Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 06 janvier 2010

Béatification de Jean Paul II

La reconnaissance des vertus et (non l'annonce de la béatification) de Pie XII a provoqué des polémiques. Celle de Jean Paul II semble acquise ? Dans un article du Monde puis du Temps, il me semble entrevoir un début, une amorce ou une tentative pour discréditer celle de Jean Paul II. Il suffit de lier Jean Paul II au Père Maciel en le rendant responsable de la gestion du scandale du fondateur des Légionnaires du Christ. Comme le dit une chanson: " ... c'est que le début d'accord d'accord... ". Mais nos médias se nourrissent de polémiques et d'affaires sulfureuses (argent et sexe... ).

L'Eglise n'a pas peur de la vérité, qui seule rend libre. Les graves scandales causés par les agissements de ce prêtre ne doivent pas être mis sous le boisseau, en tout premier lieu pour le bien des victimes. Finalement, Jean Paul II n'est pas Dieu ou le Christ, ne pouvait pas tout connaître, tout savoir, pour être lui aussi une certaine victime des manipulations du fondateur.

300x200_1377085_0_9bc5_ill-773969-00782104maciel.jpg

L’histoire sulfureuse du Père Maciel, proche de Jean Paul II, qui embarrasse le Vatican

Religion La figure du fondateur de la Légion du Christ, une congrégation catholique conservatrice, s’effondre sous les scandales sexuels. Jean Paul II a-t-il gelé une enquête sur des accusations de pédophilie à l’encontre de ce prêtre?

Le Père Maciel, béni par le pape  Jean Paul II lors d’une cérémonie organisée au Vatican à la fin de 2004. Le souverain pontife connaissait-il la vie secrète et trouble du Mexicain?

Lu dans le Temps

Jean Paul II connaissait-il les multiples vies du Père Maciel?

Eglise L’omerta a longtemps duré autour du fondateur de la Légion du Christ

Le prêtre mexicain Marcial Maciel, mort en 2008, a créé et dirigé jusqu’en 2004 un mouvement catholique important et exigeant: la Légion du Christ. Une congrégation – 800 prêtres et 60 000 laïcs – qui dépendait directement du Vatican et qui avait ses entrées auprès de Jean Paul II. Mieux encore, puisque le pape polonais avait érigé en 1994 le Père Maciel en modèle pour la jeunesse…

Un modèle, vraiment? Dès les années 1950, il est accusé de mensonges, trafic et consommation de drogues, alcoolisme, séquestration de jeunes séminaristes. Il est également accusé d’avoir abusé sexuellement d’au moins huit jeunes gens, tout au long de sa carrière ecclésiastique. Il aurait par ailleurs au moins quatre enfants de deux femmes différentes. Le tout sur fond de silence imposé au sein de la Légion. Qu’a su Jean Paul II des errements de ce religieux qu’il rencontrait régulièrement? A-t-il entravé l’enquête? A l’heure de la prochaine béatification du pape polonais, cet aveuglement crée la polémique.

Patricia Briel

Deux papes que Benoît XVI projette de béatifier ont marqué le début et la fin de la carrière de Marcial Maciel Degollado, le fondateur des Légionnaires du Christ, dont un article du Monde daté du 4 janvier documente la double vie et les crimes. Le premier est Pie XII qui, en 1946, manifesta de l’intérêt pour le projet de fondation d’une nouvelle congrégation religieuse que lui avait exposé le jeune prêtre mexicain qu’était alors Maciel. Le second est Jean Paul II. Fasciné par le Père Maciel, il l’avait érigé en modèle pour la jeunesse en 1994. Or le prêtre mexicain, mort en janvier 2008 à l’âge de 87 ans, a été la cible, à plusieurs reprises au cours de sa vie, d’accusations graves, qu’il a toujours niées: trafic et consommation de drogues, pédophilie, abus sexuels sur de jeunes séminaristes, mensonges. En outre, il a eu au moins quatre enfants de deux femmes. Il a également soutiré des fortunes à de riches veuves pour financer sa congrégation.

Que savaient au juste Pie XII (mort en 1958) et Jean Paul II au sujet de la vie de Maciel? A vrai dire, la question concerne surtout le second, qui admirait énormément le prêtre mexicain et la Légion, un mouvement très conservateur. Car en 1998, la Congrégation pour la doctrine de la foi a été saisie par de nouvelles accusations portées par huit anciens séminaristes contre le fondateur des Légionnaires. Celui-ci les a démenties en 2002. Au vu des fruits de la Légion – plus de 800 prêtres et 2500 séminaristes répartis dans 22 pays, selon des chiffres actuels – Jean Paul II aurait gelé l’instruction du dossier, d’après des informations publiées par le quotidien catholique français La Croix en mai 2006.

Ce n’est qu’après la mort de Karol Wojtyla que l’enquête sera relancée par la Congrégation pour la doctrine de la foi, en possession de nouveaux éléments à partir de décembre 2004. En avril 2005, au moment même où Jean Paul II agonise, le cardinal Ratzinger envoie un émissaire au Mexique et aux Etats-Unis pour vérifier les faits. Convaincu de leur gravité, Benoît XVI écarte définitivement le Père Maciel de tout ministère public en mai 2006, tout en renonçant à un procès canonique à cause du grand âge et de la santé précaire du prêtre. En février 2009, le New York Times révèle que celui-ci était père d’une fille. En mai 2009, le Vatican nomme une commission d’enquête. Au mois d’août, on apprend que Maciel a également eu trois fils d’une autre femme. Selon Le Monde, il aurait eu aussi un fils au Royaume-Uni et une fille en France, décédée dans un accident de voiture. Enfin, en décembre, les Légionnaires du Christ informent leurs membres qu’une des œuvres de spiritualité les plus populaires de leur fondateur – El salterio de mis dias (Le Psautier de mes jours) – était un plagiat du livre d’un auteur catholique espagnol peu connu nommé Luis Lucia.

Les premières accusations contre le Père Maciel ont vu le jour à la fin des années 1940. Elles se sont poursuivies au début des années 1950. En 1956, le Vatican ordonne une enquête canonique. Le Père Maciel est suspendu pendant près de trois ans et interdit de tout contact avec les Légionnaires durant cette période. L’enquête blanchit le prêtre, malgré les doutes exprimés par le principal enquêteur.

Il ne sera plus inquiété jusqu’en 1997, année où un quotidien américain, The Hartford Courant, publie le témoignage de huit séminaristes qui affirment avoir été abusés par lui lorsqu’ils avaient entre 10 et 16 ans.

Aujourd’hui, les enfants de Maciel réclament à la Légion leur part d’héritage. Selon Le Monde, leur père les avait informés qu’un legs devait leur être remis en Suisse via une tierce personne. Mais la Légion, dont la fortune est immense, a seulement produit les documents d’un compte vide aux Bahamas. Maciel a-t-il aussi menti à ses enfants? Ce ne serait pas étonnant.

La nouvelle enquête du Vatican sur le fondateur de la Légion, qui a débuté en mai 2009, prendra fin en mars 2010.

Un legs devait être remis aux enfants de Marcial Maciel en Suisse via une tierce personne.

 

Les commentaires sont fermés.