vendredi, 15 janvier 2010
Benoît XVI et ses phrases dans l'ombre
Un petit pari à propos de Benoît XVI
Sur le vif - Dimanche 10.01.10 - 18.40h
Dans mon denier billet, hier, j’ai évoqué avec inquiétude la montée de la xénophobie en Italie. Aujourd’hui à Rome, lors de la prière dominicale de l’Angélus, Benoît XVI a eu des mots très forts : « L’immigré est un être humain à respecter », suite à l’inacceptable chasse à l’homme, en Calabre, contre des travailleurs africains. « Un immigré est un être humain, différent par sa provenance, sa culture, ses traditions, mais c’est une personne à respecter ».
Ces mots, dans les circonstances que vit l’Italie, devaient être dits. En rappelant l’égalité des humains et en excluant la violence comme moyen de résoudre les difficultés, le Pape est dans son rôle. Il ne parle pas là de lointaines contrées, mais de l’Italie elle-même, mère de civilisation.
Sur cette intervention, un petit pari : je gage qu’elle n’occupera demain, dans les journaux, qu’une place modeste. Lorsqu’il s’agit d’accabler le chef de l’Eglise catholique, les gros titres. Lorsqu’il dit quelque chose d’universel (relevant d'ailleurs, bien au-delà de la foi des uns ou de l’athéisme des autres, du plus élémentaire humanisme ou simplement des droits de l’homme), alors, va, sans doute, pour le petit encadré en bas de page. Voire, rien du tout.
Mais je puis me tromper. Et si je l’avais écrit, le présent billet, pour le seul bonheur de me tromper ? Excellente soirée à tous.
Pascal Décaillet
A lire: Un autre regard sur Benoît XVI
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