mardi, 20 octobre 2009
Enquête italienne sur la forme extraordinaire du rite romain
Cette enquête a été réalisée du 24 au 27 septembre dernier auprès d'un échantillon de 1001 personnes de 15 ans et plus par l'institut Doxa. Institut leader en Italie sur le marché des sondages, membre fondateur du réseau Gallup, Doxa est reconnu pour la rigueur scientifique de son travail. (j'ai analysé ce sondage avec mon professeur d'opinion publique; il est en effet de qualité, mais hélas presque passé sous silence...)
RESULTATS DU SONDAGE ITALIEN
question: vous considerez-vous catholiques ?
3 sur 4 se sentent encore appartenir à la religion catholique
aux catholiques seulement:
1ère question : Les catholiques italiens connaissent-ils l'existence du Motu Proprio "Summorum Pontificum" par lequel Benoît XVI approuve la célébration des deux formes du rite romain ?
Oui, répondent 64% des pratiquants - catholiques allant au moins une fois par mois à la messe - contre 36% qui n'en savent rien.
Considérant l'ensemble des catholiques, pratiquants ou non, 58% en ont connaissance et 42% ignorent son existence.
2ème question : Trouvez-vous normal la célébration des deux formes du rite dans vos paroisses ?
A égalité, 71% des pratiquants et de l'ensemble des catholiques sont favorables à la coexistence des deux formes dans leurs églises.
3ème question : Si une messe selon la forme extraordinaire était célébrée dans votre paroisse y assisteriez-vous ?
63% des pratiquants italiens déclarent qu'ils y assisteraient au moins une fois par mois (33% pour l'ensemble des catholiques). Un chiffre qui se répartit ainsi : 40% toutes les semaines et 23% au moins une fois par mois.
Notes:
- des solgans à la mode: il faut être pour la diversité et la tolérance, être ouvert, donc aussi envers ceux qui aiment cette forme du rite romain, en union complète et parfaite avec l'Eglise catholique romaine.
- la célébration de la forme extraordinaire doit se faire en paroisse, afin de renouveler le tissu liturgique.
- ce sont surtout les prêtres (et des évêques) qui bloquent l'application libre du Motu Proprio de Benoît XVI.
- c'est en vue d'une réconciliation.
- l'Italie est bien différente que la France et la francophonie, il y a très peu d'oppositions.
Saint-Pierre : Célébration de la messe selon le rite extraordinaire
Au terme d’un congrès sur le Motu proprio « Summorum Pontificum »
ROME, Mardi 20 Octobre 2009 (ZENIT.org) - Dimanche 18 octobre, pour la première fois depuis la réforme liturgique, une messe a été célébrée dans la basilique Saint-Pierre selon le rite extraordinaire en latin.
La messe, célébrée dans la chapelle de l'adoration eucharistique par Mgr Raymond Leo Burke, préfet du tribunal suprême de la Signature apostolique, a conclu le 2e congrès sur le Motu proprio « Summorum Pontificum », qui s'est déroulé à Rome du 16 au 18 octobre.
Mgr Guido Pozzo, récemment nommé par le pape secrétaire de la Commission pontificale « Ecclesia Dei », chargée du dialogue avec la Fraternité saint Pie X, fondée par Mgr Marcel Lefebvre, a aussi participé à la messe.
La chapelle n'a pas pu accueillir tous ceux qui voulaient participer à la messe et a été totalement remplie par 70 prêtres et quelque 400 personnes.
Après la messe, les participants au congrès se sont réunis place Saint-Pierre pour réciter l'Angélus avec le pape, qui leur a adressé un salut spécial en italien.
Le Congrès intitulé « Un grand don pour toute l'Eglise » a analysé l'application du Motu proprio « Summorum Pontificum » sur l'utilisation de la liturgie romaine précédent la réforme de 1970.
La rencontre, qui s'est déroulée à la Casa Bonus Pastor, a été organisée par ‘Jeunes et Tradition' et par ‘Amitié sacerdotale Summorum Pontificum'.
La journée de samedi s'est conclue par le chant du ‘Te Deum' et par la bénédiction eucharistique de la part de Mgr Camille Perl, vice-président émérite de la Commission ‘Ecclesia Dei'.
En inaugurant le congrès, l'organisateur, le père Vincenzo Nuara O.P., a constaté les difficultés que rencontrent ceux qui veulent appliquer le Motu proprio.
« Les hommes d'Eglise peuvent-ils refuser la Messe dans le rite extraordinaire ? », a demandé le père Nuara. « Si c'est le cas, c'est un grand problème pour l'Eglise. Mais souvent, là où les évêques et les curés la refusent, cela pousse les jeunes (laïcs et prêtres) à l'aimer et à la pratiquer. Il y a donc de grands signes d'espérance, en particulier de nouvelles vocations pour la messe en rite extraordinaire », a-t-il ajouté.
Selon un sondage Doxa, en Italie, 63% des catholiques pratiquants assisteraient régulièrement (au moins une fois par mois) à la messe dans le rite extraordinaire si les évêques et les curés appliquaient le Motu proprio.
Cette recherche, commandée par l'Association Paix Liturgique et par le site Internet Messa in latino, a été présentée au cours du congrès et a été conduite sur les Italiens qui se disent catholiques, soit 76 % de la population.
Sur la base de ces résultats, seuls 58 % des catholiques italiens a entendu parler de l'introduction de la liturgie traditionnelle par Benoît XVI.
Concernant ceux qui sont informés du Motu Proprio, 71 % considèrent normal que les deux formes liturgiques, celle ordinaire et celle extraordinaire, puissent être célébrées dans les paroisses.
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