mardi, 16 juin 2015
Violation de l'embargo: le vaticaniste Sandro Magister suspendu
Rupture d'embargo: le vaticaniste Sandro Magister perd son accréditation
Pour avoir rompu l'embargo*, soit publié par avance le texte provisoire de la prochaine Encyclique sur l'écologie humaine du Pape François, le vaticaniste Sandro Magister a rompu le lien de confiance établi entre le Saint-Siège et les journalistes.
Certains vont arguer qu'il s'agit plutôt d'un scoop (fuite intentionnelle provenant de la Curie romaine) et non d'une rupture d'embargo - normalement 2h avant la sortie officielle.
Pour résumer un tel texte, il est certain que ce laps de temps n'est généralement guère suffisant.
Il est enfin notoire que Sandro Magister est fort critique sur le pontificat du Pape François.
Cher Dr. Sandro Magister,
Votre publication complète d'une ébauche de l'Encyclique du pape, qui était sous embargo, représente évidemment une initiative incorrecte, une source de grand désagrément pour de nombreux collègues journalistes et de perturbations importantes du bon fonctionnement de cette salle de presse.
Par conséquent, je vous communique que votre accréditation auprès de notre salle de presse est suspendu dès demain pour un temps indéterminé.
Je suis désolé. Humblement vôtre.
Federico Lombardi S.J.
(directeur de la salle de presse)
P.S. Cette sanction devra être communiquée aux collègues de la salle de presse
Non respect de l'embargo pour l'encyclique du Pape François: Sandro Magister rond le lien de confiance
La première encyclique d'un pape dédiée à l'écologie "Laudato Si" Loué Sois-tu, sera rendue publique ce jeudi 18 juin.
Lundi 15 juin, trois jours avant sa présentation officielle à la presse et sa diffusion au monde entier, un avant-projet de l'encyclique du pape François a fuité dans l'Espresso, hebdomadaire généraliste italien.
Précédé d'une introduction signée par le vaticaniste Sandro Magister, le document de 192 pages a été publié dans son intégralité, en italien, sur le site Internet de l'hebdomadaire.
*L'embargo est une pratique fort courante basée sur la confiance. Afin de servir au mieux les médias et coopérer au labeur des journalistes, une institution fourni les textes par avance (au Vatican 2h avant). Cela permet un travail plus pointu, notamment en faveur des lecteurs.
22:47 | Lien permanent | Commentaires (12) | | | 
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Commentaires
Sandra n'a plus son rompt de serviette au Vatican.
Écrit par : Alex | mercredi, 17 juin 2015
SandrO Pardon !
Écrit par : Alex | mercredi, 17 juin 2015
Cette histoire ridicule montre encore une fois que la "miséricorde" ne s'adresse pas à tous, et surtout pas à ceux qui a l'occasion peuvent se montrer critiques avec les incohérences de la haute cléricature... un prétexte, faux car il n'y a eu aucune violation d'embargo, sert manifestement à punir un gêneur. Le manque de subtilité de ce genre de coup laisse songeur...
Écrit par : B.S. | mercredi, 17 juin 2015
Et c'est vous qui présentez ainsi la Miséricorde ?
Bref
Un journaliste doit être loyal. Si il publie un texte 3 jours avant la date, c'est une faute professionnelle. La communication de cette Encyclique s'annonce chaotique par excès de communication. Cela ne fait hélas que commencer.... De plus un frame, un accent, une insistance sur le climat sera opéré. Alors qu'il faudra lire l'ensemble. Si au moins on avouait que Benoît XVI était bien un Pape "vert".
Écrit par : Don Dom | mercredi, 17 juin 2015
Oui Benoît XVI était un Pape vert c'est vrai. Mais il a toujours été d'une extrême prudence face à la théorie du réchauffement climatique, comme le reste de l'Église d'ailleurs jusqu'à peu.
Cette théorie, protégée comme d'autres par la pensée unique, fait l'unanimité des grands de ce monde...ONU (temple maçonnique par excellence), multinationales, grandes banques privées, etc. Tous ceux qui devraient être, normalement, la cible de l'Église pauvre pour les pauvres....
Écrit par : fab | mercredi, 17 juin 2015
Oh espoir. ..l'Église recommence à condamner. ..là il s' agit d'un vaticaniste de 41 ans de métier considéré par l'un des meilleurs du milieu par beaucoup. Condamnation pour un fait qui arrive, quand on connaît la machine médiatique, très souvent dans tous les milieux (politique, sportif ou autre).
Vu la gravité de la condamnation pour ce fait mineur les modernistes ou autres hérétiques qui indiquent le chemin de l'enfer éternel peuvent trembler...
Attention les Kasper, de Bonny, Marx, Maradiaga, Tagle, Gmür et compagnie la foudre du St Siège va s' abbatre sur vous
Écrit par : espoir | mercredi, 17 juin 2015
Bonjour Monsieur l'abbé,
pardonnez mes corrections mais votre article contient des erreurs. Il n'y avait pas d'embargo car la salle de presse n'a rien distribué, il s' agit d'une fuite. Ce n'est pas Monsieur Magister qui a publié cettre première mouture d'encyclique mais le rédacteur en chef de l'expresso et le célèbre vaticaniste n'a fait que commenter ce texte.
Voilà pour ce qui est objectif. Après mon avis personnel est que cette condamnation est tout à fait disproportionnée et que c'est une règle du jeu que les médias essaient d'avoir leur scoop. Quand on voit le laxisme actuel du Vatican face aux semeurs d'erreurs ça laisse pensif, voir limite soupçonneux.
Merci pour votre attention et bonne journée
Écrit par : Marylou | mercredi, 17 juin 2015
Sandro Magister, « vaticaniste » reconnu depuis 41 ans, a vu son accréditation suspendue pour une durée indéterminée. La lettre est affichée dans la salle de presse du Vatican pour lui faire honte…
Honte de quoi ? D’avoir rompu l’embargo sur l’encyclique (?) de François ? Techniquement il n’a pas rompu d’embargo, car il n’y avait pas d’embargo. Et ce n’est pas lui qui a décidé de mettre le texte en ligne, c’est la direction de L’Espresso.
La décision de bannir Sandro Magister est donc une injustice de plus de François.
Écrit par : yves | mercredi, 17 juin 2015
Aujourd'hui dans l'Église on peut être prélat et s' opposer ouvertement au 6eme commandement, proposer une utilisation sacrilège du Saint Sacrement et du sacrement de confession, mettre en vote les paroles mêmes du Christ, s' opposer à 2000 ans de tradition et il ne vous arrive rien...au contraire vous êtes même bien vu. Mais si vous êtes un journaliste qui se pose des questions sur le pontificat actuel et que vous osez écrire un commentaire sur une encyclique que votre direction a sorti en avance, suite à des sources (peut être de la part d'un furbo) et vous êtes dehors!
Écrit par : Pierrot | mercredi, 17 juin 2015
C'est une faute professionnelle sérieuse. On ne peut pas publier un texte du Pape, dans un tel contexte, en sachant qu'il sera publique le 18. C'est irresponsable. La réception de ce texte est déjà une belle pagaille ... L'instrumentalisation sera encore plus forte. Que vont retenir les gens: le réchauffement climatique. Or il y a beaucoup plus que cela.
Patientons demain pour la lecture du texte papal. Les gouvernements et leurs communiquants vont facilement récupérer le texte ...
Écrit par : Don Dom | mercredi, 17 juin 2015
Mais ce que vous dit "Marylou" ne vous suffit-il pas ? Pourquoi s'obstiner à répéter le mensonge qui consiste à faire croire que SM a fait fuir ce document. D'autres s'en sont chargé avant lui, mais ils sont visiblement en odeur de sainteté dans certains milieux... Sandro Magister s'est contenté de commenter ce texte.
Bref tout cela n'est pas sans rappeler les "fuites" contrôlées du Synode...
Écrit par : V A | vendredi, 19 juin 2015
La première faute professionnelle appartient à ceux qui ont permis la fuite.
On peut se poser la question qui et pourquoi? Pourquoi faire parvenir un scoop dans les mains d'un journaliste (c'est comme donner de la pure colombienne à un junkie)?
Pour avoir une raison d'écarter Magister? Pour faire du tort au Pape? Mais comment un texte écrit par ce dernier pourrait lui faire de l'ombre? ?
Bref ça sent la combine à plein nez
Écrit par : serge | mercredi, 17 juin 2015
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