Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 07 novembre 2009

Hans Küng et Joseph Cardinal Ratzinger, devenu Benoît XVI

(Joseph Cardinal Ratzinger, dans "Le Sel de la Terre", entretien avec Peter Seewald, pp 94-95)

images.jpeg

P.S: Et au sujet de Hans Küng, qui espère maintenant une réhabilitation ?


Card R: Là, il est nécessaire de démythifier un peu. Hans Küng s'est vu retirer en 1979 l'autorisation d'enseigner au nom et sous mandat de l'Église.

Cela a pu lui paraître amer, mais c'est précisément ainsi qu'il a trouvé son chemin personnel. Car il se trouvait dégagé de l'obligation d'enseigner dans le cadre de la formation théologique et des examens correspondants ; il pouvait se consacrer entièrement aux sujets de ses études. Lors d'une conversation que nous avons eue en 1982, il a avoué lui-même qu'il ne voulait pas revenir à sa position précédente et que sa situation actuelle convenait beaucoup mieux à sa personnalité. Il s'est peu à peu éloigné des questions étroites de la théologie spécialisée et a ainsi pu trouver et développer ses grands thèmes. Entre-temps, il a été mis à la retraite, et lui donner une autre fonction d'enseignant au nom de l'Église serait encore plus absurde qu'auparavant.images-1.jpegMais ce n'est naturellement pas cela qui lui importe. Il voudrait que sa théologie soit reconnue comme une forme valable de théologie catholique. En même temps, il n'a rien retiré de sa contestation de la papauté, mais il a plutôt radicalisé sa position ; en christologie aussi et dans la doctrine de la Trinité, il s'est encore éloigné de la foi de l'Église.Je respecte son chemin, qu'il suit selon sa conscience ; il ne devrait cependant pas demander en sus à recevoir le sceau de l'Église, mais reconnaître que dans les questions essentielles il en est arrivé à d'autres décisions, entièrement personnelles.