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dimanche, 15 novembre 2009

Medjugorje: le Vatican va bientôt communiquer

Selon Rome Reports, le Cardinal Vinko Puljic de Sarajevo a avancé récemment que la Vatican allait officiellement prendre position sur les supposées apparitions de la Vierge à Medjugorje.

“When there is news of an apparition, the Holy See asks the bishop of the place where it happens to put together a commission of experts, priests, psychologists and canonists to see if it’s a real apparition or a lie.”

Lorsqu'il y a des signalements d'une apparition, le Saint-Siège demande à l'évêque du lieu de mettre sur pied une commission d'experts, des prêtres, des psychologues et des canonistes, afin de voir s'il s'agit d'une réelle apparition ou d'un mensonge. 

Afterwards, the Episcopal conference of that country gathers the testimony of those who claim to have seen the apparition. This process can last years.

Ensuite, la conférence épiscopale du pays rassemble les témoignages de ceux qui prétendent avoir vu l'apparition. Ce processus peut prendre des années.

vendredi, 07 août 2009

Medjugorje, la Congrégation de la doctrine de la Foi et Benoît XVI

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L'Eglise s'est prononcée en 1991. La Congrégation pour la doctrine de la foi demande, notamment depuis 2007, de rendre publique une homélie de l'évêque de Mostar.

Au risque d'être fatiguant, il me paraît tout de même important de parler une fois encore de Medjugorje, car non seulement cela agite passablement les esprits blogueurs (et parfois blagueurs), mais certains court le risque de se perdent sur la route qui mène vers la vérité toute entière promise par l'Esprit Saint.

De nombreuses personnes se réclament de la Congrégation de la doctrine de la Foi pour affirmer que l'Eglise ne s'est pas encore prononcée sur l'authenticité des apparitions; cela serait à venir. On peut toujours tout relativiser, car d'autres invoquent les tourments du Padre Pio avec cette même Congrégation. D'autres encore pensent que cette dernière aurait soit disant finalement accepté les écrits de Vassula Ryden, alors que dans un premier temps elle les aurait refusés. Enfin certains affirment que Sainte Faustine, béatifiée par Jean Paul II, n'aurait pas reçu non plus l'aval de son évêque. Notre raison peut parfois tout dire ainsi que son contraire. Une sorte de supermarché du merveilleux* jette un voile bien trouble sur la simplicité de la foi, qui finit par être recouverte par une pelote de laine bien emêlée. Cela empêche la clarté du jugement, le discernement, la réflexion et l'usage de notre raison afin d'apercevoir dans nos vies toutes ordinaires l'étoile du Siège de la Sagesse, la Vierge Marie, le un guide asssuré dans notre pélerinage terrestre.

Il est bien-sûr impossible de répondre maintenant à toutes ces questions. Mais posons toutefois un regard de foi raisonnable, éclairé par deux fins et petits filets de lumières qui brillent à l'horizon:

- les saints, dont Padre Pio et Sainte Faustine, furent fidèlement des enfants de la Sainte Eglise romaine. Ils furent toujours très humbles (l'humilité est une vertu que la Vierge Marie a vécue parfaitement et que le diable déteste car cela semble la seule qu'il ne puisse pas imiter), toujours obéissants, priants, confiants, sachant que si Dieu est Père, l'Eglise est une vraie Mère.

- pour Medjugorje, voici précisément un des jugements de la Congrégation de la doctrine de la foi. Comme indiqué ci-dessous, il est important de le communiquer en toute vérité et clarté. Car cette communication importante passe quelque peu sous silence.

* ce supermarché du merveilleux se détourne peut-être d'une certaine "pastorale", trop centrée sur les structures et l'organisation. L'eau vive vient donc à manquer.

ACTE DE LA CONFERENCE EPISCOPALE DE TOSCANE

source: Thierry Boutet en 1998.

« Pendant la visite ad limina apostolorum des évêques de la région de Toscane, qui a eu lieu du 16 au 20 avril 2007, nous avons eu une réunion à la Sacrée Congrégation pour la doctrine de la foi avec son secrétaire, Mgr Angelo Amato, qui, alors qu’il parlait avec nous des apparitions de Medjugorje, nous a invités à rendre publique l’homélie de l'évêque de Mostar du 15 juin 2006, prononcée à la paroisse St-Jacques à Medjugorje (voir ci-dessous), pour éclairer le phénomène religieux lié à ce lieu. Répondant à cette invitation, nous la faisons connaître, et surtout nous demandons aux prêtres de la lire soigneusement et d’en tirer les conséquences nécessaires pour que nos fidèles soient correctement éclairés. »

Extrait de l’homélie de S. Exc. Mgr Ratko Peric,évêque de Mostar, à Medjugorje, le 15 juin 2006, à l'occasion de la solennité du Corps et du Sang du Christ.

 

jeudi, 30 juillet 2009

Medjugorje: Père Vlasic, l'évêque et la Congrégation de la foi

images.jpeg...  Le Père Vlasic a demandé au Saint Siège d'être dispensé de ses devoirs propres du ministère sacerdotale, car il n'a pas voulu accepter les sanctions que lui a imposées la Congrégation pour la doctrine de la foi par un décret (prot.144/1985) du 25 janvier 2008, signé par le Cardinal William Levada. Dans le décret rendu public (sous mandat de la même Congrégation) par Monseigneur Ratko Peric, évêque de Mostar-Duvno (diocèse dans lequel se trouve Medjugorje), on observe que les sanctions imposées concernent les accusations de divulgation de doctrine douteuse, manipulation des consciences, suspicion de misticisme, désobéissance à des ordres légitimement exigées et actes contre le sixième commandement ( sexualité ).   ...

 

Source: Zenit en italien par Jesus Colina (traduit de l'italien par le Suisse Romain)

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Note: - ces sanctions ne comportent pas de jugement sur les apparitions de la Vierge Marie. Selon de droit, ce dernier est laissé à l'évêque du lieu. Son avis, évidemment personnel car il émane de la personne qui est le , conclu que ces apparitions ne sont pas d'origines surnaturelles. Cela correspond à l'avis de ces prédécesseurs. Aussi, depuis 1991, l'Eglise s'est prononcée. L'an dernier, le Vatican avait annoncé des enquêtes sur Medjugorje.

- je n'ai pas traduit la note dans son intégralité (elle est ci-dessous). Le Père Bravi est le supérieur des franciscains et conclu qu'il ne s'agit pas d'un jugement sur Medjugorje. Or, un conflit existe entre les franciscains et l'évêque et plus anciennement entre les franciscains et le Saint-Siège.

- le conflit entre le Saint-Siège et les franciscains provenait d'une décision de Paul VI de restituer les paroisses au clergé diocésain. Or, par crainte de perte économique, s'y opposèrent. C'est peu après que le Père prédit les apparitions. Il semble donc que le motif économique soit à l'origine du phénomène.

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La perte de l'état clérical du P. Vlasic n'est pas un jugement sur Medjugorje

Explications du procureur général de l'Ordre des Frères mineurs (Franciscains)

ROME, Mercredi 29 juillet 2009 (ZENIT.org) - L'acceptation, par Benoît XVI, de la perte de l'état clérical du père Tomislav Vlasic, ne constitue pas un jugement sur les témoignages d'apparition de Marie à Medjugorje, a expliqué le procureur général de l'Ordre des Frères mineurs (Franciscains).

Dans une déclaration à ZENIT, le P. Francesco Bravi, ofm, a affirmé que cette mesure n'a pas été imposée par le Saint-Siège mais qu'il s'agit de la conséquence de la demande présentée par le P. Vlasic, qui était jusqu'à présent membre de l'Ordre des Frères mineurs, d'être dispensé non seulement du célibat sacerdotal mais aussi des voeux religieux.

« C'est lui qui l'a demandé », a déclaré le P. Bravi.

Le procureur général de l'Ordre des Frères mineurs a par ailleurs précisé que s'il est vrai que le P. Vlasic était vicaire à la paroisse de Medjugorje à l'époque des premiers témoignages des apparitions (1981), il vivait en Italie depuis plus de vingt ans (depuis 1985).

Le P. Vlasic était religieux de la province franciscaine de San Bernardino di Siena (L'Aquila) et avait fondé la communauté « Kraljice mira potsuno Tvoji - po Mariji k Isusu » (Reine de la Paix, tous à toi - à Jésus par Marie).

Le P. Bravi a expliqué que le P. Vlasic a demandé au Saint-Siège d'être dispensé des obligations du ministère sacerdotal, car il refuse d'accepter les sanctions que lui avait imposé la Congrégation pour la doctrine de la foi par le décret (prot. 144/1985) du 25 janvier 2008, signé par le cardinal William Levada, préfet, et par Mgr Angelo Amato, secrétaire de la Congrégation.

Le décret fut publié, à la demande de la Congrégation pour la doctrine de la foi, par Mgr Ratko Peric, évêque de Mostar-Duvno, diocèse dans lequel est située la ville de Medjugorje. Il explique que les sanctions ont été imposées suite à des accusations portées contre le P. Vlasic. Il était notamment accusé de « diffusion d'une doctrine douteuse, de manipulation des consciences, de mysticisme suspect, de désobéissance à des ordres donnés de façon légitime ». Il était également accusé d'avoir violé le sixième commandement (actes impurs).

Le décret établissait cinq sanctions, dont l'obligation de demeurer dans une maison de l'Ordre franciscain de la région de Lombardie, en Italie, choisie par le ministre général de l'Ordre, le P. José R. Carballo, et l'interdiction de maintenir des liens avec la communauté Reine de la paix, et avec ses membres.

Le décret interdisait d'effectuer « des accords juridiques et d'agir dans des organismes administratifs » sans autorisation écrite du ministre général de l'Ordre. Il établissait par ailleurs l'obligation de suivre une formation théologique et spirituelle avec une évaluation finale, et l'émission de la profession de foi, avec l'approbation de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Le décret interdisait enfin « l'exercice du 'soin des âmes', la prédication, les interventions publiques et révoquait la faculté de confesser ».

Le P. Francesco Bravi a expliqué à ZENIT que le P. Vlasic refusait de reconnaître les accusations portées contre lui et qu'il refusait donc également les sanctions. Comme conséquence de ce rejet, il a demandé à être dispensé de l'exercice de son ministère sacerdotal et de sa condition de religieux. Il lui est en même temps interdit d'exercer toute forme d'apostolat et de faire des déclarations, spécialement sur Medjugorje.

Il lui est arrivé de proposer, publiquement et par écrit, des interprétations des messages reçus par les voyants, mais celles-ci ont parfois été contredites par les voyants eux-mêmes. Il a notamment affirmé que la communauté « Reine de la Paix », qu'il avait fondée, était née à la demande explicite de la Vierge, ce que la voyante Majija Pavlovic a nié dans une lettre adressée au Saint-Siège.

L'évêque de Mostar a affirmé publiquement qu'il ne croyait pas à la véracité des apparitions de Medjugorje mais le dossier est actuellement examiné par la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Dans son ouvrage publié en 2007 en italien « L'ultima veggente di Fatima » (La dernière voyante de Fatima), le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat et ancien secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, écrit : « Les déclarations de l'évêque de Mostar reflètent une opinion personnelle, elles ne sont pas un jugement définitif et officiel de l'Eglise. Tout est renvoyé à la déclaration de Zara des évêques de l'ex-Yougoslavie, du 10 avril 1991, qui laisse la porte ouverte à de futures enquêtes. La vérification doit donc se poursuivre. En attendant, les pèlerinages privés avec un accompagnement pastoral des fidèles, sont autorisés. Enfin, tous les pèlerins catholiques peuvent se rendre à Medjugorje, lieu de culte marial où il est possible de s'exprimer à travers toutes les formes de dévotion ».

Jesús Colina