mardi, 08 novembre 2011
Nouvelle "ancienne" traduction anglaise du Missel
Le 27 novembre prochain, à l'occasion de premier dimanche de l'Avent, le monde anglophone utilisera pour la première fois la nouvelle traduction liturgique du Missel de la Messe de Paul VI, la forme ordinaire de l'unique rite romain. Elle est très proche du latin et bien des inexactitudes théologiques et des approximations ont été enlevées.
Un diacre, futur prêtre, m' a révélé que cette traduction date en faite des années 1965. Qu'est-ce qui a conduit au travail bien trop rapide et bâclé dans bien des traductions ? Laissons le passé au passé, et réjouissons-nous pour entrer avec une joie renouvellée dans la grande tradition du mystère de la foi.
Quelques petits exemples:
- The Lord be with you (Le Seigneur soit avec vous), And with you spirit (Et avec votre esprit) et non plus And also with you (Et aussi avec vous). L'esprit est celui de l'ordination du prêtre.
- I confess... that I have greatly sinned... through my fault, through my fault, through my most grievous fault, therefore I ask blessed Mary ever-Virgin (Je confesse... que j'ai beaucoup péché, par ma faute, par ma faute, par ma très grande faute, c'est pourquoi je supplie la Vierge Marie...)
- Le Gloire à Dieu est désormais bien plus conforme au latin.
- Le mot consubstantiel refait son retour dans le Credo: begotten, not made, consubstantial with the Father. Le philosophe Jacques Maritain avait écrit contre la traduction de "consubstantiel" par "même nature". Deux hommes, ou un homme et une femme sont de même nature, mais ils ne sont pas unis comme le sont le Père et le Fils. Dieu est unique, trois personnes en un seul Dieu: donc consubstantiel. L'anglais avait choisi: "one in Being" (un seul être).
- Lord, I am not worthy that you should enter under my roof, but only say the word and my soul shall be healed (Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement la parole et mon âme sera guérie). L'âme, la "matière" première du travail des prêtres fait son retour.... La traduction correspond aux phrases de la petite Thérèse de Lisieux. Nous offrons un abrit au Seigneur, comme dans sa naissance de la Vierge Marie à Bethléem où Marie ne trouvait pas une auberge pour le mettre au monde.
Les américains ont une culture catholique en pleine expension, basée sur l'efficacité, au contraire de la culture francophone (disons française) bien plus polémique et souvent hyper rationnelle. A quand la traduction française renouvellée ?
22:04 | Lien permanent | Commentaires (4) | | |
Commentaires
Certes ces nouvelles traductions sont plus proches du texte italien, français et allemand et c'est tant mieux
J'utilise déjà certaines nouvelles traductions depuis quelques semaines. C'est pas évident de faire changer toute une assemblée. Les anciennes formules sont si bien ancrées dans les mémoires même des enfants. Je suis d'ailleurs aussi obligé de lire pour ne pas me "planter" et "planter" en même temps toute l'assemblée.
N'oublions pas les années de travail et surtout les tensions entre les différentes tendances théologiques pour le changement et la traduction d'un terme par un autre. Un travail colossal ...
God bless you !
Écrit par : Abbé Stéphane Migy | mardi, 08 novembre 2011
J'ai aussi des phrases dans la mémoire, mais pas trop pour apprécier encore plus les nouvelles traductions. Mais l'assemblée, comme tu le dis, cela va être plus délicat. Mais ici nous avons des fiches.... Me réjouis en tout cas, car lex orandi lex credendi
Écrit par : Dominique Fabien | mardi, 08 novembre 2011
Credendi ! Le verbe est "credere" et non "credare" !
Écrit par : nicoulitsch | mercredi, 09 novembre 2011
Gratias tibi! errare humanum est, persevarere nicoulitschcum...
Écrit par : Dominique Fabien | mercredi, 09 novembre 2011
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