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mardi, 20 octobre 2009

Enquête italienne sur la forme extraordinaire du rite romain

6a00d83451619c69e20120a6015b9b970b-120wi.jpgCette enquête a été réalisée du 24 au 27 septembre dernier auprès d'un échantillon de 1001 personnes de 15 ans et plus par l'institut Doxa. Institut leader en Italie sur le marché des sondages, membre fondateur du réseau Gallup, Doxa est reconnu pour la rigueur scientifique de son travail. (j'ai analysé ce sondage avec mon professeur d'opinion publique; il est en effet de qualité, mais hélas presque passé sous silence...)

RESULTATS DU SONDAGE ITALIEN

question: vous considerez-vous catholiques ?

3 sur 4 se sentent encore appartenir à la religion catholique

aux catholiques seulement:

1ère question : Les catholiques italiens connaissent-ils l'existence du Motu Proprio "Summorum Pontificum" par lequel Benoît XVI approuve la célébration des deux formes du rite romain ?

Oui, répondent 64% des pratiquants - catholiques allant au moins une fois par mois à la messe - contre 36% qui n'en savent rien.

Considérant l'ensemble des catholiques, pratiquants ou non, 58% en ont connaissance et 42% ignorent son existence.


2ème question : Trouvez-vous normal la célébration des deux formes du rite dans vos paroisses ?

A égalité, 71% des pratiquants et de l'ensemble des catholiques sont favorables à la coexistence des deux formes dans leurs églises.

 

3ème question : Si une messe selon la forme extraordinaire était célébrée dans votre paroisse y assisteriez-vous ?

63% des pratiquants italiens déclarent qu'ils y assisteraient au moins une fois par mois (33% pour l'ensemble des catholiques). Un chiffre qui se répartit ainsi : 40% toutes les semaines et 23% au moins une fois par mois.

Notes:

- des solgans à la mode: il faut être pour la diversité et la tolérance, être ouvert, donc aussi envers ceux qui aiment cette forme du rite romain, en union complète et parfaite avec l'Eglise catholique romaine.

- la célébration de la forme extraordinaire doit se faire en paroisse, afin de renouveler le tissu liturgique.

- ce sont surtout les prêtres (et des évêques) qui bloquent l'application libre du Motu Proprio de Benoît XVI.

- c'est en vue d'une réconciliation.

- l'Italie est bien différente que la France et la francophonie, il y a très peu d'oppositions.

 

Saint-Pierre : Célébration de la messe selon le rite extraordinaire

Au terme d’un congrès sur le Motu proprio « Summorum Pontificum »

ROME, Mardi 20 Octobre 2009 (ZENIT.org) - Dimanche 18 octobre, pour la première fois depuis la réforme liturgique, une messe a été célébrée dans la basilique Saint-Pierre selon le rite extraordinaire en latin.

La messe, célébrée dans la chapelle de l'adoration eucharistique par Mgr Raymond Leo Burke, préfet du tribunal suprême de la Signature apostolique, a conclu le 2e congrès sur le Motu proprio « Summorum Pontificum », qui s'est déroulé à Rome du 16 au 18 octobre.

Mgr Guido Pozzo, récemment nommé par le pape secrétaire de la Commission pontificale « Ecclesia Dei », chargée du dialogue avec la Fraternité saint Pie X, fondée par Mgr Marcel Lefebvre, a aussi participé à la messe.

La chapelle n'a pas pu accueillir tous ceux qui voulaient participer à la messe et a été totalement remplie par 70 prêtres et quelque 400 personnes.

Après la messe, les participants au congrès se sont réunis place Saint-Pierre pour réciter l'Angélus avec le pape, qui leur a adressé un salut spécial en italien.

Le Congrès intitulé « Un grand don pour toute l'Eglise » a analysé l'application du Motu proprio « Summorum Pontificum » sur l'utilisation de la liturgie romaine précédent la réforme de 1970.

La rencontre, qui s'est déroulée à la Casa Bonus Pastor, a été organisée par ‘Jeunes et Tradition' et par ‘Amitié sacerdotale Summorum Pontificum'.

La journée de samedi s'est conclue par le chant du ‘Te Deum' et par la bénédiction eucharistique de la part de Mgr Camille Perl, vice-président émérite de la Commission ‘Ecclesia Dei'.

En inaugurant le congrès, l'organisateur, le père Vincenzo Nuara O.P., a constaté les difficultés que rencontrent ceux qui veulent appliquer le Motu proprio.

« Les hommes d'Eglise peuvent-ils refuser la Messe dans le rite extraordinaire ? », a demandé le père Nuara. « Si c'est le cas, c'est un grand problème pour l'Eglise. Mais souvent, là où les évêques et les curés la refusent, cela pousse les jeunes (laïcs et prêtres) à l'aimer et à la pratiquer. Il y a donc de grands signes d'espérance, en particulier de nouvelles vocations pour la messe en rite extraordinaire », a-t-il ajouté.

Selon un sondage Doxa, en Italie, 63% des catholiques pratiquants assisteraient régulièrement (au moins une fois par mois) à la messe dans le rite extraordinaire si les évêques et les curés appliquaient le Motu proprio.

Cette recherche, commandée par l'Association Paix Liturgique et par le site Internet Messa in latino, a été présentée au cours du congrès et a été conduite sur les Italiens qui se disent catholiques, soit 76 % de la population.

Sur la base de ces résultats, seuls 58 % des catholiques italiens a entendu parler de l'introduction de la liturgie traditionnelle par Benoît XVI.

Concernant ceux qui sont informés du Motu Proprio, 71 % considèrent normal que les deux formes liturgiques, celle ordinaire et celle extraordinaire, puissent être célébrées dans les paroisses.

Madrid: un grand oui à la vie

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Voir la vidéo sur H2ONews

Minarets et les émotions de Jacques Neirynck

tjimg20091020-124500-320x180-006.jpgLa menace d'une islamisation du pays, brandie par les initiants, est clairement rejetée. "Cela relève du fantasme et de la névrose", a lancé Jacques Neirynck.

En réthorique, cela s'appelle détourner l'attention. L'objet et le contenu de la discussion n'est plus les islams, mais la personne qui parle. Je détournerais aussi l'attention en attaquant Mr Neirynck, en affirmant qu'il est vieux et qu'il doit démissioner, comme il l'avait souvent réclamé pour Jean Paul II.

Je pense que nous devons tous nous cultiver et connaître la réalité des islams afin que nous tous citoyens suisses puissions voter en toutes connaissances de causes, avec un esprit calme et une raison éclairée.

Le blog de Vincent Pellegrini / Le coran à l'école Italie sur Benoît et moi

Anglicans vers l'Eglise catholique: de quoi s'agit-il ?

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Radio Vatican

La Cardinal Levada (préfet) et Mgr Di Noia (secrétaire) ont présenté en fait les conditions que l'Eglise catholique requièrent à toutes les communautés anglicanes qui pensent ou songent à rentrer en communion avec Rome, en abandonnant ainsi l'anglicanisme. Ces conditions et indications seront contenues dans une constitution apostolique de Benoît XVI.

Plusieurs agences de presses et sites parlent, à tord, de la "Communion Anglicane Traditionnelle", la confédération des communautés ecclésiales qui regroupe environ 1/2 million de fidèles dans le monde, déjà en rupture avec la communion anglicane suite aux polémiques de la décision d'ordonner les femmes. Or il n'y a pas eu de tractations entre Rome et les anglicans critiques avec leur églises, seulement des simples discussions et des contacts (en rien à l'insu de l'archevêque de Cantorbury).

Aujourd'hui, le Saint Siège a donc rendu public les conditions requises pour un tel passage. En ce moment, on ne sait pas combien et quelles communautés adhéreront. La nouvelle consiste aussi dans un changement envers les rapports oecuméniques que signe cette décision du Pape. Pour la première fois, il ne sera plus question de passages individuels (un fidèle, un prêtre, un évêque) mais la possibilité de passage pour des communautés entières.

L'Eglise ne reconnaît pas la succession apostolique des anglicans, et donc les prêtres anglicans (pour la plupart mariés) seront ordonnés prêtres catholiques; alors que dans le futur les nouveaux prêtres de ces communautés seront célibataires. Les évêques resteront et devront être célibataires (la tradition orthodoxe est identique). Aux anglicans qui entendent embrasser la foi catholique, ils leur seront demandé d'accepter le catéchisme de l'Eglise catholique.

source: Le Suisse Romain et le blog d'Andrea Tornielli

 

Second communiqué de l'AFP ( qui modifie quelque peu son premier... )


PASSAGE D'ANGLICANS AU CATHOLICISME

CITE DU VATICAN, 20 OCT 2009 (VIS). Le Cardinal William Joseph Levada, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et Mgr.Joseph Augustine Di Noia, Secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, ont expliqué ce matin aux journalistes une Note sur les Ordinariats personnels pour les anglicans qui comptent adhérer à l'Eglise catholique.

levada3.jpgLe Cardinal Levada a commenté le texte rédigé par son dicastère dans lequel il est dit que "l'Eglise catholique répond par une Constitution apostolique aux aspirations légitimes adressées au Saint-Siège par des groupes de clercs et fidèles anglicans de diverses parties du monde qui désirent entrer dans une communion pleine et visible. Dans cette Constitution apostolique le Saint-Père a introduit une structure canonique qui prévoit une réunion corporative à travers l'institution des Ordinariats personnels, qui permettra aux fidèles ex-anglicans d'entrer dans une pleine communion avec l'Eglise catholique, tout en conservant, en même temps, des éléments de son patrimoine spirituel et liturgique anglican. Selon la teneur de la Constitution apostolique, l'attention et la direction pastorale pour ces groupes de fidèles ex-anglicans seront assurées par un Ordinariat personnel dont l'Ordinaire sera usuellement nommé par le clergé ex-anglican".

"La Constitution apostolique, sur le point d'être publiée, donne une réponse raisonnable et même nécessaire à un phénomène global, en offrant un seul modèle canonique pour l'Eglise universelle adaptable à différentes situations locales, et, dans son application universelle, équitable pour les anglicans. Ce modèle prévoit la possibilité d'ordonner des prêtres mariés ex-anglicans, comme prêtres catholiques. Des raisons historiques et œcuméniques ne permettent pas l'ordination d'hommes mariés au rang d'évêques dans l'Eglise catholique et dans l'Eglise orthodoxe. La Constitution indique aussi que l'Ordinaire peut-être un prêtre ou un évêque non marié. Les séminaristes de l'Ordinariat sont formés avec d'autres séminaristes catholiques bien que l'Ordinariat pourra ouvrir une maison de formation afin de répondre aux besoins spécifiques de formation dans le patrimoine anglican. Cette nouvelle structure -poursuit la note- fait écho à l'engagement pour le dialogue œcuménique qui reste une priorité pour l'Eglise catholique, en particulier par les efforts du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens". Ainsi, le Cardinal Levada a souligné que "l'initiative émane de différents groupes anglicans ayant déclaré qu'ils partageaient la même foi catholique, telle qu'exprimée dans le Catéchisme de l'Eglise catholique, et qu'ils acceptaient le ministère pétrinien comme un élément voulu par le Christ pour l'Eglise. Selon eux, il est temps d'exprimer cette union implicite dans une forme visible de pleine communion".

Le Cardinal a ajouté que "Benoît XVI souhaite que le clergé et les fidèles anglicans désireux d'une union avec l'Eglise catholique trouvent, dans cette structure canonique, l'opportunité de préserver les traditions anglicanes qui sont précieuses pour eux et conformes avec la foi catholique. Bien qu'ils expriment différemment une même foi, ces traditions sont un don qui doit être partagé avec l'Eglise universelle. L'union avec l'Eglise n'exige pas l'uniformité qui ignore les diversités culturelles, ainsi que le montre l'histoire du christianisme. De plus, les nombreuses et diverses traditions, aujourd'hui présentes dans l'Eglise catholique, sont toutes enracinées dans le principe formulé par saint Paul dans sa Lettre aux Ephésiens: Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. Notre communion -a conclu le Cardinal- est ainsi renforcée par des différences légitimes comme celles-là et nous sommes heureux que ces hommes et ces femmes apportent leurs spécificités à notre vie de foi commune".

Dans une déclaration conjointe, l'Archevêque de Westminster Vincent Gerard Nichols et l'Archevêque de Canterbury Rowan Williams déclarent que la publication de cette Constitution apostolique survient "dans un moment d'incertitude pour qui espère de nouveaux parcours vers l'unité avec l'Eglise catholique. C'est désormais aux auteurs de ces recours au Saint-Siège de répondre à une Constitution apostolique qui découle du dialogue oecuménique entre Eglise catholique et Communion anglicane. Ce dialogue officiel est la base d'une coopération qui va de l'avant. Les accords passés au sein de la Commission internationale anglicano-catholique et de la Commission pour l'unité et la mission des deux confessions indiquent clairement le chemin à suivre ensemble. Avec l'aide de Dieu et dans la prière nous affirmons notre détermination à renforcer l'engagement commun acquis et le débat sur ce sujet comme sur d'autres. Au niveau local, dans l'esprit de la Commission pour la mission, nous voudrions adopter le modèle de réunion existant entre la conférence épiscopale catholique d'Angleterre et Pays de Galles et la Chambre épiscopale de l'Eglise d'Angleterre, appliqué à l'approche de la mission commune".

Anglicans et AFP

Mon pronostic s'avère assez exact. Pour comprendre de quoi il en retourne, voir la note ci-dessus: lire Radio Vatican et Anglicans vers l'Eglise catholique: de quoi s'agit-il ?

CITE DU VATICAN, 20 oct 2009 (AFP)

- Le Vatican prêt à accueillir des anglicans déçus de leur Eglise (cardinal)

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L'Eglise catholique est prête à accueillir des anglicans déçus de leur Eglise, a annoncé mardi le cardinal William Joseph Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, lors d'une conférence de presse au Vatican.

Le cardinal Levada a annoncé la publication prochaine d'une "Constitution apostolique" signée par le pape Benoît XVI pour répondre aux "nombreuses demandes effectuées auprès du Saint-Siège de groupes de religieux et de fidèles anglicans provenant de diverses parties du monde qui veulent entrer en pleine et visible communion" avec l'Eglise catholique.

Les anglicans qui souhaitent revenir dans le giron de l'Eglise catholique près de 500 ans après le schisme anglican, survenu en 1534, sont majoritairement regroupés dans la Traditional anglican communion (TAC), a précisé l'agence d'information religieuse I.media.

Ils s'opposent depuis de longues années aux évolutions de leur Eglise et dénoncent notamment l'ordination sacerdotale et la consécration de femmes ainsi que les bénédictions de mariages homosexuels.

Cette ouverture de l'Eglise catholique envers des anglicans traditionalistes intervient alors que le pape Benoît XVI multiplie les gestes de réconciliation envers les lefebvristes qui se sont séparés de Rome en 1988.

En 2007, l'évêque australien Mgr John Hepworth, à la tête de la Traditional anglican communion, avait demandé au pape d'accorder aux fidèles déçus "la pleine communion ecclésiale et sacramentelle".

Les traditionalistes anglicans, alors guidés par l'archevêque Mgr Louis Falk, ont quitté leur Eglise d'origine en 1991, en réaction à la multiplication d'ordinations de femmes prêtres. Ils déclarent regrouper environ 400.000 fidèles.

L'Eglise anglicane a été formée en 1534 par le roi Henri VIII d'Angleterre. Jusqu'à aujourd'hui, les rois et reines d'Angleterre en sont les chefs suprêmes. C'est au XVIe siècle également que se sont progressivement constituées les Eglises luthérienne et réformée.

Pronostic sur les anglicans ?

images.jpegEn étudiant les grands grands groupes de communications, nous arrivons parfois à prédire certaines choses. Ce midi le Saint Siège annoncera une nouvelle concernant les anglicans. Je pronostique, et me risque, à une vision, à un cadre qui seront propres à l'AFP: "Benoît XVI ouvre les portes aux traditionnalistes anglicans". A l'aube des pourparlers avec Ecône....

Cela renforcera le stréréotype sur Benoît XVI, perçu comme traditionnaliste.

lundi, 19 octobre 2009

Des anglicans reviennent à l'Eglise catholique

images.jpegUn briefing sur un thème touchant les rapports avec les anglicans aura lieu demain matin au Vatican en présence du Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, le cardinal William Joseph Levada. A la base de cette division interne de l'Eglise anglaise, le comportement de l'aile libérale au sujet de l'homosexualité et de l'ordination des femmes et des personnes homosexuelles. Les anglicans se sont séparés de Rome, lorsque Henri VIII, en 1534, n'obtint pas l'annulation de son mariage.

Le Pape se rendra en Grande Bretagne en 2010 pour la béatification du Cardinal J.-H. Newman, un converti de l'anglicanisme.

Christine Boutin, Frédéric Mitterand et Roman Polanski

17.pngInterview de Madame Christine Boutin, ancienne ministre du logement, dans Valeurs Actuelles.

Benoît XVI et les racines chrétiennes de l'Europe

6a00d83451619c69e20120a5f51416970b-320wi.jpgVALEURS ET CIVILISATION EUROPEENNE

CITE DU VATICAN, 19 OCT 2009 (VIS). Le Pape a reçu ce matin les lettres de créances de M.Yves Gazzo, nouveau Chef de la Délégation de la Commission des Communautés européennes, auquel il s'est adressé. Evoquant les valeurs fondamentales de l'Union européenne, Benoît a souligné qu'elles "sont le fruit d'une longue et sinueuse histoire dans laquelle, nul ne le niera, le christianisme a joué un rôle de premier plan. L'égale dignité de tous les êtres humains, la liberté de l'acte de foi comme racine de toutes les autres libertés civiques, la paix comme élément décisif du bien commun, le développement humain, intellectuel, social et économique, en tant que vocation divine et le sens de l'histoire qui en découle sont autant d'éléments centraux de la Révélation chrétienne qui continuent de modeler la civilisation européenne".

"Lorsque l'Eglise rappelle les racines chrétiennes de l'Europe, elle n'est pas en quête d'un statut privilégié pour elle-même. Elle veut faire œuvre de mémoire historique en rappelant d'abord une vérité de plus en plus passée sous silence, à savoir l'inspiration décisivement chrétienne des Pères fondateurs de l'Union européenne. Plus profondément, elle désire manifester aussi que le socle de valeurs provient principalement de l'héritage chrétien qui continue encore aujourd'hui de le nourrir... Ces valeurs communes ne constituent pas un agrégat anarchique ou aléatoire, mais elles forment un ensemble cohérent qui s'ordonne et s'articule, historiquement, à partir d'une vision anthropologique précise". Mais de nos jours, "ne risquent-elles pas d'être instrumentalisées par des individus et des groupes de pression désireux de faire valoir des intérêts particuliers au détriment du projet collectif ambitieux que les européens attendent, ayant le souci du bien commun des habitants du continent et de l'ensemble de notre monde?".

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"Il est important que l'Europe ne laisse pas son modèle de civilisation se défaire, pan par pan. Son élan originel ne doit pas être étouffé par l'individualisme ou par l'utilitarisme. Les immenses ressources intellectuelles, culturelles, économiques du continent continueront de porter du fruit si elles demeurent fécondées par la vision transcendante de la personne humaine qui constitue le trésor le plus précieux de l'héritage européen... Il s'agit principalement de la quête du juste et délicat équilibre entre l'efficacité économique et les exigences sociales, de la sauvegarde de l'environnement, et surtout de l'indispensable et nécessaire soutien à la vie humaine depuis la conception jusqu'à la mort naturelles et à la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme. L'Europe ne sera réellement elle-même que si elle sait conserver l'originalité qui a fait sa grandeur et qui est susceptible de faire d'elle, demain, un des acteurs majeurs dans la promotion du développement intégral des personnes que l'Eglise catholique considère comme l'unique voie susceptible de remédier aux déséquilibres présents de notre monde". En conclusion, le Saint-Père a assuré son hôte de ce que "le Saint-Siège suit avec respect et grande attention l'activité des institutions européennes, souhaitant que celles-ci, par leur travail et leur créativité, honorent l'Europe qui est plus qu'un continent, mais une maison spirituelle. L'Eglise désire accompagner la construction de l'Union européenne. C'est pourquoi elle se permet de lui rappeler quelles sont les valeurs fondatrices et constitutives de la société européenne afin qu'elles puissent être promues pour le bien de tous".

dimanche, 18 octobre 2009

Katyn d'Andrzej Wajda: la force silencieuse de la vérité

Le film d'Andrzej Wajda sur le massacre de 22 000 Polonais dont plus de 4000 officiers dans la forêt de Katyn, perpétré par l'Armée rouge, sur l'ordre de Staline, au début de la Seconde Guerre mondiale, est sorti il y a quelques mois, presque sans aucun bruit. Heureusement, les crimes nazis sont impossibles à nier, car il touche si atrocement et particulièrement nos frères aînés et préférés les Juifs. Reste que les horreurs du communisme peinent encore à entrer dans la vérité de l'histoire. Nous appelons cela un paradigme de pensée: le communisme ne semble pas une horreur historique.

Ce film raconte comment la propagande communiste et la force du mensonge a pesé sur le peuple polonais. Alors que la Pologne avait comme destin cruel d'être coupée en deux, selon le pacte Ribbentrop-Molotov, la chute des nazis a permis aux communistes de couvrir d'une chape de plomb ce crime, rationnellement et minutieusement programmé. La propagande communiste affirmera que cette barbarie était le fait des SS et accomplie en 1941. La Pologne vivra avec ce lourd mensonge durant plus de 50 ans, puisque même Gorbatchev aura de la peine à reconnaître ce fait et ouvrir toutes grandes les archives. Certains héros eurent le courage de rester fidèle à la vérité, parfois au prix de ne pas pouvoir suivre des études. Cette tuerie fut accomplie par les communistes en 1940 (avec des balles allemandes, tirées par derrière dans la tête des victimes, au bord de la fosse commune).

K

Andrzej Wajda est non seulement du plus grand réalisateur de son pays, véritable fondateur d'une école nationale dans les années 1950, honoré depuis 1994 du titre de sénateur mais également que cette nouvelle œuvre fut nominée aux oscars en 2008. Le père de Wajda compte parmi les officiers victimes du crime soviétique.

Ce film, dramatique, cache malgré tout des signes d'espérance: prière, chapelet, force de la foi et courage de la fidélité face à la vérité. Un grand film que j'ai eu la chance de voir samedi 17 octobre, au cinéma de Rome, invité par deux amis prêtres de Pologne, lors d'une manifestation de l'Ambassade de Pologne pour les 70 ans du début de la seconde guerre mondiale. Le bruit ne fait pas de bien, le bien ne fait pas de bruit.

Bagnasco et les islams

6a00d83451619c69e20120a648dc63970c-120wi.jpg"L'heure de religion catholique se justifie par le fait qu'elle fait partie de notre histoire et de notre culture. La connaissance du fait religieux catholique est indispensable pour la compréhension de notre culture. Il ne ne me semble pas que l'heure de religion envisagée (par le gouvernement pour la religion musulmane) corresponde à cette motivation raisonnable et reconnue".

Monseigneur Bagnasco, archevêque de Gênes (Italie) et président de la conférence épiscopale italienne, à propos du projet d'enseigner une heure le coran à l'école.

source: Corriere della Sera

samedi, 17 octobre 2009

Soudan: sept chrétiens crucifiés

images.jpegsource: Il Corriere della Sera 16 octobre 2009, Gian Guido Vecchi

Le Soudan se situe au Sud de l'Egypte et à l'Ouest du Darfour (musulman).

Lors du Synode sur l'Afrique, la crucifixion de 7 chrétiens a été évoquée devant Benoît XVI. Et ce n'est pas une métaphore. "Le 13 août, des rebelles sont entrés dans l'église de ma paroisse et ont pris tant de personnes en otage. Pendant qu'elles fuyaient vers la forêt, ils en ont tué 7: ils les ont crucifiés sur les arbres".

Monseigneur Hiiboro Kussala, évêque du diocèse de Tombara Yambio, au Sud du Soudan, a donné aussi son terrible témoignage à Radio Vatican. Le Soudan du Nord est plus "arabe", qui a aussi imposé la loi coranique" ( gouvernement de Al Bashir à Khartoum ) alors que le Sud est chrétien animiste. Certains des rebelles furent instruits par Al Quaeda en Afgahanistan. "Ils sont contre l'Eglise, le projet est d'intimider les chrétiens". Hélas, ces cruautés ne sont pas des cas isolés! Que dire des chrétiens du Pakistan ?

blog de Vincent Pellegrini

L'Espagne pour la vie!

swisstxt20091017_11367515_5.jpgLa nouvelle est relevée par le site de la TSR. Dommage de mettre l'adjectif conservateur et placer cette manifestation dans le camp de droite. Une vie n'est ni à gauche, ni à droite, car la tuer c'est l'atteindre en plein coeur. Puis la famille, l'avortement ne sont pas des sujets catholiques mais raisonnables. Enfin, être pour la famille, pour la vie, ce n'est pas être réactionnaire, soit être "contre" ou un "anti", mais un "pro", pour un projet. La vie est un oui. Aussi l'info consiste à chercher la vérité.

"Anti"

Pourtant, c'est bien sous cet angle que la nouvelle se répand. "Manifestation anti-avortement".

La particule "anti" est négative et c'est à dessein que certains médias présentent cette réalité. En effet on parle de mines anti-personelles (qui sont en effet à banir absolument!). Alors qu'on dira: pro-européen, qui est positif et dynamique. On ne se présentait pas non plus anti-Bush, mais on se disait "pas pro-Bush". C'est ainsi que la manifestation de millions de personnes, aussi juives, musulmanes et même laïques est présentée: mise sur le seul compte des catholiques ( ce qui n'est pas exact ) et "anti", qui est négatif. Parlera t'on de pro-avortement ? Non, mais de pro-choice. Alors le mot anti-vie ne passe hélas pas pour l'instant.

Connotation

Dans le langage, il donne une seconde signfication à la première (dénotation) Aussi, au 19.30 de la TSR, l'Opus Dei (sic) fait son apparition ("ordre religieux catholique qui fait une forte pression"; alors que c'est une réalité laïque et non-religieuse; et que les tenants de l'idéologie laïciste font justement des menaces sur ceux qui refusent d'avorter). Voilà comment une certaine info dégage en touche le fond du débat ( anti, catholique, envahir les rues, et Opus Dei ) en prenant de mots qui sont connotés dans certains millieux. Soulignons le manichéisme (mal-bien/noir-blanc), avec dans la présentation d'abord négative de la nouvelle, subitement "la positivité" soit la volonté d'ouvrir l'avortement, pour une "liberté" totale d'avorter, qui correspond à la droite ligne de l'Europe entière. L'information n'est pas objective, impartiale et neutre, car elle véhicule des choix que les mots emportent avec eux.

A lire:

Lire Paolo Rodari, jeune vaticaniste brillant (site Benoît et moi).

Dépêche AFP qui nourrit les médias, ce qui est le rôle de agences de presse; LibérationLe FigaroLe JDDLe MondeLe TélégrammeLe PointRadin rue ;

UNICEF et pédophilie

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Propos d'un Président ?

Affaire Mitterrand : l'Unicef rappelle à la France le droit des enfants (source: Liberté Politique)

16 octobre 2009

Alors que l’Unicef vient de publier un bilan sans précédent sur la protection de l’enfance dans le monde et que la polémique enfle autour du livre de Frédéric Mitterrand, l’Unicef tient à remettre les enfants et la préservation de leurs droits fondamentaux au centre du débat. Des millions d’enfants dans le monde étant victimes d’exploitation sexuelle, il est impératif que l’enjeu du débat dépasse les clivages partisans et la défense de personnalités.

La France a ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant, elle a eu un comportement remarqué dans la lutte contre le tourisme sexuel et sa législation sanctionne sévèrement les infractions commises dans et hors du territoire de la République. Dans ce contexte, des questions aussi graves que la violation de l’intégrité physique des enfants ne peuvent être banalisées. 

C’est pourquoi l’Unicef déplore la manière dont le débat s’est engagé autour de l’affaire Mitterrand : « Il est regrettable que la polémique médiatico-politique et la récupération qui en est faite monopolisent le débat au détriment des vrais enjeux de la lutte contre l’exploitation des enfants », dénonce Jacques Hintzy, président d’Unicef-France.

En 2000, les États ont pris un engagement fort à travers le protocole additionnel concernant la vente d’enfants, la prostitution et la pornographie infantiles. À ce jour, il est ratifié par 131 pays, dont la France.

L'article 34 de la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE) stipule :

«Les États parties s'engagent à protéger l'enfant contre toutes les formes d'exploitation sexuelle et de violence sexuelle. À cette fin, les États prennent en particulier toutes les mesures appropriées sur les plans national, bilatéral et multilatéral pour empêcher :
a/ Que des enfants ne soient incités ou contraints à se livrer à une activité sexuelle illégale ;
b/ Que des enfants ne soient exploités à des fins de prostitution ou autres pratiques sexuelles illégales ;
c/ Que des enfants ne soient exploités aux fins de la production de spectacles ou de matériel de caractère pornographique.»

Note: Il est absolument dégoutant et répugnant de constater la réthorique fallacieuse de certaines personnes ( dont le Président Nicolas Sarkozy, avec Daniel Cohn-Bendit, Bernard Kouchner...) pour défendre l'inacceptable, en attaquant par exemple les personnes (qualifiées d'extrême droite), au lieu de parler des actes, des idées, des écrits et des faits. Il faut, pour être vrai et honnête, parler du contenu, de ce qui est dit, plutôt que de se concentrer sur "qui le dit", et de cibler les attaques sur les personnes qui parlent d'une chose exacte. C'est un détournement, une manipulation, qui cherchent à surfer sur les sondages et les opinions publiques.

Vocation arbitre: Massimo Bussaca

Lire sur site tsr.ch

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vendredi, 16 octobre 2009

Amour loyal: 31 ans élection de Jean Paul II

C'était il y a 31 ans. Prions le serviteur de Dieu Jean Paul II pour notre Pape Benoît XVI.

16 octobre 1978 - 16 octobre 2009

Antoine-Marie Izoard, agence I.media, parle du Synode

 

Son Excellence J.L. Bruguès: vers une nouvelle génération de prêtre

Vers une nouvelle génération de prêtres

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Excellence, le Pape a parlé de la sécularisation au sein de l’Eglise. Il y a une nouvelle génération qui se prépare. En cette année sacerdotale, qu’est-ce que la Congrégation pour l’éducation catholique propose concrètement pour vivre dans les Séminaires cette année sacerdotale ?

La sécularisation a été pour les gens de ma génération une grande découverte et aussi un grand défi. Nous venions pour la plupart de milieux chrétiens et nous découvrions une société pour qui les références au-delà du siècle, références au ciel, à la transcendance métaphysique ou religieuse n’existaient plus. Donc nous avons voulu incarner l’Eglise dans ce changement social qui est un changement social considérable. La nouvelle génération qui a vécu dans la sécularisation, est née dedans, elle en a bu si je peux dire, le lait. Par conséquent elle est sur un point de vue tout à fait différent du nôtre et elle chercherait plutôt à prendre ses distances, ou du moins - je dirais - à affirmer son identité; qu’est-ce qu’un prêtre aujourd’hui dans la société d’aujourd’hui telle qu’elle se présente.

Notre objectif à la congrégation, est de rendre public un texte bref, peut-être trois pages, je ne peux pas vous garantir le volume en réalité

Un texte bref qui donne du courage aux uns et aux autres. Au formateur, parce qu’il y a de leur part une adaptation qui est considérable et nous voudrions les encourager. Et aussi aux nouveaux venus, pour leur dire que, "écoutez, c’est une chance d’avoir été choisi comme prêtre, c’est un honneur, vous pouvez vous en réjouir."

En une phrase: il y a du bonheur à être prêtre, il y a du bonheur à se former pour devenir prêtre.

Je suis jeune garçon je viens vous trouver et je vous dis: ah Excellence, je veux rentrer au Séminaire, qu’est ce que vous lui répondez ?

Ce n’est pas un exemple théorique. Lorsque j’étais évêque d’Angers, tous les garçons qui se posaient la question d’une vocation pour entrer au Séminaire venaient me trouver. Je les recevais, je les écoutais et si je pensais qu’il y avait chez eux véritablement un sérieux dans la démarche, je les envoyais, je parle de mon diocèse, je les envoyais auprès d’une équipe que j’avais constituée et qui était chargée d’accompagner les vocations. Car c’est un des problèmes que nous avons aujourd’hui, dans une situation de chrétienté, les vocations étaient accompagnées par les familles, par les mouvements, aujourd’hui ceux qui se posent la question se trouvent seuls. Et donc je les renvoyais à une équipe qui était chargée de les accompagner de les accueillir tels qu’ils étaient jusqu’au moment où il fallait prendre une décision.

En cette année sacerdotale, le saint curé d’ars saint Jean Marie Vianney est donné comme exemple aux prêtres du monde entier. Est-ce que vous avez eu l’occasion vous personnellement, Excellence, de parler du curé d’Ars avec le Pape ?

Non avec le Saint Père certainement pas. Mais il a donné récemment une raison que je trouve tout à fait suggestive. Evidemment on peut admirer dans le curé d’Ars l’exemple quasiment parfait de la vie de prêtre, celui qui est tout entier donné au ministère que l’Eglise lui confie, à la mission qui est la sienne.

Mais le curé d’Ars arrive juste après la Révolution française. C’est ce que le Saint Père évoquait récemment. D’une certaine manière, c’était une Eglise qu’il fallait rebâtir alors que le terrain avait été complètement saccagé. Je me demande aujourd’hui si nous ne devrions pas aussi trouver des leçons de vie et d’actions dans cette volonté du Curé d’Ars et de quelques autres, n’oublions pas qu'à l’époque du curé d’Ars en France, la vie religieuse renaissait de manière magnifique.

Vous parliez tout à l’heure d’une lettre que la congrégation va adresser certainement au monde. Est-ce qu’il ya d’autres actions concrètes que vous proposeriez pour les Séminaires ?

Nous avons commencé depuis quelques années déjà une réflexion sur la formation. Le meilleur Séminaire, on m’a posé la question: quelle est le meilleur Séminaire ? Le meilleur Séminaire c’est celui qui accueille, les séminaristes, les garçons, tels qu’ils se présentent aujourd’hui pour entrer au Séminaire et celui qui leur dispense la formation telle que la veut l’Eglise, la souhaite l’Eglise. Il nous faut tenir ces deux exigences en même temps. Donc prendre les jeunes tels qu’ils sont.

Nous recevons des évêques en visite ad limina. Et chaque fois je leur pose la question ? est-ce que vous pourriez me brosser le tableau des jeunes qui aujourd’hui se présentent au Séminaire ? C’était encore le cas ce matin avec le Brésil. On a reçu des évêques d’Amérique latine plus généralement. Et je m’aperçois que le portrait qu’ils nous tracent est un peu toujours le même. C’est-à-dire des jeunes, généreux, qui découvrent souvent la foi tardivement, quelques uns viennent d’un milieu traditionnellement chrétien, mais cela n’est plus la majorité semble-t-il et il sont généreux, ils veulent servir l’Eglise, ils aiment le Christ, ils veulent le suivre. Mais ils n’ont pas de culture chrétienne. Ils ont tout à découvrir de la culture chrétienne et de la foi chrétienne. Voilà pourquoi nous mettons l’accent, depuis la Congrégation depuis un certains nombres d’années sur un temps de mise à niveau qui précède l’entrée au Séminaire. On peut l’appeler Petit Séminaire, on peut l’appeler Propédeutique. C’est un temps durant lequel le garçon découvre les rudiments de la vie chrétienne et de la culture chrétienne.

Et pour découvrir cette base chrétienne. Y-a-t’il des documents auxquels nous pouvons nous référer ?

Vous avez beaucoup de documents. Chaque conférences des évêques a voulu produire des ouvrages qui mettent la foi chrétienne à la portée de n’importe qui. Mais nous avons nous dans l’Eglise universelle un document qui est comme la Constitution si je peux dire de la transmission de la foi qui est le catéchisme de l’Eglise catholique.

Excellence merci de votre gentillesse. Avec notre prière aussi pour votre travail ici à Rome. Merci beaucoup.

Bonne année sacerdotale!

jeudi, 15 octobre 2009

Ecône face à la foi: début le 26 octobre

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Mgr Bernard Fellay a nommé comme représentants de la Fraternité Sacerdotale Saint–Pie X pour les entretiens théologiques avec la Congrégation pour la doctrine de la foi : Mgr Alfonso de Galarreta, directeur du Séminaire Nuestra Señora Corredentora de La Reja (Argentine), l’abbé Benoît de Jorna, directeur du Séminaire International Saint-Pie X d’Ecône (Suisse), l’abbé Jean-Michel Gleize, professeur d’ecclésiologie au séminaire d’Ecône, et l’abbé Patrick de La Rocque, prieur du Prieuré Saint-Louis à Nantes (France).

Mgr de Galarreta était déjà président de la commission qui au sein de la Fraternité était chargée de la préparation de ces entretiens, depuis le mois d’avril 2009.

Les travaux débuteront dans la seconde moitié du mois d’octobre et requerront la discrétion nécessaire à un échange serein sur les questions doctrinales qui font difficulté.

Menzingen, le 15 octobre 2009

source: Porte Latine

C'est le lundi 26 octobre en matinée qu'aura lieu la première réunion du dialogue prévu avec la Fraternité Sain-Pie X. La rencontre se tiendra au Palais du Saint-Office. Côté Vatican, participeront: Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la commission Ecclesia Dei, le secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Mgr Luis Ladaria Ferrer, et les trois experts dont les noms ont déjà été communiqués : le dominicain suisse Charles Morerod, le jésuite allemand Karl Josef Becker et le vicaire général de l'Opus Dei, le prélat espagnol Fernando Ocariz, tous trois conseillers de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dont dépend Ecclesia Dei.

Note: Heureusement que cet échange se fera dans la discrétion. D'un côté cela attirera sans doute les médias, mais de l'autre cela donnera une tranquilité au peuple chrétien. N'oublions pas que, de Jean XXIII, en passant par Paul VI, Jean Paul Ier, Jean Paul II, à Benoît XVI, la foi de l'Eglise, une sainte, catholique et apostolique n'a pas été touchée dans sa pureté. Aussi, les pourparlers, qui étaient d'actualité déjà sous Jean Paul II, continuent avec Benoît XVI afin de rapprocher Ecône de l'Eglise, et non pas l'inverse. Confions cela à la Vierge Marie, Notre Dame du Rosaire.

Bernard Violet: Erratum XVI

954015204.jpgJe viens de lire un livre écrit à grande vitesse, truffé de stéréotypes, avec beaucoup d'imprécisions et d'approximations.

Ce livre, à l'image de la photo de la couverture, ne permet même pas de reconnaître le portrait de Benoît XVI, ni la douce doctrine de l'Eglise catholique et encore moins la foi de centaines de millions de catholiques.

Une chose semble exacte: l'homosexualité et la pédophilie à l'intérieure de l'Eglise, scandales que Benoît XVI attaque avec grande détermination et vérité. Afin d'être cohérent, que Bernard Violet continue sur sa lancée pour avoir le même courage que le Pape, dans les sphères publiques où il pourrait faire quelque chose, tels que les milieux artistiques ou politiques, avec des biographies sur Bernard Kouchner, Frédéric Mitterand, Daniel Cohn-Bendit ou Roman Polanski....

Aux autres journalistes, mieux informés et moins déformés, d'écrire une vraie et authentique biographie, de bien meilleure qualité que ce pamphlet qui contient bien plus que 16 erreurs.

La profession journaliste en crise

images.jpegPour les journaux, les recettes publicitaires sont en chutes libres. Dans le monde de l'info, il existe une marchandise bon marché: la polémique. Cela démontre la crise que connaît le noble métier de journaliste. Cela explique en partie le silence sur le Synode sur l'Afrique qui se tient actuellement à Rome et la non-couverture du pontificat de Benoît XVI. A part le préservatif pour l'Afrique et les intégristes, deux sujets faciles car conflictuels, le reste ne semble pas vendre. Il est assez facile de rendre important ce qui est seulement intéressant.

C'est vrai que cela demande un sérieux effort pour sortir de la paresse afin de rendre intéressant ce qui est important.

mercredi, 14 octobre 2009

Erratum XVI, nouvelle biographie du Pape ?

Une biographie de Benoît XVI: Erratum XVI 9782828910976.jpg

Etant pour la liberté de pensée, la liberté de la presse, il serait hautement souhaitable que d'autres journalistes francophones se penchent sur ce pontificat qui continue de s'écrire.

Il serait bien aussi de tenir compte de quelques conseils de bases:

- il vaut mieux agir que réagir. Se vexer, se fâcher, ou critiquer les journalistes ne sont pas des attitudes constructive.

- un chrétien cherche à noyer le mal dans par abondance de bien. Il écrit, parle et communique la vérité, au lieu de dénoncer les mensonges. Le journaliste (chrétien ou non), car il y a en manque du côté francophone pour couvrir ce pontificat, qui écrira cette prochaine biographie devra fréquenter le Saint Père et le connaître en tant que personne.

- enfin connaître les langues, au moins l'italien et l'anglais, afin de sortir des stéréotypes que véhiculent parfois une culture.

 

Benoît XVI, Diouf et 1 milliard qui souffrent de la faim dans le monde

Logo_h2o_fr.jpgPour la première fois dans l’histoire de l’humanité, le nombre de personnes qui ont faim a atteint 1 milliard, et en Afrique, malgré des progrès importants, la situation est très préoccupante. Le continent compte actuellement 271 millions de personnes mal nourries, soit 24% de la population, ce qui représente une augmentation de 12% par rapport a l’année dernière. C’est le constat fait lors de son intervention lundi au Synode des évêques pour l’Afrique par l’un des invités spéciaux, Jacques Diouf, directeur général de la FAO, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. La vision d’un monde libéré de la faim est possible à condition qu’il y ait une volonté politique. Et dans ce contexte les religions apportent une contribution inestimable, a déclaré Monsieur Diouf qui a voulu rendre hommage aux nombreux missionnaires et religieux qui font souvent un travail difficile et parfois ingrat mais toujours utile, aux côtés des organisations de la société civile.

mardi, 13 octobre 2009

Benoît XVI à la Synagogue de Rome

BENOIT XVI A LA F.A.O. ET A LA SYNAGOGUE

 

images.jpegCITE DU VATICAN, 13 OCT 2009 (VIS).

 

La Salle-de-Presse du Saint-Siège annonce que le Saint-Père se rendra le 16 novembre au siège de la FAO pour l'ouverture du Sommet mondial sur la sécurité alimentaire (XXXVI Conférence générale, Rome du 18 au 23 novembre). Le 17 janvier prochain, Benoît XVI se rendra à la synagogue pour rencontrer la communauté israélite de Rome, à l'occasion de la XXI Journée d'approfondissement du dialogue entre juifs et catholiques. Ce jour est la fête du Mo' èd de plomb, qui commémore un évènement remontant à 1793 lorsque les habitants du Ghetto échappèrent à un pogrom grâce à une tempête, qui éteignit l'incendie des portes.

Synode sur l'Afrique: le langage éthique

Logo_h2o_fr.jpgL’Afrique et le nouveau langage éthique

L'Afrique vit aussi à l'ère de la communication. Dans cet échange de dons entre l'Europe et l' immense continent africain, le langage et le sens des mots ont une importance capitale. Marguerite Peeters, journaliste belge et directrice générale de l'Institut "Intercultural Dialogue Dynamics" à Bruxelles est une spécialiste de la mondialisation éthique. Elle nous explique le danger de changer le sens de quelques termes. Par exemple le concept de qualité de vie. Si un médecin juge que la qualité de vie n'est plus suffisante pour un malade, alors cela ouvre la porte à l'euthanasie. Il y a encore une foule d’autres mots:

« Aux normes les plus évidentes qui sont la santé reproductive et l'égalité des sexes, qui se sont répandues comme une traînée de poudre en Afrique, et qui cachent tout un programme de déconstruction de la personne humaine. Il considère que la maternité, la complémentarité homme-femme ou l'identité sponsale de l'homme et de la femme sont des constructions sociales. Ces concepts d'égalité des sexes, de genre, de santé reproductive, sont déjà devenus des priorités de la politique internationale, mais aussi des gouvernements africains et malheureusement aussi, cela entre dans la culture, dans les cultures africaines. »

La tentation est grande, chez nos frères et sœurs d'Afrique de rejeter le travail des missionnaires accompli durant plus d'un siècle.

« Il serait vraiment désirable que les chrétiens d'Afrique ne suivent pas le parcours qui a été suivi par les chrétiens orientaux et qu’ils ne fassent pas d'amalgame entre la révolution culturelle et l'Evangile."

Les occidentaux se considèrent parfois comme supérieurs alors qu'ils ont aussi beaucoup à recevoir du génie africain. ce grand continent de l'espérance:

« L'Afrique est vraiment à un kairos, à un moment de choix. Elle a à choisir entre rester fidèle à elle-même parce qu'elle a reçu des dons spécifiques de Dieu. Elle a un sens de la vie, de la maternité, de la communauté humaine, de la fraternité, d'une fraternité, non pas comme la fraternité de la Révolution française qui est horizontale, mais une fraternité qui est filiale. Parce que les Africains ont conscience d'être enfant d'un Père, d'un Dieu Père. Même dans les traditions païennes il y a cette conception d'un dieu qui serait père. L'Afrique a le sens du sacré et l'Afrique doit choisir maintenant de rester fidèle à sa vocation propre qui acquiert dans le monde d'aujourd'hui une dimension prophétique. »

lundi, 12 octobre 2009

Aimer les journalistes et prier pour eux!

images.jpegReconnaissance d´un miracle attribué à l’intercession d’un journaliste

Pas décisif sur la voie de la béatification de Manuel Lozano Garrido

ROME, Lundi 12 octobre 2009 (ZENIT.org) - La Commission de cardinaux de la Congrégation pour le culte divin a reconnu le 29 septembre un miracle attribué à l'intercession de Manuel Lozano Garrido, surnommé « Lolo », membre de l'Action catholique espagnole, journaliste bien que paraplégique, et devenu aveugle à la fin de sa vie.

Il s'agit d'un pas décisif sur la voie de la béatification, qui n'attend plus que l'approbation par Benoît XVI du décret reconnaissant le miracle requis pour que le « journaliste en fauteuil roulant » soit élevé à la gloire des autels.

Le pape lui-même a déjà reconnu, le 7 décembre 2007, ses « versus héroïques » par la publication du décret le déclarant « vénérable » et reconnaissant que « la maladie était la cause de sa sanctification, la souffrance était sa chaire ».

Le cas en examen est celui d'un enfant de deux ans, qui avait la rougeole. La maladie avait dégénéré rapidement en péritonite, comme l'a expliqué à ZENIT le postulateur de la cause de béatification, le père Rafael Higueras.

L'enfant a été opéré, mais au bout de quelques jours, la maladie a dégénéré en iléus paralytique, ce qui a nécessité une nouvelle intervention, durant laquelle on lui a coupé plus de vingt centimètres du péritoine, malgré son jeune âge. La situation s'est à nouveau aggravée jusqu'à ce que se produise une colique fécaloïde.

Le père Higueras a révèlé que « l'enfant était passé de quatorze à sept kilos, et ne réagissait pas aux traitements antibiotiques, pourtant très lourds. Survint alors un épisode de septicémie à pseudomonas. On ne pouvait raisonnablement s'attendre qu'à la mort imminente. Au moment de la fin, on a posé le crucifix de Lolo sous son oreiller, et la guérison s'est produite ».

Ce cas a été examiné et approuvé par la commission scientifique de médecins de la Congrégation pour les causes des saints et, un mois plus tard, par une commission de théologiens de cette même Congrégation.

Journaliste et mystique

Lolo est né en 1920 à Linares (Espagne). C'est également là qu'il est décédé, le 3 novembre 1971. Dans sa jeunesse, Lolo devient membre de l'Action catholique, dont il sera un membre actif, et où il occupera divers postes de responsabilité.

Le P. Higueras souligne que « son amour pour l'Eucharistie et pour Marie, qui devait le marquer toute sa vie », commence déjà à s'enraciner en lui.

A 16 ans, en pleine persécution religieuse en Espagne, il est désigné pour apporter clandestinement la communion, ce qui lui vaut d'être emprisonné. Parmi les plus grands souvenirs de bonheur de sa vie, il évoque celui d'avoir passé la nuit du Jeudi Saint, aux côtés d'autres compagnons, à adorer le Seigneur dans le Saint-Sacrement, que sa petite soeur Lucy, avait réussi à lui passer en cachette, dissimulé dans un bouquet de fleurs.

« Cependant, dès son adolescence, la vocation de Lolo était le journalisme », reconnaît le père Higueras. Lorsque la maladie et l'invalidité totale bouleversent sa vie, de son fauteuil roulante il devient un écrivain et un journaliste prolifique : neuf livres et des centaines d'articles de presse, « qui sont pour lui la voie de son zèle évangélique ».

« Sa maison devient un centre d'orientation, de joie et de vocation pour de très nombreux jeunes, et un centre d'apostolat des malades : avec des monastères contemplatifs et des malades incurable, il fonde une œuvre pieuse, Sinaï, des groupes de prière de religieuses contemplatives et de malades qui prient pour les catholiques engagés dans les médias.

Il a vécu cloué sur son fauteuil roulant pendant plus de 28 ans. Les neuf dernières années de sa vie, il était aveugle. D'un minuscule mouvement, il pouvait actionner avec son pouce la commande d'un magnétophone sur lequel il dictait ses livres et ses pensées, que Lucy, sa sœur et sa secrétaire, transcrivait ensuite.

Selon le postulateur, « la figure de cet homme de Dieu, cet homme simple, constitue un puissant phare pour des jeunes en quête de lumière ; pour des journalistes et des écrivains qui voudraient mettre l'Evangile au centre de leurs travaux ; pour les laïcs qui peuvent voir comment le travail ordinaire de tous les jours peut être source de sanctification, avec la force de l'Eucharistie et l'aide de la Sainte Vierge Marie ; pour les malades qui souffrent et peuvent voir en lui un malade qui a fait de sa souffrance un chemin de sanctification et d'apostolat ; pour l'Action catholique qui peut se réjouir de voir que tant de fruits mûrs ont poussé et se sont sanctifiés dans ses rangs ».

Le postulateur explique que Lolo était un authentique mystique. « Seul un homme, qui vit en Dieu et de Dieu, peut laisser les précieuses lignes de l'écrivain passionné qu'il était, jeune et ardent, mû par la foi et par l'évangile de Jésus ».

« La Sainte Mère l'Eglise pourra se réjouir de présenter au monde des fils de la maturité de Lolo : qui est jeune parmi les jeunes, joyeux dans la douleur ; qui est malade, qui prend sa croix et éprouve la joie d'être, comme Marie, aux pieds de Jésus crucifié ; laïc qui vit son Baptême avec une exigence apostolique ; écrivain et journaliste qui surmonte ses immenses limites dans la jubilation de communiquer sa foi, sa joie et son espérance ».

 

Jesús Colina

Tactique médiatique et minarets

images.jpegLe peuple suisse votera oui ou non pour la construction de nouveaux minarets en Suisse. Il n'est jamais facile d'analyser parfaitement les tactiques médiatiques, aussi je suis aussi enclin aux erreurs et aux fautes. On peut toutefois faire quelques prévisions qui permettent de lire une certaine réalité fort complexe, un peu à la manière de Max Weber, le sociologue allemand, qui parlait d'idéal-type pour décrire un fait social. Aussi, c'est l'avenir proche qui infirmera ou confirmera mon hypothèse.

Le silence

Pour la prochaine votation sur l'initiative anti-minarets, je crois voir que les leaders musulmans ne s'expriment pas et en fait ne s'exprimeront pas. Et pour cause, certains partis se chargent de s'exprimer en leur faveur. Si les minarets resteront silencieux dans le futur (promesse ?) d'autres semblent déjà se servir des hauts-parleurs pour annoncer la couleur.

Tariq Ramadan, pour l'instant ne s'est pas fait entendre et je doute qu'il le fasse. Parler, c'est se trahir un peu et trop occuper la scène médiatique, être trop à la lumière, jette souvent une ombre. Comme d'autres se chargent de répercuter ses arguments, il ne lui reste plus qu'à admirer le travail en silence. Les mots de peur, d'exclusion, d'intolérance, d'accueil de l'autre, de citoyenneté sont des vocables clefs. A faire palir d'envie certains catholiques qui ont eu droit à un traitement presque calomnieux réservé à Benoît XVI. Aussi, diviser pour règner est un tactique qui peut porter ses fruits.

La stigmatisation de l'extrême droite fait mouche, surtout avec l'affiche qui est interdite dans certaines villes. Aussi, le débat devient non plus sur les minarets, ni sur les islams, mais sur l'interdiction de l'affiche. Le racisme est un argument massu. Mais se pose-t-on la question de savoir si l'islam est une race ?

L'UDC peut hélas se féliciter d'avoir lancer le débat avec cette (mauvaise, à mon avis) affiche. Cela voile le débat; au lieu de parler de la question cruciale: voulons-nous des islams en Suisse ? La question de l'accueil de l'étranger est une toute autre question, car un chrétien ne saurait rejeter son frère.

Autres silences

J'ai eu l'occasion d'exprimer mon point de vue: je ne me prononce pas sur cette votation, car c'est un sujet politique. Chaque citoyen a le droit de se forger une opinion. Je prône la liberté, la réflexion, alliés à une information rigoureuse et une formation sur les islams, car notre ignorance est abyssale en la matière. Je pense que Magdi Cristiano Allam et le docteur Aldeeb connaissent très bien leur sujet. Mais leur donnera-t-on la parole ? Il y aura dans le cas contraire une spirale du silence. Car faire sortir de l'ombre des leaders d'opinions peut inverser la tendance. Aller à contre courant fait souvent peur et entraîne aussi un silence. Enfin personne n'aime parler se faire qualifier faussement d'extrêmiste de droite et de raciste.

Certains pense plaquer la réalité chrétienne sur la nature du fait islamique, alors qu'il faut partir de la connaissance même cette religion-politique très complexe. Il faut partir des idées, des faits, des actions de nos frères en humanité afin de connaître leur doctrine. Un prêtre n'est pas un imam, un clocher n'est pas un minaret, une mosquée n'est pas une église, les islams ne sont pas le christianisme, ni le judaïsme.

Aussi, en l'état, je constate que la tactique semble être: si la parole est d'argent le silence est d'or. Mieux vaut se taire, car d'autres parlent pour ... Qui vivra verra.

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Les images parlent: si l'affiche UDC montrait les minarets comme des missiles, la TSR choisi de les montrer comme des oeuvres d'art, avec un oiseau de paix dans le ciel (quoique les hauts-parleurs semblent indiquer l'appel à la prière).

Homélie de Benoît XVI pour la canonisation

source: EucharistieMiséricordieuse

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HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE

Au cours de la célébration, après la proclamation de l’Évangile, le Saint-Père a prononcé l’homélie suivante:

Chers frères et sœurs!

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle?”. C’est par cette question que commence le bref dialogue que nous avons écouté dans la page de l’Évangile entre un personnage, ailleurs identifié comme le jeune homme riche, et Jésus. Nous n’avons pas beaucoup de détails concernant ce personnage anonyme; de ces quelques traits, nous parvenons cependant à percevoir son désir sincère de parvenir à la vie éternelle en conduisant une honnête et vertueuse existence terrestre. Il connaît en effet les commandements et les observe fidèlement depuis sa toute jeunesse. Et pourtant, tout ceci, qui est certes important, ne suffit pas - dit Jésus - une seule chose manque, mais elle est essentielle. En le voyant alors bien disposé, le divin Maître le fixe avec amour et lui propose le saut de qualité, l’appelle à l’héroïsme de la sainteté et lui demande de tout abandonner pour le suivre: “Vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres (...) puis viens et suis-moi”.

Viens et suis-moi!”. Voilà la vocation chrétienne qui jaillit d’une proposition d’amour du Seigneur et qui ne peut se réaliser que grâce à notre réponse d’amour. Jésus invite ses disciples au don total de leur vie, sans calcul ni intérêt humain, avec une confiance sans réserve en Dieu. Les saints accueillent cette invitation exigeante et se mettent, avec une humble docilité, à la suite du Christ crucifié et ressuscité. Leur perfection, dans la logique de la foi parfois humainement incompréhensible, consiste à ne plus se mettre au centre, mais à choisir d’aller à contre-courant en vivant selon l’Évangile. C’est ce qu’ont fait les cinq saints qui sont proposés aujourd’hui, avec grande joie, à la vénération de l’Église universelle: Zygmunt Szsczęsny Feliński, Francisco Coll y Guitart, Jozef Damiaan de Veuster, Rafael Arnáiz Barón, et Marie de la Croix (Jeanne) Jugan. En eux, nous contemplons la réalisation des paroles de l’apôtre Pierre: “Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre” et la consolante promesse de Jésus: “personne n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre, sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple: ... avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle”.

Zygmunt Szsczęsny Feliński, Archevêque de Varsovie, fondateur de la Congrégation des Sœurs Franciscaines de la Famille de Marie, a été un grand témoin de la foi et de la charité pastorale à une époque très difficile pour la nation et pour l’Église en Pologne. Il s’occupait avec ferveur de la croissance spirituelle de ses fidèles, aidait les pauvres et les orphelins. À l’Académie ecclésiastique de Saint-Pétersbourg, il prit grand soin de la formation des prêtres. En tant qu’Archevêque de Varsovie, il invita avec ferveur tous les fidèles à un renouveau intérieur. Avant l’insurrection de 1863 contre l’annexion russe, il mit en garde le peuple contre une inutile effusion de sang. Quand pourtant l’émeute éclata et que les persécutions s’ensuivirent, il défendit courageusement les opprimés. Sur ordre du tsar russe, il passa vingt ans en exil à Jaroslaw sur la Volga, sans jamais pouvoir rentrer dans son diocèse. Il conserva en toute situation sa foi inébranlable dans la Providence divine et priait ainsi: “Ô, Dieu, protège-nous des tribulations et des inquiétudes de ce monde... multiplie l’amour dans nos cœurs et fais que nous conservions avec la plus profonde humilité la confiance infinie dans Ton aide et dans Ta miséricorde...”. Aujourd’hui, que son don de soi à Dieu et aux hommes, empli de confiance et d’amour, devienne un exemple éclatant pour toute l’Église.

Saint Paul nous rappelle dans la deuxième lecture que “la Parole de Dieu est vivante et énergique” . En elle, le Père qui est aux cieux, converse amoureusement avec ses fils de tous les temps leur communiquant son amour infini et, de cette manière, les encourageant, les consolant et leur offrant son dessein de salut pour l’humanité et pour chaque personne. Conscient de cela, saint Francisco Coll se consacra avec acharnement à la propager, accomplissant ainsi fidèlement sa vocation dans l’Ordre des Précheurs, dans lequel il fit profession. Sa passion était d’aller prêcher, en grande partie de manière itinérante et suivant la forme des “missions populaires” pour annoncer et raviver la Parole de Dieu dans les villages et les villes de la Catalogne, aidant ainsi les personnes à une rencontre profonde avec Lui. Une rencontre qui porte à la conversion du cœur, à recevoir avec joie la grâce divine et à maintenir un dialogue constant avec Notre Seigneur par la prière. Pour lui, son activité d’évangélisation comprenait un grand dévouement au Sacrement de la Réconciliation, une emphase remarquable sur l’Eucharistie et une insistance constante sur la prière. Francisco Coll atteignait le cœur des autres parce qu’il transmettait ce que lui-même vivait intérieurement avec passion, ce qui brûlait ardemment dans son cœur: l’amour du Christ, son dévouement total à Lui. Pour que la semence de la Parole de Dieu rencontre un terrain fertile, Francisco fonda la Congrégation des Sœurs Dominicaines de l’Annonciation, dans le but de donner une éducation intégrale aux enfants et aux jeunes, de façon à ce qu’ils puissent découvrir la richesse insondable qu’est le Christ, l’ami fidèle qui ne nous abandonne jamais ni ne se lasse d’être à nos côtés, renforçant notre espérance avec sa Parole de vie.

Jozef De Veuster, qui reçut le nom de Damiaan dans la Congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie, quitta les Flandres, son pays natal, en 1863, à l’âge de 23 ans, pour annoncer l’Évangile à l’autre bout du monde, sur les îles Hawaï. Son activité missionnaire, qui l’a tellement rempli de joie, atteint son sommet dans la charité. Non sans peur et sans répugnance, il fit le choix d’aller sur l’île de Molokai au service des lépreux qui s’y trouvaient, abandonnés de tous; c’est ainsi qu’il s’exposa à la maladie dont ils souffraient. Il se sentait chez lui avec eux. Le serviteur de la Parole devint ainsi un serviteur souffrant, lépreux parmi les lépreux, au cours des quatre dernières années de sa vie.

Pour suivre le Christ, le Père Damian n’a pas seulement quitté sa patrie, mais a également mis en jeu sa santé: c’est pour cela – comme le dit la parole de Jésus qui a été annoncée dans l’Évangile d’aujourd’hui – qu’il a reçu la vie éternelle.

En ce 20e anniversaire de la canonisation d’un autre saint belge, le Frère Mutien-Marie, l’Église en Belgique est unie une nouvelle fois pour rendre grâce à Dieu pour l’un de ses fils reconnu comme un authentique serviteur de Dieu. Nous nous souvenons devant cette noble figure que c’est la charité qui fait l’unité: elle l’enfante et la rend désirable. À la suite de saint Paul, saint Damien nous entraîne à choisir les bons combats, non pas ceux qui portent la division, mais ceux qui rassemblent. Il nous invite à ouvrir les yeux sur les lèpres qui défigurent l’humanité de nos frères et appellent encore aujourd’hui, plus que notre générosité, la charité de notre présence servante.

En revenant à l’Évangile d’aujourd’hui, à la figure du jeune qui présente à Jésus son désir d’être bien plus qu’un bon exécuteur des devoirs que lui imposent la loi, répond la figure de Frère Rafael, canonisé aujourd’hui, mort à vingt-sept ans comme Oblat de la Trappe de San Isidro de Dueñas. Même s’il était de famille aisée et, comme il le disait lui-même, d’“âme un peu rêveuse”, ses rêves ne se dissipèrent pas devant l’attachement aux biens matériels et à d’autres buts que la vie du monde propose parfois avec grande insistance. Il répondit oui à la proposition de suivre Jésus, de manière immédiate et décidée, sans limites ni conditions. De cette manière, il entreprit un chemin qui, du moment où il se rendit compte dans le Monastère, qu’il “ne savait pas prier”, le porta en quelques années au sommet de sa vie spirituelle qu’il relate avec une grande simplicité et un grand naturel dans de nombreux écrits. Frère Rafael, encore proche de nous, continue à nous offrir par son exemple et son œuvre un parcours attractif, en particulier pour les jeunes qui ne se contentent pas facilement, mais aspirent à la plénitude de la vérité, à la plus indicible joie que l’on atteint pour l’amour de Dieu. “Vie d’amour... C’est là la seule raison de vivre” dit le nouveau Saint. Et il insiste: “De l’amour de Dieu provient toute chose”. Que le Seigneur écoute avec bienveillance l’une des dernières prières de Saint Rafael Arnáiz, lorsqu’il lui remit toute sa vie en suppliant: “Prends moi et donne-Toi au monde ”. Qui se donne pour ranimer la vie intérieure des chrétiens d’aujourd’hui. Qui se donne pour que ses frères de la Trappe et les centres monastiques continuent à être le phare qui permet de découvrir le désir intime de Dieu qu’il a placé dans tout cœur humain.

Par son œuvre admirable au service des personnes âgées les plus démunies, Sainte Marie de la Croix est aussi comme un phare pour guider nos sociétés qui ont toujours à redécouvrir la place et l’apport unique de cette période de la vie. Née en 1792 à Cancale, en Bretagne, Jeanne Jugan a eu le souci de la dignité de ses frères et de ses sœurs en humanité, que l’âge a rendus vulnérables, reconnaissant en eux la personne même du Christ. “Regardez le pauvre avec compassion, disait-elle, et Jésus vous regardera avec bonté, à votre dernier jour”. Ce regard de compassion sur les personnes âgées, puisé dans sa profonde communion avec Dieu, Jeanne Jugan l’a porté à travers son service joyeux et désintéressé, exercé avec douceur et humilité du cœur, se voulant elle-même pauvre parmi les pauvres. Jeanne a vécu le mystère d’amour en acceptant, en paix, l’obscurité et le dépouillement jusqu’à sa mort. Son charisme est toujours d’actualité, alors que tant de personnes âgées souffrent de multiples pauvretés et de solitude, étant parfois même abandonnées de leurs familles. L’esprit d’hospitalité et d’amour fraternel, fondé sur une confiance illimitée dans la Providence, dont Jeanne Jugan trouvait la source dans les Béatitudes, a illuminé toute son existence. Cet élan évangélique se poursuit aujourd’hui à travers le monde dans la Congrégation des Petites Sœurs des Pauvres, qu’elle a fondée et qui témoigne à sa suite de la miséricorde de Dieu et de l’amour compatissant du Cœur de Jésus pour les plus petits. Que sainte Jeanne Jugan soit pour les personnes âgées une source vive d’espérance et pour les personnes qui se mettent généreusement à leur service un puissant stimulant afin de poursuivre et de développer son œuvre!

Chers frères et sœurs, rendons grâce au Seigneur pour le don de la sainteté qui resplendit aujourd’hui dans l’Église avec une beauté singulière. Alors que je salue affectueusement chacun d’entre vous - Cardinaux, Évêques, autorités civiles et militaires, prêtres, religieux et religieuses, fidèles laïcs de différentes nationalités qui prenez part à cette solennelle célébration eucharistique -, je voudrais vous adresser à tous l’appel à se laisser attirer par les lumineux exemples de ces Saints, à se laisser guider par leurs enseignements pour que toute notre existence devienne un cantique de louange à l’amour de Dieu. Que leur intercession céleste et surtout la protection maternelle de Marie, Reine des Saints et Mère de l’humanité, nous obtienne cette grâce. Amen.

dimanche, 11 octobre 2009

Josephum, les nazis et le petit cousin handicapé de Benoît XVI

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"Depuis que j’ai compris que je n’ai à craindre que le jugement de Dieu, je n’ai plus peur"

Benoît XVI

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Le Pape et le jeune mongolien (blog Benoît et moi)

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"Ceux qui se trouvaient à quelques mètres, ont déclaré n'avoir jamais vu le pape aussi souriant, comme s'il ne voulait plus ôter ses mains des épaules de Darius. Peut-être cela lui rappelait-il tellement le petit cousin atteint du syndrome de Down qui en 1941 fut arraché à sa famille et tué par le régime nazi, dans le plan cruel d'élimination des handicapés.


"Merci pour le cadeau que tu m'as fait", a t-il répété, tandis que le père du garçon remettait au secrétaire du Pape l'affiche du concours."

samedi, 10 octobre 2009

Le premier ministre français Fillon chey Benoît XVI

b0455009ca010178530.jpgFrançois Fillon reçu par le pape au Vatican

lien: blog de Stéphane le Messin

(AFP, Benoît et moi) 

François Fillon a été reçu samedi matin par le pape Benoît XVI, avec lequel il a évoqué les rapports bilatéraux et les sujets internationaux, avant d'assister dimanche à la canonisation de la Française Jeanne Jugan, fondatrice des Petites soeurs des pauvres.

Le Premier ministre s'est entretenu en tête-à-tête pendant vingt minutes avec le pape dans sa bibliothèque privée, a constaté l'AFP.
François Fillon s'est également entretenu avec le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Vatican, et Mgr Dominique Mamberti, "ministre" des Affaires étrangères ....

A l'issue de l'échange en tête-à-tête, François Fillon a présenté au pape son épouse Pénélope, d'origine galloise convertie au catholicisme, coiffée d'une mantille noire, et deux de ses cinq enfants, Antoine et Edouard, qui faisaient partie de la délégation de seize personnes qui l'accompagnait.

Le chef du gouvernement a offert au souverain pontife "Voyages en Italie" et "Rome-Naples-Florence" de Stendhal illustré par les peintres du romantisme ainsi que deux CD de chants de l'abbaye de Solesmes, ville de la Sarthe dont il est conseiller municipal.

En échange, le pape lui a remis un stylo en bois sculpté -un modèle réduit d'une des colonnes du baldaquin du Bernin dans la basilique de Saint-Pierre- pour, lui a-t-il dit en français devant la presse, "signer ses documents". "Des documents qui vous agréent", lui a répondu François Fillon.

L'Eglise entend peser sur des sujets qui sont actuellement en débat en France dont la reconnaissance des diplômes des universités chrétiennes, la révision des lois de bioéthiques et le travail dominical....

En fin de journée, François Fillon se rendra au centre culturel Saint-Louis-de-France tout juste rénové avant de remettre la Légion d'honneur au Français Mgr Dominique Mamberti, "ministre" des Affaires étrangères du Vatican. Dimanche, le Premier ministre assistera place Saint-Pierre à la cérémonie de canonisation de Jeanne Jugan (1792-1879) et de quatre autres prêtres et religieux.