Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 10 juillet 2009

Obama: respect de la vie!

ppbxviobamaa100709.jpgC'est dans sa bibliothèque privée que Benoît XVI a reçu cet après-midi à 16 h 25 locales (Rome) et pendant 36 minutes, Obama. Pour l'heure, rien n'a filtré de l'entretien, mais on peut déduire d'un cadeau « inattendu » que le pape a offert au chef de l'exécutif américain, que la conversation a roulé sur le respect de la vie. En effet, en plus d'une mosaïque représentant la basilique et la place Saint-Pierre et une édition dédicacée de sa dernière encyclique Caritas in Veritate – « J'aurai quelque chose à lire dans l'avion » a cru plaisanter Obama… –, Benoît XVI à remis à son hôte un présent qui n'était pas du tout prévu dans le protocole : un exemplaire de l'Instruction Dignitatis Personæ sur certaines questions de bioéthique, de la Congrégation pour la doctrine de la Foi promulguée le 8 septembre denier, un document magistral sur la défense et le respect de la vie humaine…


Les agences de presse signalent également l'extraordinaire brièveté de la rencontre d'Obama avec le cardinal-secrétaire d'État Tarcisio Bertone : 10 minutes.

source: americacathoblog

jeudi, 09 juillet 2009

Obama rencontrera Benoît XVI

09/07/2009 18:34

L'AQUILA, 9 juil 2009 (AFP)

Rencontrer le pape a une dimension supplémentaire pour Obama

 

images-1.jpg

La Maison Blanche a indiqué jeudi que la rencontre prévue entre Barack Obama et le pape Benoît XVI vendredi ne serait pas une visite comme les autres pour le président américain, qui attendait cela depuis un moment.
"Par bien des côtés, cette visite n'est pas très différente des rencontres qu'il peut avoir avec d'autres chefs d'Etat", a dit un haut responsable de la Maison Blanche, Denis McDonough, à la presse.
"Il y aura des questions sur lesquelles ils seront d'accord, des questions sur lesquelles ils ne seront pas d'accord, et des questions sur lesquelles ils s'entendront pour continuer à travailler à l'avenir", a-t-il dit à L'Aquila (Italie), où M. Obama participe jusqu'à vendredi au sommet des pays industrialisés (G8).
"Cela dit, étant donné l'influence de l'Eglise catholique dans le monde et aux Etats-Unis, et étant donné l'influence de l'Eglise catholique et de ses enseignements sociaux sur le président lui-même, le fait est qu'il (M. Obama) voit bien que cela va plus loin que la visite d'Etat typique", a-t-il dit.
"On peut dire que le président est vraiment impatient d'effectuer cette visite", a-t-il dit.
"Depuis une très bonne conversation qu'il a eue avec le Saint Père alors qu'il n'était encore que le président-élu, début décembre je crois, le président a recherché une possibilité de se rendre au Saint Siège et de rencontre le Saint Père en personne", a-t-il rapporté.
M. Obama sera accompagné pour l'occasion par son épouse Michelle.

Ce que peut masquer la "recherche" scientifique

images-1.jpgGuérir des maladies telles qu'Alzheimer et le Parkinson est un devoir de charité pour la recherche scientifique ainsi qu'une grande espérance pour toutes les personnes qui souffrent cruellement. Mais les moyens qu'elle utilise peuvent-être  parfois poprement effrayants (exemple du groupe pharmaceutique Roche). Clairement dit, cela consiste à utiliser, exploiter et supprimer des êtres humains pour en soigner d'autres. Il y a parfois bien plus "qu'anguille sous roche". Il est parfaitement possible de parvenir à des vrais résultats à partir de cellules souches non-embryonnaires et adultes.

Un site très intéressant et important: www.genethique.org images.jpg

 

 

Caritas in Veritate de Benoît XVI

"Pour préserver la nature, il n’est pas suffisant d’intervenir au moyen d’incitations ou de mesures économiques dissuasives, une éducation appropriée n’y suffit pas non plus. Ce sont là des outils importants, mais le point déterminant est la tenue morale de la société dans son ensemble. Si le droit à la vie et à la mort naturelle n’est pas respecté, si la conception, la gestation et la naissance de l’homme sont rendues artificielles, si des embryons humains sont sacrifiés pour la recherche, la conscience commune finit par perdre le concept d’écologie humaine et, avec lui, celui d’écologie environnementale. Exiger des nouvelles générations le respect du milieu naturel devient une contradiction, quand l’éducation et les lois ne les aident pas à se respecter elles-mêmes. Le livre de la nature est unique et indivisible, qu’il s’agisse de l’environnement comme de la vie, de la sexualité, du mariage, de la famille, des relations sociales, en un mot du développement humain intégral. Les devoirs que nous avons vis-à-vis de l’environnement sont liés aux devoirs que nous avons envers la personne considérée en elle-même et dans sa relation avec les autres. On ne peut exiger les uns et piétiner les autres. C’est là une grave antinomie de la mentalité et de la praxis actuelle qui avilit la personne, bouleverse l’environnement et détériore la société".

 

Des milliers d’Américains contre la recherche sur les cellules souches embryonnaires

source: ROME, Jeudi 9 Juillet 2009 (ZENIT.org)

Alors qu'aux Etats-Unis, les National Institutes of Health (Nih) (Instituts nationaux de la santé) viennent de publier la version finale de la directive pour la recherche sur les cellules souches embryonnaires, le cardinal Justin Francis Rigali a dénoncé l'absence de prise en compte de la position - défavorable à cette directive - de plusieurs milliers d'Américains et de la Conférence des évêques catholiques.

Une directive qui intervient alors qu'en mars dernier, le nouveau président américain Barack Obama avait levé les restrictions promulguées par George Bush, interdisant le financement fédéral de la recherche sur des cellules embryonnaires.
L'archevêque de Philadelphie, qui s'est prononcé sur le sujet en tant que responsable du Comité pour les activités pro-vie des évêques catholiques des Etats-Unis, a diffusé un communiqué le 7 juillet, relayé par L'Osservatore Romano.

images-2.jpgDans cette note, il réaffirme sa position, exprimée en avril dernier, contre cette directive qui prévoit notamment l'utilisation de « fonds dérivés des impôts fédéraux » pour « encourager la destruction d'embryons humains en vie pour la recherche sur les cellules souches, incluant des êtres humains qui pourraient autrement survivre jusqu'à la naissance ».

Selon le cardinal Rigali, « les directives finales publiées concèdent des marges encore plus importantes ». Ainsi, les parents à qui l'on de mande de pouvoir détruire leurs embryons « à des fins de recherche ne seront plus informés sur les autres choix possibles mais seulement sur ceux disponibles dans leur centre médical pour le soin de la fertilité ».

« De cette manière, les avis de dizaines de milliers d'Américains défavorables à la destruction de vies humaines innocentes pour la recherche sur les cellules souches, seraient ignorés de cette procédure », dénonce le cardinal. « Même les avis exprimés par la Conférence des évêques catholiques et d'autres organismes contre des abus spécifiques présents dans l'ébauche de la directive n'ont pas été pris en considération ».

Ainsi, le financement par des fonds fédéraux des travaux de « chercheurs qui greffent de s cellules souches embryonnaires humaines sur des embryons d'espèces animales » sera autorisé ; « des subventions fédérales seront disponibles pour les chercheurs qui (...) détruisent des embryons humains pour obtenir des cellules souches pour leur recherche ».

Alors que « ce débat passe maintenant au Congrès », le cardinal Rigali a espéré que « les Américains informés sur ce sujet » écriraient « à leurs représentants élus en les exhortant à ne pas souscrire un règlement visant à répandre de manière majoritaire cette conduite non éthique ».

Sur les 49 000 avis donnés sur la directive finale des Nih, plus de 30 000 donnent un avis contraire à l'utilisation des fonds fédéraux pour la recherc he sur les cellules souches.

Le croix de JMJ dans les Abruzzes (Aquila)

images.jpgLa fameuse croix des JMJ qui tourne autour du monde a fait escale à l'Aquila (Abruzzes) avec les jeunes afin de donner l'espérance à la population italienne fortement touchée par le récent tremblement de terre.

Caritas in veritate: une somme sociale pour les Justes

images.jpgLe coeur et le centre de cette encyclique historique, qui fera date dans l'histoire de notre monde, est bien la vérité sur l'homme. Pour réaliser cette charité sociale, le monde a besoin de bien plus  encore que la simple justice: notre monde en crise a besoin d'hommes justes. Il est donc urgent de prier et travailler pour que cette encyclique soit connue, lue, étudiée et mise en pratique par des hommes justes et droits, dans tous les domaines et dans tous les lieux, dans les usines, les écoles, les Universités...  Outres les très nombreux thèmes dont elle traite, l'encyclique possède un souffle prophétique et apporte une grande espérance pour aujourd'hui. L'amour dans la vérité est une vraie petite somme sociale pour notre temps post moderne. Saint Thomas d'Aquin a écrit sa Somme Théologique. Les laïcs ont ainsi leurs sommes sociales dans la doctrine sociale de l'Eglise.

images-1.jpg


mercredi, 08 juillet 2009

Pas de dogmes dans le social

... mais une vérité pour une Charité. La politique et l'économie sont des formes éminentes de cette Charité. Certains journalistes et courants dans l'Eglise attendaient peut-être autre chose de l'Encyclique sociale de Benoît XVI. D'autres ne diront peut-être pas ouvertement qu'ils sont déçus. Ils attendaient des solutions concrètes et sans doute une condamnation nette et ferme du libéralisme et du mercantilisme fou. La mention de l'avortement et de la contraception semblerait alors faire sentir à nouveau l'étroitesse de la morale.... Encore une fois, l'Eglise ne fait pas de politique, ni d'économie, ne prend pas en main l'organisation de la société. Mais il y a des principes et des valeurs non-négociables qui sont transversales. Il reste hélas des esprits formatés au "politique d'abord" voulant en quelque sorte faire entrer toute la foi de l'Eglise dans le costume étroit des opinions personnelles et temporelles. Voilà comment doit penser un catholique est leur petit credo. C'est ainsi que se forme les clans "fictifs" au sein de l'Eglise, de la gauche à la droite, du catholique libéral en passant par le progressiste pour finir au conservateur titre ou étiquette suprême dont personne ne désire être qualifié. Cette analyse semble éclairer toute la réalité, dont le mystère de l'Eglise. Cette dernière n'est pas un parti mais un mystère d'Unité touchant la foi et la raison. Il y une hiérarchie de pensée dans l'ordre voulu par Dieu et un rapport fin et subtile, plein d'équilibre entre la nature ou la raison et le surnaturel ou le révélé. La foi est la perle commune pour tous et chacun, le bien suprême et le repos de la raison.

Cette liberté, sans rupture morale, dans le domaine temporel (écologie, justice sociale, principe de subsidiarité... ) donne et ouvre un immense panorama pour la vocation des laïcs dont on dit à tord qu'ils n'ont pas toute leur place dans l'Eglise. Or, le baptême est plénier! La decléricalisation est une chance pour les laïcs. Tout autre chose est le manque de prêtre qui est un malheur pour la vie de l'Eglise.

Cette Encyclique donne des principes fondamentaux pour appliquer, non pas la solution, mais les solutions et porter remèdes aux graves injustices dans le monde. Aussi, rien d'étonnant de voir la troisième Encyclique du Pape, amoureux et serviteur de la vérité, intituler son oeuvre: la Charité dans la Vérité. Sans elle, la Charité n'est pas authentique. Prions pour que ce chef d'oeuvre de la pensée qui éclaire notre route soit lu, étudié, connu, diffusé et appliqué. Une somme pour notre temps et pour l'histoire. Le monde attend les jeunes et les saints.

A l'audience générale, le Saint-Père est revenu sur son Encyclique.

 

B

Ecône: Changement de port d'attache pour Ecclesia Dei

6a00d83451619c69e2011570266f67970c-120wi.jpgLa rattachement d'Ecclesia Dei ( commission de discussion avec Ecône ) au port du dicastère doctrinal romain illustre la nature de la cassure et de la brisure opérée par Marcel Lefebvre. La messe en latin n'est pas un argument car c'est bien de sérieuses divergences doctrinales qui ont poussées une poignée d'évêques, de prêtres et de fidèles à prendre les canaux  de sauvetage dans un navire ecclésiale en train de couler. Or, l'Eglise n'est pas le Titanic. La barque de l'Eglise catholique gouvernée par Pierre a les promesses de la vie éternelle. Déjà sur la mer agitée de Galilée, le bâteau de Pierre était parfois fortement agité, mais le Christ restait, dormait et enseignait tout de même depuis ce bâteau... et il continue de le faire jusqu'à la fin de temps. Pour Ecône, le navire aurait subitement changé de route vers Vatican II. Leur petite barque serait resté seul et fidèle contre vents et marées. L'Eglise a une mentalité de samaritains pour tous et pour chacun. La levée des excommunications voulait soigner la blessure. Sur cent âmes, cent l'intéressent. Il faut que toutes personnes voulant entrer ou réentrer dans la barque du salut se sentent attendues et désirées, pas rejettées.

Avec la fin de mandat de son Eminence le Cardinal Hoyos, le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, Son Eminence le Cardinal Levada, devient le premier responsable d'Ecclesia Dei. Mgr Pozzo est le nouveau secrétaire. Cette commision "L'Eglise de Dieu affligée" avait été érigée par Jean Paul II pour tenter de colmater le schisme d'Ecône (1988). La recherche du retour des intégristes à l'Unité de l'Eglise catholique et romaine est donc entrée dans une nouvelle phase fondamentale: l'étape doctrinale. Enfin, il serait vraiment injuste d'y voir une éviction ou une sanction du Cardinal Hoyos.

Quoi que l'on puisse en penser, l'exclustivité de la liturgie romaine dans sa forme extraordinaire (dite Messe en latin, Messe tridentine ou Messe de Saint Pie V ) n'est qu'un miroir aux alouettes ou un arbre qui cache la forêt. L'Eglise est fort justement pour la diversité liturgique. Le bon Pape Jean XXIII a célébré dans cette forme désormais libre dans toute l'Eglise. Aussi le fond de la question est bien plus profond: d'ordre doctrinal. En fait, Ecône voit la mise en oeuvre, de et par l'Eglise à son égard, d'un principe qu'il rejette et bénéficie donc de cet oecuménisme actif avec tous les chrétiens voulu par Vatican II même. Saint Pie X est enfin le dernier Pape que cette même Eglise a reconnu comme saint.

Extrait du Motu Proprio Ecclesiae Unitatem, (l'Unité de l'Eglise) en vue du dialogue avec la Fraternité Saint Pie X:

MOTU PROPRIO "ECCLESIAE UNITATEM"

CITE DU VATICAN, 8 JUL 2009 (VIS). Voici une traduction du Motu Proprio de Benoît XVI (2 juillet) intitulé Ecclesiae Unitatem, réorganisant la Commission pontificale Ecclesia Dei:

"Le Successeur de l'Apôtre Pierre a le devoir de veiller à l'unité de l'Eglise, en soutenant de manière opportune les vocations que la grâce a accordé aux uns et aux autres. Il est la référence visible permanente et le fondement de l'unité des pasteurs comme des fidèles. De tout temps la priorité de l'Eglise est de conduire vers Dieu les hommes, vers une rencontre qui doit être facilité par un témoignage de foi commun à tous les chrétiens. En fidélité à ce mandat, après l'ordination épiscopale conférée illicitement par Mgr.Marcel Lefebvre à quatre prêtres le 30 juin 1988, Jean-Paul II institua le 2 juillet suivant la Commission pontificale Ecclesia Dei. Cet organisme est depuis chargée de collaborer avec les évêques, la Curie Romaine et les milieux traditionalistes concernés afin de faciliter la pleine communion ecclésiale des prêtres et séminaristes, communautés religieuses ou religieux et religieuses individuels jusqu'alors liés à la Fraternité fondée par Mgr.Lefebvre et désireux de rester unis au Pape dans l'Eglise catholique tout en conservant leurs traditions spirituelles et liturgiques comme convenu dans l'accord signé le 5 mai 1988 par le Cardinal Ratzinger et Mgr.Lefebvre. C'est dans cette ligne et pour servir visiblement la communion universelle de l'Eglise, afin que tous ceux qui ont un vrai désir d'unité puissent la conserver ou la retrouver, que par le Motu Proprio Summorun Pontificium j'ai voulu actualiser, préciser et élargir l'usage du missel romain de 1962".

"Dans le même esprit et avec le même engagement à favoriser le dépassement des fractures et des divisions au sein de l'Eglise, en l'occurrence de guérir une blessure infectée du tissu ecclésial, j'ai levé l'excommunication qui frappait les évêques ordonnés illicitement par Mgr.Lefebvre. J'ai ainsi voulu lever un obstacle à l'ouverture du dialogue et inviter les évêques de la Fraternité St.Pie X a reprendre le chemin de la pleine communion avec l'Eglise. Comme je l'ai expliqué dans ma lettre du 10 mars dernier à l'épiscopat catholique, la levée des excommunications constitue une mesure disciplinaire destinée à libérer les personnes du poids de cette grave sanction. Ceci étant, les questions doctrinales demeurent et, tant qu'elles ne seront pas résolues, la Fraternité St.Pie X ne jouira d'aucun statut canonique dans l'Eglise. Ses ministres exercent illégitimement leurs ministères".

"Les questions devant désormais être traitées avec la Fraternité étant essentiellement doctrinales, j'ai décidé, 20 ans après le Motu Proprio Ecclesia Dei et comme je m'étais réservé de le faire, de refondre la Commission Ecclesia Dei en la reliant étroitement à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Elle se composera désormais d'un Président en la personne du Préfet de la Congrégation de la doctrine de la foi, assisté d'un Secrétaire et d'Officials. Secondé par le Secrétaire, le Président soumettra les cas et sujets éminemment doctrinaux à l'étude et au jugement des instances ordinaires de la Congrégation, avant d'en soumettre les résultats aux dispositions du Souverain Pontife".

Par cette mesure, conclut le Saint-Père, "j'entends en particulier montrer ma paternelle sollicitude envers la Fraternité St.Pie X, dans la perspective de son retour à la pleine communion avec l'Eglise. J'invite vivement à tous les fidèles à prier le Seigneur, par l'intercession de Marie, afin que Ut Unum Sint".

Un des vrais pouvoirs des médias

images.jpgSelon une théorie ("agenda setting" en anglais, l'organisation de l'agenda), les médias ont moins de pouvoir sur la pensée des gens que sur le thème dont parlent ces mêmes gens. Autrement dit, les médias n'arrivent pas tant à imposer leur point de vue que d'imposer un ordre du jour des conversations.

Dans une réunion d'entreprise, par exemple, celui qui fixe l'ordre du jour à un réel pouvoir. Il va choisir les thèmes qui seront abordés et laisser de côtés d'autres sujets. Le pouvoir des médias résident donc dans "l'agenda setting", non pas sur le "que penser mais sur le sur quoi débattre". Un peu comme au théatre, avec le spot lumineux qui met en relief une scène particulière et qui laisse dans l'ombre d'autres choses.

Un exemple vient du peu d'écho que l'encyclique "Caritas in Veritate" semble avoir dans les grands médias. Si le document avait été sur une réintégration d'Ecône, le texte aurait trouvé les premières pages. Ce sont donc les médias qui choisissent les thèmes. Certes, les funérailes de Michael Jackson ont tenu le devant de la scène. L'émotion a un grand pouvoir.

Ceci permet d'expliquer en partie la réputation de Pape conservateur (exemple: Juste Ciel) dont jouit Benoît XVI. Si on met en avant, ou on éclaire que certains sujets (Messe en latin, levée des excommunications.. ), l'effet sera de construire une caricature de sa personne. Or, bien de ses actions sont laissées dans l'ombre, dont (pour l'instant) cette magnifique encyclique. Elle met en lumière la grandeur d'un Pape trop vite oublié: Paul VI. Bonne lecture!

Benoît XVI le dit bien: "les médias ne sont pas neutres".

- Caritas in Veritate (article de Patrice Favre "La Liberté")

Les médias ne sont pas neutres

images.jpgCe fut une découverte durant cette année d'études. Dans les médias, l'objectivité n'existe pas. Il s'agira toujours d'une interpétation de la réalité qui est complexe, vaste et riche. L'argument du miroir social n'est pas correct. Il y a toujours un choix derrière une nouvelle. Ainsi, lorsque certains disent: "nous ne faisons que notre travail, informer les gens sur ce qui se passe"... ce n'est pas exact, plutôt incomplet. Petit exemple: l'Encyclique du Pape connaît en l'état peu d'impact dans les médias. Mais c'est peut-être à venir.

Caritas in Veritate

"Au développement technologique est liée la diffusion croissante des moyens de communication sociale. Il est désormais presque impossible d’imaginer que la famille humaine puisse exister sans eux. Pour le bien et pour le mal, ils sont insérés à ce point dans la vie du monde, qu’il semble vraiment absurde, comme certains le font, de prétendre qu’ils seraient neutres, et de revendiquer leur autonomie à l’égard de la morale relative aux personnes. De telles perspectives, qui soulignent à l’excès la nature strictement technique des media, favorisent en réalité leur subordination au calcul économique, dans le but de dominer les marchés et, ce qui n’est pas le moins, au désir d’imposer des paramètres culturels de fonctionnement à des fins idéologiques et politiques. Etant donné leur importance fondamentale dans la détermination des changements dans la manière de percevoir et de connaître la réalité et la personne humaine elle-même, il devient nécessaire de réfléchir attentivement à leur influence, en particulier sur le plan éthico-culturel de la mondialisation et du développement solidaire des peuples. Conformément à ce que requiert une gestion correcte de la mondialisation et du développement, le sens et la finalité des médias doivent être recherchés sur une base anthropologique. Cela signifie qu’ils peuvent être une occasion d’humanisation non seulement quand, grâce au développement technologique, ils offrent de plus grandes possibilités de communication et d’information, mais surtout quand ils sont structurés et orientés à la lumière d’une image de la personne et du bien commun qui en respecte les valeurs universelles.

Les moyens de communication sociale ne favorisent pas la liberté de tous et n’universalisent pas le développement et la démocratie pour tous, simplement parce qu’ils multiplient les possibilités d’interconnexion et de circulation des idées. Pour atteindre de tels objectifs, il faut qu’ils aient pour objectif principal la promotion de la dignité des personnes et des peuples, qu’ils soient expressément animés par la charité et mis au service de la vérité, du bien et d’une fraternité naturelle et surnaturelle. Dans l’humanité, en effet, la liberté est intrinsèquement liée à ces valeurs supérieures. Les media peuvent constituer une aide puissante pour faire grandir la communion de la famille humaine et l’ethos des sociétés, quand ils deviennent des instruments de promotion de la participation de tous à la recherche commune de ce qui est juste."

mardi, 07 juillet 2009

Une encyclique très attendue

060709_encyclique.jpg

Caritas in Veritate ( le titre est toujours donné par les deux premiers mots du texte en latin ).

Une encyclique (en latin litteræ encyclicæ, du grec ancien ἐκκύκλιος / ekkuklios d'après κύκλος / kuklos, le cercle) est une lettre formellement adressée par le pape à tous les évêques (c'est littéralement : une lettre circulaire) et à tous les fidèles de l'Eglise ainsi qu'aux hommes de bonne volonté.

Une encyclique se rattache à la mission d'enseignement du pape, elle est destinée à exposer la position officielle de l'Église romaine sur un thème donné.

Il s'agit du troisième texte de Benoît XVI ( La première encyclique: Deus Caritas Est; Dieu est Amour - la seconde: Spe Salvi sur l'Espérance ). L'Amour et l'Espérance sont deux vertus théologales. Elles sont un don de Dieu et dépendent de l'aide ou de la grâce de Dieu et le concerne directement; aimer Dieu plus que tout et espérer en Lui. Les vertus humaines dépendent de notre volonté.

Une encyclique « sur le développement humain intégral », clefs de lecture

« Dans la charité et la vérité »

ROME, Mardi 7 juillet 2009 (ZENIT.org) - « L'amour dans la vérité (Caritas in veritate), dont Jésus s'est fait le témoin dans sa vie terrestre et surtout par sa mort et sa résurrection, est la force dynamique essentielle du vrai développement de chaque personne et de l'humanité tout entière », déclare Benoît XVI dans les premières lignes de son encyclique sociale présentée ce matin à la presse au Vatican.

Le développement humain intégral
Cette troisième encyclique de Benoît XVI, « Caritas in veritate », a pour titre complet  : « Sur le développement humain intégral, dans la charité et la vérité ». Le pape s'adresse non seulement au monde catholique mais aussi - comme Jean XXIII dans Pacem in Terris - « à tous les hommes de bonne volonté ».

Elle est composée de six chapitres intitulés  :

« Le message de Populorum progressio »

« Le développement humain aujourd'hui »

« Fraternité, développement économique et société civile »

« Développement des peuples, droits et devoirs, environnement »

« La collaboration de la famille humaine »

« Le développement des peuples et la technique » .

Le progrès des peuples

Le pape a livré lui-même quelques clefs de lecture, en repartant de Paul VI. Benoît XVI avait annoncé, lors de l'angélus du 29 juin dernier, jour de la signature du document, qu'il repartait de l'encyclique de Paul VI sur le « Progrès des Peuples ».

« En reprenant les thématiques sociales contenues dans « Populorum progressio », écrite par le serviteur de Dieu Paul VI en 1967, ce document - qui porte la date d'aujourd'hui, 29 juin, solennité des saints apôtres Pierre et Paul - entend approfondir certains aspects du développement intégral de notre époque, à la lumière de la charité dans la vérité », avait-il dit.

Il avait insisté sur l'idée de « progrès durable » en disant  : « Je confie à votre prière cette nouvelle contribution que l'Eglise offre à l'humanité dans son engagement pour un progrès durable, dans le plein respect de la dignité humaine et des réelles exigences de tous ».

La charité, voie maîtresse

Dans l'introduction (§ 1-9), Benoît XVI rappelle - dans la ligne de sa première encyclique « Deus caritas est », que « la charité est la voie maîtresse de la doctrine sociale de l'Église ». Mais le pape relève également le « risque » de la « comprendre de manière erronée, de l'exclure de la vie morale et (...) d'en empêcher la juste mise en valeur » : il parle de « dévoi ements et des pertes de sens » (§ 2). D'où la nécessité de ne pas la séparer de la vérité : « La vérité est une lumière qui donne sens et valeur à l'amour » (§ 3). Le pape précise ce risque : « Un Christianisme de charité sans vérité peut facilement être confondu avec un réservoir de bons sentiments, utiles pour la coexistence sociale, mais n'ayant qu'une incidence marginale » (§ 4).

Ainsi, la doctrine sociale de l'Église répond à la « dynamique de charité reçue et donnée » : « elle est caritas in veritate in re sociali : annonce de la vérité de l'amour du Christ dans la société » (§ 5). Le développement lui-même a besoin de la vérité . Le pape souligne deux « critères » de l'engagement pour le développement dans le cadre de la mondialisation : la justice et le bien commun (§§ 6-7). Il souligne la dimension transcendante de tout engagement : « La charité manifeste toujours l'amour de Dieu, y compris dans les relations humaines. Elle donne une valeur théologale et salvifique à tout engagement pour la justice dans le monde » (§ 6).

Et la dimension de cet engagement, c'est « la famille humaine tout entière, c'est-à-dire de la communauté des peuples et des Nations, au point de donner forme d'unité et de paix à la cité des hommes, et d'en faire, en quelque sorte, la préfiguration anticipée de la cité sans frontières de Dieu » (§ 7) : on reconnaît un souffle augustinien dans cette perspective.

Benoît XVI souligne ensuite la continuité de sa réflexion avec les encycliques de ses prédécesseurs. Et de souligner que ce qu'il appelle la « mission de vérité » est pour l'Église « une mission impérative » et que sa doctrine sociale est « un aspect particulier de cette annonce : c'est un service rendu à la vérité qui libère ».

lundi, 06 juillet 2009

Heureux les coeurs purs, car ils verront Dieu

Parlant récemment avec un prêtre de Pologne sur les relations pures de Jean Paul II avec les femmes, il m'a confirmé son attitude humble et paternelle envers elles. La Pologne a une autre approche de la bonté de la sexualité, différente sans doute de l'Espagne, quelque peu prisonnière du carcan laissé par Franco m'a-t-on dit. Pour le procès en béatification, certains ce sont étonnés des lettres régulières du Pape avec une femme psychiatre. Jean Paul II se considérait toujours comme un père vis-a-vis de toutes les femmes et sa forte dévotion à la Vierge lui a donné un coeur paternel, pur et saint.

images.jpg

Le Saint Curé d'Ars avait aussi une fine lumière visible dans ses yeux, les vitraux de son âme. La pureté jaillissait de sa personnalité et dans toutes ses rencontres. La pureté est devenu un mot tabou. Freud a sans doute laissé sa marque, lui qui voyait le sexe partout, sorte de pan-sexualité. Expliquant un jour images-1.jpgnotre vocation pour la pureté à des enfants, j'ai simplement soutenu que nous pouvons voler comme des petits  oiseaux de basse-cour à très basse altitude dans un enclos peu reluisant, picorant ici et là, ou alors chercher à grandir pour devenir des aigles majestueux qui peuvent s'élever très haut et contempler la beauté du monde et du ciel.

Je me souviens d'avoir lu jeune enfant un livre d'un prêtre: "qui te dira la vérité". Il parlait des questions essentielles pour former en nous un coeur adulte capable de se donner. L'amitié garçons-filles, le premier amour, les blessures que peuvent laisser des relations trop précoces ou pré-matrimoniales. Notre génération peut remercier Jean Paul II qui a su parler aux jeunes notamment durant les JMJ.

images-2.jpgAnne-Lorraine Schmitt, une jeune de 23 ans a payé le prix de sa vie pour garder sa pureté. Aujourd'hui, le monde médiatique bon et fascinant, comporte hélas aussi une part de lave brûlante. Grands quotidiens avec des pages de journaux d'annonces pour la prostitution, des films érotiques sur des chaînes TV, des sites internet en libres accès, des kiosques publics vendant des journaux pornos, une augmentation de salons avec des prostitués.... Au temps du Saint Curé d'Ars, Paris comptait 70 000 prostituées. Il faut sportivement se tenir à l'écart et très loin de ce fleuve qui ne comble en rien la soif de bonheur que nous portons tous en nous. Restons vers la source d'eau pur.

En ce jour de Sainte Maria Goretti, il est bon de garder et rechercher toujours sportivement la pureté du coeur, du corps et de l'âme. Le soleil est une source d'énergie extraordinaire, mais si nous le regardons droits dans les yeux, il brûle la vue. Nous ne ne pouvons pas tout voir, tout regarder et tout faire. Notre nature est ainsi faite.

La sexualité trouve sa finalité uniquement dans le sacrement du mariage entre un homme et une femme unis pour la vie. Tout actes sexuels en dehors de ce lien sacré ne mènent pas au bonheur. Je me souviens avoir reçu la confidence d'un jeune qui en voulait aux prêtres, à ses parents et à ses amis, pour ne lui avoir pas dit qu'il se détruirait dans une recherche effréné de sensations fortes. Il avouait: "je n'ai pas trouvé le bonheur et j'en veux aux autres car personne ne m'a dit de ne pas le faire". Les propositions des adultes qui projettent sur les handicapés une vision hygiéniste du sexe en proposant des assistants sexuels se moquent de la dignité des personnes qui vivent avec un handicap.

Le 6ème commandement n'est pas le premier, mettre Dieu en tout premier. Mais l'Eglise catholique voit parfaitement juste dans son message; elle est experte en humanité. Aussi, gardons nos résolutions pour parler clairement en confession de ce qui pourrait arriver ( et sans tabous... masturbation, adultère, contraception, relations hors-mariage, usage d'internet ou de la TV, regard, pensée, amitié peu claire et enchaînante...), la liberté et la joie de voir Dieu en vaut la chandelle.

images-4.jpg

Sainte Marie, Mère du Bel Amour, priez pour nous.

P.S. Un filtre peut servir pour Internet: www.optenet.com

 

Le Cardinal Castrillon Hoyos quitte Ecclesia Dei

Ce fut un sacré couac de communication qui restera dans les annales. Une bonne décision peut-être très mal expliquée et provoquer une crise majeure. Le Pape a su s'en expliquer dans une lettre magistrale. L'Eglise a des siècles d'expériences mais les médias travaillent à la minute. Reste la précoccupation urgente de travailler pour l'oecuménisme avec tous les chrétiens, sans exclusions, et prier pour l'Unité de l'Eglise catholique. Le Cardinal Hoyos, souvent décrié à tord prend sa retraite. Certains voulaient sa tête, dont des hérodiens, mais son nom n'est pas Jean-Baptiste. Benoît XVI l'a bien dit: nous ne valons pas mieux que les Philippiens, chrétiens des tous premiers siècles, qui se dévoraient entre eux. Quoiqu'il en soit, la couleur pourpre rappelle le martyr pour un bien plus grand: l'unité avec le vicaire du Christ. Des hommes deviennent Cardinal, non pas pour les honneurs et une plus grande dignité, mais pour être associé plus étroitement à la passion du Christ et porter une croix bien plus pesante, jusqu'à l'éfusion du sang pour la tranquilité du peuple chrétien. Interview d'un homme de Dieu, au caractère plein de feu forgé dans les volcans de l'Amérique latine:
castrillon.jpg

Et maintenant, à quoi pensez-vous vous dédier ?

- Je terminerai un livre que j'ai commencé à préparer sur le rite antique grégorien ainsi qu'à différentes conférences et séminaires sur ce thème. Je me dédierai aussi au travail dans les paroisses qui est une réalité plus gratifiante.

Où vivrez-vous ?

- Je continuerai  à vivre ici au Vatican et reste Cardinal; ce qui advient est simplement que je ne devrai plus timbrer la petite carte. Je  demeurerai à Rome, mais j'aurai plus de temps pour aller en Colombie.

Comment vous sentez-vous ?

Heureux que le Seigneur m'ai permis d'atteindre cet âge en bonne santé. Je me sens heureux des projets que j'ai accomplis. Je ne pense pas au quart d'heure passé, mais à celui qui vient. On ne retire pas quand on est impliqué avec le Christ.

Quels furent vos projets ?

Dans la commission Ecclesia Dei, je m'étais proposé trois choses et j'ai pu les accomplir: - que tous les prêtres du monde puissent célébrer librement la Messe, que se libéralise le rite ancien sans oppositions au nouveau et sans que cela soit obligatoire. - faire connaître la richesse de ce rite - enlever l'excommunication des évêques lefebvriens et les rapprocher à nouveau de l'Eglise.

Comment s'est terminé le scandale du troisième projet ?

Cela a été transitoire, mais cela a fait un gros dégat. Les lefebvriens furent excommuniés parce qu'ils furent ordonnés sans permission, mais pas pour autre chose. Quand fut retiré l'excommunication surgirent les déclarations, erronées, de Mons. Williamson, qui nia l'holocauste nazi. Mais cette réalité n'a rien à voir avec l'autre.

De quelles façons vos relations sont devenues prétendument plus difficiles avec le Pape ?

Mais en aucunes manières. Mes relations avec le Saint Père furent optimales et elles continuent à l'être.

- Que vous manquent-ils ?

Voir que tout le monde se convertissent, que les gens aillent à la messe et se confessent et que toutes les familles soient bénies de Dieu.

Traduit de l'italien par le Suisse Romain ( source: Messainlatino.it ).
.......

060709_card_kasper.jpgLe point de vue de Mgr Kasper sur les intégristes ( très fin ).

"Au fond, la Fraternité défend un principe protestant. Ils se font "calife à la place du calife" et veulent décider eux-mêmes de ce qu'est la Tradition de l'Eglise et ce qui ne l'est pas."

Roger Federer et le cercle vertueux de la confiance

simg20090705_10917908_2.jpgLe monde entier aime et admire Roger Federer. Je ne m'en étonne point. J'admire vraiment sa simplicité, son humilité et sa jouerie. Il semble toujours heureux comme un enfant. Bien que j'aime laisser les réalités à leur singularité, je ne peux pas m'empêcher de voir dans le sport une illustration de la vie chrétienne, de la vie intérieure et de la foi. Elle se déroule entre ciel et terre. Lorsque les suisses regardent Roger, ils deviennent sans doute plus créatifs, plus confiants et plus forts. Le lendemain du match, les collègues du boulot parlent de la victoire et se sentent peut-être des ailes pour affronter le travail de tous les jours. On s'identifie au vainqueur pour en parler entre amis et en famille. La publicité connaît l'impact d'un champion pour le marketing.

Le psychologue du sport Mattia Piffaretti mérite d'être écouté avec attention. Au 19.30, ses réflexions sur la psychologie du sport sont très intéressantes. Il parle d'amour du jeu, de coach décédé qui inspire encore Roger et de cercle vertueux de la confiance. C'est génial. "On a tous en nous quelque chose de Tenesse" chante Johnny Halliday. Nous avons tous en nous quelque chose de grand pour être tous des héros et gagner sur le terrain de notre vie de tous les jours. Pour les catholiques cela s'appelle la sainteté.

swisstxt20090705_10918755_7.jpg

Les légendes du sport que sont Pete Sampras, Borg ou McEnroe seraient alors, en comparaison, les saints qui nous ont précédés et que l'Eglise a canonisés. Ils sont nos maîtres et nos exemples qui font rêver. Le sport donne envie de se battre pour vivre. On est loin de l'euthanasie. Avoir faim de tennis peut-être comparé au goût pour la vie, à la faim de Dieu que que la prière et la fréquentation des sacrements rassasient.

simg20090705_10918360_2.jpgLa victoire finale est le but ultime, la vie éternelle, pour laquelle on veut se battre pour boire à la coupe du Seigneur acquise sur la montagne du Golgotha, une coupe qui ne passera jamais. Les mots même du sport sont éminemment sacrés: on parle de feu sacré, de "fighting spirit", de soif de victoire, de sacrifice, d'enfer, de paradis, de communion avec le public ... On a tous en nous quelque chose de divin. Le sport permet de forger la nature humaine que la grâce va élever pour en faire le héros et le saint. L'Eglise se prononce toujours sur les vertus héroïques d'un candidat à la sainteté. Aussi, entendre parler par le psychologue Piffaretti de cercle vertueux de la confiance est éminement humain et divin. Roger a eu ses doutes, sa maladie, des pressions, des échecs, mais il a réussi. Le Concile Vatican II a défini l'appel universel à la sainteté comme message central pour l'Eglise dans le 3ème millénaire. La sainteté pour tous, pas que pour quelques sportifs. L'Eglise n'exclut personne. Pour cela, il suffit d'avoir le souffle de la prière et le jeu de jambes rapides que représenteraient les deux sacrements de la pénitence, de la confession et de la communion quotidienne (de la messe). A nous tous de jouer! Yes, we can...

 

dimanche, 05 juillet 2009

Plaidoyer pour la liberté des catholiques

L’Église n’a pas de solutions techniques à offrir et ne prétend « aucunement s’immiscer dans la politique des États »
images-1.jpg

Etre catholique veut dire avoir un grand coeur et un esprit largement ouvert. Nous reconnaissons un catholique à sa foi et à sa vie. En fait, penser et vivre comme un catholique implique une large liberté. Par le passé, le mot catholique était lié à une forme de pensée politique. Vatican II a permis de mieux discerner ce qui relève de la foi et ce qui relève des opinions. Souvent, des personnes se présentent ainsi: je suis avocat catholique, ou médecin catholique, homme politique catholique ou journaliste catholique. Il faudrait mieux dire: je suis avocat et  catholique ou  médecin et catholique, ou encore mécanicien et catholique. Il y a peu, les gens venait demander à leur curé comment voter et certains curés décidaient pour la famille du nombre d'enfants. La réponse pour les fribourgeois était: votez PDC (parti démocrate chrétien) et pourquoi n'auriez-vous pas un petit cinquième ? Cette époque est révolue... Chaque catholique a le droit de former ses opinions philosophiques, politiques et économiques en conscience, face à Dieu, en toute liberté. Certes, il ne pourra pas être raciste, ni xénophobe, ni néo-nazi ou communiste. Mais pour le reste: liberté et recherche en conscience des différentes formulations de la vérité et de la réalité.

Il est bon de rapeller cette liberté avant la parution de l'encyclique sociale et économique de notre Pape Benoît XVI. La doctrine sociale de l'Eglise est un enseignement pour éclairer les consciences. Elle va proposer des solutions à divers problèmes, et non pas la solution et encore moins l'unique pensée catholique. Les catholiques auront ainsi un large champ de pensée et d'action ouvert devant eux que Benoît XVI délimitera largement et précisemment. L'encyclique Humanea Vitae de Paul VI fut très mal reçue en Occident. Cette dernière était d'une autre nature car concernait les moeurs. Les catholiques auront une pensée unie pour la contraception, la fécondation in vitro, la morale conjugale etc.. . Ce grand Pape que fut Paul VI a souffert le martyr pour cette encyclique prophétique. Un catholique ne peut pas se désolidariser de l'enseignement morale de l'Eglise pour adhérer seulement à l'enseignement social. Parfois, on présente l'Eglise comme conservatrice sur les moeurs et libérale sur le social. C'est une présentation partielle. L'Eglise a un enseignement infaillible sur la foi et les moeurs. Aussi prions pour la bonne réception de la prochaine Encyclique du Pape Benoît XVI qui donnera des lignes de forces pour que les chrétiens et toutes personnes de bonne volonté s'engagent pour un développement durable en faveur de tous les hommes, spécialement les plus pauvres. Notre époque réclame des gens pleins de projets et d'imagination pour servir les autres. Elle attend des chefs d'entreprises, des ingénieurs, des économistes, des hommes politiques remplis de liberté et d'audace.  Le monde semble sans rivage.

images.jpg

C'est aux laïcs catholiques de construire la société temporelle, avec toute leur liberté, sans dire qu'ils amènent des solutions catholiques aux grands problèmes qui agitent la société d'aujourd'hui. Cela s'appelle défendre et prôner la liberté, sans dogmatisme et sans fondamentalisme. La foi et la vérité nous rendent libres...

P.S. Il est évident que l'enseignement social de l'Eglise est à suivre et à appliquer, donc à ne pas relativiser. Le texte est relatif, non dans le sens "moral" du terme, mais en relation avec la situation historique de notre monde. Appliquer et lire l'encyclique est donc indispensable.

samedi, 04 juillet 2009

Se tirer une balle dans le pied !

images-1.jpgLe polémique et la communication suite à l'avortement de la petite brésillienne de 9 ans était déjà passablement difficile et pénible. C'était un cas exeptionnel et rare. L'opinion publique a retenu majoritairement une sévérité de l'Eglise envers l'avortement mais une faiblesse dans la compassion humaine. La levée des excommunications d'Ecône avait troublé le débat. Cela avait déjà passablement agité les esprits, notamment en France. Il faut redire que l'Eglise tient toujours pour les deux, vérité et compassion, elle est toujours du côté des victimes, des petits, des faibles. Le beau-père qui abusait de la petite de 9 ans a commis des actes monstrueux, atroces et horribles. Jésus est très clair: celui qui abuse d'un petit qui est sien, mieux vaudrait le jeter dans la mer avec un caillou et une corde autour du cou. La lettre de Mgr Fisichella allait dans ce sens, sans toutefois connaître adroitement tous les détails de ce drame. L'avortement détruit toujours un être innocent, le viol le brûle très gravement à vie. On ne peut comparer deux horreurs. Les deux sont atroces. L'archevêque de Recife et tous les chrétiens brésiliens ont tout fait pour assurer une aide à la petite victime. Il est scandaleux de vouloir le nier.

Or, certains veulent en remettre une couche, dont Sandro Magister vaticaniste et Mgr Schooyans. Comment penser une seule seconde que Mgr Fisichella serait pour l'avortement ? qu'il défendrait une morale de situation ? C'était un cas exceptionnel dramatique qui ne justifiait en aucun cas non plus l'avortement. Pourquoi vouloir encore solliciter le Pape en tirant encore sa soutane blanche ?

images.jpg

Les deux prélats, l'archevêque de Recife, dont on vient d'accepter la démission pour raison d'âge (uniquement) et Mgr Fisichella président de l'Académie pontificale pour la vie, affirmaient plus ou moins les mêmes choses avec des angles de vue différents du drame. Mieux vaudrait user de la communication interne! Car l'opinion publique et cette fois-ci aussi les catholiques risqueraient de ne plus rien comprendre. Cela s'appelle se tirer tout seul une balle dans le pied ou se mettre un dramatique auto-goal.

Interview du Président des USA Barack Obama

source: Benoît et moi

0455009c3d126d225_sbt.jpgAu cours d'une longue interviewe dans l'aile ouest de la Maison Blanche, avec un groupe très restreint de journaux, parmi lesquels L'Avvenire était l'unique quotidien italien, Obama a illustré ses attentes pour le voyage qui mercredi prochain le mènera en Italie et au Vatican.

S'étant présenté dans la Roosevelt Room à 10 heures et demie précises, hier matin, comme prévu, Barack Obama a répondu pendant plus d'une heure à une douzaine de questions posées par une brochette de journalistes (des questions qui n'avaient pas été anticipées par la Maison Blanche) sans jamais refuser de commenter les sujets qui étaient proposés. Dans ses réponses il s'est toujours efforcé de souligner les éléments positifs de toutes les positions, surtout sur les thèmes les plus controversés.

Voici une très ample synthèse de la conversation.

(Le Président Obama rencontrera le Pape le 10 juillet. L'encyclique Caritas in Veritate paraîtra un jour avant le G8. Si seulement l'équipe de communication d'Obama travaillait pour le Saint-Siège....)
-------

- Monsieur le président, quel engagement émergera, selon vous du G8 de l'Acquila, envers les Pays les plus pauvres ?


- Du G8 je voudrais pouvoir obtenir la conviction que nous étions sérieux lorsque nous nous sommes rencontrés à Londres et que avons spécifiquement parlé de la nécessité non seulement de stabiliser l'économie, mais aussi de faire en sorte que les effets immédiats de la crise ne soient pas subis de manière disproportionnée par les Pays les plus vulnérables. Comme résultat de la rencontre de Londres, nous avons cherché les modalités pour contribuer à rendre l'impact de la crise moins dur. C'est pourquoi j'ai fait approuver par le Congrès une allocation de 100 milliards de dollars de crédits pour le Fond monétaire international, à employer comme moyen de soutien aux Pays en voie de développement. Au titre des Etats Unis, en outre, nous avons déjà en programme de doubler les aides aux nations pauvres, pas seulement pour des interventions immédiates, mais aussi dans le futur. La priorité de l'Amérique au prochain G8 est justement de pousser les autres Pays à en faire autant.

- Le Pape, pendant son récent voyage en Terre Sainte, a invoqué une « paix juste et durable ». La négociation de paix au Moyen Orient est toutefois arrivée à une impasse, en partie à cause des résistances d'Israël à arrêter la croissance des installations en Cisjordanie. Comment pensez-vous l'État hébreu à dépasser ces résistances et comment entendez-vous faire repartir une négociation basée sur le principe de « deux peuples, deux États » ?


- Avec les israéliens nous avons été très clairs pour affirmer que les installations doivent être arrêtées. Mais nous savons que cela ne sera pas facile pour Israël, parce que les installations continuent depuis de nombreuses années. Le premier ministre Netanyahu doit en outre tenir compte d'une série de conditions politiques difficiles chez lui. Cela dit, les entretiens que nous avons avec les israéliens sont très constructifs. D'autre part, ce n'est pas seulement la faute d'Israël. Les palestiniens ont la responsabilité d'arrêter la violence et les Pays arabes de la région doivent comprendre que, si Israël est appelé à prendre des décisions politiques très difficiles, ils doivent reconnaître que l'État hébreu a besoin de sécurité, comme tout autre Pays. Ce que les Etats Unis peuvent faire, sans imposer la solution, c’est de mettre un miroir devant les deux parties pour leur montrer les conséquences de leurs actes. C'est le thème sur lequel je suis anxieux de discuter avec le Saint Père, qui je crois partage mon approche.

- Quels autres thèmes entendez-vous affronter avec Benoît XVI ?


-
J'ai eu une merveilleuse conversation téléphonique avec le Pape tout de suite après les élections. Et quoique politiquement je voie la rencontre comme un entretien avec un chef de gouvernement étranger, je me rends compte que, naturellement, c'est bien plus. Je comprends bien quelle influence le Pape a, bien au-delà des frontières de l'Église catholique. Le Pontife jouit de mon plus grand respect personnel, comme figure qui unit une grande culture à une grande sensibilité. L'oeuvre qu'il a accomplie pour le dialogue entre les croyances est considérable. Et j'imagine qu'il a déjà expérimenté le risque qui dérive de mettre ensemble, en opposition, des groupes ayant des positions opposées, comme on l'a vu en Israël. Mais il faut être convaincu du fait qu'entamer le processus, faire démarrer le dialogue, peut amener à une plus grande compréhension entre ceux qui sont sur des fronts différent. J'espère qu'avec le Saint Père nous serons en mesure de trouver des thèmes sur lesquels nous pourrons avoir une collaboration durable : de la paix au Moyen Orient à la bataille contre la pauvreté, des changements climatiques à l'immigration. Tous domaines dans lesquels le Pape a assumé un leadership extraordinaire.

images-1.jpg

 

- Dans beaucoup d'autres domaines, en particulier sur le respect de la vie et du mariage, l'Église catholique, et les évêques catholiques américains, ont cependant exprimé des critiques et des préoccupations vis-à-vis de vos positions. Comment pensez-vous affronter ces critiques ? Ou considérez-vous qu'on finira par les ignorer ?


- Il n'y aura jamais un instant où je déciderai d'ignorer les critiques des évêques catholiques, parce que suis le président de tous les américains et pas seulement de ceux qui sont d'accord avec moi. Je prends très au sérieux les opinions des autres personnes et les évêques américains ont une profonde influence sur l'Église et aussi sur la communauté nationale. Plusieurs évêques ont été généreux dans leurs opinions et encourageants envers moi bien qu'il reste des différends sur quelques questions. Je défendrai toujours avec force le droit des évêques de me critiquer, même sur un ton passionné. Et je serais heureux de les recevoir ici à la Maison Blanche, pour parler des thèmes qui nous unissent et de ceux qui nous divisent, dans une série de tables rondes. Il y aura toutefois toujours des domaines dans lesquels il ne sera pas possible trouver un plein accord.

- Vous avez nommé un groupe de travail, composé de représentants de mouvements qui défendent la vie et d'associations qui soutiennent le droit à l'avortement, dans le but de trouver des positions communes. Quelles sont vos attentes réalistes sur le résultat des travaux ?


- Ce groupe devra me fournir un rapport final avant l'été et je n'ai pas l'illusion qu'il soit en mesure, avec le seul débat, de faire disparaître les différences. Je sais qu'il y a des points où le conflit n'est pas conciliable. La meilleure chose que nous puissions faire est de réaffirmer qu'il existe des personnes de bonne volonté des deux côtés et qu'on peut trouver des éléments sur lesquels travailler ensemble. Parmi ceux-ci, la nécessité d'aider les jeunes à prendre des décisions intelligentes de sorte qu'ils évitent des grossesses non désirées, l'importance de renforcer l'accès à l'adoption comme alternative à l'avortement et le devoir de prendre du soin des femmes enceintes et de les aider à élever leurs enfants. Il y a des éléments, comme la contraception, sur lesquels les différences sont profondes. Ma position personnellement est qu'on doive conjuguer une solide éducation morale et sexuelle à la disponibilité de contraceptifs. Je reconnais que cela va en conflit avec la doctrine de l'Église catholique. Mais je serais surpris si les défenseurs du droit à l'avortement n'étaient pas d'accord avec la fait qu'il faut réduire les circonstances dans lesquelles une femme décide d'interrompre la grossesse.

- Quelques catholiques louent votre contribution à la promotion de thèmes de justice sociale, d'autres vous critiquent pour votre position sur les thèmes de la vie, de l'avortement, et la recherche sur les cellules souches. Le voyez-vous comme une contradiction ?


- Cette tension du monde catholique existait bien avant mon arrivée à la Maison Blanche. Lorsque j'ai commencé à m'intéresser à la justice sociale, à Chicago, les évêques catholiques parlaient d'immigration, de nucléaire, de pauvres, de politique étrangère. Ensuite, à un certain moment, l'attention de l'Église catholique s'est déplacée vers l'avortement et cela a eu le pouvoir de déplacer l'opinion du Congrès et du Pays dans la même direction. Ce sont des thèmes auxquels je pense beaucoup, mais ce n'est pas à moi de résoudre ces tensions. J'ai vu toutefois comment on peut tenter une conciliation. Le cardinal Joseph Bernardin, que j'ai connu à Chicago, parlait clairement et explicitement de la défense de la vie. Et il y incluait aussi la bataille contre la pauvreté, le bien-être de l'enfance, la peine de mort. Cette partie de la tradition catholique m'inspire continuellement et a eu un fort impact sur ma femme. Parfois je pense que cela a été enterré sous le débat sur l'avortement. Je désire au contraire qu'elle reste au premier plan dans le débat national.

images-2.jpg

- Monsieur le président, avez-vous déjà choisi une église à fréquenter avec votre famille ?

- Moi et Michelle avons décidé de prendre notre temps avant de choisir notre prochaine paroisse parce que, honnêtement, nous sommes restés profondément frappés, troublés et déçus de ce qui s'est passé à Trinity Church avec le curé Wright (le pasteur noir qui a servi de père spirituel à Obama pendant 20 ans et qui, pendant la campagne électorale, a fait du bruit autour de sa « malédiction » à l'Amérique, ndr). Nous savons aussi que l'église que nous fréquentons peut être vue comme notre « porte-parole ». Et nous savons que notre présence rend la vie difficile aux autres fidèles. Nous pourrions décider de nous déplacer entre différentes de paroisses, même si cela nous enlèverait l'expérience d'appartenir à une communauté et de participer à la vie de l'église. Cela m'aide cependant d'avoir un groupe de pasteurs de différentes dénominations qui viennent prier avec nous. En outre, Joshua (Joseph DuBois, du bureau de la Maison Blanche pour les initiatives fondées sur la foi, ndr) m'envoie une réflexion de dévotion chaque matin sur mon Blackberry. Il a commencé à le faire pendant un instant difficile de la campagne électorale et c'est une habitude qui m'offre une occasion sur laquelle réfléchir chaque jour et que j'apprécie beaucoup.

- Beaucoup de personnes, pas seulement des médecins, qui oeuvrent dans des institutions et organisations non gouvernementales sont préoccupées de ne pas pouvoir exercer l'objection de conscience dans les domaines éthiquement sensibles. La position de votre Administration à cet égard n'est pas entièrement claire…


- Je suis fermement convaincu de la nécessité d'avoir de fortes objections de conscience dans notre Pays. Je l'ai défendu au Parlement de l'Illinois, j'en ai discuté avec le cardinal Francis George ici dans le Bureau Ovale et je l'ai répété pendant mon intervention à l'université de Notre Dame. Je comprends qu'il y en ait qui attendent toujours le pire de moi sur certains thèmes, mais c'est plus un préjugé qu'une position motivée par une « ligne dure » que nous chercherions à imposer. La confusion peut dériver du fait que nous avons annulé une mesure sur l'objection de conscience approuvée dans les derniers jours de gouvernement de mon prédécesseur, uniquement parce qu'elle n'avait pas été formulée clairement. Mais nous revoyons la question et avons demandé des avis aux gens sur ce sujet, en recevant des centaines de milliers. Nous allons bientôt indiquer des lignes directrices plus détaillées et je vous assure qu'elles contiendront une défense précise de l'objection de conscience. Pas plus faible que ce qui existait pendant l'administration Bush.

- Comment conciliez-vous votre foi avec les promesses faites aux homosexuels pendant la campagne électorale ?


- Quant à la communauté gay et lesbienne de ce Pays, je pense qu'elle est blessée par quelques enseignements de l'Église catholique et de la doctrine chrétienne en général. Comme chrétien, je combats continuellement entre ma foi et mes devoirs, et mes préoccupations vis-à-vis des gays et lesbiennes. Et souvent je découvre qu'il y a beaucoup d'ardeur sur les deux les fronts du débat, y compris entre que je considère être d'excellentes personnes. D'autre part, j'en reste à ce que j'ai exprimé au Caire : toute position qui écarte automatiquement les convictions religieuses et le credo d'autrui comme intolérantes ne comprend pas le pouvoir de la foi et le bien qu'elle accomplit dans le monde. En tout cas, comme personnes de foi, nous devons examiner nos convictions et nous demander si nous ne causons parfois de la souffrance aux autres. Je pense que tous, quelle que soit notre foi, nous devrions reconnaître qu'il y a eu des moments où la religion n'a pas été mise au service du bien. Et c'est à nous, je pense, d'accomplir une profonde réflexion et d'être disposés à nous demander si nous agissons de façon cohérente non seulement avec les enseignements de l'Église, mais aussi avec ce que Jésus Christ, Notre Seigneur, nous a appelés à faire : traiter les autres comme nous voudrions être traités.

- Président, pour conclure, qu'attendez-vous que l'Italie fasse de plus pour la sécurité en Afghanistan en vue des élections présidentielles de la fin de l'été ? Et dans quel domaine précisément ?


- L'Italie nous a déjà beaucoup aidés en Afghanistan avec son engagement militaire. Ce dont nous continuons à avoir besoin est la collaboration dans la formation des forces locales, qui devront, tôt ou tard, assumer la responsabilité de la défense de leur Pays. La communauté internationale doit aussi augmenter ses efforts afin d'accélérer et de faciliter le développement économique afghan, de créer des infrastructures, du travail, des échanges commerciaux, d'étendre l'instruction, de façon à offrir à la population une alternative à la culture de l'opium. De cela je parlerai explicitement avec le premier ministre Berlusconi pendant le G8 de l'Acquila.

Elena Molinari

Decléricalisation ou sécularisation ?

images-1.jpgDans l'histoire, l'Eglise a su user de l'art, de l'architecture pour annoncer son message. Les vitraux, les cathédrales étaient des puissants moyens de communication. Depuis la Réforme, précédée par l'invention de l'imprimerie à caractère mobile, elle a perdu quelque peu son savoir faire pour se défendre comme une citadelle assiégée. Aujourd'hui, les évêques et les prêtres ne sont souvent plus des maîtres de la communication. Les avis divergent et demeurent ambivalents. Mgr Marc Aillet, brillant évêque par ailleurs, pense toutefois que l'Eglise n'a pas à user des lois de la communication dans son annonce de l'Evangile. "Cette mission prophétique n’est pas soumise aux lois de la communication" pense-t-il.

Pour ma part, je pense que la sécularisation de la société est un fait incontestable. Qui dit sécularisation dit laïcité, donc chance  providentielle pour les laïcs d'être au coeur de la société. Parfois, certains autres milieux ecclésastiques inversent les choses en voulant cléricaliser les laïcs pour les faire cheminer entre l'autel et la sacristie, au lieu de les  encourager dans leur vocation pour le monde profane. et laïc. La nef devient une sorte de punition, un lieu d'exclusion qui ne semble plus communiquer avec le parvis de l'église. Le prêtre n'épuise pas la mission de l'Eglise. Si la sainteté ne devient plus le but utlime de la vie chrétienne, le prêtre semblera le seul modèle enviable. La vie du chrétien se repliera alors sur le choeur, pire encore dans la sacristie.

Le même phénomène se développe aussi parfois dans la communication. Les médias ont leur lois propres de fonctionnement. On ne peut pas exiger qu'ils deviennent les portes-paroles de l'Eglise. Cela demande aux évêques et aux prêtres de reconnaître leur juste autonomie pour mieux comprendre leur fonctionnement propre.

images-2.jpg

C'est sans doute une importante lacune actuelle dans la vie de l'Eglise. Le Pape Benoît XVI parle directement aux fidèles et son message est limpide comme de l'eau de roche. Mais il manque cruellement des experts connaissant les lois de la communication moderne pour assurer, comme toutes les autres institutions, une communication transparente, professionnelle, véritable dans et pour le monde moderne d'aujourd'hui. La voix de l'Eglise n'est pas faite que pour le choeur ou la nef, mais pour les parvis, l'agora ou l'aéropage afin de rejoindre le coeur de toutes personnes.

 

Pour une foi adulte

images.jpgDans le jargon ecclésiastique et clérical, ce terme est à la mode. Mais pour Benoît XVI, sa définition prend un autre sens.

Extrait de l'homélie du pape Benoît XVI pour la clôture de l'Année Saint Paul:

Cette même pensée d'un renouveau nécessaire de notre personne humaine est ultérieurement illustrée par Paul  dans deux  passages de la Lettre aux Ephésiens, sur lesquels nous voulons encore réfléchir brièvement. Dans le quatrième chapitre de la Lettre, l'apôtre  nous dit qu'avec le Christ nous devons atteindre l'âge adulte, une foi mûre. Nous ne pouvons plus rester «comme des enfants, nous laissant secouer et mener à la dérive par tous les courants d'idées...» (4, 14). Paul désire que les chrétiens aient une foi «responsable», une «foi adulte».

L'expression «foi adulte» est devenue un slogan fréquent ces dernières années. Mais on l'entend souvent  au sens de l'attitude de celui qui n'écoute plus l'Eglise et ses pasteurs, mais qui choisit de manière autonome ce qu'il veut croire ou ne pas croire -  donc une foi «bricolée». Et on la présente comme le «courage» de s'exprimer contre le magistère de l'Eglise. Mais en réalité,  il n'y a pas besoin de courage pour cela, car l'on peut toujours être sûr de l'ovation du public. Il faut plutôt du courage pour adhérer à la foi de l'Eglise, même si celle-ci contredit le «schéma» du monde contemporain. C'est ce non-conformisme de la foi que Paul appelle une «foi adulte». C'est la foi q u'il veut. Il qualifie en revanche d'infantile le fait de courir derrière les modes et les courants de l'époque. Par exemple, il appartient à la foi adulte de s'engager pour l'inviolabilité de la vie humaine dès son premier moment, en s'opposant radicalement  au principe de la violence, précisément aussi  en défense des créatures  humaines les plus faibles. Il appartient à la foi adulte de reconnaître le mariage entre un homme et une femme pour toute la vie comme une disposition du Créateur, à nouveau rétablie par le Christ. La foi adulte ne se laisse pas transporter ici et là par n'importe quel courant. Elle s'oppose aux vents de la mode. Elle sait que ces vents ne sont pas le souffle de l'Esprit Saint; elle sait que l'Esprit de Dieu s'exprime et se manifeste dans la communion avec Jésus Christ.

Toutefois, ici aussi Paul ne s'arrête pas à la négation, mais il nous conduit au grand «oui». Il décrit la foi mûre, vraiment adulte de manière positive par l'expression: «agir selon la vérité dans la charité» (cf. Ep 4, 15). La nouvelle façon de penser, qui nous est donnée par la foi, se tourne tout d'abord vers la vérité. Le pouvoir du mal est le mensonge. Le pouvoir de la foi, le pouvoir de Dieu est la vérité. La vérité sur le monde et sur nous-mêmes devient visible lorsque nous tournons notre regard vers Dieu. Et Dieu apparaît  à nous dans le visage de Jésus Christ. En regardant le Christ nous reconnaissons une chose supplémentaire: vérité et charité sont inséparables. En Dieu, les deux sont une chose indissoluble: telle est  précisément l'essence de Dieu. C'est pourquoi, pour les chrétiens vérité et charité vont de pair. La charité est la preuve de la vérité. Nous devrons toujours à nouveau être mesurés selon ce critère, qui est que la vérité devient charité et la charité nous rend authentiques.

Les islams en Europe: la tactique du plus pour le moins ?

images.jpg

Le christianisme, qui est à la racine de la civilisation et de la culture européenne, semblerait déranger certains esprits, notamment durant les examens pour le bac en France. Les crucifix troubleraient les élèves.

images-1.jpg

Pendant ce temps, les islamistes poursuivent leur avancée sur le vieux-continent. La Suisse devra se prononcer sur les minarets et la France est agitée par le débat sur la burka. Certains musulmans ont bien compris la perte d'identité et de fierté des chrétiens et affirment avec force leurs convictions. La tactique serait-elle subtile: demander le maximum, pour finalement obtenir ce qui est souhaitable ?

images-3.jpg

images-2.jpg










Le christianisme semble prendre le chemin inverse. Mais l'alternative ne sera pas l'athéisme...
images-4.jpg
images-5.jpg
Le christianisme est la religion dont tout le monde peut rire dans les émissions satiriques. C'est très heureux, car le sens de l'humour est une excellente chose. Les chrétiens ne présentent aucune menace violente. Mais personne ne se lancera "courageusement" dans les mêmes opérations avec les islams. Il n'y a presque pas un jour sans que les médias ne parlent de la religion musulmane. On en vient à mieux connaître le Ramadan images.jpgque le Carême. Les musulmans considèrent heureusement la pureté comme une valeur alors que l'Occident instrumentalise, exploite et déshabille le corps de le femme. Enfin, le taux de fécondité des femmes musulmanes est de 5 contre 2 pour une femme chrétienne occidentale.

Ceci dit, aucune nouvelle croisade n'est à prêcher face à l'islam. Autres temps, autres moeurs. Le Concile Vatican II promeut heureusement la liberté religieuse et le dialogue interreligieux, deux valeurs absolument fondamentales pour le monde entier. Vérité et liberté vont de pairs. Mais Mgr Koch, évêque de Bâle, a raison: c'est la faiblesse des chrétiens qui est la plus inquiétante. Nous avons honte de notre passé ? Certes, les chrétiens sont fragiles et commettent des erreurs et des péchés qui ont terni et défiguré le visage du Christ. Or la référence pour connaître le catholicisme sont les bienheureux et les saints. Ces derniers laissent une douce lumière dans l'histoire des hommes et brillent comme des étoiles dans la nuit. Nous croyons dans la Sainte Eglise catholique qui les a nourris et enfantés.

vendredi, 03 juillet 2009

Une nouvelle théologie de la libération

vp-apropos-ok.jpgInterview très intéressante sur ce thème par un journaliste et blogeur Vincent Pellegrini, rédacteur en chef adjoint du Nouvelliste en Valais.

jeudi, 02 juillet 2009

Analyse médiatique de la mort de Jean-Paul II

images.jpg

Benoît XVI a une autre approche de la communication. Il veut parler directement aux foules et aux fidèles, ce qu'il réussi fort bien. Reste qu'il manque des spécialistes pour dire la même choses aux médias et aux journalistes. L'Université de la Saint Croix forme des conseillers en communication de l'Eglise catholique. Une thèse de doctorat revient sur l'événement extraordinaire et sans précédent que fut la mort de Jean Paul II. Selon les dernières informations, son procès en béatification avance toujours très bien. La cérémonie pourrait avoir lieu en 2010.

Mémoire doctoral sur la mort et les funérailles de Jean-Paul II

Entretien avec l’auteur, Giovanni Tridente

source: ROME, Jeudi 2 juillet 2009 (ZENIT.org)

Pourquoi autant de personnes, des millions de personnes, ont-elles convergé vers la place Saint-Pierre pour un dernier adieu à la dépouille mortelle de Jean-Paul II ? Quelles sont leurs motivations ? Comment la presse a-t-elle informé le public et dans quelle mesure a-t-elle influé sur ce grand événement planétaire de la communication, le plus grand après le 11 septembre?

Voila quelques unes des questions auxquelles tente de répondre Giovanni Tridente, attaché de presse à l'université pontificale de la Sainte-Croix et assistant à la Faculté de communication, dans son mémoire de doctorat intitulé : « La mort de Jean-Paul II d ans la presse italienne », soutenu le jeudi 25 juin à l'université pontificale de la Sainte-Croix à Rome.

La commission d'examen réunissait le prof. Norberto González Gaitano, le prof. Daniel Arasa et le père Giuseppe Costa, directeur de la maison d'édition du Vatican, la Libreria Editrice Vaticana.

Dans son mémoire, l'auteur analyse comment la presse italienne a couvert la maladie, la mort et les funérailles de Jean-Paul II.

Une analyse qui s'appuie sur quelque 2000 articles et passe en revue les quatorze plus grands journaux italiens, dans la période qui s'écoule entre le Chemin de Croix du vendredi saint (24 mars 2005) et la célébration des obsèques sur la place Saint-Pierre.

Le nombre de personnes ayant signé au moins un article durant cette période s'élève à 655, avec en tête les « vaticanistes » qui constituent la majorité, les hommes politiques, les ecclésiastiques et les représentants du monde de la culture. 

Outre la présentation de données générales et un détail des contenus analysés, le travail tient compte des choix de style et de narration adoptés dans la formulation des textes, mettant particulièrement en avant les éléments religieux et spirituels présent dans les articles.

Un chapitre à part, réservé au récit par la photo, illustre les caractéristiques d'une prise extrapolée de sa matrice, disant qui en sont les principaux auteurs et comment ils agissent, en s'appuyant sur du matériel infographique.

Pour mieux approfondir ce thème, ZENIT a interrogé l'auteur de ce mémoire, Giovanni Tridente, jeune docteur en Communication sociale institutionnelle.

images-3.jpg

ZENIT : Votre mémoire doctoral porte sur la couverture médiatique de la mort et des funérailles de Jean Paul II. Pourquoi ce choix ?

G. Tridente : Nous savions que le pontificat de Jean-Paul II avait été long, bondé de gestes surprenants, que les médias n'ont cessé de suivre. Nous connaissions les derniers moments de la vie de Karol Wojtyla, sa grande souffrance physique et nous savions dans quel esprit il vivait sa faiblesse physique. Nous avions assisté par ailleurs à la grande mobilisation de personnes, provenant de toutes les régions du monde, qui sont venues ici à Rome participer en direct à ce grand rendez-vous avec la foi, et nous étions au courant que les grands journaux et les télévision d u monde accordaient beaucoup d'attention à ce qui se passait en cette période, d'abord à l'hôpital Gemelli et puis place Saint-Pierre.

Du coup nous nous sommes retrouvés devant un patrimoine de documents de grande ampleur qui demandaient à être quelque peu reclassés et remis dans leur contexte de manière adéquate. Tout d'abord pour que le souvenir de cette période reste un souvenir vivant, mais aussi pour donner à cet événement populaire, le plus populaire et le plus communicatif de ces derniers temps, sa juste interprétation, pour dire quel est son vrai sens.

ZENIT : Quelles grandes questions vous êtes-vous posées avant d'entreprendre cette enquête?

G. Tridente : Parmi toutes les hypothèses d'étude, il y a une question qui s'est posée très clairement à nous  : qu'est-ce qui a poussé des millions de personnes à converger Place Saint-Pierre pour rendre hommage au pape et comment la presse a-t-elle informé et influé sur le plus grand événement de communication  planétaire après le 11 septembre.

ZENIT : Votre étude se focalise sur les 14 grands journaux de la presse italienne. Pourquoi ne pas avoir pris en considération la presse internationale?

G. Tridente : Il y a au moins deux raisons à cela. Tout d'abord l'ampleur de l'espace que ces journaux ont réservé au pape et au Vatican pendant cette période. Elle dépasse de très loin celui de la presse internationale. Puis l'information vaticane où, incomparablement, la plupart des journaux  indiqués jouent un rôle de premier plan, faisant souvent fonction de source autorisée pour la presse étrangère, grâce entre autre à la figure des vaticanistes, une catégorie professionnelle quasi exclusive en Italie.

images-1.jpg

ZENIT : Pouvez-vous nous donner quelques résultats significatifs de votre recherche?

G. Tridente : Le nombre total d'articles utilisés dans notre recherche s'élève à 1.850. Les deux quotidiens à avoir consacré aux divers événements et célébrations le plus d'espaces et le plus d'articles sont la Repubblica et le Corriere della Sera, qui dépassent les 14% de notre échantillon.

Le nombre de personnes ayant écrit et signé un papier durant toute cette période s'élève à 655, entre « vaticanistes » (la majorité), hommes politiques, ecclésiastiques et représentants du monde de la culture . Nous trouvons parmi eux la plus jeune de toute cette période, Maria Vittoria de Viterbe, d'à peine 9 ans, dont la lettre adressée au pape défunt, le 4 avril, a fait la Une du journal Il Tempo.

Au plan strictement rédactionnel, 7% des reportages ont été réalisés parmi les personnes, ceci montrant que le journaliste était en contact direct avec les personnes, sur les lieux de l'événement, qu'il n'a rien perdu des moments les plus émouvants, les rapportant ensuite dans ses papiers. Autre détail significatif est le fait que 22% des textes parlent du pape et de l'Eglise de façon élogieuse, absolument positive, alors que 2,1% d'entre eux seulement donnent une vision négative du pontificat et critiquent expressément l'Eglise.

ZENIT : Quelles sont les réflexions de fond qui émergent de toute cette étude?

G.Tridente : Ce que l'on a constaté et qui nous  a frappé le plus, c'est sans nul doute la manière dont la presse italienne, la presse ‘laïque' comme on dit, a su s'arrêter sur le thème de la souffrance de Jean-Paul II, a su décrire les frontières de ce qui s'avèrera être un vrai Evangile : reconnue par les journaux eux-mêmes!

Le témoignage et l'esclavage de la maladie ne sont pas restés lettre morte. Ils ont créé autour d'eux un climat de bonnes intentions avec les personnes qui, après avoir écouté et vu, ont été saisies d'affection, de piété, de compassion et de solidarité vis-à-vis du Saint-Père.

A cette petite minorité de gens qui mettaient en doute l'« honnêteté » d'un tel comporte ment, imaginant une sorte de trouvaille médiatique cultivée volontairement, nos confrères eux-mêmes  leur ont fait remarquer qu'il y avait un fil cohérent entre le pontificat et le témoignage des derniers jours.

On ne saurait ignorer aussi cette dextérité des journaux à suivre et raconter la mobilisation de ces foules, envahissant la place Saint-Pierre dans le contexte d'un pèlerinage de foi, au point d'ailleurs que pour les chroniqueurs italiens, n'était visible entre les colonnades que l'Eglise, vivante et jeune!

Même les « grands de la terre » sont restés en deuxième ligne derrière la puissance du vrai pouvoir des personnes, qui se dégageait de la force de leur amour, du courage de leurs idées, de leur foi et de l'espérance de leurs âmes.

images-2.jpg

Lors des funérailles, la foule était impressionnante mais la solennité du rite aussi était boulversante, avec tous ses symboles, du crucifix au livre des Evangiles. Intéressantes aussi les interprétations données à l'image poignante de l'Evangile effeuillé par le vent, un vent fort et impétueux.

ZENIT : Qui a décidé de l'agenda des médias durant ces journées?

G. Tridente : Il est clair que les divers organes de presse n'ont négligé aucun détail de la série d'événements et célébrations en ce mois d'avril 2005, et il ne pouvait en être autrement vu la popularité de Jean-Paul II et le fait que lui-même n'avait jamais évité les médias, même dans les pires des cas, conscient qu'à travers eux il pouvait atteindre directement les personnes.

L'agenda des médias a donc été dicté d'une part, par Jean-Paul II qui, par son témoignage, dans une société centrée sur le succès, la beauté et le divertissement, invitait à réfléchir sur la souffrance et sur la mort, réaffirmant  par le biais des médias, que la souffrance, la mort, peuvent elles aussi, si elles sont bien vécues, acquérir de la dignité.

Et puis il y avait les gens ordinaires, chaque personne avec ses histoires personnelles et ses   inquiétudes spirituelles, ces personnages inattendus qui, occupés à s'interroger sur le sens de l'existence et à honorer la grandeur de l'homme, Karol Wojtyla, ont poussé les médias à se poser de nouvelles questions et à redonner, dans les journaux, une place à la religion, aux témoignages de foi, aux prières, au sens de la messe ...

ZENIT : En définitive?

G. Tridente : En définitive, on a vu que les journalistes, qui se sont sans aucun doute fatigués physiquement, descendant par centaines au milieu de la foule pour la décrire de près, pour l'écouter et la vivre en personne, ont donné de l'espace à l'essentiel et se sont rendus vaillamment complices d'une « catéchèse » moderne.

A notre avis, il y a eu comme une vraie fête de la communication, tant humaine que religieuse, dont les protagonistes étaient les personnes, à commencer par le pape, puis la foule et les journalistes. Et la religion, le sens du sacré, l'image de la papauté, en ont bénéficié.

Vaud et Fribourg: Naissance de "La Télé"

images-1.jpg

"c'est vrai, car je l'ai vu à la Télé"... La liberté de la presse est une grande valeur, qui est très étroitement liée à la liberté de penser et d'expression. Je ne sais guère si la naissance d'une nouvelle TV régionale entre Vaud et Fribourg va dans ce sens, mais l'évolution des médias est toujours passionante. Pascal Décaillet, un tout grand journaliste romand publie, son commentaire.

Pour quel "genre" d'écologie ?

images.jpg

Il est stupéfiant que l'on cherche à sauver la planète en étant écologique, en respectant la nature. Et la nature humaine ?

Très intéressant article dans Valeurs Actuelles.

mercredi, 01 juillet 2009

La science et la tombe de Saint Paul

6a00d83451ed6e69e2011570925c82970c-320wi.jpgLa basilique Saint Pierre fut construite par Constantin sur l'endroit que la tradition retenait comme le lieu de sépulture de Saint Pierre. Des fouilles durant le pontificat de Pie XII ont redécouvert le lieu saint. Voilà que les scientifiques pensent aussi que la basilique Saint Paul hors les Murs fut construite sur la tombe de l'Apôtre Saint Paul.

La science est une connaissance moins certaine que la foi. Benoît XVI utilise prudemment le conditionnel. Il connaît les limites des sciences. Or, la foi en Dieu repose sur une certitude.  Ainsi, la foi est plus certaine que la science. Même si Saint Pierre et Saint Paul ne seraient pas enterrés dans ces lieux, ils ont tous deux donné leur vie pour la foi au Christ. Les hommes ne sont jamais mort pour le carbone 14, mais pour la foi comme des martyrs. Si les idées peuvent tuer, la foi donne toujours la vie.

Extrait du discours de Benoît XVI:

"Nous sommes réunis près de la tombe de l’apôtre dont le sarcophage, conservé sous l’autel pontifical, a fait récemment l’objet d’une analyse scientifique rigoureuse. Un tout petit trou a été percé dans le sarcophage, qui n’a jamais été ouvert en tant de siècles, pour y introduire une sonde spéciale. Elle a permis de relever des traces d’un précieux tissu de lin coloré de pourpre, lamé d’or pur, et d’un tissu bleu à filaments de lin. On a aussi noté la présence de grains d’encens rouge et aussi de substances protéiques et calcaires. Par ailleurs, de minuscules fragments d’os, soumis par des experts qui en ignoraient la provenance à un examen au carbone 14, ont été identifiés comme appartenant à un être humain ayant vécu entre le Ier et le IIe siècle. Cela paraît confirmer la tradition unanime et incontestée selon laquelle il s’agirait des restes de l’apôtre Paul".

En savoir plus:

- Professeur Contreras

- EucharistieMiséricordieuse

- vidéo en italien

Pour un développement durable...

images-1.jpgCe slogan sainement écologique est à la mode et bien dans le vent. Cette expression ne provient pourtant pas  du passionnant projet de Bertrand Piccard avec son fameux "Solar Impulse". Mais cette citation sera un comme écho ou un phare dans la prochaine encyclique de Benoît XVI (Caritas in Veritate; la charité dans la vérité) qui traitera de la grave crise économique que nous connaissons. L'Eglise veut contribuer en donnant son impulsion pour aider les hommes et les femmes de bonne volonté à construire un projet économique digne de l'homme pour l'avenir de notre planète.

Nous avons un grand besoin de repères éthiques et d'instruments fiables pour le futur de l'humanité. Plus que 7 jours avant sa parution ( mercredi 7 juillet 2009 ).

0107609_caritas_in_veritate.jpg
« Je confie à votre prière cette nouvelle contribution que l’Église offre à l’humanité dans son engagement pour un progrès durable, dans le plein respect de la dignité humaine et des réelles exigences de tous » (Benoît XVI, Angélus 29 juin 2009)