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vendredi, 06 novembre 2009

L'oecuménisme de Benoît XVI

"travailler sans relâche à la reconstitution de la pleine et visible unité de tous ceux qui suivent le Christ".

Benoît XVI.

pennello4.jpgLe professeur Mastroianni, Université pontificale de la Sainte Croix, pense que pour évaluer les actes oecuméniques de Benoît XVI (levée des excommunications des lefebvristes, accueil des anglicans, 10ème anniversaire de la signature des accords avec les luthériens, bonnes relations avec l'Eglise orthodoxe russe...), au lieu de se fixer sur les petits coups de pinceaux, il faut prendre de la hauteur, pour gagner en profondeur, afin de pouvoir entrevoir son oeuvre d'art, l'ensemble de son oeuvre.

artilce dans le Journal "Tempi": on ne peut pas comprendre en temps réel un Pape qui regarde aussi loin

jeudi, 05 novembre 2009

La vraie liberté religieuse

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L'Eglise libère la liberté; elle en est la gardienne

 

"Cette liberté consiste en ce que tous les hommes doivent être soustraits à toute contrainte de la part soit des individus, soit des groupes sociaux et de quelque pouvoir humain que ce soit, de telle sorte qu'en matière religieuse nul ne soit forcé d'agir contre sa conscience, ni empêché d'agir, dans de justes limites, selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé à d'autres.

Il déclare, en outre, que le droit à la liberté religieuse a son fondement dans la dignité même de la personne humaine telle que l'a fait connaître la Parole de Dieu et la raison elle-même (2). Ce droit de la personne humaine à la liberté religieuse dans l'ordre juridique de la société doit être reconnu de telle manière qu'il constitue un droit civil."

Concile Vatican II, Dignitatis Humanae, la liberté religieuse

- la décision de la cour européenne des droits de l'homme, condamnant l'Italie pour les crucifix dans les classes d' école, a une toute autre définition de la liberté religieuse.

- c'est une liberté sans lien avec la vérité, une liberté d'indifférence (selon le prof. de morale Servais Pinckaers).

- la vraie liberté religieuse est née dans le contexte des Etats totalitaires, comme les Etats athés et communistes, qui empêchaient de croire en public. C'était une "arme" pacifique pour les chrétiens persécutés qui vivaient derrière le Mur de Berlin.

- la liberté religieuse c'est la possibilité de croire, de pratiquer et de vivre la foi. C'est une liberté de qualité (pour reprandre le Père Pinckaers).

- au fond, supprimer les crucifix, c'est violer la liberté religieuse, car c'est empêcher aux enfants chrétiens, aux parents chrétiens de proposer et de vivre la foi qui est le rempart face aux abus contre la conscience. C'est contraindre la majorité (90% des italiens sont baptisés) à agir contre leur cutlure, contre leur histoire et contre leur conscience.

- c'est enfin effacer une vérité historique et raisonnable: l'Europe est née du judéo-christianisme.

- pour mémoire, ce sont les nazis, qui après avoir voulu exterminer le peuple élu, car le salut vient des Juifs, ont voulu aussi enlever les crucifix, car le Roi des Juifs est mort sur une croix, victime de la violence, du péché et de l'intolérance des hommes.

mercredi, 04 novembre 2009

Paul VI, Humanae Vitae et la communication

images.jpegUn oui à une sexualité humaine

Le Pape Benoît XVI se rendra le 8 novembre à Brescia sur les traces du grand Montini, le Pape Paul VI. Une des croix de son pontificat fut l'Encyclique "Humanea Vitae" de 1968, qui se prononça en faveur des méthodes naturelles pour une maternité responsable. Andrea Tornielli, dans Paul VI, l'audace d'un Pape, explique les relations et les liens tissés entre une prétendue majorité de la commission et les médias. Le Pape avait chargé une commission de recherche et il avait choisi de suivre la voie de la vérité.

Lorsque l'avis de la prétendue majorité a filtré dans la presse, le professeur Colombo (expert en démographie et frère du Père Colombo, théologien de confiance de Paul VI) compris ensuite que la fuite venait de la Hollande, le pays qui connut des grandes tensions suite au "fameux" et scandaleux catéchisme des évêques hollandais.

La prétendue majorité communique

Cet avis fut connu de la presse en avril 1967, avec probablement l'intention de faire pression pour que la décision du Pape Paul VI soit favorable à la libéralisation de l'usage des moyens de contraception. Cette nouvelle fut publiée en France, dans le journal "Le Monde", en Angleterre dans "The Tablet" et aux USA dans le "National Catholic Reporter. Il s'est ainsi donc crée une grande attente qui laissait entendre que désormais il ne manquait seulement la signature finale du Pape.

Or, les travaux de la commission se sont terminés dans une vraie bataille parlementaire, sans parvenir toutefois à une majorité. Dans tous les cas, comme l'écrira le Cardinal Heenan, une loi divine ne peut pas être décidée sur la base d'un vote à la majorité.

Un terrain médiatique occupé

Trois grands journaux qui tissent une toile de relations avec des avis contradictoires, qui préparent un réseau de tensions et d'oppositions, cela peut expliquer quelque peu comment les médias ont bien été utilisés par un parti, un clan, ou une partie non négligeable de personnes opposées au Saint Père et à l'Eglise. Le Concile Vatican II avait connu aussi la naissance de prétendus experts qui remplissaient les journaux et informaient le grand public sur les avancées du Concile.

Un défi à relever

Il faut retenir donc que les cardinaux, les évêques et les prêtres ont délaissé, par omission et par méfiance, le terrain de la communication au profit d'autres courants. Cela explique, en partie, notre situation actuelle en Occident. Le terrain médiatique n'est pas neutre, libre, mais est occupé par des personnes qui ont déjà un avis défavorable envers l'Eglise. D'où la tension qui existe entre les médias et Eglise. Les stéréotypes y sont nombreux. C'est donc bien la hiérarchie qui doit relever le défi de la communication de l'Eglise afin que la vérité soit entendue. C'est un droit fondamental qui s'appuie sur la nature humaine, sur les droits de l'homme et qui promeut la liberté religieuse.

Communiquer la bonté

images-1.jpegCette communication doit se faire pacifiquement, en invitant aux raisonnements, sans être sur la défensive, sans agressivité, mais en communiquant simplement la joie de croire, la positivité du message, la beauté du christianisme, la libération que donne la vérité sur l'homme et sur Dieu, en reconnaissant aussi les défauts, les scandales et les péchés, non de l'Eglise, car elle est sainte, mais des hommes et des femmes qui la composent. En bref: communiquer la personne même du Christ.

Citation du siècle: Cardinal Bertone sur les crucifix

«Purtroppo questa Europa del Terzo Millennio ci lascia solo le zucche e ci toglie i simboli più cari»

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"Malheureusemencette Europe du Troisième millénaire ne nous laisse que les citrouilles et nous enlève les symboles les plus chers"

Cardinal Bertone, sercétaire d'Etat du Vatican

mardi, 03 novembre 2009

L'Europe perd la tête: L'Italie et les crucifix...

Lu sur le blog de Vincent Pellegrini

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La Cour européenne des droits de l’homme a condamné l’Italie, mardi 3 novembre, pour la présence de crucifix dans les salles de classe, disposition jugée contraire au droit des parents d’éduquer leurs enfants selon leurs convictions et au droit des enfants à la liberté de religion. Voir l’article

Commentaire de Vincent Pellegrini: Et voilà l’Europe post-chrétienne. Elle a oublié qu’elle était une civilisation avec des signes culturels, fussent-ils religieux.  On interdit les crucifix parce qu’ils sont dans l’espace public de l’école et que les élèves ne peuvent y échapper visuellement. Par contre les minarets qui symbolisent la victoire de  l’Islam, qui dominent l’espace public, et auxquels on ne peut non plus échapper visuellement sont encouragés. Il faut être logique. Si l’Europe veut jouer la religion laïque jusqu’au bout, tous les signes religieux, quels qu’ils soient, doivent être interdits. Dieu nous préserve d’un Gouvernement européen sans  mémoire culturelle ni historique.

Le ministre italien de l’éducation a répondu ceci à la Cour européenne“La présence du crucifix dans les classes ne signifie pas une adhésion au catholicisme, mais c’est un symbole de notre tradition. L’histoire d’Italie passe aussi à travers des symboles: en les supprimant on supprime une partie de nous-mêmes. Dans notre pays, personne ne veut imposer la religion catholique”. “Personne, et encore moins une cour européenne idéologique, ne réussira à supprimer notre identité. Notre Constitution reconnaît en outre, justement, une valeur particulière à la religion catholique”.

lundi, 02 novembre 2009

Andrea Tornielli corrigé par la salle de presse

images-1.jpegComprenne qui pourra disait Jésus à ceux qui embrasserait l'amour exclusif du ciel pour servir les autres avec un coeur sans partage. C'est bien un drôle et étrange communiqué de presse (en anglais) que le Père Frederico Lombardi (s.j.), directeur de la salle de presse, a publié le samedi 31 octobre. Cela touche à une matière très compliqué (j'ai du lire et relire bien des fois avant de comprendre les conditionnels du subjonctif ... ): le célibat des prêtres, en lien avec la venue des séminaristes anglicans qui souhaitent revenir à la communion catholique.

Tornielli a simplement émis l'hypothèse, en italien, que l'annonce de l'accueil des anglicans par le Cardinal Levada est venu avant la publication du document, et non pas simultanément. Il explique ce retard par une dissension interne à propos du célibat des prêtres. Faux répond la salle de presse, ce retard est simplement dû à des raisons techniques.

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Je veux bien, mais il n'y pas besoin d'avoir fait des études pour savoir la lourde pression qui est mise sur Benoît XVI afin d'arriver à l'ordination d'hommes mariés, les fameux "viri probati". Qu'on aille pas me faire croire qu'il n'y a pas des pressions et des fortes tensions entre certains hommes d'Eglises pour supprimer cette loi ecclésiastique qui, selon certains, remonteraient au Moyen Age (or, ce trésor remonte à l'époque des Apôtres).

Donc acte. Comme Andrea Tornielli est très humble, il publie le communiqué de la salle de presse sur son blog (d'ailleurs très visité), ce qui montre la grande classe et la qualité de ce grand journaliste. Il n'a qu'un seul défaut: il est très bien informé...

 

dimanche, 01 novembre 2009

Toussaint: Benoît XVI proteste contre Halloween ? ?

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Benoît XVI, un Pape oecuménique

- Ce dimanche, fête de la Toussaint (et non des morts), le Pape Benoît XVI a parlé aussi de la commémoration des morts de demain 2 novembre:

"Benoît XVI a invité à vivre la Commémoration des fidèles défunts de demain "dans un authenthique esprit chrétien, soit dans la lumière qui provient du Mystère pascal".

Puis, il a souligné, que non seulement l'Eglise parle avec les intégristes, les anglicans, mais aussi avec les luthériens (protestants).

"Après la prière de l'Angélus, le Souverain Pontife a fait mémoire du dixième anniversaire de la signature du document de Augsburg, en Allemagne, une déclaration commune entre catholique et protestant sur la doctrine de la justification, à laquelle adhéra aussi en 2006, le conseil mondial Méthodiste. Benoît XVI a relevé que Jean Paul II a défini cette accord comme une pierre blanche (une borne) dans le chemin pas toujours facile vers la recomposition de la pleine unité entre chrétiens et qui atteste, souligne Benoît XVI, un accord entre luthériens et catholiques sur sur des vérités fondamentales de la doctrine de la justification, vérités qui conduisent au coeur de l'Evangile et aux questions essentielles de notre vie".

- Or, que publie l'AFP, agence de presse qui nourri les médias dans le monde entier, et que reprend la TSR :

Un Pape qui critique Halloween ?

swisstxt20091101_11434782_5.jpgLe pape Benoît XVI a appelé dimanche les fidèles à célébrer le jour des Défunts dans un "authentique esprit chrétien", rejetant implicitement la fête païenne d'Halloween, avant la prière de l'Angelus sur la Place Saint-Pierre.

"Demain (lundi) se déroule la Commémoration annuelle de tous les fidèles défunts", a rappelé le pape. "Je voudrais inviter à vivre ce moment dans un authentique esprit chrétien, c'est-à-dire dans la lumière qui provient du mystère pascal", la résurrection du Christ, a-t-il ajouté.

"Quand nous effectuons des visites dans les cimetières, rappelons-nous que là, dans les tombes reposent seulement les dépouilles mortelles des êtres qui nous sont chers dans l'attente de la résurrection finale", a poursuivi Benoît XVI, ajoutant : "le moyen le plus approprié et efficace de les honorer est de prier pour eux".

Halloween visé

Le pape visait implicitement les fêtes d'Halloween, traditionnellement organisées à la Toussaint -fête de tous les Saints elle-même célébrée à la veille du Jour des défunts-, et peuplées de squelettes, zombies et autres fantômes.

Malgré son rattachement au calendrier chrétien -son nom vient de "All Hallows'Even" (le soir de tous les saints)-, Halloween vient d'un rite celtique païen. Les groupes chrétiens conservateurs aux Etats-Unis ont été les premiers à s'opposer à ces festivités.

afp/cht

- La première nouvelle donne l'image vraie et authenthique d'un Pape qui prie, devant 40 000 fidèles, pour les défunts, avec bonté, douceur, espérance et foi. Il fait mémoire de la déclaration commune avec les Luthériens. Le désacord sur la grâce était tout de même l'origine de la Réforme protetstante initiée par Luther au 16ème siècle. C'est donc un acte oecuménique!, que l'ancien cardinal Ratzinger a mené de bout en bout!

- La seconde, de l'AFP, cherche à booster la fête d'Halloween, en cherchant la polémique, en la confrontant à un Pape réactionnaire, mais en inventant des propos (tirés par les cheveux) qui n'ont pas été tenus. Il a bien une différence entre le 31 octobre qui fête de façon païenne Halloween, et le 2 novembre qui commémore les défunts. La méconnaissance de la fête de la Toussaint, la confusion avec la commémoration des morts dans l'opinion publique (l'Italie n'a pas cette confusion) permettent l'invention de ce pieux mensonge.

N.B. J'ai mis cette note, non pas pour amplifier une polémique, qui semble petite, mais pour donner à comprendre un fonctionnement de notre culture médiatique, dans laquelle nous vivons.

Le cardinal Cañizares à la Trinité des pèlerins

J'ai pu prier et participer à la messe selon la forme extraordinaire (Jean XXIII) à la paroisse de la Trinité des pèlerins à Rome (communauté Saint Pierre) présidée par le cardinal Antonio Cañizares Llovera, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.

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Durant l'homélie, le cardinal a cité le Pape Paul VI: "l'athéisme est le grand drame de notre temps". Dans un milieu où ce Pape n'est pas tant apprécié, il fallait oser. Beaucoup de jeunes, des prêtres, des séminaristes, des familles étaient présents, donc pas du tout une assemblée de "vieux" nostalgiques.

Je me permets les commentaires suivants:(repris sous Don Dom blog de Vincent Pellegrini)

- il est pour moi évident que la forme ordinaire, la messe selon la réforme de Paul VI, correspond à la volonté de l'Eglise dans le monde de ce temps.

- le rite romain dans sa forme ordinaire, a redécouvert l'importance de la parole de Dieu, car la foi naît de l'écoute. D'où l'importance des micros et de la langue vernaculaire dans les lectures de la Bible et de l'Evangile.

- le début de la messe dans la forme de Jean XXIII, avec la liturgie pénitentielle, est très belle. Il faudra sans doute retravailler cette partie dans la messe de Paul VI.

- la prière universelle, absente dans la forme extraordinaire, est une magnifique "nouveauté", tout comme le rite des offrandes.

- aussi la liturgie de la Parole est clairement enrichie par la volonté de l'Esprit Saint. Entendre, comprendre permet d'être nourri par la parole. l'Eglise a su anticiper la culture de la communication.

- la liturgie eucharistique est magnifique d'unité. Le silence aide à prendre conscience du sacrifice de la messe et de la présence réelle du Christ.

- le signe de la paix jaillit de la mort et de la résurrection du Christ, symbolisé par la mise d'une parcelle du corps du Christ dans le sang du Christ, le calice. La réunion du corps et du sang, séparés durant le sacrifice qui symbolise la mort de Jésus et signifie la discrète mais rèelle et puissante résurrection du Christ. C'est de là que part la paix du Christ qui jaillit vers les fidèles. J'ai compris pourquoi le cardinal Ratzinger émettait quelques réserves dans son application dans la messe de Paul VI.

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Aussi, je suis certain que Benoît XVI, excellent connaisseur de la liturgie, a su s'entourer d'un grand cardinal. La congrégation saura mettre en place une formation liturgique pour les prêtres, et donner si besoin, quelques modifications dans la messe de Paul VI ( liturgie pénitentielle, orientation vers la croix et vers l'est pour la liturgie eucharistique, rite de la paix, communion sur la langue et remettre les bancs de communion, et prières finales, dont la prière à Saint Michel Archange). C'est là que je vois une possible réforme de la réforme.

Enfin, il est urgent de redécouvir la beauté du chant (afin de supprimer quelques chansonnettes bas de gamme), dont l'excellence du chant grégorien, la propreté des ornements (cela nous changera des aubes sales), de l'usage de la soutane et du surplis blanc, et rechercher le silence, sans oublier l'encens et les lumières.

Prions pour le Pape Benoît XVI, qui avec le cardinal Cañizares, vont certainement donner la ligne pour un nouveau mouvement liturgique. Il s'agira d'un travail lent et patient. Mais lorsque le Corps, le Sang, l'Àme et le Divinité de Jésus seront traités avec amour et respect, l'Eglise reprendra son souffle et sa respiration.

 

Minarets et argent en Suisse

images.jpegLe danger de l'islam politique doit être connu:

"Le facteur monétaire islamique par lequel d'immenses sommes d'argent provenant de pays étrangers sont investies dans nos pays afin de déstabiliser la paix et d'éradiquer le christianisme."

Mgr Norbert Mtega, archevêque de Songea en Tanzanie, au Synode des évêques sur l'Afrique

Cela rejoint parfaitement l'argumentation majoritaire en Suisse: la peur des suisses d'avoir les sommes d'argent qui quittent nos banques et une mauvaise image de notre pays à l'étranger.