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jeudi, 31 décembre 2009

Le Sens du Verbe

DownloadedFile.jpegAlors que l'an 2009 s'en va, 2010 s'apprête à éclore. Occasion d'entendre dans l'Evangile de la messe de ce dernier jour de l'année civile, le Prologue de l'Evangile selon Saint Jean: "Au commencement était la Parole...la Parole était auprès de Dieu... la Parole était Dieu...Et la Parole s'est faite chair, et elle a habité parmi nous".

Dans un petit opuscule sur les textes de Noël, le Cardinal Joseph Ratzinger use de la langue grecque pour percer le mystère de cette Parole, qui était auprès de Dieu, qui était Dieu et s'est faite chair. Une parole très chère à Ratzinger est bien le " Logos", le Verbe, ou la Parole faite chair. Dans la langue des anciens, il est possible de traduire le mot "Parole", ou "Logos", par "Sens". Ainsi, le Verbe de Dieu devient le sens de notre vie. A l'heure où nous risquons de perdre parfois le sens même de notre vie, Dieu devient notre raison de vivre et celui qui donne le Sens à notre existence.

Vers 2010, avec notre Pape

DownloadedFile-1.jpegUn hymne de remerciement à Dieu, le Seigneur du temps et de l'histoire.

Dieu a voulu introduire dans le temps son Fils unique, qui s'est fait homme. Le temps a été touché par Dieu qui devient le temps du salut et de la grâce. Jésus nous conduit au-delà du temps, vers l'éternité.

Dans le mystère de Noël, Dieu se fait tout proche de nous. La plénitude du temps, selon Saint Paul, est alors le don du Fils, né d'une femme, qui nous introduit ainsi la plénitude par excellence qui nous mène vers l'accomplissement du temps.

Le Pape s'est dit préoccupé par tant de familles qui vivent dans les difficultés en ce temps de crise économique. Rome a aussi besoin de prêtres qui sachent révéler le visage miséricordieux de Dieu. Demandant aux jeunes de ne pas avoir peur de dire oui à Dieu, vers une vocation sacerdotale, il a conclu son homélie en évoquant le 25 mars prochain, lorsque l'Eglise fêtera les fameuses JMJ, les journales mondiales de la jeunesse, dont celle de Tor Vergata lors du Jubilé à Rome en l'an 2000.

Enfin, durant ses premières Vêpres de la Solennité Marie Mère de Dieu, du jeudi soir 31 décembre 2009 en la Basilique Saint Pierre, Benoît XVI nous assure de sa proximité spirituelle et de sa prière.

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Bonne année à tous et à toutes, chers amis bloggeurs. Avec mon amitié et ma prière pour vos personnes et toutes vos intentions.

 

 

mardi, 29 décembre 2009

La foi de Pierre

... personne cependant ne met en doute que Eglise romaine soit à la tête de toutes les Eglises et qu'elle soit la source de la doctrine catholique. Personne n'ignore que le clefs du royaume des cieux ont été confiées à Pierre. N'est-ce  pas dans la foi et l'enseignement de Pierre que tout l'édifice de l'Eglise s'élève... ?

... Dieu ne donne la croissance qu'à celui qui plante dans la foi de Pierre et en accord avec sa doctrine.

Lettre de Saint Thomas Becket à l'évêque Gilbert

Thomas Becket (1118-1170) était chancelier d'Angleterre lorsqu'en Henri II Plantagenet le fit élire archevêque de Cantorbéry. Il prit alors avec vigueur la défense de l'Eglise, que le roi voulait s'assujetir. Il subit en représailles l'exil en France, puis à son retour à Cantorbéry, des familliers du roi l'assassinèrent dans sa cathédrale.

La classe des princes de l'Eglise

 Le Pape Benoît XVI a immédiatement pardonné à la jeune Susanna Maiolo qui l'avait fait chuter lors de la procession d'entrée de la messe de la nuit de Noël. Le Cardinal Etchegaray, opéré avec succès d'une fracture du col du fémur, en a fait de même. Il semblerait que le Vatican veuille aussi classer cette regrettable affaire rapidement.

Les images ont fait le tour du monde, et il est clair que Susanna n'avait pas l'intention de blesser le Pape. D'ailleurs, il est presque impossible d'entrer dans la basilique avec un couteau ou une arme, car un contrôle électronique est effectué sous les colonades de la place Saint Pierre.

Le Pape a de plus envoyé une bénédiction à Susanna. Voilà l'exemple que Benoît XVI et le Cardinal au grand coeur Etchegaray donnent au monde. Benoît XVI est allé aussi partager le repas de Noël avec les pauvres de Rome dans la communauté Sant'Egidio. Ce fut une première mondiale!

Cela montre que l'Eglise est du côté des petits et des pauvres, des malades et des souffrants. Merci très Saint Père, merci Monsieur le Cardinal Etchegaray, cela s'appelle tout simplement la classe du coeur!

Benoît XVI déjeune avec les pauvres à la communauté Sant'Egidio

Synthèse

Le 28 décembre 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Après la prière de l'angélus, le pape Benoît XVI s'est rendu au réfectoire de la communauté Sant'Egidio dans le quartier romain du Trastevere pour déjeuner avec 150 personnes, volontaires de cette institution et personnes démunies.

Benoît XVI a partagé sa table avec douze personnes, parmi lesquelles une famille de gitans, un réfugié afghan, un veuf de 90 ans et un jeune paralysé de 25 ans abandonné par sa famille depuis sa naissance, et leur a offert des sucreries en dessert. Il a aussi distribué des cadeaux aux 31 enfants présents.

"C'est pour moi une expérience émouvante d'être avec vous - a dit le Pape - d'être avec les amis de Jésus, parce que Jésus aime ceux qui souffrent, les personnes en difficulté. Au cours du repas, j'ai écouté les histoires douloureuses et chargées d'humanité. Je suis ici afin de vous dire ma proximité, que je vous aime et que l'Eglise aime les plus pauvres".

"La famille de Jésus, dès ses origines, a rencontré des difficultés, a vécu ce mal-être de ne pas recevoir l'hospitalité, et s'est vue obligée d'émigrer en Egypte à cause de la violence du roi Hérode. Vous connaissez, vous aussi, la souffrance mais vous avez ici quelqu'un qui vous protège; quelqu'un a même rencontré sa famille grâce au service attentif de la communauté de Sant'Egidio qui offre un signe de l'amour de Dieu pour les pauvres. Il se passe ici la même chose que dans les foyers: celui qui sert et aide est le même que celui qui est aidé et est servi, et la première place est prise par celui qui en a le plus besoin".

"En cette époque de grande difficulté économique - a conclu le Saint-Père - nous devons tous être des signes d'espérance et des témoins d'un monde nouveau pour ceux qui, enfermés dans leur égoïsme, croient pouvoir être heureux seuls et vivent tristement ou avec une joie feinte qui laisse le cœur vide".

Après le déjeuner, Benoît XVI a découvert une plaque commémorative de sa visite et est rentré au Vatican.

  Regarder la vidéo en  Italien


Le repas de Noël avec les pauvres est une tradition de la Communauté de Sant'Egidio depuis le jour où, en 1982, un petit groupe de personnes pauvres fut accueilli autour de la table de la fête dans la Basilique Sainte-Marie-du-Trastevere. Il y avait une vingtaine d’invités : il s’agissait de personnes âgées du quartier, dont nous étions depuis longtemps amis, et qui ce jour-là seraient restées seules, ainsi que de quelques personnes sans domicile fixe connues dans les rues de Rome.

Plus de vingt années ont passé depuis ce premier repas : à partir de cette fête, la table s'est élargie d'année en année et du Trastevere, elle a gagné de nombreuses parties du monde, partout où la Communauté est présente.

Un Noël extraordinaire a rassemblé en l’an 2000 des dizaines de milliers de personnes dans 52 pays différents : des personnes qui vivent dans la rue, dans les institutions pour personnes âgées, dans les prisons : tous ces pauvres que la Communauté aide pendant l'année et beaucoup d'autres qui se sont joints à nous pour la fête.

Pourquoi à Noël précisément la Communauté veut-elle se retrouver avec les pauvres autour de la table de la fête ?

La Communauté est une famille rassemblée par l'Évangile. C'est pourquoi, à Noël, quand dans le monde entier les familles se réunissent autour de la table, la Communauté fait la fête avec les pauvres, qui sont nos parents et nos amis.

Saint François disait de Noël qu'elle était la « fête des fêtes », ce qui veut dire qu'elle devait embrasser tout le monde, n'exclure personne. Thomas de Celano raconte que « François voulait que ce jour-là les mendiants soient rassasiés par les riches et que les bœufs et les ânes reçoivent une ration de nourriture et de foin plus abondante que d'habitude ... »

A Greccio, le pays du Latium où il avait préparé pour la première fois la crèche, Saint François se présenta au repas des frères qui festoyaient, vêtu comme un pauvre, pour leur rappeler précisément que tous devaient participer à la fête, et plus particulièrement ceux qui sont pauvres.

A Noël, dans le monde entier, les familles se réunissent, achètent des cadeaux à s'échanger sous l'arbre, apprêtent la table pour la fête : pour ceux qui n'ont personne, cette fête, plus que toutes les autres, devient un jour vraiment triste.

C'est pourquoi la Communauté souhaite, en ce jour précis où Jésus naît pauvre pour le salut du monde, se retrouver ensemble comme une grande famille, où tous peuvent se sentir chez eux :c'est l'image la plus belle, qui explique de manière éloquente la façon particulière de la Communauté d'être parmi les gens, surtout avec les plus pauvres. (santegidio)

 

vendredi, 25 décembre 2009

Messe de Noël: Le Pape bousculé chute

Voir une vidéo amateur (BBC)

Prions pour le Cardinal Roger Etchegaray qui a dû se rendre à l'hôpital

Vidéo: La même jeune dans sa tentative en 2008

jeudi, 24 décembre 2009

Noël et la poésie du Verbe

crèche du Vatican 2009 - photo Keystone www.tsr.ch

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*****

Cette Nuit-là...

C'est Noël! Souviens-toi!

Quitte les rumeurs du monde.

Quitte les rumeurs intimes.

Tends l'oreille. Apprivoise le silence.

Il te sera donné d'entendre la bouleversante nouvelle:

Marie humble créature, a habillé de sa chair son Créateur.

"Et le Verbe s'est fait chair".

 *****

Cette Nuit-là...

C'est Noël! Souviens-toi!

Quitte les lumières du monde que te cachent la nuit.

Tourne ton regard vers le ciel.

Il te sera donné de voir une étonnante étoile

que Dieu dessine dans le ciel.

Elle indique quel chemin prendre, celui qui conduit jusqu'à une étable.

"Couché dans ue mangeoire" l'Enfant est là.

 ******

Cette Nuit-là...

C'est Noël! Souvient-toi !

Dieu a pris le chemin le chemin de l'homme.

L'Enfant de la crèche, l'Unique, l'Aîné,

le Bien-Aimé du Père, "né de la Vierge Marie".

Il est venu chercher tout homme,

 Il a versé son sang pour tout homme

******** 

Cette Nuit-là ...

C'est Noël! Souviens-toi!

Dieu dessine dans le ciel de ton âme,

une étonnante étoile.

Scintillement divin qui t'indique,

dans la nuit du monde, quel chemin prendre

celui qui conduit jusque chez Dieu.

 ******

Cette Nuit-là...

C'est Noël! Souviens-toi!

Déjà venu, Dieu vient sans cesse chez toi.

Accueille la bouleversante nouvelle.

Dieu fait de toi son enfant.

Son éternelle joie, ô combien douce et profonde!

laisse-la pénétrer en toi.

 

Gilbert Rimaz

Pie XII

DownloadedFile-2.jpegLe Pape Benoît XVI démontre encore une fois que la douceur n'est pas mièvrerie et que la vertu de la prudence consiste à agir positivement. La proclamation des vertus héroïques de Pie XII en est l'illustration parfaite. Etre au service de la vérité demande de la force et Benoît XVI révèle son vrai caractère: un homme serein et patient, qui prend le temps de réflechir et prendre conseil pour décider calmement à l'abris des pressions. Il ne craint pas les polémiques. Ratzinger nous enseigne que la force qui ne serait pas empreinte de douceur serait une marque de faiblesse, tout comme la peur.

La salle de presse du Saint Siège, par la voix de son directeur le Père Lombardi, a précisé que le chemin vers la béatification du vénérable Pie XII suivrait son propre chemin, indépendamment de celui de Jean Paul II. Il est en effet tout à fait possible que ce soit la décision de fond du Pape. Une béatification de Pie XII au mois d'octobre pourrait être trop rapide. Il faut toujours se poser la question de l'opportunité d'un tel acte. Benoît XVI aura ainsi fait avancer la cause du grand Eugenio Pacelli et laissera alors à son successeur les prochaines étapes et la reconnaissance d'un miracle.

Pour ma part, je pencherais vers un autre scénario. Malheureusement, une certaine idéologie a réussi à jeter un trouble sur l'histoire de l'Eglise, comme si elle devait tourner la page obscure des Papes Pie: le bienheureux Jean XXIII y aurait mis fin; la béatification du Pape Pie IX n'aurait pas été du goût de tous le monde; la sainteté de Pie X serait plus que discutable; ajouter le nom de Pie XII noircirait encore le tableau.

Cela demande de notre part un certain discernement car l'histoire est parfois le premier instrument de l'idéologie. Jean Paul II avait purifié la mémoire. Or, un des axes du pontificat de Benoît XVI est de réconcilier les chrétiens avec leur passé pour y discerner la trace des saints. Il applique l'herméneutique de la continuité et non de la rupture. Proclamer bienheureux Pie XII en même temps que Jean Paul II permettrait aux quelques millions de jeunes qui afflueraient vers Rome, les héritiers, d'apprendre à connaître l'histoire de l'Eglise. Ce serait nous expliquer que l'Eglise est la même depuis la Pentecôte, sans rupture, ni brisure. Les enfants de Vatican II découvriraient leur passé et la Tradition qui les a enfantés, sans honte. Aussi, dans un climat ecclésial déchiré, ce serait un acte de réconciliation. Le synode des évêques en gagnerait en force, avec les évêques du Moyen Orient entourant le Pape. La Tradition est l'intelligence des hommes du passé. Nous sommes des nains debout sur des épaules de géant. Vatican II ne peut être lu que dans la continuité. Car au fond, un peuple sans histoire n'a pas d'avenir.

mercredi, 23 décembre 2009

Mgr Norbert Brunner

Interview de Mgr Brunner par Patricia Briel dans Le Temps.

Note: nous somme à mi-parcours de l'année sacerdotale qui propose le saint Curé d'Ars comme modèle actuel de sainteté pour tous les prêtres. En juin prochain, le Pape Benoît XVI le proclamera patron de tous les prêtres (alors qu'il est actuellement le saint patron des curés de l'Univers et des prêtres de France).

lundi, 21 décembre 2009

Quelques réponses pour le Vénérable Pie XII

Qui voulait béatifier Pie IX ?

Jean XXIII

Quels sont les noms de personnalités juives qui ont honoré la mémoire de Pie XII ?

Golda Meir (Israël) et Albert Einstein

Qui a béatifié le plus de femmes (avant Jean Paul II )?

Pie XII

Quel est le Pape le plus cité dans le Concile Vatican II ?

Pie XII

Quel est le nom de baptême du grand rabbin de Rome après la guerre ?

Eugenio ( en honneur de l'attitude de Pie XII envers les Juifs )

Qui a initié le procès de béatification de Pie XII ?

Paul VI

Qui possède un arbre dans la vallée des justes à Jérusalem ?

Pie XII

Qu'implique parfois la diplomatie active ?

Se taire pour pouvoir agir plus efficacement en secret

Qui a béatifié le Cardinal Von Galen, le lion de Münster, un héros allemand de la résistance au nazisme ?

Benoît XVI

 

dimanche, 20 décembre 2009

Pascal Décaillet

376338764.jpgElle manque de quoi, l’Eglise catholique ? Réponse : de prêtres qui aient des choses à dire. Un feu. Une folie à transmettre. On les détestera, on les vilipendera ? Et alors ! C’est fait pour ça, un témoin. Pas pour se couler dans le moule du pouvoir, du bien penser ambiant. Un prêtre, ça doit être un fou, parce que la religion est folie. Révolte. Cri. Tentative désespérée contre l’inéluctable. Comment voulez-vous ne pas être angoissé, névrosé ? Alors qu’il y a la mort, et qu’elle gagne toujours. Le Clergé catholique romain de Suisse romande manque singulièrement de braise et de brûlures, de lave. Trop de sermons qui ne veulent rien dire. Pas clairs ! Les fidèles, par politesse, font semblant d’acquiescer. Ce qui compte pour eux, à juste titre, c’est être là, ensemble. L’Assemblée. Ecclesia. Le speech du curé, why not, mais bon. Bien meilleurs, les pasteurs, qui vont chercher le texte dans ses entrailles, le décortiquent, le remuent. Bien meilleurs, les quelques rabbins que j’ai pu entendre, comme François Garaï, à Genève. Chez les cathos, l’incandescence du verbe, on dirait que l’on s’en fout. Mais oui, elle gagne la mort, pourquoi nous raconter des conneries qui disent le contraire ? Ou alors, si on les raconte, si on veut entrer dans ce jeu-là, on y va un peu franco, bordel. Pas juste du bout des lèvres. Pas juste à moitié. On bien on soutient la déraison chrétienne, on en témoigne, et c’est de l’ordre du hurlement. Ou bien on arrête l’exercice. Il y a tant d’autres choses, ici bas, que de faire semblant. Mais mimer le profane, le raisonnable, se couler dans le monde, craindre de déplaire, et c’est déjà la mort de l’âme. Pire. La plus odieuse des morts : celle du Verbe.

Pascal Décaillet

samedi, 19 décembre 2009

Pie XII vénérable: un rabbin réagit

La décision du Pape nous fait souffrir

images.jpegLa décision de Benoît XVI de signer le décret sur l'héroïcité des vertus de Pie XII n'est pas une question qui regarde l'hébraisme et les Juifs. Cette affirmation vient du Rabin Joseph Laras, président de l'assemblée des rabbins d'Italie. "Comme cela a déjà été dit dans le passé - a toutefois ajouté Laras - malgré les mérites pour avoir sauvé un certain nombre de Juifs, ce Pape ne s'est pas exprimé publiquement et officiellement contre la Shoah, qui était la condamnation à mort de tous les Juifs. Pour cela la décision d'aujourd'hui rallume ces considérations qui pour nous sont toujours douloureuses".

© Copyright Agi

Traduit de l'italien par le Suisse Romain

Note: Une hypothèse: il est probable que Benoît XVI béatifie Jean Paul II et Pie XII en octobre 2010 lors du Synode sur le Moyen-Orient. Les évêques de Terre Sainte seraient présents, le Synode soutiendrait le Pape et montrerait ainsi que toute l'Eglise est unie avec les bienheureux. Benoît XVI cesserait enfin d'être présenté comme une personne isolée. Qui vivra verra... Dans tous les cas, Benoît XVI est un roc et a surpris agréablement tous les vaticanistes par cette nouvelle décision sage, vraie et courageuse.

Ne pas cèder au catastrophisme

DownloadedFile.jpeg"Pendant longtemps, on a reproché à l’Eglise de brandir les feux de l’enfer pour obliger les gens à vivre autrement. Aujourd’hui, la médiatisation unilatérale du catastrophisme est censée nous inciter à vivre autrement. Je suis sceptique sur ce chantage à la mort par lequel on essaye de répandre la bonne parole".

Son Eminence le Cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris.

Benoît XVI: Pie XII et Jean Paul II vénérables

Il ne s'agit pas d'un coup à droite et d'un coup à gauche (lire J.M.Guénois), comme si cela avait déjà été le cas avec les bienheureux Pie IX et Jean XXIII. Comme si l'Eglise avait un compte à règler avec les "Pie" et un blason à redorer avec "les Jean et les Paul". Paul VI a ouvert la cause de Pie XII et Benoît XVI celle de Jean Paul II. L'Eglise est une, dans une continuité sans rupture. Ne brisons pas son unité, ni par nos paroles, ni par nos pensées. Benoît XVI a eu un coup de coeur, en plein centre de l'Eglise: la sainteté.

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Ce samedi matin, Benoît XVI a autorisé la Congrégation pour la Cause des Saints à promulguer une série de décrets concernant la reconnaissance de dix miracles, d’un martyr, et de dix vertus héroïques.

La reconnaissance des vertus héroïques de Pie XII et de Jean-Paul II sont parmi les plus notables. Ces deux souverains pontifes deviennent ainsi des Vénérables de l’Église.

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Le martyr du prêtre polonais Jerzy Popieluszko, assassiné le 20 octobre 1984 par la police politique du régime communiste polonais, a été lui aussi reconnu.

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source: Radio Vatican

Note: Le Père Popieluszuko pourra être rapidement béatifié sans reconnaissance de miracle. Le martyre est un baptême de sang, une conformation à l'unique sacrifice du Christ, qui sont alors des grâces qui emmènent immédiatement l'âme au ciel. Certitude morale et raisonnable que le bienheureux est dans la vision de Dieu, la vision béatifique.

Pour Jean Paul II restera encore la reconnaissance du miracle, tout comme pour Pie XII. Je me demande si l'attentat de Jean Paul II pourrait permettre de le célébrer, en temps voulu, avec la couleur rouge des martyrs ? C'est bien un miracle qui a sauvé le Pape pour lui redonner une seconde vie.

Communiquer le Verbe de Dieu

Interview réalisée par Vincent Pellegrini et parue aujourd’hui dans Le Nouvelliste

L’abbé Dominique Rimaz est un prêtre fribourgeois qui étudie depuis un an et demi à l’Université pontificale de la Sainte-Croix, à Rome. Il terminera dans une année et demie sa formation en sciences de la communication dans une faculté qui existe depuis douze ans. L’abbé Rimaz y est le seul prêtre-étudiant suisse. Quatorze français y suivent des cours, mais en théologie. Nous l’avons rencontré lors d’un pèlerinage à Rome. Et nous en avons profité pour interviewer ce prêtre qui tient aussi un excellent blog d’actualité sous le pseudonyme du «Suisse romain»(http://lesuisseromain.hautetfort.com). Un blog dans lequel il met en pratique ses études de communication et où il donne la température de l’Eglise universelle à partir de son poste d’observation privilégié à Rome.

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Notre Interview

Abbé Dominique Rimaz, après votre ordination sacerdotale vous avez obtenu l’autorisation de votre évêque, Mgr Bernard Genoud, de venir étudier la communication à Rome. Pourquoi?


J’étudie à Rome la communication sociale et institutionnelle avec bien sûr un accent mis sur la communication de l’Eglise puisque je suis dans une Université pontificale. C’est un domaine qui m’a toujours passionné et j’avais d’ailleurs commencé en Suisse des études universitaires en sciences politiques pour devenir journaliste. Après avoir passé à l’Université de Fribourg ma licence en morale, puis travaillé neuf ans en paroisse, j’ai donc demandé à Mgr Genoud de pouvoir passer à Rome une deuxième licence en sciences de la communication.


Comment vous est venue votre vocation de communicateur pour l’Eglise?


J’ai reçu la foi à Noël 1987. J’ai alors eu la certitude que Dieu existait et cette certitude ne m’a jamais quitté depuis, comme une grâce imméritée. A partir de «ma conversion», j’ai toujours suivi Jean-Paul II dans les médias. J’étais fasciné par sa capacité à communiquer. Il atteignait non seulement l’intelligence mais il touchait aussi les cœurs. Avant d’entrer au séminaire j’étais passionné aussi par les émissions radio-TV d’opinion et de débat. J’ai alors eu l’occasion de faire durant quinze mois des émissions pour la radio locale neuchâteloise RTN. J’y donnais l’actualité ecclésiale et j’ai été fasciné de voir tout ce que l’on pouvait faire pour la foi avec un simple micro.


De quelle manière avez-vous vécu depuis Rome la polémique médiatique planétaire autour de la levée par le pape des excommunications qui pesaient sur les évêques d’Ecône?


La communication du Vatican sur cette affaire aurait certes dû être meilleure et plus rapide car dans le monde des médias tout se joue en quelques minutes. Mais j’ai été surtout frappé par le fait que cette crise révélait, du point de vue de la communication, que certains épiscopats n’étaient hélas pas au diapason avec la pape.


L’Evangile se prêche et se vit, ce n’est pas du marketing…


La communication peut être aussi un outil pour inculturer la foi et l’Evangile dans notre société très médiatique. L’Eglise a d’ailleurs toujours communiqué en utilisant plusieurs canaux, comme l’art ou la littérature par exemple. La voix d’une institution divine comme la papauté doit être relayée de manière claire et efficace pour les gens. La communication offre des techniques qui aident à rendre ce message limpide et lisible par tous.


N’y a-t-il pas un risque d’affaiblir la parole de l’Eglise en la faisant passer dans le filtre des techniques de communication?


Il ne faut surtout pas céder à la tentation d’affaiblir ce message de l’Eglise qui restera de toute façon une pierre d’achoppement et un signe de contradiction pour une partie de la société. Ce n’est pas quelque chose à la mode qu’il faut communiquer mais la personne du Christ qu’il faut montrer.  On ne communique pas sur un message intellectualiste ou idéologique, mais sur des réalités et une personne. Le communicateur ne doit jamais oublier cela même s’il use des techniques de communication modernes.


Mais le communicateur ecclésial cherche quand même toujours à séduire les médias.


Il ne faut ni se méfier ni vouloir utiliser les médias qui gardent leur indépendance. L’Eglise dans le monde doit travailler encore plus avec les médias et aussi avoir ses propres médias. Si elle ne veut  pas faire d’erreur, elle doit comprendre les règles du métier de journaliste. L’Eglise sera toujours victime de sa naïveté si elle n’est pas assez professionnelle dans la communication. Comme le domaine de la foi est généralement assez peu connu des journalistes, ils peuvent se permettre de donner sur l’Eglise des informations fausses qu’ils ne se permettraient jamais de livrer en sport, en politique ou en économie…  Le manque de connaissance élémentaire des journalistes sur l’Eglise est ce qu’il y a de plus dangereux pour elle. Car le public perçoit beaucoup moins bien dans la religion que dans d’autres domaines les manipulations ou les fautes professionnelles des médias de masse. Mais le métier de journaliste n’est pas facile.  Nous devons aussi servir les personnes afin de les aider de façon désintéressée. C’est pourquoi je n’aime pas les croisades antimédias. L’Eglise se doit en tout cas d’avoir des relations professionnelles et de qualité avec les journalistes.


Au fond que demandez-vous aux journalistes?


On ne leur demande pas d’être des porte-parole mais de respecter la parole dite et son contenu pour que le public puisse entendre la note juste avant de faire son jugement. Le public doit pouvoir clairement distinguer entre ce qui a été dit et l’opinion personnelle du journaliste.


Et après vos études à Rome?


Ici à Rome, j’ai notamment un petit ministère auprès des enfants, des étudiants et des professionnels. De retour en Suisse, je me mettrai à l’entière disposition de mon évêque, que ce soit en paroisse ou ailleurs.

Mgr Dziwisz-Jean Paul II: "je n'ai jamais douté de sa sainteté"

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article de Jean-Marie Guénois

 

vendredi, 18 décembre 2009

Josephum

Le Pape prononce des belles phrases, synthétiques, communicatives et très incisives: DownloadedFile.jpeg

- Dieu n'enlève rien, il donne tout.

- La paix est impossible sans la liberté religieuse.

- Si tu veux cultiver la paix, protège la création. ( écho positif à: "si tu veux la paix, prépare la guerre").

 

L'humble professeur Benoît XVI

Benoît XVI: retour en chaire le temps d'un soir. Il n'est pas vrai qu'il ne sert à rien d'étudier
( source: Raffaella)

Le Pape a rencontré les étudiants des universités romaines à la basilique Saint Pierre

Traduction: Benoît et moi

b0455009ce50736e050.jpg"Mais alors, cela ne sert à rien d'étudier? Ou même, c'est "nocif, contre-productif pour connaître la vérité'?". 
C'est la question que s'est posée Benoît XVI lors de la rencontre de ce soir avec des universitaires romains dans la basilique Saint-Pierre, au cours de laquelle il a d'abord fait une allusion explicite à son activité dans le milieu académique (il a été professeur à Tübingen, puis vice-doyen à Ratisbonne): "Je ne peux pas éviter la question, peut-être un peu incommode mais utile pour nous ici qui appartenons pour la plupart au milieu universitaire. Demandons-nous: qui était là - la nuit de Noël - dans la grotte de Bethléem? Qui a accepté la Sagesse quand elle est née? qui a accouru pour la voir, l'a reconnue et adorée? Non pas les docteurs de la loi, les scribes ou les savants. Il y avait Marie et Joseph, et puis les bergers. Oui, ô Père, parce que tu en as décidé dans ta bienveillance, Tu as révélé Ton mystère aux petits". Et puis la réponse: "l'histoire de deux mille ans de christianisme exclut cette dernière hypothèse, et suggère la bonne: il s'agit d'étudier, d'approfondir les connaissances tout en maintenant un esprit de «petit», un esprit humble et simple comme celui de Marie, Siège de la Sagesse."


" Chers amis -a t'il poursuivi - un professeur chrétien, ou un jeune étudiant chrétien, porte en lui l'amour passionné pour cette Sagesse. Il lit tout à sa lumière; il en cueille les traces dans les particules élémentaires et dans les vers de poètes, dans les codes juridiques et dans les événements de l'histoire, dans les oeuvres d'art et dans les expressions mathématiques."
"Sans elle, a observé Papa Ratzinger - rien n'a été fait de tout ce qui existe, et donc dans toute réalité créée, on peut en entrevoir un reflet, avec évidemment des degrés divers et les modalités différentes. Tout qui est reçu par l'intelligence humaine peut l'être parce que d'une certaine manière et dans une certaine mesure, il participe à la Sagesse créatrice. Là réside, en dernière analyse, la possibilité même de l'étude, de la recherche, du dialogue scientifique dans tous les domaines du savoir."

Le pape a invité les six mille enseignants et étudiants des Universités romaines présents à ne pas avoir peur de s'approcher de la Grotte de Bethléem, en craignant que celle-ci ne soit un obstacle à notre critique et notre modernité. Dans cette grotte - dit-il - chacun de nous peut découvrir la vérité au sujet de Dieu et de l'homme. Dans cet Enfant, né de la Vierge, elles se sont rencontrés: l'aspiration de l'homme à la vie éternelle a touché le cœur de Dieu, qui n'a pas eu honte d'assumer la condition humaine."

Chers amis - a poursuivi Benoît XVI - aider les autres à découvrir le vrai visage de Dieu est la première forme de charité, qui pour vous assume la qualification de charité intellectuelle."

"Je ne peux qu'inviter toutes les universités - par conséquent - à être des lieux de formation d'authentiques opérateurs de la charité intellectuelle. D'eux dépend en grande partie l'avenir de la société, principalement dans l'élaboration d'une nouvelle synthèse humaniste et de nouvelles capacités projectuelles. J'encourage tous les chefs d'établissements universitaires - a conclu le pape théologien - à poursuivre ensemble, à travailler ensemble pour bâtir une communauté dans laquelle tous les jeunes puissent être formés pour devenir des êtres matures et responsables afin de construire la civilisation de l'amour.''

jeudi, 17 décembre 2009

Jean Paul II Vénérable

Source: EucharistieMiséricodieuse et radiovm et Famille Chrétienne/I.Media

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Dans la matinée du 19 décembre 2009, Benoît XVI recevra en audience Mgr Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints. A cette occasion, le pape autorisera le dicastère à promulguer une série de décrets parmi lesquels celui concernant les vertus héroïques de son prédécesseur. Karol Wojtyla sera alors proclamé "vénérable". Le jour même, de façon exceptionnelle, Benoît XVI rencontrera également les membres de la Congrégation pour les causes des saints.

Suivra ensuite la dernière étape avant la béatification proprement dite avec l’examen du miracle attribué à l’intercession de Jean Paul II. C’est le cas de la sœur française Marie Simon-Pierre, de la congrégation des Petites sœurs des maternités catholiques, guérie sans explication médicale de la maladie de Parkinson en 2005, qui passera alors devant une commission médicale, une commission de théologiens puis, enfin, la commission des évêques et cardinaux.

C’est probablement au printemps 2010 que Benoît XVI autorisera la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret reconnaissant le miracle attribué au pape polonais. Ce dernier pourra alors être béatifié.

D’aucuns indiquent alors que la béatification aura lieu au mois d’octobre 2010, pour marquer l’anniversaire de l’élection de Jean Paul le 16 octobre 1978.

L’Eglise répondrait ainsi dans des délais exceptionnels à l’appel lancé par des fidèles le jour de ses funérailles de faire de Jean Paul II un "saint tout de suite" – "Santo Subito". Karol Wojtyla serait ainsi béatifié un peu plus de 5 ans après sa mort, dans des délais plus brefs encore que pour Mère Térésa de Calcutta (1910-1997), béatifiée 6 ans après sa disparition.

La tolérance zéro de Benoît XVI

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Mgr Donald Brendan Murray, évêque irlandais et ancien évêque auxiliaire de Dublin, a donné sa démission pour avoir couvert les crimes de pédophilie commis par quelques prêtres. Le Saint Père a annoncé une prochaine lettre pastorale aux irlandais sur la gestion de cette crise avec les mesures à prendre.

ROME, Jeudi 17 décembre 2009 (ZENIT.org) - Benoît XVI a accepté la démission de la charge pastorale du diocèse de Limerick, en Irlande, présentée par Mgr Donal Murray, indique un communiqué du Vatican. L'évêque renouvelle ses « humbles excuses ».

Ce même communiqué renvoie au canon 401 § 2 du Code latin de Droit canon qui dit : « L'Évêque diocésain qui, pour une raison de santé ou pour toute autre cause grave, ne pourrait plus remplir convenablement son office, est instamment prié de présenter la renonciation à cet office ».

Mgr Donal Brendan Murray fait partie des évêques auxiliaires passés ou actuels de Dublin mis en cause pour leur silence sur les abus sexuels dont ils auraient eu connaissance. Il a été évêque auxiliaire à Dublin du 4 mars 1982 au 10 février 1996.

Après l'annonce de sa démission par le Vatican, Mgr Murray a renouvelé ses excuses en déclarant : « Je sais très bien que ma démission ne peut pas enlever les souffrances endurées par les victimes de ces abus encore en vie, et qu'elles continuent de porter chaque jour  (...). Je présente à nouveau mes humbles excuses à tous ceux qui ont subi des abus dans leur enfance ».

L'acceptation de la démission de l'évêque fait peut-être partie des mesures annoncées par Benoît XVI après qu'il a pris connaissance du « Rapport Murphy », publié fin novembre, à propos des abus sexuels commis sur des enfants par des prêtres catholiques à Dublin.

La semaine dernière, Benoît XVI a dit combien il partageait « l'indignation, la trahison et la honte ressentie par tant de fidèles », et il a demandé aux catholiques de se joindre à lui dans la prière « pour les victimes, leurs familles, et tous ceux qui sont touchés » par ces crimes qu'il qualifie d'« odieux ».

Le président de la conférence des évêques d'Irlande, le cardinal Seán Baptist Brady, archevêque d'Armagh et de Mgr Diarmuid Martin, actuel archevêque de Dublin, se sont en effet rendus vendredi dernier, 11 décembre, au Vatican où ils ont été reçus par le pape et par ses collaborateurs les plus proches.

Le pape a annoncé une lettre pastorale adressée aux catholiques d'Irlande et des mesures notamment pour que plus jamais de tels crimes ne soient possibles.

Anita S. Bourdin

 

Le crise de l'identité du prêtre

DownloadedFile.jpegL'identité du prêtre s'est envolée pour être un acteur politique. Vidéo impressionnante, d'un séminaire français durant les années 1970. On comprend d'autant mieux la volonté de Benoît XVI pour cette année sacerdotale: proposer le Saint Curé d'Ars comme modèle de sainteté pour tous les prêtres du monde.

http://www.ina.fr/..../pretre-pour-quoi-faire.fr.html

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CE QU’EST LE PRÊTRE POUR MOI

PAR FRANÇOIS MAURIAC

source: Padreblog

Le prêtre est resté pour moi ce qu'il fut à l'aube de ma vie, mais d'abord et avant tout celui qui lie et qui délie, celui qui, au moment où il lève la main pour nous absoudre, ne se distingue plus du Fils de l'homme à qui a été donné sur la terre le pouvoir de remettre les péchés. Pouvoir dont nous sommes éblouis plus encore peut-être quand nous n'avons à confesser aucune faute grave, car c'est alors que la grâce attachée au sacrement de pénitence agit à l'état pur, si j'ose dire, et que nous la ressentons jusque dans notre chair. Ceux qui louent l'Eglise d'avoir inventé avant Freud une thérapeutique de l'aveu ne savent pas de quoi ils parlent. Ce n'est pas de porter à la lumière nos hontes, ce n'est pas cela qui nous délivre, mais un geste, une parole, un pouvoir.

Ce qu'est le prêtre pour moi ? La rencontre de la puissance du Créateur et de l'infirmité de la créature dans un même être. Et ici je vous confierai une grande grâce que j'ai reçue et qui, si j'en crois beaucoup de confidences, n'est pas si commune : c'est qu'ayant connu tant de prêtres, et dès le commencement de ma vie, je n'en ai rencontré aucun qui m'ait scandalisé ou fait du mal, nombreux sont ceux qui m'ont édifié, et plusieurs, à certains tournants de mon destin, m'ont pris sur leurs épaules. J'ai sur ce sujet des souvenirs que je ne partage qu'avec Dieu, car le prêtre lui-même ignorera quelle grâce l'a traversé jusqu'au soir où, pauvre ouvrier vanné et accablé, debout au seuil de l'éternelle joie, son humilité s'étonnera de la parole qui lui sera dite, de la récompense qui lui sera donnée.

Le prêtre, homme qui remet les péchés, consacre pour moi l'hostie. Vous me direz qu'il est cela pour tous : " Mais pour vous, en particulier, qu'est-il donc ? " Rien d'autre que ce que je vous dis: celui qui, après avoir pardonné, met l'hostie dans ma bouche; et celui qui, avant de me la donner, l'élève un instant au-dessus du ciboire - si bien que je ne puis séparer dans mon esprit ni dans mon cœur, un prêtre même médiocre, de cet acte, de cela qu'il accomplit chaque matin, de cette offrande de Dieu à Dieu, et de Dieu à l'homme qui communie à un homme qui a été moi-même bien souvent.

D'un mot, ce qu'est le prêtre pour moi ? C'est le Christ. Ce que j'attends du prêtre et ce que je reçois de lui ? C'est le Christ.

François Mauriac (Prix Nobel de Littérature)

Irak: violence contre les chrétiens

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La persécution contre les chrétiens ne s'arrête pas

 

Deux attentats ont visé mardi des églises syriaques faisant au moins 40 blessés à Mossoul, à 350 km au nord de Bagdad. Une bombe a explosé près de l'église syriaque catholique de l'Annonciation, dans le nord de la ville. Dans le centre, une voiture piégée à visé l'église syriaque orthodoxe de la Pureté et une école chrétienne à proximité, faisant au total 40 blessés. Parmi les victimes figurent des élèves, selon la police.

Le 26 novembre, deux explosions avaient déjà ravagé un couvent et une église dans le quartier de Mossoul al-Jadida. Une première bombe placée à l'intérieur du couvent dominicain Sainte-Thérèse avait gravement endommagé les locaux et la salle d'accueil, sans faire de victimes parmi les six religieuses qui s'y trouvaient. L'église chaldéenne Saint-Ephrem avait aussi été détruite par une seconde bombe, sans faire de victime.

source: Le Salon Beige / Vincent Pellegrini

Mgr Milingo: renvoi de l'état clérical

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L'expression réduction à l'état laïc n'est pas adéquate. En ce cas, il faut parler de renvoi de l'état clérical (comme il est dorénavant établi par le droit). Un laïc n'est pas dans une situation inférieure, un état réduit ...

Le 17 décembre 2009 Communiqué de la salle de presse du Saint Siège

"Depuis plusieurs années l'Eglise souffre du comportement lamentable de l'ancien Archevêque de Lusaka. Il y a eu de nombreuses tentatives pour ramener M. Emmanuel Milingo dans la communion de l'Eglise catholique, y compris en cherchant des formes lui permettant d'exercer son ministère épiscopal. Benoît XVI comme Jean-Paul II ont usé à son endroit de leur paternelle sollicitude. Dès 2001 M. Milingo s'est trouvé en situation irrégulière du fait de son mariage avec Mme Maria Sung, encourant la suspension prévue par les canons 1044.1,3 et 1394,1 du CIC. Il s'est ensuite mis à la tête de certains mouvements prônant l'abolition du célibat sacerdotal, multipliant interventions médiatiques en rébellion ouverte contre le Saint-Siège, créant trouble et scandale parmi les fidèles. Le 24 septembre 2006, il avait même ordonné quatre évêques sans mandat pontificaux. Ainsi M. Milingo a-t-il encouru selon le canon 1382 l'excommunication latae sententiae du 26 septembre suivant, toujours en vigueur. N'ayant fait preuve du repentir qu'on espérait afin qu'il puisse rentrer en pleine communion avec le Souverain Pontife et le Collège épiscopal, M. Milingo a poursuivi son exercice illégitime de l'office épiscopal attentant par de nouveaux délits à l'unité de l'Eglise. Ces derniers mois encore il a procédé à de nouvelles ordinations épiscopales. Tous ces délits, qui confirment l'état contumace persistant d'Emmanuel Milingo, ont contraint le Siège apostolique à lui infliger la peine supplémentaire de réduction à l'état laïque.

En vertu du canon 292 la démission de l'état clérical, qui s'ajoute à la grave peine de l'excommunication, a les conséquences suivantes: la perte des droits et devoirs de l'état clérical, excepté l'obligation du célibat, l'interdiction d'exercer le ministère sacerdotal sauf dans les cas de danger de mort (canon 976), la privation de toute charge y compris déléguée, l'interdiction d'utiliser l'habit ecclésiastique. Par conséquent la participation de fidèles à d'éventuelles nouvelles célébrations de M. Milingo est illégitime. La démission d'un évêque de l'état clérical est tout à fait exceptionnelle, et le Saint-Siège n'y est contraint que par la gravité des effets néfastes à la communion ecclésiale dérivant d'une succession d'ordinations épiscopales démunies de mandat pontifical. L'Eglise conserve cependant l'espoir d'un repentir. A propos des personnes ordonnées par M. Milingo la discipline de l'Eglise est claire (canon 1382), elles encourent l'excommunication latae sententiae tout comme l'ordinant. Exprimant l'espoir de leur conversion, l'Eglise renouvelle son jugement du 26 septembre 2006. Elle ne reconnaît pas et n'entend pas reconnaître ultérieurement la validité de leur ordination, comme de toutes celles qui en dérivent. Par conséquent, l'état canonique des soi disants évêques demeure celui qui était l leur précédemment à leur soi disante ordination des mains de M. Milingo.

En ce moment douloureux pour l'Eglise, causé par les actes délictueux d'Emmanuel Milingo, il faut confier à la force de la prière le repentir du coupable et de ceux qui, prêtres comme fidèles, ont pris part ou collaborent à ses atteintes à l'unité de l'Eglise".

source: Vatican Information Service

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Lors de "son mariage" dans la secte Moon

Benoît XVI: Vertus héroiques de Jean Paul II, pour ce samedi

DownloadedFile.jpegSelon nos sources, Benoìt XVI devrait déclarer, ce samedi 19 décembre, les vertus héroïques du serviteur de Dieu Jean Paul II. Selon toutes vraissemblances, il ne manquerait alors plus qu'un pas pour la béatification, la reconnaissance du miracle.

mercredi, 16 décembre 2009

Béatification de Jean Paul II ?

publié le : 16 décembre 2009 source

Dans les tous prochains jours, le Saint-Père Benoit XVI reconnaîtra les vertus de la Foi, de l'Espérance et de la Charité, vécues d'une manière héroïque chez Jean Paul II.

Restera la reconnaissance du miracle retenu : celui de la guérison de Soeur Marie-Simon Pierre, survenue peu de temps après la mort du Pape, en 2005.

Ce qui ouvre la route pour la béatification. Très probablement en octobre prochain. Auparavant, quelqu'uns pensaient à la béatification du Serviteur de Dieu, pour le dimanche de la Miséricorde 11 avril. En fait, ce sera en octobre. Le 16, rappelle le jour de son élection. La béatification pourrait bien avoir lieu le samedi 16 ou le dimanche 17 octobre.

Communiquer le Motu Proprio ?

Les journalistes, les vaticanistes en perdent leur latin. Il est très difficile de communiquer simplement et clairement le contenu du dernier motu proprio de Benoît XVI sur les mariages. Alors, chacun essaie d'atteindre le spécialiste pour expliquer ce qu'il n'a pas compris...

DownloadedFile.jpegCe qu'il faut retenir désormais, un catholique qui quitte l'Eglise est tenu à la forme canonique (demander la permission) pour la validité de son mariage.

Voulez-vous un exemple ? Pour résumer:

Depuis aujourd'hui, les membres de la Fraternité Saint Pie X, de Mgr Lefebvre, qui se marient à Ecône contractent un mariage invalide.

Facile à comprendre non ?

Sur le site le Copiste, nous pouvons lire ces articles modifiés:

Can. 1008

« Sacramento ordinis ex divina institutione inter christifideles quidam, charactere indelebili quo signantur, constituuntur sacri ministri, qui nempe consecrantur et deputantur ut, pro suo quisque gradu, novo et peculiari titulo Dei populo inserviant ».

 

Can. 1008

« Par le sacrement de l'Ordre, d'institution divine, certains fidèles sont constitués ministres sacrés par le caractère indélébile dont ils sont marqués; ils sont ainsi consacrés et députés pour servir le peuple de Dieu, chacun selon son degré, à un titre nouveau et particulier »


Can. 1009, § 3

«Qui constituti sunt in ordine episcopatus aut presbyteratus missionem et facultatem agendi in persona Christi Capitis accipiunt, diaconi vero vim populo Dei serviendi in diaconia liturgiae, verbi et caritatis».

 

Can. 1009 § 3

« Ceux qui sont constitués dans l'ordre de l'épiscopat ou du presbytérat reçoivent la mission et la faculté d'agir en la personne du Christ tête, mais les diacres sont habilités à servir le peuple de Dieu dans la diaconie de la liturgie, de la parole et de la charité ».


 

Mariage:

Can. 1086, § 1

«Matrimonium inter duas personas, quarum altera sit baptizata in Ecclesia catholica vel in eandem recepta, et altera non baptizata, invalidum est».

 

Can. 1086 § 1

« Est invalide le mariage entre deux personnes dont l'une a été baptisée dans l'Eglise catholique ou reçue dans cette Eglise, et l'autre n'a pas été baptisée ».


 

Can. 1117

«Statuta superius forma servanda est, si saltem alterutra pars matrimonium contrahentium in Ecclesia catholica baptizata vel in eandem recepta sit, salvis praescriptis can. 1127, § 2 ».

 

Can. 1117

« La forme établie ci-dessus doit être observée si au moins l'une des parties contractant mariage a été baptisée dans l'Eglise catholique ou y a été reçue, restant sauves les dispositions du can. 1127 § 2 ».


 

Can. 1124

« Matrimonium inter duas personas baptizatas, quarum altera sit in Ecclesia catholica baptizata vel in eandem post baptismum recepta, altera vero Ecclesiae vel communitati ecclesiali plenam communionem cum Ecclesia catholica non habenti adscripta, sine expressa auctoritatis competentis licentia prohibitum est».

 

Can. 1124

« Le mariage entre deux personnes baptisées, dont l'une a été baptisée dans l'Eglise catholique ou y a été reçue après le baptême, et l'autre inscrite à une Eglise ou à une communauté ecclésiale n'ayant pas la pleine communion avec l'Eglise catholique, est interdit sans la permission expresse de l'autorité compétente».

Le prêtre digital

L'Eglise catholique part à la découverte du "clergé digital".

DownloadedFile-1.jpegDans le cadre de l’Année sacerdotale, le Saint-Siège lance une enquête mondiale auprès des 408 000 prêtres sur leur usage des nouvelles technologies

Récemment, Mgr Mauro Piacenza, secrétaire de la Congrégation pour le clergé, le dicastère qui, à Rome, supervise l’Année sacerdotale, appelait les prêtres à mener une « guerre de sainteté ». Pour cela, il détaillait la « musculature intérieure » du prêtre, nourrie « de prière, de vie intérieure et de motivation profonde », pour que «l’action pastorale du prêtre soit incisive».

Parmi les moyens pour animer cette action pastorale, Internet devrait jouer un rôle croissant : « Grâce aux nouveaux médias, celui qui prêche et fait connaître le Verbe de Vie peut rejoindre avec paroles, sons et images – véritable et spécifique grammaire caractéristique de la culture digitale – des personnes individuelles et des communautés entières dans tout continent, pour créer de nouveaux espaces de connaissance et de dialogue en parvenant à proposer et à réaliser des itinéraires de communion », constatait ainsi le Conseil pontifical pour les communications sociales, qui, de manière significative, a choisi comme thème de la prochaine Journée mondiale des communications sociales, le 24 janvier 2010 : « Le prêtre et la pastorale dans le monde numérique : les nouveaux médias au service de la parole ».

Une idée plus présice du "clergé digital"

Dans les faits, cependant, ce nouveau territoire reste encore peu défriché. De nombreux prêtres à travers le monde animent des sites, des blogs ou des retraites spirituelles sur Internet. Parmi les jeunes générations sacerdotales se pose même parfois la question de l’addiction au Net, ou du moins de sa régulation.

Pour y voir plus clair, une grande enquête vient de débuter – sur Internet, naturellement ! – auprès des 408 000 prêtres catholiques du monde entier. Dénommée « Picture » (1), l’entreprise est soutenue par la Congrégation pour le clergé et accessible en ligne à tous les prêtres. Elle est menée conjointement par l’Université suisse de Lugano (Laboratoire des nouveaux médias en éducation) et l’Université pontificale de la Sainte-Croix, animée par l’Opus Dei à Rome. Disponible en six langues, le questionnaire, anonyme, veut permettre de cerner les compétences technologiques des prêtres, la nature de leurs activités sur Internet et leur utilisation des nouveaux mondes numériques.

Au vu des résultats, connus mi-2010, on devrait avoir ainsi une idée plus précise du « clergé digital », de son équipement, de ses pratiques, des logiciels utilisés. On connaîtra sa fréquence d’accès à Internet, ses lieux de connexion. Les prêtres utilisent-ils le Net pour réserver des voyages ? réduire le coût des communications ? faciliter les activités paroissiales ? présenter le message chrétien ? aller sur Facebook ? Se sentent-il submergés ou à l’aise ? Quels sites leur sont utiles ? etc. L’enquête leur demande même : « Avec combien de confrères êtes-vous en contact avec les réseaux sociaux ou MSN ? » De quoi imaginer les presbytères de demain !

Frédéric MOUNIER (à Rome)

source La Croix

(1) Priest’s ICT Use in their Religious Experience (« L’usage par les prêtres des nouvelles technologies de l’information dans leur expérience religieuse »).

 

Benoît XVI catéchise les fidèles

JEAN DE SALISBURY

DownloadedFile.jpegCITE DU VATICAN, 16 DEC 2009 (VIS). La catéchèse de l'audience générale, tenue Salle Paul VI, a été consacrée à l'évocation d'un grand théologien anglais du XII siècle, Jean de Salisbury. Formé entre Paris et Chartres, a expliqué Benoît XVI, il fut conseiller des archevêques de Canterbury, qu'il fit bénéficier de ses vastes connaissances et de ses dons diplomatiques. Un de ces prélats fut saint Thomas Beckett, qu'il suivit en exil en France après sa brouille avec Henry II. Le roi d'Angleterre prétendait affirmer son autorité sur l'Eglise et en limitait la liberté. Déjà âgé, Jean fut élu évêque de Chartres, siège sur lequel il mourut en 1180. Les oeuvres majeures de Jean de Salisbury sont le Metaloghicon, traité en défense de la logique, et le Polycraticus, sur l'exercice du pouvoir. Dans le premier, a souligné le Pape, le théologien écrit que l'approfondissement du trésor de la foi ouvre à un savoir pratique qui guide les actes quotidiens, les lois morales comme l'exercice de vertus. La thèse centrale du second est qu'il existe une vérité objective immuable qui découle de Dieu, qu'elle est accessible à la raison et touche l'action personnelle et sociale. Il s'agit d'un droit naturel auquel les lois humaines et les autorités religieuses comme politiques doivent s'inspirer en vue du bien public".

La loi naturelle se caractérise pour Jean de Salisbury par le principe d'équité, "soit l'attribution à chacun de ses droits propres, d'où il y a des préceptes valables pour tous les peuples et qu'en aucun cas on ne peut abroger". Puis le Saint-Père a rappelé que la relation entre loi naturelle et ordre juridique trouve sa vigueur dans l'équité. "De nos jours, dans certains pays en particulier, on assiste à un éloignement préoccupant entre la raison, qui doit dégager les valeurs éthiques liées à la personne, et la liberté qui a conduit à les admettre et à les appliquer. Aujourd'hui, Jean de Salisbury nous rappellerait que seules sont conformes à l'équité les lois protégeant la sacralité de la vie humaine et interdisant l'avortement, l'euthanasie et les manipulations génétiques, les lois qui garantissent le mariage homme femme, la liberté religieuse ou la subsidiarité et la solidarité nationale comme internationale au nom d'une correcte laïcité de l'Etat. A l'inverse, on verrait s'instaurer ce que Jean de Salisbury appelait la tyrannie du prince et ce qui est pour nous la dictature du relativisme, de ce relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et n'a pour mesure que le je et ses désirs".

Mont Sion: L'église prise pour cible

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L'agence de presse Asianews informe que durant la nuit du 14 au 15 décembre, l'église franciscaine située à côté du Cénacle sur le Mont Sion (Jérusalem) a été l'objet de nouveaux outrages: quelques fondamentalistes, qui ont signé avec l'étoile de David, ont écrit en anglais et en hébreux: "nous avons tué Jésus","dehors les chrétiens" et "allez vous faire encu...". Les personnes responsables des ces assauts ont également uriné sur la porte, laissant également des traces analogues et répétées le long de la petite route qui porte à l'église.

source: Blog d'Andrea Tornielli

mardi, 15 décembre 2009

Motu Proprio du Pape

Ce jour, Benoît XVI a publié un nouveau Motu Proprio, intitulé Omnium in Mentem, apportant des variations au Code de droit canonique. En cinq articles il traite des canons modifiés 1008, 1009, 1086, 1117 et 1124. Selon Mgr. Francesco Coccopalmerio, Président du Conseil pontifical pour les textes législatifs, les variations touchent deux questions : la fonction ministérielle des diacres et le mariage.

images-1.jpegBenoît XVI y précise la qualification théologique du diacre, de façon à mieux la distinguer de celle du prêtre et de l’évêque. Ce Motu Proprio modifie l’article du Code de droit canonique concernant le sacrement de l’Ordre, dissociant la définition du diaconat de celle maintenue pour l’épiscopat et le presbytérat. Jusqu’ici, le canon 1008 du Code disposait que, comme le prêtre et l’évêque, le diacre reçoit, par son ordination, les trois fonctions traditionnelles du ministère ordonné – enseignement, sanctification et gouvernement –, qu’il remplit « en la personne du Christ Chef ».

Ce ne sera plus le cas pour les diacres, cette triple fonction étant réservée aux prêtres et évêques. Au 1009 on ajoute un troisième paragraphe précisant que le ministre ordonné au sacerdoce ou à l'épiscopat reçoit mission et faculté d'agir "in persona Christi", tandis que les diacres servent la communauté dans la diaconie de la liturgie, de la Parole et de la charité.

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Le motu proprio introduit une seconde modification, cette fois concernant le sacrement du mariage, quant aux empêchements d’union entre un baptisé et un non-baptisé. En effet, le Code de droit canonique précisait depuis 1983 qu’un baptisé, pour se marier avec un non baptisé, devait ne pas avoir « quitté l’Église par un acte formel » pour que son mariage soit valide. Le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, a évoqué sans plus de précision «toute une série de complications entraînées par cette clause dans les tribunaux ecclésiastiques». Cette clause rendait aussi «difficile le retour des baptisés qui désiraient vivement contracter un nouveau mariage canonique après l’échec du précédent». Enfin, pour l’Église catholique, «nombre de ces mariages devenaient, de fait, des mariages clandestins aux yeux de l’Église». En conséquence, le mariage d’un baptisé ayant épousé un non-catholique et ayant procédé à un acte formel de rupture avec l’Église, ne pourra désormais plus être déclaré ipso facto valide.

 

Précisions :

"Selon les normes précédentes, les fidèles qui s'étaient séparés de l'Eglise par un « acte formel » n'étaient « pas tenus aux lois ecclésiastiques relatives à la forme canonique du mariage » (cf. can. 1117), ni « à la dispense de l'empêchement pour disparité de culte » (cf. can. 1086), ni à la « permission requise pour les mariages mixtes » (cf. can. 1124). « Cette exception à la norme générale du canon 11, avait pour but d'éviter que les mariages contractés par ces fidèles ne soient nuls pour défaut de forme, ou pour empêchement pour disparité de culte ».

Or, on s'est demandé si cette loi n'était pas comme une « incitation à l'apostasie » soit là où les catholiques sont peu nombreux soit là où sont en vigueur des « lois matrimoniales injustes » faisant des « discriminations entre les citoyens pour des motifs religieux ». Le pape, après consultation des dicastères concernés et des conférences épiscopales a donc décidé de supprimer du code de droit canon latin ces paroles : « Et qui ne sont pas séparés [de l'Eglise] par un acte formel » une formule qui apparaît dans les canons 1117, 1086 § 1, et 1124.

Le texte du canon 1086 § 1 est ainsi modifié : « Est invalide le mariage entre deux personnes dont une est baptisée dans l'Eglise catholique ou qui y est accueillie et l'autre non baptisée ».

Le texte du canon 1117 est ainsi modifié : « La forme ci-dessus établie doit être observée si au moins une des parties contractant le mariage est baptisée dans l'Eglise catholique ou y est accueillie, restant sauves les dispositions du can. 1127 § 2 ». Rappelons que ce canon 1127 dit au § 2 : « § 2. Si de graves difficultés empêchent que la forme canonique ne soit observée, l'Ordinaire du lieu de la partie catholique a le droit d'en dispenser dans chaque cas particulier, après avoir cependant consulté l'Ordinaire du lieu où le mariage est célébré, et restant sauve pour la validité une certaine forme publique de célébration; il appartient à la conférence des Évêques de fixer les règles selon lesquelles ladite dispense sera concédée en suivant une pratique commune ».

Le texte du canon can. 1124 est ainsi modifié : « Le mariage entre deux personnes baptisées dont une est baptisée dans l'Eglise catholique ou y a été accueillie après le baptême, et l'autre inscrite dans une Eglise ou communauté ecclésiale qui n'est pas en pleine communion avec l'Eglise catholique ne peut pas être célébré sans une licence explicite de l'autorité compétente »."

source: Le Salon Beige

Note:

- Le "Motu Proprio" est une manière de communiquer, un mode d'expression pour une décision papale. C'est alors un "mouvement propre", une décision qui lui revient.

- le sacrement de l'ordre a trois degrés: évêque, prêtre et diacre. L'évêque et le prêtre seuls célébrent les sacrements "in personna Christi", avec le moi propre du Christ, comme à la messe: "ceci est mon corps" ou la confession: "et moi, je te pardonne..". Ce "moi" est la personne même de Jésus. Le prêtre prête son être à Dieu. Une petite image: un peu comme au cinéma, nous avons parfois des "fondues enchaînés", qui nous permettent de passer d'un plan à un autre, d'une image à une autre. Le prêtre disparaît pour laisser transparaître le Christ. "Ce n'est plus moi qui vit, mais le Christ qui vit en moi" dira Saint Paul. Le diacre ne consacre pas les hosties, ne célèbre donc pas la messe et ne donne pas le sacrement du pardon, la confession.

- Le droit du mariage est passionnant, mais aussi fort complexe pour une personne qui n'a pas été initiée. Il se pose parfois des problèmes dans la reconnaissance des nullités de mariage, et non pas de l'annulation.

- Le mariage est un sacrement, une grâce qui élève le consentement humain et naturel en une réalité surnaturelle. Un catholique est tenu, par l'Eglise, à la forme sacrementelle (soit une célébration avec un prêtre, depuis une décision du Concile de Trente (XVIème siècle)). L'Eglise a un droit décisionel sur ce sacrement. En l'état, elle précise que dorénavant, une partie catholique qui aurait quittée l'Eglise catholique et qui se marie avec une partie non-catholique, contracte désormais un mariage invalide s'il ne demande pas une dispense à l'autorité compétente. Mgr Arieta, ancien professeur de droit canon, explique que cela facilitera le retour à l'Eglise des personnes mariés dans ces conditions.

- un mariage entre deux baptisés non-catholiques (protestants) est sacramentel.

Cas concret:

- une personne quitte l'Eglise catholique. Alors elle est tenue à demander une dispense à l'autorité compétente pour son mariage. Si elle ne le fait pas, son mariage sera considéré comme invalide. Si elle revient à la foi, cette personne pourra se marier à l'Eglise.

- auparavant, cette personne n'était pas tenue à avoir une permission, et donc son mariage était valide.

Relique du coeur du Saint Curé d'Ars en Suisse

source: Centre Romand des Vocations / www.vocations.ch

arton471.jpgPlusieurs paroisses de Suisse romande accueilleront la relique du coeur du saint Curé d’Ars dans la semaine du 16 au 23 janvier 2010. C’est l’occasion de divers rassemblements de prière et d’une réflexion sur la place du ministère du prêtre dans l’Eglise.

En cette année sacerdotale, plusieurs paroisses de Suisse romande ont la grande chance de pouvoir accueillir la relique du cœur du saint curé d’Ars dans la semaine du 16 au 23 janvier 2010. Le programme n’est pas encore établi dans tous les détails. Nous vous le communiquerons sur cette page au plus vite. Nous pouvons déjà vous dire que les reliques seront à Fribourg les 16 et 17 janvier, à Lausanne les 18 et 19 janvier, à Collombey le 21 janvier et à Genève le 22 janvier.

La venue de cette relique est d’abord l’occasion de mettre sur pieds quelques initiatives qui doivent servir notre prière et notre réflexion dans l’année sacerdotale. La présence de la relique en Suisse romande nous invite aussi à raviver notre foi. La vénération des reliques s’est perdue en Occident ; elle est très vivante dans l’Église orientale. Des croyants orientaux se disent choqués de voir des reliquaires à vendre dans nos brocantes ! Lors du festival de jeunes Théomania qui eut lieu à Vérolliez en juillet dernier, le Père Abbé de Saint-Maurice, Monseigneur Joseph Roduit, apporta avec lui une relique d’un compagnon martyr anonyme de saint Maurice. L’un des jeunes organisateurs du rassemblement s’adressa tout simplement au Père Abbé avant la célébration de la Messe en lui disant : « Monseigneur, vous nous avez apporté une relique : dites-nous ce qu’elle est, dites-nous comment la vénérer, car notre génération ne connaît pas cette pratique ». Monseigneur Roduit expliqua, à l’aide de deux événements dont il avait été le témoin, le rôle de la vénération des reliques : elles nous rappellent l’exigence et la radicalité de notre foi de disciples de Jésus-Christ. On ne doit pas les diviniser et leur donner la place du Saint-Sacrement ; elles sont simplement un témoignage de la foi de chrétiens qui nous ont précédé et grâce au témoignage desquels nous croyons aujourd’hui. Après ces explications un jeune apporta la relique : lorsqu’elle passa devant le Père Abbé, celui-ci se signa, ce que firent bien simplement les jeunes à sa suite. On la déposa devant l’autel où l’on célébra la Messe, sur le champ même des martyrs.

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Durant l’année sacerdotale, la relique du cœur de saint Jean-Marie Vianney est demandée partout dans le monde : grâce à l’amitié fraternelle de Monseigneur Guy Bagnard, évêque de Belley-Ars, la Suisse romande peut l’accueillir : voyons en cela une grâce et mettons tout en acte pour que cette grâce porte du fruit dans nos diocèses de Suisse romande. Un fruit qui demeure, un fruit qui vivifie nos communautés et leurs prêtres, un fruit qui puisse donner l’envie à des jeunes de chez nous d’imiter saint Jean-Marie Vianney en se donnant comme lui généreusement au Christ et au service de son Église !

18 et 19 janvier 2010, paroisse Ste Thérèse à Lausanne

Programme

lundi 18 janvier 14h00 accueil de la relique du coeur de saint Jean-Marie Vianney ; 14h30 méditation du Rosaire avec les paroles du saint curé d’Ars ; 15h00-17h00 Adoration eucharistique ; 17h00-19h00 Programme pour enfants et adolescents ; 19h30 Messe ; 20h30 veillée avec la communauté des Béatitudes ; 22h00 fin.

mardi 19 janvier 14h00 Accueil de la relique du coeur de saint Jean-Marie Vianney ; 14h15 Vision du diaporama "La vie de J. M. Vianney" ; 16h30 Vêpres avec les séminaristes de Fribourg ; 18h00 Messe solennelle présidée par Mgr Canalini, nonce apostolique ; 19h30 Pique-nique ; 20h15 Conférence "Ce qui fait vivre le prêtre diocésain" (N. Glasson) ; 21h00 Veillée de prière avec la communauté de l’Emmanuel (Adoration, sacrement de la réconciliation) ; 23h30 Office des complies et fin.