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Une messe aurait même été célébrée le 13 mai dernier lien.
Premièrement, cet événement ne concerne pas directement l'Eglise catholique, car Ecône ne relève pas totalement de la juridiction du Pape ou de l'évêque du lieu. La messe, certes valide, n'est pas célébrée en communion avec toute l'Eglise. Deuxièmement, la chapelle est un lieu géré par l'Etat. Pour le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, les églises catholiques ne sont pas des lieux pour les célébrations de la Fraternité Saint Pie X.
L'avortement n'est pas d'abord une question "catholique"
Si l'avortement est une question qui renvoie d'abord à la raison et à la science, les autres religions pourraient se prononcer également (Mme Suzette Sandoz) . Il n'y a pas besoin d'avoir la foi pour discerner dans un ovule fécondé par un spermatozoïde le plus petit des êtres humains.
La prière n'a jamais tué ou blessé personne
Ceci dit, la prière n'a jamais tué ou blessé personne. Elle est un acte communautaire, pacifique, libre et intérieur, pour la bien de tous et de chacun.
L'Eglise catholique ne pense pas autre chose, puisqu'elle prie non seulement pour la liberté des femmes, pour toutes les personnes blessées, mais aussi pour les bébés non nés, les plus petits de notre humanité, ces toutes petites personnes innocentes et sans défense, parties tragiquement vers Dieu.
Le Credo nous permet de déclarer: je crois en Dieu et à la sainte Eglise catholique. Un chrétien ne croit pas en l'Eglise, mais à l'Eglise, sa foi, sa liturgie, son gouvernement, ses sacrements. Je crois donc à ce que l'Eglise enseigne, malgré les péchés de ceux qui annoncent la foi.
Le risque de la non-reconnaissance de Medjugorje réside dans cette croyance en Marie. Croire en elle, malgré l'Eglise. Marie n'est pas Dieu, mais sa Mère. Elle n'est pas non plus l'origine de la grâce ou la source de notre foi en Dieu.
Marie est l'Immaculée Conception, élevée corps et âme auprès de Dieu, la première des créatures rachetées et sauvées. Un catholique ne croit pas en Marie, mais à l'Eglise, ou à Marie. La Vierge est le petit raccourci qui mène à Dieu. Par elle, nous sommes certain d'arriver à Jésus.
Certes la prudence fait partie intégrante du gouvernement. Le Pape a envoyé un évêque pour la question pastorale. L'Eglise catholique n'est pas un parti politique, qui pèserait avec réalisme et pragmatisme les conséquences d'un oui ou d'un non.
Si le Pape, le doux vicaire du Christ sur la terre, avec l'Eglise, parvient à une décision (négative ou positive), elle fera appelle à l'humilité.
L'article de l'AFP l'a bien saisi: Medjugorje pourrait défendre sa Vierge, malgré le pape.
Trump chez François: Greenpeace "Planet Earth First" projeté sur la coupole Saint-Pierre
La veille de la visite de Trump au Pape François, Greenpeace a réussi à projeter le slogan "Planet Earth First" (la planète terre en premier) sur la coupole Saint-Pierre, en écho à "America First" (l'Amérique d'abord) du président américain. Sacré coup médiatique !
Malgré les contrôles très serrés des derniers jours, les forces de l'ordre sont intervenus qu'après une dizaine de minutes.
Le Pape raconte ses souvenirs de football à un enfant: "je n'étais pas bon, une patte dure !"
Le pape François, qui échangeait avec des enfants à Rome dimanche, a répondu à un garçon de 11 ans qui lui demandait s'il avait joué au football étant jeune. "Entre nous, je n'étais pas bon. Ceux qui ne sont pas bons sont appelés 'patte dure'. […] J'étais une 'patte dure', c'est pour ça que je ne jouais que gardien de but, pour ne pas courir", lui a répondu avec humour le pape François.
Une comète a d'abord une tête. Elle oriente cette nébuleuse diffusée par internet, celle de l'opposition au Pape et de la déformation du Magistère du François. Il y a la queue, assez large et diffuse, formée par des dizaines de sites et blogs, avant tout italiens.
Pour la blogosphère française, "Benoît et Moi" (il ne reste que le Moi) concentre, archive et cristallise cette dérive. Personnellement, je lis ce site "à l'envers" comme "La Pravda" de l'époque soviétique. Ces sites déforment gravement la doctrine de l'Eglise et l'enseignement du Pape François.
(N.B j'ai repris l'article ci-dessous sur ce site; cela ne fait pas vraiment plaisir à la nébuleuse .... )
Avec cette comète, dont la queue sème parfois des fausses idées dans nos esprits, un constat s'impose: il est plus difficile de suivre fidèlement le pontificat de François que celui de Benoît XVI.
Sites internet, blogs, périodiques, livres. Il y a un univers catholique qui ne réussit pas à entrer en syntonie avec le Pape. Ce n'est pas seulement le monde frileusement étiqueté comme traditionaliste ou conservateur, mais un mouvement qui s'oppose à un lobby bergoglien trop adulateur, et qui a des difficultés à comprendre l'action et le magistère de François, considéré comme coupable de se consacrer à des thèmes de prise populaire facile, ignorant les questions plus profondes de la doctrine catholique. Critiques et doutes manifestés de plus en plus ouvertement.
De néo-environnementaliste (écolo) à ami de l'islam, on ne compte plus les critiques adressées au Pontife par une petite troupe de contestataires qui sont très aguerris, surtout sur le web.
Giuliano Ferrara parle de catholicisme liquide. Antonio Socci lui reproche le silence sur les vrais thèmes. Sandro Magister souligne l'ambiguïté du lobby vatican. En accusation aussi les accords avec le gouvernement chinois. Mais ce qui soulève le plus de doutes est la logique irrésolue du synode sur la famille. L'opposition ne concerne pas seulement le catolicisme le plus traditionaliste ou conservateur. Même «Newsweek» s'est demandé «Le Pape est-il catholique?».
* * *
La galaxie web qui est critique envers le Pape François a déjà intéressé certains spécialistes zélés, employés surtout à ghettoïser dans l'insignifiant une indubitable réalité. La noble intention de défendre le Pontife, parfois de façon un peu trop adulatrice, sous-estime ce qui est sous les yeux de tous.
Mais quels sont ces sites? Par qui sont-ils animés. Que conteste-t-on chez le Pontife ?
QUAND LE WEB N'EXISTAIT PAS ---
Les oppositions à un Pape ne sont certes pas nées avec François. L'exemple le plus récent est fourni par le Bienheureux Paul VI, Jean-Baptiste Montini, qui en 1968 subit une opposition orchestrée et encore plus féroce que celle à laquelle est aujourd'hui soumis le Pape Bergoglio. Bien que l'on fût très loin de l'ère internet, théologiens, prélats, savants et journalistes se déchaînèrent après la publication d'Humanae Vitae (1968), l'encyclique dans laquelle Montini réaffirmait le non de l'Eglise à la contraception.
Des conférences épiscopales entières, comme celle de Belgique, prirent leurs distances. Dans le cadre du communiqué des évêque belges contre Humanae Vitae ressortait la prise de position du cardinal Leo Suenens, ami et grand électeur de Paul VI, qui assumait un ton bien plus dur que les dubbia récemment présentés par quatre cardinaux sur certains passages d'Amoris Laetitia.
«Rarement - a écrit le cardinal Ratzinger - un texte de l'histoire récente du Magistère n'est devenu un signe de contradiction autant qu'Humanae Vitae». Si la contestation à Montini était l'oeuvre des des secteurs progressistes, aujoud'hui, ceux qui contestent François sont surtout ceux qui sont préoccupés par la protection de la doctrine, et de son développement dans la continuité, banalement appelés «conservateurs» ou «traditionalistes.»
DEPUIS LE 13 MARS 2013 --- Les critiques au Pape venu «presque du bout du monde», ont commencé très vite, dès son apparition sur le balcon de St-Pierre. Si l'on veut identifier un premier élément significatif de ces oppositions, il faut citer le livre écrit à trois mains par Alessandro Gnocchi, Mario Palmaro et Giuliano Ferrara, qui dans les premiers mois de 2014, remirent à l'impression un texte au titre éloquent: «Questo Papa piace troppo» (Ce pape plaît trop). Une prise de distance claire avec un pontife considéré comme trop "pop".
Tous trois soulignaient, entre autre: «il ne se passe pas d'homélie, il ne se passe pas de bain de foule, il ne se passe pas d'interviews où le Pape ne hausse les épaules face à une foi qui s'objective dans le tapport rigoureux avec la raison. Porté dans le périmètre de l'Eglise, tout cela produit un catholicisme sans doctrine, émotif, empathique, pneumatique [...] et marque la naissance d'un catholicisme liquide».
SOCCI ET LES AUTRES --- Puis vint «Non è Francesco», le livre du journaliste et essayiste Antonio Socci, un cinglant 'j'accuse' contre les présumées manipulations pendant le Conclave, mais plus généralement une dénonciation de la distance pastorale et magistérielle entre les précédents pontifes et celui actuel. Socci, surtout à travers sa page Facebook, avec 60 mille "like" peut être considéré comme le critique le plus actif et le plus implacable du pontificat actuel.
Les interviews ambigües concédées à Eugenio Scalfari, l'encyclique «écologiste» Laudato Si', où François est considéré comme coupable de s'intéresser en priorité aux algues, aux vers, aux petits insectes et reptiles, au tri sélectif des déchets et à l'air conditionné; le silence sur l'islam violent et terroriste. Voilà les principaux thèmes sur lesquels Socci intervient pour manifester sa déception.
Sandro Magister lui aussi, le vaticaniste historique de l'Espresso, de son espace Web (aujourd'hui le blog Settimo Cielo) a soulevé diverses questions problèmatiques du Pontificat. L'une fit grand bruit. C'était l'été 2013, et Magister publiait un post intitulé «Ricca et Chaouqui. Deux ennemis dans la maison», se référant aux nominations papales de deux personnages controversés.
Le Pape du «qui suis-je pour juger un gay?», mais qui dans le même temps veut contrer l'éventuel lobby vatican, nommait Mgr Ricca prélat d'honneur de l'IOR. Le monsignore traînait derrière lui un dossier bien loin d'être sympatique, à propos de transports homosexuels tumultueux remontant à l'époque qu'il avait passée à Montevidéo, en Uruguay. Une affaire qui contrastait avec la volonté de nettoyage et de réforme de la curie que François a toujours dit vouloir poursuivre.
Sur Francesca Chaouqui, par la suite inculpée dans l'affaire des Vatileaks, Magister se demandait en des temps non suspects, comment il était possible que le Pape, si attentif aux nominations, l'ait personnellemnent voulue dans la commission pour réorganiser ls administrations vaticanes: bien que la secrétairerie d'Etat fût déjà en alerte sur le modus operandi de la loquace personne.
Un autre secteur de désaccord avec la ligne de l'actuel pontificat concerne la tentative d'accord avec le gouvernement chinois, veille question qu'aujourd'hui l'on voudrait clore le plus vite possible. En jeu, il y a la nomination des évêques, le rôle du Pape et les ingérences des chinois. L'agence de nouvelles Asianews, dirigée par le journaliste et missionnaire PIME [pour "Pontificium Institutum pro Missionibus Exteris', Institut pontifical pour les missions étrangères), Bernardo Cervella, bien que très feutrée, ne cache pas ses doutes sur un accord cherché au rabais, dans lequel à la fin ce serait le gouvernement chinois, et non le Pape, qui aurait le dernier mot sur les nominations.
Sur ce thème a écrit aussi le vaticaniste Marco Tosatti, aujourd'hui vigilant avec le blog Stilum Curiae, mettant en évidence les mêmes problématiques que celles soulevées par Asianews. L'ex-journaliste de la Stampa offre un travail quotidien qui, sans langue de bois, ne fait pas de cadeaux au Pontificat: de la mise sous contrôle controversée des Franciscains de l'Immaculée aux intrigues synodales, jusqu'à la nomination d'évêques et prélats quasiment à sens unique.
Parmi les vaticanites chevronnés qui signalent avec parrhésie les problèmes dans les 'Salles sacrées', on remarque le journaliste tessinois Giuseppe Rusconi, qui dans son blog Rosso Porpora, a forgé le terme «thuriféraire» pour indiquer sur le ton de l'humour tout ce monde médiatique et ecclésiastique davantage occupé par l'adulation intéressée que par le service du pontife régnant. Récemment, Rusconi s'est prêté à un duo public avec son collègue Luigi Accattoli, fan du Pape Bergoglio justement pour faire chant et contre-chant, sans fausses prudences cléricales, sur la situation actuelle
A L'ÉTRANGER --- A la veille du voyage de François aux Etats-Unis, au printemps 2015, l'insoupçonnable Newsweek titrait «Le Pape est-il catholique?».
Encore plus explicite, Damian Thompson sur l'hebdomadaire conservateur britannique The Spectator, signait un article intitulé «Le Pape contre l'Eglise. Anatomie d'une guerre civile catholique». Deux pointes d'un iceberg qui sur le web est important, spécialement aux Etats-Unis. Le journaliste Edward Pentin, sur le National Catholic Register, une pièce de l'empire médiatique mis sur pied par la clarisse Mère Angélique, récemment disparue, offre des articles d'approfondissement qui ne cachent pas les divisions qui animent l'Eglise sous le Pontificat de François.
De lui plusieurs scoops sur l'histoire de la mise sous contrôle de l'ordre de Malte, une affaire où le Saint-Siège semble s'être comporté comme un éléphant dans un magasin de porcelaine (sans parler des questions peu claires liées à une donation millionnaire). Puis il y a la revue First Things - magazine sur lequel écrivent aussi l'évêque de Philadelphie Charles Chaput, le juriste Robert Royal, Roger Scruton, George Waigel -, un thinktank qui n'a jamais caché sa perplexité sur la pastorale de nouvelle empreinte.
Et le blog One Peter 5, site batailleur appartenant à l'aile traditionaliste, capable de donner des scoops comme la célèbre interview au cardinal Caffarra, où l'archevêque émérite de Bologne disait: «Ou bien un rapport sexuel hors du mariage est licite: affirmation contraire à la doctrine de l'Eglise; ou bien l'adultère n'est pas un acte intrinsèquement désordonné, et donc il peut y avoir des circonstances dans lesquelles il n'est pas désordonné: affirmation contraire à la tradition et à la doctrine de l'Eglise. Et donc dans une situation comme celle-là, le Saint-Père doit selon moi, clarifier».
Ne manquent pas les portails de nouvelles comme Infocatolica qui sur sa page Facebook a plus de 315 mille "like", et est en mesure d'atteindre un très vaste public. De grande diffusion également le portail américain Lifesite News, qui s'intéresse surtout aux thèmes de la bioéthique et plus généralement auxdits pricipes non négociables, aujourd'hui très redimensionnés par Bergoglio. En langue allemande, on peut citer Kath.net, portail qui a publié plusieurs interviews importantes aux philosophes Robert Spaemann et Josef Seifrert, très critiques sur Amoris Laetitia.
LA MESSE EN LATIN --- Il existe ensuite une myriade de blogs et de sites liés à la liturgie pré-conciliaire, comme par exemple l'américain Rorate Caeli, ou bien le très italien Messa in latino, géré par un groupe de prêtres et de laïcs qui ont suivie la "réforme de la réforme" liturgique promue par le motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI.
Dans ce milieu, la galaxie des blogs, gérés aussi par des prêtres, promeut sur la toile une vision plus attentive à la tradition de l'Eglise.
Il y a les français Benoit et moi, et le Salon Beige, le belge Belgicatho, l'espagnol La Buhardilla de Jeronimo, les italiens Cordialiter, Una Fides et Scuola Ecllesia Mater. On ne peut pas ne pas citer le site de l'association Unavox, depuis toujours active dans la défense de la tradition latine grégorienne. Dans ce groupe peuvent aussi être insérés ces sites qui sont plus ou moins liés à la Fraternité Saint Pie X fondée par Mgr Lefebvre, aujourd'hui sur le point de rentrer en pleine communion avec l'Eglise. Les portails français Dici.org et La Porte latine sont des sites web expression directe de la Fraternité, il y en a d'autres pour l'Italie, l'Allemagne, les Etats-Unis.
SYNODE SUR LA FAMILLE --- Mais l'argument qui plus que tout le reste a soulevé une très riche série de critiques et de doutes a été sans aucun doute le double synode sur la famille, culminant avec l'exhortation Amoris Laetitia. Même l'insoupçonnable vaticaniste progressiste de TG1, Aldo Maria Valli, sur son blog personnel Duc in altum, a témoigné sa perplexité. Allant ensuite jusqu'à publier un pamphlet courtois mais clair sur les nombreux doute soulevés en lui par le pontificat.
Sur le thème de l'accès aux sacrements pour les couples de divorcés remariés se cache en réalité une série problématique sur la continuité de la doctrine morale catholique. Valli l'a définie comme la logique du «mais aussi». Dans un célèbre post qui a fait fureur sur le web, le vaticaniste se demandait: « Après avoir lu et relu le texte à de multiples reprises, la réponse est: communion oui, mais aussi non. Ou encore: communion non, mais aussi oui. Dans le document, en réalité, les deux conclusions sont légitimes. D'où la logique du cas par cas, à son tour fille de l'éthique de situation. Dois-je me considérer comme un pécheur? Oui, mais aussi, non. Non, mais aussi oui. Cela dépend ».
C'est sur cette problématique que quatre cardinaux, Walter Brandmüller, Raymond Burke, Carlo Caffarra et Joachim Meisner, ont décidé de rendre publics leurs cinq qinterrogations, leurs doutes, posés au Pontife dans le but de faire la clarté sur certains passages d'Amoris Laetitia. Inialement, ces doutes ont été rendus publics sur le site du vaticaniste Sandro Magister et sur le quotidien 'online' La Nouva Bussola Quotidiana.
Ce dernier est un site d'opinion et de nouvelles dirigé par Riccardo Cascioli, un ancien d'Avvenire; un site né papiste et qui tout compte fait, le reste, tout en ne cachant pas ses perplexités et en ne craignant pas de poser des questions, y compris sur la Conférence épiscopale italienne. Récemment, en même temps que le mensuel catholique Il Timone, revue historique sur laquelle écrivent des signatures comme Vittorio Messori, Rino Cammilleri, Costanza Miriano, Francesco Agnoli,La Nuova Bussola, justement, a organisé un congrès à deux pas de Saint-Pierre, convocant des chercheurs laïcs du monde entier pour mettre en évidence une fois de plus la nécessité d'avoir une réponse autorisée aux doutes avancés par les quatre cardinau
L'OPPOSITION LA PLUS DURE --- Dans le secteur de la critique ouverte à l'action et au magistère du Pape François, trouvent leur place le site web Corrispondanza Romana et le mensuel Radici Cristiane, tous deux dirigés par l'historien Roberto de Mattei; le site Chiesa e post Concilio, administré par la chercheuse Maria Guarini; et le portail Riscossa Cristiana, dirigé par Paolo Deotto, et dans lequel apparaît la signature du journaliste Alessandro Gnocchi.
A signaler aussi le site de Maurizio Blondet, ex-journaliste d'Avvenire, capable d'intéressantes analyses à contre-courant sur les principaux thèmes géopolitiques.
Même dans la variété des positions et des points de vue, il s'agit d'un groupe très direct et net envers l'actuel pontificat, qui dans certains cas exprime une contrariété frontale.
Résolument dur, le portail Radio Spada, qui se définit «tranchant mais scrupuleux», administré par plusieurs jeunes intellectuels, certains d'eux avec des opinions plus ou moins sédévacantistes (selon eux, ce n'est pas le Pape légitime qui est assis sur le trône de Pierre), d'autres sur des positions lefebvristes. Sans oublier une myriade de blogs anonymes qui relancent des articles et qui alimentent un mare magnum, où les opinions en liberté franchissent résolument les limites de la décence.
PEU NOMBREUX, ET BRUYANTS? --- Le directeur de la Civiltà Cattolica, le Père Antonio Spadaro, jésuite (il ne représente pas non plus le Magistère le plus authentique du Pape François) a défini à plusieurs reprises cette réalité comme minoritaire et seulement bruyante. Il est difficile de pouvoir effectivement mesurer numériquement ce monde hétéroclite. La nouveauté, c'est qu'avec François, la dissenssion s'est élargie en tache d'huile.
Entre autre, Spadaro, justement, cyberthéologien par définition, sait très bien que l'influence et le rôle du web sur la société constituent l'un de ces thèmes qu'il est très difficile de résoudre avec quelles phrases tranchantes. A une époque de fake news et de post-vérité, où les faits objectifs comptent de moins en moins, et où les opinions se construisent émotivement, pour faire contrepoids, il y a l'influence que les spin doctors de l'information de régime ont désormais de plus en plus de mal à exercer. Justement à cause de l'explosion du web.
Medjugorje: tout a commencé le 24 juin 1981. 6 voyants, 2 familles: Vicka (17 ans), Mirjana (16 ans), Marija (16 ans) , Ivan (16 ans), Ivanna (15 ans) et Jakov (10 ans).
En se basant sur le rapport de la commission Ruini, l'excellent vaticaniste Andrea Tornielli pense que Rome reconnaîtrait les premières apparitions de Medjugorje. Le Pape François a plutôt parlé d'une poursuite de l'enquête. Et pour cause ...
Il suffit de gratter un peu (source, site de la mouvance de l'abbé de Nantes, suspendu ad divinis) pour découvrir des incohérences alliées à une complète désobéissance envers les évêques successifs du lieu. Selon le droit et le tradition de l'Eglise, les apparitions sont d'abord reconnues par le curé puis l'évêque. Jamais les évêques ont reconnu une quelconque apparition.
Les phénomènes, ont été d'abord prédit par quelques leaders du Renouveau. Ensuite, la Vierge fait peur, ce qui est totalement contraire aux réactions des voyants de Lourdes ou de Fatima. Puis, l'argent engrangé par les pèlerinages est colossale. Enfin, la communication autour de Medjugorje fonctionne à plein régime.
Medjugorje et le Lion de Juda (devenu la communauté des Béatitudes)
Les événements de Medjugorje ont commencé avant les apparitions de “ la Vierge ”. Déjà annoncées par le P. Heribert Mühlen, responsable du Mouvement charismatique en Allemagne, les apparitions ont été prophétisées au P. Vlasic, en mai 1981, par le P. Tardif et la sœur Briege McKenna, à Rome, lors du Congrès international des leaders du Renouveau charismatique.
L’abbé Laurentin a parlé d’une « harmonie préétablie entre les apparitions et le Renouveau charismatique ». Cette collusion des deux causes n’a jamais été démentie, ni d’un côté ni de l’autre : l’Apparition dans ses messages, n’a cessé de cautionner discrètement, mais sans qu’aucun doute soit possible, le Renouveau charismatique, sa doctrine, ses pratiques, ses leaders.
Les franciscains qui se sont succédés comme directeurs de la paroisse, du pèlerin et des voyants, sont tous charismatiques. Aux deux premiers, le P. Zovko et le P. Vlasic, “ la Vierge de Medjugorje ” est apparue. Les voyants eux-mêmes ont constitué des groupes de prière charismatiques. Les plus zélés propagandistes de Medjugorje étaient tous charismatiques, ou le sont bientôt devenus.
Cinq d’entre eux sont nés à Bijakovici, l’un des quatre hameaux de la commune de Medjugorje, gros bourg de 3400 habitants, situé à une vingtaine de kilomètres de Mostar, dans la province d’Herzégovine.
Le 24 juin 1981, date de la première apparition, seul le petit Jakov Colo, âgé de dix ans, est encore un enfant. Les cinq autres voyants sont de grands adolescents : Vicka Ivankovic, l’aînée, aura bientôt dix-sept ans ; Mirjana Dragicevic, Marija Pavlovic et Ivan Dragicevic ont seize ans ; Ivanka Ivankovic juste quinze ans. (...) Tous les futurs voyants sont très liés entre eux par des liens de parenté, d’amitié ou de voisinage. (...)
La région de Medjugorje, de population croate, est un bastion de catholicisme traditionnel. La pratique religieuse y est encore intense. Mais dans ce milieu préservé aucun des futurs voyants ne se distingue par une piété régulière et fervente. Le Père Jozo Zovko, nommé curé de la paroisse en octobre 1980, affirmera ne point les connaître en juin 1981.
Mirjana fréquente un lycée à Sarajevo. Vicka, Marija et Ivanka suivent des études à Mostar, Vicka dans une école de textile, Marija dans une école de coiffure et Ivanka dans un lycée. Elles s’habillent à la mode et ont tous les dehors de jeunes citadines modernes, passablement émancipées.
Les 10 premières apparitions de Medjugorje reconnues ? la Vierge fait peur !
Les circonstances de la première apparition de la “ Vierge ” – de la Gospa, pour utiliser le mot croate dont se servent habituellement les voyants eux-mêmes –, présentent évidemment un intérêt tout particulier pour l’interprétation de l’événement.
Mercredi 24 juin 1981 : Première apparition. Comment la vue de la très Sainte Vierge, la vraie, rayonnante de beauté, de douceur et de maternelle miséricorde, aurait-elle pu susciter, non seulement un premier mouvement de crainte, comme lors de ses manifestations authentiques, mais la terreur, la folle panique que les voyants dirent ensuite avoir ressenties alors ? « “ Que se passe-t-il ? Y a-t-il un serpent ? ” crie Vicka. “ Non, pas de serpent ! ” Vicka accourut, mais la vue de l’apparition l’effraya à tel point que, prise de peur, elle se déchaussa et s’enfuit ».
Elle rencontra Ivan Dragicevic, lui dit en sanglotant que la Gospa apparaissait et lui demanda de l’accompagner. Quand Ivan vit l’apparition, il s’est tout de suite enfui en escaladant une clôture. « Le premier jour, dira Vicka plus tard, nous avons tous hurlé en faisant des grimaces. »
Il faut mentionner aussi que ce premier jour des “ apparitions ”, les futures voyantes s’étaient rendues sur la colline... pour fumer en cachette (c'est le mensonge qui est plutôt curieux, pas le fait de fumer car le village vit du tabac). Lorsque Mgr Zanic les interrogea, ne voulant avouer ce motif trop peu reluisant, elles lui dirent d’abord qu’elles étaient allées « rassembler les brebis », « cueillir des fleurs ».
Jeudi 25 juin : Passons sur les évanouissements et sur les crises de larmes des voyantes. « Mirjana – c’est Vicka elle-même qui raconte – a demandé à Notre-Dame de nous laisser un signe pour que les gens ne racontent pas n’importe quoi sur nous. Et les aiguilles de la montre de Mirjana ont tourné. » De ce “ signe du Ciel ”, Laurentin lui-même a avoué à Bruxelles, le 21 février dernier, qu’il « ne savait pas quoi en faire » !
Vendredi 26 juin : Troisième apparition. C’est la plus importante, celle durant laquelle le message essentiel de Medjugorje fut révélé. Voici en quelles circonstances. C’est Vicka elle-même qui raconte l’événement au P. Bubalo. L’apparition terminée, on rentrait au village : « Marija, qui marche toujours vite, nous a devancés un peu, seule. Et tout d’un coup, elle s’est trouvée à côté du chemin, comme si elle avait été poussée par quelqu’un... Quelque chose l’a comme entraînée ou poussée du côté gauche. Et là, Notre-Dame lui est apparue. La Sainte Vierge était très triste, nous a dit Marija.
Elle tenait dans les mains une grande croix et disait en pleurant : “ La paix, la paix, rien que la paix ! ”... Marija a eu tellement peur, qu’elle ne tenait plus sur ses jambes. » C’est à cet instant, explique le P. Bubalo, « que Notre-Dame a communiqué l’essentiel de son message. »
Samedi 27 juin : Pour la quatrième apparition, Marija est violemment et mystérieusement propulsée au sommet de la colline. Les voyants affirment que “ la Vierge ” disparut à plusieurs reprises parce que l’on avait « piétiné son voile » !
Dimanche 28 juin : Le dialogue est enregistré. Il est d’une banalité désarmante. (...) Mais lorsque les voyants demandent à la Gospa de donner un signe pour « convaincre tous ces gens que nous ne sommes pas des menteurs, et que nous ne nous amusons pas avec toi ? », l’apparition répond : « Allez dans la paix de Dieu » puis elle s’en va aussitôt sans rien ajouter d’autre...
Cette demande d’un signe à laquelle la Sainte Vierge a toujours acquiescé dans ses précédentes et principales apparitions, à Lourdes ou à Fatima, semble beaucoup embarrasser la Gospa de Medjugorje, elle restera toujours impuissante à fournir le grand signe promis.
Lundi 29 juin : Ce jour-là, les voyants subissent un examen psychiatrique. Mirjana affirme : « J’ai vu, derrière Notre-Dame, la tête de Jésus. C’était pendant notre examen par la doctoresse Dzudza à Mostar. »
Mardi 30 juin : Les voyants ne sont pas au rendez-vous. Ils ont accepté de partir en promenade en voiture, avec deux infirmières de Citluk. Ils diront le soir même au curé Zovko – on possède encore l’enregistrement – que « c’était pour voir si Notre-Dame leur apparaîtrait à un autre endroit ».
En décembre 1983, Vicka ne se souvient plus d’avoir dit cela, mais elle ajoute : « Si c’est enregistré, alors nous avons pu dire cette folie. Mais personne ne nous comprend, nous !... Il est vrai que nous avions envie de sortir et de nous défouler un peu. » L’apparition eut donc lieu à Cerno, durant la promenade.
« Ce jour-là, rapporte le P. Kraljevic, les voyants ont aussi déclaré que la Vierge avait promis de ne revenir que trois jours encore, jusqu’au vendredi. »
Mercredi 1er juillet : La Vierge apparaît... dans le fourgon de police : « “ C’était étrange quand même ”, constate le P. Bubalo. “ Marija et Ivanka – répond Vicka – étaient terriblement effrayées [...], figées de peur. C’est pour cela que nos gardiens les ont traitées de sorcières. ” »
Jeudi 2 juillet : Fondation du pèlerinage. Oui, déjà ! Ce soir-là, à la demande du curé charismatique Jozo Zovko, convaincu dès ce moment de l’authenticité des apparitions, – par des révélations intimes ! – Vicka et Jakov font une déclaration publique à l’église paroissiale. Et le curé annonce à ses ouailles : « À la fin de cette messe, les enfants qui ont eu la vision et ont rencontré Notre-Dame [sic] vont prier pour vous et pour vos familles. »
Une semaine seulement après le début des événements, le curé organisait le pèlerinage, invitant ainsi la foule à croire et à venir à Medjugorje !
Vendredi 3 juillet : Dixième et dernière apparition. « À cette dernière apparition, qui se produisit au presbytère de Medjugorje étaient présents aussi quelques prêtres. L’apparition terminée, les voyants déclarèrent : “ C’est la dernière apparition ! ” »
Et pourtant, cela a continué, ça dure encore et ça n’en finit plus ! (...)
Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Gehrard Müller, a pour sa part indiqué: ”un phénomène pastoral ne peut être basé sur de fausses fondations”. C’est-à-dire que l’on ne peut “séparer les préoccupations pastorales des questions de l’authenticité de ces visions”. C’est également la position de l’évêque du lieu, Mgr Ratko Perić.
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A lire (semble toutefois favorable aux premières apparitions, un fait avéré ... ) :
Ces dix jours qui ont fait Medj' aux sources des apparitions de Medjugorje
Etude critique sur les premières apparitions mariales de Medjugorje. Présente les témoignages des premiers voyants, à partir de sources neuves ou occultées, pour démontrer comment le fait initial avéré a été détourné de sa finalité et récupéré. Dénonce également l'orchestration d'une dérive mercantile, voire mafieuse, et récuse les apparitions qui ont eu lieu après le 3 juillet 1981.
Été 1981, une rumeur court la montagne bosniaque : la Vierge Marie, Gospa dans la langue du pays, apparaîtrait à des enfants de Medjugorje. Vingt-cinq ans plus tard, le phénomène apparitionnaire n'est toujours pas terminé : les voyants ont pris de l'âge, ils se sont mariés, sont devenus parents, voyagent mais bénéficient toujours de visions et de secrets qu'ils ne jugent pas utile de dévoiler.
Malgré les mises en garde des évêques successifs et les sanctions canoniques ayant frappé les religieux franciscains impliqués, Medjugorje est aujourd'hui un grand centre de pèlerinage attirant des fidèles du monde entier.
Bref, une source de grâces spirituelles selon les uns, mais une source de « honte pour l'Église et la foi catholique », selon l'évêque de Mostar. En tout cas, une affaire prospère sur laquelle veillent les partisans de Medj'.
Que s'est-il vraiment passé à Medjugorje entre le mercredi 24 juin 1981, jour de la première manifestation surnaturelle (qu'ont vu les enfants ?), et le vendredi 3 juillet 1981, jour annoncé, à l'époque, comme étant celui de la dernière apparition ?
Pour comprendre et éclairer ses lecteurs, l'auteur a choisi de remonter dans le temps et de circonscrire ses recherches au coeur du phénomène : les dix premiers jours.
Au terme, d'une enquête historique, spirituelle et théologique serrée, ayant accédé à des sources que l'on prétendait perdues ou introuvables, il démêle les fils d'une histoire finalement mal connue et largement réécrite par ses pieux thuriféraires.
Le Pape émérite Benoît XVI remercie le Pape François pour la nomination du Cardinal Sarah
Nous devons être reconnaissants au pape François d'avoir nommé un maître spirituel à la tête de la congrégation responsable de la célébration de la liturgie dans l'Église. ...
... Avec le cardinal Sarah, maître du silence et de la prière intérieure, la liturgie est en bonnes mains.
Avec le cardinal Sarah, maître du silence et de la prière intérieure, la liturgie est en bonnes mains (Benoît XVI)
A l'occasion de la sortie du livre du Cardinal Sarah "La Force du Silence" en allemand, le Pape émérite Benoît XVI signe une magnifique postface. Benoît XVI et le Cardinal Sarah partagent non seulement une filiale obéissance envers le Pape François mais également une grande compétence, alliée à douce finesse, pour la liturgie.
Cette préface de Benoît XVI figurera également dans l'édition italienne de l'ouvrage du cardinal Sarah, dont la sortie est prévue au mois de juin prochain.
Le Cardinal Sarah et "La Force du Silence": la postface du Pape émérite Benoît XVI
Déjà quand je lisais les lettres de saint Ignace d'Antioche dans les années 1950, un passage de sa lettre aux Ephésiens m'a particulièrement touché: "Il est préférable de garder le silence et d'être [chrétien] que de parler et de ne pas l'être".
Enseigner est une excellente chose, pourvu que l'orateur pratique ce qu'il enseigne. Maintenant, il y a un Maître qui a parlé et c'est arrivé. Et même ce qu'il a fait en silence est digne du Père.
Celui qui a vraiment fait sienne les paroles de Jésus peut également entendre son silence, afin qu'il soit parfait: afin qu'il puisse agir par son discours et être connu par son silence» (15, 1 s).
Qu'est-ce que cela signifie: entendre le silence de Jésus et le connaître par son silence? Nous savons par les Évangiles que Jésus a fréquemment passé des nuits «sur la montagne» en prière, en conversation avec son Père. Nous savons que son discours, sa parole, viennent du silence et ne peuvent mûrir qu'en lui. Il est donc conforme à la raison que sa parole ne soit correctement comprise que si nous entrons aussi dans son silence, si nous apprenons à l'entendre par son silence.
Certes, pour interpréter les paroles de Jésus, la connaissance historique, qui nous enseigne à comprendre le temps et le langage à cette époque, est nécessaire. Mais cela seul n'est pas suffisant si nous voulons vraiment comprendre le message du Seigneur en profondeur. Quiconque lit aujourd'hui les commentaires de plus en plus épais des Évangiles reste finalement déçu.
Il apprend beaucoup de choses utile sur cette époque et beaucoup d'hypothèses qui ne contribuent finalement en rien à la compréhension du texte. En fin de compte, vous sentez que, dans l'excès de mots, il manque quelque chose d'essentiel: entrer dans le silence de Jésus, dont naît Sa parole. Si nous ne pouvons pas entrer dans ce silence, nous entendrons toujours la parole uniquement en surface et nous ne la comprendons donc pas vraiment.
Tandis que je lisais le nouveau livre du cardinal Robert Sarah, toutes ces pensées traversaient à nouveau mon âme. Sarah nous apprend le silence - être silencieux avec Jésus, un véritable calme intérieur, et de cette manière il nous aide à saisir de nouveau la parole du Seigneur. Bien sûr, il ne parle que peu de lui-même, mais de temps en temps il nous donne un aperçu de sa vie intérieure. En réponse à la question de Nicolas Diat:
«Parfois, dans votre vie, avez-vous pensé que les mots devenaient trop encombrants, trop lourds, trop bruyants?», il répond: «Dans ma prière et dans ma vie intérieure, j'ai toujours ressenti le besoin d'un silence plus profond et plus complet.... Les jours de solitude, de silence et de jeûne absolu ont été un grand soutien. Ils ont été une grâce sans précédent, une purification lente et une rencontre personnelle avec ... Dieu. ... Des jours de solitude, de silence, et de jeûne, nourri par la seule Parole de Dieu, permet à l'homme de fonder sa vie sur ce qui est essentiel».
Ces lignes rendent visible la source dont vit le cardinal, ce qui donne à sa parole sa profondeur intérieure. De ce poste d'observation il peut alors voir les dangers qui menacent continuellement la vie spirituelle, des prêtres et des évêques aussi, et ainsi mettent en danger l'Église elle-même, dans laquelle il n'est pas rare que la Parole soit remplacée par une verbosité qui dilue la grandeur de la Parole.
Je voudrais citer une seule phrase qui peut devenir un examen de conscience pour chaque évêque: «Il se peut qu'un prêtre bon et pieux, une fois qu'il a été élevé à l'épiscopat, tombe rapidement dans la médiocrité et s'inquiète du succès mondain. Accablé par le poids des tâches qui lui incombent, inquiet de son pouvoir, de son autorité, et des exigences matérielles de sa charge, il s'essouffle rapidement».
Le cardinal Sarah est un Maître spirituel, qui parle des profondeurs du silence avec le Seigneur, de son union intérieure avec lui, et a donc vraiment quelque chose à dire à chacun de nous.
Nous devons être reconnaissants au pape François d'avoir nommé un maître spirituel à la tête de la congrégation responsable de la célébration de la liturgie dans l'Église. Avec la liturgie aussi, comme pour l'interprétation de l'Ecriture Sainte, il est vrai qu'une connaissance spécifique est nécessaire.
Mais il est vrai aussi de la liturgie que la spécialisation peut passer à côté de l'essentiel, à moins qu'elle ne soit ancrée dans une union profonde, intérieure avec l'Église en prière, qui constamment apprend du Seigneur lui-même ce qu'est l'adoration.
Avec le cardinal Sarah, maître du silence et de la prière intérieure, la liturgie est en bonnes mains.
« Nous savons qu’aucune finalité, même si elle est noble en soi - comme une utilité pour la science, pour d’autres êtres humains ou pour la société - ne peut justifier la destruction d’embryons humains. »
Lors d'une audience au Vatican en présence de centaines de malades, le 18 mai 2017, le pape François a rendu hommage aux scientifiques étudiant la maladie neurodégénérative de Huntington, tout en les priant de proscrire toute recherche utilisant des embryons humains.
Les malades de Huntington: "plus jamais cachés ! " a lancé le Pape François
« Pendant trop longtemps, les peurs et les difficultés qui ont marqué la vie des personnes atteintes de Huntington ont créé autour d’elles des incompréhensions, les barrières et une véritable marginalisation, a regretté le pape. Dans de nombreux cas, les malades et leurs familles ont vécu le drame de la honte, de l’isolement, de l’abandon. »
« Mais aujourd’hui, nous sommes ici parce que nous voulons dire à tout le monde : “Plus jamais caché” », a-t-il insisté, reprenant, en plusieurs langues le mot d’ordre du rassemblement.
Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Gehrard Müller, avait pour sa part indiqué: ”un phénomène pastoral ne peut être basé sur de fausses fondations”. C’est-à-dire que l’on ne peut “séparer les préoccupations pastorales des questions de l’authenticité de ces visions”. C’est également la position de l’évêque du lieu, Mgr Ratko Perić.
Medjugorje: l’envoyé spécial du pape remettra son rapport fin juin
Mgr Henryk Hoser, envoyé spécial du pape François à Medjugorje (Bosnie-Herzégovine), est “en train d’écrire son rapport de conclusion”, a-t-il affirmé au quotidien catholique italien Avvenire le 19 mai 2017. Le prélat doit remettre ce rapport au Souverain pontife à la fin juin.
Durant ses semaines de visite à Medjugorje, à partir de la fin mars 2017, Mgr Hoser affirme s’être forgé un avis positif sur le travail pastoral effectué sur place, certes fondé sur le culte marial, mais en même temps christocentrique, selon lui.
“J’ai constaté un climat de recueillement, de prière, de contemplation, bref une grande ferveur spirituelle”, précise l’évêque de Varsovie-Praga. L’envoyé spécial du pape, chargé d’examiner la situation uniquement d’un point de vue pastoral, mentionne le grand nombre de confessions et la formation des consciences. “Je n’ai pas vu de choses fantaisistes ou déviantes”, ajoute-t-il.
Avis personnel de défiance du pape
Concernant les déclarations du pape dans l’avion du retour de Fatima, le 13 mai dernier, marquant une défiance personnelle sur ces “présumées apparitions”, l’archevêque ne se dit pas surpris: le pontife a donné son avis personnel sur “la seconde phase des apparitions”, explique-t-il, et non sur “l’ensemble du phénomène”. La première phase des apparitions en question aurait eu lieu du 24-25 juin au 1er juillet 1981. La seconde serait toujours en cours, en des lieux différents.
A la suite de divergences entre la commission Ruini, chargée en 2010 par Benoît XVI de se prononcer sur l’authenticité des apparitions, et la Congrégation pour la doctrine de la foi, le pape François avait décidé en février d’envoyer sur place Mgr Hoser.
Position médiane
Selon les échos donnés par le site d’information Vatican Insider, la commission Ruini, que le pape considère comme “très, très bonne”, penche en faveur d’une position médiane – reconnaissance des premières apparitions seulement.
Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Gehrard Müller, avait pour sa part indiqué en avril dernier qu’”un phénomène pastoral ne peut être basé sur de fausses fondations”. C’est-à-dire que l’on ne peut “séparer les préoccupations pastorales des questions de l’authenticité de ces visions”. C’est également la position de l’évêque du lieu, Mgr Ratko Perić.
2,5 millions pèlerins se rendent annuellement à Medjurgorje. Mgr Hoser a indiqué qu’à l’issue de la remise de son rapport, il aurait probablement une “rencontre” avec le pape. (cath.ch/imedia/ap/pp)
Medjugorje et Pape François: il faut encore enquêter sur les premières apparitions
Durant sa conférence de presse, le Pape François a clairement exprimé l'état de la situation sur les premières apparitions à Medjugorje. Il faut encore enquêter.
L'excellent vaticaniste Andrea Tornielli prend pourtant le contre pied de l'avis du Pape. Dans Vatican Insider (repris par La Croix et I.Media), il annonce que la commission Ruini "aurait reconnu" les premières apparitions. De telles indiscrétions risquent de ruiner la crédibilité de la commission Ruini. Elles ne sont en aucun cas l'avis autorisé de l'Eglise.
Honnêtement, tous les évêques du lieu, la congrégation pour la doctrine de la foi et désormais l'avis personnel du Pape vont dans le même sens. La dame qui apparaît à Medjugorje n'est pas la maman de Jésus. François a surtout avoué être plus "méchant" que les doutes exprimés par la commission.
Je vois mal le Pape François avoir lâché une telle phrase par une simple maladresse. Le Pape, toujours résolument pastoral, a préparé l'opinion publique catholique pour l'accueil d'une décision négative. Dans le même temps, une solution pastorale se fait jour afin de ne pas délaisser les personnes déçues et troublées. L'Eglise est une Mère aimante.
La solution romaine qui se profile serait pour Medjugorje comme un lieu de pèlerinage, sans aucun lien ni avec les apparitions mariales, ni avec les voyants.
Pour qui connaît le monde des journaux et le fonctionnement médiatique, les médias chrétiens reçoivent également de l'argent pour "tourner". Qui paie décide également sur le contenu publié. Et Medjugorje brasse énormément d'argent ...
- La Croix: vers une reconnaissance des premières apparitions de Medjugorje
La Croix Marie Malzac, le 16/05/2017 à 14h43
La presse italienne a révélé mardi 16 mai le contenu du rapport de la commission d’enquête sur Medjugorje, positif à l’égard des premières apparitions mais émettant de sérieux doutes sur la poursuite du phénomène.
De quel rapport s’agit-il ?
En 2010, Benoît XVI a décidé d’instituer une commission d’enquête présidée par le cardinal Camillo Ruini pour étudier le « phénomène Medjugorje », petite localité située à 25 kilomètres au sud-ouest de Mostar, en Bosnie-Herzégovine, qui serait depuis 35 ans le théâtre d’apparitions de la Gospa, la Vierge Marie.
Après quatre ans de travaux, cette commission d’une quinzaine de personnes a remis ses conclusions au pape François en 2014. La Congrégation pour la doctrine de la foi, compétente pour statuer, a, par la suite, souhaité compléter ce travail.
Sans évoquer le contenu de ce document, le pape a nommé en février l’archevêque polonais Henryk Hoser comme son envoyé spécial à Medjugorje, où il est arrivé en mars. D’ici l’été 2017, Mgr Hoser remettra les résultats de son enquête à François, qui devra alors se prononcer.
Mais, d’ores et déjà, dans l’avion qui le ramenait, samedi 13 mai, de Fatima à Rome, le pape s’est exprimé sur le sujet, résumant les conclusions du rapport, qu’il a qualifié de « très bon ».
Quels sont les résultats des travaux de la commission ?
Selon ce document, a ainsi indiqué le pape, « il faut distinguer trois choses » : « d’abord les premières apparitions », sur lesquelles l’enquête doit se poursuivre, puis les suivantes, au sujet desquelles le texte de la commission émet des « doutes », et enfin la dimension « spirituelle et pastorale » des conversions et de la dévotion de ceux qui s’y rendent en pèlerinage.
Mardi 16 mai, le journaliste italien Andrea Tornielli, qui a manifestement eu accès au rapport, a donné des précisions sur le site spécialisé Vatican Insider. D’après lui, la reconnaissance du caractère surnaturel des premières apparitions aurait obtenu treize votes favorables, un vote contre et une abstention.
La suite du phénomène a été abordée en deux parties. Concernant l’attitude des voyants et la véracité des apparitions, la commission a majoritairement suspendu son jugement, en s’abstenant de voter pour ou contre. Elle a en revanche donné un vote positif sur les fruits pastoraux de Medjugorje.
Dans l’avion, le pape est allé plus loin que le rapport. « Sur les présumées apparitions actuelles, l’enquête émet des doutes, a-t-il dit. Moi-même je serais plus méchant : je préfère la Madone mère, plutôt que la Madone chef de bureau qui envoie des messages tous les jours. Cette femme n’est pas la mère de Jésus ».
Quelles sont les deux phases des apparitions présumées ?
Les sept premières apparitions présumées auraient eu lieu entre le 24 juin et le 3 juillet 1981. D’un point de vue historique, cette période suscite aussi des objections de la part de détracteurs de Medjugorje, qui relèvent des incohérences dans les récits des six voyants. La commission accorde cependant du crédit aux récits des jeunes.
À partir du début du mois de juillet 1981, le Père Jozo Zovko, franciscain de la paroisse de la petite ville d’Herzégovine, sceptique dans un premier temps, prend fait et cause pour le phénomène des apparitions, qui se multiplient et commencent peu à peu à attirer les foules. Mais cette seconde phase des apparitions, non plus en groupe mais souvent individuelles, apparaît dès lors comme davantage sujette à caution, en raison notamment du conflit ouvert entre l’évêque de Mostar et les franciscains de la paroisse.
Marie Malzac
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I.Media: Medjugorje, Pape François et Andrea Tornielli
Le pape François l’a confié dans l’avion qui le ramenait de Fatima (Portugal) le 13 mai 2017 : la commission Ruini, chargée de statuer sur les apparitions de Medjugorje (Bosnie-Herzégovine) « est très, très bonne ». Cependant les conclusions finales de cette commission n’ont jamais été publiées. Le site Vatican insider révèle le 16 mai qu’elle aurait tranché en faveur des premières apparitions et suggéré que le site de Medjugorje devienne un sanctuaire pontifical.
Dans l’avion du retour de Fatima (Portugal) le 13 mai 2017, le pape François a proposé de « distinguer » les différentes apparitions, les premières, des suivantes : « les premières apparitions, qui étaient celles des enfants, l’enquête dit, plus ou moins, qu’il faut continuer à enquêter là-dessus ». Ils se montre toutefois plus dubitatif quant aux secondes : « Puis les présumées apparitions actuelles, l’enquête a des doutes. (…) Je préfère la Madone mère, notre mère, et non la Madone chef de service, avec des graphiques et qui envoie des messages tous les jours ».
Les apparitions de la Vierge auraient débuté en juin 1981 et continueraient encore à ce jour. Si dans un premier temps elles seraient survenues à Medjugorje et ses environs, le lieu des apparitions va ensuite grandement se diversifier, les voyants affirmant avoir désormais des apparitions individuelles régulières là où ils se trouvent.
Une commission réunie entre 2010 et 2014
En formulant un tel avis, le pape semble donc suivre les conclusions de la commission remises au pontife en janvier 2014. Selon Vatican Insider en effet, le résultat final de l’étude menée par la commission, pencherait ainsi en faveur d’une distinction des apparitions, avec un avis plutôt positif sur les premières : sur 15 votants, 13 auraient voté en faveur des sept premières apparitions, un seul aurait voté contre et un autre aurait souhaité s’abstenir. Concernant les apparitions suivantes, la commission se serait montrée plus partagée, dix membres émettant des doutes sur la qualité des « fruits spirituels » des messages transmis par les voyants.
Instituée par Benoit XVI en mars 2010, la commission Ruini, du nom de son président, le cardinal Camillo Ruini, vicaire pour le diocèse de Rome entre 1991 et 2008, avait pour objectif de statuer sur le caractère surnaturel ou non des apparitions et proposer des solutions pastorales.
Elle réunissait les cardinaux Jozef Tomko, Vinko Puljć, Josip Bozanič, Julian Herranz et Angelo Amato ainsi que neuf experts : quatre théologiens, un mariologue, un canoniste, un rapporteur de la Congrégation pour les causes des saints, un psychologue – le Père Tony Anatrella, et un représentant de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
De la paroisse au sanctuaire
La commission aurait enfin statué en faveur de la levée de l’interdiction des pèlerinages organisés à Medjugorje (13 votes sur 14). Elle aurait aussi approuvé à l’unanimité la constitution de Medjugorje comme une « autorité dépendant du Saint-Siège » et la transformation de la paroisse en sanctuaire pontifical. Une décision motivée pour des raisons pastorales, afin que puissent être « pris en charge les millions de pèlerins et éviter l’apparition d’églises parallèles et que soit assurée une certaine clarté économique ».
En 2016, rappelle encore Vatican Insider, la Congrégation pour la doctrine de la foi, émettant quelques doutes au sujet de Medjugorje et de la commission Ruini, avait demandé aux membres de la Feria IV (la réunion mensuelle du dicastère) de partager leurs opinions. Le pape François, comme il l’a confié dans l’avion, avait alors demandé que ces avis lui soient remis.
C’est après avoir examiné les conclusions de la commission et les opinions des membres de la Congrégation que le pontife a chargé en février dernier l’archevêque de Varsovie-Praga (Pologne), Mgr Henryk Hoser, d’acquérir « des connaissances plus approfondies sur la situation pastorale » de Medjugorje et « surtout sur les exigences posées par les fidèles qui se rendent sur les lieux“ afin de “suggérer d’éventuelles initiatives pastorales dans l’avenir ».
L’envoyé spécial devrait confier ses conclusions avant l’été 2017 au pape François, affirme Vatican Insider, qui pourrait alors décider de prendre des mesures.
Le 13 mai 1992, le Père Bergoglio était nommé évêque auxiliaire
Durant la conférence de presse dans l'avion du Pape, Elisabetta Piqué, vaticaniste pour le journal argentin "La Nacion", a démontré qu'elle savait bien des choses., au point de faire rire le Saint-Père ... Le Pape vit sous la protection de la Vierge de Fatima.
Elisabetta Piqué, « La Nación » : Merci, avant tout, pour ce voyage bref et très intense. Nous voulions vous demander : aujourd’hui, c’est le centenaire des apparitions de la Vierge de Fatima, mais c’est aussi un anniversaire important d’un fait de votre vie, qui a eu lieu il y a 25 ans, lorsque le nonce Calabresi vous a dit que vous alliez être évêque auxiliaire de Buenos Aires : quelque chose qui a signifié la fin de votre exil à Cordoba et un grand changement dans votre vie.
La question est la suivante : avez-vous jamais lié ce fait qui a changé votre vie avec la Vierge de Fatima ? Et si, ces jours-ci où vous avez prié devant elle, vous avez pensé à cela et ce que vous pouvez nous raconter. Merci.
Pape François : Les femmes savent tout ! [il rit]. Je n’ai pas pensé à la coïncidence ; seulement hier, pendant que je priais devant la Vierge Marie, je me suis aperçu qu’un 13 mai j’avais reçu l’appel téléphonique du nonce, il y a 25 ans. Oui. Je ne sais pas… j’ai dit : « Mais, regarde ! »… Et j’ai un peu parlé de cela avec la Vierge, je lui ai demandé pardon pour toutes mes erreurs, et aussi un peu du mauvais goût dans le choix des gens… [il rit]. Mais hier je m’en suis aperçu.
sources: texte Zenit - photos instagram de Franciscus
A bord de l'avion papal -le 13/05/2017| Par Agence I.Media
Lors de son voyage retour du Portugal, le 13 mai 2017, le pape François a répondu aux questions des journalistes sur de larges sujets, en affirmant vouloir donner du temps aux questions. Le Souverain pontife a donné un avis personnel clairement négatif sur les apparitions “présumées“ de Medjugorje et affirmé avoir “de bons rapports“ fraternels avec Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité Saint-Pie X.
KTO: conférence de presse du Pape François dans l'avion Fatima
Le Pape François exprime clairement ses doutes personnels sur les apparitions de Medjugorje
Pape François, les messages journaliers:
cette femme (Medjugorje) n'est pas la maman de Jésus !
En conférence de presse, le Pape François s'est exprimé d'une façon totalement inédite sur Medjugorje:
"Marie est une Mère et pas une femme à la tête d'un bureau télégraphique qui envoie chaque jour un message à telle heure"
" Moi, personnellement, je suis plus méchant: je préfère la madone mère, notre mère, et non la madone à la tête d'un bureau télégraphique et qui envoie des messages tous les jours: “Et donc, à partir de maintenant…”
Cette femme n'est pas la maman de Jésus ! C'est clair: ces présumées apparitions n'ont pas tant de valeurs, je le dis comme une opinion personnelle. Qui pense, en effet, que la vierge dirait «Venez demain à partir de telle heure, je dirai un message à tel voyant»? Non ... "
( conférence de presse avion Fatima )
En se basant sur le rapport Runin, le Pape a distingué les premières apparitions à des enfants (il faut continuer à enquêter là-dessus), les apparitions actuelles (pour les messages journaliers, le Pape dit non, "ce n'est pas la maman de Jésus !") et le phénomène spirituel, pastoral (un bon évêque aide les fidèles).
L'Eglise est une Mère et face à des milliers de pèlerins qui reçoivent des vrais grâces, elle ne veut pas brusquer. Les messages actuels, journaliers, quotidiens, ne viennent pas de la maman de Jésus (opinion personnelle du Pape). Les premières apparitions doivent encore faire l'objet d'enquêtes.
Medjugorge: «La Madone n'est pas à la tête d'un bureau télégraphique »
«Toutes les apparitions ou les présumées apparitions appartiennent à la sphère privée. Elles ne font pas partie du magistère public et ordinaire de la foi. Quant à Medjugorge, Benoît XVI a lancé une commission présidée du cardinal Ruini. Fin 2013, début 2014, j'ai reçu les résultats de la part de ce cardinal. C'était une très bonne commission, formée de bons cardinaux et de théologiens.
Mais il y a eu ensuite des doutes émanant de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Cette Congrégation a jugé opportun d'envoyer toute la documentation aux membres de son conseil. Y compris des documents qui semblaient contraires aux résultats de la commission Ruini. Cela ne m'a pas paru juste. C'était comme mettre à la vente aux enchères l'enquête de la commission Ruini qui était très bien faite. J'ai aussitôt écrit au préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi de m'envoyer désormais tous ces éléments d'opinion à moi, personnellement. Finalement tout ce que j'ai reçu soulignait la densité de la commission d'enquête de Ruini.
Mais il faut distinguer trois choses en principe: les premières apparitions qui ont concerné des enfants. L'enquête dit, plus ou moins, qu'il faut continuer à enquêter là-dessus.
Ensuite, les apparitions… Les présumées apparitions actuelles.
Le Pape François exprime clairement ses doutes sur apparitions de Medjugorje (messages journaliers) : cette femme n'est pas la maman de Jésus !
L'enquête de la commission a ses doutes. Moi, personnellement, je suis plus méchant: je préfère la madone mère, notre mère, et non la madone chef de service télégraphique qui envoie des messages tous les jours: “Et donc, à partir de maintenant…” Cette femme n'est pas la maman de Jésus! C'est clair: ces présumées apparitions n'ont pas tant de valeurs, je le dis comme une opinion personnelle.
Qui pense, en effet, que la vierge dirait «Venez demain à partir de telle heure, je dirai un message à tel voyant»? Non… Distinguons donc les deux types apparitions.
Enfin, troisièmement - et c'est le noyau de l'enquête Ruini - il y a le fait spirituel et pastoral. Des gens se rendent là, se convertissent, ils rencontrent Dieu et changent de vie. Il n'y a pas de baguette magique là-bas. On ne peut donc pas nier ce fait spirituel et pastoral.
Il faut maintenant voir ces choses avec toutes ces données et avec les réponses que les théologiens m'ont envoyées. J'ai nommé un bon évêque qui a cette expérience pour voir comment se déroule l'aspect pastoral. Je me prononcerai à la fin.»
Mimmo Muolo : Bonsoir, Sainteté. Je vous pose une question au nom du groupe italien. Hier et aujourd’hui, à Fatima, nous avons vu un grand témoignage de foi populaire, avec vous ; la même que celle que l’on rencontre aussi, par exemple, dans d’autres sanctuaires mariaux comme Medjugorje. Que pensez-vous de ces apparitions – s’il y a eu des apparitions – et de la ferveur religieuse qu’elles ont suscitée, vu que vous avez décidé de nommer un évêque délégué pour les aspects pastoraux ? Et si je peux me permettre une seconde question, dont je sais qu’elle vous tient beaucoup à cœur aussi, outre qu’à nous, les Italiens : je voudrais savoir, les ONG ont été accusées de collusion avec les passeurs trafiquants d’hommes. Qu’en pensez-vous ? Merci.
Pape François : Je commence par la seconde. J’ai lu dans le journal que je feuillette le matin qu’il y avait ce problème, mais je ne connais pas encore les détails. Et c’est pourquoi je ne peux pas émettre un avis. Je sais qu’il y a un problème et que les enquêtes avancent. Je souhaite qu’elles se poursuivent et que toute la vérité se fasse.
La première ? Medjugorje. Toutes les apparitions ou les apparitions supposées appartiennent à la sphère privée, elles ne font pas partie du Magistère public ordinaire de l’Église. Medjugorje : une commission présidée par le cardinal Ruini a été faite. C’est Benoît XVI qui l’a faite. Moi, à la fin de l’année 2013 ou au début de 2014, j’ai reçu le résultat du card. Ruini. Une commission de bons théologiens, évêques et cardinaux. Des bons, bons, bons.
Le rapport Ruini est très, très bon. Ensuite, il y a eu quelques doutes à la Congrégation pour la Doctrine de la foi et la Congrégation a jugé opportun d’envoyer à chacun des membres du congrès, de cette « feria quarta » toute la documentation, y compris les choses qui semblaient contre le rapport Ruini. J’ai reçu la notification ; je me souviens que c’était un samedi soir, en fin de soirée. Cela ne m’a pas semblé juste : c’était comme de mettre aux enchères – pardonnez-moi l’expression – le rapport Ruini, qui était très bien fait. Et le dimanche matin le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi a reçu de moi une lettre dans laquelle je lui demandais de dire qu’au lieu de les envoyer à la « feria quarta », on m’envoie à moi, personnellement, les opinions. Ces opinions ont été étudiées et toutes soulignent la densité du rapport Ruini.
Oui, principalement il faut distinguer trois choses. Sur les premières apparitions, quand [les « voyants »] étaient jeunes, le rapport dit plus ou moins qu’il faut continuer d’investiguer. À propos des apparitions actuelles supposées, le rapport a des doutes. Moi, personnellement, je suis plus « méchant » : je préfère la Vierge Mère, notre Mère, et non la Vierge chef de bureau télégraphique qui envoie tous les jours un message à telle heure… celle-ci n’est pas la maman de Jésus. Et ces apparitions supposées n’ont pas beaucoup de valeur. Et ceci, je le dis en tant qu’opinion personnelle.
Mais qui pense que la Vierge Marie dit : « Venez demain à telle heure et je dirai un message à tel voyant » ? Non. [Dans le rapport Ruini on] distingue les deux apparitions. Et troisièmement, le véritable noyau du rapport Ruini : le fait spirituel, le fait pastoral, les gens qui vont là-bas et se convertissent, les gens qui rencontrent Dieu, qui changent de vie… Pour cela, il n’y a pas de baguette magique et ce fait spirituel et pastoral ne peut être nié. Maintenant, pour voir les choses avec toutes ces données, avec les réponses que m’ont envoyées les théologiens, on a nommé cet évêque – bien, bien, parce qu’il a de l’expérience – pour voir comment va la partie pastorale. Et à la fin, on dira quelque chose.
François et les abus sexuels: "Mary Collins a un peu raison" affirme le Pape
Au retour de Fatima, le Pape François a été interrogé sur la démission de Mary Collins de la Commission pour la protection des mineurs. François a reconnu que l’Irlandaise, seule victime d’abus qui restait dans la commission, avait eu « un peu raison ».
« Les retards se sont accumulés », a reconnu le pape tout en soulignant que, « dans quasiment tous les diocèses, il y a un protocole pour traiter » les abus. « C’est un grand progrès. Une avancée », s’est-il félicité.
Mais il a aussi expliqué qu’il fallait « plus de gens compétents là-dessus ». « Deux ou trois personnes ont été embauchées », a-t-il continué.
Le pape a aussi annoncé une évolution de la procédure trop complexe à ses yeux, surtout quand les dossiers envoyés par les évêques ne sont pas bien faits. « Nous pensons à mettre en place tribunaux continentaux : c’est en cours de planification », a-t-il expliqué, soulignant aussi qu’il avait clarifié la procédure d’appel.
« J’ai créé un autre tribunal à la tête duquel j’ai mis une personne indiscutable, très compétente, l’archevêque de Malte, Mgr Scicluna, qui est l’un des plus forts contre les abus, a-t-il expliqué. Maintenant, parce que nous devons être justes, celui qui fait un recours a le droit d’avoir un défenseur. »
Il a aussi expliqué que tout prêtre condamné pouvait demander une grâce au pape. « Moi, je n’ai jamais signé aucune grâce », a-t-il affirmé, coupant court à une rumeur fréquente à Rome ces derniers mois.
source: La Croix, Nicolas Senèze, dans le vol papal Fatima-Rome
zenit:
Greg Burke : Joshua McElwee, del “National Catholic Reporter”.
Joshua McElwee : Merci, Saint-Père. Ma question : la dernière membre de la Commission pour la protection des mineurs, qui a été abusée par un prêtre, a donné sa démission en mars. Madame Marie Collins a dit qu’elle devait donner sa démission parce que les officials au Vatican ne mettaient pas en œuvre les conseils de la Commission que vous-même, Saint-Père, avez approuvés. J’ai deux questions. Qui a la responsabilité ? Et que faites-vous, Saint-Père, pour garantir que les prêtres et les évêques au Vatican mettent en œuvre vos recommandations, conseillées par votre Commission ?
Pape François : Vrai. Marie Collins m’a bien expliqué la chose. J’ai parlé avec elle : c’est une femme bien. Elle continue de travailler dans la formation avec les prêtres sur ce point. C’est une femme bien qui veut travailler. Elle a prononcé une accusation et elle a un peu raison. Pourquoi ? Parce qu’il y a beaucoup de cas en retard, parce qu’ils s’accumulaient… Et puis, en cette période, il a fallu faire la législation pour cela : que doivent faire les évêques diocésains ? Aujourd’hui, dans presque tous les diocèses, il y a le Protocole à suivre dans ces cas-là : c’est un grand progrès. Ainsi, les dossiers sont bien faits. C’est un pas. Un autre pas : il y a peu de personnes, il faut plus de personnes capables de cela et la Secrétairerie d’État est en train de chercher, ainsi que le card. Müller, pour présenter neuf personnes.
L’autre jour, deux ou trois de plus ont été admis. On a changé le directeur du Bureau disciplinaire qui était bien, il était très bien mais il était un peu fatigué : il est retourné dans sa patrie pour faire le même travail avec son épiscopat. Et le nouveau – c’est un Irlandais, Mgr Kennedy – est une personne très bien, très efficace, rapide et cela aide beaucoup.
Et puis il y a une autre chose. Parfois les évêques envoient ; si le protocole va bien, cela va aussitôt à la « feria quarta » et la « feria quarta » étudie et décide. Si le protocole ne va pas bien, il doit être renvoyé et il faut le refaire. C’est pourquoi on pense aux aides continentales, ou deux par continent : par exemple, en Amérique latine, un en Colombie et un autre au Brésil… Ce serait comme des pré-tribunaux, ou tribunaux continentaux. Mais c’est en train d’être planifié. Et puis, cela va bien : la « feria quarta » l’étudie et on enlève l’état clérical au prêtre qui retourne dans son diocèse et présente un recours. Avant, c’était cette même « feria quarta », qui avait prononcé la sentence, qui étudiait le recours, mais c’est injuste.
Et j’ai créé un autre tribunal et j’ai mis à sa tête une personne incontestable : l’archevêque de Malte, Mgr Scicluna, qui est un des plus forts contre les abus. Et dans ce second tribunal – parce que nous devons être justes – celui qui présenter un recours a le droit d’avoir un défenseur. Si celui-ci approuve la première sentence, le cas est fini. Il reste seulement [la faculté d’écrire] une lettre, demandant la grâce au pape. Je n’ai jamais signé de grâce. Nous avançons tels que se présentent les choses. Marie Collins, sur ce point, avait raison ; mais nous aussi nous étions sur le chemin. Mais il y a deux mille cas accumulés ! Merci.
Le Pape François veut encore cheminer avec Ecône, la FSSPX, avant un accord
Extraits conférence de presse du Pape François à bord de l'avion (13 mai 2017, Fatima)
«J'écarterai toute forme de triomphalisme, totalement. Il y a quelques jours, la Feria IV de la congrégation pour la Doctrine de la foi - on l'appelle la Feria IV car ce conseil se réunit le mercredi - a étudié un document. Et le document n'est pas encore abouti. J'ai étudié le document.
Par ailleurs les rapports actuels sont fraternels. L'année dernière, j'ai leur donné à tous, la permission pour la confession. J'ai aussi accordé une forme de juridiction pour les mariages ( ndlr pour les prêtres de la Fraternité Saint Pie X et leurs fidèles ).
Mais avant tout cela, la congrégation pour la Doctrine de la foi traitait tous les problèmes de sa compétence et qui devaient être résolus. Par exemple, les abus (abus sexuels): les abus chez eux, ils nous en référaient. Idem pour Pénitencerie (le tribunal du Vatican, NDLR) et la réduction à l'état laïc d'un prêtre.
Il y a des rapports fraternels. Avec Mgr Fellay, j'ai de bons rapports. Nous avons parlé quelques fois. Je ne veux pas brusquer les choses. Il faut cheminer, cheminer, cheminer… Et après, on verra.
Pour moi, ce n'est pas un problème de gagnants ou de perdants mais de frères qui doivent cheminer ensemble cherchant la formule qui permet de faire des pas en avant.»
Fatima, message du Pape François au peuple portugais: offrir à la Vierge le bouquet des plus belles fleurs
Message du pape François
Cher peuple portugais,
Il manque désormais peu de jours avant mon pèlerinage et votre pèlerinage jusqu’aux pieds de la Vierge de Fatima, jours vécus dans l’attente joyeuse de notre rencontre dans la maison de la Mère.
Je sais que vous me voulez aussi dans vos maisons et vos communautés, dans vos villages et vos villes: l’invitation m’est arrivée ! Inutile de dire que j’aimerais l’accueillir, mais je ne le peuxpas ! Dès maintenant je remercie les différentes Autorités pour la compréhension avec laquelle elles ont accepté ma décision de limiter la visite aux moments et aux actes habituels à un pèlerinage au Sanctuaire de Fatima, fixant moi-même le rendez-vous avec tous aux pieds de la Vierge Mère.
En effet, c’est dans la fonction de Pasteur universel que je voudrais paraître devant la Vierge, lui offrant le bouquet des plus belles “fleurs” que Jésus a confiées à mes soins (cf. Jn 21, 15-17), c’est-à-dire les frères et les sœurs du monde entier sauvés par son sang, sans exclure personne. Voilà pourquoi j’ai besoin que vous soyez tous unis à moi; j’ai besoin de votre union (physique ou spirituelle, l’important est qu’elle vienne du cœur) pour composer mon bouquet de fleurs, ma “rose d’or”. Et ainsi, formant «un seul cœur et une seule âme» (cf. Ac 4, 32), je vous confierai à la Vierge, lui demandant de murmurer à chacun: “Mon Cœur Immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu’à Dieu” (Apparition de juin 1917).
“Avec Marie, pèlerin dans l’espérance et dans la paix”: c’est ce que dit la devise de notre pèlerinage, qui renferme en elle tout un programme de conversion. Je suis heureux de savoir que, à ce moment béni qui est le sommet d’un siècle de moments bénis, vous venez, en vous préparant par une prière intense. Elle élargit notre cœur et le prépare à recevoir les dons de Dieu. Je vous remercie pour les prières et les sacrifices que vous offrez quotidiennement pour moi et dont j’ai tant besoin, parce que je suis un pécheur parmi les pécheurs, “je suis un homme aux lèvres impures, et j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures” (Is 6, 5). Que la prière éclaire mes yeux pour savoir voir les autres comme Dieu les voit, pour aimer les autres comme il les aime.
En son nom, je viendrai au milieu de vous dans la joie de partager avec tous l’Évangile de l’espérance et de la paix. Que le Seigneur vous bénisse et que la Vierge Mère vous protège !
Interview de son Excellence Pierre-Yves Fux, ambassadeur suisse auprès du Saint-Siège: double invitation suisse au Pape François
(source photo @Arnaud Bédat - palais apostolique)
En plus de l'invitation des autorités fédérales, et dans ce cadre, la République et Canton du Jura a proposé une visite à Porrentruy, par une lettre que j'ai formellement transmise au Saint-Siège.
Pierre-Yves Fux, ambassadeur suisse auprès du Saint-Siège
M. l'Ambassadeur, vous venez de vivre des journées intenses avec l'assermentation de 40 nouveaux gardes et la visite de notre présidente de la Confédération Mme Doris Leuthard. Qu'est-ce que cela représente comme charge de travail ? et la préparation d'une telle visite ? Quelles sont vos impressions, vos souvenirs saillants ?
Le Giuramento de la Garde et les célébrations militaires et religieuses qui l'entourent attirent chaque année de nombreux compatriotes à Rome. Parmi eux se trouvent, surtout ces dernières années, des membres éminents du gouvernement et du parlement fédéral, que j'ai l'honneur d'accompagner chez le pape et sur le lieu de l'assermentation.
Pour que leur visite soit réussie et se déroule avec efficacité et naturel, il y a un important travail de préparation et de coordination, qui va du minutage d'un programme au contenu des discussions, en passant par l'information aux médias et le choix de cadeaux symboliques. J'ai été frappé par la manière dont fonctionne le protocole séculaire du Palais apostolique : violant sciemment les règles, les gentilshommes ont fait passer devant tout le monde la mamma della Signora Presidente ; le préfet Gänswein lui consacrait toute son attention, et même en schwyzertütsch !
La proverbiale gentillesse du pape François semble contagieuse. J'aurais de nombreux autres souvenirs à évoquer ! Si ma priorité est bien sûr la délégation présidentielle, je me suis efforcé d'aider à l'accueil de six autres groupes de Suisses. Cela a commencé le 3 mai avec Lauriane Sallin, "miss Suisse", venue elle aussi avec sa maman, et qui a pu saluer le pape François à l'audience générale. Faciliter des rencontres fortes et inoubliables est un des très beaux côtés de mon travail.
Vous êtes le troisième ambassadeur de la Suisse auprès du Saint-Siège. Quand avez-vous été nommé ? Qui sont vos prédécesseurs ?
Le Conseil fédéral m'a nommé en octobre 2013 et j'ai commencé d'exercer ces fonctions le 1er février 2014, en parallèle à d'autres, alors que j'étais détaché à Ammann, en Jordanie ! J'ai présenté mes lettres de créance au pape le 15 mai : formellement, c'est ce jour que débute le mandat d'un ambassadeur. Jean-François Kammer a été ambassadeur près le Saint-Siège pendant près de sept ans, entre 2005 et 2011, avant Paul Widmer. Auparavant, à partir de 1991, il y a eu quatre ambassadeurs en mission spéciale.
(source photo @Arnaud Bédat - palais apostolique)
Les convergences entre l'action diplomatique du Saint-Siège sont nombreuses, comme l'écologie humaine avec l'Encyclique "Laudato Si'", le droit humanitaire et les institutions internationales basées à Genève. Quelles sont vos lignes d'actions prioritaires ?
Oui, ces convergences sont nombreuses : la présidente de la Confédération l'a encore souligné. Mon but est de transformer ces convergences de vues en action coordonnée ou commune, chaque fois que possible, pour renforcer l'impact de la politique extérieure de la Suisse. Pour cela, je suis de près ce que dit et fait le Saint-Siège dans les régions du monde ou dans les domaines qui intéressent le plus nos autorités.
Par exemple, l'abolition de la peine de mort, le conflit en Syrie, la lutte contre la traite d’être humains et l'extrémisme violent, le changement climatique. Concrètement, je fais connaître notre action à l'entourage du pape, et je communique au DFAE les développements présentant un intérêt particulier. Il faut parfois réagir très vite.
Cela concerne les convergences et aussi les divergences qui peuvent exister par exemple à l'ONU. Grâce à un réseau de contacts, je cherche à répondre, même à distance, aux demandes très variées qui me parviennent de Berne ou parfois de nos ambassades à l'autre bout du monde. Et bien sûr, auprès de mes interlocuteurs au Vatican, je suis là pour "expliquer la Suisse".
(source photo @Le Suisse Rom@in - via della Concilliazione Rome)
Racontez-nous vos relations avec le Pape François... comment percevez-vous sa personnalité ? Et son action diplomatique avec le Cardinal secrétaire d'Etat Mgr Parolin et le ministre des affaires étrangères Mgr Gallagher ?
Comme bien d'autres, je suis impressionné par l'humanité et la simplicité du pape François. Autant, voire plus que ses propos, c'est son regard, son attention, ses gestes qui frappent ses interlocuteurs. Je le rencontre assez fréquemment, mais je lui ai peu parlé, beaucoup moins que les visiteurs suisses que j'ai eu le privilège de lui présenter. Mes entretiens avec le cardinal Parolin et avec l'archevêque Gallagher sont toujours très substantiels, en plus d'être chaleureux.
L'action diplomatique du Saint-Siège a eu des succès frappants, comme la normalisation des relations entre Cuba et les USA. Cependant, comme la diplomatie suisse, celle du pape a une importante face invisible, celle des démarches pour libérer des victimes de violations ou pour préparer la paix. Le Saint-Siège développe encore une autre importante forme de diplomatie, religieuse, menée notamment par notre compatriote le cardinal Koch.
(source photo @Darius Rochebin - conférence de presse avec Mme la Présidente de la Confédération Doris Leuthard)
Comment vivez-vous votre mission d'Ambassadeur au jour le jour ? Quels sont vos joies, vos soucis ?
Je suis actuellement à la fois ambassadeur en Slovénie et près le Saint-Siège. Ce sont deux activités passionnantes et très diverses ; elles réclament beaucoup de disponibilité et d'énergie, parfois de la créativité et toujours une bonne organisation. Il y a plusieurs heures de voiture et de train entre Ljubljana et Rome, de quoi lire, écrire, et préparer ce qui sera ensuite l'objet de démarches, de discours ou de contacts personnels.
Les joies sont d'abord celles d'échanges marquants avec personnalités très diverses et de vivre des instants d'exception. Les soucis ? Ne pas toujours pouvoir être là où il le faudrait… mais avec l'appui d'autrui et d'internet, on finit par se démultiplier !
Que peut-on vous souhaiter pour cette année du Jubilé du 600ème Anniversaire de la naissance de saint Nicolas de Flüe ? Et pour la commémoration de la Réforme protestante ?
Catholiques et protestants suisses se sont associés à la fois pour écouter le message de saint Nicolas de Flüe et pour représenter notre pays à Wittenberg, lors de l'exposition mondiale de la Réforme qui débute le 20 mai prochain : en soi, c'est un signal exemplaire, une illustration du génie de la Suisse, pays de concordance. J'espère que ce message sera entendu et approfondi cette année. Notre pays a un riche patrimoine spirituel et politique. J'espère aussi que les commémorations de 2017 me permettront et permettront à chacun d'en approfondir les leçons.
Nous savons que les autorités fédérales ont invité le Pape François en Suisse. Quels sont les projets proposés ?
L'exemple des doubles commémorations de 2017 me fait penser qu'une visite du pape en Suisse aurait une forte dimension œcuménique et ne se limiterait pas aux catholiques. Elle ne serait sans doute pas limitée non plus à la rencontre avec les Suisses, vu la présence d'institutions internationales à Genève, qui elles aussi, directement, exprimé leur grand souhait d'une visite du pape.
En plus de l'invitation des autorités fédérales, et dans ce cadre, la République et Canton du Jura a proposé une visite à Porrentruy, par une lettre que j'ai formellement transmise au Saint-Siège.
Je ne suis pas en mesure de faire des pronostics. Les attentes sont fortes chez nous, mais les autres invitations reçues par le pape sont nombreuses. Pour le moment, ce sont les Suisses qui viennent à la rencontre du pape : je pense à tous nos compatriotes qui font le voyage de Rome le 6 mai et le reste de l'année, sans oublier la Garde suisse, qui depuis 511 ans veille sur le Saint-Père.
Propos recueillis par @ Le Suisse Rom@ain
(source photo: @Pierre-Yves Fux)
Avec une double invitation de la Suisse au Pape François, le Pape pourrait-il venir visiter la Confédération helvétique ? "Je ne suis pas en mesure de faire des pronostics" avance Pierre-Yves Fux, ambassadeur suisse auprès du Saint-Siège. Un bon point: la Suisse connaît la double crème !
Cette photo ne trompe pas. Le Pape François a bien reconnu le journaliste suisse Arnaud Bédat. Les yeux du Pape se sont préalablement comme illuminés pour exprimer "son joyeux étonnement", "sa grande et belle surprise" de le voir là. Le reporter, présent pour l'assermentation de la garde suisse et la visite de la présidente de la confédération helvétique le 6 mai, est sans aucun doute le plus grand connaisseur de l'entourage argentin du Cardinal Bergoglio. Sa soeur n'y est sans doute pas étrangère.
Rome: le Pape François reconnaît Arnaud Bédat
Arnaud Bédat est entré dans le monde des médias par la célèbre "Course autour du monde", une émission phare des télévisions francophones au début des années 80. Journaliste d’investigation à l’Illustré et à Paris-Match, il est désormais le journaliste suisse le plus proche du Pape. Il est à bord de l’avion papal, « the place to be » ou « embedded », de l’anglais "embarqué".
Après son premier livre « François l’Argentin », ce reporter de terrain signe un second opus: « François seul contre tous. Enquête sur un Pape en danger ». Son point fort réside dans sa connaissance approfondie de la vie de Bergoglio en Argentine. Il a rencontré sa famille, les personnes intimes, ses proches amis et ses collaborateurs.
Assurément, le titre « seul contre tous » peut paraître un peu forcé, mais les coups de semonce de François à l’encontre de la mafia, de Daesh et des grands de ce monde corrompu le met clairement en danger.
Certes, Arnaud Bédat ne connaît pas encore vraiment à fond Saints Jean-Paul II, Ratzinger devenu Benoît XVI ou l’histoire du Concile Vatican II. Toutefois, il a amplement raison lorsqu’il décrit François comme un Pape prophétique, révolutionnaire qui s’en remet à la Providence de Dieu. Le mot révolution se décline non pas sur le plan politique, mais en fonction de la Pentecôte, un brouhaha apparemment désordonné, une sorte de chaos qui change les coeurs.
La réforme de la curie ou de l’Eglise ne se situe pas ailleurs. Pour ce Pape venu du bout du monde, la seule révolution est celle de la sainteté. Une enquête qui se lit aisément, comme un vrai roman. Sous la plume d’un agnostique, la crédibilité en sort renforcé.
Le pape François a dit avoir eu «honte» de l'expression «mère de toutes les bombes», utilisée pour qualifier celle récemment lancée par les États-Unis sur un fief montagneux du groupe Daech en Afghanistan.
La plus puissante bombe américaine non-nucléaire, la G"J'ai eu honte du nom d'une bombe, qu'ils ont appelée la mère de toutes les bombes, alors que la mère donne la vie"BU-43/B surnommée « mère de toutes les bombes », a détruit le 13 avril un fief du groupe Daech dans l'est de l'Afghanistan, tuant au moins 36 de ses combattants, une opération qualifiée de « nouveau succès » par Donald Trump.
Après deux journées passées pour l'assermentation des 40 nouveaux gardes suisses, au coeur du monde catholique, je profite de publier quelques petites précisions sur le pontificat de François:
Le Pape François aurait deux visages, deux faces ou deux manières d'agir ?
L'évêque de Rome serait comme la lune, avec sa face cachée. François parle beaucoup de douceur, de bonté, de Miséricorde ou du rôle néfaste des ragots, des bavardages. Par contre, dans son gouvernement de la curie romaine, le souverain pontife serait brutal, s'appuyant sur les dénonciations des uns ou des autres.
Chacun se souvient par exemple du licenciement du commandant de la garde suisse ou du renvoi de prêtres travaillant dans une congrégation renvoyés sans ménagement.
Il n'en est rien. Le visage de François est tellement transparent. Cela reflète un homme sans aucune hypocrisie. Dans chaque cas, le Pape a rencontré en tête à tête les personnes pour proposer soit une solution soit une demande claire de changement d'attitudes. Après un peu de temps, une fois confronté à des non-respects des demandes acceptées réciproquement, il tranche avec exigence. Toutefois, tout a été clarifié en amont.
François veut un accord avec Ecône, la Fraternité sacerdotale Saint Pie X fondée par Mgr Lefevbre
Le Pape François a les médias et l'opinion publique dans sa poche. Il peut tout dire, sans risquer une polémique mondiale. Un changement à 180 degrés en regard de Ratzinger.
Tout comme Saint Jean-Paul II ou Benoît XVI, il veut colmater la brèche du schisme causé par la frange intégriste. Cela lui tient à coeur, il veut obtenir un accord doctrinal et une structure juridique, certes pas à n'importe quel prix. Il pèsera de tout son poids pour que la FSSPX soit doté d'une structure canonique telle que la prélature personnelle. La seule inconnue ? Le temps que cela prendra pour y parvenir.
Durant son gouvernement à Buenos Aires, il a toujours gardé des contacts avec les prêtres de la Fraternité. La reconnaissance de la validité de la confession et du sacrement du mariage pour les prêtres officiant dans la FSSPX n'est donc pas étrangère à ce rapprochement.
Le Pape François et Medjugorje
Le Pape François procède avec un grand sens pastoral. Comme la décision de non-reconnaissance fera des vagues, le Pape préfère de montrer son affection sincère et profonde pour les pèlerins.
Il veut que l'Eglise soit une Mère aimante. Les grâces reçues sont souvent vraies et authentiques, sans que cela ai un lien quelconque avec la véracité des apparitions mariales. Au bout du chemin, Medjugorje restera un lieu spirituel, mais sans aucun lien avec les apparitions ou les voyants.
Petite retrospective de la fête de famille des suisses lors de l'assermentation de 40 nouveaux gardes suisses
La vérité est éternelle. A Rome, le temps se compte en siècles.
Depuis le sac de Rome en 1527, qui a vu le sacrifice de 147 gardes suisses morts au service du Pape Clément VII, la prestation de serment des nouveaux gardes marque les esprits. Le défilé est réglé au millimètre, telle la précision légendaire d'une horloge suisse. Les pierres et les pavés de la fameuse cours Saint Damase du palais apostolique en gardent la mémoire.
Même le petit vent frais qui caresse les cuirasses et agite la magnifique crinière rouge sang des casques de soldats du Pape n'emporte pas dans l'inconnu les mots de l'assermentation:
« Moi, hallebardier ... , je jure d'observer loyalement et de bonne foi tout ce qui vient de m'être lu. Aussi vrai que Dieu et nos Saints Patrons m’assistent. »
L'écho est limpide et vient graver les coeurs des jeunes suisses
Les mot prennent racine dans les poumons du garde, serrés par l'historique cuirasse, et font vibrer virilement la petite collerette blanche des hallebardiers. Le drapeau de la garde est tenu fermement dans la main gauche, la main droite est levée avec force et les trois doigts font le signe de la Trinité.
L'assermentation de 40 nouveaux gardes suisses: une histoire de famille
Le 6 mai est une fête de famille pour les confédérés. Habitués aux montagnes, ils gravissent aisément et avec la joie, la toute petite colline du Vatican. Pierre, le Prince des Apôtres, y est enterré. Dans le cirque de Néron, l'obélisque situé désormais au centre de la place Saint-Pierre a certainement accueilli son dernier regard terrestre. Crucifié la tête en bas, le monument égyptien lui indiquait fièrement le ciel. Le martyr conduit tout droit au ciel. Les soldats suisses s'étaient réunis lorsque ce monument était encore situé au Campo Santo Teutonico.
Pour cette cuvé 2017, le Jubilé des 600 ans de la naissance du saint patron Nicolas de Flüe, le canton d'Obwald était l'invité d'honneur. Madame Doris Leuthard, présidente de la confédération, a rencontré le Pape François.
Sous la houlette de l'ambassadeur suisse auprès du Saint-Siège, son Excellence Pierre-Yves Fux, le protocole prévoit un entretien en tête à tête. Crise migratoire, réfugiés, écologie sont des sujets qui furent évoqués autour de la table.
La présidente soulignera que l'encyclique "Laudato Si'" était providentielle. Les idées de l'humanisme intégrale et une saine écologie promues par le Pape François ont notablement aidé à l'accouchement d'un accord international sur le climat.
Tout au fond de la basilique, tôt le matin, à la chair de Saint Pierre, la messe du matin célébrée par le Cardinal préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, son Eminence le Cardinal Müller a permis de souder les esprits. Le cantique suisse a résonné en quatre langues dans la plus grande église du monde.
Que cela soit les rencontres officielles et diplomatiques, l'émouvante salutation des familles des nouveaux gardes avec le successeur de Pierre, ou l'apéritif servi dans le quartier suisse, ces journées reflètent la joie et la bonne humeur. L'esprit de famille y souffle avec fraîcheur. Tel est le secret de l'avenir de l'Eglise et de la société. Pour le week-end des vocations sacerdotales et religieuses, les suisses ne peuvent pas mieux espérer.
Selfies avec Miss Suisse Lauriane Sallin ou Darius Rochebin, livres évoqués tel que celui d'Arnaud Bédat, photos souvenirs publiées sur la page Facebook ou celles bien plus classes de l'Observatoire Romano, seront précieusement conservés dans les archives. Les souvenirs évoqués au coin du feu ou autour de la table agrémenteront pour bien longtemps encore les conversations de tout un chacun.
"Je jure de servir avec fidélité, loyauté et honneur le Souverain Pontife régnant le Pape François et ses légitimes successeurs, ainsi que de me consacrer à eux de toutes mes forces, offrant, si cela est nécessaire, ma vie pour leur défense.
J’assume également ces engagements à l’égard du Sacré Collège des cardinaux pendant la vacance du Siège apostolique. Je promets en outre au commandant et aux autres supérieurs respect, fidélité et obéissance. Je jure d'observer tout ce que l'honneur exige de mon état"
Monseigneur Vitus Huonder, l'évêque de Coire, restera jusqu'à 77 ans
( 24 Heures ) L'évêque de Coire Vitus Huonder restera encore deux ans en poste. Le pape François a accepté la démission du prélat pour Pâques 2019 seulement, a annoncé jeudi l'évêché de Coire.
Malgré la fronde, petits et grands peuvent se réjouir, de 7 à 77 ans dit le dicton.
Le mois de mai, le plus beau de l'année, le temps de Marie: Ave Maria
(source inconnu)
Des millions de catholiques récitent quotidiennement la prière du Je vous salue Marie. Parfois à la va-vite, sans penser à ce qu’ils disent. Voici un texte qui pourra nous aider à le faire avec plus de ferveur, en étant davantage conscients de sa profondeur.
Un Je vous salue Marie bien récité comble de joie le cœur de la Sainte Vierge et nous attire de grandes grâces. Plus de grâces que mille dits sans réfléchir.
Cette prière est une mine d’or à laquelle on peut puiser sans que jamais elle ne s’épuise. Est-il difficile de réciter un Je vous salue Marie ? La seule chose que nous avons à faire est de connaître sa valeur et de comprendre sa signification.
« Aucune prière que tu pourrais composer ne me donnerait autant de joie que l’Ave Maria »
Saint Jérôme disait que « les vérités contenues dans l’Ave Maria sont tellement sublimes, tellement merveilleuses, qu’aucun homme, aucun ange ne pourrait les comprendre entièrement ».
Saint Thomas d’Aquin, le prince des théologiens – « le plus sage des saints et le plus saint des sages », disait Léon XIII – a prêché sur cette prière mariale durant quarante jours à Rome, comblant les cœurs d’extase.
Le père Suárez, jésuite érudit, déclara qu’à l’heure de sa mort, il échangerait volontiers tous les livres qu’il avait écrits, toutes les œuvres qu’il avait réalisées, contre le mérite d’un seul Ave Maria récité avec dévotion.
Un jour, sainte Mathilde, qui aimait beaucoup la Vierge Marie, s’efforçait à composer une belle prière en son honneur. Notre Dame lui apparut portant sur son sein la salutation angélique écrite en lettres d’or : « Ave, Maria, gratia plena ». Et elle lui dit : "Ma fille, aucune prière que tu pourrais composer ne me donnerait autant de joie que l’Ave".
Marie n’a jamais refusé d’entendre les prières de ses enfants sur Terre
Un jour, le Seigneur demanda à saint François qu’il Lui donne quelque chose. Le saint répondit : « Seigneur, je ne puis rien te donner que je ne t’ai donné : tout mon amour ». Jésus sourit et dit : « François, donne-moi tout de nouveau, et de nouveau tu me donneras la même joie ». De la même manière, notre Mère chérie accueille chaque Je vous salue Marie que nous lui offrons avec la même joie que celle avec laquelle elle entendit la salutation de la bouche de l’ange Gabriel le jour de l’Annonciation, quand elle devint la Mère du Fils de Dieu.
Saint Bernard et de nombreux autres saints ont souligné que Marie n’a jamais refusé d’entendre les prières de ses enfants sur Terre. Pourquoi nous arrive-t-il de ne pas adopter ces vérités réconfortantes ? Pourquoi refusons-nous l’amour et la consolation que la douce Mère de Dieu nous offre ? Hugh Lammer était un protestant convaincu qui prêchait avec violence contre L’Église catholique. Un jour, il tomba sur une explication de l’Ave Maria qui l’enchanta, et il commença à le réciter tous les jours. Et c’est alors que toute son animosité anticatholique disparut comme par enchantement. Il ne se convertit pas seulement, il devint prêtre et professeur de théologie catholique à Breslau.
Il existe mille histoires semblables, diverses et variées : un prêtre se trouve près du lit d’un homme en train de mourir dans le désespoir en raison de ses péchés et de son manque de foi. L’homme refuse de se confesser. En dernier ressort, le prêtre l’aide à prier au moins un Ave Maria. Peu après, le malheureux fait une confession sincère et meurt dans la grâce de Dieu.
Dans son livre Révélations, sainte Gertrude nous dit que, lorsque nous remercions Dieu pour les grâces qu’Il accorde à un saint, nous devenons participants de ces mêmes grâces. Alors quelles grâces recevons-nous quand nous prions un Je vous salue Marie en remerciant Dieu pour toutes les grâces extraordinaires qu’Il a accordées à Sa Sainte Mère ?
« Un Ave Maria dit sans ferveur sensible, mais avec un désir authentique dans un moment d’aridité, a beaucoup plus de valeur, pour moi, qu’un rosaire entier récité au milieu des consolations », a confié Notre-Dame à Sœur Benigna Consolata Ferrero (1885-1916).
Les quatre garçons (Camille, Charles, Imad, Tugdual) et la fille (Ambre) ont tous en eux une force insoupçonnée inhérente à leur combat. «Rien n’empêche d’être heureux», dit Tugdual, tandis que Camille annonce très calmement: «Je suis malade. Mais quand je serai mort, je serai plus malade.»
Et les Mistrals gagnants sur les écrans suisse romands
Anne-Dauphine Julliand à la radio suisse romande: Vertigo
Anne-Dauphine Julliand est journaliste, écrivaine et réalisatrice. En 2011 elle avait raconté la maladie de ses filles dans "Deux petits pas sur le sable mouillé" (éd. Les Arènes). Aujourdʹhui, elle réalise un documentaire qui suit le destin de cinq petits malades. "Et les mistrals gagnants" est à voir sur les écrans romands dès le 3 mai. Anne Dauphine Julliand est lʹinvitée de Pierre Philippe Cadert.
Anne-Dauphine Julliand, réalisatrice du film "Et les mistrals gagnants" à la RTS au 12h45
Présidentiel 2017 Le Pen-Macron: un débat politique, pas catholique
La culture politique des catholiques français est ainsi faite, elle divise les esprits. Cela remonte à la révolution française de 1789 avec l'avénement de la gauche et de la droite. L'autre fissure prend racine au ralliement demandé par Léon XIII, la fin de siècle qui a vu la naissance de l'enseignement social chrétien. La dernière à la seconde guerre mondiale, entre les tenants du Maréchal Pétain ou du général de Gaule, avec en filigrane historique la condamnation par l'Eglise catholique de l'action française de Charles Maurras et du Sillon de Marc Sangnier.
Pourtant l'union des catholiques se situe sur un autre plan, celui de la foi et des moeurs. Le phare provient de la doctrine sociale de l'Eglise. Deux livres permettent de former nos esprits. Après cela, chacun a droit à ses opinions. Le service du bien commun, forme éminente de la charité, est la vocation des laïcs, des baptisés.