Un prince musulman à Assise

Selon Andrea Tornielli, le prince Ghazi bin Muhammad bin Tala participera à la prochaine rencontre pour la paix à Assise.

Ghazi bin Muhammad bin Tala fut déjà à l'origine de la lettre des 138 sages musulmans afin de dialoguer avec Benoît XVI, après la mauvaise intérprétation du discours historique du Pape à Ratisbonne. Il s'était fait aussi remarquer par la hauteur de vue du discours d'accueil réservé à Benoît XVI lors de son voyage en Terre Sainte, en 2009 en Jordanie. Il est enfin le cousin du Roi régnant Abdallah II et descendant du Prophète.

Mgr Scicluna: importance des nonces apostoliques pour les fidèles

"Il faut que les gens sachent qu’ils peuvent s’adresser au nonce apostolique de leur pays lorsqu’ils sont témoins de faits touchant l’activité pastorale de leur évêque et ayant des conséquences préjudiciables. Il ne s’agit pourtant pas de se lancer dans des dénonciations, mais de dire: « Nous mettons notre confiance dans le Siège de Pierre, représenté par le Nonce; nous avons un souci, et non seulement le droit, mais bien le devoir de nous en ouvrir à Pierre. » Tout fidèle a donc le droit de communiquer directement au Saint Siège tout souci qui se présenterait à lui dans son diocèse, et ce, par l’intermédiaire du Nonce apostolique.

J’ai eu l’occasion, dans mon travail, d’apprécier très positivement l’intervention des Nonces apostoliques; ils représentent pour les communautés locales, et pas seulement pour les gouvernements, la proximité du Saint Père".

P.S. Mgr Scicluna est l'un des procureurs de la Congrégation de la doctrine de la foi. Il a notamment enquêté sur les abus du fondateur de la Légion.

Réconciliation avec Ecône ?

On entend parler d'une reconnaissance canonique possible de la FSSPX par l'Eglise catholique romaine, surtout après la fin des discussions prévues.

Or, Benoît XVI l'a bien précisé dans sa lettre envoyée aux évêques du monde entier: tant que les questions doctrinales controversées ne sont pas éclaircies, la Fraternité n’a pas de statut canonique dans l’Église catholique. 

Je pense que la thème de la liberté religieuse est capitale. Viennent ensuite le dialogue interreligieux, l'oecuménisme; l'opposition vicérale à la prochaine rencontre d'Assise en octobre me pose question. L'Eglise cherche la convivialité entre la civilisation et les peuples, l'entente cordiale qui se base sur la raison et le dialogue, aussi avec les musulmans. Par exemple, le Moyen Orient a vu cohabiter côtes à côtes des hommes et des femmes de différentes religions et cultures. La foi est une grâce de Dieu et l'Eglise ne peut pas user de la force des armes pour propager la foi. Jésus ne laisse que des traces de paix dans l'histoire. Le Cardinal Journet, lors de la dernière cession du Concile, qui butait sur la définition de la liberté religieuse, eu cette juste expression: "user des armes de lumière".

Il y a aussi la mention de paroles invérifiables de Mgr Ladaria dans l'homélie de Mgr Fellay dont l'agence romaine I.Media c'était fait l'écho. Ces paroles, Mgr Fellay les a non seulement fait siennes, mais Mgr Ladaria n'a pas voulu polémiquer; mais en fait, il ne les a pas prononcées.

Il ne reste plus qu'à prier car le Pape a tout fait, tout risquer et tout tenter: levée des excommunications, ce qui lui valut une énorme polémique suite aux propos innaceptables de Williamson, amorce des discussions avec une commission d'excellents théologiens ... C'est difficile de faire plus, aussi la balle est maintenant dans le camp d'Ecône, afin d'entrer dans l'humilité. Si l'espoir d'une reconnaissance globale de la FSSPX me semble très difficile, car les déclarations ne semblent pas indiquer un fléchissement, le passage des personnes ou le retour au bercail des âmes, une par une, est tout à fait possible.

20 ordinations sacerdotales illégitimes dans la Fraternité Saint-Pie X

Ces prêtres ne peuvent administrer les sacrements

ROME, Mercredi 6 juillet 2011 (ZENIT.org)

Les 20 ordinations sacerdotales qui ont eu lieu au sein dela Fraternité Saint-Pie X le 29 juin sont illégitimes, rappelle le Saint-Siège. Ces prêtres ne peuvent donc pas administrer les sacrements.

Répondant à la presse à ce sujet, le père Federico Lombardi s.j., directeur de la salle de presse du Saint-Siège a confirmé que ces ordinations sacerdotales au sein de la Fraternité Saint-Pie X étaient illégitimes.

Ce sont 20 nouveaux prêtres, dont 11 Français, qui ont en effet été ordonnés de façon illégitime – les évêques qui les ont ordonnés ont été consacrés de façon illégitime en dépit de l’opposition du pape -, au séminaire d’Econe, en Suisse, dans le Valais et à Zaitskofen, en Allemagne.

Si, du point de vue sacramentel, les ordinations sont valides, ces prêtres ne peuvent pas administrer les sacrements.

Le père Lombardi a rappelé le contenu de la lettre de Benoît XVI, en date du 10 mars 2009, aux évêques catholiques du monde entier : tant que les questions doctrinales controversées ne sont pas éclaircies, la Fraternité n’a pas de statut canonique dans l’Église catholique et ses ministres n’exercent pas de ministère légitime dans l’Église.

La levée de l’excommunication pesant sur les quatre évêques de la Fraternité, en 2009, n’a rien changé à cette situation. Levée de l’excommunication n’est pas « intégration » dans l’Eglise. Mutatis mutandis, la levée des excommunications entre orthodoxes et catholiques n’a pas fait fusionner les deux Eglises. C’était un préalable au dialogue en vue de l’unité.

Structures ecclésiastiques parfois vides

Benoît XVI, homélie au Portugal, mai 2010

"Souvent, nous nous préoccupons trop des conséquences sociales, culturelles et politiques de la foi, en ne tenant pas compte que la foi existe, ce qui devient malheureusement toujours moins évident. Nous avons peut-être mis trop de confiance dans les structures et les programmes, dans la distribution des pouvoirs et des fonctions; mais qu'est-ce qu'il adviendra si le sel devient sans saveur ?"

Le Cardinal Kurth Koch parlait en son temps d'athéisme ecclésiastique.

Benoît XVI et la joie de croire

Chantal et Paul Colonge « Benoît XVI, la joie de croire »

L’histoire à vif, éditions du Cerf, 2011.

Il manquait curieusement une biographie engagée sur Josef Ratzinger, l’actuel pape Benoît XVI. Plus qu’un exercice de style, les deux auteurs sont manifestement entrés au cœur même de la personnalité de celui qui est devenu en 2005 le 265e successeur de Pierre. Comment appréhender un parcours aussi riche et une personnalité beaucoup plus fine et subtile que ce les caricatures ont tenté d’imposer dès son élection le 19 avril 2005, après le long pontificat du pape surmédiatisé Jean-Paul II ? Pour répondre à cette question, Chantal et Paul Colonge, universitaires, sont allés à la rencontre de celles et ceux qui ont connu Josef Ratzinger. L’ouvrage prend immédiatement un ton, sinon familier, tout au moins intime avec une personnalité qui au fil des pages se découvre et permet d’affiner bien des idées reçues.

Le livre n’hésite pas à repartir très loin dans les souvenirs d’enfance telle cette touchante histoire d’ours en peluche offert pour Noël à la grande émotion du tout jeune enfant dans ses premières années bavaroises à Marktl am Inn. C’est surtout à Tittmoning que les souvenirs seront les plus importants. La petite ville est à 30 kilomètres de Salzbourg, la ville de son musicien préféré, l’incomparable Mozart. C’est dans cette ville que les premiers souvenirs des grandes fêtes religieuses et l’importance de la liturgie vont prendre racine chez le tout jeune enfant. Cette enfance sera centrée autour des valeurs traditionnelles de la Bavière de cette époque : la famille et la foi. Mais, rapidement, des nuages annonciateurs s’accumuleront sur cette région de l’Europe qui avait vu aussi naître en 1889 à une soixantaine de kilomètres de Salzbourg Adolf Hitler…

C’est ainsi que les bruits de bottes vont rapidement se faire entendre dans cette campagne pourtant si calme. Chantal et Paul Colonge jettent définitivement aux oubliettes les prétendues velléités du jeune garçon pour les Jeunesses hitlériennes. Radicalement opposé à cet endoctrinement, suivant en cela la position de son père très critique, il eut grâce au ciel, et au concours de son professeur de maths, le certificat nécessaire pour figurer dans cette institution obligatoire sans avoir à suivre cependant le cursus qui s’imposait à toute la jeunesse de cette époque. A seize ans, en 1943, il connaît la triste réalité de la guerre avec son service dans la DCA. Cette expérience si marquante sera certainement déterminante pour sa vocation. Suivront les années du séminaire et d’études avant l’ordination, le fameux 29 juin 1951 où il dira oui à Dieu en même temps que son frère aîné, Georg.

La biographie de Benoît XVI se poursuit avec les années de recherche et d’enseignement. A peine plus âgé que ses étudiants, il est très tôt apprécié pour la clarté et en même temps la profondeur de ses enseignements. Sa thèse sur saint Augustin sera soutenue brillamment et appréciée par les meilleurs théologiens de son époque (Congar la citera très tôt en référence), puis viendra la seconde thèse sur saint Bonaventure acquise avec plus de difficulté en raison d’une divergence entre ses directeurs de thèse. Sa puissance de travail et son goût pour la recherche le feront rapidement remarquer lors du Concile Vatican II où il sera désigné expert en même temps qu’un certain Hans Küng, qui croisera dès lors régulièrement son chemin.

Le livre développe alors la vie plus connue de Josef Ratzinger (l’enseignement à Tübingen puis à Ratisbonne) avant d’approfondir la période romaine en tant que préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi puis l’élection de 2005. Le lecteur s’arrêtera avec intérêt sur des aspects plus personnels et moins biographiques, tels les lectures d’un pape amoureux d’une littérature attendue (Goethe, Kafka, Bernanos, Claudel…), mais aussi plus originale avec Nietzsche, Camus, Sartre et Simone de Beauvoir… Le chapitre 22 consacré à « la joie de croire » est un florilège de ce qui est au cœur de la personnalité de Josef Ratzinger avec une joie de la liturgie qui transcende toutes les divisions à son sujet.

Impossible de résumer la richesse de cet ouvrage qui, plus qu’une biographie, sans être pour autant une hagiographie, dresse un portrait tout en nuance d’un homme et du souverain pontife qui a trop souvent fait l’objet de raccourcis réducteurs. Chacun pourra ainsi, à sa lecture, se faire sa propre opinion.

Prier pour un confrère

David Pauli.pdf

L'abbé David Pauli, prêtre dans le diocèse de Bâle, Jura pastoral, est parti vers Dieu à l'âge de 43 ans et dans sa 14ème année de sacerdoce. Un arrêt cardiaque l'a emporté. Prions pour lui et sa famille. RIP.

Amour du ciel

L'abbé Stéphane Jourdain, licencié en communication de la Grégorienne, a diffusé une interviewe sur la passion de l'aviation.

Radio

Blog de l'abbé Lemessin

Initiative suisse: investir financièrement pour la vie

Intéressant de relever les adjectifs et les noms "négatifs":

- nouvelle offensive

- anti-avortement

- conservateur, UDC, mais aussi Démocrates-Chrétiens

- catholique (connotation négative dans le contexte)

On minimise aussi le meutre du plus petit être humain sans défense et innocent: - l'acte, une interruption de grosesse.

Acte: Or l'avortement n'est pas un acte médical, car il ne soigne pas, mais tue un être humain et blesse profondèment la mère.

Interruption: Une interruption présuppose la reprise: une partie de tennis peut être interrompue en raison de la pluie, une transmission TV pour raison technique peut être interrompue, et tous comprennent que cela va reprendre. Or, l'avortement n'est pas une interruption de grossesse, car elle ne peut pas reprendre. C'est définitif.

On peut aussi présenter les mêmes sujets sous une toute autre lumière:

- nouvelle initiative pro-vie, investir de l'argent pour la médecine, pour la vie. Ne pas coopérer à un mal mais promouvoir un bien.

- celui qui s'oppose à l'avortement semble inhumain car il n'aide pas une femme en détresse. Or c'est le contraire, il ne veut justement pas encore engendrer plus de détresse chez une femme, ou une jeune. Un avortement est un profond traumatisme.

- un être humain n'est pas une question éthique. C'est la raison humaine qui scientifiquement constate la présence d'un petit être. C'est une question scientifique, et toute la technologie actuelle prouve qu'un être humain est présent, est là ( échographie ou ultra sons ).

- Aussi tuer cet être humain innocent est un acte que la conscience humaine réprouve. Tant que l'avortement ne sera pas arrêté, notre monde ne connaîtra pas la paix (Mère Teresa, prix Nobel de la Paix). Car si on peut tuer un innocent, un petit sans aucune défense, on peut me tuer moi ou vous, sans raison...

Aussi, pas besoin d'être catholique pour être pour la vie.

N.B. Dommage enfin qu'une femme politique PDC fribourgeoise compétente, qui n'est pas en faveur de l'avortement, devienne en fait l'opposante médias des personnes en faveur de l'initiative. Diviser, c'est régner et la division de personnes qui partagent un même objectif devient une grande faiblesse.

Béatification de Pie XII, miracle par son intercession ?

Pie XII est vénérable, aussi il ne suffit que d'un miracle pour sa béatification. Par une enquête humaine et raisonnable, la commission parvient à une "positio". Ensuite, le miracle, toujours opéré par Dieu, au travers de la prière à Pie XII, donne ensuite le signe du ciel que le jugement de l'Eglise est alors fondé et certain.

Pour le vénérable Pie XII, une femme Maria Esposito (service sur RAI 2) pense avoir été guérie par l'intercession du vénérable Pie XII. L'évêque du lieu est prudent et tout cela demande vérification.

Si un miracle venait à être reconnu par une commission de médecin (guérison inexpliquée), puis promulgué par le Pape, la voie serait alors libre pour béatifier Pie XII.

P.S. Un miracle est une intervention divine directe sur la Création sans passer par les causes secondes. D'ordinaire Dieu gouverne le monde par les règles et les lois qu'il lui a donné.

Des jeunes suisses se préparent à la JMJ de Madrid

Site JMJ.CH

La paroisse du Valentin à Lausanne a accueilli ce dimanche quelques 200 jeunes romands qui se préparent au pèlerinage de Madrid. Ce qui fut le plus émouvant: constater que les JMJ forment désormais la foi d'une autre génération, celle de Benoît XVI. La foi se transmet, le miracle de l'Eglise perdure dans l'espace et le temps.

J'ai eu l'occasion de rencontrer 4 jeunes valaisans de 14 ans à 20 ans qui se rendront pour la toute première fois aux JMJ. A la question sur leur perception du Pape Benoît XVI, malgré les critiques qu'ils entendent, ils voient en lui un grand ami du bienheureux Jean Paul II, et même un saint, dont ils ne savent toutefois encore pas s'il peut-être aussi "Santo Subito". 

Une expérience de foi est leur plus grande attente envers ces JMJ, avec la rencontre d'autres jeunes du monde entier. Enfin, soit la famille, soit les amis, soit le témoignage des autres les ont mis en contact avec ces grandes journées.

Selon la sagesse de l'Eglise, ce sont les jeunes qu'il faut aussi savoir écouter, car ce sont eux le présent et l'avenir de l'Eglise.

La première génération des JMJ a mis fin à mai 68, la seconde est celle du nouvel élan, celle du Concile Vatican II, avec Jean Paul II et Benoît XVI, la troisième génération est désormais active sur Internet, soit la génération numérique, sans oublier YouCat, le catéchisme pour les jeunes.

Mariage princier, Messe avec ou sans communion ?

La foi catholique étant religion d'Etat à Monaco, quelques commentateurs TV se sont posés la question si la confession était encore requise pour recevoir la communion ? devons-nous aller se confesser avant chaque communion ?

L'état de grâce

L'état de grâce est une exigence pour recevoir la Corps et le Sang de Jésus, avec son Ame et sa Divinité. Aussi, la confession n'est pas nécessaire avant chaque communion. Tout chrétien doit simplement interroger sa conscience, demander à l'Esprit Saint la lumière, pour reconnaître si nous sommes sans péchés mortels. Le même Seigneur Jésus nous attend alors d'abord au sacrement de la réconciliation, à la confession, si nous ne sommes pas en état de grâce. Ensuite alors, nous pouvons aller communier.

Communion et confession à Pâques

L'Eglise catholique demande de communier au moins une fois l'an, à Pâques, en prenant soin de s'approcher de la confession durant le Carême. Enfin, la participation à la Messe tous les Dimanches répond à l'appel du Seigneur dans les 10 commandements: "tu sanctifieras le Jour du Seigneur". Aussi, prier et praticiper à la Messe n'implique pas systématiquement la communion. Tout dépend de l'état de notre conscience.

La plus grande joie

L'état de grâce est la plus grande joie pour une âme. Rien n'est plus beau que d'être en état de grâce. On le dit d'une princesse, belle et élégante, qu'elle est d'une grande grâce, l'âme est alors légère et élégante, ou d'un gardien de sport qui est en état de grâce, qui réussit tout.

Le Coeur Immaculée de Marie

Tout cela est visible lorsque la nouvelle princesse a remis son bouquet à Sainte Devote et la Vierge Marie. Le chant à la Vierge fut très beau, un grand moment d'émotion, avec les larmes de la nouvelle mariée et princesse.

C'est le jour de Marie, non seulement le samedi traditionnel, mais aussi la fête du coeur Immaculée de Marie, le lendemain de la Solennité du Sacré Coeur de Jésus.

Phrases du jour

Mgr Scicluna, procureur à la Congrégation de la foi, Rome:

"les abus des prêtres contre les enfants tuent la foi".

Benoît XVI:

"nous ne pouvons pas nous taire: la nourriture est l'objet de la spéculation financière. Des millions d'enfants meurent de faim".

L'archevêque de New York: l'orthodoxie positive

L'archevêque de New York, son Excellence Mgr Timothy Dolan, est une figure montante aux USA. Ancien recteur du collège romain Nord Américain, prêtre d'origine de Saint Louis (ancien diocèse de Mgr Burke, actuellement au Tribunal de la signature apostolique à Rome), déjà auteur d'un excellent livre "prêtres du 3ème millénaire", un recueil de ses conférences et expériences au Séminaire, ce jeune, dynamique et sympathique prélat est doté également d'un grand sens de la communication.

Avec John Allen, vaticaniste américain, il signe un nouveau livre "A People of Hope", un peuple de l'espérance. 

Diego Contreras, doyen de la faculté de communication de la Sainte Croix, décrit son credo: l'orthodoxie affirmative, soit la foi répandue et communiquée en termes positifs, encourageants, joyeux ou engageants. Cela rejoint le coeur de "l'aggiornamento" du bienheureux Jean XXIII qui a ouvert le Concile Vatican II, mais aussi les messages de Benoît XVI: "le christianisme n'est pas une liste d'interdits" ... " le catholicisme n'est pas une idéologie, c'est une personne" .... "Dieu n'enlève rien il donne tout".

Bonne lecture d'été!

Benoît XVI et le Pape des homélies

Avec constance et persévérance, solide et priant face aux tempêtes, viril face aux loups voraces, car convaincu d'avoir reçu en avril 2005 une mission divine à accomplir, Benoît XVI laisse déjà une empreinte qui est en quelque sorte sa marque de fabrique dans l'histoire de son pontificat: les homélies. C'est sans aucun doute le meilleur prédicateur actuel dans l'Eglise, le Mozart de la théologie. Comme l'on dit en français pour souligner les compétences d'une personne: Benoît XVI est tout simplement le Pape des homélies!

A l'entendre, comme une dernière fois pour clore mon séjour romain lors de la Messe du 29 juin pour ses 60 ans de sacerdoce, j'ai vraiment l'impression d'avoir eu la grâce de me retrouver encore en face d'un Père de l'Eglise, un Saint Augustin ou un Saint Jean Chrysostome (bouche d'or). L'écouter en direct, en live, est semblable au charme de l'harmonie musicale. Entendre ce Pape est un enchantement pour la foi, un ravissement pour son intelligence; un vrai cadeau d'avoir eu non seulement la partition à lire (homélie que l'on retrouve sur Internet), mais aussi la musique qui colle si bien au texte, soit la voix même du Pape, calme, tranquille et sereine, liée à ses mots maturés dans son coeur.

"Vous n'êtes plus serviteurs mais amis » : c'est une affirmation qui procure une grande joie intérieure et qui, en même temps, dans sa grandeur, peut faire frémir au long des décennies, avec toutes les expériences de notre faiblesse et de son inépuisable bonté". 

A lire, blog de Jean-Marie Guénois

DSK et la communication

(ancienne note)

"New York, centre nerveux de la communication mondiale, plus puissant que Paris

.... Il se pourrait bien, qu'après son innocence prouvée, justement aux USA dans un pays puritain et plus sévère que l'Europe, avec une pièce judiciaire à l'appui, puisse en fait propulser, dans un second temps, DSK au sommet de la popularité médiatique. Il ne lui restera alors plus qu'à faire valoir son innocence face à la droite puritaine, avec la même force de communication dont il bénéficie actuellement. Cela "laverait les casseroles", lui donnerait enfin une réponse aux accusations qui se murmurent en coulisse et que les journalistes semblent bien connaître"....

...........

Jamais facile d'émettre des pronostics, se lancer dans des hypothèses car l'analyse média relève parfois aussi de la science météorologique, qui n'est aussi parfois que probable, avec un degré de certitudes. Je me suis aussi quelques fois trompé. Mais l'hypothèse avancée ici pour DSK semblerait se confirmer.

Intéressant de relever les photos choisies, un DSK humble, presque "victime", des clichés qui changent et tranchent avec l'inculpé qu'il fut, avec les menotes. C'est le travail des "spin doctors" qui savent travailler les images.

Benoît XVI et les petits

Un enfant de 3 ans, sans bras ni jambes, soit vivant avec un handicap ou soit ayant sauté sur ses atroces et absolument criminels mines anti-personnels, est venu de Naples avec ses parents adoptifs à l'audience du mercredi. Sa mère doit le porter constamment car il ne peut en effet rien faire tout seul. 

Alors que le Pape termine l'audience, les fidèles se massent et attendent vers "l'Arca delle campane", la papamobile va rentrer dans le Vatican et passer lentement vers nous. Les responsables de la sécurité parlent avec la maman. "Mettez-vous là avec votre cher enfant, le Pape s'arrêtera".

Le Pape arrive, les hommes de la sécurité prennent l'enfant des bras de sa maman, la voiture s'arrête et on le présente au Pape, perché tout là haut, en haut de la Papamobile. L'enfant, porté à bout de bras, crie et cherche sa mère dans un regard très angoissé: "Mama, Mama!!!". Mais .... une fois l'enfant avec Benoît XVI, il devient subitement tout calme, tout tranquille, n'appelle plus sa mère en criant fort.

Ce Pape est un Père, un doux, un homme d'une grande tranquilité, tout habité par la paix et la fine présence de Dieu. Joseph Ratzinger est très attentif au petit, vraiment très attendri, l'émotion se lit sur son visage, il le caresse et le regarde très attentivement. Il lui donne ensuite la bénédiction! Le secrétaire de Benoît XVI, Georg Ganswein semble ému.

Puis, le petit est remis à sa maman, ses parents sont aussi tout émus et reconnaissants. Des larmes de joie coulent sur leurs joues de parents aimants.