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dimanche, 18 octobre 2009

Katyn d'Andrzej Wajda: la force silencieuse de la vérité

Le film d'Andrzej Wajda sur le massacre de 22 000 Polonais dont plus de 4000 officiers dans la forêt de Katyn, perpétré par l'Armée rouge, sur l'ordre de Staline, au début de la Seconde Guerre mondiale, est sorti il y a quelques mois, presque sans aucun bruit. Heureusement, les crimes nazis sont impossibles à nier, car il touche si atrocement et particulièrement nos frères aînés et préférés les Juifs. Reste que les horreurs du communisme peinent encore à entrer dans la vérité de l'histoire. Nous appelons cela un paradigme de pensée: le communisme ne semble pas une horreur historique.

Ce film raconte comment la propagande communiste et la force du mensonge a pesé sur le peuple polonais. Alors que la Pologne avait comme destin cruel d'être coupée en deux, selon le pacte Ribbentrop-Molotov, la chute des nazis a permis aux communistes de couvrir d'une chape de plomb ce crime, rationnellement et minutieusement programmé. La propagande communiste affirmera que cette barbarie était le fait des SS et accomplie en 1941. La Pologne vivra avec ce lourd mensonge durant plus de 50 ans, puisque même Gorbatchev aura de la peine à reconnaître ce fait et ouvrir toutes grandes les archives. Certains héros eurent le courage de rester fidèle à la vérité, parfois au prix de ne pas pouvoir suivre des études. Cette tuerie fut accomplie par les communistes en 1940 (avec des balles allemandes, tirées par derrière dans la tête des victimes, au bord de la fosse commune).

K

Andrzej Wajda est non seulement du plus grand réalisateur de son pays, véritable fondateur d'une école nationale dans les années 1950, honoré depuis 1994 du titre de sénateur mais également que cette nouvelle œuvre fut nominée aux oscars en 2008. Le père de Wajda compte parmi les officiers victimes du crime soviétique.

Ce film, dramatique, cache malgré tout des signes d'espérance: prière, chapelet, force de la foi et courage de la fidélité face à la vérité. Un grand film que j'ai eu la chance de voir samedi 17 octobre, au cinéma de Rome, invité par deux amis prêtres de Pologne, lors d'une manifestation de l'Ambassade de Pologne pour les 70 ans du début de la seconde guerre mondiale. Le bruit ne fait pas de bien, le bien ne fait pas de bruit.

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