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samedi, 31 mars 2012

Benoît XVI et Fidel Castro

images-1.jpegJugement à l'emporte pièce dans le Matin: Fidel Catro et Benoît XVI ont bien des points communs: les deux sont âgés; l'un promettait le paradis sur la terre l'autre au ciel. Enfin, toujours selon le Matin, tout deux seront jugés sévèrement par l'histoire.

Les sprinters et le marathonien

Les journalistes sont les historiens de l'instant. Par définition, l'actu ne permet pas un recul sur les événements. Depuis 2005, l'élection de Benoît XVI n'est hélas pas perçu positivement par la communication de masse. La médiatisation de Benoît XVI n'est pas toujours optimal.

La vérité

J'en reste persuadé, l'histoire donnera raison à Benoît XVI, ce marathonien de la foi et de la vérité, un homme comparable à un Père de l'Eglise, un Saint Augustin.

Internet, révolution technologique et historique, a permis une communication du pontificat de R@zinger comme jamais auparavant. Aussi, Benoît est déjà entré dans l'histoire. L'année de la foi qui va s'ouvrir tout prochainement accomplira une des prophéties de Padre Pio: après un Pape pêcheur d'hommes, son successeur renforcera puissamment la foi des chrétiens. Le Concile Vatican II apparaît à l'horizon. 

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Photo historique entre l'un des promoteurs politiques de la théologie de la libération et le théologien de la foi et de la liberté. 

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Comme les battements du coeur

Jean Paul II fut un Pape missionnaire, qui a bousculé le monde, comme le mouvement du coeur qui envoie le sang de tout le corps pour le nourrir. Benoît XVI, par son action sans doute plus intérieure à l'Eglise catholique, est ce même coeur qui récupère le sang pour le réoxygéner et le purifier. L'un a provoqué l'étincelle pacifique pour la chute du Mur de Berlin, l'autre a préservé la vérité de la foi, et du marxisme et de l'ivraie à l'intérieur même de l'Eglise.

Fatima

Tout deux vivent le Mystère de Fatima

« La troisième partie du secret se réfère aux paroles de notre-Dame: “Sinon la Russie répandra ses erreurs à travers le monde, favorisant guerres et persécutions envers l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront détruites” (13-VI-1917)

Déjà des fruits de la visite de Benoît XVI

images.jpeghttp://www.20min.ch/ro/news/monde

Vendredi Saint sera férié

Le Monde annonçait la libération prochaine de 3000 prisonniers

vendredi, 30 mars 2012

La pastorale des funérailles

papecerceuil.gifNOUVEAU RITUEL DES FUNERAILLES

Cité du Vatican, 30 mars 2012 (VIS).

La seconde édition italienne du rite des funérailles (LEV), récemment présentée lors d'une conférence près Radio Vatican, comporte des nouveautés par rapport à la précédente.

La place du prêtre

La première nouveauté, a expliqué Mgr.Angelo Lameri, du Bureau liturgique de la Conférence épiscopale italienne, concerne la visite à la famille du défunt. « Il s'agit pour le prêtre de partager la peine des parents en deuil et de mieux s'informer sur la vie et la personnalité du défunt, de manière à offrir des funérailles plus personnalisées ».

La seconde se rapporte à la mise en bière. On propose donc des textes adaptés aux différents cas, personne âgée, jeune, mort improvise...de manière à évoquer chrétiennement le défunt au moment de la séparation. Le document offre ainsi un éventail de prières aux fidèles ».

La sépulture est plus adéquate

La nouveauté la plus importante touche à la crémation. Mgr.Lameri a indiqué qu'elle figurait en appendice pour montrer que l'Eglise, « même si elle ne s'y oppose pas à condition que l'incinération du corps ne soit pas effectuée en haine de la foi, considère la sépulture comme la solution la plus adéquate pour exprimer la foi dans la résurrection des corps et pour permettre le recueillement ». Exceptionnellement, l'absoute peut être donnée au crematorium, mais il faut que le corps y soit accompagné.

En outre, « la crémation sera considérée conclue lorsque l'urne aura été déposée au cimetière ». Même si certaines législations permettent de répandre les cendres ou de les conserver dans des lieux distincts du cimetière, « il s'agit de pratiques qui contredisent la cohérence de la foi chrétienne et se rattachent à des conceptions panthéistes ou naturalistes ».

Ce nouveau rituel doit servir à retrouver la signification de la mort. En conclusion de la présentation, Mgr.Alceste Catella, Président de la commission épiscopale compétente, a souligné combien cet ouvrage reflète la foi des croyants en soulignant le respect des défunts, du corps humain, même après la mort. Il montre combien est forte l'exigence de cultiver la mémoire des morts, de disposer d'un lieu de conservation du corps ou des cendres, en cohésion avec une foi authentique et un humanisme authentique ».

jeudi, 29 mars 2012

Euronews: le Pape déçoit à Cuba ?

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- D’un autre côté, la visite du Pape en 1998, – et cet espoir perdure aujourd’hui -, a accru le pouvoir de l’Eglise catholique à Cuba et lui a permis d’une certaine façon, d’incarner vraiment le seul acteur du changement qui soit autorisé.

- Ce Pape n’est pas connu pour être aussi direct que son prédécesseur. Il est moins charismatique, moins dans la confrontation et moins direct sur ces questions spécifiques.

- Nous avons posé la question, tout le monde a posé la question à l’entourage du Pape : a-t-il évoqué le sort des prisonniers politiques ? A-t-il parlé de problèmes spécifiques avec Raul Castro ? Ses porte-paroles ont répondu que ce sujet revient toujours sur la table lors de ces discussions, mais qu’ils ne donneraient pas plus de précisions.

Eurownews

Le cadre général de cette analyse est strictement politique. Le Pape serait allé à Cuba pour renforcer l'influence de l'Eglise catholique. Benoît XVI se serait montré moins charismatique que le bienheureux Jean Paul II, en parlant d'une façon moins directe. Enfin, le Pape n'a pas rencontré d'opposants politiques. Voilà résumé en deux lignes "le frame", le cadre, l'angle d'attaque imposé par cette analyse.

L'Eglise change le coeur de l'homme,  l'homme lui-même

Que deviennent donc les phrases de Benoît XVI:

-  L'Eglise n'est pas un parti politique, et ne fait pas de politique.

- Les laïcs catholiques sont invités à vivre publiquement leur foi, sans la reléguer dans la sphère privée. 

- L’Église vit pour faire bénéficier les autres de l’unique chose qu’elle possède et qui n’est autre que le Christ, espérance de la gloire .

- Tout homme doit être chercheur de vérité et opter pour elle quand il la rencontre, même s’il risque d’affronter des sacrifices.

- En effet, la vérité est un désir de l’être humain et la chercher suppose toujours un exercice d’authentique liberté. Nombreux sont ceux, en revanche, qui préfèrent les raccourcis et qui essaient d’échapper à cette tâche. Certains, comme Ponce Pilate, ironisent sur la possibilité de pouvoir connaître la vérité (cf. Jn 18, 38), proclamant l’incapacité de l’homme à l’atteindre ou niant qu’existe une vérité pour tous. Cette attitude, comme dans le cas du scepticisme ou du relativisme, provoque un changement dans le cœur, le rendant froid, hésitant, loin des autres et enfermé en soi-même. Des personnes qui se lavent les mains comme le gouverneur romain et laissent filer le cours de l’histoire sans se compromettre.

- On ne peut pas continuer plus longtemps dans la même direction culturelle et morale qui a causé la doloureuse situtation que tant de personnes expérimentent. Au contraire, le vrai progrès exige une éthique qui place la personne humaine au centre et tienne compte de ses exigences les plus authenthiques, de façon toute spéciale sa dimension spirituelle et religieuse.

- 3000 prisonniers libérés: Pour la libération des prisonniers - Le Monde (articles signalés par Le Copiste du Jura)

Tout changera à Cuba mais graduellement (Mgr Wensky, évêque à Miami)

Pour des Prêtres pasteurs d'âmes

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Le nouveau patriarche de Venise Francesco Moraglia a rencontré ses prêtres.

Extrait de son message (lu sur le blog d'Andrea Tornielli)

Nous aimons bien plus nos réseaux et nos propres barques que l'acte de pêcher, la fatigue et l'engagement pour la pêche. Sans user d'une métaphore, le risque est grand de trop aimer les oeuvres, les titres académiques, nos publications, les structures que nous avons construites et qui entourent et servent notre activité pastorale, que d'aimer surtout la finalité pour laquelle ces choses ont été construites, autrement dit les âmes.

Le risque est d'être des organisateurs, des managers, des enseignants, des intellectuels, des psychologues ou des assistants sociaux, et non pas des pasteurs. 

 

Prier pour la Fraternité Saint-Pie X

 

Communiqué de la Maison Générale de la Fraternité Saint-Pie X

 

 
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"Non mea voluntas, sed tua fiat" (Scala Santa, Rome).

A la suite de sa rencontre, le 16 mars 2012, avec le cardinal William Levada, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, invite instamment les fidèles à redoubler de ferveur dans la prière et de générosité dans les sacrifices en ces Jours Saints et dans les semaines qui suivront la fête de Pâques, afin que la Volonté divine se fasse, et elle seule, comme N.S. Jésus-Christ nous en a donné l’exemple au Jardin des Oliviers : non mea voluntas, sed tua fiat (Luc,22,42).

Plus que jamais se révèle indispensable la Croisade du Rosaire, commencée à Pâques 2011 et qui doit s’achever à la Pentecôte 2012. C’est pourquoi la Fraternité Saint-Pie X qui ne veut que le bien de l’Eglise et le salut des âmes, se tourne avec confiance vers la T. S. Vierge Marie afin qu’elle lui obtienne de son divin Fils les lumières nécessaires pour connaître clairement sa volonté et pour l’accomplir courageusement.

Que les fidèles veuillent bien offrir une sainte communion à cette intention. Qu’ils fassent pleinement leur, en pensée et en acte, la prière que Notre Seigneur nous a demandé d’adresser à notre Père des cieux :Sanctificetur nomen tuum, adveniat regnum tuum, fiat voluntas tua sicut in caelo et in terra ; que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel !

Menzingen, le 29 mars 2012

Note: La prière ne change pas la volonté de Dieu, mais change le coeur de l'homme afin d'entrer dans les desseins de la Providence divine. Le plus grand des sacrifices conciste parfois à renoncer à ses idées pour "sentire cum Ecclesia". 

 

mercredi, 28 mars 2012

I.Media explique la rencontre entre Fidel Castro et Benoît XVI

A La Havane, Fidel Castro et Benoît XVI parlent des défis de l’humanité, du rôle du pape et de liturgie

par Agence I.Media, mercredi 28 mars 2012, 20:08 ·
 

 

 

Benoît XVI a rencontré pour la première fois le leader cubain Fidel Castro pendant une trentaine de minutes le 28 mars 2012 en milieu de journée (heure locale), a rapporté par la suite le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi. Les deux hommes, de 84 et 85 ans, se sont entretenus à la nonciature apostolique de La Havane où le ‘Lider Maximo’ en survêtement de sport noir a posé de nombreuses questions au pape à propos de son travail, des défis de l’humanité, mais aussi du renouveau de la liturgie.

 

Peu après avoir célébré la messe sur la Place de la Révolution, Benoît XVI a ainsi accueilli “le commandant Fidel Castro“, a indiqué le père Federico Lombardi. Ce dernier a précisé qu’il s’était agi d’une rencontre “pleine de cordialité“ de près d’une “demi-heure“ au cours de laquelle le pape avait répondu au “grand désir personnel“ du leader cubain de le rencontrer.

 

Les questions du Lider Maximo

 

En accueillant Fidel Castro, a rapporté le père jésuite, “le pape a dit sa joie d’être à Cuba et remercié pour l’accueil qui lui avait été réservé“. Pour sa part, Fidel Castro a assuré “qu’il avait suivi tout le voyage à la télévision“. Les deux hommes ont également relevé leur âge avancé, a ajouté le père Lombardi, et Benoît XVI a lancé à son hôte : “je suis âgé, mais je peux tout de même faire mon devoir“.

 

Au cours de l’entretien auquel participaient deux interprètes et Dalia Soto del Valle, l’épouse de Fidel Castro, ce dernier a posé plusieurs questions au pape en rapport avec sa vie actuelle “de réflexion sur la situation du monde actuel“. Fidel Castro a particulièrement confié au pape que la liturgie de l’Eglise avait bien changé depuis sa jeunesse. Benoît XVI, a rapporté le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, lui a alors parlé du “renouveau de la liturgie“.

 

“Que fais un pape ?“, a aussi demandé le leader cubain. Benoît XVI lui a alors parlé “de la signification de ses voyages et de l’unité de l’Eglise universelle“.

 

Enfin, il a aussi été question “des difficultés de l’humanité aujourd’hui“, comme “la difficulté de la science à répondre aux défis actuels“ ou encore “la multiplicité des religions“. Benoît XVI a évoqué alors la présence de Dieu dans le monde, mais aussi “le rapport entre foi et raison“ en particulier.

 

Fidel Castro a par ailleurs demandé au pape de lui envoyer du Vatican des livres pour sa réflexion personnelle. A son arrivée à la nonciature, il avait été accueilli par le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone.

 

Interpellé par la presse, le père Lombardi a confié en outre que si Fidel Castro était baptisé et donc “catholique“, il n’avait “rien à dire sur sa foi personnelle“.

 

Père de la Révolution

 

Si Benoît XVI rencontrait pour la première fois le père de la Révolution cubaine, le ‘Lider Maximo’ s’était déjà entretenu avec Jean-Paul II (1978-2005) en novembre 1996 lors de sa visite au Vatican puis, en janvier 1998, lors de la visite historique du pape polonais à Cuba.

 

‘Chef suprême de la révolution’ puis chef de l’Etat à partir de 1976, Fidel Castro a cédé temporairement sa place à son frère Raúl en 2006. Il a ensuite définitivement quitté le pouvoir en février 2008, ne faisant plus que de rares apparitions à la télévision.

 

Fidel Castro est né en 1926 dans une famille aisée et fut, dans son enfance, élève des jésuites. Titulaire d’un doctorat, il devient avocat et adhère au parti du peuple cubain. Il se fait rapidement remarquer par une opposition au régime dictatorial du président Fulgencio Batista. Le 26 juillet 1953, à la tête d’un petit groupe armé, il tente de le renverser. Mais son échec lui vaut d’être condamné à 15 ans de prison.

 

Gracié en 1955, il part au Mexique où il rencontre Ernesto Che Guevara. Les deux hommes entament alors une guérilla depuis le maquis de la Sierra Maestra.

 

Au mois de mai 1958, Batista envoie 12 000 soldats contre les guérilleros dirigés par Fidel Castro et Ernesto Che Guevara dans la Sierra Maestra. Mais Castro remporte la victoire et de nombreux soldats commencent à déserter. Le 20 juillet 1958, à Caracas, Fidel Castro est proclamé “commandant en chef du Front révolutionnaire démocratique“. Puis les victoires de Santa Clara en 1958 et Santiago de Cuba en 1959 amènent la fuite de Batista en République dominicaine.

 

Tout d’abord nationaliste, Castro se rapproche de l’URSS, en proclamant son appartenance au camp socialiste, et prend le titre de “chef suprême de la révolution“. Premier ministre, Fidel Castro mène alors une politique de nationalisation et de collectivisation, désireux de briser la tutelle économique américaine.

 

En 1960, Castro signe un accord avec l’URSS pour l’achat de pétrole. À la grande inquiétude de l’administration Eisenhower, nombre de conventions sont signées entre Fidel Castro et Nikita Khrouchtchev concernant une aide substantielle en matière économique et militaire. Cuba devient une république socialiste en 1961, et le terrain d’affrontement des deux ‘blocs’ durant la guerre froide : débarquement manqué des Américains dans la baie des Cochons, déploiement de missiles soviétiques dans l’île…

 

Fidel Castro instaure un régime à parti unique en 1968, et devient chef de l’Etat en 1976. Les relations entre Cuba et les Etats-Unis se détériorant, l’île est soumise à un strict embargo en 1962.

 

En 2006, suite à des problèmes de santé, Fidel Castro doit céder temporairement le pouvoir à son frère Raúl. Fidel Castro quitte définitivement le pouvoir en février 2008 et désigne son frère comme héritier.

 

AMI/MF/© I.MEDIA

 

Note: la crise des missiles de Cuba, avec le Président J.F.K. avait pu être résolu grâce à la médiation du bienheureux Jean XXIII. 

 

Fidel Castro rencontre Benoît XVI

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Radio Vatican

Fidel Castro, marchant difficilement, a remercié le Pape pour la béatification de Jean Paul II et de Mère Teresa. 

Le Pape a plaisanté en disant: "je suis ancien mais je peux encore faire mon devoir".

Que fait un Pape a demandé Fidel Castro ? "Il est au service de l'Eglise universelle".

Pour le Pape, "l'humanité rencontre des difficultés en raison de l'absence de Dieu". Selon le Père Lombardi, il a enfin exposé ses thèmes de réflexion : rapports entre la foi et la raison.

Fidel Catro voulait la théologie de la libération et Joseph Ratzinger a libéré la théologie

L'ancien Leonardo Boff, père de la théologie de la libération avait séjourné à Cuba. Fidel Castro lui avait dit qu'aucune révolution ne peut marcher en Amérique latine sans un élément religieux.

Cette photo illustre, à mon avis, la fin des théologies de la libération pour laisser la place à la théologie de la liberté. Joseph Ratzinger a libéré la théologie ! 

......

A voir la calme et le sourire de Benoît XVI, la vérité rend vraiment libre, compatissant, serein et heureux. Comme me l'a confié un jour un ami, Luther avait raison en affirmant que la foi catholique n'est certes pas facile à vivre, toutefois il est bien plus aisé de mourir en son sein. 

 

Photos: Benoît et Moi

 

Le Pape s'envolera après minuit (heure suisse), pour arriver en Italie demain vers la mi-journée. 

Benoît XVI à Cuba

avana3.JPGA la Place de la révolution, Benoît XVI a lancé: la vérité vous rendra libre

Homélie

L’Église vit pour faire bénéficier les autres de l’unique chose qu’elle possède et qui n’est autre que le Christ, espérance de la gloire .

(aussi le Pape n'a pas été à Cuba pour renforcer l'influence de l'Eglise catholique)

Tout homme doit être chercheur de vérité et opter pour elle quand il la rencontre, même s’il risque d’affronter des sacrifices.

En effet, la vérité est un désir de l’être humain et la chercher suppose toujours un exercice d’authentique liberté. Nombreux sont ceux, en revanche, qui préfèrent les raccourcis et qui essaient d’échapper à cette tâche. Certains, comme Ponce Pilate, ironisent sur la possibilité de pouvoir connaître la vérité (cf. Jn 18, 38), proclamant l’incapacité de l’homme à l’atteindre ou niant qu’existe une vérité pour tous. Cette attitude, comme dans le cas du scepticisme ou du relativisme, provoque un changement dans le cœur, le rendant froid, hésitant, loin des autres et enfermé en soi-même. Des personnes qui se lavent les mains comme le gouverneur romain et laissent filer le cours de l’histoire sans se compromettre.

 

RTS

Cuba: Fidel Castro rencontrera Benoît XVI

Fidel Castro rencontrera très probablement Benoît XVI dans les dernières heures de son séjour à Cuba

par Agence I.Media, mercredi 28 mars 2012, 06:47 ·
 

 

 

L’ancien leader cubain Fidel Castro a annoncé dans la soirée du 27 mars 2012 (heure locale) qu’il rencontrerait Benoît XVI le lendemain, avant que le pape ne quitte l’île. Si le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a jusque-là annoncé que cette rencontre était “possible“, il semble - de sources concordantes - qu’elle aura lieu dans l’après-midi du 28 mars, peu avant le départ du pape vers Rome (Italie).

 

Sur le site Internet www.cubadebate.cu, un site officiel sur lequel Fidel Castro a l’habitude de livrer ses “réflexions“ personnelles, le ‘Lider Maximo’ écrit ainsi : “Je saluerai avec plaisir mercredi son excellence le pape Benoît XVI, comme je le fit avec Jean-Paul II, un homme dont le contact avec les enfants et les humbles citoyens du peuple suscitait, invariablement, des sentiments d’affection“.

 

“J’ai décidé de lui demander quelques minutes de son temps très occupé“, poursuit Fidel Castro qui espère enfin que Benoît XVI appréciera “ce contact simple et modeste“.

 

Au dernier jour de sa visite à Cuba, Benoît XVI s’entretiendra ainsi pour la première fois avec l’ancien leader cubain. Le père de la Révolution cubaine, le ‘Lider Maximo’, s’était déjà entretenu avec Jean-Paul II (1978-2005) en novembre 1996 lors de sa visite au Vatican puis, en janvier 1998, lors de la visite historique du pape polonais sur l’île. 

 

‘Chef suprême de la révolution’ puis chef de l’Etat à partir de 1976, Fidel Castro a cédé temporairement sa place à son frère Raúl en 2006. Il a définitivement quitté le pouvoir en février 2008, ne faisant plus que de rares apparitions à la télévision.

 

AMI

 

mardi, 27 mars 2012

Lettres à Mgr Fellay pour revenir dans l'Unité

dom romain_0.jpgAlors qu'un épais silence entoure la question de la réconciliation avec Ecône, Dom Romain a choisi de traîter cette actualité oubliée. Ce qui nous vaut des infos intéressantes. Il n'a pas oublié que le schisme a hélas commencé dans le diocèse de Fribourg (oups ... de Lausanne, Genève et Fribourg (Neuchâtel)) pour se consommer en Valais. 

Il y a une semaine environ, Don Nicolas Bux, professeur de liturgie et de théologie sacramentaire à Bari, en Italie, et consulteur au Bureau des Célébrations liturgiques du Souverain Pontife, a fait parvenir une lettre à Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X. Il lui propose d'accepter l'invitation de Benoît XVI à «surmonter les problèmes doctrinaux qui sont à la base de la fracture entre le Saint-Siège et ladite Fraternité».

Cette lettre à été publiée sur le site de L'Homme nouveau.

Aujourd'hui c'est Mgr Williamson qui lui répond. Sa lettre se trouve ci-dessous.

Dom Romain

 
schmidberger-300x261.jpgFaisaint écho à cette initiative de dom Nicolas Bux, Andrea Tornielli évoque la missive du premier successeur de Mgr Lefebvre, le Père Franz Schmidberger, qui fut lue durant les Messes de la Fraternité en Allemagne.
 
Le Père explique que le Cardinal Levada a bel et bien écrit à Mgr Fellay, afin qu'il expose plus positivement sa réponse au Préambule doctrinal, en fixant la date du 15 avril (il s'agit donc d'un ultimatum). 
 
La lettre invite à répondre positivement à la main tendue par le Pape, pour le bien même de l'Eglise et non pas pour la Fraternité elle-même. Dans l'Eglise, la Tradition sera renforcée. Hors d'elle, elle ne fera que de s'étioler en s'affaiblissant. 
 
Cela laisserait espérer une issue favorable.
 
 
Note: Bien des personnes restent dans l'Eglise pour combattre pour l'ordination d'homme mariés, pour militer en faveur sacerdoce des femmes, pour donner la communion aux divorcés remariés.... aussi on peut aussi imaginer une présence d'évêques, de prêtres et de laïcs qui militent contre la liberté religieuse, contre l'oecuménisme, contre le dialogue inter religieux.... Mais cela risque de devenir alors très tendue!
 
Enfin... l'Eglise catholique, bien que sainte, a toujours refusé de se considérer comme le club des parfaits, sinon plus personne n'y appartiendrait. Benoît XVI a fixé l'oecuménisme comme la grande priorité de son pontificat. En ce sens, Benoît XVI réussit à placer, d'une façon génial, les guides devant leurs responsabilités et ces missives indiquent que cela portent des fruits, car cela discute à l'intérieur de la Fraternité.
 
C'est le Successeur de Pierre qui reste fondamentalement le gardien de l'Unité. Pour l'année de la foi, il sera toujours possible d'envisager plus sérieusement l'engagement pastoral au travers de la profession de foi,  afin de travailler dans la vigne du Seigneur. 

Benoît XVI: de la libération à la théologie de la liberté

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Fidel Castro

Le Père Lombardi a confirmé la disponibilité du Pape pour rencontrer Fidel Castro. (Le Copiste et Benoît et Moi). Un site officiel cubain annonce cette rencontre "je rencontrerai le Pape avec plaisir". 
...
Je viens juste d'écouter les nouvelles à la Radio, qui parle de la rencontre prochaine entre Fidel Castro et Benoît XVI. Le premier aurait toujours défendu la théologie de la libération. Le second en fut un adversaire résolu.

Je ne pensais pas toucher si juste avec cette note, en pensant que ce voyage au Mexique et à Cuba démontrait la justesse et la précision du Cardinal Ratzinger dans sa position pour les pauvres, sans utiliser l'idéologie dévastatrice du marxisme. L'histoire est en train de lui donner raison. 

La fin des théologies de la libération

La réponse de l'ancien préfet de la doctrine de la foi, devenu vicaire du Christ, à la question d'une journaliste sur la théologie de la libération est proprement extraordinaire. Suite aux deux documents de la Congréation de la foi sur cette théologie de la libération, certaines interpétations avaient laissé entendre que des théologies de la libération étaient possibles. 

Une théologie de la liberté

Pour le Pape, l'emploi du mot est ambigü, car Jésus ne libère pas seulement des conditions sociales et économiques, qui étaient de véritables attentats contre la dignité humaine mais sauve totalement l'homme en le menant au salut. Le marxisme comme analyse sociologique et "théologique" est révolu. Le Pape renvoie à l'éthique politique, à l'engagement des chrétiens en politique pour dépasser la schizophrénie des catholiques entre le privée et le publique, à la doctrine sociale de l'Eglise, et à la conscience.

On peut donc parler de la théologie de la liberté. L'Eglise n'est pas un parti politique et ne fait pas de politique. Si le bienheureux Jean Paul II avait permis l'étincelle originelle pour la chute du mur de Berlin, Benoît XVI met fin à l'usage de l'idéologie marxiste au sein d'une certaine théologie dans l'Eglise. 

Fatima

Son voyage en Amérique latine marque un tournant décisif d'un marathonien de la vérité, qui non seulement marche sur les traces du bienheureux Jean Paul II, mais poursuit parfaitement sa mission en entrant plus en profondeur dans le mystère des apparitions de la Vierge à Fatima en 1917. 
.....
Valentina Alazraki – Saint-Père, nous vous souhaitons vraiment la bienvenue au Mexique: nous nous réjouissons tous que vous veniez au Mexique. Voici ma question : Saint-Père, vous avez dit que du Mexique, vous vouliez vous adresser à l’Amérique latine entière, qui vit le bicentenaire de son indépendance. L’Amérique latine, malgré son développement, continue à être une région de contrastes sociaux, où les plus riches côtoient les plus pauvres. Parfois il semble que l’Eglise catholique n’encourage pas suffisamment à s’engager dans ce domaine. Est-il possible de continuer à parler de la “théologie de la libération” d’une façon positive, après que certains excès – sur le marxisme ou la violence – aient été corrigés?

Benoît XVI – Naturellement, l’Eglise doit toujours se demander s’il est fait suffisamment pour la justice sociale sur ce grand continent. C’est une question de conscience que nous devons toujours nous poser. Se demander : qu’est-ce que l’Eglise doit faire, qu’est-ce qu’elle ne peut pas et ne doit pas faire? L’Eglise n’est pas un pouvoir politique, ce n’est pas un parti, mais c’est une réalité morale, un pouvoir moral. La politique doit être une réalité morale et en cela l'Eglise a fondamentalement à faire avec la politique. Je répète ce que j’ai déjà dit : le premier souci de l'Eglise est celui d'éduquer les consciences à la responsabilité morale et ainsi créer la responsabilité nécessaire; éduquer les consciences, que ce soit dans l’éthique individuelle ou dans l’éthique publique. Il y a peut-être un manque à ce sujet.

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On voit, en Amérique latine, mais aussi ailleurs, auprès de nombreux catholiques, une certaine schizophrénie entre morale individuelle et publique : personnellement, dans la sphère individuelle, ils sont catholiques, croyants, mais dans la vie publique, ils suivent d’autres routes qui ne correspondent pas aux grandes valeurs de l’Evangile, nécessaires pour l’édification d’une société juste. Il faut donc éduquer à surmonter cette schizophrénie, éduquer non seulement à une morale individuelle, mais à une morale publique. Et ceci nous cherchons à le faire avec la Doctrine sociale de l’Eglise, car naturellement cette morale publique doit être une morale raisonnable, commune et partageable aussi par les non-croyants, une morale de la raison. Bien sûr, dans la lumière de la foi, nous pouvons mieux comprendre de nombreuses réalités que la raison peut également appréhender. Mais la foi sert justement à libérer la raison des intérêts erronés et obscurcis, et ainsi créer, dans la doctrine sociale, les modèles essentiels d’une collaboration politique, en particulier pour surmonter cette division social/antisocial, qui malheureusement existe.

Nous voulons travailler en ce sens. Je ne sais pas si l’expression « théologie de la libération », qui peut être très bien interprétée, nous aiderait beaucoup. Ce qui est important, c’est que l’Eglise offre une contribution fondamentale à la rationalité commune, et elle doit toujours aider à l’éducation des consciences, que ce soit pour la vie publique, ou pour la vie privée.

[Traduction d’Anne Kurian]

Homélie du Pape à Cuba

santiago21.jpgLien www.vatican.va

Devant plus de 200 000 fidèles. 

RTS

lundi, 26 mars 2012

Benoît XVI sans langue de bois à Cuba

santiago9.jpgOn ne peut pas continuer plus longtemps dans la même direction culturelle et morale qui a causé la doloureuse situtation que tant de personnes expérimentent. Au contraire, le vrai progrès exige une éthique qui place la personne humaine au centre et tienne compte de ses exigences les plus authenthiques, de façon toute spéciale sa dimension spirituelle et religieuse. 

Benoît XVI, discours d'accueil à Cuba (AFP)

Le Figaro: un manifestant qui dit les choses différement


Le Président du Mexique twitte

leon22.jpgLe Pape a semé la paix dans le pays. Le Président Felipe Calderon a laissé ses impressions sur Twitter

L'Avana, 26 mar. (TMNews) 

Selon le Governatorato de Guanajato, 3,4 millions de pèlerins ont participé à la visite du Pape au Mexique. 

La rhétorique mortelle d'EXIT

Défenestration.jpgUn homme s'est suicidé en attendant EXIT, en sautant par la fenêtre. Cela ne peut que nous faire entrer dans la compassion. 

Il y a un raisonnement qui nous vient presque naturellement à l'esprit: si EXIT avait eu la possibilité d'agir librement, on n'en serait pas arrivé là. 

Le "Docteur" Sobel surfe et veut créer cette vague d'émotion irationnelle.

Blanc bonnet et bonnet blanc

En réfléchissant sereinement, ce saut par la fenêtre montre pourtant ce que fait EXIT, même pire car ceux qui veulent avoir recours à EXIT sont simplement poussés au suicide, ou poussés par la fenêtre. Autrement dit le résultat est le même. Dans les deux cas, on se suicide et on est mort !

....

Le Matin

«Un abus de pouvoir médical»

Un récit qui fait bondir le Dr Jérôme Sobel, président d’Exit Suisse romande: «Ce patient a subi un abus de pouvoir médical et une grève du zèle de l’équipe soignante.» Il estime que ce drame est symptomatique de la problématique qui sera soumise en votation populaire en juin prochain...

Le docteur G. Dorsaz: le suicide est une solution permanente à un problème passager

Benoît XVI dit "A Dieu" au Mexique

 

VOYAGE APOSTOLIQUE AU MEXIQUE ET À CUBA
(23-29 MARS 2012)

CÉRÉMONIE DE CONGÉ

DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI

Aéroport international del Bajío
Lundi 26 mars 2012

[Vidéo]

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Monsieur le Président,

Autorités présentes,

Messieurs les Cardinaux,

Chers frères dans l’Épiscopat,

Chers amis mexicains,

Ma visite au Mexique, brève mais intense, arrive maintenant à sa fin. Pourtant ce n’est pas la fin de mon affection et de ma proximité pour votre pays que je porte en moi. Je m’en vais comblé d’expériences inoubliables comme sont également inoubliables toutes les attentions et les démonstrations d’affection reçues.... 

Devant la foi dans le Christ Jésus que j’ai senti vibrer dans vos cœurs, et la dévotion affectueuse à sa Mère, invoquée ici sous des titres si beaux comme celui de Guadalupe ou deLuz, que j’ai vues resplendir sur vos visages, je désire réitérer avec énergie et clarté un appel au peuple mexicain à être fidèle à lui-même et à ne pas se laisser entraîner par les forces du mal, à être valeureux et à travailler pour que la sève de ses racines chrétiennes fasse fleurir son présent et son avenir.

J’ai été témoin aussi de signes de préoccupation pour différents aspects de la vie de ce pays bien-aimé, les uns plus récents, et d’autres qui viennent de plus loin et qui continuent de causer de nombreuses déchirures. Je les emporte également avec moi, partageant aussi bien les joies que les douleurs de mes frères mexicains pour les déposer dans la prière, au pied de la croix dans le cœur du Christ d’où coulent l’eau et le sang rédempteurs.

Dans ces circonstances, j’encourage ardemment les catholiques mexicains et tous les hommes et femmes de bonne volonté à ne pas céder à la mentalité utilitariste, qui aboutit toujours à sacrifier les plus faibles et ceux qui sont sans défense. Je les invite à un effort solidaire qui permette à la société de se rénover depuis ses fondations pour réaliser une vie digne, juste et en paix pour tous. Pour les catholiques, cette contribution au bien commun est également une exigence de la dimension essentielle de l’Évangile qu’est la promotion humaine et une très haute expression de la charité. Pour cela, l’Église exhorte tous ses fidèles à être aussi de bons citoyens conscients de leur responsabilité de se préoccuper du bien des autres, de tous, tant dans la sphère personnelle que dans les différents secteurs de la société.

Chers amis mexicains, je vous dis adieu dans le sens le plus beau de cette belle expression traditionnelle hispanique: Restez avec Dieu! Oui, adieu ; toujours dans l’amour du Christ, en qui nous nous rencontrons et nous nous rencontrerons tous. Que le Seigneur vous bénisse et que Marie la Très Sainte vous protège ! Merci beaucoup.

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Coup de chapeau au Pape pour son voyage au Mexique

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Au Mexique, Benoît XVI confie ne jamais avoir été si bien accueilli à travers le monde.


J’ai fait de nombreux voyages, mais je n’ai jamais été reçu avec tant d’enthousiasme“, a confié Benoît XVI dans la soirée du 25 mars 2012 à León, au dernier jour de son voyage au Mexique.


Sorti après le dîner devant sa résidence, le collège ‘Miraflores’ de León, le pape a coiffé un sombrero et écouté avec un plaisir manifeste un groupe de mariachi, des musiciens mexicains.>Au terme de la plus chargée des journées de son séjour au Mexique, Benoît XVI est ainsi allé à la rencontre d’un groupe traditionnel de Mariachis, avec leurs guitares et leurs trompettes, venus lui jouer la plus traditionnelle et populaire des chansons mexicaines : “Cielito lindo“ (en français, petit ciel ravissant).


Cet air très célèbre fait parfois office, au Mexique, de 2e hymne national. Après la sérénade, Benoît XVI s’est vu remettre un grand sombrero blanc et or qu’il a coiffé sans cacher son plaisir. Puis il a assuré aux musiciens comme aux nombreuses personnes venues le saluer à la veille de son départ pour Cuba que “ces journées au Mexique (seraient) pour toujours dans (son) cœur: “Depuis des années, je prie tous les jours pour le Mexique, mais je prierai encore plus“, a affirmé le pape avec le sourire. Benoît XVI a ensuite confié “comprendre pourquoi Jean-Paul II (avait) dit ‘je me sent un pape mexicain’“. “Très heureux de cette rencontre“, le pape a enfin expliqué qu’il allait rentrer se coucher à la veille d’une journée chargée.


Ce discours improvisé en italien était traduit par le nonce apostolique à Mexico, Mgr Christophe Pierre.Benoît XVI a alors donné à tous sa bénédiction avant de lancer un “buenas noches“ salué par des cris et des applaudissements. Depuis son arrivée au Mexique, le 23 mars, le pape a été salué par des foules impressionnantes au bord des routes.

 

AMI/© I.MEDIA

Mexique: Homélie du Pape Benoît XVI

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Parc des expositions du Bicentenaire de León
Dimanche 25 mars 2012

Chers frères et sœurs,

Je me réjouis d’être parmi vous, et je remercie vivement Mgr José Guadalupe Martín Rábago, Archevêque de León, pour ses aimables paroles de bienvenue. Je salue l’épiscopat mexicain, de même que Messieurs les Cardinaux et les autres Évêques ici présents, particulièrement ceux qui sont venus de l’Amérique Latine et des Caraïbes. Mon salut chaleureux va également aux autorités qui nous accompagnent, de même qu’à tous ceux qui se sont réunis pour participer à cette Sainte Messe présidée par le Successeur de Pierre.

« Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu » (Ps 50, 12), avons-nous invoqué dans le psaume responsorial. Cette exclamation montre la profondeur avec laquelle nous devons nous préparer à célébrer la semaine prochaine le grand mystère de la passion, mort et résurrection du Seigneur. Elle nous aide pareillement à regarder au plus profond du cœur humain, spécialement dans les moments à la fois de douleur et d’espérance, comme ceux que traverse actuellement le peuple mexicain et bien d’autres de l’Amérique Latine.

Le désir d’un cœur pur, sincère, humble, agréable à Dieu, était déjà très ressenti par Israël, à mesure qu’il prenait conscience de la persistance du mal et du péché en son sein, comme une puissance pratiquement implacable et impossible à dépasser. Il restait seulement à se confier à la miséricorde de Dieu tout-puissant et dans l’espérance qu’il changera de l’intérieur, au fond du cœur, une situation insupportable, obscure et sans avenir. Ainsi fut ouvert le chemin du recours à la miséricorde infinie du Seigneur, qui ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et vive (cf. Ez 33,11). Un cœur pur, un cœur nouveau, est celui qui se reconnait impuissant par lui-même, et s’en remet entre les mains de Dieu pour continuer à espérer en ses promesses. De cette manière, le psalmiste peut dire avec conviction au Seigneur : « Vers toi, reviendront les égarés » (Ps 50, 15). Et, vers la fin du psaume, il donnera une explication qui est en même temps une ferme confession de foi : « Tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé » (v. 19).

L’histoire d’Israël raconte aussi des grandes prouesses et des batailles. Toutefois, au moment d’affronter son existence la plus authentique, son destin le plus décisif : le salut, il met son espérance en Dieu plus qu’en ses propres forces, en Dieu qui peut recréer un cœur nouveau, qui n’est ni insensible ni arrogant. Cela peut nous rappeler aujourd’hui, à chacun de nous et à nos peuples que, quand il s’agit de la vie personnelle et communautaire dans sa dimension la plus profonde, les stratégies humaines ne suffiront pas pour nous sauver. On doit aussi avoir recours au seul qui peut donner la vie en plénitude, parce qu’il est lui-même l’essence de la vie et son auteur, et il nous a donné d’y participer par son Fils Jésus-Christ.

L’Évangile d’aujourd’hui poursuit en nous faisant voir comment ce désir antique de vie plénière s’est accompli réellement dans le Christ. Saint Jean l’explique dans un passage où le désir de quelques grecs de voir Jésus coïncide avec le moment où le Seigneur va être glorifié. À la demande des grecs, représentants du monde païen, Jésus répond en disant : « L’heure est venue pour le Fils de l’homme d’être glorifié » (Jn 12, 23). Voici une réponse étrange, qui semble incohérente avec la demande des grecs. Qu’est-ce que la glorification de Jésus a à voir avec la demande de le rencontrer ? Il existe pourtant un lien. Quelqu’un pourrait penser – observe saint Augustin – que Jésus se sent glorifié parce que les gentils viennent à lui. Nous dirions aujourd’hui: quelque chose de similaire aux applaudissements de la foule qui rend « gloire » aux grands de ce monde. Il n’en est pourtant pas ainsi. « Il était convenable que la grandeur de sa glorification soit précédée par l’humiliation de sa passion » (In Joannis Ev., 51, 9 : PL 35, 1766).

La réponse de Jésus, annonçant sa passion imminente, veut dire qu’une rencontre fortuite en ces moments-là serait superflue et peut-être trompeuse. Ce que les grecs désirent voir, en réalité ils le verront quand il sera élevé sur la croix, d’où il attirera tous les hommes à lui (cf. Jn 12, 32). Là commencera sa « gloire », à cause de son sacrifice d’expiation pour tous ; comme le grain de blé tombé en terre qui, en mourant, germe et porte beaucoup de fruit. Ils rencontreront celui qu’assurément ils recherchaient, sans le savoir, dans leurs cœurs, le vrai Dieu qui se rend reconnaissable à tous les peuples. Ceci est également la manière par laquelle Notre-Dame de Guadeloupe a montré son divin Fils à saint Juan Diego. Non pas comme un héros prodigieux d’une légende, mais comme le vrai Dieu, pour lequel on vit, le Créateur de toutes les personnes, dans la proximité et l’immédiateté, le Créateur du ciel et de la terre (cf. Nican Mopohua, v. 33). La Vierge fit en ce moment ce dont elle avait déjà fait l’expérience lors des Noces de Cana. Devant la gêne causée par le manque de vin, elle a indiqué clairement aux serviteurs que la voie à suivre était son Fils : « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2, 5).

Chers frères, en venant ici j’ai pu m’approcher du monument dédié au Christ Roi, sur la hauteur du Cubilete. Mon vénéré prédécesseur, le bienheureux Pape Jean-Paul II, bien que l’ayant désiré ardemment, n’a pas pu visiter, ce lieu emblématique de la foi du peuple mexicain, au cours de ses voyages dans cette terre bien-aimée. Il se réjouira certainement aujourd’hui du ciel du fait que le Seigneur m’ait donné la grâce de pouvoir être maintenant avec vous, comme il bénirait aussi tant de millions de mexicains qui ont voulu vénérer récemment ses reliques partout dans le pays. Et bien, c’est le Christ Roi qui est représenté dans ce monument. Pourtant les couronnes qui l’accompagnent, l’une de souverain et l’autre d’épines, montrent que sa royauté n’est pas comme beaucoup l’avaient comprise et la comprennent. Son règne ne consiste pas dans la puissance de ses armées pour soumettre les autres par la force ou la violence. Il se fonde sur un pouvoir plus grand qui gagne les cœurs: l’amour de Dieu qu’il a apporté au monde par son sacrifice, et la vérité dont il a rendu témoignage. C’est cela sa seigneurie, que personne ne pourra lui enlever, et que personne ne doit oublier. C’est pourquoi, il est juste que, par-dessus tout, ce sanctuaire soit un lieu de pèlerinage, de prière fervente, de conversion, de réconciliation, de recherche de la vérité et de réception de la grâce. À lui, au Christ, demandons qu’il règne dans nos cœurs en les rendant purs, dociles, pleins d’espérance et courageux dans leur humilité.

Aujourd’hui aussi, depuis ce parc par lequel on veut rappeler le bicentenaire de la naissance de la nation mexicaine, qui unit en elle beaucoup de différences, mais avec un destin et une ardeur communs, demandons au Christ un cœur pur, où il puisse habiter comme prince de la paix, grâce au pouvoir de Dieu, qui est pouvoir du bien, pouvoir d’amour. Et, pour que Dieu habite en nous, il faut l’écouter; il faut se laisser interpeler par sa Parole chaque jour, en la méditant dans son cœur, à l’exemple de Marie (cf. Lc 2, 51). Ainsi grandit notre amitié personnelle avec lui ; s’apprend ce qu’il attend de nous et se reçoit le courage pour le faire connaître aux autres.

À Aparecida, les Évêques de l’Amérique latine et des Caraïbes ont ressenti avec clairvoyance la nécessité de renforcer, de renouveler et de revitaliser la nouveauté de l’Évangile enracinée dans l’histoire de ces terres « depuis la rencontre personnelle et communautaire avec Jésus-Christ, qui suscite des disciples et des missionnaires » (Document conclusif, 11). La MissionContinentale, qui est maintenant mise en acte dans chaque diocèse de ce Continent, a précisément pour but de faire parvenir cette conviction à tous les chrétiens et aux communautés ecclésiales, pour qu’ils résistent à la tentation d’une foi superficielle et routinière, parfois fragmentaire et incohérente. Ici aussi, on doit dépasser la fatigue de la foi et récupérer « la joie d’être chrétiens, le fait d’être soutenus par le bonheur intérieur de connaître le Christ et d’appartenir à son Église. De cette joie naissent aussi les énergies pour servir le Christ dans les situations opprimantes de souffrance humaine, pour se mettre à sa disposition sans se replier sur son propre bien-être » (Discours à la Curie romaine, 22 décembre 2011). Nous le voyons très bien dans les saints, qui se sont donnés pleinement à la cause de l’Évangile avec enthousiasme et avec joie, sans épargner les sacrifices, y compris celui de leur propre vie. Leur cœur était un choix inconditionnel pour le Christ, dont ils ont appris ce que signifie aimer vraiment jusqu’au bout.

En ce sens, l’Année de la foi, à laquelle j’ai convié toute l’Église, « est une invitation à une conversion authentique et renouvelée au Seigneur, unique Sauveur du monde […] la foi grandit quand elle est vécue comme expérience d’un amour reçu et quand elle est communiquée comme expérience de grâce et de joie » (Porta fidei, 11 octobre 2011, nn. 6,7).

Demandons à la Vierge Marie de nous aider à purifier notre cœur, particulièrement alors que s’approche la célébration des fêtes de Pâques, pour que nous puissions mieux participer au mystère du salut de son Fils, tel qu’elle l’a fait connaître sur ces terres. Et demandons-lui aussi de continuer à accompagner et à protéger ses chers enfants mexicains et latino-américains, pour que le Christ règne dans leur vie et les aide à promouvoir avec audace la paix, la concorde, la justice et la solidarité. Amen.

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Le survol de Benoît XVI en hélicoptère

Notre Dame de Guadalupe à l'angélus au Mexique

VOYAGE APOSTOLIQUE AU MEXIQUE ET À CUBA 
(23-29 MARS 2012)

BENOÎT XVI

ANGÉLUS

Parc des expositions du Bicentenaire, León
Dimanche 25 mars 2012

[Vidéo]

 

22695495marie-de-guadalupe-80-jpg.jpgChersfrères et sœurs,

Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus parle du grain de blé qui tombe en terre, meurt et se multiplie, en répondant à quelques grecs qui se sont approchés de l’apôtre Philippe pour lui demander : « Nous voulons voir Jésus » (Jn 12, 21). Nous invoquons aujourd’hui Marie la très Sainte et nous la supplions : « Montre-nous Jésus ».

En priant maintenant l’Angelus, nous souvenant de l’Annonciation du Seigneur, nos yeux se dirigent également en esprit vers la montagne de Tepeyac, le lieu où la Mère de Dieu, sous le titre de la toujours vierge sainte Marie de Guadalupe, est honorée avec ferveur depuis des siècles comme un signe de réconciliation et de l’infinie bonté de Dieu pour le monde.

Mes prédécesseurs sur la Chaire de saint Pierre l’ont honorée avec des titres si chargés de profonde vénération comme Dame du Mexique, Patronne céleste de l’Amérique Latine, Mère et Impératrice de ce continent. Ses fils fidèles à leur tour, expérimentant son aide, l’invoquent pleins de confiance avec des noms aussi affectueux et familiers que Rose du Mexique, Dame du Ciel, Vierge Noire, Mère de Tepeyac, Noble Petite Indienne.

Chers frères, n’oubliez-pas que la véritable dévotion à la Vierge Marie nous rapproche toujours de Jésus et « ne consiste nullement dans un mouvement stérile et éphémère de la sensibilité, pas plus que dans une vaine crédulité ; la vraie dévotion procède de la vraie foi, qui nous conduit à reconnaître la dignité éminente de la Mère de Dieu, et nous pousse à aimer cette Mère d’un amour filial, et à poursuivre l’imitation de ses vertus » (Lumen gentium67). L’aimer, c’est s’engager à écouter son Fils ; vénérer la Guadalupana, c’est vivre selon les paroles du fruit béni de son sein.

En ces moments où tant de familles se trouvent divisées ou forcées à émigrer, où d’autres innombrables souffrent à cause de la pauvreté, de la corruption, de la violence domestique, du narcotrafic, de la crise des valeurs ou de la criminalité, recourons à Marie en recherche de consolation, de force et d’espérance. Elle est la Mère du vrai Dieu qui invite à demeurer avec la foi et la charité sous son sombre pour dépasser ainsi tout mal et instaurer une société plus juste et solidaire.

C’est avec ces sentiments que je désire de nouveau déposer ce pays, toute l’Amérique latine et les Caraïbes sous le doux regard de Notre Dame de Guadalupe. Je confie chacun de leurs fils à l’Étoile de la première et de la nouvelle évangélisation qui a animé de son amour maternel leur histoire chrétienne, donnant une expression propre à leurs gestes patriotiques, à leurs initiatives communautaires et sociales, à la vie familiale, à la dévotion personnelle et à la Misióncontinental qui se développe aujourd’hui en ces nobles terres. En des temps d’épreuve et de douleur, elle a été invoquée par tant de martyrs qui, au cri de « Vive le Christ Roi et Marie de Guadalupe », ont donné un témoignage ferme de fidélité à l’évangile et de don à l’Église. Je la supplie maintenant de faire en sorte que sa présence dans cette chère Nation continue à appeler au respect, à la défense et à la protection de la vie humaine, et à la stimulation de la fraternité, évitant la vengeance inutile et déracinant la haine qui divise. Que Sainte Marie de Guadalupe nous bénisse et nous obtienne, par son intercession, d’abondantes grâces du ciel.

 

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dimanche, 25 mars 2012

Le Sombrero nero de Benedetto

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Benoît XVI n'a pas rencontré les victimes du fondateur des Légionnaires du Christ

Salvatore Izzo

© Copyright (AGI)

41t02bn04.jpgLe Père Lombardi a expliqué ces fait aux journalistes. La demande a été faite, mais les évêques mexicains n'ont pas retenu opportun de le proposer au Pape, et de la part des victimes des Légionnaires "il y a eu de l'aggressivité dans la façon de demander, et s'ils disaient de vouloir bel et bien rencontrer le Pape, ils ne voulaient pas ensuite l'écouter de façon profonde". 

Le Père Lombardi a aussi réfuté les critiques adressées au Cardinal Ratzinger, qui une fois devenu Pape a retiré l'autorité et prérogatives sacerdotales au prêtre mexicain, précisement sur la base des enquêtes précédentes, ainsi que celles adressées au bienheureux Jean Paul II, révélant que sa bonne foi avait été reconnue dans le courant du procès en béatification. 

Traduction de l'italien par le Suisse Romain

Le Pape a recontré des victimes, ainsi que leur famille, du commerce de la drogue. 

Note:

Je suis toujours stupéfait par les insinuations qui laissent un nuage noir ou un écran de fumée entourer le Cardinal Ratzinger, devenu Benoît XVI. Le fondateur des Légionnaires a trompé quatre Papes, abusé des séminaristes, des enfants et des femmes, en menant une double vie scandaleuse. Sous quel pontificat l'enquête approfondie a-t-elle menée à la supsension du fondateur ? Celui du bienheureux Jean Paul II.... Qui lui a imposé une retraite silencieuse comme pénitence ? Le Pape Benoît XVI. Qui a toujours rencontré les victimes en pleurant avec elles ? 

Un Père est-il coupable de la faute d'un de ses fils ? Pour un instituteur qui abuse d'enfants, va-t'on rendre coupable le directeur de l'instruction publique ? Certainement non. Or, on le fait pour le Pape. Ce dernier n'est pas un chef d'entreprise et l'Eglise n'est pas totalement centralisée. Chacun prend ses responsabilités à son propre niveau. 

Il y a derrière ces allégations une volonté de réfuter à bon marché le message moral de l'Eglise, afin de dire: "cause toujours, en attendant regarde ce que tu as permis". Or Benoît XVI est justement celui par qui le renouveau, la vérité et la clarté se sont faits. Dans le champ de l'Eglise, où poussent l'ivraie et le bon grain, le péché et la grâce, le bienheureux Jean Paul II et Benoît XVI ont toujours semé le bien, le vrai et le beau.

Le Pape a montré comment affronter la plaie cancéreuse en mettant les victimes à la toute première place. Il est injuste et mensonger de s'en prendre à la personne par qui la solution est venue; ou tout au moins alors, commençons  par ne jamais tirer sur une ambulance. 

A bord de l'avion du Pape

Mexique et Cuba: conférence de presse dans l'avion papal (23 mars)
(Photos: Philippine de Saint Pierre, KTO)
Annoncer « un Dieu qui répond à notre raison »
ROME, samedi 24 mars 2012 (ZENIT.org)

– En Amérique latine, il est très important, fait observer Benoît XVI, dans son échange avec les journalistes pendant le vol - de 14 heures - de Rome au Mexique, vendredi 23 mars 2012, de « chercher à ne pas perdre le cœur », mais de « relier cœur et raison, de façon à ce qu’ils coopèrent, parce que c’est seulement ainsi que l’homme est complet et peut réellement aider et travailler à un avenir meilleur ». Le pape y voit une condition de la nouvelle évangélisation : il s’agit d’« annoncer un Dieu qui répond à notre raison ».

Nous publions ci-dessous une traduction de cette conférence de presse donnée par le pape à bord du Boeing 777 de l’Alitalia, vers 11 h 30, heure de Rome.Le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a introduit la conférence de presse devant plus de 70 journalistes, les plus nombreux étant – après les italiens – les Mexicains, au nombre de 14. Des journalistes des Etats-Unis, de France et du monde entier étaient présents.

Parmi les questions posées par les journalistes avant le voyage, les services du Vatican en ont sélectionné 5 comme « expression de l’attente générale », a souligné le P. Lombardi. Compte-tenu du temps et de l’espace favorables, les journalistes ont pu poser eux-mêmes leurs questions, contrairement au précédent voyage où le P. Lombardi les avait lues pour le pape.

P. Lombardi – Commençons avec une question posée par Mme Maria Collins, Mexicaine, pour la télévision “Univision”, qui est une des télévisions qui suivra ce voyage.

Maria Collins – Saint-Père, le Mexique et Cuba ont été des terres sur lesquelles les voyages de votre prédécesseur ont été des évènements historiques. Avec quel esprit et quelles espérances vous mettez-vous aujourd’hui dans ses pas ?

Benoît XVI – Chers amis, tout d’abord je voudrais souhaiter la bienvenue et vous remercier de votre compagnie durant ce voyage qui nous l’espérons sera béni par le Seigneur. Dans ce voyage, je me sens en continuité absolue avec le pape Jean-Paul II. Je me rappelle parfaitement de son premier voyage au Mexique, qui a été véritablement historique. Dans une situation juridique encore très troublée, il a ouvert des portes et inauguré une nouvelle phase de la collaboration entre Eglise, la société et l’Etat. Et je me souviens bien de son voyage historique à Cuba. Je cherche donc à suivre ses pas et à poursuivre ce qu’il a commencé. J’avais le désir de visiter le Mexique depuis le début. Lorsque j’étais cardinal, je suis revenu du Mexique avec d’excellents souvenirs. Et chaque mercredi, j’entends les applaudissements, la joie des Mexicains.

Y aller aujourd’hui en tant que pape, c’est pour moi une grande joie et cela répond à un désir que j’avais depuis longtemps. Pour exprimer les sentiments qui m’habitent, les paroles du Concile Vatican II me viennent à l’esprit : “Gaudium et spes, luctus et angor”, joie et espérance, mais aussi deuil et angoisse. Je partage les joies et les espérances, mais également le deuil et les difficultés de ce grand pays. Je m’y rends pour encourager et pour enseigner, pour conforter dans la foi, dans l’espérance et dans la charité, et pour conforter dans l’engagement pour le bien et la lutte contre le mal. Que le Seigneur nous y aide !

P. Lombardi – Merci, Saint-Père. A présent nous donnons la parole à Javier Alatorre Soria, qui représente Tv Azteca, une des grandes télévisions mexicaines qui nous suivront durant ces journées :

Javier Alatorre Soria – Saint-Père, le Mexique est un pays avec des ressources et des possibilités merveilleuses, mais en ce moment nous savons qu’il est également terre de violence à cause du trafic de drogue. On parle de 50.000 morts durant ces cinq dernières années. Comment est-ce que l’Eglise catholique affronte cette situation ? Aurez-vous des paroles pour les responsables, et pour les trafiquants qui parfois se déclarent catholiques ou même bienfaiteurs de l’Eglise ?

Benoît XVI – Nous connaissons bien toutes les beautés du Mexique, mais également ce grand problème du trafic de drogue et de la violence. C’est bien sûr une grande responsabilité pour l’Eglise catholique, dans un pays avec 80% de catholiques. Nous devons faire tout ce qui est possible contre ce mal destructeur de l’humanité et de notre jeunesse. Je dirais que le premier geste est d’annoncer Dieu: Dieu le juge, Dieu qui nous aime, mais qui nous aime pour nous attirer vers le bien et la vérité, contre le mal. C’est donc une grande responsabilité de l’Eglise d'éduquer les consciences à la responsabilité morale, de démasquer l'idolâtrie de l'argent qui rend les hommes esclaves, de démasquer également les fausses promesses, le mensonge, la fraude, qui sont derrière la drogue.

Nous devons considérer que l’homme a besoin de l’infini. Si Dieu n’existe pas, l’infini se crée ses propres paradis, une apparence d’infinité qui peut être seulement le mensonge. C’est pourquoi il est si important que Dieu soit présent et accessible; c’est une grande responsabilité devant le Dieu juge qui nous guide, nous attire vers la vérité et le bien. En ce sens, l’Eglise doit démasquer le mal, rendre présente la bonté de Dieu, rendre présente sa vérité, le véritable infini duquel nous avons soif. C’est le grand devoir de l’Eglise. Ensemble, faisons tout ce qui est possible, toujours plus.

P. Lombardi – Saint-Père, la troisième question vient de Valentina Alazraki pour Televisa, une des vétéranes de nos voyages, que vous connaissez bien et qui est si heureuse que vous puissiez enfin aller dans son pays :

Valentina Alazraki – Saint-Père, nous vous souhaitons vraiment la bienvenue au Mexique: nous nous réjouissons tous que vous veniez au Mexique. Voici ma question : Saint-Père, vous avez dit que du Mexique, vous vouliez vous adresser à l’Amérique latine entière, qui vit le bicentenaire de son indépendance. L’Amérique latine, malgré son développement, continue à être une région de contrastes sociaux, où les plus riches côtoient les plus pauvres. Parfois il semble que l’Eglise catholique n’encourage pas suffisamment à s’engager dans ce domaine. Est-il possible de continuer à parler de la “théologie de la libération” d’une façon positive, après que certains excès – sur le marxisme ou la violence – aient été corrigés?

Benoît XVI – Naturellement, l’Eglise doit toujours se demander s’il est fait suffisamment pour la justice sociale sur ce grand continent. C’est une question de conscience que nous devons toujours nous poser. Se demander : qu’est-ce que l’Eglise doit faire, qu’est-ce qu’elle ne peut pas et ne doit pas faire? L’Eglise n’est pas un pouvoir politique, ce n’est pas un parti, mais c’est une réalité morale, un pouvoir moral. La politique doit être une réalité morale et en cela l'Eglise a fondamentalement à faire avec la politique. Je répète ce que j’ai déjà dit : le premier souci de l'Eglise est celui d'éduquer les consciences à la responsabilité morale et ainsi créer la responsabilité nécessaire; éduquer les consciences, que ce soit dans l’éthique individuelle ou dans l’éthique publique. Il y a peut-être un manque à ce sujet.

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On voit, en Amérique latine, mais aussi ailleurs, auprès de nombreux catholiques, une certaine schizophrénie entre morale individuelle et publique : personnellement, dans la sphère individuelle, ils sont catholiques, croyants, mais dans la vie publique, ils suivent d’autres routes qui ne correspondent pas aux grandes valeurs de l’Evangile, nécessaires pour l’édification d’une société juste. Il faut donc éduquer à surmonter cette schizophrénie, éduquer non seulement à une morale individuelle, mais à une morale publique. Et ceci nous cherchons à le faire avec la Doctrine sociale de l’Eglise, car naturellement cette morale publique doit être une morale raisonnable, commune et partageable aussi par les non-croyants, une morale de la raison. Bien sûr, dans la lumière de la foi, nous pouvons mieux comprendre de nombreuses réalités que la raison peut également appréhender. Mais la foi sert justement à libérer la raison des intérêts erronés et obscurcis, et ainsi créer, dans la doctrine sociale, les modèles essentiels d’une collaboration politique, en particulier pour surmonter cette division social/antisocial, qui malheureusement existe.

Nous voulons travailler en ce sens. Je ne sais pas si l’expression « théologie de la libération », qui peut être très bien interprétée, nous aiderait beaucoup. Ce qui est important, c’est que l’Eglise offre une contribution fondamentale à la rationalité commune, et elle doit toujours aider à l’éducation des consciences, que ce soit pour la vie publique, ou pour la vie privée.[Traduction d’Anne Kurian]

P. Lombardi – Merci, Sainteté. Et maintenant, la quatrième question. C’est l’une de nos « doyennes » de ces voyages, mais toujours jeune, qui la fait, Paloma Gomez Borrero, qui représente aussi l’Espagne dans ce voyage, qui naturellement a un grand intérêt pour les Espagnols.

Paloma Gomez Borrero - Sainteté, nous regardons vers Cuba. On se souvient tous les célèbres paroles de Jean Paul II : « Que Cuba s’ouvre au monde et que le monde s’ouvre à Cuba ». Quatorze années ont passé, mais il semble que ces paroles soient encore d’actualité. Comme vous le savez, durant l’attente de votre voyage, tant de voix d’opposants et de partisans des droits de l’homme se sont fait entendre. Sainteté, pensez-vous reprendre le message de Jean-Paul II, pensant aussi bien à la situation  intérieure de Cuba, qu’à la situation internationale? 

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Benoît XVI - Comme je l’ai déjà dit, je me sens tout à fait dans le droit fil des paroles du Saint-Père Jean-Paul II, qui sont encore très actuelles. Cette visite a permis d’ouvrir un nouveau chemin de collaboration et de dialogue constructif, un chemin qui est long et qui exige de la patience, mais qui avance. Aujourd’hui, il est évident que l’idéologie marxiste telle qu’elle était conçue ne répond plus à la réalité: pour bâtir une société nouvelle, il convient de trouver de nouvelles formules, avec patience et de manière constructive.

Dans ce processus, qui exige patience mais aussi décision, nous voulons apporter notre aide,  dans un esprit de dialogue, pour éviter des traumatismes, et voulons aider à promouvoir une société fraternelle qui soit juste et accessible à tous. C’est en ce sens que nous voulons collaborer. Il est clair que l’Eglise est toujours du côté de la liberté: liberté de conscience, liberté de religion. Et en cela, les simples fidèles eux-mêmes nous aident à avancer dans cette direction.

P. Lombardi – Merci, Sainteté, comme vous pouvez l’imaginer, ses discours à Cuba retiendront notre attention à tous. Et maintenant, pour la cinquième question, nous donnons la parole à un Français, parce que justement, il y a aussi d’autres peuples qui sont représentés ici. Jean-Louis de La Vaissière est le correspondant de l’agence France Presse à Rome, et il nous a proposé différentes questions intéressantes pour ce voyage et donc c’est juste qu’il interprète aussi nos questions et les attentes.

Jean-Louis de La Vaissière - Sainteté, depuis la conférence d’Aparecida  on parle d’une « mission continentale » de l’Eglise en Amérique latine. Dans quelques mois, il y aura le synode sur la nouvelle évangélisation et  l’Année de la foi va s’ouvrir. En Amérique latine aussi il y a les défis de la sécularisation, des sectes. A Cuba,  il y a les conséquences d’une longue propagande de l’athéisme, la religiosité cubaine est très répandue. Pensez-vous que ce voyage soit un encouragement pour la « nouvelle évangélisation » et quels sont les points qui vous tiennent le plus à cœur dans cette perspective?

Benoît XVI -La nouvelle évangélisation a commencé avec le Concile. Jean XXIII en avait eu la forte intuition et Jean-Paul II l’a reprise à son compte, en en parlant beaucoup.  Aujourd’hui, le monde a vraiment changé et sa nécessité devient toujours plus évidente. Nécessité aussi dans un autre sens : le monde a besoin d’une parole dans la confusion, dans la difficulté à s’orienter aujourd’hui.

Le monde présente une situation commune: sécularisation,  absence de Dieu, difficulté à l’approcher, à le voir comme une réalité qui concerne ma vie. Et d’autre part, il y a des contextes spécifiques: vous avez fait allusion à ceux de Cuba, avec le syncrétisme afro-cubain et tant d’autres difficultés. Mais chaque pays a une situation culturelle spécifique.  Et d’un côté, nous devons partir du problème commun : comment aujourd’hui, dans ce contexte de notre rationalité moderne, pouvons-nous de nouveau découvrir Dieu comme l’orientation fondamentale de notre vie, l’espérance fondamentale de notre vie, le fondement des valeurs qui construisent réellement une société, et comment pouvons-nous tenir compte de la spécificité des différentes situations.

Il me semble que la première chose est très importante : annoncer un Dieu qui répond à notre raison parce que nous voyons la rationalité du cosmos, nous voyons qu’il y a quelque chose derrière, mais nous ne voyons pas combien ce Dieu est proche, combien il me concerne et cette synthèse du Dieu grand et majestueux et du Dieu petit qui est proche de moi, m’oriente, me montre les valeurs de ma vie.

C’est le noyau de la nouvelle évangélisation.  Donc un christianisme essentiel, où se trouve réellement le noyau fondamental pour vivre aujourd’hui avec tous les problèmes de notre temps. Et d’autre part, il faut tenir compte de la réalité concrète.  En Amérique latine, en général, le christianisme n’est jamais tellement une chose de la raison mais du cœur : c’est très important. Notre Dame de Guadalupe est aimée de tous, car ils comprennent qu’elle est une Mère pour tous, et qu’elle est présente au début de cette nouvelle Amérique latine, après l’arrivée des Européens.

Et à Cuba aussi nous avons Notre Dame del Cobre, qui touche les cœurs et tous savent intuitivement que c’est vrai, que cette Vierge nous aide, qu’elle existe, nous aime, et nous aide. Mais cette intuition du cœur doit se mettre en relation avec la rationalité de la foi et avec la profondeur de la foi qui va plus loin que la raison. Nous devons chercher à ne pas perdre le cœur, mais relier cœur et raison, de façon à ce qu’ils coopèrent, parce que c’est seulement ainsi que l’homme est complet et peut réellement aider et travailler à un avenir meilleur.
[Traduction d’Isabelle Cousturié]

samedi, 24 mars 2012

Extraordinaire accueil de Benoît XVI au Mexique


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"Le Pape savait qu'il y avait un grand désir de la part des mexicains de le voir et cela s'est vu, cela fut vraiment la réalité"Père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse (voir vidéo de Repubblica)

(Photo: Philippine de Saint Pierre, KTO)

L'I-Pad du Pape

(Jean Marie Guènois)

A ce moment là, le Pape avait-il encore en tête des airs de musique mexicaine - et classique - qu'une des télévisions mexicaines embarquées dans l'avion lui avait offert juste après la conférence de presse en vol, sous la forme d'un I.Pod bourré d'enregistrements ? On le saura peut-être mais c'est la première fois que j'ai vu une équipe de télévision offrir un présent au Pape. Une tradition mexicaine de l'accueil sans doute car tous les médias de ce pays représentés parmi les soixante dix journalistes en ont été de leur petit cadeau. 


Benoît XVI, tu es notre frère, tu es déjà mexicain

On estime à 700 000 les fidèles venus accueillir le souverain Pontife. 

vendredi, 23 mars 2012

Le Pape Benoît XVI s'envole vers l'Amérique Latine

"Je viens en pèlerin de la foi. Je prierai tout spécialement pour les personnes qui en ont le plus besoin, ceux qui souffrent de rivalités, de conflits anciens".

Benoît XVI, discours à l'aéroport (en substance)

Pour suivre le voyage, certains devront veiller parfois durant la nuit (vers 1h00 du matin) comme pour les fans de Formule 1

A bientôt 85 ans, le Pape s'impose un voyage de 6 jours, avec 28 heures de vol aller-retour, plus le décalage horaire. Un vrai marathonien de la foi.

Suivre en direct sur KTO

Radio Vatican

(qui est toujours la cheville ouvrière des voyages, avec les droits sur la voix du Pape)

(conférence de presse dans l'avion, toujours importante pour le climat du voyage)

Antoine Marie Izoard, pour Radio Vatican

( depuis l'avion papal survolant la France, devant 70 journalistes ) 

Aujourd'hui, il est évident que l'idéologie marxiste, comme elle était conçue, ne répond plus à la réalité. L'Eglise est toujours du côté de la liberté, de la liberté des consciences, de la liberté religieuse

L'Eglise n'est pas un pouvoir politique, elle n'est pas un parti politique, mais une réalité morale, un pouvoir moral. 

Nous connaissons bien toutes les beautés du Mexique, mais aussi ce grand problème du trafic de drogue et de la violence (ndlr. 50 000 morts en 5 ans). C'est certainement une grande responsabilité pour l'Eglise catholique dans un pays qui compte 80% de catholiques.

Ainsi, la responsabilité de l'Eglise est grande pour éduquer les consciences, éduquer à la responsabilité morale, afin de démasquer le mal, de démasquer cette idôlatrie de l'argent qui rend les hommes esclaves, de démasquer le mal et les fausses promesse, de démasquer la violence et la fraude qui sont derrière la drogue...

Le Figaro

Les islams ne connaissent pas la liberté religieuse

 

arabie-saoudite-455580.jpgLu dans la Croix

Les évêques autrichiens estiment « inacceptable » une déclaration du grand mufti saoudien. 

Alors qu’était organisée vendredi 23 mars à Vienne une « marche silencieuse pour les chrétiens persécutés », à laquelle a participé le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, la Conférence des évêques autrichiens a vivement condamné vendredi l’appel à la destruction des églises en Arabie Saoudite lancé récemment par le grand mufti saoudien, le cheikh Abdul Aziz bin Abdullah.

Le cheikh Abdul Aziz bin Abdullah, grand mufti d’Arabie saoudite, a déclaré récemment à un groupe de députés koweitiens qu’il était interdit de construire sur la péninsule arabique, et donc dans les États du Golfe, de nouvelles églises. Il a également appelé à la destruction de l’ensemble des églises de la péninsule, « où il y en a beaucoup trop ».

« Une telle déclaration est pour nous, évêques, complètement inacceptable et incompréhensible, alors qu’il existe différentes initiatives de dialogue interreligieux sur la péninsule arabique », déclare la conférence des évêques autrichiens dans un communiqué publié à l’issue d’un rassemblement à Tainach (sud). Elle estime qu’une telle déclaration ne menace pas seulement les chrétiens sur la péninsule arabique, mais dans le monde entier. « Dans une période comme celle-ci, où les révolutions arabes créent des troubles dans toute la région, de telles déclarations n’aident pas les gens. »

DROIT D’EXISTER DES ÉGLISES ET DES CHRÉTIENS


« Nous demandons une explication officielle et une affirmation claire du droit d’exister des églises et des chrétiens dans cette région », exigent les évêques autrichiens.

Kathpress rappelle que le roi Abdallah a participé en 2008 à Madrid à un congrès pour le développement du dialogue interreligieux. En octobre dernier, l’Autriche et l’Arabie saoudite ont ouvert un centre pour le dialogue interreligieux à Vienne. Le projet s’est attiré les critiques en Autriche, car il a été initié et financé par l’Arabie saoudite, où règne le wahhabisme qui applique strictement la charia (loi islamique).

Dans un communiqué publié sur le site de leur conférence épiscopale, les évêques allemands également, par la voix du président de la conférence épiscopale allemande, Mgr Robert Zollitsch, archevêque de Fribourg-en-Brisgau, ont qualifié cette situation « d’insupportable » et font part de leur « préoccupation et de leur grande inquiétude ». Aux yeux de Mgr Zollitsch, l’auteur de cette déclaration « ignore le respect de la liberté de religion et la cohabitation pacifique des religions ». 

Pendant ce temps, Tariq Ramadan donne la faute à la France pour la tuerie et les attentats de Toulouse

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Le Pape Benoît XVI a toujours invité les musulmans à clarifier leur rapport à la violence, qui est contraire à la raison.

Hélas, le terrorisme refait surface en Europe. 

Frère Tariq Ramadan, qui n'est d'ailleurs pas citoyen français, essaie de peser sur l'élection présidentielle française. Cela démontre l'existence de l'ouma, la communauté des croyants, qui ne fait aucune distinction entre le politique et le religieux. Tariq pratique l'entrisme, avec des positions d'extrême droite, il a infiltré la gauche, et souhaite l'élection d'un candidat .... de gauche, en jouant sur la tolérance, l'accueil des étrangers, la tolérance, le racisme, qui masquent en fait les vraies questions de fond, non contre les personnes ou les musulmans, mais qui touchent à des idées en soi innacceptables: infériorité de la femme, condamnation des convertis, lien fondamental entre le politique et la religion musulmane, la sharia, la lapidation des femmes adultères ... 

Les déclaration de Tariq (lire son blog ci-dessous) n'étonne guère, lorsque on sait qu'il a écrit, noir sur blanc, comprendre que des enfants Juifs soient pris pour cible en regard avec la situation des Palestiniens. Or, le terrorisme n'a abslolument aucune, mais absolument aucune justification. Pourtant....

Extrait du blog:

Espérons néanmoins que la France entende une leçon que Mohamed Merah n’avait ni l’intention ni les moyens de lui donner : il était français, comme toutes ses victimes (au nom de quelle logique étrange, d’ailleurs, les a-t-on différenciés et catégorisés sur la base leur religion ?), et s’est senti systématiquement renvoyé à ses origines par sa couleur et à sa religion par son nom. L’immense majorité des Mohamed, des Fatima ou des Ahmed des cités et des banlieues sont français et ce qu’ils veulent c’est l’égalité, la dignité, la sécurité, un travail et un logement. Ils sont culturellement et religieusement intégrés et leur problème est avant tout d’ordre social et économique. L’histoire de Mohamed Merah renvoit la France à son miroir : il finit jihadiste sans réelle conviction après avoir été un citoyen sans réelle dignité. Cela n’excuse rien, encore une fois, mais c’est bien là que se terre un enseignement crucial.

....

A Toulouse et Montauban, la France s’est effectivement retrouvée face à son miroir : cette crise a révélé, si besoin était, que les candidats ont cessé de faire de la politique, non pas seulement deux jours durant en hommage aux victimes, mais depuis bien des années. Cela fait bien longtemps en effet que les vrais problèmes sociaux et économiques ne sont pas abordés et qu’une partie des citoyens français sont traités comme des citoyens de seconde catégorie. Mohamed Merah était un Français (dont le comportement était aussi éloigné du message du Coran que des textes de Voltaire) : Est-ce donc si difficile à concevoir et à admettre ? Cela fait donc si mal ? Tel est bien le problème français.

L'hiver de certains catholiques

arbre-sec.jpgL'essentiel est dans le mystère de la foi, et le monde attend la personne du Christ, plutôt que des idées qui agitent presque uniquement un clergé en crise. 

L'idéologie est patente, car pourquoi considérer le changement comme meilleur ? Des positions comme l'ordination d'hommes mariés ou des femmes comme une attitude ouverte ? Pourquoi penser que le progressisme est un printemps alors que le catholicisme serait un hiver ? 

Heureusement, l'année de la foi qui approche, pour célébrer les 50 ans de l'ouverture du Concile Vatican II, va nous donner une bouffée d'air frais. On peut légitimement penser que si l'année sacerdotale 2010 a permis de mettre à jour les scandales pédophiles de quelques prêtres, l'année de la foi qui s'annonce va donner plus d'éclat à la beauté de la foi. 

"En promulguant l’année de la foi, le pape Benoît résume les conditions de la foi, ou du franchissement de la porte de la foi : « Il est possible de franchir ce seuil quand la Parole de Dieu est annoncée et que le cœur se laisse modeler par la grâce qui transforme »12. Pour que la foi puisse exister, il faut donc que l’Eglise – nous tous – l’annoncions sans cesse. Et nous devons aussi prier pour que ceux à qui elle est annoncée l’accueillent.


Le pape indique aussi que la foi est une étape essentielle de «la joie et [de] l’enthousiasme renouvelé de la rencontre avec le Christ » La vie chrétienne est d’abord une joie, celle qui provient de la rencontre avec le Christ. Cette rencontre est possible, deux mille ans après la vie terrestre de Jésus, parce que l’Eglise continue à nous l’annoncer".


Etrait de la lettre pastorale de Carême, Mgr Charles Morerod, évêque à Fribourg

Revue de presse du vendredi 23 mars 2012 (RTS)

Les demandes de réformes de l'Eglise catholique se multiplient


Unknown.jpegDans la presse ce matin, et après une enquête du Temps, on apprend que les mouvements réclamant une évolution de l'Eglise catholique se multiplient dans le monde. Les journaux traitent également tous de l'assaut contre le forcené de Toulouse et commencent à relever les controverses.


Les principales demandent de réformes concernent l'ordination d'hommes mariés et de femmes ainsi que l'accès à la communion pour les divorcés.

La révolte des catholiques progressistes

Les mouvements qui réclament des réformes en profondeur au sein de l'Eglise catholique se multiplient. C'est ce que relate le Temps dans une enquête qui s'interroge sur l'existence d'un "Printemps catholique". A la lumière de ce qui se passe dans plusieurs pays d 'Europe mais aussi aux Etats-Unis, au Brésil, en Australie, ou des prêtres des professeurs en théologie et des laïcs appellent à une insurrection, pacifique bien sûr, contre l'immobilisme de l'Eglise catholique.

Ils réclament l'ordination d'hommes mariés, de femmes, l'accès à la communion pour les divorcés, les remariés ainsi qu'un rôle accru pour les laïcs. L'objectif est de contrer le climat de méfiance qui règne au sein de l'Eglise Avec comme but affiché le retour à une culture de dialogue. Un chiffre comme exemple de ce mouvemen! t: en Autriche 10% des prêtres soutiennent un appel à la désobéissance lancé par 300 des leurs.

Benoît XVI attendu au Mexique

14 heures de vols; premier événement à 23h30 (heure en Europe)

jeudi, 22 mars 2012

Benoît XVI au Mexique et à Cuba

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Zenit :

Vendredi 23 mars : Rencontre des enfants au Mexique

Le pape arrivera à l’aéroport de Leon, Guanajuato (Bajio) au soir du vendredi 23 mars 2012.
Le pape sera reçu par le président fédéral du Mexique, Felipe Calderon, par la CEM et par l’archevêque de Leon.

Au soir du samedi 24 mars, il se rendra à la Mission du Congé Rul, siège de la représentation du gouvernement de l’Etat de Guanajuato, pour une rencontre officielle avec le président Calderon et sa délégation.
Au terme de la rencontre, Benoît XVI saluera les fidèles et bénira les enfants qui se seront rassemblés Place de la Paix (« de la Paz ») de la ville de Guanajuato.

Messe en plein air à Leon : dimanche 25 mars

Le sommet du séjour de Benoît XVI sera la messe du dimanche 25 mars. Le pape la présidera dans le Parc du Bicentenaire, dans la ville de Silao, au pied du mont Cerro del Cubilete, dominé par le monument du Christ Roi. Des fidèles se rassembleront de tous les diocèses du Mexique pour cette célébration.
Ce même dimanche 25 mars, Benoît XVI présidera les vêpres en la cathédrale de Leon. Il adressera son message à tous les évêques du Mexique, et aux représentants des autres épiscopats d’Amérique latine et des Caraïbes.

Lundi 26 mars, le pape partira pour Cuba de l’aéroport de Leon (Guanajuato) où aura lieu la cérémonie d’adieu.
Le programme en comprend pas d’étape à Mexico pour des raisons climatiques, la ville étant située au centre du pays, sur un plateau d’une altitude de 2 250 mètres.

Visite à Santiago de Cuba (26-27 mars)

A son arrivée, le lundi soir, 26 mars, le pape sera accueilli par le président Raul Castro Ruz, par la conférence épiscopale cubaine et par l’archevêque de la Havane. Il se rendra ensuite en voiture panoramique à l’archevêché de Santiago de Cuba.

Le pape présidera ensuite la messe de l’Annonciation Place de la Révolution « Antonio Maceo » où Jean-Paul II avait lui-même présidé la messe en 1998.
Au terme de la messe, le pape se rendra au sanctuaire de la Vierge de la Caridad del Cobre, à quelque 15 km de Santiago et sera reçu au presbytère, et il y effectuera une visite privée au sanctuaire le matin du 27 mars.
Au terme de sa visite, le pape partira à l’aéroport de Santiago d’où il prendra l’avion pour La Havane.

Visite à La Havane (27-28 mars)

Le pape arrivera vers midi, mardi 27 mars, à l’aéroport “José Martí” de La Havane, où il sera accueilli par l’archevêque de La Havane, le cardinal Jaime Ortega Alamino, par les évêques auxiliaires et les autres autorités civiles et religieuses. Il se rendra ensuite en voiture fermée à la nonciature apostolique où il résidera.
L’après-midi, Benoît XVI se rendra en visite officielle à la résidence du président de la République, Raul Castro Ruz. Le soir, il recevra les évêques de Cuba à la nonciature.

Le mercredi 28 mars, le pape présidera la messe Place de la Révolution “José Martí”. Le pape déjeunera à la nonciature.
Dans l’après-midi, Benoît XVI se rendra en voiture panoramique à l’aéroport “José Martí” pour la cérémonie de congé. Son arrivée à Rome est prévue le jeudi 29 mars à 10 h15.