mardi, 14 juillet 2015
Le Pape François sous attaques
Amérique du Sud: trois polémiques contre le Pape François:
Suite au voyage du Pape en Amérique du Sud, le Pape est à nouveau attaqué et déformé dans certains milieux, par ceux qui ne l'aiment pas.
Les péchés de l'évangélisation
Le Pape serait opposé à Benoît XVI pour l'évangélisation de l'Amérique du Sud. Le Pape François, contrairement au Pape Benoît XVI en mai 2007, a demandé pardon pour les péchés des chrétiens durant la Conquête de l'Amérique du Sud.
Le communisme
Il n'aurait pas réagi lors de l'acte ostensiblement provocateur du Président Morales, lui offrant un crucifix marxiste. Il a accepté et pris avec lui un crucifix avec le marteau et la faucille.
Le changement de l'enseignement sur la famille
François a critiqué les prélats qui s'opposent à sa vision réformatrice de l'enseignement de l'Eglise sur la famille. Le Pape aurait finalement insinué sa vision réformatrice sur le mariage.
I - Pape François: l'évangélisation et la conquête de l'Amérique
Sa demande de pardon pour les fautes des chrétiens durant la colonisation est mise en parallèle avec les propos du Pape Benoît XVI en 2007.
En effet, à aucun moment l'annonce de Jésus et de son Evangile ne comporta une aliénation des cultures précolombiennes, ni ne fut une imposition d'une culture étrangère (Benoît XVI)
Or ces deux citations ne s'opposent nullement. Elles se complètent. L'Eglise est Sainte, mais non sans pécheurs. Tout dépend sur le sujet sur lequel on veut mettre l'accent.
Sur l'évangélisation (à distinguer de la conquête) : non, elle ne fut pas une offense, car le Christ libère et sauve. Sur les actes des chrétiens: oui, certains actes furent des péchés, notamment la violence.
Il serait contradictoire que le Pape François, qui nous pousse vers les périphéries pour l'évangélisation, nous invite en même temps à pécher !
Pape François:
Un des moments fort de ce discours est le passage où, mettant ses pas dans ceux de saint Jean-Paul II, le pape François a demandé pardon :
« Je demande humblement un pardon, non seulement pour les offenses de l’Église même, mais pour les crimes contre les peuples autochtones durant ce que l’on appelle la conquête de l’Amérique ».
Mais en même temps, le pape a rappelé les saints évêques, prêtres, religieux qui ont apporté l’Evangile avec douceur :
« Je demande aussi à vous tous, croyants et non croyants, de vous souvenir de tant d'Évêques, prêtres et laïques qui ont annoncé et annoncent la bonne nouvelle de Jésus avec courage et douceur, respect et dans la paix ; qui sur leur passage en cette vie ont laissé des œuvres émouvantes de promotion humaine et d'amour, souvent auprès des peuples indigènes ou en accompagnant les mouvements populaires de ceux-ci, y compris jusqu'au martyre. »
« L'Église, ses fils et ses filles, font partie de l'identité des peuples latino-américains », a affirmé le pape.
Pape Benoît XVI:
Mais, qu'a signifié l'acceptation de la foi chrétienne pour les pays de l'Amérique latine et des Caraïbes?
Pour eux, cela a signifié connaître et accueillir le Christ, le Dieu inconnu que leurs ancêtres, sans le savoir, cherchaient dans leurs riches traditions religieuses.Le Christ était le Sauveur auquel ils aspiraient silencieusement. Cela a également signifié qu'ils ont reçu, avec les eaux du Baptême, la vie divine qui a fait d'eux les fils de Dieu par adoption; qu'ils ont reçu, en outre, l'Esprit Saint qui est venu féconder leurs cultures, en les purifiant et en développant les nombreux germes et semences que le Verbe incarné avait déposés en elles, en les orientant ainsi vers les routes de l'Evangile.
En effet, à aucun moment l'annonce de Jésus et de son Evangile ne comporta une aliénation des cultures précolombiennes, ni ne fut une imposition d'une culture étrangère.
Les cultures authentiques ne sont pas fermées sur elles-mêmes ni pétrifiées à un moment déterminé de l'histoire, mais elles sont ouvertes, plus encore, elles cherchent la rencontre avec les autres cultures, elles espèrent atteindre l'universalité dans la rencontre et dans le dialogue avec les autres formes de vie et avec les éléments qui peuvent conduire à une nouvelle synthèse dans laquelle soit toujours respectée la diversité des expressions et de leur réalisation culturelle concrète.
En dernière instance, seule la vérité unifie et la preuve en est l'amour. C'est pour cette raison que le Christ, étant réellement le Logos incarné, "l'amour jusqu'au bout", n'est étranger à aucune culture ni à aucune personne; au contraire, la réponse désirée dans le cœur des cultures est celle qui leur confère leur identité ultime, en unissant l'humanité et en respectant dans le même temps la richesse des diversités, en ouvrant chacun à la croissance dans la véritable humanisation, dans l'authentique progrès. Le Verbe de Dieu, en se faisant chair en Jésus Christ, se fit également histoire et culture.
L'utopie de redonner vie aux religions précolombiennes, en les séparant du Christ et de l'Eglise universelle, ne serait pas un progrès, mais plutôt une régression. En réalité, il s'agirait d'un retour vers un moment historique ancré dans le passé.
La sagesse des peuples originaires les conduisit, fort heureusement, à créer une synthèse entre leurs cultures et la foi chrétienne que les missionnaires leur offraient. C'est de là qu'est née la riche et profonde religiosité populaire, dans laquelle apparaît l'âme des peuples latino-américains ...
II - Pape François: le crucifix marxiste
Le Saint-Père n'a pas pris avec lui le crucifix marxiste et communiste, car il partage les idées des années 1980 de son confère Espinal, mais parce que ce dernier a offert sa vie pour son peuple.
Alors que bien des Jésuites quittaient le sacerdoce, le Père Espinal fut massacré et sauvagement tué.
C'est donc bien en raison de son sacrifice, acte héroïque, que François est attaché à lui. (KTO - I.Media)
En raison de l'opinion publique, forgée par certaines techniques de communication, il est vrai que, malheureusement, et dramatiquement, le choc n'est pas encore comparable avec celui d'une croix nazie. Si les crimes et les horreurs du marxisme étaient d'avantage connus et rappelés dans la grande presse, le tollé aurait été général dans le concert médiatique.
Pour moi, les deux sont une offense. Toutefois, le Pape remet bien les réalités dans leur contexte et parle bien du sacrifice du père jésuite, et non pas de ses idées qu'il n'a d'ailleurs jamais partagées. Cela fut sa vie.
III - Pape François: la réforme de l'enseignement de l'Eglise ?
Durant une magnifique homélie sur les Noces de Cana, le Pape a souligné que les jarres qui contenaient le vin nouveau provenaient du rituel juif de la purification. Le miracle provient de la conversion, du changement de l'eau en vin.
Il a demandé de prier afin que lors du prochain Synode, les situations de souffrances de tant de familles soient également converties.
Il a nullement demandé une conversion ou un changement de l'enseignement de l'Eglise. (lien)
Conférence de presse du Pape dans l'avion
Question: Au cours de la messe à Guayaquil vous avez dit que le Synode doit mûrir un véritable discernement pour trouver des solutions concrètes aux difficultés des familles. Et puis vous avez demandé aux gens de prier pour que Dieu transforme même ce qui nous semble impur, nous scandalise ou nous effraye... Quelles sont les situations impures, épouvantables ou choquantes auxquelles vous avez fait allusion ?
Pape François: Encore une fois, je vais à l'herméneutique du texte. Je parlais du miracle du vin aux noces de Cana, en disant que les amphores étaient pleines d'eau, mais pour la purification. Cela signifie que chaque personne qui achève sa vie fait sa purification et laisse sa crasse spirituelle. Il existe un rite de purification avant d'entrer dans une maison, ou même dans le temple. Un rituel que nous avons maintenant dans l'eau bénite. Jésus fait le meilleur vin avec de l'eau ou de la saleté... En l'occurrence, la famille est en crise, nous le savons tous... Pour tout cela, j'ai parle en général. Le Seigneur nous purifie de ces crises, de tant de choses qui sont décrites dans l'Instrumentum Laboris... Je n' ai pensé à rien de particulier".
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Commentaires
Je n'ai lu que la fin. Il n'a pas demandé que les souffrances soient transformées. Il a demandé que ce qui nous paraît impur aujourd'hui ne le soit plus.
Écrit par : calmel | mardi, 14 juillet 2015
Non il demande que l'eau impure, provenant du lieu de la purification des Juifs soient converties, donc selon le contexte, que tout ce qui n'est pas idéal dans nos familles (divisions,manque d'amour etc) soient transformés par un miracle, comme celui de Cana. Il faut tout lire et mettre dans le contexte !
Écrit par : Don Dom | mardi, 14 juillet 2015
Tiens toutes ces histoires me font penser qu'il serait temps que l'Église s' excuse aussi d'avoir passé sous silence, malgré plusieurs pétitions, le communisme responsable de centaine de millions de morts pendant le concile Vatican II (qui voulait lire les signes des temps.)
Écrit par : pascal | mardi, 14 juillet 2015
Peut être que vous aussi être dans le contexte vous ferait du bien...un petit stage en Chine ou la Corée du Nord ou le Mozambique ou Cuba.....
Et le contexte pour le synode c'est aussi Kasper, le théologien à genoux....vous savez le seul Cardinal qui a fait un exposé au consistoire (on lance un débat mais avec un seul côté représenté)
Écrit par : calmel | mardi, 14 juillet 2015
La question de la condamnation du communisme par Vatican II s'est effectivement posée. Mais le Concile, le Pape en fait, n'a pas souhaité le faire; non pas parce que le communisme est une bonne chose, Pie XI l'a déclaré intrinsèquement erroné, mais parce que le Concile cherche à proposer la vérité, plus forte et lumineuse que le mensonge et le péché, plutôt que de condamner. Ceci est l'intuition de Saint Jean XXIII.
Pour le contexte, je crois avoir exprimé clairement que je n'avais pas eu la même réaction que le Pape. Ce crucifix me blesse ! et j'aurais attendu une tout autre réaction de notre Pape. Je crois avoir pourtant tenté d'expliquer et de comprendre le point de vue du Pape, que je comprends ... Je n'ai pas le même parcours que lui, je suis trop jeune, et je ne suis pas d'Amérique du Sud. Je suis européen, formé par Saint Thomas d'Aquin ... La formation intellectuelle et culturelle du Pape est différente que celle de Saint Jean-Paul II et Benoît XVI. L'union entre ces deux géants s'est accomplie depuis 1978 jusqu'en 2013. L'histoire de l'Eglise continue, avec une autre personnalité, pour une évangélisation et un patrimoine enrichie de la doctrine sociale de l'Eglise. Je ne les opposent pas, je cherche à comprendre... Enfin, le Pape est un tout grand spirituel, un fin psychologue, un homme de gouvernement ... Le Pape n'est pas le Christ, en qui toutes perfections résident. Ce n'est pas une idole ... C'est le vicaire du Christ, qui nous renvoie à Lui.
Pour le Synode, il y a ce que dit Kasper et sa communication, et ce que dit vraiment le Pape. Qui vivra verra.... Il y aura évidement des nouvelles solutions pastorales, pour vivre le même enseignement de Jésus proposé par l'Eglise. Donc qui vivra verra ...
Écrit par : Don Dom | mardi, 14 juillet 2015
J'ai été une fidèle lectrice de ce site pendant longtemps et je vous remercie. Mais aujourd'hui votre manière de tordre la réalité pouf que systématiquement l'énigmatique Pape François soit excusé et réhabilité me donne la nausée. Pour moi vous ne faites plus partie des défenseurs de la Vérité. Par moment le silence et la prière ainsi que la patience et le raisonnement sont plus constructifs que votre rôle de pompier (pyromane dans certains cas comme Medjugorje).
Ce n'est pas parce qu'il porte une soutane blanche que ça nous interdit de réfléchir et d'être choquée (à peu près toutes les semaines dans mon cas).
Pendant 1950 ans les gens ne savaient rien ou presque des Papes. Quelques fois juste un portrait. Les gens sauvaient quand même leurs âmes.
Je vais donc me détourner de ces pluies d'infos et de ce carnaval ambulant qui vient de Rome. Me contentant de vivre des sacrements, de la foi de toujours et de petits gestes de charité dans mon entourage. Dieu merci le Seigneur nous a donné un Saint Prêtre dans notre Paroisse.
Comme ma priorité dans ma vie c'est le salut de mon âme et des miens et que cette préoccupation est totalement absente de Bergoglio et de votre site (et oui jamais les fins dernières, la nécessité de sauver son âme. ..car clergé totalement naturaliste) je n'ai décidément plus rien à faire ici.
hasta la vista padre
Écrit par : marie | mardi, 14 juillet 2015
A votre liberté ..
Je ne partage pas votre analyse mais je peux comprendre.
Je dois souvent prier avant d'écrire sur notre Pape. Et la prière m'aide à le comprendre. J'ai dit avoir été blessé par le crucifix marxiste ... Puis j'ai cherché à comprendre, lu et relu d'autres sites ou propos... Aimer c'est comprendre...
Par contre, j'aime trop la vérité pour la manipuler et chercher à faire le pyromane ou l'acrobate .... Laissez moi au moins cela : La Vérité ! Une personne d'ailleurs ! avec ma prière
Écrit par : Don Dom | mardi, 14 juillet 2015
Alors proposons une vérité plus forte et plus lumineuse que le mensonge et le péché et ne condamnons plus la mafia, le capitalisme et le consumérisme qui tue les ours polaires. ..
Non c'est pour rire
Écrit par : calmel | mardi, 14 juillet 2015
Ceci dit, Marie, vous me laissez en compagnie du Pape. Merci pour le compliment !
Pas tout faux Calmel... enfin surtout rigolo.
Écrit par : Don Dom | mardi, 14 juillet 2015
Auparavant l'Eglise s'exprimait par condamnation ... Mais pas qu'elle n'osait pas dénoncer les erreurs ! Décidément Calmel vite adorez les petits effets rhétoriques ... Mais gagnez surtout en profondeur ! Je vous le souhaite !
Écrit par : Don Dom | mercredi, 15 juillet 2015
Bonjour, vous ne m'avez pas comprise. c'est bien parce que vous vous efforcez de triturez la réalité, en essayant de faire croire que tout est normal, que je ne peux absolument pas vous concéder le statut de défenseur de la Vérité.
Vérité qui est une personne et qui cherche des consolateurs pour son Coeur Sacré qui ne reçoit que OUTRAGES, SACRILÈGES et indifférences. Indifférence que subit aussi ces martyrs au goulag hier, en Chine aujourd'hui et jusqu'à Asia Bibi la pauvre mère pakistanaise qui n'a reçu, malgré 2 demandes, aucun soutien de celui qui a les médias dans sa poche....
Écrit par : marie | mercredi, 15 juillet 2015
Cher Monsieur l'abbé Rimaz,
l'intuition de ne plus condamner remonte effectivement à St Jean XXIII. Mais cette intuition est contraire à la grande majorité des 250 successeurs de St Pierre. Cette dernière est donc discutable. St Grégoire le Grand, St Pie V, le bienheureux PieIX et St Pie X voyaient par exemple les choses tout différemment et le fruit a été la neutralisation des hérésies qui sevissaient dans l'Église. Ces mesures ont permis aux âmes d'éviter les erreurs et donc d'éviter la damnation éternelle (que bcp de pasteurs aujourd'hui n'ont pour notre plus grand malheur peu d'intérêt).
Ceux qui ne condamnent pas ça donne par exemple le Pape Libère. Qui a laissé le semi arianisme s' étendre au point de contaminer la grande majorité des évêques de son époque. Il a même excommunié St Athanase qui luttait contre cette hérésie.
L'Église, avant, annonçait la Vérité et Elle condamnait les erreurs. Une prise en tenaille qui ne pouvait laisser passer, par exemple le caractère sud américain ou l'expérience personnelle, d'un intervenant. Lisez les décrets, par exemple, du Concile de Trente qui est dogmatique. Pas besoin d'hermeneutique. Cette prise en tenaille apporte une clarté indiscutable.
Cette intuition de St Jean XXIII passera car c'est l'une des raisons qui explique le nombre d'heretiques présent dans la hiérarchie de la Ste Église( Martini, Kasper, Marx...).
Un Saint Pape fera tôt ou tard le ménage.
Écrit par : calmel | mercredi, 15 juillet 2015
C'est une analyse typique des traditionalistes et intégristes. Permettez que je suive humblement le Pape et les évêques qui poursuivent la Tradition, qui est vivante ..
Pour défenseur de la Vérité j'y suis très sensible ! C'est tout ce qui me motive: la vérité ...
Je ne me gêne pas de rectifier si je me suis tromper ... Et là très honnêtement je crois avoir bien compris le Pape....
Écrit par : Don Dom | mercredi, 15 juillet 2015
A la suite de votre réponse dont je vous remercie, j'aurais 3 questions:
1. Donnez-moi un avantage pour les âmes que cette non condamnation a amené (vous le savez mieux que moi c'est aux fruits qu'on remarque si l'arbre est bon?
2. Qu'est-ce qu'un intégriste (pour moi un mot à ranger avec quantité d'autres du genre homophobie et qui sert à diaboliser son interlocuteur au lieu d'argumenter?
3. Une fois que vous m'aurez expliqué ce mot donnez-moi un document de la tradition vivante qui condamne les intégristes?
Merci...et surtout bonne chance
Écrit par : calmel | mercredi, 15 juillet 2015
Pour que le concept de Tradition vivante ne soit pas une formule creuse ou, pire, un prétexte fallacieux justifiant n'importe quelle idée farfelue, il faut tenir qu'il n'y a pas de Tradition vivante qui ne soit l'expression actuelle de la Tradition de toujours. La Tradition vit là où on en vit. Benoît XVI nous a montré cela dans ses homélies, ses catéchèses, sa pratique liturgique, etc.
Écrit par : B.S. | mercredi, 15 juillet 2015
Moi aussi Marie je vais me désintéresser de ce qui se passe à Rome. Ce pontificat me gave à souhait. Il faut croire à la foi de tjs point. Pour le reste le nettoyage se fera lors du triomphe du Coeur Immaculé de Marie. Benoît XVI à Fatima demandait de tout mettre en oeuvre pour hâter cette victoire.
Écrit par : Jean-Pascal | mercredi, 15 juillet 2015
Calmel, vos idées ressemblent beaucoup à celles de la FSSPX ... Je me trompe ?
Pour Marie et Jean-Pascal, je suis désolé, je regrette .... Mais au moins vous avez l'honnêteté de dire que mon petit blog est fidèle au Pape .. Avec la recherche de la vérité, c'est aussi mon objectif. J'aime le Vicaire du Christ, le doux Christ sur la Terre, depuis le jour où j'ai eu la grâce de la foi... J'aime le Pape, l'Eglise .... Merci de m'avoir conforté ... Vous êtes libres, mais hors de l'Eglise, gouvernée par Pierre et les évêques en communion avec lui, pas de salut ...
Écrit par : Don Dom | mercredi, 15 juillet 2015
Et même si c'est le cas qu'est-qui vous empêche de répondre à mes questions?
Écrit par : calmel | mercredi, 15 juillet 2015
En prenant 'calmel' comme pseudo, la couleur est affichée d'emblée. :)
Écrit par : B.S. | mercredi, 15 juillet 2015
Bonjour,
Je me permets de repartir de la situation de départ, résumée par l'intervention de l'abbé Rimaz: "Le pape François sous les attaques".
J'en déduis que des amateurs de zizanie, et ce n'est pas un compliment de les désigner ainsi quand on pense que les Ecritures associent le terme et le concept de zizanie au diable, je constate donc que des amateurs de zizanie se plaisent à attaquer le pape.
Qui sont ces amateurs de zizanie? Il s'agit de gens, nombreux et aux opinions diverses, parfois opposées, par exemple des gens appelés "intégristes" ou "progressistes".
Ces derniers jours, j'identifie un de ces amateurs: le président bolivien. J'ai cherché un mot pour désigner ce qu'il a fait au pape en lui mettant au cou la faucille et le marteau et en lui offrant ce crucifix étrange dont la création peut, certes, être expliquée par un contexte particulier mais dont le sens profond est un pur outrage et me fait exactement penser au "Piss Christ" puisque cette création triture les oxymores en insinuant un certain respect pour le Christ au cœur des contradictions de ce monde mais pour, finalement, mettre le Christ au rebut après avoir utilisé son image et, par ricochet, bien humilié les croyants, surtout ce qui ne savent pas se défendre.
Pour trouver le mot que je cherche, il faut qu'il exprime une ruse qui trompe et plonge la personne trompée dans une confusion ridicule: le seul mot que je trouve est "couillonner". Oui, le président bolivien a couillonné le pape. Et pas qu'un peu!
Or, dans les rangs des amateurs de zizanie, ce président doit plutôt être classé du côté des progressistes qui, croyants ou pas, ne cessent de l'applaudir tant ils sont certains que le pape veut bazarder la doctrine chrétienne et tout ce qui va avec. Effectivement, comme le dit l'abbé Rimaz, ces gens-là n'aiment pas le pape, et là j'ajoute: puisqu'ils l'applaudissent tout en le couillonnant à la puissance mille... cela me rappelle certains cardinaux disant, il y a quelques semaines, que le pape approuvait leurs déclarations et projets ambigus avant qu'on s'aperçoive que ce n'était pas vrai.
Tout cela est navrant, et cela finit par lasser à un point formidable. Il y a quelques jours j'ai posté ici un commentaire pour souligner le problème très grave, rencontré très concrètement par des chrétiens modestes que tel voisin, voire tel parent, veut couillonner en prétendant que leur foi est dépassée sous prétexte que le pape lui-même veut tout bazarder. Qui pense à eux dans tous les débats que tout cela suscite?
On ne peut pas reprocher au pape d'être applaudi par des gens bizarres, on ne peut contester que le pape essaye de changer la communication de l'Eglise en devenant "prescripteur" d'informations au lieu de rester l'objet passif de commentaires plus ou moins bienveillants des médias. Mais il reste le problème de la prise en otage perpétuelle par les progressistes: pourquoi ce problème semble-t-il si peu préoccuper qui de droit, notamment avec zéro sollicitude pour les chrétiens que je qualifie de modestes et qui en prennnent plein la figure?
Je pense que "qui de droit"=les personnes qui préparent les déplacements et interventions du pape, ne travaillent pas assez sur ces points. On pourra toujours me dire qu'elles ont déjà bien du travail, je vous le dis tout net, je m'en fiche, parce que c'est aussi leur devoir de tenir compte de ce qui attaque la foi des humbles. Ces personnes ont le devoir de rendre moins manipulables les dires ou les gestes du pape (je n'ai pas l'illusion de croire que les amateurs de zizanie vont arrêter ou qu'un système-miracle va tout régler), par exemple en anticipant mieux les tentatives de "couillonner" de la par de celui-ci ou celui-là, selon les circonstances. Y compris en contrariant le pape qui peut avoir des tics de langage, des lenteurs ou d'autres choses qui sont récupérables par les "couillonneurs" et qu'il faut donc rectifier par souci de cohérence. Et notamment quand on fait le choix de ne pas condamner mais qu'on garde malgré tout la mission d'affirmer clairement certaines choses et de rejeter d'autres choses; ce choix complique la communication, on peut tout à fait le faire mais il faut là aussi être cohérent et se mettre d'autant plus au travail, même si on en a déjà beaucoup et, particulièrement, en pensant à la foi des humbles.
C.J
Écrit par : C.J | mercredi, 15 juillet 2015
Car ce ne sont pas des questions ... Mais des affirmations ... Vous avez déjà la réponse ... C'est un peu, mais je ne suis pas Jésus, comme les pharisiens qui tournaient autour de Lui pour le prendre en faux.... Il dira: moi non plus je ne vous répond pas ...
Écrit par : Don Dom | mercredi, 15 juillet 2015
Merci à vous monsieur C.J.
Le Pape François est le 7eme Pape que j'ai connu. J'ai suivi, aimé et prié pour tous ces Papes. Celui d'aujourd'hui me laisse totalement perplexe. Je me depechais avant de rentrer le dimanche de la messe pour regarder l'Angelus maintenant je ne peux plus. Tout est bizarre et je n'y comprends plus rien. Quand vous essayez de comprendre par des sites internet soit vous avez des modernistes qui sont enchantés que tout va changer, soit des conservateurs qui sont inquiets ou alors des sites comme ici où on va constamment nier le changement et nous dire que si on comprend pas c'est à cause d'un manque de prières ou d'un manque d'effort de notre part.
Donc merci Monsieur pour votre compréhension. Est-ce que vous êtes un prêtre Monsieur C.J.?
Écrit par : Louis | mercredi, 15 juillet 2015
Je comprends vos perplexités... elles me traversent aussi parfois l'esprit. Or notre intelligence cherche à comprendre ... La foi et la prière sont capitales dans le travail théologique. Aussi, je ne crains pas de dire que si parfois je suis aussi soumis à ces sentiments passagers, l'adoration, la prière et les bonnes lectures m'aident à bien comprendre l'Eglise, et notre Pape. Je propose ... mais chacun est libre.
Écrit par : Don Dom | mercredi, 15 juillet 2015
Bonjour Louis,
Merci de votre merci.
J'ai scrupule à vous répondre parce que nous sommes ici chez l'abbé Rimaz, je n'ai pas à utiliser son blog comme une tribune.
Je ne suis pas prêtre. J'ai diverses responsabilités paroissiales depuis fort longtemps, c'est tout.
Quand je vous dis cela, je résume une expérience durant laquelle j'ai observé une chose qui n'est pas sans rapport avec le sujet de cette discussion et qui lui correspond même tout à fait, mais vu sous un autre angle et à une autre échelle.
Mon expérience paroissiale est qu'il y a des personnes qui veulent aider les prêtres, au départ, puis se muent en coucou et, à grand renfort de slogans parfois issus de la réflexion de théologiens hasardeux mais parés du prestige de la théologie, font tout leur possible pour prendre la place du prêtre a) en l'endormant par des flatteries b) s'il n'est pas sensible aux flatteries et ne se plie pas à leurs diktats, en transformant sa vie en enfer par des procédés qui m'ont estomaqué tout autant qu'indigné. Ces gens-là se considèrent comme dans le vent, un de leurs slogans favoris est "qu'ils ont compris", ils estiment que beaucoup de chrétiens sont incapables de comprendre quoi que ce soit et ont absolument besoin de leurs lumières et aussi que toute personne, a priori intelligente selon eux, est forcément d'accord avec eux.
Je dirais que cela correspond aux "progressistes" de notre discussion.
J'ai aussi rencontré des personnes, mais en petit nombre et avec peu d'influence dans ma région, qui estiment que le prêtre est une sorte de dieu omniscient et tout-puissant au point de n'avoir besoin de personne pour balayer les dix ou quinze églises dont il est curé, et tout autant de chapelles, idem pour se tenir informé de la vie de ses paroissiens, pour le caté et à peu près tout le reste. Le prêtre doit également se plier à certaines convenances d'après ces personnes, les plus simples à résumer concernent les vêtements: certaines de ces personnes se méfieront d'un prêtre qui ne porte pas l'habit ecclésiastique comme du diable, sans autre forme d'examen, d'autres s'imagineront faire preuve d'une grande ouverture d'esprit si elles acceptent de le voir en pantalons et chemisette mais se méfieront de lui comme de l'antéchrist s'il accepte que madame x, qui est divorcée mais ne demande rien de semblable aux revendications du cardinal Kasper, entre dans le groupe de bénévoles qui fleurit l'église. Ces personnes correspondent plutôt au groupe "intégriste" de notre discussion.
Dans ces conditions, quand quelqu'un, comme moi, est sollicité par le second groupe pour dire au curé que le choix de la dame divorcée ne convient pas, et que je réponds, en argumentant, que ce n'est pas vrai... je suis classé dans les suppôts de Satan par les gens de ce groupe, voire d'être pire que le curé que j'influencerais pour caser mes copines. Quand je suis sollicité par les gens du premier groupe, pour appuyer des nunucheries qu'ils affectionnent, voire pour soutenir des saloperies, le terme n'est pas trop fort, des saloperies, visant à dénoncer un prêtre récalcitrant à leurs idées comme s'il était incapable et dangereux, je deviens le roi des imbéciles, d'autant plus qu'ils m'avaient classé, avant cela, parmi les gens a priori intelligents pour eux, et là, croyez-moi, ce sont des génies du dénigrement.
Ce qui est curieux et fort inquiétant c'est que, ces personnes sans doctrine, capables, je le redis, capables de saloperies, notamment parce que génies du dénigrement, ce qui est donc désolant c'est que ces personnes correspondent, dans la discussion qui nous occupe, aux gens qui applaudissent le pape en imaginant qu'il veut tout bazarder. Il est certain que, si ce sont des personnes de ce groupe à qui vous avez eu affaire, on vous a répondu que a) vous n'avez rien compris b) que tout va bien en fait et, accessoirement et selon le profil de votre interlocuteur plus ou moins pieux, c) vous n'avez qu'à prier.
Vous êtes las de ce verbiage plus ou moins condescendant à votre égard, je le comprends vraiment parce que j'ai constaté que le nombre de personnes qui expriment des choses semblables est très important et que les dégâts pour leur foi sont grands et pas seulement pour leur foi à elles mais aussi pour la foi de personnes pour qui ces personnes-là sont une référence humble, discrète et sûre. Allez dire ça à un "progressiste"! Il ne conçoit pas que les références humbles discrètes et sûres existent, rien n'existe pour eux en dehors d'un certain profil de militant "engagé et festif"... et par ailleurs en voie de disparition.
Il n'est donc pas surprenant que des "progressistes" vous réservent un tel accueil. Quant aux "intégristes", je ne sais pas trop ce qu'ils vous diront vu le nombre très réduit que j'ai pu observer, peut être "y'a qu'à, faut qu'on", ce que je leur ai parfois entendu exprimer, tout cela avec rien de concret à la clé.
Ce qui est dommage, c'est que des prêtres ou des chrétiens très bien (je dis ça comme ça pour faire bref), c'est à dire qui s'efforcent de faire ce que l'Eglise demande, c'est donc que ces prêtres et chrétiens ne se rendent pas compte combien la situation dont nous parlons est blessante pour beaucoup de chrétiens modestes et de personnes pour qui la foi de ces chrétiens-là est une référence.
Pourtant ces chrétiens-là a) ont parfaitement compris que des choses (importantes) ne vont pas b) ils le disent simplement et loyalement, aucun dénigrement dans leur démarche. Mais ces chrétiens-là sont en général discrets, par caractère comme mes parents, en raison d'une instruction qu'ils estiment incomplète comme certains de mes amis, ou pour d'autres raisons, si bien qu'ils ne s'expriment pas souvent et, aussi, parce qu'ils estiment que ce qu'ils disent est si évident que c'est inutile de rabâcher ou que rabâcher serait impoli.
Il est donc parfaitement inadapté que des prêtres ou des chrétiens très bien leur répondent des choses semblables à ce que disent les gens du premier groupe évoqué ci-dessus. Il faut qu'on tienne compte de ce qu'expriment humblement les gens modestes et il faut que "qui de droit", comme je l'ai dit auparavant, trouve des choses concrètes pour soutenir les chrétiens modestes face aux troubles provoqués par le hold-up du pape par "les progressistes" , parce que ce sont ces troubles-là qui sont répercutés par les médias les plus en vue, tout cela étant utilisé par tous ceux qui, dans la vie quotidienne dénigrent la foi des humbles sous prétexte que le pape voudrait tout bazarder.
Ce n'est pas d'une mince affaire dont nous parlons. Parce que cela concerne beaucoup de gens, parce que cela affecte une manière de fonctionner de l'Eglise qui ne voit pas que les humbles sont ainsi virés de ses rangs. Et c'est insupportablement paradoxal quand on pense à tout ce que le pape François recommande.
Personnellement, Louis, j'essaye de tenir bon en me souvenant de très grands actes de foi que j'ai vu faire à d'humbles personnes qui vont du pape Benoît XVI jusqu'à des chrétiens vivant dans de minuscules hameaux de mon secteur paroissial, en pensant au courage de deux prêtres âgés, et à un jeune prêtre que j'ai vu résister quasiment jusqu'au sang (celui qui a coulé des tempes de Jésus dans son agonie) pour que les humbles aient une place dans ses paroisses, en tenant compte du fait que les humbles représentaient une partie discrète mais incontournable de ses paroisses, donc en tenant compte de ce que les chrétiens modestes exprimaient à leur manière.
Nous savons que notre secours et dans le Nom du Seigneur et que la Sainte Vierge veut nous aider, non pas à accepter le hold-up effectué sur le pape, et la confusion qui va avec, mais pour contribuer à affaiblir ce hold-up et à dissiper la confusion avec des moyens qui plaisent au Seigneur, en espérant particulièrement que "qui de droit" va enfin se saisir du problème très important qui est à l'origine de nos interventions.
J'espère vous avoir été utile.
Bonsoir Louis.
C.J
Écrit par : C.L | mercredi, 15 juillet 2015
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