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mardi, 29 décembre 2009

La classe des princes de l'Eglise

 Le Pape Benoît XVI a immédiatement pardonné à la jeune Susanna Maiolo qui l'avait fait chuter lors de la procession d'entrée de la messe de la nuit de Noël. Le Cardinal Etchegaray, opéré avec succès d'une fracture du col du fémur, en a fait de même. Il semblerait que le Vatican veuille aussi classer cette regrettable affaire rapidement.

Les images ont fait le tour du monde, et il est clair que Susanna n'avait pas l'intention de blesser le Pape. D'ailleurs, il est presque impossible d'entrer dans la basilique avec un couteau ou une arme, car un contrôle électronique est effectué sous les colonades de la place Saint Pierre.

Le Pape a de plus envoyé une bénédiction à Susanna. Voilà l'exemple que Benoît XVI et le Cardinal au grand coeur Etchegaray donnent au monde. Benoît XVI est allé aussi partager le repas de Noël avec les pauvres de Rome dans la communauté Sant'Egidio. Ce fut une première mondiale!

Cela montre que l'Eglise est du côté des petits et des pauvres, des malades et des souffrants. Merci très Saint Père, merci Monsieur le Cardinal Etchegaray, cela s'appelle tout simplement la classe du coeur!

Benoît XVI déjeune avec les pauvres à la communauté Sant'Egidio

Synthèse

Le 28 décembre 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Après la prière de l'angélus, le pape Benoît XVI s'est rendu au réfectoire de la communauté Sant'Egidio dans le quartier romain du Trastevere pour déjeuner avec 150 personnes, volontaires de cette institution et personnes démunies.

Benoît XVI a partagé sa table avec douze personnes, parmi lesquelles une famille de gitans, un réfugié afghan, un veuf de 90 ans et un jeune paralysé de 25 ans abandonné par sa famille depuis sa naissance, et leur a offert des sucreries en dessert. Il a aussi distribué des cadeaux aux 31 enfants présents.

"C'est pour moi une expérience émouvante d'être avec vous - a dit le Pape - d'être avec les amis de Jésus, parce que Jésus aime ceux qui souffrent, les personnes en difficulté. Au cours du repas, j'ai écouté les histoires douloureuses et chargées d'humanité. Je suis ici afin de vous dire ma proximité, que je vous aime et que l'Eglise aime les plus pauvres".

"La famille de Jésus, dès ses origines, a rencontré des difficultés, a vécu ce mal-être de ne pas recevoir l'hospitalité, et s'est vue obligée d'émigrer en Egypte à cause de la violence du roi Hérode. Vous connaissez, vous aussi, la souffrance mais vous avez ici quelqu'un qui vous protège; quelqu'un a même rencontré sa famille grâce au service attentif de la communauté de Sant'Egidio qui offre un signe de l'amour de Dieu pour les pauvres. Il se passe ici la même chose que dans les foyers: celui qui sert et aide est le même que celui qui est aidé et est servi, et la première place est prise par celui qui en a le plus besoin".

"En cette époque de grande difficulté économique - a conclu le Saint-Père - nous devons tous être des signes d'espérance et des témoins d'un monde nouveau pour ceux qui, enfermés dans leur égoïsme, croient pouvoir être heureux seuls et vivent tristement ou avec une joie feinte qui laisse le cœur vide".

Après le déjeuner, Benoît XVI a découvert une plaque commémorative de sa visite et est rentré au Vatican.

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Le repas de Noël avec les pauvres est une tradition de la Communauté de Sant'Egidio depuis le jour où, en 1982, un petit groupe de personnes pauvres fut accueilli autour de la table de la fête dans la Basilique Sainte-Marie-du-Trastevere. Il y avait une vingtaine d’invités : il s’agissait de personnes âgées du quartier, dont nous étions depuis longtemps amis, et qui ce jour-là seraient restées seules, ainsi que de quelques personnes sans domicile fixe connues dans les rues de Rome.

Plus de vingt années ont passé depuis ce premier repas : à partir de cette fête, la table s'est élargie d'année en année et du Trastevere, elle a gagné de nombreuses parties du monde, partout où la Communauté est présente.

Un Noël extraordinaire a rassemblé en l’an 2000 des dizaines de milliers de personnes dans 52 pays différents : des personnes qui vivent dans la rue, dans les institutions pour personnes âgées, dans les prisons : tous ces pauvres que la Communauté aide pendant l'année et beaucoup d'autres qui se sont joints à nous pour la fête.

Pourquoi à Noël précisément la Communauté veut-elle se retrouver avec les pauvres autour de la table de la fête ?

La Communauté est une famille rassemblée par l'Évangile. C'est pourquoi, à Noël, quand dans le monde entier les familles se réunissent autour de la table, la Communauté fait la fête avec les pauvres, qui sont nos parents et nos amis.

Saint François disait de Noël qu'elle était la « fête des fêtes », ce qui veut dire qu'elle devait embrasser tout le monde, n'exclure personne. Thomas de Celano raconte que « François voulait que ce jour-là les mendiants soient rassasiés par les riches et que les bœufs et les ânes reçoivent une ration de nourriture et de foin plus abondante que d'habitude ... »

A Greccio, le pays du Latium où il avait préparé pour la première fois la crèche, Saint François se présenta au repas des frères qui festoyaient, vêtu comme un pauvre, pour leur rappeler précisément que tous devaient participer à la fête, et plus particulièrement ceux qui sont pauvres.

A Noël, dans le monde entier, les familles se réunissent, achètent des cadeaux à s'échanger sous l'arbre, apprêtent la table pour la fête : pour ceux qui n'ont personne, cette fête, plus que toutes les autres, devient un jour vraiment triste.

C'est pourquoi la Communauté souhaite, en ce jour précis où Jésus naît pauvre pour le salut du monde, se retrouver ensemble comme une grande famille, où tous peuvent se sentir chez eux :c'est l'image la plus belle, qui explique de manière éloquente la façon particulière de la Communauté d'être parmi les gens, surtout avec les plus pauvres. (santegidio)

 

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