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dimanche, 17 janvier 2010

Visite réussie de Benoît XVI à la Synagogue romaine

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Benoît XVI développe le Concile Vatican en marchant sur les traces de son vénérable prédécesseur.

Pour le Corriere della Sera, le Pape Benoît XVI a certainement prononcé les plus fortes paroles jamais prononcées par un Pape, en condamnant "la furie naziste" d'un "régime sans Dieu" donnant aussi un avertissement à tous ceux qui veulent altérer l'histoire en usant "un quelconque négationnisme ou une minimisation de la Shoah". Cela est "inacceptable et intolérable". La Shoah fut le sommet d'un parcours de haine.

Soigner pour toujours la plaie de l'antisémitisme

Marchant sur les traces du Concile Vatican II et sur les traces de son vénérable prédécesseur Jean Paul II, le Pape a aussi souhaité que les blessures causées par les chrétiens, par l'antijudaïsme, par l'antisémitisme, au Peuple de l'Alliance soient soignées pour toujours. Sans entrer spécifiquement sur l'action de Pie XII, il a surtout évoqué "l'action discrète, silencieuse" et souvent méconnue du Saint-Siège pour sauver les Juifs. L'amitié, le dialogue, les dix commandements et les psaumes furent au centre de son discours. Le successeur de Pierre a enfin terminé son discours en citant en hébreux un psaume de l'Ancien Testament.

L'Alliance est irrévocable

Le choix de Dieu est irrévocable. La présence des survivants de la Shoah a donné à cette rencontre historique sa touche d'humanité et de profonde et grande émotion. Les points de collaboration sont nombreux entre chrétiens et juifs, par l'ouverture à la transcendance, la protection de la vie et par la promotion de la famille. Cette rencontre fut très fraternelle mais aussi très franche, sans mettre de côté les incompréhensions. La demande de l'ouverture des archives du Vatican a donc aussi été évoquée. Le silence de Pie XII reste encore un point à clarifier par la recherche historique. Le silence de Dieu n'est pas au même niveau que le silence de l'homme. L'action de ce dernier reste sujette au jugement de l'histoire. Toutefois, la générosité des religieuses accueillant les juifs en péril de mort certaine fut fortement applaudie.

Un pas pour l'histoire

Benoît XVI et les frères aînés juifs de la plus antique communauté de la diaspora occidentale ont ainsi écrit ensemble une très belle page de l'histoire romaine, humaine et mondiale pour créer une fraternité qui rayonne comme un signe de paix pour le monde entier. Un pas vers le futur pour une amitié renforcée.

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"En ce lieu, comment ne pas se souvenir des Juifs romains qui furent emportés de leurs maisons, devant ces murs, et furent tués à Auschwitz? Comment est-il possible d'oublier leurs visages, leurs noms, les larmes, le désespoir des hommes, des femmes et des enfants?" Benoît XVI

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