Eglise catholique est bien romaine.

Ah, j'oubliais, Genève ne serait pas la Genève internationale, si le droit international n'avait pas eu son origine dans l'Eglise catholique, pour gérer les conflits et rechercher la paix. Les nonces apostoliques, des archevêques ambassadeurs du Pape, sont les doyens du corps diplomatique en mémoire de cette action pour la paix.

jeudi, 12 novembre 2009

L'Eglise sur Internet

images.jpegQuand il parla avec Jean Paul II d'Internet, presque 15 ans auparavant, Joaquin Navarro Valls s'entendit répondre directement : "Et nous y sommes ? ". Après l'aveu - naturellement la réponse était négative - le Pape répliqua: "Et de qui cela dépend-il ?". Il fut clair que cela dépendait de Navarro et Jean Paul II n'eut aucun doute, il ordonna: "que cela soit fait". Ainsi, en 1997 naquit le premier site du Saint Siège.

On parle dorénavant de la révolution de la communication digitale, comparable à l'invention de l'Imprimerie à caractères mobiles. Les médias classiques, TV, Radio et Presse écrite sont en crise, alors que la communication digitale est en pleine explosion. Un signe qui ne trompe pas: il y a aujourd'hui dans le monde 4,6 milliards de téléphones portables.

mercredi, 11 novembre 2009

Benoît XVI et les malades

A lire: Benoît XVI a rencontré les malades à Brescia.

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Les petits: «Il est beau parce que c'est notre grand-père à tous»

 

Tariq Ramadan et les frères musulmans

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Bien qu’il s’en défende, Tariq Ramadan, qui se laisse complaisamment affubler parfois du titre de théologien, est en réalité un idéologue de la pensée salafiste des Frères musulmans.

lire sur le blog de Vincent Pellegrini

L'islamophobie

"Le terme islamophobie est utilisé par les organisations islamiques en Occident afin de promouvoir un (faux) concept:

- les terroristes ne représentent pas l'islam".

Magdi Khalil, intellectuel libéral égyptien.

"Le monde islamique retient que l'interprétation éronnée de l'islam et des valeurs qu'il propose est la cause de l'islamophobie. L'image déformée et fausse de l'islam a transformé les musulmans en ultimes victimes de la discrimination raciale et de la xénophobie".

Premier observatoire sur l'islamophobie de l'Organisation de la conférence islamique, 2007-2008.

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Une forte islamophobie se propagerait en Europe. Les Etats musulmans incitent l'Europe à la combattre et le Conseil de l'Europe, l'Union européenne et la ligue arabe s'y emploient avec des résolutions de condamnation.

Si seulement nous écoutions les vrais modérés, les résolutions de l'Europe n'auraient même pas été  envisagées. La chercheuse tunisienne Raja Benslama avance: "nous voyons les musulmans pleurer parce que l'on attaque l'image de l'islam et des musulmans. Comme si cette image n'était pas conforme à l'originale. Ils déplorent la croissance de l'islamophobie comme si l'islam, comme nous le vivons aujourd'hui, était indemne de toute phobie: phobie des femmes, phobie des personnes qui prient et pensent de façons diverses. Les musulmans répètent a l'infini que l'islam est la religion de l'amour, de la tolérance, de l'égalité et de la raison. Ils exigent que quiconque parle de l'islam soient musulman, comme eux, qu'ils appuient leurs opinions sur l'islam. Autrement qu'ils demandent pardon. Autrement tant pis pour eux".

Face à cela, que devrait dire, faire l'Occident judéo-chrétien envers le monde arabo-musulman, où dans les mosquées et sur les TV satellitaires comme Al Jazeera se propagent un profond anti-occidentalisme et un anti-sionnisme, qui comparent Israël au régime nazi ?

Le double langage

L'égyptien Magdi Khalil, nous met en garde envers ceux qui dénonce le déferlement de l'islamophobie: "il existe un nombre considérable de personnes et d'organisations qui utilisent le concept d'islamophobie, parmi lesquels Tariq Ramadan en Europe et l'organisation islamique CAIR (Conseil pour les relations americano-islamiques); or, aucun d'eux n'ont jamais déclaré que les terroristes sont des infidèles qui ont abandonés l'islam. De fait, les affirmations de ces personnes et des ces organisations condamnent de manières vagues et générales le terrorisme, pendant que leurs actions alimentent l'indignation des musulmans et soutiennent continuellement le concept d'islamophobie, augmentent le ressentiment et la rage au sein des communautés islamiques en Occident et facilitent le travail de recrutement de la part des organisations terroristes".

Abd Al-Khaliq Hussein, libéral irakien résidant en Grande Bretagne affirme: "Ce sont les fidèles de l'islam politique qui ont inventé l'expression "islamophobie", ce sont eux à en tirer avantage et ce sont eux qui font tout pour l'alimenter. Leur but est de mettre les communautés islamiques en Occident en contra-position et en confrontation avec les peuples des nations qui les accueillent et de pousser les musulmans vers l'extrémisme religieux".

Hussein poursuit: "En Occident, il n'existe pas la peur de l'islam en tant que religion, mais plutôt une peur de l'islam politico-religieux qui a pour conséquence le terrorisme,  qui touche et altère plus gravement les musulmans que l' Occident".

Aussi, Prudence: ne pas avoir inutilement un sens de culpabilité et ne pas avoir peur des éventuelles revendications; autrement dit être très attentif envers quiconque crie à l'islamophobie.

source: ouvage recommandé par Magdi Cristiano Allam, de Valentina Colombo, Islam istruzioni per l'uso, Oscar Mondadori, 2009 (traduit et résumé par le Suisse Romain).

mardi, 10 novembre 2009

Le document sur les anglicans en français

images.jpegTrès belle introduction: "Ces derniers temps, l'Esprit Saint a poussé des groupes d'anglicans"source la Croix

lundi, 09 novembre 2009

Le chute du Mur de Berlin et la mémoire de Jean Paul II

images-2.jpegDans son dernier livre (Navarro-Valls, A passo d'uomo, Mondadori 2009), l'ancien porte-parole du Pape, Joaquin Navarro-Valls, raconte la visite à Gorbatchev, avec le Cardinal Casaroli à Moscou, en 1988 soit trois ans après sa nomination comme secrétaire général du parti communiste russe.

Le Pape, bien que dans la cadre d'une rencontre religieuse, souhaita que cela ne soit pas le Cardinal responsable de l'oecuménisme qui se rende à Moscou, mais bien le Cardinal Secrétaire d'Etat Agostino Casaroli. Durant la rencontre Gorbatchev confia à ce dernier avoir été baptisé enfant, et que dans sa maison, il y avait une icône de Marie, avec au-dessus une photo de Lénine.

A cette occasion, une lettre du Pape fut remise au chef de l'Etat russe. De façon totalement inattendue, contrairement aux usages diplomatiques, il l'ouvrit devant eux. Après s'être plongé dans la lecture de cette missive, il fut clairement visible l'effet que les paroles papales avaient suscitées en lui. Sans regarder Edouard Shevardnadze et avec une profonde conviction, il déclara: " faites savoir au Pape que je répondrai personnellement à cette lettre si importante". L'histoire n'éloignera pas trop ces deux hommes dans leurs rapports personnels. Lorsqu'à la fin de l'été 1999, l'épouse Raissa fut hospitalisée à Münster, où elle mourut de leucémie le 19 septembre, Jean Paul II écrivit, afin d' assurer sa proximité, un message très chaleureux, humain et chrétien à Gorbatchev.349057970.33.jpeg

Il revint le trouver en visite privée avec sa fille Irina. Le raccompagnant après la rencontre, Navarro-Valls lui demanda s'il se souvenait de cette visite avec Casaroli effectuée au Kremlin, en 1988, lui apportant la lettre du Pape. "Oui, répondit-il immédiatement, je m'en souviens très bien. C'est là que tout a commencé".

 

 

 

N.B. N'est-ce pas providentiel de voir la chute du mur de Berlin le jour même, le 9 novembre, où l'Eglise catholique célèbre la dédicace de la cathédrale du Pape, Saint Jean Latran de Rome, la Mère de toutes les églises ?

ANGLICANORUM COETIBUS

Précision: Le communiqué de la salle de presse niant les informations de Tornielli semble mal ficelé. Le document n'est pas encore écrit en latin et le Cardinal Levada avait affirmé qu'à propos des futurs séminaristes, il a été considéré plutôt hypothétique le fait qu'il pourrait y avoir certains cas pour lesquels il pourrait être demandé une dispense de la norme du célibat.  (A proposito dei futuri seminaristi, è stato considerato meramente ipotetico il fatto che potrebbero esserci alcuni casi nei quali si potrebbe chiedere una dispensa dalla norma del celibato). Aussi, la communication du Saint-Siège est parfois difficilement lisible...

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La constitution apostolique dédiée aux anglicans qui désirent entrer en pleine communion avec l'Eglise catholique est désormais publiée. Elle se nomme Anglicanorum coetibus (groupes anglicans).

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A un certain endroit, il est écrit que "l'ordinaire - le responsable de la communauté anglicane revenue à Rome - pourra demander au Souverain Pontife d'admettre, cas par cas, aux ordres sacrées du présbytérat aussi des hommes mariés selon les critères objectifs approuvés par le Saint Siège".

Aussi, non seulement seront admis les prêtres et les évêques anglicans déjà mariés. Mais, dans le futur, également les séminaristes mariés pourront faire une demande d'admission aux ordres sacrés. Il en résulte donc une ouverture d'une digue qui durant des siècles était restée fermée (au moins dans l'Eglise catholique de rite latin).

source: Paolo Rodari (traduit de l'italien par le Suisse Romain)

note: Je me dois de contredire quelque peu notre vaticaniste, car selon l'Eglise catholique, il a toujours été possible d'ordonner des hommes mariés. Mais cela ne dépendait ni d'un évêque, ni d'un Concile, mais bien du Pape. Le Synode de 1971 le précise bien: "restant sauf le droit du Souverain Pontife, l’ordination presbytérale d’hommes mariés n’est pas admise, même dans des cas particuliers".

La salle de presse avait publié, très justement, ceci:

En outre le Bureau de presse du Saint-Siège a souhaité publier, d’ores et déjà, l’article 6 de la Constitution concernant le statut des prêtres et séminaristes.

§1 Ceux qui ont assuré le ministère de diacres, de prêtres, ou d’évêques anglicans, et qui remplissent les conditions requises établies par la loi canonique et ne sont pas empêchés par des irrégularités ou d’autres empêchements, peuvent être acceptés par l’ordinaire comme candidats aux Ordres sacrés dans l’Eglise catholique. Dans le cas de ministres mariés, les normes établies dans la Lettre Encyclique de Paul VI "Sacerdotalis coelibatus", n. 42 et dans le rapport "En juin" doivent être observées. Les ministres non mariés doivent se soumettre à la norme du célibat clérical du code de droit canon n. 277, §1.

§2. L’ordinaire, dans la pleine observance de la discipline du clergé célibataire de l’Eglise latine, en règle générale (pro regula) admettra seulement des hommes célibataires à l’ordre sacerdotal. Il peut également demander au pontife romain, en dérogation au canon n. 277 §1, que soient admis des hommes mariés à l’ordre sacerdotal au cas par cas, en accord avec des critères objectifs approuvés par le Saint-Siège.

ANGLICANORUM COETIBUS (groupes anglicans)

CITE DU VATICAN, 9 NOV 2009 (VIS).

La Congrégation pour la doctrine de la foi a rendu publique la Constitution apostolique Anglicanorum Coetibus, sur l'institution des Ordinariats personnels pour les anglicans entrant en pleine communion avec l'Eglise catholique, et les Normes complémentaires. Ces deux documents sont datés du 4 novembre, fête de saint Charles Borromée, et signés par le Cardinal William Joseph Levada, Préfet et Secrétaire de cette Congrégation, et par Mgr.Luis F. Ladaria SJ, Secrétaire du dicastère. Le 20 octobre, le Cardinal Levada avait annoncé "un nouveau document en réponse aux nombreuses pétitions envoyées au Saint-Siège par des groupes de ministres et fidèles anglicans de diverses parties du monde, désirant entrer dans une communion pleine et visible avec l'Eglise catholique".

"La Constitution apostolique publiée aujourd'hui introduit une structure canonique qui facilite cette réunion corporative à travers l'institution des Ordinariats personnels qui permettront à ces groupes d'entrer en pleine communion avec l'Eglise catholique, tout en conservant des éléments spécifiques du patrimoine spirituel et liturgique anglican... Les Normes complémentaires serviront à la correcte application du processus". Cette Constitution ouvre un nouveau chemin pour la promotion de l'unité des chrétiens, en reconnaissant, en même temps, la diversité légitime dans l'expression de notre foi commune. Il ne s'agit pas d'une initiative du Saint-Siège, mais une réponse généreuse de la part du Saint-Père à l'aspiration légitime de ces groupes anglicans. L'institution de cette nouvelle structure se trouve en pleine harmonie avec l'engagement pour le dialogue œcuménique qui continue à être prioritaire pour l'Eglise catholique". La présence possible, évoquée dans la Constitution apostolique, de quelques prêtres mariés dans les Ordinariats personnels ne signifie en aucune façon, le changement de la discipline de l'Eglise concernant le célibat sacerdotal, qui, comme l'affirme le Concile Vatican II, est un signe, en même temps, de la charité pastorale et une annonce de la forme resplendissante du Royaume de Dieu".

La Constitution comprend treize dispositions relatives à la formation des Ordinariats qui jouissent, selon le § 3 de la première partie "d'une personnalité juridique publique et est juridiquement assimilé à un diocèse", à la possibilité pour l'Ordinariat "d'exercer conjointement avec l'évêque diocésain local dans les cas prévus par les Normes complémentaires", aux candidats à l'ordre sacramental, à l'érection avec l'approbation du Saint-Siège de nouveaux instituts de vie consacrée et de sociétés de vie apostolique ainsi que de paroisses, à la visite Ad Limina des Ordinaires, etc. Les normes complémentaires traitent de la dépendance du Saint-Siège, des relations avec les Conférences épiscopales et les évêques diocésains, de l'Ordinaire, des fidèles de l'Ordinariat, du clergé, des évêques ex anglicans, du Conseil de gouvernement, du Conseil pastoral et des paroisses personnelles.

P.S. Notons le titre de la TSRRome promulgue la loi pour la conversion des Anglicans traditionalistes.

Rome veut donc convertir (et n'accueille donc pas la volonté des anglicans eux-mêmes) et glisse toujours vers le traditonnalisme, qui caractérise le pontificat de Benoît XVI. Or, on passe sous silence les 10 ans de l'accord sur la grâce passé avec les luthériens, dont le cardinal Ratzinger fut l'un des artisans. Comme le dit bien le professeur Mastroianni, on ne peut pas évaluer en temps réel les actions de ce Pape qui voit si loin...

dimanche, 08 novembre 2009

Dur dur d'être vaticaniste

Chanson dédiée à Andrea Tornielli et aux autres vaticanistes qui voient leurs informations contreditent par la salle de presse du Saint Siège.

Paolo Rodari vaticaniste, explique que ce métier n'est pas facile par les temps qui courent. Les bonnes informations d'Andrea Tornielli sur les tensions internes à l'Eglise pour le célibat des séminaristes anglicans ont été sévérement démenties. De même pour la future béatification de Jean Paul II pour le printemps prochain; le Cardinal Tarcisio Bertone a démenti cette heureuse annonce. Pourtant, une telle béatification redonnerait de l'oxygène à l'opinion publique et du souffle aux catholiques, en regardant ensemble vers le ciel. "Ho la la, dur dur d'informer; dis pas ci, dis pas ça " ...

La fécondité du célibat sacerdotal

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Le Pape Benoît XVI rappelle la valeur du célibat en citant l'encyclique de Paul VI: "le prêtre s'offre entièrement à l'Eglise".

Durant la Messe à Brescia, visite centrée sur la figure du Pape Paul VI, Benoît XVI a rappelé la valeur du célibat: "Dans l'encyclique sur le célibat sacerdotal, Paul VI écrivit: "entièrement occupé et totalement pris par le Christ, jusqu'à l'abandon de toute sa personne en lui, le prêtre est configuré plus parfaitement au Christ dans l'Amour avec lequel le Prêtre éternel a aimé son Eglise, s'offrant totalement pour elle ... La virginité consacrée des ministres sacrés manifeste en fait l'amour virginal du Christ pour l'Eglise et la fécondité surnaturelle de cette union". Je dédie ces paroles - a poursuivi le Pape - aux nombreux prêtres du diocèse de Brescia, ici bien représenté, mais aussi aux jeunes qui se forment au Séminaire.

© Copyright Apcom

- alors que la consitution pour l'accueil des prêtres anglicans se fait attendre et donne lieu à des querelles internes, alors que certains épiscopats réclament les "viri probati" (ordination d'hommes mariés), Benoît XVI voit plus loin, en invitant les prêtres à renouveler leur amour pour l'Eglise pour une plus grande fécondité. Le prêtre est un père, l'Eglise est une mère, et la fécondité des vocations sacerdotales dépend non seulement de l'amour humain, entre un père et une mère de famille, mais aussi de l'amour surnaturelle entre le prêtre et l'Eglise. L'amour conjugal et le célibat sacerdotal s'appellent l'un et l'autre, se renforcent l'un l'autre.

 

samedi, 07 novembre 2009

Tuerie de Fort Hood et extrême onction

Tuerie de Fort Hood : l’aumônier catholique a pu donner l’Extrême Onction à 11 mourants

images-2.jpegAumônier militaire catholique depuis seulement deux mois de la plus grosse base des États-Unis, celle de Fort Hood (Killeen, Texas), le Père Ed McNabe était en réunion d’aumônerie avec quelques bénévoles quand il a appris la tuerie que venait de perpétrer l’islamiste Nidal M. Hasan, commandant et médecin militaire dans l’armée américaine. Le Père McNabe a pu donner l’Extrême-Onction à onze mourants, les deux autres décédés étaient déjà morts au moment de son arrivée. Une Messe de Requiem pour les victimes a été célébrée à 17 h 30 par le Père Adam Martinez, curé de la paroisse St. Joseph de Killeen dont beaucoup de paroissiens sont des militaires de la base et leurs familles.

 

 

Durant le mois de novembre, l'Eglise nous propose de méditer sur la sainteté, la vie, la mort, le jugement particulier, l'enfer, le purgatoire et le paradis.

 

Hans Küng et Joseph Cardinal Ratzinger, devenu Benoît XVI

(Joseph Cardinal Ratzinger, dans "Le Sel de la Terre", entretien avec Peter Seewald, pp 94-95)

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P.S: Et au sujet de Hans Küng, qui espère maintenant une réhabilitation ?


Card R: Là, il est nécessaire de démythifier un peu. Hans Küng s'est vu retirer en 1979 l'autorisation d'enseigner au nom et sous mandat de l'Église.

Cela a pu lui paraître amer, mais c'est précisément ainsi qu'il a trouvé son chemin personnel. Car il se trouvait dégagé de l'obligation d'enseigner dans le cadre de la formation théologique et des examens correspondants ; il pouvait se consacrer entièrement aux sujets de ses études. Lors d'une conversation que nous avons eue en 1982, il a avoué lui-même qu'il ne voulait pas revenir à sa position précédente et que sa situation actuelle convenait beaucoup mieux à sa personnalité. Il s'est peu à peu éloigné des questions étroites de la théologie spécialisée et a ainsi pu trouver et développer ses grands thèmes. Entre-temps, il a été mis à la retraite, et lui donner une autre fonction d'enseignant au nom de l'Église serait encore plus absurde qu'auparavant.images-1.jpegMais ce n'est naturellement pas cela qui lui importe. Il voudrait que sa théologie soit reconnue comme une forme valable de théologie catholique. En même temps, il n'a rien retiré de sa contestation de la papauté, mais il a plutôt radicalisé sa position ; en christologie aussi et dans la doctrine de la Trinité, il s'est encore éloigné de la foi de l'Église.Je respecte son chemin, qu'il suit selon sa conscience ; il ne devrait cependant pas demander en sus à recevoir le sceau de l'Église, mais reconnaître que dans les questions essentielles il en est arrivé à d'autres décisions, entièrement personnelles.

L'Odyssée "islamique"

Je reste stupéfait de la couverture médiatique très favorable dont bénéficie les islams en Suisse Romande. Même l'organisation de portes ouvertes semble séduire. Très peu de critiques semblent filtrer, c'est la spirale du silence! Les sondages donnent et forgent le climat général de l'opinion publique et les opposants sont marginalisés et relégués dans un coin, dans une extrême.

C'est une réalité: l'Occident se voile la face de peur de l'enlever à l'islam ( Magdi Cristiano Allam ). Il faut prendre les catégories temporels pour tenter de se faire comprendre.  Les islams ont réussi a construire un cheval de Troie en infiltrant la gauche. Or tout les séparent: vision inférieure de le femme et féminisme, mise à mort de la femme adultère, des homosexuels et libertinage, charia et séparation du temporel avec le spirituel... et la liste pourrait être encore très longue. Un gros point commun: la culpabilisation et l'accusation: "extrême droite". Personne ne supporte cette insulte: bien des personnes l'avouent: "je ne suis pas de l'UDC, mais je voterai oui à l'initiative pour interdire les minarets". Blesser l'adversaire évite de raisonner, de réflechir et permet d'entrer dans l'émotionnel.

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Me replongeant dans la redécouverte des grands classique de la littérature, notamment avec Homère et l'Odyssée (poésie grecque qui a forgé l'Europe), le personnage de Cassandre est assez étonnant. Cassandre avait reçu d'Apollon le don de prophétiser; mais le dieu, pour la punir de n'avoir pas voulu de son amour, décida que ses prédictions ne seraient jamais prises au sérieux. C'est ainsi que Cassandre avertit en vain les Troyens qu'il ne fallait pas faire entrer le cheval de bois dans la ville.

Il faut de la lucidité pour voir les islams tels qu'ils sont et non pas tels que nous voudrions qu'ils soient. L'histoire de l'Europe s'est faite aussi comme défense des pirateries et des saccages islamiques. Les islams sont clairement expansifs et sont capables de renverser l'état de droit.

Mais peut-être qu'il faut accepter de se faire faire traîter, pour le moment, de "Cassandre" en espérant que nos portes ne s'écroulent pas. La faiblesse de ce qui fut la culture chrétienne est très préoccupante et n'aidera pas à ouvrir les yeux à la simple raison.

Lire Vincent Pellegrini (enquête du Figaro)