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mardi, 28 juillet 2015

Le blog Le Suisse Romain en vacances

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Le blog reprendra son activité à la mi-août.

Merci pour vos visites et votre soutien.

Avec ma prière

Bel été

dimanche, 26 juillet 2015

Drame de Vincent Lambert: des évêques parlent publiquement

Vincent Lambert: la CEF divisée

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La volonté d'arrêter "les traitements médicaux" pour Vincent Lambert est largement communiquée. Or, l'eau et l'alimentation ne sont pas des moyens médicaux, mais une nécessité humaine. Il ne s'agit donc nullement d'acharnement thérapeutique. 

Des évêques français ont pris courageusement la parole: 

... En union avec beaucoup d’autres, croyants ou non, nous lançons un appel aux autorités politiques, juridiques et médicales. Que ceux qui ont à en juger sachent que derrière la personne de Vincent Lambert, c’est le symbole de la vie la plus fragile qui est en jeu pour l’avenir de notre société.

Si sa mort doit survenir, nous prierons pour que tous puissent accueillir cet événement dans l’espérance. Mais aujourd’hui, notre frère Vincent n’est pas en fin de vie, et plusieurs établissements spécialisés se sont déclarés prêts à le recevoir. Qu’est-ce qui l’empêche ?

Mgr Philippe Ballot, archevêque de Chambéry, Maurienne et Tarentaise
Mgr Jean-Louis Balsa, évêque nommé de Viviers
Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon
Mgr Yves Boivineau, évêque d’Annecy
Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble-Vienne
Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Étienne
Mgr Patrick Le Gal, évêque auxiliaire de Lyon
Mgr Pierre-Yves Michel, évêque de Valence
Mgr Pascal Roland, évêque de Belley-Ars

Cependant, alors que ceux qui désirent stopper l'hydratation et l'alimentation communiquent sans modération, sans gène et sans discrétion , Mgr Ribadeau Dumas publie un bien curieux communiqué au nom de la CEF :

La Conférence des évêques de France a pris connaissance de la décision du Docteur Daniela Simon, responsable de la procédure collégiale concernant M. Vincent Lambert, et en prend acte.

Cette décision manifeste l’extrême complexité de la situation et son caractère infiniment douloureux.

La Conférence des évêques de France invite à la pudeur, à la modération et à la discrétion.

Les évêques encouragent les chrétiens à faire monter vers Dieu leur prière pour M. Vincent Lambert, sa famille, ainsi que pour ceux à qui il appartiendra de prendre des décisions.

Monseigneur Georg Gänswein: l'Eglise doit être proche des personnes divorcées remariées

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Georg Gänswein: une Eglise proche des chrétiens divorcés

Dans un article de Vatican Insider, Monseigneur Georg Gänswein, préfet de la maison pontificale et secrétaire émérite du Pape Benoît XVI,  a plaidé pour une Eglise proche des personnes divorcées remariées, qui ne sont ni exclues ni excommuniées. 

Gänswein: ne pas chercher à plaire; se référer à l'Evangile

Pour la communion, c'est une autre question. Les pasteurs qui proposent ce qui n'est pas permis recherchent l'assentiment et les applaudissement des médias. Or la référence demeure l'Evangile, une saine doctrine et la Tradition. 

Goerg Gänswein: ne pas ignorer Jean-Paul II pour changer les choses

"C'est vrai que toutes les erreurs ne viennent pas de l'Allemagne; cependant, en ce qui concerne la question de la communion des personnes divorcées remariées, certainement oui. Il y a vingt ans, après une longue et laborieuse discussion, Jean-Paul II n'a pas accepté que des chrétiens remariés puissent accéder à l'Eucharistie. Maintenant, nous ne pouvons pas ignorer son enseignement et change les choses". 

samedi, 25 juillet 2015

Avion papal vers les USA: pas de Repubblica !

Unknown.jpegPour n'avoir pas respecté l'embargo (Marco Ansaldo), puis critiqué la suspension de Sandro Magister, aucun journaliste de la Repubblica ne sera à bord de l'avion papal qui conduira François vers l'Amérique en septembre prochain. 

Sandro Magister avait perdu son accréditation pour la salle de presse du Saint-Siège. Le journal vient de qualifier cette décision: "stupide et anachronique". 

Lien

Souvenons-nous que Scalfari avait défrayé la chronique par des interviews forts imprécis du Pape François (sans note et sans enregistrement). 

Dépouille de Padre Pio vénérée et Mère Teresa canonisée pour l'année de la Miséricorde

Vatican - le 23/07/2015 à 12:09:00 Agence I.Media

Jubilé de la miséricorde : des foules immenses attendues à Rome

Dans les bureaux du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, les réunions se succèdent. Le dicastère présidé par Mgr Rino Fisichella prépare activement les différents rendez-vous de l’année sainte du Jubilé de la miséricorde, qui aura lieu du 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016. Cette année sainte extraordinaire voulue par le pape François devrait voir affluer à Rome plusieurs dizaines de millions de fidèles, en particulier autour des figures de Padre Pio et de Mère Teresa.


Lancé avec l’ouverture solennelle de la porte sainte de la basilique Saint-Pierre le 8 décembre puis dans les cathédrales du monde entier cinq jours plus tard, le Jubilé de la miséricorde s’étalera sur 11 mois et devrait compter pas moins d’une douzaine de grands rendez-vous présidés par le pape, au rang desquels le jubilé des personnes malades et handicapées, celui des bénévoles, des garçons et filles de 13 à 16 ans, des détenus, ou encore de la curie romaine.

Parmi les nombreux rendez-vous planifiés, souvent sur un long week-end comprenant un temps festif et une messe célébrée par le pape, figurent quelques dates phares qui devraient voir affluer nombre de pèlerins dans la capitale italienne et au Vatican. C’est notamment le cas avec l’exposition exceptionnelle dans la basilique Saint-Pierre, du 8 au 14 février 2016, de la dépouille de saint Pio da Pietrelcina (1887-1968). En Italie, Padre Pio est en effet l’objet d’une vénération exceptionnelle.

Le pape François a tenu à ce que la dépouille du célèbre capucin soit présente à Rome lorsqu’il enverra à travers le monde, le 10 février - mercredi des cendres -, les “missionnaires de la miséricorde“. Trois jours plus tard, l’affluence devrait être à son comble lors de la rencontre du pape avec les groupes de prière dédiés à Padre Pio.

Une autre figure marquera cette année sainte et devrait drainer à Rome nombre de fidèles du monde entier : la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta (1910-1997). Le 4 septembre 2016, le pape pourrait en effet canoniser la religieuse albanaise fondatrice en Inde au milieu du 20e siècle de la congrégation des Missionnaires de la charité. Sa béatification, en octobre 2003, avait rassemblé quelque 300 000 fidèles à Rome.

Le jubilé rassemblant des adolescents le 24 avril 2016 ou encore le jubilé marial en octobre devraient eux aussi voir venir à Rome nombre de pèlerins. L’institut italien Censis table sur la présence de 33 millions de touristes et pèlerins dans la capitale italienne à l’occasion de l’année sainte, soit huit millions de plus que lors du Jubilé de l’an 2000. AMI

samedi, 18 juillet 2015

Des organes de foetus vendus aux USA ou d'animaux: deux poids deux mesures

Vente d'organes de foetus aux USA (planning familial) et animaux: deux poids deux mesures

CKIxjEbWUAALNp5.jpgLe planning familial en USA vend des organes d'enfants

Dans une vidéo, une responsable du Planning Parenthood (équivalent américain de notre Planning Familial) parle des organes de fœtus avortés que l'association vendrait à des cliniques pour de la recherche médicale.

La mise en parallèle avec une seconde information, des organes d'animaux dépecés, est dramatique et symptomatique.

Abattoir clandestin : l’éleveur dépeçait et enterrait illégalement les animaux, un an ferme

Le tribunal correctionnel d’Avignon a condamné un éleveur de vaches, chèvres, moutons et volailles à un an de prison ferme. Il est poursuivi pour la détention d’un abattoir clandestin et pour avoir enterré des animaux

Vente organes de fœtus planning familial américain

Morceaux d'animaux

 

vendredi, 17 juillet 2015

Le mystère de la vie en 4 minutes vidéo !

La preuve par l'image: comment peut-on tuer ce petit être ? 

 

Le mystère fascinant et prodigieux de la vie

cliquer ci-dessous pour voir la vidéo

www.facebook.com

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Synode: le Cardinal Kasper s'oppose à la Miséricorde de Dieu

images-2.jpegAvant le Synode pour la famille, le débat fait rage dans les médias.

Une cristallisation s'opère sur la redéfinition de la famille (naturellement entre un homme et une femme) et la ?communion des personnes divorcées remariées. 

? Suisse: La plupart des communautés ecclésiales catholiques ouvertes à la diversité des familles ?

Pour redéfinir la famille, l'adjectif ouvert se ferme autant à la nature qu'à la grâce du sacrement.

Synode: le Cardinal Kasper s'oppose à la Miséricorde de Dieu

Pour la communion, la position idéologique du Cardinal Kasper se répand. Cependant, une autre approche, fidèle à la foi de toute l'Eglise se fait jour, notamment avec le Père Thomas Michelet (o.p.)

Dossier sur Liberté Politique

jeudi, 16 juillet 2015

La spontanéité, l'authenticité et l'amour de la vérité du Pape François

images.jpegPape François: de l'infaillibilité papale à la naïveté des enfants gâtés ?

La célèbre dogme de l'infaillibilité du Pape, défini lors du Concile Vatican I, reste un mythe, un mystère et une incompréhension pour quelques journalistes "catholiques", dont John Allen et Sébastien Maillard. 

Le Pape François définirait le nouveau dogme de l'approximation pontificale !

Pape François: le syndrome de l'approximation pontificale ?

Le Pape François ne craint ni les journalistes, ni les conférences de presse. Cependant, quelques journalistes  "catholiques" ne se gênent pas de ridiculiser la pensée du Pape en convoquant autant béatement que naïvement l'infaillibilité pontificale. 

La question est bien plus approximative 

Peut-on vraiment prendre chaque parole du Pape pour argent comptant ou "parole d'Evangile" ? Evidement non; mais je m'inquiète bien plus des questions stupides qu'on peut lui poser.

Il est un peu enfantin et naïf d'attendre du Pape une parole sur l'euro ! Cela ne relève nullement de sa compétence. Je n'attends rien de lui dans ce domaine, ni sur le football, ni sur la qualité du café, ni sur le dernière série TV ... 

La sincérité et la crédibilité du Pape François

Franchement, lorsque le Pape admet qu'il ne connaît rien dans la comptabilité, sur l'euro ou sur un sujet politique, il n'est pas approximatif, mais sincère. Alors on doit en déduire que nous avons en face de nous un homme vrai, authentique et sans corruption. Il le reconnaît lui-même et ne se la joue pas. 

Le Pape l'avoue lui-même: dans certains domaines, il reconnaît son ignorance. Par conséquent, pour ce qui relève de sa compétence, sa crédibilité est dès lors d'autant plus grande ! Car il est vrai ! 

Peut-on, à partir de ce constat, relativiser tous ses enseignements actuels sur l'écologie ou le rôle actuel de l'économie ? Evidemment non ! Les propos du Pape concernent la doctrine sociale de l'Eglise, qu'il développe à merveille, dans un monde qui connaît une crise sans précédents.

Les homélies et les interventions du Pape en Amérique latine étaient historiques ! notamment celles adressées aux mouvements populaires! La doctrine sociale de l'Eglise est notablement enrichie !

Enfants gâtés ?

Unknown-1.jpegAller en Amérique du Sud pour vivre une semaine auprès du Vicaire du Christ, avec des millions de personnes qui le voient pour la seule et unique fois de leur vie, et partager des moments spirituellement aussi forts pour nous pondre ensuite des petits billets aussi insipides qu'anecdotiques, cela ne fait-il pas plutôt penser quelque peu aux enfants gâtés ?

Le Pape n'a jamais défini un dogme au plus haut du ciel

Dès lors, il serait peut-être parfois simplement mieux de ne pas monter dans l'avion pour rester tout simplement à la maison. Manière de respecter le temps magnifiquement et généreusement accordé par le Pape pour dialoguer et servir la noble vocation de journaliste. 

Plutôt que de penser que le Pape descend de son trône, cela nous évitera au moins qu'on nous mène en bateau ! 

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Cardinal Dziwisz: Medjugorje, de toute façon un lieu de prière

Cardinal Dziwisz: Medjugorje, de toute façon un lieu de prière

Résultat de recherche d'images pour "Saint Jean Paul II Dziwisz"Le secrétaire émérite de Saint Jean Paul II, le Cardinal Dziwisz, considère Medjugorje comme un lieu de prière. (cf. Aleteia )

Toutes les personnes qui se sont converties ou qui ont reçues des grâces se sentiront confortées. Dieu et la Vierge agissent, par l'Eglise, dans les lieux de prière.

Pour le discernement, Saint Jean Paul II, très conscient de sa portée, a cependant tout confié à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Le Cardinal Ratzinger a toujours distingué les fruits des apparitions.

Soit Saint Jean Paul II, soit son préfet de la CDF, ont très souvent été instrumentalisés par la communication de Medjugorje.

Medjugorje: Saint Jean Paul II n'a jamais affirmé vouloir s'y rendre

Saint Jean Paul II n'a jamais dit que s'il n'était pas le Pape, il y a déjà longtemps qu'il se serait rendu à Medjugorje. Le Cardinal l'exclu catégoriquement. Cela provient d'une voyante, qui n'a d'ailleurs même pas rencontré le Pape.

Medjugorje: les fruits positifs ne sont pas en lien avec les apparitions

Récemment, des indiscrétions laissaient entendre que le Cardinal Müller n'allait pas reconnaître Medjugorje comme un lieu d'apparitions. Les voyants seraient isolés. Trois diocèses ont également suivi les indications de cette même Congrégation qui se basent sur la déclaration négative (1991) de la conférence épiscopale de l'ex-Yougoslavie: interdiction aux voyants de parler en publique.

mercredi, 15 juillet 2015

Synode pour la famille: la voie pénitentielle par le Père Thomas Michelet (o.p)

Lien

Liberté politique

LA VOIE PÉNITENTIELLE par Thomas Michelet O.P.

ROME, le 14 juillet 2015 – Depuis la faculté de théologie de Fribourg, en Suisse, le théologien dominicain français Thomas Michelet attire l'attention sur un passage de l’"instrument de travail" du synode consacré à la famille, document qui prépare la session de ce synode qui aura lieu au mois d’octobre prochain.

L'article du Père explique l'origine du terme: un commun accord. 

Par Sandro Magister

123. Pour affronter ce thème, un commun accord existe sur l’hypothèse d’un itinéraire de réconciliation ou voie pénitentielle, sous l’autorité de l’évêque, pour les fidèles divorcés et remariés civilement, qui se trouvent dans une situation de concubinage irréversible. En référence à Familiaris Consortio 84, un parcours de prise de conscience de l’échec et des blessures qu’il a produit est suggéré, avec le repentir et la vérification de l’éventuelle nullité du mariage, l’engagement à la communion spirituelle et la décision de vivre dans la continence.

D’autres, par voie pénitentielle entendent un processus de clarification et de nouvelle orientation, après l’échec vécu, accompagné d’un prêtre député à cela. Ce processus devrait conduire l’intéressé à un jugement honnête sur sa propre condition, où ce même prêtre puisse faire mûrir son évaluation pour pouvoir faire usage du pouvoir de lier et de dissoudre en fonction de la situation.

Pour ce qui est de l’approfondissement de la situation objective de péché et de l’imputabilité morale, certains suggèrent de prendre en considération la Lettre aux évêques de l’Église catholique sur l’accès à la Communion eucharistique de la part des fidèles divorcés remariés de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (14 septembre 1994) et la Déclaration sur l’admissibilité des divorcés remariés à la Communion eucharistique du Conseil Pontifical pour les Textes Législatifs (24 juin 2000).

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Ce que propose le père Michelet, c’est de créer un "ordo pænitentium" à l’usage des personnes qui se trouvent dans une situation durable de non-conformité à la loi de Dieu et qui entreprennent une démarche de conversion qui peut s’étaler sur plusieurs années ou même sur toute leur vie, mais toujours dans un contexte ecclésial, liturgique et sacramentel qui accompagne leur "pèlerinage".

Le Père Espinal était marxiste

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A lire: Figaro: le Pape est-il un gauchiste ?

La foi n'est pas une idole

Les idéologies totalitaires, tels que le marxisme ou le nazisme, et d'autres comme la théologie de la libération, ont la particularité de reléguer la foi au second plan.

Ce n'est plus l'intelligence éclairée par la foi qui pense et réfléchit, mais les lumières de l'idéologie qui passe littéralement à la moulinette tous les concepts et les arguments. 

La politique, l'économie, prennent la première place et deviennent des idoles, des idologies pour faire un jeu de mot, qui conduisent à l'idéologie. Le discours devient alors une avalanche de vérités de foi indissolublement liée à l'idéologie.

Le Pape François: un Pasteur, un communicateur, pas un théologien 

A la lecture de la vie de Bergoglio, on comprend qu'il n'a pas le même génie intellectuel qu'un Joseph Ratzinger. Mais il met la foi, la prière, la confession, la Miséricorde, la vie intérieure, l'adoration ... à la toute première place. Bergoglio n'a jamais été un idéologue. C'est un homme d'une grande et profonde spiritualité, un homme du quotidien, de l'ordinaire, du concret, un Pasteur proche des personnes.

Il ne sert à rien de chercher en lui la même précision de la pensée de Joseph Ratzinger qui a guidé l'Eglise depuis les années 1980. Il y a la grande tentation de rechercher dans ses homélies, ses interventions ou ses conférences de presse ce qui fera la différence avec Benoît XVI. Or, on n'y trouvera rien, car le Pape est un homme de foi vive et profonde, un fils de l'Eglise comme il s'est déjà souvent présenté. 

Lorsque l'idéologie masque le Pape François

La foi est capitale pour bien comprendre le Pape.

Voici un exemple: Bergoglio, qui n'a jamais été ni marxiste,  ni communiste, donc ni un idéologue, a clairement reconnu que le Père Espinal était marxiste. 

Pape François: "Espinal est un enthousiaste de cette analyse de la réalité marxiste mais aussi de la théologie qui utilise le marxisme. Il a alors créé cette œuvre. Les poésies d’Espinal sont aussi de ce genre de la contestation. Mais, c’était sa vie. C’était sa pensée". (conférence de presse)

Son assassinat, acte barbare et sauvage de la junte militaire, transfigure et purifie toute sa vie. Ce sacrifice du Père Espinal fascine, avec raison, le Pape François. Espinal était un prêtre jésuite, qui a célébré la Messe et annoncé  l'Evangile. En Amérique du Sud, c'est d'avantage les régimes d'extrêmes droites qui firent de nombreuses victimes, ce qui peut-être une des raisons de la perception différente du communisme.

Le Pape est aussi bien attaqué par les idéologies de droite (ce qui est évident) qu'adulé, donc subtilement déformé, par celles de gauche (qui chantent pourtant les louanges de François).

Pour Patrice de Plunkett, la politique, l'économie et l'écologie sont capitales, soit premières, dans ces analyses. Par conséquent. et malheureusement, il pense que le Père Espinal n'était pas marxiste: 

 ".... Des hommes du Christ comme le P. Espinal ; des hommes faussement présentés comme « marxistes » par une certaine presse à Paris depuis trente ans..."

C'est pourtant le Pape François qui l'a présenté ainsi à la presse. CQFD. 

mardi, 14 juillet 2015

Le Pape François sous attaques

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Amérique du Sud: trois polémiques contre le Pape François:

Suite au voyage du Pape en Amérique du Sud, le Pape est à nouveau attaqué et déformé dans certains milieux, par ceux qui ne l'aiment pas.  

Les péchés de l'évangélisation

Le Pape serait opposé à Benoît XVI pour l'évangélisation de l'Amérique du Sud. Le Pape François, contrairement au Pape Benoît XVI en mai 2007, a demandé pardon pour les péchés des chrétiens durant la Conquête de l'Amérique du Sud. 

Le communisme

Il n'aurait pas réagi lors de l'acte ostensiblement provocateur du Président Morales, lui offrant un crucifix marxiste. Il a accepté et pris avec lui un crucifix avec le marteau et la faucille. 

Le changement de l'enseignement sur la famille

François a critiqué les prélats qui s'opposent à sa vision réformatrice de l'enseignement de l'Eglise sur la famille. Le Pape aurait finalement insinué sa vision réformatrice sur le mariage.

I - Pape François: l'évangélisation et la conquête de l'Amérique

Unknown.jpegSa demande de pardon pour les fautes des chrétiens durant la colonisation est mise en parallèle avec les propos du Pape Benoît XVI en 2007.

En effet, à aucun moment l'annonce de Jésus et de son Evangile ne comporta une aliénation des cultures précolombiennes, ni ne fut une imposition d'une culture étrangère (Benoît XVI)

Or ces deux citations ne s'opposent nullement. Elles se complètent. L'Eglise est Sainte, mais non sans pécheurs. Tout dépend sur le sujet sur lequel on veut mettre l'accent.

Sur l'évangélisation (à distinguer de la conquête) : non, elle ne fut pas une offense, car le Christ libère et sauve. Sur les actes des chrétiens: oui, certains actes furent des péchés, notamment la violence. 

Il serait contradictoire que le Pape François, qui nous pousse vers les périphéries pour  l'évangélisation, nous invite en même temps à pécher !

Pape François:

Un des moments fort de ce discours est le passage où, mettant ses pas dans ceux de saint Jean-Paul II, le pape François a demandé pardon :

« Je demande humblement un pardon, non seulement pour les offenses de l’Église même, mais pour les crimes contre les peuples autochtones durant ce que l’on appelle la conquête de l’Amérique ».

Mais en même temps, le pape a rappelé les saints évêques, prêtres, religieux qui ont apporté l’Evangile avec douceur :

« Je demande aussi à vous tous, croyants et non croyants, de vous souvenir de tant d'Évêques, prêtres et laïques qui ont annoncé et annoncent la bonne nouvelle de Jésus avec courage et douceur, respect et dans la paix ; qui sur leur passage en cette vie ont laissé des œuvres émouvantes de promotion humaine et d'amour, souvent auprès des peuples indigènes ou en accompagnant les mouvements populaires de ceux-ci, y compris jusqu'au martyre. »

« L'Église, ses fils et ses filles, font partie de l'identité des peuples latino-américains », a affirmé le pape.

Pape Benoît XVI:

Mais, qu'a signifié l'acceptation de la foi chrétienne pour les pays de l'Amérique latine et des Caraïbes?

Pour eux, cela a signifié connaître et accueillir le Christ, le Dieu inconnu que leurs ancêtres, sans le savoir, cherchaient dans leurs riches traditions religieuses.Le Christ était le Sauveur auquel ils aspiraient silencieusement. Cela a également signifié qu'ils ont reçu, avec les eaux du Baptême, la vie divine qui a fait d'eux les fils de Dieu par adoption; qu'ils ont reçu, en outre, l'Esprit Saint qui est venu féconder leurs cultures, en les purifiant et en développant les nombreux germes et semences que le Verbe incarné avait déposés en elles, en les orientant ainsi vers les routes de l'Evangile.

En effet, à aucun moment l'annonce de Jésus et de son Evangile ne comporta une aliénation des cultures précolombiennes, ni ne fut une imposition d'une culture étrangère.

Les cultures authentiques ne sont pas fermées sur elles-mêmes ni pétrifiées à un moment déterminé de l'histoire, mais elles sont ouvertes, plus encore, elles cherchent la rencontre avec les autres cultures, elles espèrent atteindre l'universalité dans la rencontre et dans le dialogue avec les autres formes de vie et avec les éléments qui peuvent conduire à une nouvelle synthèse dans laquelle soit toujours respectée la diversité des expressions et de leur réalisation culturelle concrète. 

En dernière instance, seule la vérité unifie et la preuve en est l'amour. C'est pour cette raison que le Christ, étant réellement le Logos incarné, "l'amour jusqu'au bout", n'est étranger à aucune culture ni à aucune personne; au contraire, la réponse désirée dans le cœur des cultures est celle qui leur confère leur identité ultime, en unissant l'humanité et en respectant dans le même temps la richesse des diversités, en ouvrant chacun à la croissance dans la véritable humanisation, dans l'authentique progrès. Le Verbe de Dieu, en se faisant chair en Jésus Christ, se fit également histoire et culture. 

L'utopie de redonner vie aux religions précolombiennes, en les séparant du Christ et de l'Eglise universelle, ne serait pas un progrès, mais plutôt une régression. En réalité, il s'agirait d'un retour vers un moment historique ancré dans le passé. 

La sagesse des peuples originaires les conduisit, fort heureusement, à créer une synthèse entre leurs cultures et la foi chrétienne que les missionnaires leur offraient. C'est de là qu'est née la riche et profonde religiosité populaire, dans laquelle apparaît l'âme des peuples latino-américains ...

II - Pape François: le crucifix marxiste

Unknown-1.jpegLe Saint-Père n'a pas pris avec lui le crucifix marxiste et communiste, car il partage les idées des années 1980 de son confère Espinal, mais parce que ce dernier a offert sa vie pour son peuple.

Alors que bien des Jésuites quittaient le sacerdoce, le Père Espinal fut massacré et sauvagement tué.

C'est donc bien en raison de son sacrifice, acte héroïque, que François est attaché à lui. (KTO - I.Media)

En raison de l'opinion publique, forgée par certaines techniques de communication, il est vrai que, malheureusement, et dramatiquement, le choc n'est pas encore comparable avec celui d'une croix nazie. Si les crimes et les horreurs du marxisme étaient d'avantage connus et rappelés dans la grande presse, le tollé aurait été général dans le concert médiatique. 

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Pour moi, les deux sont une offense. Toutefois, le Pape remet bien les réalités dans leur contexte et parle bien du sacrifice du père jésuite, et non pas de ses idées qu'il n'a d'ailleurs jamais partagées. Cela fut sa vie. 

 

 

 

III - Pape François: la réforme de l'enseignement de l'Eglise ?

Unknown-2.jpegDurant une magnifique homélie sur les Noces de Cana, le Pape a souligné que les jarres qui contenaient le vin nouveau provenaient du rituel juif de la purification. Le miracle provient de la conversion, du changement de l'eau en vin. 

Il a demandé de prier afin que lors du prochain Synode, les situations de souffrances de tant de familles soient également converties.

Il a nullement demandé une conversion ou un changement de l'enseignement de l'Eglise. (lien

Conférence de presse du Pape dans l'avion

Question: Au cours de la messe à Guayaquil vous avez dit que le Synode doit mûrir un véritable discernement pour trouver des solutions concrètes aux difficultés des familles. Et puis vous avez demandé aux gens de prier pour que Dieu transforme même ce qui nous semble impur, nous scandalise ou nous effraye... Quelles sont les situations impures, épouvantables ou choquantes auxquelles vous avez fait allusion ?

Pape François: Encore une fois, je vais à l'herméneutique du texte. Je parlais du miracle du vin aux noces de Cana, en disant que les amphores étaient pleines d'eau, mais pour la purification. Cela signifie que chaque personne qui achève sa vie fait sa purification et laisse sa crasse spirituelle. Il existe un rite de purification avant d'entrer dans une maison, ou même dans le temple. Un rituel que nous avons maintenant dans l'eau bénite. Jésus fait le meilleur vin avec de l'eau ou de la saleté... En l'occurrence, la famille est en crise, nous le savons tous... Pour tout cela, j'ai parle en général. Le Seigneur nous purifie de ces crises, de tant de choses qui sont décrites dans l'Instrumentum Laboris... Je n' ai pensé à rien de particulier".

KTO: rire avec le Pape François, réponses décalées dans l'avion

lundi, 13 juillet 2015

Conférence de presse du Pape François au retour d'Amérique du Sud

Aleteia

Crucifix reçu par le Pape: oeuvre de protestation marxiste

images.jpegA la lecture des propos du Saint-Père; je rectifie mes propos:

le Pape n'a pas dit "non esta bien eso"  - cela n'est pas bien - en voyant le crucifix. Il a dit qu'il ne savait pas que cette croix, un marteau et une faucille, était une création du Père Espinal.

Il n'a donc pas été offensé, mais surpris. Le Pape considère qu'il s'agit d'une oeuvre de protestation qui est a replacé dans les années 1980, avec l'analyse marxiste de la théologie de la libération.

François garde ce crucifix comme un souvenir de son confrère assassiné, sacrifice exemplaire. 

A bord de l'avion papal - le 13/07/2015 à 18:06:00 Agence I.Media

Le pape François ramène au Vatican le ‘crucifix communiste’ offert par Evo Morales

Dans l’avion qui le ramenait d’Asunción (Paraguay) à Rome (Italie), le pape a confié aux journalistes que le crucifix en forme de faucille et de marteau que lui avait offert le président bolivien n’était “pas une offense“, le 12 juillet 2015. Le pape, qui a reconnu sa “surprise“ lorsqu’il a reçu ce cadeau des mains d’Evo Morales quelques jours plus tôt à La Paz (Bolivie), a assuré qu’il appartenait à “l’art de la contestation“ et avait ramené avec lui au Vatican cette réplique d’un crucifix imaginé par le père jésuite Luis Espinal (1932-1980).


© L'Osservatore Romano

Voici la réponse du pape :

“J’étais curieux, je ne connaissais pas cet objet et je ne savais pas non plus que le père Espinal fût un sculpteur, et aussi un poète. Je l’ai su ces jours-ci. Je l’ai vu et il s’est agi pour moi d’une surprise. Deuxièmement, on peut qualifier cela comme le genre de l’art de la contestation. Par exemple, il y a quelques années, à Buenos Aires, avait eu lieu l’exposition d’un sculpteur (León Ferrari, ndlr), bon, créatif, un Argentin, désormais mort. C’était l’art de la contestation. Je me souviens d’une œuvre : un Christ crucifié sur un bombardier qui piquait vers le sol. C’était une critique du christianisme allié à l’impérialisme qu’est le bombardier.

Premièrement, donc, je ne savais pas. Deuxièmement, je qualifierais cela d’art de la contestation qui, dans certains cas, peut être offensif. Dans certains cas !

Troisièmement, et ça c’est un cas concret : le père Espinal a été tué en 1980. C’est une époque où la Théologie de la libération avait de nombreuses ramifications et l’une d’entre elles était l’analyse marxiste de la réalité. Le père Espinal appartenait à cette branche. Ça je le savais parce que j’étais le recteur de la Faculté de théologie et on parlait beaucoup de cela, des diverses ramifications et de ceux qui les représentaient. La même année, le supérieur général de la Compagnie de Jésus, le père Arrupe, fit une lettre à toute la compagnie sur l’analyse marxiste de la réalité dans la théologie pour arrêter un peu cela… en disant ‘cela ne va pas, ce sont des choses différentes, cela ne va pas, ce n’est pas juste’. Et quatre ans plus tard, en 1984, la Congrégation pour la doctrine de la foi publie un premier petit document, la première déclaration, sur la Théologie de la libération, qui la critique. Puis viendra un second document qui ouvre les perspectives plus chrétiennes. Je simplifie un peu.

Faisons l’herméneutique de cette époque : Espinal est un enthousiaste de cette analyse de la réalité marxiste mais aussi de la théologie qui utilise le marxisme. Il a alors créé cette œuvre. Les poésies d’Espinal sont aussi de ce genre de la contestation. Mais, c’était sa vie. C’était sa pensée. C’était un homme particulier avec tant de génialité humaine et qui luttait, lui, en toute bonne foi. En faisant une herméneutique de ce genre, je comprends cette œuvre, et pour moi ce n’est pas une offense. J’ai dû faire cette herméneutique et je vous le dis pour qu’il n’y ait pas d’opinions erronées.

Si je l’emmène avec moi ? Oui, je l’emmène avec moi“.

I.MEDIA

dimanche, 12 juillet 2015

Medjugorje: la main de fer se poursuit

Source

Medjugorje: l'Eglise a déjà dit non

image2.jpgAprès les USA, au tour de l'Italie.

Le diocèse de Padoue (Cittadella) n'a pas souhaité qu'une voyante de Medjugorje donne son témoignage. Padoue est ainsi le second diocèse de la péninsule à prendre la même mesure.

Cela confirme les propos du Pape François dans l'avion de retour: il y a des procédures envoyées aux évêques, avant même la réunion de la Congrégation de la doctrine de la foi et l'ultime décision. 

Le diocèse se base sur la déclaration de Zadar (10 avril 1991) de la conférence des évêques de l'ex Yougoslavie: pas d'origine surnaturelle.

"Sur la base des recherches effectuées, il n’est pas possible d’établir qu’il y a eu des apparitions ou des révélations surnaturelles;le clergé et les fidèles ne sont pas autorisés à participer à des réunions, des conférences ou des célébrations publiques au cours desquelles la véracité de ces “apparitions” serait prise pour acquis".

Le Pape a célébré la Messe au Paragay

samedi, 11 juillet 2015

Petit bilan du voyage du Pape en Bolivie avec KTO

Discours magistral et historique du Pape ( doctrine sociale de l'Eglise, changement du système économique, l'écologie intégrale )

Le Pape met fin à la polémique du cadeau communiste du Président Morales

Le Pape ne se réfère qu'au sacrifice du Père Espinal, c'est tout ! Dans le bon sens de Tout ! 

Hommage à la Vierge de Copacabana

Cité du Vatican, 11 juillet 2015 (VIS).

CJnhhknWcAEIMuz.pngHier, après la messe privée à l'archevêché de Santa Cruz de la Sierra, rappelant que le Président bolivien lui avait offert au nom du pays plusieurs cadeaux, le Saint-Père a décidé de les confier à la Vierge de Copacabana, la patronne de la Bolivie.

Puis il a récité une prière à Marie: Mère du Sauveur, notre mère, Reine de la Bolivie, écoute les suppliques de tes enfants, avant tout des plus pauvres et abandonnés. Protège les. Reçoit ces dons manifestation de l'attachement du peuple bolivien et de ma filiale affection... Ils rappellent la noblesse de ce peuple rassemblé à tes pieds...et le sacrifice du P.Espinal. Puissent-ils être le symbole du grand amour et de la persévérance des boliviens.

Je dépose à tes pieds ma prière avec celles de ceux qui m'ont accueilli ces jours-ci. Protège la Bolivie et manifeste à ce pays ta tendresse de femme, de mère et de reine".

.....

Le Pape non seulement a marqué sa désapprobation "non esta bien eso" pour le cadeau provoquant de Morales ( dessin crucifix sur un croix marxiste, marteau et faucille ) mais laisse ces décorations, cadeau d'une grande délicatesse, à la Vierge pour la nation bolivienne ! Il parle du sacrifice du Père jésuite Espinal ! 

Tout est là : ce sacrifice nous lave, dans le sang du Christ, de nos péchés et de nos limites ! ( incision dans une médaille de la croix avec marteau et faucille, croix conçue par Père Espinal ). Il met fin à la provocation en donnant tout cela à Marie ! 

Il Papa prima di lasciare la Bolivia ha deposto ai piedi di una statua di Maria le due decorazioni ricevute...
VATICANINSIDER.LASTAMPA.IT

 

vendredi, 10 juillet 2015

Le "Vatican" ne reconnaît pas Medjugorje

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Lien: les critères de la CDF, deux documents pour un non

Vatican - Eglise catholique: Medjugorje n'est pas reconnu comme lieu d'apparition de Marie

Après une session de la Congrégation de la foi (ndlr: modification 26 juin 19h00: elle n'a pas eu lieu, mais le corps de l'info reste exacte) et selon cette source (un vaticaniste) le préfet de l'ex Saint Office le Cardinal Müller ne reconnaît pas Medjugorje comme un lieu d'apparition mariale.

Seule concession: un lieu de prière, car Dieu donne des fruits même là où il n'a pas semé. 

L'Eglise catholique ne reconnaît pas Medjugorje

Le Pape promulguera un prochain décret qui ne devrait pas aller dans un sens différents des conclusions de cette même Congrégation. 

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Les voyants seront également "isolés". Les fidèles devront se concentrer sur la seule fréquentation des sacrements.

L'aspect économique a également joué un rôle dans cette non reconnaissance, par la création d'agences de voyages et d'hôtel pour l'accueil de l'afflux de pèlerins.

Enfin, les messages présentaient des inconsistances théologiques et ne devront plus être diffusés.

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Traduction (source Bertrand Cardinne, prêtre)


images.jpegL'unique concession est pour Medjugorje, reconnue comme lieu de prière, parce que Dieu sait récolter même là où Il n'a pas semé", a expliqué le Cardinal Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la CDF, au cours de la Session plénière de la Congrégation (ndlr: elle se tiendra en janvier 2016) qui s'est réunie hier pour s'exprimer sur l'authenticité des apparitions présumées de la Vierge aux six "voyants" de cette petite localité de Bosnie-Herzégovine, lesquels affirment recevoir depuis 34 ans les messages de la "Gospa".

Pour le reste, le jugement de l'ex-Saint-Office est absolument négatif, sur la base de la relation finale de la "Commission Ruini" constituée par Benoît XVI pour faire la lumière sur ces phénomènes.

Medjugorje: aucun élément surnaturel

Pour la CDF, les "apparitions" ne témoignent d'aucun caractère surnaturel : il est par conséquent interdit aux fidèles de participer aux "extases" des six "voyants", et interdit à ces derniers de diffuser les textes des messages reçus de la Vierge.

A la paroisse Saint-Jacques de Medjugorje est infligé un autre NON : elle ne deviendra pas sanctuaire marial, comme le voulaient les "voyants". Cela va même plus loin : il est interdit aux Évêques d'accueillir dans leurs diocèses les "voyants" pour des rencontres ou témoignages publics comme cela s'est fait jusqu'ici. Il est juste permis d'assurer aux pèlerins qui iraient à Medjugorje l'assistance d'un prêtre.

Medjugorje: des voyants isolés

Les pèlerins eux-mêmes ne devront pas non plus reconnaître par leur présence l'authenticité des apparitions ; ils devront aussi éviter tout contact avec les "voyants", se concentrant seulement sur la prière et la fréquentation des sacrements.

Pourquoi une telle sévérité du Vatican ? Avant tout, à cause de la vacuité théologique des messages ; mais aussi à cause de l'intéressementéconomique des "voyants", lesquels ont investi dans des hôtels et des agences de voyages. Autres raisons : les rivalités qui ont émergé entre eux, la désobéissance montrée tant envers l'évêque de Mostar qu'envers le Pape. Ce dernier en effet leur avait ordonné à travers la Commission Ruini de consigner par écrit les dix secrets qu'ils auraient reçus de la Gospa. 

Medjugorje: l'argent est un point essentiel

L'argent est l'un des points essentiels qui ont poussé le Vatican à user d'une poigne de fer : on n'a jamais vu de vrais voyants qui se seraient enrichis sur leurs propres apparitions.

On peut donc exprimer un doute, puisque les six "voyants" de Medjugorje affirment qu'ils voient la Vierge et parlent avec elle : le font-ils parce qu'il y a quelque chose de vrai dans les apparitions, ou bien simplement pour attirer le plus grand nombre de pèlerins à voyager par leurs agences et à loger dans leurs hôtels ?

La Congrégation de la foi ne reconnaît pas Medjugorje: le Pape publiera un décret

Unknown.jpegLaissons le dernier mot au Pape François, qui publiera bientôt un décret sur cette affaire : il est cependant difficile de croire que le Pape puisse modifier les conclusions de la CDF.

En effet, lui-même a déjà manifesté à plusieurs reprises, plus ou moins ouvertement, son propre scepticisme sur le bien qui se passe à Medjugorje. On va donc probablement vers une "fumée noire" qui fera du bruit.

Le Pape en Bolivie: l'Eglise opte pour les plus petits et les plus faibles

jeudi, 09 juillet 2015

Benoît XVI et la Vierge Marie: l'hypocrisie, le double discours du New York Times

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Source:

Le New York Times est un média leader qui influence passablement la communication européenne. Il est notamment à l'origine de la théorie de la rupture entre les deux Papes: le Pape Benoît XVI était systématiquement critiqué, alors que le Pape François est encensé. 

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17 000 préservatifs pour blesser et offenser gravement le Pape, les catholiques et les chrétiens

Lors des attentats contre les caricaturistes de Charlie Hebdo, le journal américain n'avait heureusement pas publié les caricatures blessantes et offensantes. 

Rien de tel pour le Pape émérite. Le NYT a publié "l'oeuvre" intitulée "Eggs Benedict", où Benoît XVI est représenté avec dix-sept mille préservatifs.

Ce n'est pas tout: le NYT reproduisait aussi "l'oeuvre" d'un certain Chris Ofili "La Sainte Vierge Marie" recouverte d'excréments et d'organes génitaux (je préfère ne pas la publier). 

Le père de la psychanalyse S. Freud avait identifié dans l'enfance le stade anal, le caca, pipi, crotte, boudin ... Pour les enfants, c'est compréhensible et innocent. Pour un artiste et un journal soit disant haut de gamme, il s'agit d'une prodigieuse régression mentale. 

Pape François: le cadeau d'un crucifix au marteau et à la faucille tombe à plat

Pape François en Bolivie: le cadeau d'un crucifix au marteau et à la faucille, symbole communiste, tombe à plat 

Evo Morales le Président de la Bolivie a remis au Pape un bien étrange cadeau: un crucifix au marteau et à la faucille, symbole communiste.

Non seulement le Pape a su très habilement le tenir à plat, afin d'avoir aucune photo, mais il s'est en plus exclamé: "non està bien eso", "cela n'est pas bien"

Le choix d’Evo Morales a été considéré par l’Eglise locale, en froid avec l’ancien syndicaliste, comme une véritable provocation.

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Le visage très expressif du Pape François: une photo qui résume tout

La faucille et le marteau sont un symbole graphique utilisé pour représenter le communisme dans sa variante léniniste. Il dépeint le prolétariat ouvrier paysans; leur jonction symbolise l'union entre les travailleurs agricoles et industriels.

Selon I.Media, ce cadeau est une réplique de l'oeuvre du père jésuite Luis Espinal assassiné en 1980.

Le Père Lombardi a précisé: A l'époque, le père jésuite Luis Espinal n'entendait pas faire de cette oeuvre une “interprétation marxiste“ de la religion. 

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Note: je comprends que le Père Lombardi veuille défendre quelque peu son confrère Jésuite, sauvagement assassiné. Toutefois, qu'aurions-nous dit si l'oeuvre était une croix gammée ? Le communisme a fait d'innombrables victimes et a clairement influencé l'idéologie de la théologie de la libération; si le Père Espinal ne savait pas que le marteau et la faucille étaient le signe du marxisme, il aurait été très peu instruit et peu cultivé, ce qui n'a jamais été le cas des Jésuites. 

Le Père Bergoglio fut isolé dans l'ordre de Jésuites, justement pour n'avoir jamais soutenu la théologie de la libération en Amérique du Sud. Aux propos conciliants du Père Lombardi, je préfère l'attitude "claire" du Pape François, qui marque sa désapprobation par son visage fermée. 

Bolivie: le Pape s'est posé sur l'aéroport le plus haut du monde

Discours d'arrivée du Pape François

Comme hôte et pèlerin, je viens pour confirmer la foi des croyants en Jésus Christ ressuscité, pour que nous qui croyons en Lui, pendant notre pèlerinage en cette vie, nous soyons témoins de son amour, ferment d’un monde meilleur, et nous collaborions à la construction d’une société plus juste et solidaire.

mercredi, 08 juillet 2015

Le voyage du Pape en bref avec KTO

Site du Vatican (vidéos, homélies, galeries photographiques)

Le voyage du Pape en Equateur, Bolivie et Paraguay en quelques minutes avec KTO et Antoine-Marie Izoard

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Pape François: du protocole de Kyoto à l'appel de Quito

Pape François et Laudato Si': que l'appel de Quito du Pape François résonne plus fort que le protocole de Kyoto

Protocole de Kyoto

CJWiFzlWsAAR2q9.png"Cette Terre nous l'avons reçue comme un héritage...

Nous ferions bien de nous demander : dans quel état voulons-nous la laisser ?

Nous ne pouvons plus tourner le dos à notre mère la Terre"

Pape François en Amérique du Sud (RTS)

 

 

Frères dans l’Episcopat, 
Monsieur le Recteur,
Distinguées autorités,
Chers professeurs et étudiants,
Chers amis,

C’est pour moi une grande joie d’être avec vous cet après-midi dans cette Université Pontificale de l'Équateur, qui depuis presque soixante-dix ans, réalise et actualise la fructueuse mission éducative de l'Église au service des hommes et des femmes de la Nation. Je remercie pour les aimables paroles par lesquelles vous m’avez donné la bienvenue et par lesquelles vous m’avez fait part des inquiétudes et des espérances qui jaillissent en vous, face au défi, personnel et social, de l'éducation. Mais je vois qu’il y a là-bas à l’horizon de gros nuages, j’espère que ne viendra pas l’orage, mais juste une légère bruine.

Dans l'Évangile, nous venons d’entendre comment Jésus, le Maître, enseignait à la foule et au petit groupe des disciples, en s’adaptant à leur capacité de compréhension. Il le faisait par des paraboles, comme celle du semeur (Lc 8, 4-15). Le Seigneur a toujours été un plasticien dans sa manière d’enseigner, de telle manière que tous pouvaient comprendre. Jésus ne cherchait pas à ‘‘faire le docteur’’. Au contraire, il veut atteindre le cœur de l'homme, son intelligence, sa vie, pour que celle-ci porte du fruit.

La parabole du semeur nous parle de cultiver. Elle nous montre les espèces de terre, les espèces de semence, les espèces de fruit et la relation qui est créée entre elles. Et déjà depuis la Genèse, Dieu murmure à l'homme cette invitation : cultiver et prendre soin.

Non seulement Dieu lui donne la vie, la terre, la création ; non seulement il lui donne un partenaire et une infinité de possibilités ; il lui adresse aussi une invitation, il lui donne une mission. Il l'invite à prendre part à son œuvre créatrice et il lui dit : cultive ! Je te donne la semence, je te donne la terre, l'eau, le soleil, je te donne tes mains et celle de tes frères. Tu les as, là, ils sont aussi tiens. C'est un cadeau, c’est un don, c’est une offre. Ce n'est pas quelque chose d'acquis, ce n’est pas quelque chose d’acheté. Il nous précède et subsistera après nous.

C'est un don fait par Dieu pour qu'avec lui nous puissions le faire nôtre. Dieu ne veut pas une création pour lui-même, pour se regarder lui-même. C’est tout le contraire. La création, c'est un don destiné à être partagé. C'est l'espace que Dieu nous donne, pour construire avec nous, pour construire un nous. Le monde, l'histoire, le temps sont le lieu où nous construisons ce nous avec Dieu, le nous avec les autres, le nous avec la terre. Notre vie cache toujours cette invitation, une invitation plus ou moins consciente, qui subsiste toujours.

Mais notons une particularité. Dans le récit de la Genèse, avec la parole cultiver, il en dit immédiatement une autre : protéger. L’une explique l’autre. L’une va de pair avec l’autre. Ne cultive pas qui ne protège pas et ne protège pas qui ne cultive pas. 

Non seulement nous sommes invités à prendre part à l'œuvre créatrice en la cultivant, en la faisant croître, en la développant, mais nous sommes aussi invités à en prendre soin, à la protéger, à la garder. Aujourd'hui cette invitation s'impose à nous [de force]. Non plus comme une simple recommandation, mais comme une exigence qui naît « en raison des dégâts que nous lui causons par l’utilisation irresponsable et par l’abus des biens que Dieu a déposés en elle. Nous avons grandi en pensant que nous étions ses propriétaires et ses dominateurs, autorisés à l’exploiter…. C’est pourquoi, parmi les pauvres les plus abandonnés et maltraités, se trouve notre terre opprimée et dévastée » (Laudato si’, n. 2).

Il existe une relation entre notre vie et celle de notre mère la terre, entre notre existence et le don que Dieu nous a fait. « L’environnement humain et l’environnement naturel se dégradent ensemble, et nous ne pourrons pas affronter adéquatement la dégradation de l’environnement si nous ne prêtons pas attention aux causes qui sont en rapport avec la dégradation humaine et sociale » (Laudato si’, n. 48). Mais de même que nous disons ‘‘ils se dégradent’’, de la même manière nous pouvons dire ‘‘ils se soutiennent et peuvent se transfigurer’’. C'est une relation qui maintient une possibilité, tant d’ouverture, de transformation, de vie que de destruction, de mort.

Il y a quelque chose d’évident, nous ne pouvons pas continuer à tourner le dos à notre réalité, à nos frères, à notre mère la terre. Il n’est pas permis d’ignorer ce qui se passe autour de nous, comme si certaines situations n’existaient pas ou n’avaient rien à voir avec notre réalité. Il n’est pas permis, encore moins humain, de faire le jeu de la culture du déchet. 

Il se pose toujours encore, avec force, cette question de Dieu à Caïn : “Où est ton frère?” Je me demande si notre réponse continuera d'être : “Est-ce que je suis, moi, le gardien de mon frère ?" (Gn 4, 9).

Je vis à Rome ; durant l’hiver il fait froid. Il arrive que tout près du Vatican l’on trouve, le matin, une personne âgée morte de froid. Cela n’apparaît comme nouvelle dans aucun journal, dans aucune chronique. Un pauvre qui meurt de froid et de faim ne fait pas la nouvelle, mais si les bourses des principales capitales du monde baissent de deux ou trois points, on crée de toute pièce un grand scandale mondial. Et je me demande : où est ton frère ? Et je vous demande de vous poser, chacun, encore une fois cette question, de la poser à l’Université. Je demande à l’Université Catholique : où est ton frère ?

Dans ce contexte universitaire, il serait bon de nous interroger sur notre éducation face à cette terre qui crie vers le ciel.
Nos centres éducatifs sont une pépinière, une possibilité, une terre fertile à soigner, stimuler et protéger. Une terre fertile assoiffée de vie.

Je me pose des questions avec vous, éducateurs : veillez-vous sur vos étudiants, en les aidant à développer un esprit critique, un esprit libre, capable de protéger le monde d'aujourd'hui ? Un esprit capable de chercher de nouvelles réponses aux défis multiples que la société pose aujourd’hui à l’humanité ? Etes-vous capables de les encourager à ne pas se désintéresser de la réalité qui les entoure, à ne pas se désintéresser de ce qui se passe aux alentours ? Etes-vous capables de les encourager à cela ? Pour cela, il faut les sortir des salles de cours, leur esprit doit sortir des salles de cours, leur cœur doit sortir des salles de cours. Comment, dans le programme universitaire ou dans les divers domaines du travail éducatif, entre la vie qui nous entoure, avec ses questions, ses interrogations, ses questionnements ? Comment générons-nous et accompagnons-nous le débat constructeur, qui naît du dialogue en vue d'un monde plus humain ? Le dialogue, c’est une parole ‘‘pont’’, cette parole qui crée des ponts.

Et il y a une réflexion qui nous concerne tous : les familles, les centres éducatifs, les enseignants : comment aidons-nous nos jeunes à ne pas considérer un diplôme universitaire comme synonyme d’un statut supérieur, comme synonyme de plus d'argent ou de prestige social ? Ils ne sont pas synonymes. Comment aidons-nous à considérer cette préparation comme signe de plus grande responsabilité face aux problèmes de nos jours, face à la protection du plus pauvre, face à la sauvegarde de l’environnement ?

Et vous, chers jeunes qui êtes ici, présent et avenir de l'Équateur, vous êtes ceux qui doivent bouger. Avec vous, qui êtes semence de transformation de cette société, je voudrais me demander : savez-vous que ce temps d'étude, n'est pas seulement un droit mais aussi un privilège que vous avez ? Combien d'amis, de personnes connues ou inconnues voudraient avoir un espace en ce lieu et qui pour diverses circonstances ne l'ont pas eu ? Dans quelle mesure nos études nous aident-elles et nous amènent-elles à nous solidariser avec eux ? Posez-vous ces questions, chers jeunes.

Les communautés éducatives ont une tâche fondamentale, une tâche essentielle, dans la construction de la citoyenneté et de la culture. Attention, il ne suffit pas de réaliser des analyses, des descriptions de la réalité ; il est nécessaire de créer les domaines, les espaces de vraie recherche, de débats qui offrent des alternatives aux problématiques existantes, surtout aujourd'hui. Que c’est nécessaire d’être concret !

Face à la globalisation du paradigme technocratique qui tend à croire « que tout accroissement de puissance est en soi ‘progrès’, un degré plus haut de sécurité, d’utilité, de bien-être, de force vitale, de plénitude des valeurs, comme si la réalité, le bien et la vérité surgissaient spontanément du pouvoir technologique et économique » (Laudato si’, n. 105), il nous est demandé d’urgence, aujourd’hui, à vous, à moi, à nous tous de nous résoudre à penser, à chercher à débattre sur notre situation actuelle. Et je dis que d’urgence, nous devons nous résoudre à penser quelle culture, quel genre de culture nous désirons ou voulons non seulement pour nous, mais aussi pour nos enfants et nos petits-enfants. Cette terre, nous l'avons reçue en héritage, comme un don, comme un cadeau. Qu’il nous ferait du bien de nous demander : comment voulons-nous la laisser ? Quelle orientation, quel sens voulons-nous imprimer à l'existence ? Pour quoi passons-nous par ce monde ? Pour quoi luttons-nous et travaillons-nous ? (cf. Laudato si’, n. 160), pour quoi nous étudions ?

Les initiatives individuelles sont toujours bonnes et fondamentales, mais il nous est demandé de faire un pas de plus : nous résoudre à voir la réalité de façon organique et non fragmentaire ; nous résoudre à nous poser des questions qui nous incluent tous, puisque tout “est lié” (Laudato si’, n. 138). Il n’y a pas de droit à l’exclusion.

Comme Université, comme centres éducatifs, comme enseignants et étudiants, la vie vous lance un défi pour répondre à ces deux questions : pour quoi cette terre a-t-elle besoin de nous ? Où est ton frère ?

Que l’Esprit Saint nous inspire et nous accompagne, puisqu'il nous a convoqués, nous a invités, nous a offert l'opportunité et, à son tour, la responsabilité de donner le meilleur de nous-mêmes. Il nous offre la force et la lumière dont nous avons besoin. C'est le même Esprit qui, le premier jour de la création, planait sur les eaux, voulant transformer, voulant donner vie. C'est le même Esprit qui a donné aux disciples la force de Pentecôte. C'est le même Esprit qui ne nous abandonne pas et se fait un avec nous pour que nous trouvions des chemins d’une nouvelle vie. Que ce soit lui, notre maître et compagnon de route ! Merci beaucoup. 

 
 

 


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Le Pape invite à la révolution de la foi, à l'évangélisation

Notons qu'en Amérique du Sud, le mot révolution a une autre signification, qui rime avec changement ou conversion. Ce n'est pas notre conception, qui signifierait bien plus un mouvement subversif pour renverser le pouvoir. 
Quito (Equateur) - le 07/07/2015 à 18:31:00 Agence I.Media

Amérique latine : au “cri“ de l’indépendance, doit répondre le cri révolutionnaire de l’évangélisation, lance le pape à Quito

Devant plus d’un million de personnes, le pape François a célébré une messe géante en plein air, dans le parc du Bicentenaire de Quito (Equateur), le 7 juillet 2015. Dans cet ancien aéroport reconverti en parc, le pape a demandé aux Latino-américains de répondre au “cri“ de l’indépendance, lancé 200 ans plus tôt dans le continent, par le cri de “l’évangélisation“. “Evangéliser“ est notre “révolution“, a aussi lancé le pape, insistant cependant sur la nécessaire “tâche de l’unité“.


Célébrant la messe au parc du Bicentenaire de Quito, le pape François a comparé le “susurrement de Jésus lors de la dernière Cène“, au “cri de l’Indépendance de l’Amérique hispanique“, un cri “né de la conscience de manque de libertés, la conscience d’être objet d’oppression et de pillages“. Le voyage du pape en Amérique latine survient en effet en plein bicentenaire de nombreux pays du continent.

“Je voudrais qu’aujourd’hui les deux cris coïncident sous le beau défi de l’évangélisation“, a alors souhaité le pape, en référence au thème principal de son voyage en Amérique latine : la joie de l’évangélisation. “Notre cri, en ce lieu qui rappelle ce premier cri de la liberté, actualise celui de saint Paul : ‘Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile’, a-t-il poursuivi. Ce cri est si urgent et pressant comme celui de ceux qui désirent l’indépendance“. Et le pape de lancer avec vigueur à la foule : “C’est cela évangéliser, c’est cela notre révolution – parce que notre foi est toujours révolutionnaire -, c’est cela notre cri le plus profond et le plus constant !“.

Nécessaire unité et inclusion

“A ce cri de liberté lancé il y a un peu plus de 200 ans, a continué le pape argentin, il n’a manqué ni conviction ni force, mais l’histoire nous relate qu’il a été indiscutable seulement quand il a laissé de côté les individualismes, la volonté de leadership uniques, le manque de compréhension d’autres processus de libération ayant des caractéristiques différentes mais pas pour autant antagoniques“. L’évangélisation, a alors souligné le pape, “peut être le véhicule d’unité des aspirations, des sensibilités, des espoirs et même de certaines utopies“.

Ce discours du pape François est fortement teinté de références à l’histoire postcoloniale de l’Amérique latine. A peine l’indépendance consommée, de nombreux conflits frontaliers ont éclaté sur le continent latino-américain. Entre le Pérou et l’Equateur, par exemple, le différent frontalier, éclaté en 1830, n’a trouvé sa résolution que récemment, en 1998. Avec ces mots, le pape argentin rappelle ainsi aux fidèles d’Amérique du Sud le “rêve“ de la “Grande Patrie“, idéal d’unité des peuples américains, porté par les grands héros des indépendances sud-américaines José de San Martin et Simon Bolivar, et encourage donc l’union entre les différents peuples d’Amérique du Sud.

Recherche stérile de pouvoir

“L’immense richesse de ce qui est varié, de ce qui est multiple, atteignant l’unité chaque fois que nous faisons mémoire de ce Jeudi saint, nous éloigne de la tentation de propositions plus proches des dictatures, des idéologies ou des sectarismes“. Là encore, le pape François se réfère à l’histoire plus récente d’Amérique latine. L’Equateur, tout comme la Bolivie et le Paraguay – prochaines étapes du pape lors de ce voyage en terre sud-américaine – ont vécu plusieurs périodes de dictatures militaires. L’Equateur, notamment, a été marqué par trois épisodes de dictature.

Le pape a dès lors appelé à “lutter pour l’inclusion à tous les niveaux, en évitant des égoïsmes, en promouvant la communication et le dialogue, en encourageant la collaboration“. “Il est impensable que brille l’unité si la mondanité spirituelle fait que nous sommes en guerre entre nous, a insisté le pape, dans une recherche stérile de pouvoir, de prestige, de plaisir ou de sécurité économique“.

Cette messe géante a ainsi été célébrée dans un décor des plus orignal, sur le tarmac d'un aéroport désaffecté, où avait atterri Jean-Paul II (1978-2005) en 1985 lors de son voyage en Equateur. Le pape François, vêtu d’une chasuble tissée de manière artisanale avec des motifs indigènes, s’est adressé aux fidèles équatoriens depuis un immense podium blanc coloré de nombreuses décorations réalisées avec des roses. Devant l’autel, un immense colibri fait de roses représentait le symbole de Quito. Au cours de la célébration, les lectures ont été effectuées en langue amérindienne. Dans l’assemblée, figuraient de nombreuses communautés indigènes, dont certains Tsachilas en costume traditionnel. On ne compte plus que quelque 2000 Tsachilas aujourd’hui en Equateur, contre environ 20 000 à la fin du 18e siècle.

A Quito, Bénédicte Lutaud, I.MEDIA

lundi, 06 juillet 2015

Pape en Amérique du Sud: quel miracle pour quel Synode ?

Pape François et difficultés des familles: que l'impur ou le scandaleux soient convertit en miracle par Dieu 

Unknown.jpegEn commentant l'Evangile de Cana, le Pape a fait un magnifique plaidoyer pour la famille. Marie est une Mère qui accueille toutes détresses ! 

Le Pape demande de prier pour que ce qui parait impur et scandaleux puisse être convertit par Dieu en miracle.

Mais tous ne l'entendent pas de cette oreille, car la tentation est grande d'interpréter les phrases du Pape en fonction de nos catégories européennes, soit un changement non pas des situations douloureuses, mais des remèdes proposés par l'enseignement de Jésus par l'Eglise. 

(traduction d'après l'anglais)

"Dans la famille, et de cela nous en sommes tous témoins, des miracles sont accomplis avec le peu que nous avons, avec ce que nous sommes, avec ce que nous avons en mains ... la plupart du temps, ce n'est pas idéal, ce n'est pas ce que nous aurions rêvé ou ce que nous aurions dû être ...

Le vin nouveau de la fête du mariage de Cana, le bon vin ... vient des jarres des ablutions, nous pouvons même dire de la place où chacun a laissé ses péchés. ... Peu avant avant l'ouverture de l'année jubilaire de la Miséricorde, l'Eglise va célébrer le Synode ordinaire dédié à la famille, afin d'approfondir le discernement spirituel et trouver des solutions concrètes pour les difficiles challenges que nos familles doivent affrontés en notre temps.

CJQKGe8WoAAhyTE.pngJe vous demande de prier intensément afin que Dieu puisse même avec ce que nous pouvons trouver impur, scandaleux ou effrayant, que Dieu puisse le retourner, en l'intégrant dans son heure - en un miracle. La famille aujourd'hui a besoin de ce miracle".

Le miracle ne consiste pas à changer le message de l'Eglise.  

On comprend que les situations de souffrances et les drames familiaux soient convertis par Dieu, que l'eau de la purification devienne un vin de douceur et de guérison; soit, que l'enseignement de l'Eglise puisse engendrer ces miracles, que les familles divisées retrouvent l'unité en quittant le péché pour aller vers le vin nouveau, l'Evangile de la famille. 

Le Pape n'a pas lancé un message contre ceux qui s'opposent à sa vision réformatrice

Toutefois, par une interprétation fort discutable et idéologique, ses propos du Pape deviennent:

Le Figaro

..."il a aussi demandé la prière des catholiques pour que se produise un «miracle» au prochain synode sur la famille se réunissant en octobre à Rome.

L'Eglise, a prévenu le Pape, doit trouver «des solutions concrètes» pour résoudre de «nombreuses difficultés».

Il n'a pas nommé la question des divorcés-remariés. Mais François passait là un message à ceux qui s'opposent à sa visée réformatrice. Dans une ligne, du reste clairement tracée par la feuille de route de ce synode - un «document de travail» -, publiée il y a deux semaines, qui ne s'appesantit pas sur les inquiétudes des évêques et cardinaux récusant cette ouverture aux divorcés-remariés et exprimée, lors de la première session du synode, en octobre dernier".

Le Pape François en Amérique du Sud: Equateur, Bolivie et Paraguay

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L'Amérique du Sud est largement catholique

 Suivre sur KTO, avec Antoine-Marie Izoard

Le pape François en Equateur, en Bolivie puis au Paraguay.

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Le programme :

( avec - 7h de décalage horaire )

Dimanche 5 juillet 

  • 9h  Départ en avion de l'Aéroport de Rome/Fiumicino pour Quito (Équateur)
  • 15h Arrivée à l’Aéroport international « Mariscal Sucre » de Quito Cérémonie de bienvenue

Lundi 6 juillet 

  • 9h (16h00 heure suisse) Départ en avion pour Guayaquil Arrivée à l'Aéroport international « José J. de Olmedo » de Guayaquil
  • 10h30 Visite au Sanctuaire de la Divine Miséricorde
  • 11h45 Messe dans le Parc de Los Samanes
  • 14h Déjeuner au collège Javier avec la communauté jésuite et la suite papale
  • 17h10 Départ en avion pour Quito
  • 18h Arrivée à l'Aéroport international « Mariscal Sucre » de Quito
  • 19h Visite de courtoisie au Président de la République au Palais présidentiel « Carondelet »
  • 20h10 Visite à la Cathédrale de Quito

Mardi 7 juillet 

  • 9h Rencontre avec les évêques de l’Équateur au Palais des congrès du parc du Bicentenaire
  • 10h30 Messe au parc du Bicentenaire
  • 16h30 Rencontre avec le monde de l'école et de l'université à l'Université pontificale catholique de l’Équateur
  • 18h Rencontre avec la Société civile dans l'église de saint Francisco
  • 19h15 Visite privée à la « Iglesia de la Compañia »

Mercredi 8 juillet 

  • 9h30 Visite à la Maison de retraite des Missionnaires de la Charité
  • 10h30 Rencontre avec le clergé, les religieux, les religieuses et les séminaristes au sanctuaire marial national « El Quinche »
  • 12h Départ en avion de Quito pour La Paz (Bolivie)
  • 16h15 Arrivée à l’Aéroport international d'El Alto à La Paz Cérémonie de bienvenue
  • 18h Visite de courtoisie au Président de l'État plurinational de Bolivie au Palais du gouvernement
  • 19h Rencontre avec les Autorités civiles en la Cathédrale de La Paz
  • 20h Départ en avion pour Santa Cruz de la Sierra
  • 21h15 Arrivée à l'Aéroport international Viru Viru à Santa Cruz de la Sierra

Jeudi 9 juillet 

  • 10h Messe place du Christ Rédempteur
  • 16h Rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes à l'école Don Bosco
  • 17h30 Participation à la IIe Rencontre mondiale des Mouvements populaires au parc des expositions Expo Feria

Vendredi 10 juillet 

  • 9h30 Visite à la prison de Santa Cruz – Palmasola
  • 11h Rencontre avec les évêques de Bolivie dans l'église paroissiale de La Santa Cruz
  • 12h45 Cérémonie de congé à l’Aéroport international de Viru Viru
  • 13h Départ en avion pour Asunción (Paraguay)
  • 15h Arrivée à l’Aéroport international « Silvio Pettirossi » à Asunción Cérémonie de bienvenue
  • 18h Visite de courtoisie au Président de la République au palais de López
  • 18h45 Rencontre avec les autorités et le corps diplomatique dans le jardin du palais de López

Samedi 11 juillet 

  • 8h30 Visite à l'hôpital général pédiatrique « Niños de Acosta Ñu »
  • 10h30 Messe sur l'esplanade du Sanctuaire marial de Caacupé
  • 16h30 Rencontre avec les représentants de la société civile au stade León Condou de l'école saint José
  • 18h15 Vêpres avec les évêques, les prêtres, les diacres, religieux, religieuses, séminaristes et mouvements catholiques en la Cathédrale métropolitaine d'Asunción

Dimanche 12 juillet 

  • 8h15 Visite à la population du Bañado Norte (Chapelle de San Juan Bautista)
  • 10h Messe au parc Ñu Guazú
  • Angélus
  • 13h Rencontre avec les évêques du Paraguay au Centre culturel de la Nonciature apostolique
  • 13h30 Déjeuner avec les évêques du Paraguay et la suite papale
  • 17h Rencontre avec les jeunes sur le bord de fleuve « Costanera »
  • 19h Départ en avion pour Rome