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mercredi, 17 mai 2017

Medjugorje et Pape François: il faut encore enquêter sur les premières apparitions

Medjugorje et Pape François: il faut encore enquêter sur les premières apparitions

799918823.2.jpgDurant sa conférence de presse, le Pape François a clairement exprimé l'état de la situation sur les premières apparitions à Medjugorje. Il faut encore enquêter. 

L'excellent vaticaniste Andrea Tornielli prend pourtant le contre pied de l'avis du Pape. Dans Vatican Insider (repris par La Croix et I.Media), il annonce que la commission Ruini "aurait reconnu" les premières apparitions. De telles indiscrétions risquent de ruiner la crédibilité de la commission Ruini. Elles ne sont en aucun cas l'avis autorisé de l'Eglise. 

Honnêtement, tous les évêques du lieu, la congrégation pour la doctrine de la foi et désormais l'avis personnel du Pape vont dans le même sens. La dame qui apparaît à Medjugorje n'est pas la maman de Jésus. François a surtout avoué être plus "méchant" que les doutes exprimés par la commission.

Je vois mal le Pape François avoir lâché une telle phrase par une simple maladresse. Le Pape, toujours résolument pastoral, a préparé l'opinion publique catholique pour l'accueil d'une décision négative. Dans le même temps, une solution pastorale se fait jour afin de ne pas délaisser les personnes déçues et troublées. L'Eglise est une Mère aimante.

La solution romaine qui se profile serait pour Medjugorje comme un lieu de pèlerinage, sans aucun lien ni avec les apparitions mariales, ni avec les voyants.

Pour qui connaît le monde des journaux et le fonctionnement médiatique, les médias chrétiens reçoivent également de l'argent pour "tourner". Qui paie décide également sur le contenu publié. Et Medjugorje brasse énormément d'argent ...

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La Vie: une reconnaissance partielle des apparitions de Medjugorje

 

- La Croix: vers une reconnaissance des premières apparitions de Medjugorje

Unknown.pngLa presse italienne a révélé mardi 16 mai le contenu du rapport de la commission d’enquête sur Medjugorje, positif à l’égard des premières apparitions mais émettant de sérieux doutes sur la poursuite du phénomène.

De quel rapport s’agit-il ?

En 2010, Benoît XVI a décidé d’instituer une commission d’enquête présidée par le cardinal Camillo Ruini pour étudier le « phénomène Medjugorje », petite localité située à 25 kilomètres au sud-ouest de Mostar, en Bosnie-Herzégovine, qui serait depuis 35 ans le théâtre d’apparitions de la Gospa, la Vierge Marie.

Après quatre ans de travaux, cette commission d’une quinzaine de personnes a remis ses conclusions au pape François en 2014. La Congrégation pour la doctrine de la foi, compétente pour statuer, a, par la suite, souhaité compléter ce travail.

Sans évoquer le contenu de ce document, le pape a nommé en février l’archevêque polonais Henryk Hoser comme son envoyé spécial à Medjugorje, où il est arrivé en mars. D’ici l’été 2017, Mgr Hoser remettra les résultats de son enquête à François, qui devra alors se prononcer.

Mais, d’ores et déjà, dans l’avion qui le ramenait, samedi 13 mai, de Fatima à Rome, le pape s’est exprimé sur le sujet, résumant les conclusions du rapport, qu’il a qualifié de « très bon ».

Quels sont les résultats des travaux de la commission ?

Selon ce document, a ainsi indiqué le pape, « il faut distinguer trois choses » : « d’abord les premières apparitions », sur lesquelles l’enquête doit se poursuivre, puis les suivantes, au sujet desquelles le texte de la commission émet des « doutes », et enfin la dimension « spirituelle et pastorale » des conversions et de la dévotion de ceux qui s’y rendent en pèlerinage.

Mardi 16 mai, le journaliste italien Andrea Tornielli, qui a manifestement eu accès au rapport, a donné des précisions sur le site spécialisé Vatican Insider. D’après lui, la reconnaissance du caractère surnaturel des premières apparitions aurait obtenu treize votes favorables, un vote contre et une abstention.

La suite du phénomène a été abordée en deux parties. Concernant l’attitude des voyants et la véracité des apparitions, la commission a majoritairement suspendu son jugement, en s’abstenant de voter pour ou contre. Elle a en revanche donné un vote positif sur les fruits pastoraux de Medjugorje.

Dans l’avion, le pape est allé plus loin que le rapport. « Sur les présumées apparitions actuelles, l’enquête émet des doutes, a-t-il dit. Moi-même je serais plus méchant : je préfère la Madone mère, plutôt que la Madone chef de bureau qui envoie des messages tous les jours. Cette femme n’est pas la mère de Jésus ».

Quelles sont les deux phases des apparitions présumées ?

Les sept premières apparitions présumées auraient eu lieu entre le 24 juin et le 3 juillet 1981. D’un point de vue historique, cette période suscite aussi des objections de la part de détracteurs de Medjugorje, qui relèvent des incohérences dans les récits des six voyants. La commission accorde cependant du crédit aux récits des jeunes.

À partir du début du mois de juillet 1981, le Père Jozo Zovko, franciscain de la paroisse de la petite ville d’Herzégovine, sceptique dans un premier temps, prend fait et cause pour le phénomène des apparitions, qui se multiplient et commencent peu à peu à attirer les foules. Mais cette seconde phase des apparitions, non plus en groupe mais souvent individuelles, apparaît dès lors comme davantage sujette à caution, en raison notamment du conflit ouvert entre l’évêque de Mostar et les franciscains de la paroisse.

Marie Malzac
 
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I.Media: Medjugorje, Pape François et Andrea Tornielli

 

Unknown-2.jpegLe pape François l’a confié dans l’avion qui le ramenait de Fatima (Portugal) le 13 mai 2017 : la commission Ruini, chargée de statuer sur les apparitions de Medjugorje (Bosnie-Herzégovine) « est très, très bonne ». Cependant les conclusions finales de cette commission n’ont jamais été publiées. Le site Vatican insider révèle le 16 mai qu’elle aurait tranché en faveur des premières apparitions et suggéré que le site de Medjugorje devienne un sanctuaire pontifical. 

Dans l’avion du retour de Fatima (Portugal) le 13 mai 2017, le pape François a proposé de « distinguer » les différentes apparitions, les premières, des suivantes : « les premières apparitions, qui étaient celles des enfants, l’enquête dit, plus ou moins, qu’il faut continuer à enquêter là-dessus ». Ils se montre toutefois plus dubitatif quant aux secondes : « Puis les présumées apparitions actuelles, l’enquête a des doutes. (…) Je préfère la Madone mère, notre mère, et non la Madone chef de service, avec des graphiques et qui envoie des messages tous les jours ».

Les apparitions de la Vierge auraient débuté en juin 1981 et continueraient encore à ce jour. Si dans un premier temps elles seraient survenues à Medjugorje et ses environs, le lieu des apparitions va ensuite grandement se diversifier, les voyants affirmant avoir désormais des apparitions individuelles régulières là où ils se trouvent.

Une commission réunie entre 2010 et 2014 

En formulant un tel avis, le pape semble donc suivre les conclusions de la commission remises au pontife en janvier 2014. Selon Vatican Insider en effet, le résultat final de l’étude menée par la commission, pencherait ainsi en faveur d’une distinction des apparitions, avec un avis plutôt positif sur les premières : sur 15 votants, 13 auraient voté en faveur des sept premières apparitions, un seul aurait voté contre et un autre aurait souhaité s’abstenir. Concernant les apparitions suivantes, la commission se serait montrée plus partagée, dix membres émettant des doutes sur la qualité des « fruits spirituels » des messages transmis par les voyants.

Instituée par Benoit XVI en mars 2010, la commission Ruini, du nom de son président, le cardinal Camillo Ruini, vicaire pour le diocèse de Rome entre 1991 et 2008, avait pour objectif de statuer sur le caractère surnaturel ou non des apparitions et proposer des solutions pastorales.

Elle réunissait les cardinaux Jozef Tomko, Vinko Puljć, Josip Bozanič, Julian Herranz et Angelo Amato ainsi que neuf experts : quatre théologiens, un mariologue, un canoniste, un rapporteur de la Congrégation pour les causes des saints, un psychologue – le Père Tony Anatrella, et un représentant de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

De la paroisse au sanctuaire 

La commission aurait enfin statué en faveur de la levée de l’interdiction des pèlerinages organisés à Medjugorje (13 votes sur 14). Elle aurait aussi approuvé à l’unanimité la constitution de Medjugorje comme une « autorité dépendant du Saint-Siège » et la transformation de la paroisse en sanctuaire pontifical. Une décision motivée pour des raisons pastorales, afin que puissent être « pris en charge les millions de pèlerins et éviter l’apparition d’églises parallèles et que soit assurée une certaine clarté économique ».

En 2016, rappelle encore Vatican Insider, la Congrégation pour la doctrine de la foi, émettant quelques doutes au sujet de Medjugorje et de la commission Ruini, avait demandé aux membres de la Feria IV (la réunion mensuelle du dicastère) de partager leurs opinions. Le pape François, comme il l’a confié dans l’avion, avait alors demandé que ces avis lui soient remis. 

C’est après avoir examiné les conclusions de la commission et les opinions des membres de la Congrégation que le pontife a chargé en février dernier l’archevêque de Varsovie-Praga (Pologne), Mgr Henryk Hoser, d’acquérir « des connaissances plus approfondies sur la situation pastorale » de Medjugorje et « surtout sur les exigences posées par les fidèles qui se rendent sur les lieux“ afin de “suggérer d’éventuelles initiatives pastorales dans l’avenir ».

L’envoyé spécial devrait confier ses conclusions avant l’été 2017 au pape François, affirme Vatican Insider, qui pourrait alors décider de prendre des mesures. 

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