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lundi, 12 mars 2012

Deux petits pas sur le sable mouillé

ANNE-DAUPHINE JULLIAND

Auteur de "Deux petits pas sur le sable mouillé"

à Fribourg, Eglise St-Michel,
le 26 avril, 20h00

à Sion, Collège des Creusets,
le 27 avril, 20h15

anne-dauphine-julliand

«Je sais désormais qu’il n’y a pas de petite vie»

Lien Internet: Choisir la Vie

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Edito: Les pas de Thaïs

 

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J’ai commencé à pleurer à la page 15 et je n’ai plus guère arrêté. Bon, pas à chaque page: j’étais dans le train et on a sa fierté. De temps en temps, je posais le livre pour respirer et intérioriser ce témoignage, plus bouleversant encore qu’un film comme Intouchables dont on connaît le succès mérité sur nos écrans.

Le récit d’Anne-Dauphine Julliand a pour titre Deux petits pas sur le sable mouillé: les pas de sa fille Thaïs, pas encore deux ans, dont un pied tournait curieusement vers l’intérieur. Il faudra quelques mois pour connaître la vérité: Thaïs souffrait d’une maladie génétique mortelle. Le lecteur, lui, sait dès les premières pages que le bout de chou qui trotte et papote en faisant la joie de ses parents et de son grand frère est condamné à mort. Une mort très douloureuse par atrophie progressive du système nerveux.

Page après page, nous la suivons dans ce qui est, objectivement, un calvaire. Et pourtant. Il y a un miracle dans ce livre: la mort annoncée et tout ce qu’elle implique – car Anne-Dauphine Julliand attendait un troisième enfant menacé lui aussi par la maladie –, cette histoire de mort, donc, déborde de vie et d’amour. Au point que sa mère, dans l’interview que nous publions aujourd’hui, peut dire: «Je pense que Thaïs a été une petite fille heureuse».

 


"Je me souviendrai longtemps de ces petits pas sur le sable."


 

Plus de 150’000 lecteurs ont acheté ce livre qui est devenu un phénomène d’édition en France et en Belgique. Si les médias romands en ont peu parlé encore (mais l’Echo l’a signalé cet automne déjà), il a trouvé son public ici aussi.

Certes, d’autres choses se passent dans le monde: des morts injustes et cruelles en Syrie, une crise qui menace les fondements de l’Union européenne, l’usure de nos vieilles sociétés. Mais j’ose dire qu’un tel livre est plus important encore. Combien, dans nos familles et au-delà, sont les personnes touchées par la maladie et la souffrance? Combien, en ce moment même, sont désemparés, voire désespérés?

Je me souviendrai longtemps de ces petits pas sur le sable. Ils nous disent que l’être le plus fragile peut réveiller ce qu’il y a de meilleur en nous. Qu’une bougie donne sa plus belle lumière au moment où elle s’éteint. Et que, dans la pire des situations, la vie peut être une chance. Comme dit l’auteure du livre dans une autre interview*: «Osez partagez les bonnes et les mauvaises nouvelles. Passez un coup de fil pour faire sentir que vous êtes là. On n’en fait jamais assez face à quelqu’un qui souffre».

Merci Anne-Dauphine Julliand et merci petite Thaïs. Là où tu es maintenant, je suis sûr que tu nous aides à avancer et à aimer.

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Mgr Gmür imite la Weltwoche ?

24715.jpgLa polémique sur le "genre", "un problème des francophones"

Face à la polémique née en Suisse romande à propos de documents de la campagne de carême concernant le "genre", Mgr Gmür a relevé que c'est là "un problème des francophones". En Suisse alémanique, la notion de "genre" est comprise différemment et est utilisée sans que cela ne fasse problème.

source: cath.ch

En fait, les romands semblent bien les Romains de la Suisse, et non pas les Grecs, comme le disait la Weltwoche ....

Un caillou dans la chaussure d'Obama

Mgr-Dolan-500x375.jpgLe projet de santé du Président des USA Obama (Obama Care) est quasi-totalitaire, ne respectant pas la liberté, pourtant à la base de la culture américaine, tout en offensant la conscience de nombreux citoyens. Obama doesn't care!

Les évêques américains appellent à une énorme manifestation devant la Maison Blanche. Il est intéressant de connaître la forte mobilisation en faveur de la vie au pays de l'Oncle Sam, qui réunit des chrétiens de toutes les tendances. Bel exemple d'oecuménisme. 

Lire InfoCatho.be

L'Abbé Martin Werlen en conférence de presse

twitter-bird.pngLes tweets du médiatique Père Abbé ont repris ce mercredi 7 mars pour annoncer son retour à l'Abbaye d'Einsiedeln. Egalment sur Twitter, une conférence de presse est agendée le 15 mars 2012. 

 

dimanche, 11 mars 2012

L'Eglise catholique, Mgr Huonder et les personnes qui ont divorcés

topelement.jpgLa polémique vis-à-vis de la personne de Mgr Huonder et de sa lettre pastorale connaît sa seconde phase, notamment par une interviewe de l'évêque dans le Matin Dimanche.

Promouvoir la famille

L'Eglise ne fait que soutenir et promouvoir le sacrement du mariage, vu comme indissoluble.

Des personnes toujours fidèles

Il m'est arrivé d'accompagner des personnes dont le conjoint était parti et qui restaient néanmoins toujours fidèle au sacrement du mariage, avec une grande souffrance certes, mais vivant toujours dans la personne du Christ. Ces personnes, que je connais très bien, sont exemplaires. Aussi, allons-nous considérer que leur combat en vue de la fidélité est infondé ? Ce sont ces personnes qui m'ont appris le prix de l'amour fidèle. Hommage leur soit rendu ici. 

Le Pape de la Famille

040208_jean_paul_ii_big.jpgIl est bon de relire simplement l'exhortation apostolique Familiaris Consortio du Pape de la famille, le bienheureux Jean Paul II, document qui faisait suite au Synode (réunion d'évêques du monde entier) pour la promotion de la famille.

Après l'expostion de la beauté de la vocation au mariage, un, indissoluble, sacramentel et fidèle, donné en vue du bien mutuel des époux pour accueillir des enfants, qui exige une pleine liberté, le bienheureux Jean Paul II, avec les évêques du monde entier, soulignait la pastorale que l'Eglise offre aux personnes qui ont divorcé. L'enseignement est le même que l'évêque de Coire; reste finalement la question de l'opportunité de l'écrire dans une lettre pastorale du Carême dans les circonstances actuelles. Cela revient à l'évêque qui sanctifie, gouverne et enseigne son diocèse.

e) Les divorcés remariés

84. L'expérience quotidienne montre, malheureusement, que ceux qui ont recours au divorce envisagent presque toujours de passer à une nouvelle union, évidemment sans cérémonie religieuse catholique. Et comme il s'agit là d'un fléau qui, comme les autres, s'attaque de plus en plus largement aux milieux catholiques eux-mêmes, il faut d'urgence affronter ce problème avec la plus grande sollicitude. Les Pères du Synode l'ont expressément étudié. L'Eglise, en effet, instituée pour mener au salut tous les hommes, et en particulier les baptisés, ne peut pas abandonner à eux-mêmes ceux qui - déjà unis dans les liens du sacrement de mariage - ont voulu passer à d'autres noces. Elle doit donc s'efforcer, sans se lasser, de mettre à leur disposition les moyens de salut qui sont les siens.

Les pasteurs doivent savoir que, par amour de la vérité, ils ont l'obligation de bien discerner les diverses situations. Il y a en effet une différence entre ceux qui se sont efforcés avec sincérité de sauver un premier mariage et ont été injustement abandonnés, et ceux qui par une faute grave ont détruit un mariage canoniquement valide. Il y a enfin le cas de ceux qui ont contracté une seconde union en vue de l'éducation de leurs enfants, et qui ont parfois, en conscience, la certitude subjective que le mariage précédent, irrémédiablement détruit, n'avait jamais été valide.

Avec le Synode, j'exhorte chaleureusement les pasteurs et la communauté des fidèles dans son ensemble à aider les divorcés remariés. Avec une grande charité, tous feront en sorte qu'ils ne se sentent pas séparés de l'Eglise, car ils peuvent et même ils doivent, comme baptisés, participer à sa vie. On les invitera à écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la messe, à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux oeuvres de charité et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l'esprit de pénitence et à en accomplir les actes, afin d'implorer, jour après jour, la grâce de Dieu. Que l'Eglise prie pour eux, qu'elle les encourage et se montre à leur égard une mère miséricordieuse, et qu'ainsi elle les maintienne dans la foi et l'espérance!

L'Eglise, cependant, réaffirme sa discipline, fondée sur l'Ecriture Sainte, selon laquelle elle ne peut admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés. Ils se sont rendus eux-mêmes incapables d'y être admis car leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Eglise, telle qu'elle s'exprime et est rendue présente dans l'Eucharistie. Il y a par ailleurs un autre motif pastoral particulier: si l'on admettait ces personnes à l'Eucharistie, les fidèles seraient induits en erreur et comprendraient mal la doctrine de l'Eglise concernant l'indissolubilité du mariage.

La réconciliation par le sacrement de pénitence - qui ouvrirait la voie au sacrement de l'Eucharistie - ne peut être accordée qu'à ceux qui se sont repentis d'avoir violé le signe de l'Alliance et de la fidélité au Christ, et sont sincèrement disposés à une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l'indissolubilité du mariage. Cela implique concrètement que, lorsque l'homme et la femme ne peuvent pas, pour de graves motifs - par l'exemple l'éducation des enfants -, remplir l'obligation de la séparation, «ils prennent l'engagement de vivre en complète continence, c'est-à-dire en s'abstenant des actes réservés aux époux»(180).

De la même manière, le respect dû au sacrement de mariage, aux conjoints eux-mêmes et à leurs proches, et aussi à la communauté des fidèles, interdit à tous les pasteurs, pour quelque motif ou sous quelque prétexte que ce soit, même d'ordre pastoral, de célébrer, en faveur de divorcés qui se remarient, des cérémonies d'aucune sorte. Elles donneraient en effet l'impression d'une célébration sacramentelle de nouvelles noces valides, et induiraient donc en erreur à propos de l'indissolubilité du mariage contracté validement.

En agissant ainsi, l'Eglise professe sa propre fidélité au Christ et à sa vérité; et en même temps elle se penche avec un cœur maternel vers ses enfants, en particulier vers ceux qui, sans faute de leur part, ont été abandonnés par leur conjoint légitime.

Et avec une ferme confiance, elle croit que même ceux qui se sont éloignés du commandement du Seigneur et continuent de vivre dans cet état pourront obtenir de Dieu la grâce de la conversion et du salut, s'ils persévèrent dans la prière, la pénitence et la charité.

Pour une nouvelle traduction liturgique en français

2779948302.jpgL'anglais

Je me souviens de la fin de mon séjour américain qui a vu la nouvelle (ancienne) traduction anglaise des textes de la Messe entrer en vigueur pour le 1er Dimanche de l'Avent 2011.

J'ai entendu tout récemment un évêque souriant du Canada ( francophone ) annoncer sur KTO un travail en vue de nouvelle traduction des textes liturgiques. 

Le Credo a ses limites

Jacques Maritain, avec Charles Journet (puis André Frossard) n'acceptaient pas, avec raison, la traduction du Credo, du "consubstantialem Patri" par même nature au lieu de même substance  pour approcher le mystère du Fils, mystère qui est si grand; il est bel et bien de la même substance (omoousios en grec) que le Père, et pas seulement et simplement de la même nature. En effet, deux personnes ont la même nature, mais ne sont pas consubstantiel, soit UN comme le Père et le Fils. L'anglais a simplement corrigé le "one in being" par "consubstantial". Le Fils est bel et bien consubstantiel au Père "Le Père et Moi nous sommes un". 

Des traductions bâclées

D'autres traductions furent le fruit d'un travail bâclé, bien trop rapide et superficiel, telle que la réponse  à la monition du prêtre lors de la Messe: "Prions ensemble au moment d'offrir le sacrifice de toute l'Eglise" avec "pour la gloire de Dieu et le salut du monde". Le latin dit tellement plus, comme l'italien du reste, sans oublier l'allemand: que le Seigneur reçoive le sacrifice de tes mains, pour la louange et la gloire de Son Nom, pour notre salut et pour le bien de toute Sa Sainte Eglise (je laisse le soin au connaisseur de me corriger). Nous pourrions prendre d'autres exemple d'inexactitudes. 

Espérer une nouvelle traduction en français

Il est hautement souhaitable que les fidèles de la Francophonie (Suisse romande, Belgique, Canada, France, et les grands pays africains etc...) se mettent ensemble pour travailler pacifiquement et loyalement en vue de réctifier les traductions liturgiques. 

Les tensions franco-françaises

Une polémique est, hélas ou évidemment, née en France, dont l'Homme Nouveau se fait simplement l'écho.

Site de Pro Litrugia de Denis Crouan.

Sous le titre « Traductions liturgiques : dix ans de désobéissance ? » l’Abbé Bernard Pellabeuf avait fait paraître dans « L’Homme Nouveau » (numéro de décembre 2011) un article argumenté traitant du problème épineux des textes contenus dans la version française actuelle du Missel romain :

« Dès leur parution, les traductions liturgiques en français ont fait l’objet de critiques bien argumentées, mais dont on n’a jamais tenu compte, pas plus que de «, Instruction parue il y a dix ans, qui fixait les normes à observer dans les traductions et demandait que soient révisées les traductions existantes qui ne suivaient pas ces normes.

Les diocèses français sont-ils encore de rite romain, et la foi exprimée par leur missel est-elle encore pleinement la foi catholique ? Le traducteur du missel romain en français est un faussaire, qui a très souvent inventé un autre texte que celui qu’il était censé traduire.

Ainsi il y a un refus constant d’affirmer la différence de nature entre le sacerdoce des fidèles et celui des prêtres, pourtant solennellement rappelée par le concile Vatican II. Ce refus est lié à une réduction de l’idée de sacrifice : le traducteur rend « victime » par « sacrifice », et « sacrifice » par « offrande », et ainsi de suite. Y a-t-il pour lui nécessité d’un sacrifice ? Sans doute pas, car on trouve une diminution du sens du péché : le mot au pluriel en latin passe au singulier en français, ce qui en fait une abstraction. L’allusion au péché originel, dans la quatrième Prière eucharistique, a disparu. D’ailleurs la Vierge Marie n’a pas été préservée du péché originel, mais seulement de ses séquelles (préface de l’Immaculée Conception), etc. [On pourrait aussi ajouter que le mot « âme » a disparu de nombreuses prières - n.d.l.r. -)

Bref, depuis quarante ans le peuple chrétien, et pas seulement dans les pays francophones, est privé d’une source féconde de méditations sur des thèmes centraux de la foi catholique et de la spiritualité romaine. 

Face à ce scandale l’Eglise a réagi dans « Liturgiam Authenticam », comme nous l’avons vu. Or tout l’establishment liturgiste de l’Eglise dite de France s’est dressé contre son application. « Si vous critiquez les traductions officielles, vous prenez vos distances par rapport à Paul VI ! C’est avec son mandat qu’elles ont été approuvées ! », s’est même écrié un jour un vétéran des réformes post-conciliaires. Mais les approbations données sous Paul VI l’ont été à la hâte, quand l’élaboration de textes liturgiques en langues vernaculaires n’avait fait l’objet d’aucune réflexion. Aujourd’hui l’Eglise peut édicter des normes.

Mais pourquoi nos liturgistes devraient-ils obéir au Pape ? Le texte latin qui nous fait prier [à la messe] pour « notre Pape et notre évêque », devient « le Pape et notre évêque » : la juridiction immédiate du Pape sur chacun des fidèles est mise entre parenthèses.


D’où vient donc cette opposition ? On peut avancer trois hypothèses, qui d’ailleurs se complètent.

D’abord il y a le fait que ces diminutions dans le texte français vont dans le même sens que les changements d’accents entre le nouveau missel et l’ancien. On a par exemple placé en semaine les oraisons parlant de péché et de pénitence, car le dimanche est le jour de la résurrection : pour la majorité des fidèles, il y a un manque. En français, ce changement de spiritualité a été alourdi.


Ensuite, en corollaire, la remise en question des traductions fautives montre l’état d’esprit des cercles liturgiques romains quand elles ont été approuvées : cet esprit était très semblable à celui qui a présidé à cette réforme, juste avant, ce qui conduit à s’interroger sur d’éventuelles faiblesses des produits de cette réforme. Or, si le sujet était tabou quand le nouveau missel était largement contesté, on sait qu’utilisé sans altération il est un authentique moyen de sanctification : on peut donc à présent se demander si la réforme accomplie était bien la meilleure possible.


Enfin si les traductions sont révisées au point de mériter leur nom de « traductions », plutôt que d’ « adaptations », le CNPL ne pourra plus exiger sur ses publications les droits d’auteurs, qui sont cinq fois supérieurs à ceux d’un traducteur. On cesserait donc de ponctionner les communautés catholiques au profit des revues de liturgistes qui prennent leurs distances avec des pans entiers de la foi catholique et de la spiritualité romaine. Et ce trafic est particulièrement odieux envers les communautés francophones des pays pauvres.


Cependant les nouvelles traductions en anglais ont été promulguées. Nos évêques se sont déjà penchés sur le « Pater » (« ne nous soumets pas… ») et le « Credo » (« consubstantiel »). Une commission secrète est-elle à l’œuvre pour le reste ? C’est à souhaiter, mais alors il faudrait en avertir le peuple chrétien, pour qu’il évite d’investir dans des missels qui seraient périmés à brève échéance. Sinon, nous sommes en présence d’une désobéissance caractérisée. »

Bien entendu, en montrant du doigt un vrai problème que l’épiscopat français s’est jusqu’ici employé à passer sous silence, l’Abbé Pellabeuf ne s’est pas fait que des amis. Ainsi, trois évêques se sont-ils crus obligés de réagir : Mgr Robert Le Gall, Archevêque de Toulouse et Président de la Commission épiscopale Francophone pour les Traductions liturgiques, Mgr Bernard-Nicolas Aubertin, Archevêque de Tours et Président de la Commission épiscopale pour la Liturgie et la Pastorale sacramentelle, et Mgr Philippe Gueneley, Evêque de Langres et Président de l’Association épiscopale liturgique pour les Pays francophones. Que de commissions Théodule !

Dans un long « droit de réponse » (voir ici), ces pasteurs diocésains tentent grosso modo de démontrer que l’actuelle expression française de la liturgie est correcte et ne saurait donc être l’objet d’une quelconque critique. Le plus piquant - pour ne pas dire le plus grotesque - est de lire sous la plume des trois évêques - réputés pour prendre et permettre de grandes libertés avec la liturgie de l’Eglise - que vouloir une plus grande conformité des textes français au textes latin, c’est s’inscrire dans l’ « herméneutique de discontinuité » dénoncée par Benoît XVI. Ah, comme nos pasteurs aiment citer Benoît XVI dont, par ailleurs, ils ne suivent aucun des enseignements concernant la liturgie !

Il y a beaucoup de citations pertinentes dans le « droit de réponse » de NN.SS. Le Gall, Aubertin et Gueneley. Sauf une. Ce qui est normal puisqu’elle plaiderait très fort en faveur de l’Abbé Pellabeuf... et non de l’épiscopat français ! Corrigeons donc cet oubli :

« Les Conférences épiscopales ont eu la lourde charge de préparer les traductions des livres liturgiques. Les nécessités du moment ont parfois conduit à utiliser des traductions provisoires, qui ont été approuvées ad interim. Mais le temps est venu de réfléchir à certaines difficultés éprouvées depuis, de remédier à certaines faiblesses ou inexactitudes, de compléter les traductions partielles, de créer ou d’approuver les chants à utiliser dans la liturgie, de veiller au respect des textes approuvés, de publier enfin des livres liturgiques dans un état qu’on peut considérer comme acquis durablement et dans une présentation qui soit digne des mystères célébrés. Pour le travail de traduction, mais aussi pour une concertation plus large à l’échelle du pays entier, les Conférences épiscopales devaient constituer une Commission nationale et s’assurer le concours de personnes expertes dans les différents secteurs de la science et de l’apostolat liturgique. Il convient de s’interroger sur le bilan, positif ou négatif, de cette Commission, sur les orientations et sur l’aide qu’elle a reçues de la Conférence des évêques dans sa composition ou son activité. » (Bx Jean-Paul II, Lettre apostolique Vicesimus quintus annus, n.20, 4 décembre 1988).

On lit bien : « on a utilisé des traductions approuvées ad interim... il faut remédier à certaines faiblesses ou inexactitudes.» L’Abbé Bernard Pellabeuf ne dit rien d’autre que ce que disait le Bx Jean Paul II.

samedi, 10 mars 2012

Augmentation du nombre de catholiques dans le monde


statistiques-04.jpgSelon l'annuaire pontifical 2012, les catholiques sont un millard et 196 millions de part le monde, soit 15 millions de plus que l'an passé. Au niveau mondial, il y a plus de séminaristes, de prêtres et d'évêques. 

L'Europe et l'Amérique du Sud sont certes en régression. 

1 196 millions de catholiques en 2010 contre 1 181 millions en 2009., soit une augmentation de 15 millions de fidèles (+1,3%). Le pourcentage des baptisés a oscillé autour de 17,5%, entre 2009 et 2010. Le nombre de catholiques a en revanche diminué en Amérique du Sud et surtout en Europe, mais il a sensiblement augmenté en Afrique et en Asie du Sud-est.

L’augmentation du nombre des prêtres s’est poursuivie en 2010. Entre 2009 et 2010, ils ont été 1 643 de plus, essentiellement en Asie. En Europe, durant la même période, l’Eglise a perdu 905 prêtres.

Dans le monde, les évêques sont passés de 5 065 en 2009 à 5 104 en 2010. L’augmentation est plus flagrante en Afrique, avec 16 nouveaux prélats, et en Amérique (15 nouveaux).

En 2010, l’érosion du nombre de religieux profès a été globalement stoppée. Ils ont été plus nombreux en Asie et en Afrique, mais pas en Amérique du Sud. L’Europe, l’Amérique et l’Océanie ont enregistré une importante diminution du nombre de religieuses professes, contrairement à l’Asie et à l’Afrique.

Roma, 10 mar. (TMNews) 

Cambia la geografia della presenza dei cattolici nel mondo: nel 2010 sono aumentati di circa 15 milioni rispetto all'anno precedente, con significativi aumenti in Africa e Asia e deciso calo di adesioni in Europa e in America del Sud.

Sono alcuni dei dati contenuti nell'Annuario Pontificio 2012 presentato oggi a Papa Benedetto XVI dal Segretario di Stato Cardianle Tarcisio Bertone e dal Sostituto alla Segreteria di Stato per gli Affari Generali Mons. Vittorio Formenti, di prossima uscita in libreria. 

L'annuario riferisce i dati raccolti in tutto il mondo nel 2011, con riferimento ai dodici mesi precedenti. 
Nel 2010, dunque sono stati censiti,nelle 2.966 circoscrizioni ecclesiastiche presenti in tutto il mondo, poco meno un miliardo e 196 milioni persone di fede cattolica, a fronte dei 1.181 milioni circa del 2009, con un aumento assoluto di 15 milioni di fedeli pari all'1,3%. Nel corso degli ultimi due anni, la presenza dei fedeli cattolici battezzati nel mondo rimane stabile attorno al 17,5%. Le quote territoriali dei cattolici hanno subito tra il 2009 e il 2010 variazioni non trascurabili: essi hanno diminuito la loro importanza nell'America Meridionale (da 28,54 a 28,34 per cento) e soprattutto in Europa (da 24,05 a 23,83 per cento). Hanno viceversa guadagnato posizione nell'Africa (da 15,15 a 15,55 per cento) e nell'Asia Sud Orientale (da 10,41 a 10,87 per cento).

"Papa Benedetto XVI - ha riferito la Santa Sede- ha ringraziato per l'omaggio, mostrando vivo interesse per i dati illustrati e pregando di esprimere l'attestazione della Sua sentita gratitudine a tutti coloro che hanno collaborato alla nuova edizione dell'Annuario".

La tendenza alla crescita del numero dei sacerdoti, che ha avuto inizio dal 2000, è proseguita anche nel 2010, anno in cui si contano 412.236 sacerdoti, di cui 277.009 membri del clero diocesano e 135.227 del clero religioso; nel 2009 erano invece 410.593 suddivisi in 275.542 diocesani e 135.051 religiosi. Nel complesso i presbiteri sono aumentati dal 2009 al 2010 di 1.643 unità. Gli incrementi si registrano in Asia (con +1.695 sacerdoti), in Africa (con +761), in Oceania (con +52) e in America (con +40 unità), mentre il calo ha riguardato l'Europa (con -905 sacerdoti).

Il numero dei diaconi permanenti, sia diocesani sia religiosi, continua a mostrare un trend di crescita elevato anche nel 2010. Infatti è aumentato, in quest'anno, del 3,7%, rispetto al dato del 2009, passando da 38.155 a 39.564. I diaconi permanenti sono presenti soprattutto in America del Nord e in Europa con una quota relativa al totale mondiale del 64,3% e di 33,2%, rispettivamente.
Il trend di contrazione che ha interessato da qualche anno la categoria dei religiosi professi non sacerdoti sembrerebbe, inoltre aver trovato nel 2010 una battuta di arresto. Nel mondo, essi erano 54.229 nel 2009 e hanno raggiunto il numero di 54.665 nel 2010. In netto calo in America del Sud (3,5%) e in America del Nord (0,9%), sono stazionari in Europa; i religiosi professi aumentano in Asia (+4,1%), dove accrescono la propria quota sul totale mondiale, e in Africa (+3,1%).

Anche il mondo delle religiose professe sta attraversando una profonda trasformazione caratterizzata da una dinamica fortemente decrescente. A livello globale, esse passano da 729.371 nel 2009 a 721.935 nel 2010. Il calo ha riguardato tre continenti (Europa, America e Oceania), con variazioni negative anche di rilievo (-2,9% in Europa, -2,6% in Oceania e -1,6% in America). In Africa e in Asia, invece, l'incremento è stato decisamente significativo, attorno al 2% per entrambi i continenti. E il numero degli studenti di filosofia o di teologia nei seminari diocesani o religiosi è costantemente aumentato nel corso dell'ultimo quinquennio. Nel complesso, è cresciuto del 4%, passando dalle 114.439 unità del 2005 alle 118.990 del 2010. In diminuzione in Europa (-10,4%) e in America (-1,1%), i seminaristi maggiori aumentano in Africa (+14,2%), in Asia (+13,0%) e in Oceania (+12,3%).

Inoltre Dal 2009 al 2010, il numero di Vescovi nel mondo è passato da 5.065 a 5.104 con un aumento relativo dello 0,77%. L'incremento ha interessato l'Africa (+16 nuovi Vescovi), l'America (+15) e l'Asia (+12), mentre una lieve flessione si è manifestata in Europa (da 1.607 a 1.606) e in Oceania (da 132 a 129).

Nel 2011, infine, risultano erette da Papa Ratzinger otto nuove sedi vescovili, un ordinariato personale e un ordinariato Militare. Mentre sono state elevate una Arcidiocesi e otto Diocesi a Sedi Metropolitane, una Prelatura, un Vicariato Apostolico e una Prefettura Apostolica a Diocesi.

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vendredi, 09 mars 2012

Le gender préoccupe le Saint-Siège

Mgr Tomasi à l’ONU : le Saint-Siège préoccupé par la théorie du genre

source: Radio Vatican 


1223381961.jpg« La famille est formée d’un homme et d’une femme ». Le Saint-Siège rappelle sa position sur la famille à la tribune du conseil des droits de l’Homme des Nations Unies à Genève. Mgr Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège près l’ONU à Genève s’est adressé deux fois à la tribune lors de la session du conseil à l’occasion de la présentation du rapport sur « les lois discriminatoires, les pratiques et les actes de violence contre les personnes motivées par leur orientation sexuelle et leur identité de genre ». Il a ainsi abordé jeudi la question de la violence contre les enfants dans le monde, et a parlé de la question des discriminations basées sur l’orientation sexuelle et l’identité du genre, vendredi.

Mgr Tomasi s’est exprimé sur l’antenne de Radio Vatican rappelant l’essentiel de son second discours RealAudioMP3 

Texte intégral 

« Le Saint-Siège a pris la parole au conseil des droits de l’Homme pour souligner sa préoccupation et sa manière d’interpréter un nouveau rapport qui a été présenté par la haute commissaire des Nations Unies pour les droits de l’Homme sur la question de l’identité du genre et de l’orientation sexuelle. 

La préoccupation que l’on a d’abord voulu exprimer est de réaffirmer notre opposition aux préjugés maintenus par quelques uns. De la part de l’Eglise il y a la volonté de ne faire aucune discrimination et encore d’éviter qu’il y ait de la violence contre les personnes à cause de leur comportement sexuel. 

La deuxième préoccupation a été celle d’éviter que l’attention qu’on doit avoir pour éviter la discrimination dans la société de ce groupe qui a une orientation sexuelle différente et qui a un comportement sexuel différent puisse affaiblir l’institution de la famille formée d’un homme et d’une femme qui vivent ensemble d’une manière stable pour l’éventuelle procréation des enfants.

Enfin les thèmes qu’on a voulu souligner même dans l’activité parallèle qu’est la mission du Saint-Siège ici au Palais des Nations, c’est exactement de dire qu’il y a dans les droits humanitaires et surtout dans les droits de l’Homme une définition des familles qui est suffisamment claire et qu’il y a aussi un mandat de protéger cette famille parce que pour le bien commun et le futur de la famille on a besoin qu’il y ait une continuité de la famille traditionnelle qui est le fondement de la société.

Alors il faut vraiment équilibrer le débat, maintenir le respect de toute personne mais en même temps continuer à soutenir la famille comme telle et éviter qu’il y ait de nouveaux droits qui affaibliraient la famille comme quelques Etats l’ont déjà fait, en reconnaissant au mariage entre deux personnes du même sexe la même valeur que le mariage normal traditionnel entre un homme et une femme.

C’est pour cette raison qu’on a voulu souligner la nécessité de défendre et de soutenir l’universalité des droits de l’Homme et leur application concrète à toute situation et à cette catégorie de personnes. » 

Plaidoyer pour un Carême médiatique

Unknown-1.jpegIl me revient en mémoire le commentaire d'un professeur de la faculté de communication de la Sainte Croix durant un cours, le prof. Gaetano, spécialiste de l'opinion publique et de l'éthique des médias: les catholiques ont négligé la communication et ont sans doute péché par omission. Nous le disons au début de chaque Messe: j'ai péché en pensée, en parole, par action et par omission. 

Pour une culture humaine

Il faut le reconnaître, nous ne sommes pas au top pour communiquer la Bonne Nouvelle par excellence, et Mgr Celli, président du Conseil Pontifical pour les communications sociales, encourage les évêques, les prêtres et tous les chrétiens à être promoteurs inventifs pour une culture de la communication, sur Internet, à la TV, à la Radio et dans la presse, sans oublier le cinéma, pour une nouvelle culture humaine, donc chrétienne. Le Carême n'est pas un arrêt de l'évanglisation et de la communication de la Vérité qui rend libre et heureux. 

Différentes manières de jeûner.

Le Carême implique la conversion, le détournement du péché l'acquisition de vertus pour revenir à la lumière de la grâce. La conversion ne demande-t-elle pas aussi de cesser certaines lamentations ? les journalistes sont contre l'Eglise, les médias attaquent sans cesse l'Eglise catholique ...

Ne pas ommettre de communiquer

Aussi, plutôt que de s'abstenir de communication, même digitale, durant le Carême, il nous faut au contraire mieux se lancer, avec plus d'urgence et d'avantage de professionalité collective, dans le vaste continent de la communication. Voilà ce qui s'appelle un Carême médiatique ! ou un médiatique Carême ! Benoît XVI a bien dit que les manières de jeûner sont différentes, comme si Jésus nous demandait de parfumer nos sites, nos écrans, nos journaux ou nos radios avec le sourire, par un saut de qualité, pour que notre vrai jeûne ne soit pas connu sur les places publiques, mais par Dieu seul qui nous voit dans le secret. On ne peut en effet pas jeûner dans la communication de la foi. 

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RTS: Faut pas croire ... au gender

Lien sur RTS

Samedi 10 mars, 13h10

L'émission Faut pas croire de la RTS évoquera samedi 10 mars (13h10) la "polémique" soulevée par la campage. Des catholiques lui reprochent de "déconstruire" l’image de la famille traditionnelle en utilisant le concept de "genre". Cet outil d'analyse remet en question les rôles attribués généralement à l'homme et à la femme.

Invités: Isabelle Graesslé, théologienne, directrice du Musée international de la Réforme (MiR) et

Michel Salamolard

Un débat animé par Aline Bachofner.

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Bertone et le faux "tweet"

Rome: Un faux "tweet" annonce la mort de Benoît XVI | Le cardinalBertone en bouc-émissaire 

Rome: Un faux "tweet" annonce la mort de Benoît XVI

Le cardinal Bertone en bouc-émissaire   

Rome, 9 mars 2012 (Apic) Un faux message posté sur le compte du secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Tarcisio Bertone, a annoncé la mort de Benoît XVI, le 8 mars 2012 sur "Twitter". La nouvelle a immédiatement été démentie par le Saint-Siège, a rapporté l’agence AFP.

 

Le message en italien a été posté à l’adresse @CardBertone sur le réseau social Twitter, à 19 h (18 h GMT). "Le Saint-Père s’est éteint de manière inattendue dans l’après-midi. Nous l’annonçons avec douleur et consternation", annonce-t-il. Des versions en espagnol, anglais et français ont ensuite été publiées. Elles ont aussitôt été démenties par d’innombrables "tweets", qui ont signalé que ce profil était un faux.

   "Le ’tweet’ et la nouvelle sont sans fondement. Ils n’ont aucun sens et aucune crédibilité et ne méritent aucune attention", a aussitôt réagi le porte-parole du Saint-Siège, le Père Federico Lombardi.

Luttes de pouvoir

Benoît XVI fêtera ses 85 ans en avril. Il a montré ces derniers temps quelques signes de fatigue, mais il n’a pas pour autant restreint ses activités. Il se rendra fin mars au Mexique et à Cuba.

   Le cardinal Bertone s’est retrouvé, malgré lui, au cœur de nombreuses révélations dans la presse italienne, qui a publié récemment une série de documents confidentiels émanant du Vatican. On y reproche notamment au secrétaire d’Etat d’être impliqué dans des luttes de pouvoir au sein de la curie romaine. (apic/afp/nd)

Statistiques du Suisse Romain: 3 chiffres

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6'000-17'000-600

Né en septembre 2008, l'audience du blog Le Suisse Romain fut toujours en croissance, lentement mais sûrement, sans jamais connaître de chute. Il est peut-être temps de donner trois chiffres: pour le mois de février 2012 (le mois le plus élevé sur les trois ans et demi): 

5801 visiteurs uniques, 16788 visites au total  soit 578 visites en moyenne par jour.

Actuellement, le mois de mars part sur une base de 700 visites par jour. 

N.B. 1000 visites en un seul jour pour la nomination de Mgr Morerod le 3 novembre est le record de visites pour un seul jour. 

 

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Ce bébé blog grandit bien, grâce à vous. MERCI! à Dieu.


Pédophilie aux USA: argent et fausses accusations

David_Clohessy_national_director_of_SNAP_and_Barbara_Blain_Credit_Mike_Theiler_Getty_Images_News_Getty_Images_CNA_US_Catholic_News_3_5_12.jpgDavid Clohessy, le directeur du Snap (Survivors Network for those Abused by Priest) a admis avoir rendu public des fausses informations aux USA sur des cas pédophiles dans lesquels étaient impliqués des prêtres. 

Cette confession est advenue durant une procèdure contre les avocats des accusateurs d'un prêtre du Missouri, accusés à leur tour d'avoir contribués avec le Snap à des "émissions de déclarations pour la presse concernant des procès qui devaient encore être présentées publiquement au tribunal" et d'avoir violé l'obligation de garder le silence imposé par la cour. Une autre confession de Clohessy fut d'avoir recours à des consultants non qualifiés. 

Clohessy s'est refusé de répondre à d'autres demandes, parmi lesquelles d'avoir reçu de l'argent par des avocats américains promoteurs d'accusations. 

Source: traduction par le Suisse Romain

N.B. La vérité est cruciale et source de liberté comme le mensonge est une très grave offense qui conduit au scandale et à la ruine des personnes. Pour mémoire, celui qui accuse faussement un prêtre est puni, selon le droit canon, de l'excommunication. 

jeudi, 08 mars 2012

Document de la commission théologique internationale sur "news.va"

news.va

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Nouveau miracle du bienheureux Jean Paul II ?

1895862_photo-1331219518973-1-0_640x280.jpgL'AFP avance que la Congrégation pour la cause des Saints étudie un nouveau miracle du bienheureux Jean Paul II. 

La canonisation serait donc imminente. Je me souviens que bien des personnes autorisées pensaient que ce grand Pape serait canonisé dans les 2 ans suivant sa béatification advenue le 1er mai 2011. 

Oui à l'Action de Carême, mais sans le gender

sbk_logo_sbk.pngConférence des évêques suisses | Communiqué de presse | 08.03.2012

"Plus d'égalité, moins de faim"

Assemblée de la Conférence des évêques suisses à Delémont

La Conférence des évêques suisses (CES) s’est réunie du 5 au 7 mars 2012 au Centre Saint-François de Delémont pour sa 295e assemblée ordinaire.

Lors de leur assemblée, les évêques se sont penchés sur la campagne oecuménique d’Action de Carême : „Plus d’égalité, moins de faim“. Dans le cadre de cette campagne, l’oeuvre d’entraide des catholiques suisses reçoit de nombreux dons durant la période de carême. Les évêques remercient tous les donateurs et encouragent les fidèles à soutenir généreusement Action de Carême.

Aujourd’hui encore, le droit à l’alimentation n’est pas garanti pour plus d’un milliard d’êtres humains. Les évêques saluent le fait que la campagne de cette année mette l’accent sur un aspect essentiel de l’inégalité hommes-femmes: entre 60 et 70% des personnes qui souffrent de la faim sont des femmes, comme l’indiquent les statistiques de l’ONU. Les femmes, qui „nourrissent le monde“, sont les personnes qui ont le moins à manger.

Les évêques soutiennent les initiatives qui, comme Action de Carême, s’engagent pour l’égalité sociale des hommes et des femmes en accord avec la vision chrétienne de l’homme. Ils rejettent cependant l’idéologie du genre et les formes extrêmes du féminisme qui comprennent la différence entre les rôles des hommes et des femmes comme une construction et une convention sociales et qui s’éloignent du fondement de la révélation biblique et de la compréhension de la plupart des gens. Le terme de „genre“ devrait être employé uniquement lorsque son utilisation ne peut être comprise comme une approbation de l’idéologie de genre.

mercredi, 07 mars 2012

Patrice Favre est du genre vraiment apaisant

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Echo Magazine

J’ai été étonné et gêné de retrouver des relents de cette théorie qui fait l’objet de contestations justifiées, notamment dans les milieux catholiques», écrit le chanoine Claude Ducarroz sur son blog.

 

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Action de Carême Campagne d’un «mauvais genre»?

Le matériel fourni par Action de carême dans sa campagne dénonce les inégalités sexuelles. Mais la notion de «genre» sent le soufre.

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La campagne commune d’Action de carême et de Pain pour le prochain a rapidement chauffé les sites et les blogs de Suisse romande. Si personne ne conteste la nécessité de combattre la faim en instaurant plus d’égalité entre hommes et femmes (voir en page 16 et 17), le matériel destiné aux paroisses et aux fidèles a choqué. Il invite par exemple les enfants de 3 à 7 ans à colorier des pandas, des pieuvres et des hippocampes pour découvrir «que d’autres systèmes d’organisation familiale que celui dans lequel ils vivent sont possibles». Le but étant de «déconstruire le modèle familial actuel, nucléaire et patriarcal».

 

Cette documentation théologique évoque longuement le «concept genre» bien connu des féministes américaines (qui parlent de gender) et discuté en France voisine, à propos des manuels scolaires.


«J’ai été étonné et gêné de retrouver des relents de cette théorie qui fait l’objet de contestations justifiées, notamment dans les milieux catholiques», écrit le chanoine Claude Ducarroz sur son blog. Plus sévère, le Père Nicolas Buttet, modérateur de la fraternité Eucharistein, parle «d’un autogoal dans un match où les idéologies marquent déjà suffisamment de buts sans qu’on leur en donne gratuitement».

 

Il ne fait pas la vaisselle

Caustique, le professeur de théologie morale à Fribourg Thierry Collaud s’étonne qu’Action de Carême ait «oublié la mante religieuse dont le mari ne fait pas la vaisselle et pour cause!». Les critiques les plus dures sont venues de Choisir la vie, une association romande engagée contre l’avortement, et de son président Olivier Dehaudt.


Les lecteurs intéressés trouveront sur le site www.cath.ch les échos d’un débat qui a pris un tour enflammé. C’est que les enjeux sont énormes: en poussant jusqu’au bout l’idée que la différence homme-femme est d’abord culturelle (donc fabriquée), on va très loin. Benoît XVI, avant son élection, avait dénoncé «une anthropologie qui a inspiré en réalité des idéologies qui promeuvent par exemple la mise en question de la famille composée d’un père et d’une mère ainsi que la mise sur le même plan de l’homosexualité et de l’hétérosexualité».


Jean-Claude Huot, secrétaire romand d’Action de Carême, a très vite réagi. Dans un communiqué daté du 20 février, il rappelait que «l’utilisation de l’approche genre par Action de Carême touche à la question sociale... Action de Carême n’entre dans aucune théorie ou idéologie qui irait au-delà».


De fait, la qualité du travail fourni sur le terrain par Action de Carême est largement reconnue. On regrettera d’autant plus que son argumentation ait puisé dans les idées à la mode alors que les évangiles et la tradition chrétienne offrent largement de quoi valoriser la dignité de la femme et son rôle social. En ce sens, les réactions soulevées par cette campagne n’auront peut-être pas été inutiles.

Patrice Favre

 

Secrets, guérisseurs, tous ces liens avec les esprits mauvais

mains.jpgLe temps du Carême est une chance extraordinaire pour s'approcher, par la grâce, de Dieu, de nous détourner du péché, du mal, et de renoncer à Satan et à ses oeuvres. Satan est un esprit angélique, réel, agissant et puissant, bien que limité car Jésus est vainqueur avec la Vierge, Saint Michel Archange et tous les saints.

Mais Lucifer (qui était l'Ange de la Lumière, qui portait la lumière "lucem fero" en latin) existe et avec d'autres esprits, ils rôdent dans la monde pour perdre nos âmes. La possession est la plus spectaculaire, mais pourtant bien plus rare. Il reste pourtant des liens possibles et souvent innconus avec ces esprits qui ne donnent pas la paix, sèment le trouble malgré une efficacité limitée et éloignent de Dieu.

Des guérisseurs qui déplacent le mal, mais ne le soignent pas

Les guérisseurs de soignent pas, mais déplacent le mal, et les effets sont certes efficaces et comme on dit parfois: cela marche! Tout ce qui brille n'est pas de l'or. La Providence divine, la vie sacramentelle, la prière, le recours à la nature et aux médecins (avec des médicaments) à qui Dieu a donné une intelligence sont les moyens sûrs pour avancer dans la vie. 

radio_da-300x225.jpgAussi, les secrets, les pouvoirs de guérisons sont très souvent des liens avec ces esprits mauvais. Cherchons à comprendre avec un article fort intéressant: 

P. Dominique Auzenet, prêtre du diocèse du Mans

De nombreux guérisseurs

Des personnes font disparaître la douleur - des brûlures, de l'apparition des dents chez le nourrisson, du zona, les vers, etc.- d'une façon quasi instantanée. Mais non la cause de cette douleur, qui demande généralement à être soignée. On les appelle les "guérisseurs".

Ce sont souvent des personnes de bonne foi, qui sont croyantes. Elles prient, et font prier les autres. Dans leur maison, on trouve généralement beaucoup de signes religieux (statues de la Vierge, crucifix, images pieuses, bougies, photo du Pape, etc.).

Certaines font cela de temps en temps, avec le désir de rendre service, dans un cercle restreint (famille et voisins). D'autres y ajoutent l'intérêt pour le porte-monnaie, et cherchent aussi à établir une véritable domination en mettant les personnes en dépendance...


1. Les "prières" magiques ou le magnétisme guérisseur

"Elles agissent à partir de ce qu'elles appellent des "PRIÈRES". Le problème est que ces prières peuvent être, en fait, des prières "magiques": on considère qu'elles produisent un effet précis. C'est, par exemple, le recueil de « prières » de l'abbé Julio, en vente dans les librairies ésotériques."Ces personnes peuvent posséder, et c'est le cas le plus fréquent, une ou plusieurs véritables FORMULES MAGIQUES qu'elles ont reçues dans leur famille, ou de quelqu'un d'autre. Ces formules contiennent le nom d'un saint, souvent de Judas. Les guérisseurs les "marmonnent " à voix basse, pour qu'on ne comprenne pas, et que la chose puisse rester en leur possession.

À ces prières, certains ajoutent des signes de croix, des impositions de mains, des prières à dire chez soi... D'autres présentent cela à la manière d'une technique (le « reiki » par exemple) ce qui ne diminue en rien le caractère occulte de l'origine de ces pratiques.

"Certaines personnes ne disent aucune prière, mais font des PASSES MAGNÉTIQUES avec les mains, car elles savent qu'elles possèdent un « magnétisme guérisseur ». Si l'on cherchait à faire avec elle une « anamnèse occulte », c'est-à-dire à voir quel est leur relation personnelle ou familiale (parents, grands-parents) avec toutes les formes de l'occultisme, on constaterait aisément que l'apparition du magnétisme est la conséquence (ou la résurgence à une ou deux générations de distance) de pratiques occultes antécédentes.

Le magnétisme guérisseur semble émerger particulièrement chez des personnes qui sont allées voir des guérisseurs, et donc qui ont subi l'influence de la magie blanche... Les personnes qui vont voir des magnétiseurs observent souvent sur elles-mêmes des conséquences graves: dépendance du magnétiseur, angoisse, cauchemars... Je n'hésite pas à parler, pour les avoir constatés, de véritables ravages accomplis par les magnétiseurs...


2. S'agit-il d'un "pouvoir de guérison" qui viendrait de Dieu ?


63700523.jpg"Il y a bien sûr des charlatans, qui ne s'intéressent qu'à l'argent. Cependant, après une visite chez un guérisseur qui agit avec succès dans un domaine précis : "conjurer les brûlures", ou "couper le feu" des zonas, ou arrêter les hémorragies, ou faire disparaître les verrues, les vers, ou supprimer la douleur provoquée chez les nourrissons par la sortie des dents... (on pourrait allonger la liste), il est fréquent de constater qu'IL S'EST PASSÉ QUELQUE CHOSE. Au minimum la suppression de la douleur. C'est la raison pour laquelle on retourne les voir, en cas de besoin. "IL NE S'AGIT PAS D'UNE GUÉRISON, mais de la disparition de symptômes organiques.

Au prix de conséquences se situant à d'autres niveaux, psychique et spirituel, comme on peut le constater ensuite ... En quelque sorte, il s'agit d'un déplacement de symptômes." IL NE S'AGIT PAS D'UNE GUÉRISON D'ORIGINE DIVINE. Jamais la guérison divine n'a cet automatisme ; elle n'est pas soumise à la volonté de l'homme, mais, au contraire, soumise à la volonté de Dieu." IL S'AGIT DE LA CONJURATION MAGIQUE DES MALADIES, OPÉRÉE PAR MAGIE BLANCHE.

La magie donne toujours et immédiatement le petit bien recherché, mais provoque aussi toujours un plus grand mal ailleurs. Il y a donc une confusion, qui peut provenir de l'ignorance des uns ou des autres. L'Église en effet, n'a guère donné d'enseignements ou de formations à ce sujet. Qui plus est, on rencontre des prêtres et des religieuses qui ont ce genre de pratiques...


Dans cette feuille, je ne veux en aucun cas juger les personnes, allumer des bûchers, ou condamner. Il s agit d'informer et de mettre en garde. En ce sens, je voudrais citer un extrait des n° 2115- 2118 du Catéchisme de l'Église Catholique :

« Toutes les pratiques de magie ou de sorcellerie, par lesquelles on prétend domestiquer les puissances occultes pour les mettre à son service et obtenir un pouvoir surnaturel sur le prochain - fût-ce pour lui procurer la santé -, sont gravement contraires à la vertu de religion. Ces pratiques sont plus condamnables encore quand elles s'accompagnent d'une intention de nuire à autrui et qu'elles recourent à l'intervention des démons.

Le port des amulettes est lui aussi répréhensible. Le spiritisme implique souvent des pratiques divinatoires ou magiques. Aussi l'Église avertit-elle les fidèles de s'en garder. Le recours aux médecines dites traditionnelles ne légitime ni l'invocation des puissances mauvaises, ni l'exploitation de la crédulité d'autrui. 

3. La magie blanche et ses conséquences

L'ATTEINTE OCCULTE ou "LIEN" OCCULTE (un secteur de notre liberté intérieure est lié, parasité) comporte bien des degrés différents, et il est difficile d'en parler en donnant un contour précis. Cela dépend de la fréquence avec laquelle la magie a été employée ; de la distinction entre le fait qu'on est demandeur ou pratiquant effectif. Cela peut se traduire par des déséquilibres psychiques, des fermetures du coeur à tout ce qui est religieux.

Les cas les plus graves concernent les familles où les pratiques magiques se sont transmises sur plusieurs générations, et où l'on va de difficultés en drames et en catastrophes. Certaines personnes peuvent ainsi être l'objet de véritables attaques démoniaques. « Dans 90 % des cas au moins, la réalité des attaques démoniaques est en relation avec des contacts plus ou moins suivis avec les pratiques de l'occultisme et de la sorcellerie » (G. Morand, Faut-il exorciser aujourd hui, Fayard, 2000, p. 211).

Chez quelqu'un qui pratique ou qui recherche les services de l'occultisme, on PEUT trouver les symptômes suivants:

Au plan PSYCHIQUE :

le caractère : insensibilité, égoïsme, isolement sur soi ; les passions : humeur querelleuse et colérique, sexualité exacerbée et anormale, tendance aux actes de violence et au crime ; les troubles psychologiques et psychiques : "dépendance" de plus en plus grande, fuite des responsabilités concrètes, mélancolie, cauchemars, obsessions, dépression, idées de suicide, crises d'angoisse.

* Et surtout s'ils sont associés, au plan SPIRITUEL :

à la disparition de la prière et de la pratique sacramentelle ; à l'incrédulité vis-à-vis de la Parole de Dieu et de l'Église ; à l'agnosticisme ou athéisme déclarés et endurcis ;aux pensées blasphématoires...

Les symptômes psychiques NE SIGNIFIENT PAS À EUX TOUS SEULS que la personne s'adonne à ces pratiques. D'autres causes, médicales ou psychiatriques, peuvent en être à l'origine, et doivent être traitées par la médecine. Il convient d'être très prudent dans le discernement, et de se garder d'attribuer aux pratiques occultes ce qui relève d'une maladie que la médecine doit soigner.

4. Que faut-il faire pour être libéré(e) ?

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Les "liens" spirituels peuvent demeurer longtemps insoupçonnés. Lorsqu'ils sont discernés et identifiés avec une certaine probabilité... il faut, bien sûr, que la personne désire être libérée de ces liens. il faut ensuite demander la prière de libération des liens occultes,essentiellement à un prêtre, sinon une personne laïque qui vit ce ministère de prière de libération en lien avec un prêtre (si c'est le cas, elle est clairement identifiée dans l'Église).

Il faut encore renoncer, dans l'avenir, à tout autre pratique occulte, et que la personne se débarrasse de tout « matériel » occulte en sa possession : livres, pendule, objets donnés, etc. il faut enfin qu'elle se repente, qu'elle demande pardon à Dieu pour ces pratiques occultes ; le sacrement de réconciliation, chaque fois qu il est possible, est souhaitable.

***

Le don de prière pour les malades existe dans l'Égliseet n'a rien à voir avec la magie.

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La confusion est grande entre l'action des guérisseurs et l'oeuvre de guérison accomplie par Jésus dans l'Église. C'est pourquoi il est important de proposer quelques balises, pour mieux éclairer les différences entre les pratiques de magie blanche et la vraie guérison divine.

1. Le don de prière pour les malades n'est pas d'abord centré sur la santé des personnes, mais il accompagne la prédication de l'Évangile

À la fin de l'Évangile selon saint Marc, Jésus ressuscité envoie ses apôtres en mission : « Allez dans le monde entier, proclamez l'Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui ne croira pas sera condamné. Et voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons, ils parleront en langues nouvelles, ils saisiront des serpents, et s'ils boivent quelque poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris » (Mc 16,15-18).

Jésus ordonne d'abord de proclamer la Parole ; puis il invite à imposer les mains aux malades pour qu'ils soient guéris. Les "signes" accompagnent donc l'annonce de l'Évangile. Ils n'existent pas seuls, mais lorsque l'on proclame le salut en Jésus-Christ. Il ne faut pas oublier cet avertissement de Jésus : « Ce n'est pas en me disant : "Seigneur, Seigneur", qu'on entrera dans le Royaume des Cieux, mais c'est en faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-là : "Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé ? en ton nom que nous avons chassé les démons ? en ton nom que nous avons fait bien des miracles ?". Alors je leur dirai en face : "Jamais je ne vous ai connus ; écartez-vous de moi vous qui commettez l'iniquité » (Mt 7,21-23).

2. Il est au service de la communauté chrétienne.

Le don de prière pour la guérison des malades est pour le bien commun. IL NE S'AGIT PAS D'UN POUVOIR PERSONNEL. Celui qui reçoit le don n'est qu'un instrument. Il doit rester très humble, et rendre à Dieu la gloire qui lui revient. De notre côté, il est dangereux de regarder celui qui a reçu ce don de prière comme quelqu'un qui "possède" un pouvoir merveilleux, et d'oublier ainsi de regarder Jésus qui accorde le don. Lui seul guérit.

Si ce don est mis au service de la communauté, c'est un don précieux. Il accroît la foi de la communauté, il réveille ceux qui dorment, il revitalise le ministère d'évangélisation, montrant Jésus vivant au milieu de nous.

3. Il n'a rien d'automatique... et nous laisse désarmés

Certaines personnes, qui apparemment ont une grande foi, et même semblent mériter la guérison, ne sont pas guéries. Au contraire, parfois sont guéries des personnes auxquelles on n'aurait jamais pensé...

Dieu est un Père plein de bonté. Il compatit à la douleur de ses enfants. C'est pourquoi il guérit des malades. Mais nous demeurons face au mystère de l'amour de Dieu et de son plan pour chaque personne. Il est vrai qu'il n'en guérit que quelques-uns... Mais il offre à tous la guérison définitive: la vie 
éternelle, où il n'y aura plus ni maladie, ni deuil, ni pleurs. Nous recevons gratuitement la guérison, mais qui sommes-nous pour demander à Dieu : pourquoi guéris-tu untel et pas untel ? On n'est pas guéri parce qu'on le mérite, c'est un pur don de Dieu.

Jésus n'a jamais dit que tous les malades seraient guéris, mais qu'il nous donnerait des signes pour l'évangélisation. Les guérisons sont des signes qui accompagnent l'annonce de l'Évangile, mais il n'est pas nécessaire que tous soient guéris pour qu'on croie à la Parole de Dieu.

4. Il s'exerce souvent au cours d'une célébration communautaire de prière

Celui ou celle qui a reçu le charisme de prière pour la guérison des malades n'est pas un guérisseur. IL PRIE POUR LES MALADES, ET JÉSUS GUÉRIT CEUX QU'IL VEUT. Le plus souvent, cette prière se déroule publiquement, au cours d'une assemblée de prière ou après la célébration de l'Eucharistie. La place de la communauté, de l'Église, est importante. C'est à l'Église, à travers l'un de ses membres, qu'est donné le charisme de guérison ; et C'EST EN ÉGLISE QU'IL S'EXERCE, ET NON PAS D'ABORD EN PRIVÉ ET DE FAÇON INDIVIDUELLE.

Il faut ajouter que la guérison divine peut être reçue aussi à travers le sacrement de l'Onction des malades donné par le prêtre à des personnes malades chez elles, ou au cours de célébrations communautaires de ce sacrement. Désirer ce sacrement, quand on est gravement malade, c'est désirer s'abandonner à la grâce de Dieu, qui vient nous fortifier et nous guérir.

5. Il concerne la personne tout entière, et pas seulement sa santé physique.

Le ministère de prière pour la guérison ne se réduit pas à la guérison physique. Il se préoccupe aussi du pardon et de la guérison intérieure. Si les gens se sentent très loin de Dieu, il faut les aider à se repentir de leurs péchés. Souvenons-nous du paralytique à qui les péchés ont d'abord été remis avant qu'il ne soit guéri (voir Mt 9,1). IL N'Y A DONC PAS DE PRIÈRE POUR LA GUÉRISON SANS ÉVANGÉLISATION.

La guérison du paralytique nous rappelle que Jésus a le pouvoir de pardonner les péchés, et par là même d'en détruire les conséquences. À travers les signes comme les guérisons, le Seigneur vient nous manifester sa victoire totale. Il se montre le Seigneur Vivant aujourd'hui, qui donne la Vie à ceux qui croient en son nom.

***

Cette réflexion a pour but de nous aider à "faire le tri". Je ne peux que conseiller aux chrétiens qui posséderaient des pouvoirs, mais qui ne sont pas vraiment convaincus de leur origine occulte, d'avoir le courage de les remettre au Seigneur Jésus dans la prière : « si cela ne vient pas de toi, enlève-le moi ».

Nous vivons une période de grande confusion. Il est bon de discerner où agit l'Esprit Saint, l'Esprit de Jésus, pour mieux l'accueillir, et éviter également de nous fourvoyer dans les pratiques magiques. Nous savons ainsi que nous pouvons demander la guérison, mais à seulement à Jésus et à travers la prière de son Église.

 

Curé de la paroisse Saint Aubin (Aigné, La Chapelle SA, La Milesse, St Saturnin),
délégué épiscopal à la Pastorale de la Santé
délégué diocésain au Renouveau charismatique, à la Pastorale « nouvelles croyances et dérives sectaires »; 
disponible pour l'accueil de personnes marquées par les séquelles de l'occultisme.

1 rue de la République 72650 La Chapelle-Saint-Aubin
02 43 47 69 32   dominique.auzenet@orange.fr

http://charismata.free.fr
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http://pastoralesante72.free.fr
http://d.auzenet.free.fr
http://paroissesaintaubin.fr
intervenant sur le forum http://sosparanormal.free.fr/forum/index.php

 



mardi, 06 mars 2012

France 2: la vie amoureuse des prêtres

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Lien: Dom Romain et Jean Mercier (La Vie)

Informer c'est choisir

Le Pape a parlé de la famine au Soudan, peu de personnes ont relayé son appel; pour les négociations en Syrie, peu de personnes ont relayé son appel; pour que les Occidentaux n'oublient pas le Continent de l'Espérance, l'Afrique, peu de personnes ont relayé son appel; Benoît XVI va se rendre à Cuba, au Mexique... 

Après on pense que l'Eglise fait une obsession sur la sexualité ? 

Une réalité dès les premiers siècles

Toutefois, il est vrai que le célibat des prêtres pose question, réalité qui existe bien avant le 12ème siècle, car les études historiques récentes démontrent qu'il remonte à l'Eglise primitive. 

Aimer: un don de soi

Sans amour, une vie tombe en ruine. L'amour du prêtre est pour Dieu, la Sainte Vierge, les âmes et la sainte Eglise, toujours jeune et pure, comme une fiancée pour son époux. Aussi, un prêtre carbure aussi pour un Amour. Certes l'Amour conjugal est aussi sexuelle, mais pas tous les Amours sont sexuels. Freud est passé par là, avec son pan-sexualisme. L'Amour est un don de soi. Le prêtre est un homme pour les autres, il se trouve en se donnant lui-même, en donnant les sacrements pour les autres.

Un mot qui se décline poétiquement

Aimer s'est se donner et un prêtre donne Dieu. Un prêtre n'est pas un "single", mais un homme engagé virilement pour les âmes. L'Amour du prêtre ne sera pas sexuel, mais sexué. Le mot Amour est poétique, et donc analogique: Amour de Dieu, amour des autres, amour sponsal (exclusif dans le mariage), amour d'amitié, amour d'une profession, d'un animal, du chocolat ...

lionel-messi.jpgQuestion d'honnêteté

Ensuite il est vrai qu'il y a des échecs et des drames. Comparaison n'est pas raison, mais très honnêtement, pour un reportage sur l'équipe d'Argentine de football, va-t'on ne montrer que les buts non réussis de Lionel Messi ? Car ne diffuser que ces extraits seraient totalement réducteurs. Il faut montrer l'ensemble du match, avec les buts marqués. Questions d'honnêteté. Le bruit ne fait pas de bien, et le bien ne fait pas de bruit. Un arbre qui tombe fait plus de bruit que la forêt qui pouse dit-on. 

Acte d'amour du Saint Curé d'Ars

Je vous aime,
ô mon Dieu,
et mon seul désir
est de vous aimer
jusqu'au dernier soupir de ma vie.

Je vous aime, 
ô Dieu infiniment aimable 
et j'aimerais mieux 
mourir en vous aimant 
que de vivre un seul instant 
sans vous aimer.

Je vous aime, 
ô mon Dieu, 
et je ne désire le ciel 
que pour avoir le bonheur 
de vous aimer parfaitement.

Je vous aime, 
ô mon Dieu, 
et je n'appréhende l'enfer 
que parce qu'on n'y aura jamais 
la douce consolation de vous aimer.

O mon Dieu, 
si ma langue ne peut dire 
à tout moment que je vous aime, 
du moins je veux 
que mon cœur vous le répète 
autant de fois que je respire.

Ah, faites-moi la grâce
de souffrir en vous aimant,
de vous aimer en souffrant
et d'expirer un jour
en vous aimant
et en se sentant
que je vous aime.

Et plus j'approche de ma fin,
plus je vous conjure
d'accroître mon amour
et de le perfectionner.

Ainsi soit-il!

images-1.jpegFrance 2:

La règle du célibat obligatoire des prêtres dans l'Eglise catholique romaine est régulièrement contestée : on l'accuse de favoriser les comportements sexuels déviants dans le clergé, d'accélérer la chute des vocations, de signer le décalage entre l'Eglise et la société moderne. Dans La vie amoureuse des prêtres, le réalisateur David André (prix Albert Londres 2011), raconte l'histoire croisée de trois prêtres : Kilien, jeune prêtre filmé pendant sa liaison cachée avec une femme, fait son «coming out» et dit adieu à ses paroissiens ; Gabriel, qui vient tout juste d'être exclu de l'Eglise, se marie enfin avec sa compagne, après 40 ans de liaison cachée...

 

Lu dans la Croix


Trois prêtres face à l’exigence du célibat


Le documentaire sur « La vie amoureuse des prêtres » est diffusé mardi 6 mars à 23 h 30 sur France 2. 

À la télévision, la question de la vie affective et sexuelle des prêtres est souvent le point de départ de reportages à charge, militant pour la remise en cause du célibat du clergé. De ce point de vue, le documentaire de David André est une bonne surprise, parce qu’il se distingue par son ton équilibré et nuancé.


Par exemple, il ne s’appesantit pas sur les chiffres régulièrement cités – mais jamais prouvés – selon lesquels un nombre non négligeable de prêtres vivraient dans le secret une relation amoureuse, donnant à croire que la majorité des prêtres ne seraient pas fidèles à leur engagement initial.

 

L’auteur, lauréat du prestigieux prix Albert-Londres 2011 pour Une peine infinie, histoire d’un condamné à mort, ne cherche pas à développer une thèse. Même s’il aurait pu aussi donner la parole à un prêtre d’âge mûr ayant vécu pleinement son sacerdoce.

 

Courage et dignité


Son film est un délicat portrait croisé de trois prêtres confrontés à l’exigence du célibat. Très rapidement après son ordination, Gabriel Dion a choisi de vivre son amour pour Jacqueline : après quarante ans de relation clandestine, il vient de l’épouser. L’équilibre affectif de tout homme est évidemment au centre de son témoignage. Le terme de sacrifice, concernant la chasteté, revient d’ailleurs chez les trois hommes interrogés.


Il souligne à quel point la prêtrise met en jeu la capacité intime de chaque candidat à tenir sa promesse, dans une société où ce choix devient de plus en plus marginal. Le P. Kilien de Witte, qui témoigne avec courage et dignité des épreuves mentales par lesquelles il est passé, était un prêtre très apprécié dans le diocèse de Lille. L’amour qu’il éprouve pour Christine l’a contraint à annoncer, la voix étranglée par l’émotion, qu’il abandonnait sa mission.


L’exigence de son choix, le P. Sébastien Brière, 35 ans, la mesure totalement. Nouvellement ordonné pour le diocèse d’Orléans, il a connu l’amour avant d’entrer au séminaire. Il est conscient que son équilibre passera par une vie spirituelle et relationnelle accomplie.


BRUNO BOUVET


 

lundi, 05 mars 2012

Lettre de Carême de Benoît XVI

La lettre du Carême du Pape est splendide, profonde et invite à inverser la haine. soit le meurtre d'Abel par Caïn qui demande à Dieu: "suis-je responsable de mon frère?". Oui ! nous sommes invités à la fraternité, à la Charité. Nous n'y arrivons pas, mais avec le Christ c'est possible. Le serviteur de Dieu Paul VI eu cette expression: le monde est malade, d'un manque de fraternité! entre les hommes, entre les nations.

Benoît XVI mérite d'être lu avec patience. Sachons prendre du temps pour prier avec l'aide de cette lettre, pour parler dans un coeur à coeur avec Dieu. 

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MESSAGE DE SA SAINTETÉ
BENOÎT XVI
POUR LE CARÊME 201
2

«Faisons attention les uns aux autres 
pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes» 
(He 10, 24)

Frères et sœurs,

Le Carême nous offre encore une fois l’opportunité de réfléchir sur ce qui est au cœur de la vie chrétienne : la charité. En effet, c’est un temps favorable pour renouveler, à l’aide de la Parole de Dieu et des Sacrements, notre itinéraire de foi, aussi bien personnel que communautaire. C’est un cheminement marqué par la prière et le partage, par le silence et le jeûne, dans l’attente de vivre la joie pascale.

Cette année, je désire proposer quelques réflexions à la lumière d’un bref texte biblique tiré de la Lettre aux Hébreux : « Faisons attention les uns aux autres pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes » (10, 24). Cette phrase fait partie d’une péricope dans laquelle l’écrivain sacré exhorte à faire confiance à Jésus Christ comme Grand prêtre qui nous a obtenu le pardon et l’accès à Dieu. Le fruit de notre accueil du Christ est une vie selon les trois vertus théologales : il s’agit de nous approcher du Seigneur « avec un cœur sincère et dans la plénitude de la foi » (v. 22), de garder indéfectible « la confession de l’espérance » (v. 23) en faisant constamment attention à exercer avec nos frères « la charité et les œuvres bonnes » (v. 24). Pour étayer cette conduite évangélique – est-il également affirmé -, il est important de participer aux rencontres liturgiques et de prière de la communauté, en tenant compte du but eschatologique : la pleine communion en Dieu (v. 25). Je m’arrête sur le verset 24 qui, en quelques mots, offre un enseignement précieux et toujours actuel sur trois aspects de la vie chrétienne: l’attention à l’autre, la réciprocité et la sainteté personnelle.

1. « Faisons attention » : la responsabilité envers le frère.

Le premier élément est l’invitation à « faire attention » : le verbe grec utilisé est katanoein, qui signifie bien observer, être attentifs, regarder en étant conscient, se rendre compte d’une réalité. Nous le trouvons dans l’Évangile, lorsque Jésus invite les disciples à « observer » les oiseaux du ciel qui, bien qu’ils ne s’inquiètent pas, sont l’objet de l’empressement et de l’attention de la Providence divine (cf. Lc 12, 24), et à « se rendre compte » de la poutre qui se trouve dans leur œil avant de regarder la paille dans l’œil de leur frère (cf. Lc 6, 41). Nous trouvons aussi cet élément dans un autre passage de la même Lettre aux Hébreux, comme invitation à « prêter attention à Jésus » (3, 1), l’apôtre et le grand prêtre de notre foi. Ensuite, le verbe qui ouvre notre exhortation invite à fixer le regard sur l’autre, tout d’abord sur Jésus, et à être attentifs les uns envers les autres, à ne pas se montrer étrangers, indifférents au destin des frères. Souvent, au contraire, l’attitude inverse prédomine : l’indifférence, le désintérêt qui naissent de l’égoïsme dissimulé derrière une apparence de respect pour la « sphère privée ». Aujourd’hui aussi, la voix du Seigneur résonne avec force, appelant chacun de nous à prendre soin de l’autre. Aujourd’hui aussi, Dieu nous demande d’être les « gardiens » de nos frères (cf. Gn 4, 9), d’instaurer des relations caractérisées par un empressement réciproque, par une attention au bien de l’autre et à tout son bien. Le grand commandement de l’amour du prochain exige et sollicite d’être conscients d’avoir une responsabilité envers celui qui, comme moi, est une créature et un enfant de Dieu : le fait d’être frères en humanité et, dans bien des cas, aussi dans la foi, doit nous amener à voir dans l’autre un véritable alter ego, aimé infiniment par le Seigneur. Si nous cultivons ce regard de fraternité, la solidarité, la justice ainsi que la miséricorde et la compassion jailliront naturellement de notre cœur. Le Serviteur de Dieu Paul VI affirmait qu’aujourd’hui le monde souffre surtout d’un manque de fraternité : « Le monde est malade. Son mal réside moins dans la stérilisation des ressources ou dans leur accaparement par quelques-uns, que dans le manque de fraternité entre les hommes et entre les peuples » (Lett. enc. Populorum progressio [26 mars 1967], n. 66).

L’attention à l’autre comporte que l’on désire pour lui ou pour elle le bien, sous tous ses aspects : physique, moral et spirituel. La culture contemporaine semble avoir perdu le sens du bien et du mal, tandis qu’il est nécessaire de répéter avec force que le bien existe et triomphe, parce que Dieu est « le bon, le bienfaisant » (Ps 119, 68). Le bien est ce qui suscite, protège et promeut la vie, la fraternité et la communion. La responsabilité envers le prochain signifie alors vouloir et faire le bien de l’autre, désirant qu’il s’ouvre lui aussi à la logique du bien ; s’intéresser au frère veut dire ouvrir les yeux sur ses nécessités. L’Écriture Sainte met en garde contre le danger d’avoir le cœur endurci par une sorte d’« anesthésie spirituelle » qui rend aveugles aux souffrances des autres. L’évangéliste Luc rapporte deux paraboles de Jésus dans lesquelles sont indiqués deux exemples de cette situation qui peut se créer dans le cœur de l’homme. Dans celle du bon Samaritain, le prêtre et le lévite « passent outre », avec indifférence, devant l’homme dépouillé et roué de coups par les brigands (cf. Lc 10, 30-32), et dans la parabole du mauvais riche, cet homme repu de biens ne s’aperçoit pas de la condition du pauvre Lazare qui meurt de faim devant sa porte (cf. Lc 16, 19). Dans les deux cas, nous avons à faire au contraire du « prêter attention », du regarder avec amour et compassion. Qu’est-ce qui empêche ce regard humain et affectueux envers le frère ? Ce sont souvent la richesse matérielle et la satiété, mais c’est aussi le fait de faire passer avant tout nos intérêts et nos préoccupations personnels. Jamais, nous ne devons nous montrer incapables de « faire preuve de miséricorde » à l’égard de celui qui souffre ; jamais notre cœur ne doit être pris par nos propres intérêts et par nos problèmes au point d’être sourds au cri du pauvre. À l’inverse, c’est l’humilité de cœur et l’expérience personnelle de la souffrance qui peuvent se révéler source d’un éveil intérieur à la compassion et à l’empathie : « Le juste connaît la cause des faibles, le méchant n’a pas l’intelligence de la connaître » (Pr 29, 7). Nous comprenons ainsi la béatitude de « ceux qui sont affligés » (Mt 5, 4), c’est-à-dire de ceux qui sont en mesure de sortir d’eux-mêmes pour se laisser apitoyer par la souffrance des autres. Rencontrer l’autre et ouvrir son cœur à ce dont il a besoin sont une occasion de salut et de béatitude.

« Prêter attention » au frère comporte aussi la sollicitude pour son bien spirituel. Je désire rappeler ici un aspect de la vie chrétienne qui me semble être tombé en désuétude : la correction fraternelle en vue du salut éternel. En général, aujourd’hui, on est très sensible au thème des soins et de la charité à prodiguer pour le bien physique et matériel des autres, mais on ne parle pour ainsi dire pas de notre responsabilité spirituelle envers les frères. Il n’en est pas ainsi dans l’Église des premiers temps, ni dans les communautés vraiment mûres dans leur foi, où on se soucie non seulement de la santé corporelle du frère, mais aussi de celle de son âme en vue de son destin ultime. Dans l’Écriture Sainte, nous lisons : « Reprends le sage, il t'aimera. Donne au sage : il deviendra plus sage encore ; instruis le juste, il accroîtra son acquis » (Pr 9, 8s). Le Christ lui-même nous commande de reprendre le frère qui commet un péché (cf. Mt 18, 15). Le verbe utilisé pour définir la correction fraternelle – elenchein – est le même que celui qui indique la mission prophétique de la dénonciation propre aux chrétiens envers une génération qui s’adonne au mal (cf. Ep 5, 11). La tradition de l’Église a compté parmi les œuvres de miséricorde spirituelle celle d’« admonester les pécheurs ». Il est important de récupérer cette dimension de la charité chrétienne. Il ne faut pas se taire face au mal. Je pense ici à l’attitude de ces chrétiens qui, par respect humain ou par simple commodité, s’adaptent à la mentalité commune au lieu de mettre en garde leurs frères contre des manières de penser et d’agir qui sont contraires à la vérité, et ne suivent pas le chemin du bien. Toutefois le reproche chrétien n’est jamais fait dans un esprit de condamnation ou de récrimination. Il est toujours animée par l’amour et par la miséricorde et il naît de la véritable sollicitude pour le bien du frère. L’apôtre Paul affirme : « Dans le cas où quelqu’un serait pris en faute, vous les spirituels, rétablissez-le en esprit de douceur, te surveillant toi-même, car tu pourrais bien, toi aussi être tenté » (Ga 6, 1). Dans notre monde imprégné d’individualisme, il est nécessaire de redécouvrir l’importance de la correction fraternelle, pour marcher ensemble vers la sainteté. Même « le juste tombe sept fois » (Pr 24, 16) dit l’Écriture, et nous sommes tous faibles et imparfaits (cf.1 Jn 1, 8). Il est donc très utile d’aider et de se laisser aider à jeter un regard vrai sur soi-même pour améliorer sa propre vie et marcher avec plus de rectitude sur la voie du Seigneur. Nous avons toujours besoin d’un regard qui aime et corrige, qui connaît et reconnaît, qui discerne et pardonne (cf. Lc 22, 61), comme Dieu l’a fait et le fait avec chacun de nous.

2. « Les uns aux autres » : le don de la réciprocité.

Cette « garde » des autres contraste avec une mentalité qui, réduisant la vie à sa seule dimension terrestre, ne la considère pas dans une perspective eschatologique et accepte n’importe quel choix moral au nom de la liberté individuelle. Une société comme la société actuelle peut devenir sourde aux souffrances physiques comme aux exigences spirituelles et morales de la vie. Il ne doit pas en être ainsi dans la communauté chrétienne! L’apôtre Paul invite à chercher ce qui « favorise la paix et l'édification mutuelle » (Rm 14, 19), en plaisant « à son prochain pour le bien, en vue d'édifier » (Ibid.15, 2), ne recherchant pas son propre intérêt, « mais celui du plus grand nombre, afin qu'ils soient sauvés » (1 Co 10, 33). Cette correction réciproque et cette exhortation, dans un esprit d’humilité et de charité, doivent faire partie de la vie de la communauté chrétienne.

Les disciples du Seigneur, unis au Christ par l’Eucharistie, vivent dans une communion qui les lie les uns aux autres comme membres d’un seul corps. Cela veut dire que l’autre m’est uni de manière particulière, sa vie, son salut, concernent ma vie et mon salut. Nous abordons ici un élément très profond de la communion : notre existence est liée à celle des autres, dans le bien comme dans le mal ; le péché comme les œuvres d’amour ont aussi une dimension sociale. Dans l’Église, corps mystique du Christ, cette réciprocité se vérifie : la communauté ne cesse de faire pénitence et d’invoquer le pardon des péchés de ses enfants, mais elle se réjouit aussi constamment et exulte pour les témoignages de vertu et de charité qui adviennent en son sein. « Que les membres se témoignent une mutuelle sollicitude » (cf.1 Co 12, 25), affirme saint Paul, afin qu’ils soient un même corps. La charité envers les frères, dont l’aumône – une pratique caractéristique du carême avec la prière et le jeûne – est une expression, s’enracine dans cette appartenance commune. En se souciant concrètement des plus pauvres, le chrétien peut exprimer sa participation à l’unique corps qu’est l’Église. Faire attention aux autres dans la réciprocité c’est aussi reconnaître le bien que le Seigneur accomplit en eux et le remercier avec eux des prodiges de grâce que le Dieu bon et tout-puissant continue de réaliser dans ses enfants. Quand un chrétien perçoit dans l’autre l’action du Saint Esprit, il ne peut que s’en réjouir et rendre gloire au Père céleste (cf. Mt 5, 16).

3. « pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes » : marcher ensemble dans la sainteté.

Cette expression de la Lettre aux Hébreux (10, 24), nous pousse à considérer l’appel universel à la sainteté, le cheminement constant dans la vie spirituelle à aspirer aux charismes les plus grands et à une charité toujours plus élevée et plus féconde (cf.1 Co 12, 31-13, 13). L’attention réciproque a pour but de nous encourager mutuellement à un amour effectif toujours plus grand, « comme la lumière de l'aube, dont l'éclat grandit jusqu'au plein jour » (Pr 4, 18), dans l’attente de vivre le jour sans fin en Dieu. Le temps qui nous est accordé durant notre vie est précieux pour découvrir et accomplir les œuvres de bien, dans l’amour de Dieu. De cette manière, l’Église elle-même grandit et se développe pour parvenir à la pleine maturité du Christ (cf. Ep 4, 13). C’est dans cette perspective dynamique de croissance que se situe notre exhortation à nous stimuler réciproquement pour parvenir à la plénitude de l’amour et des œuvres bonnes.

Malheureusement, la tentation de la tiédeur, de l’asphyxie de l’Esprit, du refus d’« exploiter les talents » qui nous sont donnés pour notre bien et celui des autres (cf. Mt 25, 25s) demeure. Nous avons tous reçu des richesses spirituelles ou matérielles utiles à l’accomplissement du plan divin, pour le bien de l’Église et pour notre salut personnel (cf. Lc 12, 21b ; 1 Tm 6, 18). Les maîtres spirituels rappellent que dans la vie de la foi celui qui n’avance pas recule. Chers frères et sœurs, accueillons l’invitation toujours actuelle à tendre au « haut degré de la vie chrétienne » (Jean-Paul II, Lett. ap. Novo millennio ineunte [6 janvier 2001], n.31). En reconnaissant et en proclamant la béatitude et la sainteté de quelques chrétiens exemplaires, la sagesse de l’Église a aussi pour but de susciter le désir d’en imiter les vertus. Saint Paul exhorte : « rivalisez d’estime réciproque » (Rm 12, 10).

Face à un monde qui exige des chrétiens un témoignage renouvelé d’amour et de fidélité au Seigneur, tous sentent l’urgence de tout faire pour rivaliser dans la charité, dans le service et dans les œuvres bonnes (cf. He 6, 10). Ce rappel est particulièrement fort durant le saint temps de préparation à Pâques. Vous souhaitant un saint et fécond Carême, je vous confie à l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie et, de grand cœur, j’accorde à tous la Bénédiction apostolique.

Du Vatican, le 3 novembre 2011.

BENEDICTUS PP. XVI

 © Copyright 2011 - Libreria Editrice Vaticana

Eschaton: lorsque l'hôpital se "fiche" de la Charité

images.jpegQue cela soit à propos du débat sur le "gender" ou de la lettre pastorale de Mgr Huonder, le site d'Eschaton filtre le moucheron pour mieux laisser passer le chameau. Une attitude qui a fait aussi souffrir Jésus si l'on se réfère à l'Evangile.

Le piquant paradoxe

Aussi, ce matin, il était curieux d'entendre Julien Gunziger à Ligne Directe (RTS 8h00 - débat bien mené par la journaliste Nathalie Ducommun) laisser entendre faussement qu'il était sur la même ligne que Mgr Huonder.

Il faut hélas rappeler ici, et ce n'est un secret pour personne, que Julien Gunzinger appartient à Ecône, et n'expose donc pas pleinement l'enseignement de l'Eglise catholique. Paradoxe, car il ne peut pas communier ! et pour une raison presque plus grave qu'un divorce. Une personne qui souffre d'un divorce n'est en aucun cas excommuniée, mais est invitée à poursuivre sa vie chrétienne en désirant recevoir par exemple le Christ par une communion spirituelle. Car ce matin, les mots furent durs et le ton singlant, au point de rendre la vérité étroite, comme privée de Charité. Or la Vérité n'est jamais séparée de la Charité et de la Miséricorde. 

Pour une Action de Carême plus efficace

L'action de Carême n'est aucunement condamnable, mais continue d'être soutenue (lire Vincent Pellegrini). La pétition qui circule ne va pas contre l'action oecuménique, n'invite nullement au boycott mais souhaite simplement que les prochaines campagnes n'utilisent pas naïvement un concept tel que le gender, pour que l'action en faveur des pauvres et des exclus soient plus conforme à l'agir de l'Eglise catholique. Avec une action catholique les dons seront encore plus grands. 

Le contexte de la lettre pastorale

Mgr Huonder n'a pas à être défendu par un membre baptisé qui n'est pas encore dans la pleine communion.  Il nous faut attendre la lettre pastorale du 11 mars pour connaître dans quel contexte s'inscrit la phrase  de l'évêque de Coire qui rappelle que les personnes qui ont divorcés pour s'engager dans une autre union ne peuvent pas recevoir les sacrements. Car la forme assure aussi le fond. La Charité et la Miséricorde ne sont jamais absentes de la Vérité.

Purifier notre propre choeur

La tentation des pharisiens est toujours présente dans nos coeurs, au point d'oublier de voir d'abord la poutre qui est dans nos yeux. Une fois conscient de notre propre orgueil, avec le Christ comme principe premier de la vie morale ( pour moi vivre c'est le Christ écrit Saint Paul ), alors nous serons mieux à même d'enlever la paille qu'il y a chez nos frères, avec délicatesse et finesse, car l'Esprit Saint parlera au travers de nos fragilités. 

dimanche, 04 mars 2012

Exposition de quelques documents des archives du Vatican

Pour le vénérable Pie XII, des lettres de remerciements de personnes juives existent aussi. Les archives sont ouvertes jusqu'en 1939.

samedi, 03 mars 2012

Polémique autour d'une lettre pastorale de Mgr Huonder

topelement-1.jpgLe Matin - La tribune de Genève - Le Temps

(la photo n'est pas choisie au hasard - l'ouverture de la porte (qui peut symboliser la communion ou les sacrements pour les divorcés remariés) semble se refermer par l'évêque, qui est donc un "nein-sager", un homme contre l'ouverture, qui lui fait obstacle)

Analyse médiatique:

- C'est un fait: le contexte médiatique n'est pas favorable à l'évêque de Coire. Sa lettre pastorale vient se greffer sur ce préavis ou préjugé négatif. D'autres hommes publiques vivent aussi d'ailleurs avec des vagues de popularité,  tantôt positives, tantôt négatives. Une image publique est si fragile. 

Timing

- Le timing du communiqué de l'ATS (Agence Télégraphique Suisse) n'est sans doute pas un hasard. Une agence de presse alimente normalement le flot des nouvelles.

La presse dominicale donne généralement le ton média de la semaine. Une journaliste m'expliquait comment un chef de parti privilégiait ses annonces pour la presse du dimanche afin d'être pro-actif et mener plus efficacement ses campagnes par la suite. Aussi, le samedi après-midi permet de lancer la prémisse de la polémique afin que les journaux dominicaux la reprenne. Il est donc probable que les magazines (TV, Radio, Jouraux) de la semaine prochaine amplifient les propos. Une polémique a enfin une durée de vie de quelques jours, voir de deux semaines pour les plus grosses. Après, il faut passer à autre chose. 

Un tollé prévisible

- J'ai eu vent d'une lettre pastorale de Mgr Huonder la semaine passée, qui parlerait des personnes qui vivent un divorce, qui se sont remariés. Leur situation de souffrance est un vrai drame qui se heurte de plein fouet à l'indissolubilité du sacrement du mariage. Le tollé était prévisible.

La neutralité n'existe pas 

- L'espace médiatique n'est pas neutre, il est composé d'un tissu de conflits et de thèmes pré-établis. En ce sens, l'agora ou le forum est déjà "occupé" par des différentes idées. Il suffit que des thèmes sensibles (ils le sont en fonction du terreau de l'opinion publiée et de l'opinion publique) viennent se heurter sur ces "dogmes" médiatiques pour que le conflit s'enflamme et que la machine médiatique s'emballe. Cela provoquera alors un tollé. Le contraste est le grand pourvoyeur de news. 

les thèmes conflictuels

- Les thèmes qui fâchent sont presque prévisibles à l'avance: le célibat des prêtres, l'homosexualité, la pédophilie, la Fraternité sacerdotale Saint Pie X (Ecône), le préservatif, la contraception, l'avortement, l'euthanasie, les divorcés remariés, l'islam, la Shoah, l'antisémitisme, l'Etat d'Israël ... Une lettre pastorale qui parlerait de la Vierge Marie, de la Trinité, de l'Eucharistie ou de la prière ne provoquerait aucun remous. 

Surfer-Under-Wave.jpgUne polémique est une opportunité

Robert Giggs, porte-parole du Président américain Obama pense avec raison que toute polémique n'est pas mauvaise en soi. Elle permet une annonce ou au pire de faire parler de soi. Le polémiques sont des opportunités et les hommes d'Eglises comme les chrétiens ne doivent pas s'en effrayer, ni les fuirent, mais bel et bien les affronter avec patience et bonté. 

Tentative d'explication "dogmatique"

Un évêque ne doit pas systématiquement éviter les sujets qui fâchent. L'Eglise doit annoncer le Christ et elle ne peut pas renoncer à sa mission "malheur à moi si je n'annonce pas l'Evangile" dirait Saint Paul.

Reste à expliquer avec doigté la raison pour laquelle une personne qui s'est mariée à l'Eglise catholique, dans un mariage sacramentel valide, qui a vécu hélas un divorce, puis qui s'est re-engagée ou surtout remariée civilement ne peut pas accéder à la communion.

carton-daccorac-de-deux.jpgLa fidélité ou le marketing de l'Eglise

La lamme de fond est la promotion de la fidélité et de l'indissolubilité du mariage. Le sacrement du mariage est pour la vie, qui dure jusqu'à ce que la mort s'en suive. Toutes les entreprises tentent de fidéliser leurs clients, et les médias font de même. Ils cherchent avec raison de fidéliser leurs lecteurs, leurs auditeurs, leurs téléspectateurs. Pourquoi alors l'Eglise catholique ne pourrait pas faire ce marketing ? comme tous le monde en fait. Une personne vaut plus qu'un produit !

«L’évêque veut renforcer la valeur du mariage», a expliqué M. Gracia (porte-parole), mais en aucun cas il ne désire "discriminer les personnes divorcées".

Un sacrement est une rencontre avec le Christ

La seconde lamme de fond vient de la réalité de la communion, de la Messe, de l'Eucharistie. La foi nous éclaire pour nous inviter à croire que le Corps, le Sang, l'Ame et la Divinité de Jésus Christ sont réellement présents sous le voile de l'hostie. La communion requiert l'état de grâce, comme un sportif qui réussit tout, heureux et au top de son art, malgré sa faiblesse. Or de nos jours, presque tous le monde va communier sans examiner sa conscience, l'état de sa conscience.

La pratique dominicale

Enfin, nous sommes invités, comme catholiques, à nous rendre tous les dimanches à la Messe. Or, le fait que la grande majorité des chrétiens ne s'y rendent qu'une fois tous les 6 mois ne semblent pas poser de difficultés. Aussi, l'auto-privation de la communion ne créer pas de scandale. Ce dernier devient effectif si l'Eglise rappelle à la conscience que le mariage est pour la vie. 

La blessure du divorce

Mais il est clair que le divorce est une terrible blessure qui fait beaucoup et terriblement souffrir. Rapellons qu'une personne qui s'est divorcée, puis remariée n'est pas excomuniée, mais continue de faire partie de l'Eglise, en étant invitée à la prière et la communion spirituelle. 

Vivre du Christ

Christ Pentocrator.jpgL'annonce de l'Eglise ne vise qu'à signaler à la conscience que quelque chose d'important est en jeux, qui fait office de symptôme ou de réveil douloureux, car fondamentalement, le chrétien se définit d'abord en rapport à la personne du Christ. La rencontre personnelle, amicale, avec le Christ change la vie. Aussi vivons de Dieu, du Christ d'abord! et la morale suivra ensuite par une réponse amoureuse et pacifiée. 

 

vendredi, 02 mars 2012

Un enfant n'est pas un objet

topelement.jpgLire l'intervention de Grégory Logean sur la volonté du Conseil fédéral à propos de l'adoption d'enfants (du partenaire toutefois) par deux hommes ou deux femmes. 

On note que l'idéologie du gender permet de sortir les enfants de la famille, cellule fondamentale de la société, une communauté d'amour basée sur la fidélité, un engagement entre un homme et une femme en vue du bien mutuel et de la venue de ces mêmes enfants.

Je suis choqué par les attaques personnelles dont ce jeune est victime. Etre pour la famille n'a rien d'homophobe. 

Prier pour la Syrie et toute la Terre Sainte

ppsandri150208(1).jpgLe cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales vient d’adresser la lettre suivante aux pasteurs de l’Eglise universelle pour qu’ils apportent leur soutien aux chrétiens d’Orient.

Excellence Révérendissime,

L’attente de la Pâque du Seigneur pendant ce temps de Carême est une occasion pour attirer l’attention de toute l’Eglise Catholique sur la Terre-Sainte, en mettant en œuvre des initiatives de prière et de charité.

J’adresse pour cela une invitation cordiale à toutes les communautés ecclésiales pour qu’elles soutiennent les chrétiens de Jérusalem, d’Israël et de la Palestine ainsi que des pays voisins, Jordanie, Syrie, Liban, Chypre, Egypte qui forment ensemble cette Terre bénie. Le Fils de Dieu fait homme, après l’avoir parcourue pour annoncer le Royaume de Dieu et avoir confirmé la Parole par des prodiges et des signes (cf. Ac 2,22), est monté vers la Cité Sainte pour S’immoler: Il a souffert, est mort sur la Croix, est ressuscité et nous a communiqué l’Esprit-Saint. Depuis lors, tout chrétien se retrouve dans cette Cité et dans cette Terre. C’est possible parce qu’encore aujourd’hui, des pasteurs placés là par le Seigneur y rassemblent les fidèles dans la foi pour célébrer l’amour de Celui qui « fait toute chose nouvelle » (Ap 21, 5).

La Congrégation pour les Eglises Orientales rappelle aux évêques du monde entier, la requête pressante du Pape Benoît XVI à soutenir généreusement la mission de l’Eglise dans les Lieux-Saints. C’est une mission éminemment pastorale et dans le même temps, elle offre à tous indistinctement un service social incomparable. Ainsi, grandit la fraternité, qui abat les divisions et les discriminations, toujours renouvelée dans le dialogue œcuménique et la collaboration interreligieuse. C’est une œuvre admirable de paix et de réconciliation, d’autant plus nécessaire aujourd’hui, préoccupés comme nous le sommes avec le Saint Père « pour les populations des pays dans lesquels se poursuivent tensions et violences, en particulier la Syrie, …et en Terre-Sainte… » (Discours aux Ambassadeurs près le Saint-Siège, 9-01-2012). Ensuite, le Saint Père a prié pour la Syrie renouvelant « un appel pressant à mettre fin à la violence…pour le bien commun de toute la société et de la région » (Angélus, 12-02-2012).

Le jour choisi par les Souverains Pontifes pour la Quête en faveur de la Terre-Sainte est le vendredi qui précède la Pâque, même si chaque communauté peut choisir un autre moment pour la proposer aux fidèles. Le Vendredi-Saint de cette année semble interpréter davantage encore les nécessités des pasteurs et des fidèles qui sont contenues dans toutes les souffrances du Moyen-Orient. Pour les disciples du Christ, les hostilités sont le pain quotidien qui nourrit la foi et rendent actuel le martyr. L’émigration des chrétiens est alimentée par l’absence de paix qui appauvrit l’espérance et se meut en peur d’être seuls devant un futur qui semble bouché là, mais que l’abandon de la terre natale serait susceptible de rouvrir.

Comme le grain de froment (cf. Jn 12, 24), les souffrances des chrétiens de Terre-Sainte préparent un futur meilleur, mais ils ont besoin maintenant de soutien pour les écoles, l’assistance sanitaire, pour des habitations, des lieux de rencontres et pour tout ce que la générosité de l’Eglise a pu susciter. Quelle foi découvrons-nous chez les jeunes désireux de témoigner des Béatitudes, engagés en faveur de la justice et de la paix par amour de leur pays! Quel exemple de foi et de fermeté nous est transmis par ceux qui prônent la réconciliation et le pardon quand ils subissent abus et violence!

Nous avons le devoir de les aider à conserver ce patrimoine spirituel que nous avons reçu de leur fidélité millénaire à la Vérité de la foi chrétienne. Nous le pouvons et nous devons nous y engager par la prière, par notre aide concrète, par les pèlerinages. L’Année de la Foi, pour le cinquantenaire du Concile Œcuménique Vatican II, nous fournira des occasions particulières pour aller dans cette Terre afin de suivre les pas du Christ en compagnie de Sa Sainte Mère. Le Vendredi-Saint prochain, près de la Croix, nous nous unirons à ces frères et sœurs pour que leur isolement si souvent ressenti soit vaincu par notre fraternité. Ils pourront alors sereinement proclamer que « Jésus est le Seigneur » (Ac 11, 20) afin que « la porte de la foi » (Ac 14, 27) continue à s’ouvrir justement à partir de cette Terre pour transmettre le pardon et la bonté de Dieu à la famille humaine entière.

Notre Congrégation se fait porte-voix de la gratitude que Sa Sainteté Benoît XVI exprime aux évêques, aux prêtres, aux religieux, aux religieuses, aux jeunes et à tous ceux qui travaillent pour la Terre du Christ. Elle se fait aussi l’interprète de la reconnaissance du Diocèse patriarcal de Jérusalem, de la Custodie de Terre-Sainte et des Eglises Orientales locales.

Veuillez croire à l’expression de mes meilleurs vœux dans la joie du Seigneur, mort sur la Croix et ressuscité.

Leonardo Card. Sandri, 
Préfet

P.S. Vatican Insider laisse entendre dans un article que le Cardinal Sandri, qui annonça au monde le retour à la maison du Père du bienheureux Jean Paul II, pourrait reprendre le poste de Secrétaire d'Etat. Le Cardinal Tarcisio Bertone serait fatigué et laisserait la Curie romaine en proie à des intrigues et des luttes de pouvoir. Le Cardinal Sandri bénéficie d'une formation diplomatique. 

jeudi, 01 mars 2012

La Syrie

syrie2.jpgQue se passe-t'il vraiment en Syrie ? Tellement difficile de le savoir, car la communication fait partie de la guerre civile. 

Il me semble que l'APIC, que l'on peut lire sous cath.ch donne une assez bonne information.

Le Pape se rendra au Liban en septembre 2012 pour remettre son exhortation apostolique post-synodale sur le Moyen-Orient. Le Synode s'était déroulé durant 2 semaines, du 10 au 24 octobre 2010, à Rome.

Le vif souhait de nombre de Prélats seraient de n'avoir aucune intervention militaire étrangère, ce qui diviseraient musulmans et chrétiens. Le conflit serait aussi alimenté depuis l'extérieur et la violence viendrait des deux côtés. Enfin, la France agirait selon ses propres intérêts sans se soucier des chrétiens. Il peut dès lors être judicieux de connaître d'où viennent les infos et qui parlent:

- Le Salon Beige: Lu dans La Lettre A, datée de demain :

"Hala Kodmani, la journaliste chargée de couvrir la guerre en Syrie pour Libération, n'est autre que la sœur de Bassma Kodmani, la porte-parole du Conseil national syrien, principale instance de l'opposition syrienne. Cette ancienne rédactrice en chef à France 24 préside l'association française Souria Houria, qui milite pour le renversement du régime de Bachar el-Assad."

- Lu dans APIC:

Mgr Abraham Nehmé relève que les Frères musulmans, qui gagnent partout en influence grâce au "printemps arabe", "ne donnent pas l'impression de voir les chrétiens d'un bon œil". 

Il ne fait aucun doute pour le jésuite égyptien le Père Samir, qu'un régime islamiste en Syrie représentera un danger pour les chrétiens, car il sera certainement moins neutre que le régime en place.

Le pape a demandé au pouvoir syrien de “privilégier la voie du dialogue, de la réconciliation et de l'engagement pour la paix“. “Il est urgent de répondre aux aspirations légitimes des différentes composantes de la nation et aux souhaits de la communauté internationale, préoccupée du bien commun de la société entière et de la région“

Benoît XVI et la Splendeur de la Liturgie

149763_le-pape-benoit-xvi-celebre-une-messe-a-glasgow-en-ec.jpgLe premier axe porteur du pontificat de Benoît XVI est sans aucun doute la foi. Le second me semble être aussi la fête de la foi, soit la liturgie, la célébration de la Messe. 

Deux textes permettent de cerner quelque peu cette lame de fond:

1. Un texte plutôt humoristique bien que réaliste de Pro Liturgia avec Denis Crouan, qui paraphrase la tactique du diable de C.S Lewis, reprise par André Frossard: 

Pour que les catholiques se détournent de leur mission, Satan réunit sa cour et prépare un plan pour les éloigner de la beauté de la Messe: " même s’ils se rencontrent à l’occasion de sessions - de formation liturgique, par exemple - entraînez-les aux commérages, aux bavardages, à la médisance, afin qu'ils sortent de ces rencontres avec l’esprit troublé et des émotions déséquilibrées, et surtout avec des idées nouvelles leur permettant de saccager davantage encore leurs messes dominicales. C’est très important !"

(repris par Benoît et Moi)

2. Un texte du Prélat de l'Opus Dei, Mgr Echevarria, texte à méditer au pied du Saint Sacrement:

....

Javier-Echevarria.jpgLa formation liturgique

19. Au sein de la formation spirituelle, et en lien étroit avec la formation doctrinale, prend place l'amour pour la sainte liturgie de l'Église en laquelle se réalise – éminemment dans la Sainte Messe – l’œuvre de notre Rédemption. La Sainte Messe nous place (…) devant les mystères essentiels de la foi, car elle est le don même de la Trinité à l'Église. Ainsi comprend-on que la Messe soit le centre et la racine de la vie spirituelle du chrétien.

Le message chrétien est performatif. Autrement dit, l'Évangile, et la liturgie qui le rend présent à notre existence, n'est pas seulement la communication d'éléments que l'on peut connaître, mais une communication qui produit des faits et qui change la vie.

Il faudrait manquer de sens commun et de sens surnaturel pour penser que la liturgie est une « affaire de prêtres », ou que les prêtres « célèbrent » tandis que le peuple se contente d’« assister ». Au rebours d’une telle conception, saint Josémaria encourageait la participation de tous : depuis la compréhension du lien intime entre la liturgie de la Parole et la liturgie eucharistique, ou de la dimension essentielle de l'adoration dans la célébration, jusqu'à des détails pratiques comme l'utilisation du missel des fidèles pour faciliter leur participation, d'abord dans leur cœur et ensuite avec les paroles et les attitudes prévues. Je me rappelle avoir entendu dire que dès les années trente du dernier siècle, il voulait que la Messe fût dialoguée, qu’on répondît à voix haute aux prières que prononçait le prêtre. C'était alors inhabituel : le concile Vatican II ne viendrait que trente ans plus tard.

La liturgie de la Parole

20. Toute l'histoire du Salut, et la liturgie qui le célèbre et le rend présent, est caractérisée par l'initiative de Dieu qui nous convoque et attend de chacun de nous une réponse actuelle, avec un amour qui informe ensuite toute la journée, avec le désir de voir le Sacrifice de l'autel se prolonger au long des vingt-quatre heures qui suivent.

La célébration de la Parole dans la Sainte Messe est un véritable dialogue qui demande une réponse pleine de délicatesse : c'est Dieu qui parle à son peuple et celui-ci fait sienne cette parole divine à travers le silence, le chant, etc. ; il adhère à cette annonce en professant sa foi dans le Credo, et plein de confiance il présente ses demandes au Seigneur. Dans les lectures, le Paraclet parle en langage humain pour que notre intelligence comprenne et contemple, pour que notre volonté se fortifie et que l'action s'accomplisse. La possibilité que ces paroles deviennent réalité dans notre vie dépend de la grâce divine, mais aussi de la préparation et de la ferveur de celui qui les lit et les médite, de celui qui les écoute. « Par les saintes Écritures nous sommes en effet conduits à l'accomplissement d'actions vertueuses et à la pure contemplation ».

Ici se présente à nous un point bien concret d'examen de conscience et de progrès. Quels fruits tirons-nous de ces lectures quotidiennes, au cours de la Sainte Messe ? Savourons-nous les instants de silence prévus après l'Évangile, pour nous appliquer à nous-mêmes la prédication du Seigneur ? J'ai déjà rappelé ailleurs que « nous avons été nombreux à être témoins de la façon dont saint Josémaria entrait à fond dans les lectures de la Messe ; on le sentait jusque dans le ton de sa voix. Un fait se répétait souvent : après le Saint Sacrifice il notait les phrases qui l'avaient touché plus profondément, pour pouvoir les porter à la prière personnelle. Ainsi s’enrichissaient constamment son âme et sa prédication. À notre tour tâchons d'imiter un si bon maître. Dieu s'est révélé à nous pour que nous le connaissions plus et mieux, et pour que nous le fassions connaître, de façon naturelle, sans respects humains ».

La liturgie eucharistique

6051d796-c271-11dc-8278-6853caa95908.jpg21. Dans cette partie de la Sainte Messe, le prêtre ne s’adresse pas principalement aux fidèles réunis. De fait, l'orientation spirituelle et intérieure de tous, prêtre et fidèles, est versus Deum per Iesum Christum, vers Dieu par Jésus-Christ. Dans la liturgie eucharistique,  il est clair que le prêtre et le peuple ne prient pas tournés l'un vers l'autre, mais vers l'unique Seigneur. C'est pourquoi durant cette prière ils regardent dans la même direction, vers une image du Christ dans l'abside, vers une croix ou simplement vers le ciel, comme le fit le Seigneur dans l'oraison sacerdotale du soir précédant sa Passion. Aller à la rencontre du Seigneur qui vient, et poser nos regards sur la croix de l’autel : comme cela nous aide à vivre cette adoration commune !

22. Le Sacrifice de l'autel requiert l'obéissance et la piété, intimement unies. Ce sont également des conditions fondamentales pour que la liturgie soit la source et le sommet de la vie de l'Église et de chaque chrétien. Obéissance, en premier lieu, car « les paroles et les rites de la Liturgie constituent l’expression fidèle, mûrie au long des siècles, des sentiments du Christ, et ils nous apprennent à avoir les mêmes sentiments que les siens (cf. Ph 2,5) ; en conformant notre esprit à ces paroles, nous élevons nos cœurs vers le Seigneur ». Telle est la raison profonde de l’obéissance, de l’amour qui nous lient à chaque parole, chaque geste, chaque rubrique, qui nous font parvenir le don de Dieu et nous aident à être alter Christus, ipse Christus.

Le Concile Vatican II a rappelé que la pleine efficacité de la liturgie dépend aussi de ce que chacun, prêtre ou fidèle, harmonise son âme avec sa voix. Et Benoît XVI d'expliquer que, dans les cérémonies, la vox, les paroles précèdent notre esprit. Ce n’est pas ce qui arrive d’ordinaire : on doit d’abord penser et ensuite la pensée se transforme en paroles. Ici, en revanche, la parole est première. La sainte liturgie nous donne les paroles ; nous, nous devons entrer dans ces paroles, nous accorder à cette réalité qui nous précède (…). Voici la première condition : nous-mêmes devons intérioriser la structure, les paroles de la liturgie, la parole de Dieu. C'est ainsi que notre célébration est vraiment une célébration « avec » l'Église : notre cœur s'est élargi et nous ne sommes simplement pas en train de faire quelque chose, mais d’être « avec » l’Église en dialogue avec Dieu.

Dans la vie de saint Josémaria, piété et obéissance se fondent admirablement jusqu'à constituer l'exemple de quelque chose de bien réel : il n’y a pas de meilleure manière de manifester tout l’amour et l’intérêt que nous portons au Saint Sacrifice que d’observer soigneusementla moindre rubrique prescrite par la sagesse de l’Église.

Et en plus de l’Amour, c’est aussi le « besoin » de ressembler au Christ qui nous presse : de lui ressembler non seulement intérieurement mais extérieurement, pour évoluer dans les vastes espaces qui entourent l’autel chrétien avec ce rythme et cette harmonie de la sainteté obéissante, qui s’identifie à la volonté de l’Épouse du Christ, c’est-à-dire à la Volonté du Christ lui-même.

J'aimerais que ces très brèves considérations sur la structure de la Sainte Messe nous aident tous nous à intéresser davantage à la liturgie, aliment et composante nécessaires de la vie spirituelle. Comment ne pas rappeler que notre fondateur, dès la lointaine année 1930, écrivait que tous, dans l’Œuvre, doivent mettre un effort particulier à suivre scrupuleusement toutes et chacune des règles liturgiques, jusqu’à celles qui semblent d’importance faible ou nulle. Celui qui aime ne néglige aucune occasion. Je l’ai vu : ces petits riens sont quelque chose de grand : ils sont de l’amour. Et obéir au pape, jusqu’au moindre détail, c’est l’aimer. Et aimer le Saint Père c’est aimer le Christ et sa Mère, notre très sainte Mère, Marie. Et nous n’avons d’autre aspiration que celle-ci : parce que nous les aimons, nous voulons que omnes, cum Petro, ad Iesum per Mariam

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