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mardi, 13 octobre 2009

Synode sur l'Afrique: le langage éthique

Logo_h2o_fr.jpgL’Afrique et le nouveau langage éthique

L'Afrique vit aussi à l'ère de la communication. Dans cet échange de dons entre l'Europe et l' immense continent africain, le langage et le sens des mots ont une importance capitale. Marguerite Peeters, journaliste belge et directrice générale de l'Institut "Intercultural Dialogue Dynamics" à Bruxelles est une spécialiste de la mondialisation éthique. Elle nous explique le danger de changer le sens de quelques termes. Par exemple le concept de qualité de vie. Si un médecin juge que la qualité de vie n'est plus suffisante pour un malade, alors cela ouvre la porte à l'euthanasie. Il y a encore une foule d’autres mots:

« Aux normes les plus évidentes qui sont la santé reproductive et l'égalité des sexes, qui se sont répandues comme une traînée de poudre en Afrique, et qui cachent tout un programme de déconstruction de la personne humaine. Il considère que la maternité, la complémentarité homme-femme ou l'identité sponsale de l'homme et de la femme sont des constructions sociales. Ces concepts d'égalité des sexes, de genre, de santé reproductive, sont déjà devenus des priorités de la politique internationale, mais aussi des gouvernements africains et malheureusement aussi, cela entre dans la culture, dans les cultures africaines. »

La tentation est grande, chez nos frères et sœurs d'Afrique de rejeter le travail des missionnaires accompli durant plus d'un siècle.

« Il serait vraiment désirable que les chrétiens d'Afrique ne suivent pas le parcours qui a été suivi par les chrétiens orientaux et qu’ils ne fassent pas d'amalgame entre la révolution culturelle et l'Evangile."

Les occidentaux se considèrent parfois comme supérieurs alors qu'ils ont aussi beaucoup à recevoir du génie africain. ce grand continent de l'espérance:

« L'Afrique est vraiment à un kairos, à un moment de choix. Elle a à choisir entre rester fidèle à elle-même parce qu'elle a reçu des dons spécifiques de Dieu. Elle a un sens de la vie, de la maternité, de la communauté humaine, de la fraternité, d'une fraternité, non pas comme la fraternité de la Révolution française qui est horizontale, mais une fraternité qui est filiale. Parce que les Africains ont conscience d'être enfant d'un Père, d'un Dieu Père. Même dans les traditions païennes il y a cette conception d'un dieu qui serait père. L'Afrique a le sens du sacré et l'Afrique doit choisir maintenant de rester fidèle à sa vocation propre qui acquiert dans le monde d'aujourd'hui une dimension prophétique. »

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