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lundi, 18 janvier 2010

Discours du Pape à la Synagogue

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ROME, Lundi 18 janvier 2010 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le texte intégral du discours que le pape Benoît XVI a prononcé dimanche 17 janvier, lors de sa visite à la synagogue de Rome, en présence de la communauté juive de la ville et de nombreux invités.
« Merveilles que fit pour eux Yahvé ! Merveilles que fit pour nous Yahvé, nous étions dans la joie » (Ps 126)

« Voyez ! Qu'il est bon, qu'il est doux d'habiter en frères tous ensemble ! » (Ps 133)

Monsieur le grand rabbin de la communauté juive de Rome,

Monsieur le président de l'Union des communautés juives italiennes,

Monsieur le président de la communauté juive de Rome,

Messieurs les rabbins,

Eminentes autorités,

Chers amis et frères,

1. Au début de la rencontre dans le Grand Temple des juifs de Rome, les psaumes que nous avons écoutés nous suggèrent l'attitude spirituelle la plus authentique pour vivre ce moment de grâce particulier et joyeux : la louange au Seigneur, qui a fait de grandes choses pour nous, nous a ici rassemblés avec son Hèsed, l'amour miséricordieux, et l'action de grâce pour nous avoir fait le don de nous retrouver ensemble pour rendre plus solides les liens qui nous unissent et continuer à parcourir la route de la réconciliation et de la fraternité. Je désire tout d'abord exprimer ma vive gratitude à vous, M. le grand rabbin Riccardo Di Segni, pour l'invitation que vous m'avez faite et pour les paroles chargées de sens que vous m'avez adressées. Je remercie ensuite les présidents de l'Union des communautés juives italiennes, M. Renzo Gattegna, et de la communauté juive de Rome, M. Riccardo Pacifici, pour les expressions courtoises qu'ils ont bien voulu m'adresser. Ma pensée va aux autorités et à toutes les personnes présentes et elle s'étend, de manière particulière, à la communauté juive romaine et à ceux qui ont collaboré pour rendre possible le moment de rencontre et d'amitié que nous sommes en train de vivre.

En venant pour la première fois parmi vous en tant que chrétien et en tant que Pape, il y a presque vingt-quatre ans, mon vénéré prédécesseur le Pape Jean-Paul II, voulut offrir une contribution décisive au renforcement des bonnes relations entre nos communautés, pour surmonter toute incompréhension et préjugé. Ma visite s'inscrit dans le chemin tracé, pour le confirmer et le renforcer. C'est avec des sentiments de vive cordialité que je me trouve parmi vous pour vous manifester l'estime et l'affection que l'évêque de Rome et l'Eglise de Rome, ainsi que toute l'Eglise catholique, nourrissent à l'égard de votre communauté et des communautés juives présentes dans le monde.

2. La doctrine du Concile Vatican II a représenté pour les catholiques un point de référence vers lequel se tourner constamment dans l'attitude et dans les rapports avec le peuple juif, marquant une étape nouvelle et significative. L'événement conciliaire a donné un élan décisif à l'engagement de parcourir un chemin irrévocable de dialogue, de fraternité et d'amitié, un chemin qui s'est approfondi et développé ces quarante dernières années avec des étapes et des gestes importants et significatifs, parmi lesquels je souhaite mentionner à nouveau la visite historique dans ce lieu, de mon vénérable prédécesseur, le 13 avril 1986, les nombreuses rencontres qu'il a eues avec des représentants juifs, notamment au cours des voyages apostoliques internationaux, le pèlerinage jubilaire en Terre Sainte en l'an 2000, les documents du Saint-Siège qui, après la Déclaration Nostra aetate, ont offert de précieuses orientations pour un développement positif dans les rapports entre catholiques et juifs. Moi aussi, pendant ces années de pontificat, j'ai voulu montrer ma proximité et mon affection envers le peuple de l'Alliance. Je conserve bien vivants dans mon cœur tous les moments du pèlerinage que j'ai eu la joie d'accomplir en Terre Sainte, au mois de mai de l'année dernière, ainsi que les nombreuses rencontres avec des communautés et des organisations juives, en particulier dans les synagogues de Cologne et de New York.

En outre, l'Eglise n'a pas manqué de déplorer les fautes de ses fils et de ses filles, en demandant pardon pour tout ce qui a pu favoriser d'une manière ou d'une autre les plaies de l'antisémitisme et de l'antijudaïsme (cf. Commission pour les rapports religieux avec le judaïsme, Nous nous souvenons : une réflexion sur la Shoah, 16 mars 1998). Puissent ces plaies être guéries pour toujours ! Il me revient à l'esprit la prière pleine de tristesse au Mur du Temple à Jérusalem du Pape Jean-Paul II, le 26 mars 2000, qui résonne avec vérité et sincérité au plus profond de notre cœur : « Dieu de nos pères, tu as choisi Abraham et sa descendance pour que ton Nom soit apporté aux peuples : nous sommes profondément attristés par le comportement de ceux qui, au cours de l'histoire, les ont fait souffrir, eux qui sont tes fils, et, en te demandant pardon, nous voulons nous engager à vivre une fraternité authentique avec le peuple de l'Alliance ».

3. Le temps qui s'est écoulé nous permet de reconnaître dans le vingtième siècle une époque véritablement tragique pour l'humanité : des guerres sanglantes qui ont semé la destruction, la mort et la douleur comme jamais auparavant ; des idéologies terribles qui ont trouvé leur racine dans l'idolâtrie de l'homme, de la race, de l'Etat qui ont conduit une fois de plus un frère à tuer son frère. Le drame singulier et bouleversant de la Shoah représente en quelque sorte le sommet d'un chemin de haine qui naît lorsque l'homme oublie son Créateur et se met lui-même au centre de l'univers. Comme je l'ai dit lors de ma visite du 28 mai 2006 au camp de concentration d'Auschwitz, encore profondément inscrite dans ma mémoire, « les potentats du Troisième Reich voulaient écraser le peuple juif tout entier » et au fond « au moyen de l'anéantissement de ce peuple, entendaient tuer ce Dieu qui appela Abraham, et qui, parlant sur le Sinaï, établit les critères d'orientation de l'humanité, qui demeurent éternellement valables » (Discours au camp d'Auschwitz-BirkenauInsegnamenti de Benoît XVI, II, [2006], p. 727).

Comment ne pas rappeler en ce lieu les juifs romains qui furent arrachés de ces maisons, devant ces murs, et dans un horrible massacre furent tués à Auschwitz ? Comment est-il possible d'oublier leurs visages, leurs noms, les larmes, le désespoir des hommes, des femmes et des enfants ? L'extermination du peuple de l'Alliance de Moïse, d'abord annoncée puis systématiquement programmée et mise en œuvre en Europe sous la domination nazie, atteint également Rome en ce jour tragique. Malheureusement, beaucoup demeurèrent indifférents, mais beaucoup, également parmi les catholiques italiens, soutenus par la foi et l'enseignement chrétien, réagirent avec courage, en ouvrant les bras pour secourir les juifs traqués et en fuite, souvent au risque de leur propre vie, et méritant une gratitude éternelle. Le Siège apostolique également mena une action de secours, souvent cachée et discrète.

Le souvenir de ces événements doit nous pousser à renforcer les liens qui nous unissent pour que croissent toujours davantage la compréhension, le respect et l'accueil.

4. Notre proximité et notre fraternité spirituelles trouvent dans la Sainte Bible - en hébreu Sifre Qodesh ou « Livres de Sainteté » - le fondement le plus solide et le plus durable, sur la base duquel nous sommes constamment placés devant nos racines communes, devant l'histoire et le riche patrimoine spirituel que nous partageons. C'est en scrutant son propre mystère que l'Eglise, Peuple de Dieu de la Nouvelle Alliance, découvre son lien profond avec les juifs, choisis les premiers entre tous par le Seigneur pour accueillir sa parole (cf. Catéchisme de l'Eglise catholique, n. 839). « A la différence des autres religions non chrétiennes, la foi juive est déjà réponse à la révélation de Dieu dans l'Ancienne Alliance. C'est au peuple juif qu'"appartiennent l'adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses et les patriarches, lui de qui est né, selon la chair, le Christ" (Rm 9, 4-5) car "les dons et l'appel de Dieu sont sans repentance" (Rm 11, 29) » (Ibid.).

5. Nombreuses peuvent être les implications qui dérivent de l'héritage commun tiré de la Loi et des Prophètes. Je voudrais en rappeler certaines : tout d'abord, la solidarité qui lie l'Eglise et le peuple juif « au niveau même de leur identité » spirituelle et qui offre aux chrétiens l'opportunité de promouvoir « un respect renouvelé pour l'interprétation juive de l'Ancien Testament » (cf. Commission biblique pontificale, Le peuple juif et ses Saintes Ecritures dans la Bible chrétienne, 2001, pp. 12 et 55) ; la place centrale du Décalogue comme message commun éthique de valeur éternelle pour Israël, l'Eglise, les non-croyants et l'humanité tout entière ; l'engagement pour préparer ou réaliser le Royaume du Très-Haut dans l'« attention pour la création » confiée par Dieu à l'homme pour la cultiver et la protéger de manière responsable (cf. Gn 2, 15).

6. En particulier le Décalogue - les « Dix Paroles » ou Dix Commandements (cf. Ex 20, 1-17 ; Dt 5, 1-21) - qui provient de la Torah de Moïse, constitue le flambeau de l'éthique, de l'espérance et du dialogue, étoile polaire de la foi et de la morale du peuple de Dieu, et il éclaire et guide également le chemin des chrétiens. Il constitue un phare et une norme de vie dans la justice et dans l'amour, un « grand code » éthique pour toute l'humanité. Les « Dix Paroles » jettent une lumière sur le bien et le mal, sur le vrai et le faux, sur le juste et l'injuste, également selon les critères de la conscience juste de toute personne humaine. Jésus lui-même l'a répété plusieurs fois, en soulignant qu'un engagement actif sur le chemin des commandements est nécessaire : « Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements » (Mt 19, 17). Dans cette perspective, les domaines de collaboration et de témoignage sont divers. Je souhaiterais en rappeler trois particulièrement importants pour notre époque.

Le « Dix Paroles » demandent de reconnaître l'unique Seigneur, contre la tentation de se construire d'autres idoles, se faire des veaux d'or. Dans notre monde, beaucoup ne connaissent pas Dieu ou estiment qu'il est superflu, sans importance pour la vie ; ainsi ont été fabriqués d'autres et de nouveaux dieux devant lesquels l'homme s'incline. Réveiller dans notre société l'ouverture à la dimension transcendante, témoigner de l'unique Dieu est un service précieux que les juifs et les chrétiens peuvent offrir ensemble.

Les « Dix Paroles » demandent le respect, la protection de la vie, contre toute injustice ou tout abus de pouvoir, en reconnaissant la valeur de toute personne humaine, créée à l'image et à la ressemblance de Dieu. Combien de fois, dans toutes les régions de la terre, proches ou lointaines, sont encore piétinés la dignité, la liberté, les droits de l'être humain ! Témoigner ensemble de la valeur suprême de la vie contre tout égoïsme, c'est offrir une contribution importante à un monde où puisse régner la justice et la paix, le « shalom » appelé de leurs vœux par les législateurs, par les prophètes et par les sages d'Israël.

Les « Dix Paroles » exigent de conserver et de promouvoir la sainteté de la famille, où le « oui » personnel et réciproque, fidèle et définitif de l'homme et de la femme, ouvre l'espace pour l'avenir, pour l'authentique humanité de chacun, et s'ouvre, dans le même temps, au don d'une nouvelle vie. Témoigner que la famille continue d'être la cellule essentielle de la société et le contexte de base où l'on apprend et l'on exerce les vertus est un précieux service à offrir pour la construction d'un monde au visage plus humain.

7. Comme l'enseigne Moïse dans le Shemà (cf. Dt 6, 5 ; Lv 19, 34) - et Jésus le réaffirme dans l'Evangile (cf. Mc 12, 19-31), tous les commandements se résument dans l'amour de Dieu et dans la miséricorde envers le prochain. Cette Règle engage les juifs et les chrétiens à faire preuve, à notre époque, d'une générosité particulière envers les pauvres, les femmes, les enfants, les étrangers, les malades, les faibles, les personnes dans le besoin. Il existe dans la tradition juive un admirable dicton des Pères d'Israël : « Simon le Juste avait l'habitude de dire : le monde se fonde sur trois choses : la Torah, le culte et les actes de miséricorde » (Aboth 1, 2). A travers l'exercice de la justice et de la miséricorde, les juifs et les chrétiens sont appelés à annoncer et à témoigner du Royaume du Très-Haut qui vient, et pour lequel nous prions et nous œuvrons chaque jour dans l'espérance.

8. Nous pouvons accomplir des pas ensemble dans cette direction, conscients des différences qui existent entre nous, mais également du fait que si nous réussissons à unir nos cœurs et nos mains pour répondre à l'appel du Seigneur, sa lumière deviendra plus proche pour illuminer tous les peuples de la terre. Les pas accomplis au cours de ces quarante années par le Comité international conjoint catholique-juif et, au cours des années plus récentes, par la Commission mixte du Saint-Siège et du grand rabbinat d'Israël, sont un signe de la volonté commune de poursuivre un dialogue ouvert et sincère. Demain précisément, la Commission mixte tiendra ici à Rome sa IXème rencontre sur : « L'enseignement catholique et juif sur la création et l'environnement » ; nous leur souhaitons un dialogue fructueux sur un thème aussi important et actuel.

9. Les chrétiens et les juifs ont en commun une grande partie de leur patrimoine spirituel, ils prient le même Seigneur, ils ont les mêmes racines, mais ils sont souvent inconnus l'un à l'autre. C'est à nous qu'il revient, en réponse à l'appel de Dieu, de travailler afin que demeure toujours ouvert l'espace du dialogue, du respect réciproque, de la croissance dans l'amitié, du témoignage commun face aux défis de notre temps, qui nous invitent à collaborer pour le bien de l'humanité dans ce monde créé par Dieu, le Tout-Puissant et le Miséricordieux.

10. J'exprime enfin une pensée particulière pour notre Ville de Rome, où, depuis environ deux millénaires, cohabitent, comme le disait le Pape Jean-Paul II, la communauté catholique avec son évêque et la communauté juive avec son grand rabbin. Que cette coexistence puisse être animée par un amour fraternel croissant, s'exprimant également dans une coopération toujours plus étroite pour offrir une contribution valable à la résolution des problèmes et des difficultés à affronter.

J'invoque du Seigneur le don précieux de la paix dans le monde entier, en particulier en Terre Sainte. Au cours de mon pèlerinage à Jérusalem au mois de mai dernier, au Mur du Temple, j'ai demandé à Celui qui peut tout : « Envoie ta paix sur cette Terre Sainte, sur le Moyen Orient, sur la famille humaine tout entière ; éveille le cœur de tous ceux qui invoquent ton nom, afin qu'ils marchent humblement sur le chemin de la justice et de la compassion » (Prière au Mur occidental de Jérusalem, 12 mai 2009).

Je Lui élève à nouveau l'action de grâce et la louange pour notre rencontre, en lui demandant de renforcer notre fraternité et de rendre notre entente plus solide.

[« Louez Yahvé, tous les peuples, fêtez-le tous les pays ! Fort est son amour pour nous, pour toujours sa vérité » (Ps 117)]

© Copyright du texte original en italien : Libreria Editrice Vaticana

Traduction Zenit

Nouvel archevêque de Malines-Bruxelles

CITE DU VATICAN, 18 JAN 2010 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

-Mgr.André Mutien Léonard, Archevêque de Malines-Bruxelles (superficie: 3.635, population: 2.519.000, catholiques: 1.612.000, prêtres: 1.888, diacres: 29, religieux: 397), en Belgique. Jusqu'ici Evêque de Namur (Belgique), il succède au Cardinal Godfried Danneels, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.

Site Internet de Mgr Léonard

Monseigneur André-Mutien Léonard succède officiellement au cardinal Danneels

18 Janvier 2010

DEPECHES CATHOBEL - BELGIQUE - Bruxelles

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C'est ce lundi 18 janvier que le pape Benoît XVI nomme officiellement Monseigneur Léonard, jusqu'ici évêque du diocèse de Namur, comme archevêque de Malines Bruxelles. Ci-dessous, quelques éléments biographiques pour présenter notre nouvel archevêque.

André-Mutien Léonard est né à Jambes (Namur) le 6 mai 1940, dernier d'une famille de quatre fils, tous prêtres diocésains. Au terme de ses humanités au Collège Notre-Dame de la Paix à Namur, il est envoyé par Mgr Charue, évêque de Namur à l'époque, au Séminaire Léon XIII à Louvain, où il obtient le grade de licencié en philosophie. Il poursuit ses études au Collège belge de Rome, d'où il revient licencié en théologie thomiste.

Ordonné prêtre à Namur le 19 juillet 1964, il retourne à Louvain pour un doctorat en philosophie obtenu en 1968. En 1974, il obtient la maîtrise dans cette même discipline, au terme de la défense d'une thèse sur Hegel. Dès cette même année, il est chargé de cours à l'Université Catholique de Louvain, où il devient professeur en 1976. En juillet 1978, tout en continuant sa tâche à l'université, il est nommé président du Séminaire Saint-Paul.

En 1980, il obtient le prix des "Scriptores Christiani" pour son ouvrage intitulé ‘Pensées des Hommes et Foi en Jésus-Christ, pour un discernement intellectuel chrétien'. En 1987, il devient membre de la Commission théologique internationale, organe consultatif de la Congrégation romaine pour la Doctrine de la Foi.

Le 7 février 1991, il est choisi pour succéder à Mgr Mathen comme évêque de Namur. Depuis son ordination presbytérale, il a vécu la majeure partie de son ministère dans le monde des jeunes, avec une attention particulière pour ceux qui se préparent au sacerdoce. Dans sa pastorale d'évêque, il attache une importance capitale à la rencontre personnelle avec tous les chrétiens, notamment en visitant régulièrement le diocèse lors de visites pastorales résidentielles dans les doyennés. Il a écrit de nombreux ouvrages dont la liste est consultable sur le site diocésain: http://www.diocesedenamur.be/

Le grand séminaire de Namur, composé du Séminaire Notre-Dame et du Séminaire Redemptoris Mater est le plus ‘peuplé' de Belgique, et chaque année plusieurs séminaristes sont ordonnés prêtres. Tous les 4 ans il accompagne ses séminaristes pour une visite de la Ville Eternelle.

Il s'attache à développer la présence chrétienne dans les médias ; en plus de ses livres, il écrit régulièrement dans la presse, l'internet (website et intranet entre les agents pastoraux), la radio à travers l'alliance d'une radio locale et le réseau RCF (Radios Chrétiennes Francophones), et l'aide à des productions audiovisuelles et à la RTCB.

En 1999 il a prêché la retraite de Carême à la curie romaine au Vatican.
En septembre 2004 un évêque auxiliaire dans le diocèse de Namur, Mgr Pierre Warin, est nommé à ses côtés pour le seconder dans sa tâche apostolique.

Ctb/sipi

 

Mgr Léonard nouveau primat de Belgique

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«Devenir archevêque m'impressionne mais ça me donne un coup de jeune»

Nouvel archevêque de Malines-Bruxelles

C'est officiel depuis 12h30. Agé de 69 ans, Mgr Léonard est évêque de Namur depuis 1991. Il est considéré comme un conservateur, intelligent et rigoureux, il s'est vu surnommé par certains "Ratzinger belge", en référence à l'actuel pape Benoît XVI, Joseph Ratzinger. Il sera aussi nommé Cardinal lors d'un prochain Concistoire.

Note: En 2007, en Belgique, au cours du congrès européen des vocations, j'ai aperçu un homme quelque peu courbé, incliné et recueilli en prière devant le tabernacle. Etant placé sur le haut de la tribune de la chapelle, je n'ai pas pu voir de qui il s'agissait. L'homme était comme absorbé en Dieu, très silencieux, comme parlant avec lui en tête à tête, comme s'il était reçu en audience avec un ami important. La silhouette resta comme immobile bien plus de 30 minutes. J'ai été fort impressioné par cette attitude humble, sans aucune ostentation, qui restera gravée dans ma mémoire.

Me retrouvant dans la salle de conférence peu après, j'ai rencontré Mgr Léonard. J'ai alors compris qui était l'homme du tabernacle, l'homme de Dieu, de vie intérieure et de prière, qui était chahuté par certains, car évêque trop conservateur ?!

dimanche, 17 janvier 2010

Visite réussie de Benoît XVI à la Synagogue romaine

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Benoît XVI développe le Concile Vatican en marchant sur les traces de son vénérable prédécesseur.

Pour le Corriere della Sera, le Pape Benoît XVI a certainement prononcé les plus fortes paroles jamais prononcées par un Pape, en condamnant "la furie naziste" d'un "régime sans Dieu" donnant aussi un avertissement à tous ceux qui veulent altérer l'histoire en usant "un quelconque négationnisme ou une minimisation de la Shoah". Cela est "inacceptable et intolérable". La Shoah fut le sommet d'un parcours de haine.

Soigner pour toujours la plaie de l'antisémitisme

Marchant sur les traces du Concile Vatican II et sur les traces de son vénérable prédécesseur Jean Paul II, le Pape a aussi souhaité que les blessures causées par les chrétiens, par l'antijudaïsme, par l'antisémitisme, au Peuple de l'Alliance soient soignées pour toujours. Sans entrer spécifiquement sur l'action de Pie XII, il a surtout évoqué "l'action discrète, silencieuse" et souvent méconnue du Saint-Siège pour sauver les Juifs. L'amitié, le dialogue, les dix commandements et les psaumes furent au centre de son discours. Le successeur de Pierre a enfin terminé son discours en citant en hébreux un psaume de l'Ancien Testament.

L'Alliance est irrévocable

Le choix de Dieu est irrévocable. La présence des survivants de la Shoah a donné à cette rencontre historique sa touche d'humanité et de profonde et grande émotion. Les points de collaboration sont nombreux entre chrétiens et juifs, par l'ouverture à la transcendance, la protection de la vie et par la promotion de la famille. Cette rencontre fut très fraternelle mais aussi très franche, sans mettre de côté les incompréhensions. La demande de l'ouverture des archives du Vatican a donc aussi été évoquée. Le silence de Pie XII reste encore un point à clarifier par la recherche historique. Le silence de Dieu n'est pas au même niveau que le silence de l'homme. L'action de ce dernier reste sujette au jugement de l'histoire. Toutefois, la générosité des religieuses accueillant les juifs en péril de mort certaine fut fortement applaudie.

Un pas pour l'histoire

Benoît XVI et les frères aînés juifs de la plus antique communauté de la diaspora occidentale ont ainsi écrit ensemble une très belle page de l'histoire romaine, humaine et mondiale pour créer une fraternité qui rayonne comme un signe de paix pour le monde entier. Un pas vers le futur pour une amitié renforcée.

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"En ce lieu, comment ne pas se souvenir des Juifs romains qui furent emportés de leurs maisons, devant ces murs, et furent tués à Auschwitz? Comment est-il possible d'oublier leurs visages, leurs noms, les larmes, le désespoir des hommes, des femmes et des enfants?" Benoît XVI

Angélus de Benoît XVI

012.jpg"Cette après midi, 24 ans après la visite historique du vénérable Jean Paul II, je me rendrai à la grande synagogue de Rome, dite Temple Majeur, pour rencontrer la communauté juive de la ville et poser un geste de plus sur le chemin de concorde et d'amitié entre les catholiques et les juifs. En fait,malgré les problèmes et les difficultés, entre les croyants des deux religions existe un climat de grand respect de dialogue,  comme en témoignent les rapports mûrs et l'engagement commun pour valoriser ce qui nous unit : la foi en un Dieu unique avant tout, mais aussi la protection de la vie et de la famille, l'aspiration  à la justice sociale et à la paix".

Journée mondiale pour les Réfugiés

La 3ème visite de Benoît XVI dans une Synagogue

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Deux heures et 2000 ans d'histoire

Le départ du souverain pontife est fixé à 16h15, dans la fameuse cour intérieure Saint Damase, au pied du palais apostolique. Benoît XVI se rendra en voiture vers la Synagogue romaine. L'arrivée est prévue à 16h25.

Le Saint Père sera accompagné du cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat, du substitut pour les affaires internes du Vatican, Mons. Fernando Filoni, du Cardinal Walter Kasper, président du conseil pontifical pour l'unité des chrétiens (conseil pontifical qui sera au grand complet), du Cardinal vicaire de Rome Mgr Agostini Vallini, de Monseigneur Rino Fisichella et du président de la conférence épiscopale italienne (Cei) le Cardinal Angelo Bagnasco. L'archevêque de Paris Mgr André Vingt-Trois et le père Patrick Debois, responsable des rapports avec le judaïsme, seront aussi dans l'entourage du Pape.

Riccardo Pacifici, président de la communauté juive de Rome, accueillera le Pape à 16h25 au "Largo XVI" à la "Portico di Ottavia". Ils seront également entourés de Renzo Gattegna, président de la communauté juive italienne. Un hommage fleuri se tiendra devant la pierre qui commémore la dramatique et effroyable déportation du 16 octobre 1943.

Vers 16.30 Benoît XVI sera accueilli aux pieds des marches de la Synagogue par le grand rabbin Riccardo Di Segni. Outre l'hommage rendu aux milliers de déportés Juifs romains vers les camps de la mort, un bref arrêt commémorera également l'attentat du 9 octobre 1982.

Le successeur de Pierre traversera ensuite le couloir central de la Synagogue romaine en direction de la tribune. Benoît XVI saluera alors les autorités civiles.  Le discours du Saint Père sera très attendu, comme le salut des présidents des communautés juives italiennes et romaines ou enfin le discours du grand rabbin Riccardo Di Segni.

Sont notamment prévus un échange de don, des hymnes chantés par un choeur, un colloque privé entre Riccardo di Segni et Benoît XVI, la visite du musée juif de Rome et la rencontre avec quelques représentants de la communauté juive.

Enfin, un olivier aura été planté en souvenir de cette visite. Le retour au Vatican est annoncé pour 18h30.

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Du dimanche 17 janvier au mercredi 20 janvier se tiendra à Rome le 9ème Congrès pour le dialogue entre Juifs et Catholiques. Le thème:

"L'enseignement catholique et juif sur la Création et l'environnement. Le défi d'une intervention humaine dans l'ordre naturel"

La délégation juive:

- Shear Yashuv Cohen, grand rabbin d'Aifa.

- David Rosen, du comité juif américain.

- Oded Wiener, secrétaire général du Grand Rabinat d'Israël.

- Josef Levi, grand rabbin de Florence

les grands rabbins Ratson Arussi et David Brodman, ainsi que Daniel Sperber président de l'Institut de l'étude de la Torah en Israël seront présents.

La délégation catholique:

- Son Eminence Jorge Mejia, Cardinal (organisateur de la première visite de Jean Paul II)

- Sa Béatitude Fouad Twal, Patriarche de Jérusalem

- Son Excellence Antonio Franco, nonce apostolique en Israël

- Son Excellence Elias Chacour, Saint Jean d'Acre

- Son Excellence Bruno Forte, archevêque métropolitain de Chieti-Vasto (Italie).

- Son Excellence Giacinto-Boulos Marcuzzo, évêque auxiliaire du patriarcat de Jérusalem

- Monseigneur Pier Francesco Fumagalli, Bibliothèque ambrosienne de Milan.

- Père Norbert Hofmann, S.D.B, secrétaire de la commission pour les rapports religieux avec l'hébraisme (Vatican)

samedi, 16 janvier 2010

Medjugorje, le Cardinal Schönborn et Benoît XVI

CITE DU VATICAN, 15 JAN 2010 (VIS). Le Saint-Père a reçu hier matin en audience séparé:

-Le Cardinal Christophe Schöborn, archevêque de Vienne. ....

images.jpegSon pèlerinage "privé" à Medjugorje fut un des thèmes de cet entretien. En son temps, l'opinion du préfet de la Congrégation romaine de la doctrine de la Foi n'était guère favorable aux apparitions. Il exhortait à distinguer prudemment les phénomènes des apparitions et les grâces reçues lors des pèlerinages et donc des événements qui ont suivi le début des apparitions. Il pensait également que les grâces ne venaient pas des apparitions mais d'une générosité de Dieu et d'une grande bonté de la Vierge Marie. Ratzinger était donc très sceptique. Le maître a dû donc reprendre affectueusement son fils.

 

Pro-Liturgia Denis Crouan

"Il y a peu de temps, le Cardinal Christoph Schönborn, Archevêque de Vienne (AU), avait décidé de faire une visite privée à Medjugorje (Bosnie). Or la visite du primat autrichien a pris un tour public qui n'a pas été du goût de l'Evêque de Mostar, Monseigneur Peric, dont dépend le sanctuaire en question et qui a bien des problèmes avec le clergé local.

On vient d'apprendre que le pape Benoît XVI a personnellement demandé au Cardinal Schönborn de faire preuve de plus de prudence concernant ses déclarations sur Medjugorje, lui rappelant que l'Eglise n'avait pas à ce jour reconnu l'authenticité des apparitions mariales au sujet desquelles, au demeurant, de nombreux cardinaux et évêques ont exprimé de sérieux doutes".

Cathobel communique

La newsletter de l'Eglise Catholique de Belgique

Succession de l'Archevêque de Malines-Bruxelles

Différentes informations ont circulé vendredi sur la désignation de Monseigneur Léonard comme nouvel Archevêque de Malines-Bruxelles.
Eric de Beukelaer, porte-parole de la Conférence épiscopale souhaite rappeler que c'est le Pape qui nomme les évêques et archevêques et qu'il revient à lui seul d'en informer les chrétiens de Belgique.
Tant que Rome n'aura pas adressé de message officiel à la communauté catholique de Belgique, on ne peut s'attendre à ce que des organes de l'Eglise de Belgique commentent une désignation d'une telle importance. La discrétion dont il font preuve aujourd'hui est donc logique et ne peut être interprétée autrement que par leur volonté de respecter les compétences de chacun dans l'Eglise.

SIPI/catho.be

Note: Le Suisse Romain n'a bien-sûr en aucun cas trahi un quelconque secret pontifical pour une telle nomination ni bien-sûr violé un accord pour une nouvelle reçue sous strict "embargo". Les sources d'une telle information sont strictement journalistiques, en naviguant simplement aussi sur la toile. Un tel message du porte-parole de la conférence épiscopale Eric de Beukelaer, publié par Cathobel, est donc totalement et parfaitement légitime car venant de l'Institution même de l'Eglise catholique en Belgique. Son contenu ne fait toutefois que confirmer encore d'avantage l'hypothèse du vaticaniste Andrea Tornielli.

Nouvel archevêque de Malines-Bruxelles

images.jpegLe nonce apostolique en Belgique l'a annoncé comme imminente. De sources romaines, la nomination du successeur du cardinal Danneels sera rendue publique ce lundi 18 janvier. Par recoupement d'informations, le choix de Benoît XVI devrait se porter vers Mgr Léonard, 69 ans. Cela confirmerait donc l'hypothèse d'Andrea Tornielli publiée sur son blog.


ROME, Jeudi 14 janvier 2010 (ZENIT.org) -  Le nom du successeur du cardinal Danneels devrait être annoncé très prochainement, disent les évêques de Belgique, mais sans autre précision.

Les évêques de Belgique indiquent que le nonce apostolique en Belgique - représentant du pape -, Mgr Mgr Giacinto Berloco, « a fait ce matin une courte communication à la Conférence des Evêques à Malines au sujet de la succession du cardinal Danneels comme archevêque de Malines-Bruxelles ».

Ils précisent que « la démission du cardinal et la nomination de son successeur seront rendues publiques d'ici quelques jours par Rome ».

Le nouvel archevêque sera présenté lors d'une conférence de presse, ajoute le même communiqué.

Le cardinal Godfried Danneels, archevêque de Malines-Bruxelles depuis décembre 1979, est âgé de 76 ans, et il a présenté sa démission au pape Benoît XVI dès ses 75 ans en juin 2008 (il est né le 4 juin 1933), selon les dispositions prévues par le droit canon.

« Avant mes problèmes de coeur en 1996, je me pensais indispensable. Depuis lors, je suis convaincu que je peux facilement être remplacé par un autre », a-t-il déclaré un jour à « La Croix ».

Le cardinal Danneels pourrait assurer la transition en attendant l'entrée en fonction de son successeur désigné.

Golias. A lire un peu comme la Pravda durant l'époque communiste ou comme une sorte de journal intégriste, autrement dit à l'envers. Cela donne un petit avant goût des difficultés que le nouvel élu devra aussi affronter. Aussi, ce qui compte vraiment, c'est notre prière intense pour Mgr Léonard, pour sa personne, ses intentions personnelles et enfin pour l'Unité de toute l'Eglise en Belgique.

Medjugorje et les conversions

"Les conversions et les miracles ne sont pas un argument suffisant pour soutenir l'authenticité des apparitions de Medjugorje"

Son Eminence le Cardinal José Saraiva Martins, Préfet émérite de la Congrégation pour la cause des Saints

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vendredi, 15 janvier 2010

Benoît XVI et ses phrases dans l'ombre

Un petit pari à propos de Benoît XVI

Sur le vif - Dimanche 10.01.10 - 18.40h

376338764.jpgDans mon denier billet, hier, j’ai évoqué avec inquiétude la montée de la xénophobie en Italie. Aujourd’hui à Rome, lors de la prière dominicale de l’Angélus, Benoît XVI a eu des mots très forts : « L’immigré est un être humain à respecter », suite à l’inacceptable chasse à l’homme, en Calabre, contre des travailleurs africains. « Un immigré est un être humain, différent par sa provenance, sa culture, ses traditions, mais c’est une personne à respecter ».

Ces mots, dans les circonstances que vit l’Italie, devaient être dits. En rappelant l’égalité des humains et en excluant la violence comme moyen de résoudre les difficultés, le Pape est dans son rôle. Il ne parle pas là de lointaines contrées, mais de l’Italie elle-même, mère de civilisation.

Sur cette intervention, un petit pari : je gage qu’elle n’occupera demain, dans les journaux, qu’une place modeste. Lorsqu’il s’agit d’accabler le chef de l’Eglise catholique, les gros titres. Lorsqu’il dit quelque chose d’universel (relevant d'ailleurs, bien au-delà de la foi des uns ou de l’athéisme des autres, du plus élémentaire humanisme ou simplement des droits de l’homme), alors, va, sans doute, pour le petit encadré en bas de page. Voire, rien du tout.

Mais je puis me tromper. Et si je l’avais écrit, le présent billet, pour le seul bonheur de me tromper ? Excellente soirée à tous.

Pascal Décaillet

A lire: Un autre regard sur Benoît XVI

Le curé est un pasteur d'âmes

"Touche pas à mon curé", tel est le titre d'une analyse du Figaro concernant la paroisse de Thiberville. Cela résonne comme un cri venu de la base.

Alerté, le Vatican suit de près l'évolution du dossier

images.jpegDevant le refus de l'abbé Michel d'accepter les mutations qui lui étaient proposées depuis deux ans (comme vicaire à Louviers, notamment, à l'autre bout du diocèse) et faute de pouvoir accepter ses contre-propositions, Mgr Nourrichard a décidé de révoquer son prêtre réfractaire. Mais le Vatican aura son mot à dire. Si la Congrégation pour le clergé n'est pas encore officiellement saisie de ce dossier, il n'en demeure pas moins que les canonistes (les juristes spécialistes du droit canon) suivent de près les événements. Pour l'un des prélats que nous avons pu interroger, «la décision de l'évêque d'Evreux est symptomatique d'une certaine idéologie du changement, propre à l'Eglise de France, mais contraire aux résolutions du concile Vatican II». Et d'ajouter qu'«un curé n'est pas un fonctionnaire comme les autres que l'on peut trimbaler de lieu en lieu. C'est d'abord un père et un pasteur qui a charge d'âmes, ce qui suppose une certaine stabilité.»

Un record pour Benoît XVI

Le secrétaire de Benoît XVI, Monseigneur Georg Gänswein le concédait volontiers, Jean Paul II fut le Pape de presque tous les "records". Or, Benoît XVI sera le Pape qui jusqu'à présent aura visité le plus de synagogues, 3 au total: Cologne en 2005, New-York en 2007 et Rome ce dimanche.

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Benoît XVI et la Congrégation de la Foi

PRIORITE DE L'UNITE DES CHRETIENS

images-1.jpegLe Cardinal Préfet William Joseph Levada et la Congrégation pour la doctrine de la foi ont été reçus par le Saint-Père à l'occasion de leur session plénière. Dans son discours, Benoît XVI a souligné combien, par le biais de sa promotion de la fidélité doctrinale, ce dicastère collabore au ministère d'unité de l'Eglise, confié en premier lieu au Pape. Cette unité, qui est avant tout unité de foi, "est d'abord soutenue par le dépôt sacré dont le Successeur de Pierre est le premier défenseur... Il s'agit d'un service incontournable, dont dépend l'efficacité de l'action évangélisatrice de l'Eglise jusqu'à la fin des temps. L'Evêque de Rome...doit sans cesse proclamer que Jésus est le Seigneur. Sa Potestas Docendi implique l'obéissance à la foi pour que la vérité, qui est le Christ, continue de briller dans toute sa grandeur...et qu'il n'y ait qu'un seul troupeau groupé autour du Pasteur unique". L'objectif du témoignage commun de la foi des chrétiens "est donc prioritaire pour l'Eglise de toujours... Dans cet esprit je compte tout particulièrement sur ce dicastère pour surmonter les questions doctrinales qui freinent encore la pleine communion de la Fraternité St.Pie X avec l'Eglise".

Puis le Pape a remercié la Congrégation pour son action en faveur "de l'intégration de groupes et de fidèles anglicans à la vie de l'Eglise catholique", telle que prévue par la constitution apostolique Anglicorum Coetibus". Leur fidèle adhésion "à la vérité reçue du Christ et proposée par le Magistère n'est aucunement contraire au mouvement oecuménique. Elle montre au contraire que le but final est la communion pleine et visible de tous les disciples du Seigneur". Benoît XVI a ensuite évoqué l'instruction bioéthique Dignitas Personae de 2008, qui représente "une nouvelle étape de l'annonce évangélique", dans le sillage de Donum Vitae de 1987. "Sur des sujets délicats que sont la procréation et les nouvelles propositions thérapeutiques impliquant la manipulation de l'embryon et du patrimoine génétique...le magistère de l'Eglise entend contribuer à la formation des consciences, et pas seulement de la conscience des croyants, mais aussi de qui cherche la vérité et accepte d'écouter les arguments découlant de la foi comme de la raison...

La foi chrétienne offre une contribution de vérité également en matière philosophique et morale, sans fournir de solutions préfabriquées à des problèmes concrets. Elle propose des perspectives morales sures dans lesquelles la raison peut puiser des solutions justes"."Certains aspects de la révélation chrétienne, inscrits dans le coeur de l'homme, éclairent certaines questions bioéthiques... Ils sont compréhensibles par la raison également en tant qu'éléments de la loi morale naturelle, et peuvent être admis par qui ne se reconnaît pas dans la foi chrétienne... La loi morale naturelle, inscrite dans la nature humaine et accessible à toute créature rationnelle, est une clef d'accès au dialogue entre tous ceux qui cherchent la vérité... Elle regarde aussi l'un des noeuds essentiels de la réflexion sur le droit et interpelle la conscience et la responsabilité du législateur".

source: VIS

 

Jacques Neyrinck et le célibat

images.jpegUne lettre ouverte de Jacques Neyrinck à Mgr Brunner est à la une de cette semaine. Chacun a droit à ses opinions et il est de notre devoir de lutter pour la liberté d'expression. Il faut en convenir, Jacques Neyrinck est un bon romancier et possède aussi une belle plume. Toutefois, l'argument principal de sa thèse repose sur l'hypothèse de la règle du célibat qui remonterait au 12ème siècle. Or, il faut savoir qu'historiquement cette affirmation n'est pas exacte. Le célibat remonte aux origines apostoliques, donc à l'époque du Christ. De plus, il n'est pas gênant du tout que Saint Pierre fut d'abord un homme marié, car le choix du célibat ne signifie jamais un mépris du mariage et de la sexualité. Nous sommes tous nés de l'amour d'un homme et d'une femme, et Dieu voit que cela est bon, même très bon. Il suffit de relire les premières pages de la Genèse et d'ouvrir son catéchisme.

Il est enfin heureux que Jacques Neyrinck soit ouvert sur les islams, car le dialogue fait heureusement partie de l'héritage du Concile Vatican II, mais très malheureux qu'il soit hélas si fermé sur les racines de sa propre culture. C'est un fait historique incontestable, l'Europe est né du judéo-christianisme. Benoît XVI insiste beaucoup sur l'amplitude de la raison humaine et la foi lui donne un horizon qui s'ouvre vers l'infini. Dommage de ne pas s'orienter vers cette si douce lumière.

jeudi, 14 janvier 2010

Marcher pour la Vie

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Dimanche 17 janvier aura lieu à Paris la 6ème Marche pour la vieCette année, plus d’une vingtaine d’évêques lui ont apporté leur soutien, dont le cardinal Philippe Barbarin.

Note: Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, a fort judicieusement demandé à ce que cette manifestation ne soit pas récupérée politiquement. Chaque pays, que cela soit l'Italie, l'Espagne ou la France a sa culture et sa propre histoire. Chacun décline son engagement pour la vie avec le génie qui lui appartient. L'unité entre toutes les personnes de bonne volonté, dont aussi les catholiques, permettra de porter du fruit.

La bonne stratégie de communication

En 2005, l'Italie s'était remarquablement mobilisée en proposant de ne pas aller voter sur le référendum de la loi 40, en prônant donc paradoxalement l'abstention active (le référendum voulait introduire la fécondation in vitro hétérologue, favoriser la recherche sur les embryons ... ). Par une communication massive et positive, sans aucun cléricalisme, faite par des laïcs qui ont travaillé de façon transversale (impliquant tous les partis, soit de gauche, du centre ou de droite), cherchant surtout à mobiliser les mères, les médecins et les juristes réunis dans un comité laïc "Science et Vie", la mobilisation sans précédent avait réussi à inscrire un record d'abstention de plus de 75%. La Constitution prévoit le 50% des votes pour faire passer un référendum. Un sondage prévoyait 40% pour le référendum, 20% contre, et 40% d'indécis.

 

Ratzinger et la racine juive de la foi

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"Le Pape Benoît XVI, l'ancien Cardinal Ratzinger, est un des théologiens qui a le plus étudié la racine juive de la foi chrétienne et le lien unique qui uni les croyants au Christ au peuple d'Israël".

Andrea Tornielli

Aide au peuple haïtien

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On parle de 50 000 morts

Pour la France

Un appel aux dons financiers est lancé : Secours catholique, BP 455, 75007 Paris (Mention : « Séisme Haïti »).

Pour plus de renseignements cliquer sur : www.secours-catholique.org

Pour la Belgique

Les versements peuvent être effectués sur le compte : 000-0000041-41 de Caritas international, Bruxelles, avec la mention : « Haïti ».

.....

Infos sur les événements: Le Copiste

Benoît XVI à la Synagogue de Rome

images.jpegPrévue ce dimanche 17 janvier en fin d'après-midi, la visite de Benoît XVI est déjà un événement: plus de 500 journalistes accrèdités, les Tv du monde entier, dont Cnn et Al Jazeera, et plus de 130 personnalités dont certaines de Terre Sainte, suivront cette seconde visite historique d'un Pape à la Synagogue de Rome. Jean Paul II avait rencontré le Rabin Toaff le 13 avril 1986. Le 16 octobre 1943, presque sous les fenêtres de Pie XII, une razzia dans le Ghetto romain déporta un bon milliers de Juifs vers les camps de la mort. C'est l'un des événements qui motive les reproches et les attaques de nos frères aînés envers le silence de Pie XII.

H20 News et le réseau de Pie XII

Une vidéo de H20 News parle du réseau que Pie XII a mis en place pour sauver la vie de nos frères aînés dans la foi, les Juifs.

 

Logo_h2o_fr.jpgCOMMUNIQUE DE PRESSE


Découverte d’un réseau d'aide pour les juifs créé par Pie XII

Aujourd’hui H2news diffusera en exclusivité sur son site www.h2onews.org, un entretien avec le père italien Giancarlo Centioni, dernier témoin encore en vie, qui a fait partie du réseau clandestin créé par Pie XII , durant la seconde guerre mondiale, pour aider les juifs à fuir les persécutions nazies. 

Le père italien raconte comment , entre 1940 et 1945, il a eu l’occasion de venir en aide à tant de juif, grâce à sa fonction d’aumônier militaire au sein de la Milice volontaire pour la Sécurité nationale à Rome. 

« Ce réseau délivrait des passeports et de l’argent aux familles juives pour les aider à fuir », explique don Centioni dans cet entretien . Il explique qu’ils « étaient donnés par le père Anton Weber puis remis aux personnes » . Papiers et argents venaient « directement de la Secrétairerie d’Etat , au nom de Pie XII » . 

Selon le père italien, les centaines de personnes secourues savaient qui était derrière tout cela: « Pie XII les aidait, en passant par nous les prêtres, par la « Raphael's Verein », par les Verbites allemands de la Société du verbe Divin à Rome ». 

Le cas du père Centioni a été découvert et analysé, en comparant avec d’autres témoignages, par la Pave the Way Foundation (http://www.ptwf.org), fondée par le juif de New York, Gary Krupp. Son récit trouve confirmation dans la remise d’une décoration que lui a faite le gouvernement polonais durant son exil (croix d’or avec deux épées « pour notre et votre liberté » ). 

H2onews est un service d’informations multimédias catholique, en 9 langues, sur les activités du Saint-Siège et de l’Eglise dans le monde. Chaque jour, elle distribue gratuitement des vidéos news aux TV, radios et portails catholiques. 

Bonne lecture,
L' équipe de H2Onews

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Le réseau

Pie XII créa un réseau clandestin pour sauver la vie de juifs poursuivis par les nazis. Un des membres de ce réseau est encore en vie: il s’agit d’un prêtre italien , le père Giancarlo Centioni, classe 1912. Entre 1940 et 1945, il travaillait à Rome comme aumônier militaire au sein de la Milice volontaire pour la Sécurité nationale et vivait chez des prêtres allemands qui l’ont impliqué dans le réseau..

« J’habitais à la Maison générale des Pallotins, C’est là que mes confrères prêtres allemands m’ont demandé de m’impliquer. Comme j’étais un aumônier fasciste, il était plus facile d’aider les juifs.
Mes confrères Pallotins , venus de Hambourg, avaient alors fondé une société qui s’appelait la « Raphael's Verein » (société de Saint Raphael), instituée pour venir en aide aux juifs.
D’abord pour les aider à quitter l’Allemagne pour l’Italie, et puis.. ou pour la Suisse ou pour Lisbonne".

En Allemagne, se souvient don Centioni, la société était conduite par le père Josef Kentenich, connu dans le monde comme le fondateur du Mouvement apostolique de Schönstatt. Ce prêtre Pallotin a ensuite été fait prisonnier et enfermé au camp de concentration de Dachau, jusqu’à la fin de la guerre.

"A Rome, toujours au numéro 57 de la Via Pettinari, le chef de toute cette activité était le père (Anton) Weber, qui entretenait des liens directs avec Pie XII et la Secrétairerie d’Etat.

Passeports et argent étaient donnés par le père Anton Weber et remis aux personnes. Mais lui il obtenait tout ça directement de la Secrétairerie d’Etat , au nom et pour le compte de Pie XII.

J’ai remis moi-même beaucoup de cet argent aux juifs.

A Rome, 12 prêtres allemands au moins ont participé avec moi à cette aide."

Les interventions de ce réseau ont commencé avant l’invasion allemande de l’Italie.

"Ils ont commencé avant la guerre et, d’après ce que je sais, continuaient encore après 1945, car les relations avec le père Weber, surtout, étaient intenses... au Vatican, avec les juifs...tant de braves gens dont deux qui nous ont d’ailleurs ensuite aidés … deux juifs que nous avions cachés : un homme de lettres (Melchiorre) Gioia, et un grand musicien de Vienne de l’époque, qui écrivait des chansons et composait des opérettes, Erwin Frimm Kozab… Je l’ai caché Via Giuseppe, Via Bari, l'autre à Via Pettinari 57, et eux m’ont beaucoup aidé en me donnant des indications précises, etc, etc."

Cette activité était très risquée.

"J’ai aidé Ivan Basilius, un espion russe, sans savoir qu’il était russe ou un espion. Hélas les SS l’arrêtèrent et dans son calepin il y avait mon nom. Alors, ciel ouvre-toi! Le Saint-Siège m’appela , Son excellence Hudal [haut et influent prélat allemand à Rome] et me dit: « venez ici, les SS viennent vous arrêtez » . « Qu’est-ce que j’ai fait? ». « Vous avez aidé un espion russe » . « Moi? Qu’est-ce que j’en sais? C’est qui? ». Alors je me suis enfuis."

Don Centioni, en tant qu’aumônier, connaissait l’officier allemand Herbert Kappler, le commandant de la Gestapo a Roma et auteur de la tuerie des Fosses ardéatines, où furent assassinés 335 italiens, dont beaucoup de civils et de juifs.

"A l’époque des allemands, après le massacre du mois de mars [aux Fosses Ardéatines], j’ai dis à Kappler, que je voyais souvent (…), « pourquoi n’avez-vous pas appelé les aumôniers militaires aux Fosses Ardéatines? ». « Parce que je les aurais éliminés et vous aurais éliminé aussi »

Don Centioni assure que les centaines de personnes qu’il a pu aider savaient qui était derrière tout ça.

"Pie XII les aidait, à travers nous les prêtres, à travers la « Raphael's Verein », à travers les Verbites allemands de la Société du verbe Divin à Rome".

mercredi, 13 janvier 2010

Mgr Léonard nouveau primat de Belgique

images.jpegSelon Andrea Tornielli, c'est Mgr André-Mutien Léonard (69 ans), actuellement évêque de Namur, qui devrait succéder au Cardinal Godfried Danneels à la tête de la Conférence des évêques belges. Le nouveau primat de Belgique sera dans la foulée nommé par le Saint-Père nouvel archevêque de Malines-Bruxelles.

source: Benoît et moi et Osservatore Vaticano

Note: En 2007, en Belgique, au cours du congrès européen des vocations, j'ai aperçu un homme quelque peu courbé, incliné et recueilli en prière devant le tabernacle. Etant placé sur le haut de la tribune de la chapelle, je n'ai pas pu voir de qui il s'agissait. L'homme était comme absorbé en Dieu, très silencieux, comme parlant avec lui en tête à tête, comme s'il était reçu en audience avec un ami important. La silhouette resta comme immobile bien plus de 30 minutes. J'ai été fort impressioné par cette attitude humble, sans aucune ostentation, qui restera gravée dans ma mémoire.

Me retrouvant dans la salle de conférence peu après, j'ai rencontré Mgr Léonard. J'ai alors compris qui était l'homme du tabernacle, l'homme de Dieu, de vie intérieure et de prière, qui était chahuté par certains, car évêque trop conservateur ?!

Susanna Maiolo demande pardon

BENOIT XVI SALUE SUSANNA MAIOLO

images-2.jpegCITE DU VATICAN, 13 JAN 2010 (VIS). Le P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, a indiqué que, "à la conclusion de l'audience générale, le Saint-Père a eu un bref entretien privé avec Mlle Susanna Maiolo, qui s'est excusée pour l'incident provoqué la nuit de Noël. Le Pape lui a exprimé son pardon et ses voeux cordiaux de bonne santé. Elle était accompagnée de deux membres de sa famille. Par ailleurs, l'enquête de la magistrature de l'Etat de la Cité suit son cours".

Haïti et Benoît XVI

SEISME EN HAITI

images-1.jpegCITE DU VATICAN, 13 JAN 2010 (VIS). A la fin de l'audience générale, le Saint-Père a lancé un appel en faveur d'Haïti: "Mes pensées vont à la population, durement frappée il y a quelques heures par un fort séisme ayant causé la mort de nombreuses personnes, sans compter les disparus, mais aussi causé de graves dégâts et privé de toit beaucoup de gens. Je vous invite à vous unir à ma prière pour les victimes de cette catastrophe et ceux qui les pleurent. J'exprime ma solidarité à qui a perdu sa maison et plus généralement à tous ceux qui ont été touchés, implorant Dieu de leur accorder réconfort et assistance. J'en appelle aussi à la générosité internationale afin que ces frères et soeurs dans le besoin et la souffrance reçoivent le soutien solidaire de la communauté internationale. Par le biais de ses institutions caritatives, l'Eglise catholique a immédiatement assuré Haïti de sa participation aux besoins les plus urgents de la population".

Agence AFP / Misna


Haïti: terrible tremblement de terre

L'archevêque, Serge Miot est mort sous les décombres, comme des séminaristes et des milliers de personnes. Prions et soyons solidaires avec Haïti si durement touché, aussi un des pays les plus pauvres d'Amérique du Sud.

 

lundi, 11 janvier 2010

Benoît XVI au corps diplomatique

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

diplomatico10.jpgCette rencontre traditionnelle du début de l'année, deux semaines après la célébration de la naissance du Verbe incarné, est pour moi une grande joie. Comme nous l'avons proclamé dans la liturgie : « Dans le mystère de la Nativité, celui qui par nature est invisible se rend visible à nos yeux ; engendré avant le temps, Il entre dans le cours du temps. Faisant renaître en Lui la création déchue, Il restaure toute chose » (2ème préface de la Nativité). A Noël, nous avons donc contemplé le mystère de Dieu et celui de la création : par l'annonce des anges aux bergers, nous est parvenue la bonne nouvelle du salut de l'homme et du renouvellement de tout l'univers. C'est pourquoi, dans le Message pour la célébration de la Journée Mondiale de la Paix de cette année, j'ai invité toutes les personnes de bonne volonté, à qui les anges ont promis justement la paix, à protéger la création. Et c'est dans le même esprit que je suis heureux de saluer chacun d'entre vous, en particulier ceux qui sont présents pour la première fois à cette cérémonie. Je vous remercie vivement pour les vœux dont s'est fait l'interprète votre doyen, Monsieur l'Ambassadeur Alejandro Valladares Lanza, et vous redis combien j'apprécie la mission que vous accomplissez près le Saint-Siège. Par votre entremise, je désire faire parvenir de cordiales salutations et des souhaits de paix et de bonheur aux Autorités et à tous les habitants des pays que vous représentez dignement. Ma pensée s'étend aussi à toutes les autres nations de la terre : le Successeur de Pierre tient sa porte ouverte à tous et désire entretenir avec tous des relations qui contribuent au progrès de la famille humaine. Depuis quelques semaines, de pleines relations diplomatiques ont été établies entre le Saint-Siège et la Fédération de Russie, c'est là un motif de profonde satisfaction. De même, a été très significative la visite que m'a faite récemment le Président de la République Socialiste du Vietnam, pays cher à mon cœur, où l'Eglise célèbre sa présence multiséculaire par une Année jubilaire. Dans cet esprit d'ouverture, au cours de l'année 2009, j'ai reçu de nombreuses personnalités politiques venant de divers pays ; j'ai aussi visité certains d'entre eux et je me propose à l'avenir, dans la mesure du possible, de continuer à le faire.

Sauvegarder la Création

L'Eglise est ouverte à tous parce que, en Dieu, elle existe pour les autres ! Elle participe donc intensément au sort de l'humanité qui, en cette année à peine commencée, apparaît encore marquée par la crise dramatique qui a frappé l'économie mondiale, provoquant une instabilité sociale grave et diffuse. Dans l'Encyclique « Caritas in veritate », j'ai invité à rechercher les racines profondes de cette situation : en dernière analyse, elles résident dans une mentalité courante égoïste et matérialiste, oublieuse des limites inhérentes à toute créature. Aujourd'hui, je voudrais souligner que cette même mentalité menace également la création. Chacun de nous pourrait citer, probablement, un exemple des dommages qu'elle provoque à l'environnement, partout dans le monde. J'en cite un, parmi tant d'autres, dans l'histoire récente de l'Europe : il y a vingt ans, quand tomba le mur de Berlin et quand s'écroulèrent les régimes matérialistes et athées qui avaient dominé pendant plusieurs décennies une partie de ce continent, n'a-t-on pas pu prendre la mesure des profondes blessures qu'un système économique privé de références fondées sur la vérité de l'homme avait infligé non seulement à la dignité et à la liberté des personnes et des peuples, mais aussi à la nature, avec la pollution du sol, des eaux et de l'air ? La négation de Dieu défigure la liberté de la personne humaine, mais dévaste aussi la création. Il s'ensuit que la sauvegarde de la création ne répond pas principalement à une exigence esthétique, mais bien davantage à une exigence morale, car la nature exprime un dessein d'amour et de vérité qui nous précède et qui vient de Dieu.

C'est pourquoi je partage la préoccupation majeure que causent les résistances d'ordre économique et politique à la lutte contre la dégradation de l'environnement. Il s'agit de difficultés qui ont pu être constatées encore dernièrement, lors de la XVème Session de la Conférence des Etats parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui s'est tenue à Copenhague du 7 au 18 décembre dernier. Je souhaite que dans le courant de cette année, d'abord à Bonn, et puis à Mexico, il soit possible de parvenir à un accord pour affronter cette question de façon efficace. Il s'agit d'un enjeu d'autant plus important qu'il en va du destin même de certaines nations, en particulier certains Etats insulaires.

Sauvegarder la vie

Il convient, toutefois, que cette attention et cet engagement pour l'environnement soient bien ordonnés dans l'ensemble des grands défis qui se posent à l'humanité. Si l'on veut construire une vraie paix, comment serait-il possible de séparer, ou même d'opposer, la protection de l'environnement et celle de la vie humaine, y compris la vie avant la naissance ? C'est dans le respect que la personne humaine a d'elle-même que se manifeste son sens de la responsabilité pour la création. Car, comme saint Thomas d'Aquin l'enseigne, l'homme représente ce qu'il y a de plus noble dans l'univers (cf. Summa Theologiae, I, q. 29, a.3). En outre, et je l'ai rappelé lors du récent Sommet mondial de la FAO sur la Sécurité alimentaire, « la terre est en mesure de nourrir tous ses habitants » (Discours du 16 novembre 2009, n. 2), pourvu que l'égoïsme ne conduise pas à l'accaparement par quelques-uns des biens destinés à tous !

L'Afrique

Je voudrais souligner encore que la sauvegarde de la création implique une gestion correcte des ressources naturelles des pays et, en premier lieu, de ceux qui sont économiquement défavorisés. Ma pensée va au continent africain, que j'ai eu la joie de visiter au mois de mars dernier, lors de mon voyage au Cameroun et en Angola, et auquel ont été consacrés les travaux de la récente Assemblée spéciale du Synode des Evêques. Les Pères synodaux ont signalé avec préoccupation l'érosion et la désertification de grandes étendues de terre cultivable, à cause de la surexploitation et de la pollution de l'environnement (cf. Propositio 22). En Afrique, comme ailleurs, il est nécessaire d'adopter des choix politiques et économiques qui assurent « des formes de production agricole et industrielle respectueuses de l'ordre de la création et satisfaisantes pour les besoins essentiels de tous » (Message pour la célébration de la Journée Mondiale de la Paix 2010, n. 10).

Comment oublier, d'autre part, que la lutte pour l'accès aux ressources naturelles est l'une des causes de plusieurs conflits, entre autres en Afrique, ainsi que la source d'un risque permanent dans d'autres cas ? C'est aussi pour cette raison que je répète avec force que, pour cultiver la paix, il faut protéger la création ! Par ailleurs, il y a encore de vastes étendues, par exemple en Afghanistan ou en certains pays de l'Amérique Latine, où malheureusement l'agriculture est encore liée à la production de drogue, et où elle constitue une source non négligeable d'emploi et de subsistance. Si on veut la paix, il faut préserver la création par la reconversion de telles activités et je voudrais demander, une fois encore, à la communauté internationale de ne pas se résigner au trafic de la drogue et aux graves problèmes moraux et sociaux que celle-ci engendre.

Les armes nucléaires

Oui, Mesdames et Messieurs, la protection de la création est un facteur important de paix et de justice ! Parmi les nombreux défis qu'elle lance, l'un des plus graves est celui de l'augmentation des dépenses militaires ainsi que du maintien et du développement des arsenaux nucléaires. D'énormes ressources économiques sont absorbées à ces fins, alors qu'elles pourraient être destinées au développement des peuples, surtout des plus pauvres. C'est pourquoi j'espère fermement que, lors de la Conférence d'examen du Traité de non prolifération des armes nucléaires, qui se tiendra au mois de mai prochain à New York, soient prises des décisions efficaces en vue d'un désarmement progressif, visant à libérer la planète des armes nucléaires. Plus généralement, je déplore que la production et l'exportation des armes contribuent à perpétuer conflits et violences, comme au Darfour, en Somalie ou en République Démocratique du Congo. A l'incapacité des parties directement impliquées à s'extraire de la spirale de violence et de douleur engendrée par ces conflits, s'ajoute l'apparente impuissance des autres pays et des Organisations internationales à ramener la paix, sans compter l'indifférence quasi résignée de l'opinion publique mondiale. Il n'est pas besoin de souligner combien de tels conflits endommagent et dégradent l'environnement. Comment, enfin, ne pas mentionner le terrorisme, qui met en danger tant de vies innocentes et provoque une anxiété diffuse ? En cette circonstance solennelle, je voudrais renouveler l'appel que j'ai lancé le 1er janvier, lors de la prière de l'Angelus, à ceux qui font partie de groupes armés, quels qu'ils soient, afin qu'ils abandonnent la voie de la violence et ouvrent leur cœur à la joie de la paix.

Les graves violences que je viens d'évoquer, associées aux fléaux de la pauvreté et de la faim, ainsi qu'aux catastrophes naturelles et à la destruction de l'environnement, contribuent à grossir les rangs de ceux qui abandonnent leur propre terre. Face à un tel exode, je désire exhorter les Autorités civiles, intéressées à divers titres, à œuvrer avec justice, solidarité et clairvoyance. En particulier, je voudrais mentionner ici les Chrétiens du Moyen-Orient. Assaillis de diverses manières, jusque dans l'exercice de leur liberté religieuse, ils quittent la terre de leurs pères, où se développa l'Eglise des premiers siècles. C'est pour leur apporter un soutien et pour leur faire sentir la proximité de leurs frères dans la foi que j'ai convoqué pour l'automne prochain l'Assemblée spéciale du Synode des Evêques sur le Moyen-Orient.

Vers une morale

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, je n'ai évoqué jusqu'ici que quelques aspects liés à la problématique de l'environnement. Cependant, les racines de la situation qui est sous les yeux de tous, sont d'ordre moral et la question doit être affrontée dans le cadre d'un grand effort d'éducation, afin de promouvoir un changement effectif des mentalités et d'établir de nouveaux modes de vie. La communauté des croyants peut et veut y participer, mais, pour ce faire, il faut que son rôle public soit reconnu. Malheureusement, dans certains pays, surtout occidentaux, se diffuse parmi les milieux politiques et culturels, ainsi que dans les médias, un sentiment de peu de considération et parfois d'hostilité, pour ne pas dire de mépris, envers la religion, en particulier la religion chrétienne. Il est clair que si le relativisme est considéré comme un élément constitutif essentiel de la démocratie, on risque de ne concevoir la laïcité qu'en termes d'exclusion ou, plus exactement, de refus de l'importance sociale du fait religieux. Une telle approche, cependant, crée confrontation et division, blesse la paix, perturbe l'écologie humaine et, en rejetant par principe les attitudes différentes de la sienne, devient une voie sans issue. Il est donc urgent de définir une laïcité positive, ouverte, qui, fondée sur une juste autonomie de l'ordre temporel et de l'ordre spirituel, favorise une saine collaboration et un esprit de responsabilité partagée. Dans cette perspective, je pense à l'Europe, qui, avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, a ouvert une nouvelle phase de son processus d'intégration, que le Saint-Siège continuera à suivre avec respect et avec une attention bienveillante. Notant avec satisfaction que le Traité prévoit que l'Union européenne maintienne avec les Eglises un dialogue « ouvert, transparent et régulier » (art. 17), je forme des vœux afin que, dans la construction de son avenir, l'Europe sache toujours puiser aux sources de sa propre identité chrétienne. Comme je l'ai dit, durant mon voyage apostolique en République Tchèque, au mois de septembre dernier, celle-ci a un rôle irremplaçable « pour la formation de la conscience de chaque génération et la promotion d'un consensus éthique de base qui est utile à toute personne qui appelle ce continent ‘ma maison' ! » (Rencontre avec les Autorités politiques et civiles et avec le Corps diplomatique, 26 septembre 2009).

La liberté pour Dieu

Poursuivant notre réflexion, il est nécessaire de relever que la problématique de l'environnement est complexe ; on pourrait dire qu'il s'agit d'un prisme aux facettes multiples. Les créatures sont différentes les unes des autres et peuvent être protégées, ou au contraire mises en danger de diverses manières, comme nous le montre l'expérience quotidienne. Une de ces attaques provient des lois ou des projets qui, au nom de la lutte contre la discrimination, attentent au fondement biologique de la différence entre les sexes. Je me réfère, par exemple, à des pays européens ou du continent américain. « Si tu enlèves la liberté, tu enlèves la dignité », dit saint Colomban (Epist. N. 4 ad Attela, in S. Columbani Opera, Dublin, 1957, p. 34). Toutefois la liberté ne peut être absolue, parce que l'homme n'est pas Dieu, mais image de Dieu, sa créature. Pour l'homme, le chemin à suivre ne peut être fixé par l'arbitraire ou le désir, mais doit consister, plutôt, à correspondre à la structure voulue par le Créateur.

Les pays oubliés et Jérusalem

La sauvegarde de la création comporte aussi d'autres défis, auxquels on ne peut répondre que par la solidarité internationale. Je pense aux catastrophes naturelles, qui, durant l'année passée, ont semé morts, souffrances et destructions aux Philippines, au Vietnam, au Laos, au Cambodge et dans l'Ile de Taiwan. Comment ne pas rappeler aussi l'Indonésie et, plus près de nous, la région des Abruzzes frappées par des tremblements de terre dévastateurs ? Face à de tels événements, une généreuse assistance ne doit jamais manquer, parce que la vie même des créatures de Dieu est en jeu. Mais la sauvegarde de la création, en plus de la solidarité, a besoin aussi de la concorde et de la stabilité des Etats. Quand surgissent des divergences et des hostilités entre ces derniers, pour défendre la paix, ils doivent poursuivre avec ténacité la voie d'un dialogue constructif. C'est ce qui advint, il y a vingt-cinq ans, avec le Traité de Paix et d'Amitié entre l'Argentine et le Chili, conclu grâce à la médiation du Siège Apostolique. Il a porté d'abondants fruits de collaboration et de prospérité, qui ont profité, d'une certaine façon, à toute l'Amérique Latine. Dans cette même région du monde, je suis heureux du rapprochement que la Colombie et l'Equateur ont entrepris après plusieurs mois de tension. Plus près de nous, je me réjouis de l'entente conclue entre la Croatie et la Slovénie à propos de l'arbitrage relatif à leur frontière maritime et terrestre. Je me félicite également de l'Accord entre l'Arménie et la Turquie en vue de la reprise de relations diplomatiques, et je souhaite aussi qu'à travers le dialogue, les relations entre tous les pays du Caucase méridional s'améliorent. Durant mon pèlerinage en Terre Sainte, j'ai appelé de façon pressante les Israéliens et les Palestiniens à dialoguer et à respecter les droits de l'autre. Encore une fois, j'élève ma voix, afin que soit universellement reconnu le droit de l'Etat d'Israël à exister et à jouir de la paix et de la sécurité dans des frontières internationalement reconnues. Et que, de même, soit reconnu le droit du Peuple palestinien à une patrie souveraine et indépendante, à vivre avec dignité et à se déplacer librement. Je voudrais, en outre, demander le soutien de tous, afin que soient protégés l'identité et le caractère sacré de Jérusalem, son héritage culturel et religieux, dont la valeur est universelle. Seulement ainsi, cette ville unique, sainte et tourmentée, pourra être signe et anticipation de la paix que Dieu désire pour toute la famille humaine. Par amour du dialogue et de la paix, qui sauvegardent la création, j'exhorte les gouvernants et les citoyens de l'Iraq à dépasser les divisions, la tentation de la violence et l'intolérance, pour construire ensemble l'avenir de leur pays. Les communautés chrétiennes veulent elles aussi y apporter leur contribution, mais pour cela il faut que leur soient assurés respect, sécurité et liberté. Ces derniers mois, le Pakistan a été aussi durement frappé par la violence et certains épisodes ont visé directement la minorité chrétienne. Je demande que tout soit fait afin que de telles agressions ne se renouvellent plus et que les chrétiens puissent se sentir pleinement intégrés dans la vie de leur pays. S'agissant des violences contre les chrétiens, je ne puis omettre de mentionner, par ailleurs, le déplorable attentat dont vient d'être victime la communauté copte égyptienne ces derniers jours, alors même qu'elle fêtait Noël. Concernant l'Iran, je souhaite qu'à travers le dialogue et la collaboration, soient trouvées des solutions communes, aussi bien au niveau national qu'au plan international. Au Liban, qui a surmonté une longue crise politique, je souhaite de continuer sur la voie de la concorde. J'espère que le Honduras, après un temps d'incertitude et d'agitation, s'achemine vers une normalité politique et sociale retrouvée. Et je souhaite qu'il en aille de même pour la Guinée et pour Madagascar, avec l'aide effective et désintéressée de la communauté internationale.

Le cri de la souffrance

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, au terme de ce rapide tour d'horizon, qui, à cause de sa brièveté, ne peut mentionner toutes les situations qui mériteraient de l'être, me reviennent à l'esprit les mots de l'Apôtre Paul, pour qui « la création tout entière crie sa souffrance » et « nous aussi, nous crions en nous-mêmes notre souffrance » (Rm 8, 22-23). Oui, il y a tant de souffrances dans l'humanité et l'égoïsme humain blesse la création de bien des façons. C'est pour cela que l'attente du salut, qui concerne toute la création, est encore plus intense et qu'elle est présente dans le cœur de tous, croyants et incroyants. L'Eglise indique que la réponse à cette aspiration est le Christ « premier-né par rapport à toute créature, car c'est en lui que tout a été créé dans les cieux et sur la terre » (Col 1, 15-16). Fixant sur Lui mon regard, j'exhorte toute personne de bonne volonté à œuvrer avec confiance et générosité pour la dignité et la liberté de l'homme. Que la lumière et la force de Jésus nous aident à respecter l'écologie humaine, conscients que l'écologie environnementale en trouvera aussi un bénéfice, car le livre de la nature est unique et indivisible ! C'est ainsi que nous pourrons consolider la paix, aujourd'hui et pour les générations à venir. Bonne année à tous !

© Copyright 2010 : Libreria Editrice del Vaticano

(Texte original: Français) - les titres sont du Suisse Romain.

 

Pour un portrait authenthique du visage de Benoît XVI

Deux actes de Benoît XVI sont passés dans l'ombre des projecteurs médiatiques, et ils sont pourtant capitaux pour la juste compréhension de son pontificat.

images.jpegLe premier est le repas partagé avec les pauvres et la Communauté Sant'Egidio. Le second est son intervention en faveur de la tolérance, du respect du visage de l'autre et des immigrés, auquel s'ajoute les persécutions envers les chrétiens. On pourrait allonger la liste avec ses multiples interventions en faveur du respect de la nature de l'homme, autrement dit pour une écologie humaine et complète, qui englobe toute la création.

Nouvelles de Thiberville

dimanche, 10 janvier 2010

Benoît XVI: la violence envers les immigrés, les chrétiens....

Benoît XVI à l'Angélus du 10 janvier 2010.

(source: Benoît et moi)

Chers frères et sœurs!

ange8dicembre.jpgCes derniers jours, deux événements ont attiré particulièrement mon attention: la condition des migrants cherchant une vie meilleure dans les pays qui ont besoin, pour diverses raisons, de leur présence, et les situations de conflits dans différentes parties du monde où les chrétiens sont l'objet d'attaques, parfois même violentes.

Il faut repartir du cœur du problème! Il faut repartir du sens de la personne! Un immigré est un être humain, différent par son origine, sa culture et ses traditions, mais c'est une une personne à respecter, avec des droits et des devoirs, en particulier dans le milieu du travail, où la tentation de l'exploiter est facile, mais aussi dans le domaine des conditions concrètes de la vie.

La violence ne devrait jamais être pour personne le moyen de résoudre les difficultés. Le problème est avant tout humain! J'invite à regarder le visage de l'autre et à découvrir qu'il a une âme, une histoire et une vie; c'est une personne et Dieu l'aime comme il m'aime.

Je voudrais faire des considérations analogues pour ce qui concerne l'homme dans sa diversité religieuse. La violence contre les chrétiens dans certains pays a suscité l'indignation de beaucoup, notamment parce qu'elle s'est manifestée durant les jours les plus sacrés de la tradition chrétienne. Les institutions politiques et religieuses ne doivent pas - je le répète - se soustraire à leurs responsabilités. Il ne peut y avoir aucune violence au nom de Dieu, et on ne peut penser l'honorer en offensant la dignité et la liberté de nos semblables.

Source: EucharistieMiséricordieuse

Le pape Benoît XVI, après la prière de l’Angélus de ce dimanche, a lancé un appel sur “la condition des migrants“ suite aux évènement survenus cette semaine à Rosarno, un village de Calabre, au sud de l’Italie, une "chasse à l'homme" dont ont été victimes des centaines de travailleurs immigrés. Le Saint-Père a également lancé un appel à la "responsabilité" des  Institutions politiques et religieuses après le meutre de six chrétiens coptes en Egypte, après la messe de la nuit du Noël orthodoxe, le 6 janvier dernier, ainsi qu’après l’attaque de plusieurs églises en Malaisie.

samedi, 09 janvier 2010

Pourquoi l'Opus Dei n'est pas dangeureuse ?

images.jpegContrairement aux affirmations de Golias, et sans vouloir nier que pour certains ex-membres l'expérience fut négative, je peux en toute simplicité et vérité affirmer que l'Opus Dei aide les personnes avec désintéressement et un amour loyal et sincère envers Dieu dans une recherche de la liberté pour toutes les âmes. Comme prêtre, qui n'a pas reçu la grâce d'être membre de l'Opus, je peux en témoigner. Il y a certes les défauts des membres, mais je ne connais aucune personne qui soit sans défaut. Même la plus belle femme du monde n'en est pas exempte. L'Opus Dei est simplement une prélature personnelle de l'Eglise catholique. D'ailleurs la façon de vivre des membres est connue jusque dans les moindres détails.

Mais comme le scandale du fondateur des Légionnaires du Christ, cet article de Golias s'inscrit peut-être dans une seconde tentative d'atteindre la prochaine béatification de Jean-Paul II ... On peut toujours chercher à faire mousser une vieille bière pour chercher à exciter les passions et gagner dans les ventes, mais est-ce encore aujourd'hui, avec la révolution des médias digitaux en marche, une technique qui fonctionne ?

Aussi, trois dossiers seront montés en épingles pour surfer sur la vague du succès planétaire de la prochaine béatification de Jean Paul II:

- les Légionnaires du Christ, l'Opus Dei et le livre de la correspondance écrite entre l'amie du Pape Wanda Poltawska, survivante des camps, psychologue et guérie par le Padre Pio par la demande de Karol Wojtilà. Le Cardinal Dziwicz, son fidèle secrétaire n'aurait pas voulu la publication des lettres en vue de la prochaine béatification.

C'est donc une stratégie marketing savamment préparée. Un homme averti en vaut deux...

Benoît XVI visite le Cardinal Etchegaray

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Une telle photo se passe de commentaires...

Le Cardinal Roger Etchegaray s'était cassé le col du fémur durant la messe de la nuit de Noël lorsque la jeune italo-suisse avait voulu agresser le Saint Père. L'homme qui fut en quelque sorte la carte de coeur de la diplomatie de Jean-Paul II, qui a tourné le monde pour amener la paix et la foi dans les situations les plus conflictuelles et dramatiques a été malheureusement renversé par un homme du Vatican qui voulait protéger le Pape. Son opération s'est bien déroulée, à l'hôpital Gemelli de Rome.

 

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La visite chaleureuse, advenue vers 19.00, a duré quelques 30 minutes et les deux hommes se sont entretenus en français.