lundi, 29 juin 2009
Le mystère d'Ars
Je reviens d'Ars, le village du Saint Curé, patron des curés de l'univers et des prêtres de France. A l'occasion de l'année sacerdotale voulue par le Pape, Saint Jean Marie Vianney sera proclamé patron de tous les prêtres.
Ars est un petit village, non loin de Lyon. De loin, on n'aperçoit même pas le cloché de l'église et de la basilique, car le village est dans un petit creu. Ars c'est un peu comme Bethléemm ou Nazareth: petit. On a vraiment l'impression que Dieu se plaît à choisir ce qui n'est rien pour faire quelque chose. Ars, c'est aussi en France, le pays des saints.
J'ai eu la chance de prier dimanche 28 juin, lors de l'ordination de 3 diacres (France, Chine et Afrique) et d'un prêtre. Mgr Bagnard, le plus vieil évêque français encore en activité ( nommé par Jean Paul II en 1987 ), y a fondé un séminaire, à la demande du Saint Père. Contre vents et marrés, il a su tenir bon. Il y a même un foyer pour jeunes garçons (ils sont 8 actuellement), qui pensent à la vocation sacerdotale et qui ont choisi de suivre normalement la scolarité mais pour loger ensemble. Un jeune de 15 ans m'a dit sa joie de se lever une demi heure plutôt le matin pour prier, faire la médiation ou l'oraison. Un prêtre ou un chrétien qui ne prie pas avancent les yeux fermés aux mystères de la foi.
Alors que la France a connu une chute vertigineuse des vocations sacerdotales après le Concile Vatican II, des communautés comme les Frères de Saint Jean, Saint Martin, ou la société Saint Jean Marie Vianney donnent à l'Eglise un certain nombre de vocations.
Le prêtre a connu une sérieuse crise d'identité. Le saint Curé permet de la redécouvrir. Le prêtre est l'amoureux de l'Eucharistie, l'ascète du confessional et l'homme de la prière. C'est une vitre derrière laquelle nous pouvons entrevoir la lumière de la présence de Dieu. Certes, le prêtre n'épuise pas à lui seul la mission de l'Eglise. La vocation des laïcs mise en évidence par le Concile Vatican II est capitale pour le renouvellement du monde dans sa dimension temporelle. Nous manquons souvent de laïcs saints dans l'immensenté de la mer du monde, dans ces mutliples domaines.
Benoît XVI a eu la géniale idée de promouvoir une année entière pour les prêtres. Pas directement pour les vocations, mais pour les prêtres eux-mêmes. Etre prêtre, c'est une affaire de coeur finalement. Si l'amour du coeur de Jésus est l'essence de la vocation du prêtre, les fidèles doivent sentir chez le prêtre un coeur qui bat pour eux. Aussi, le secret du prêtre est l'Amour de Dieu pour les âmes. Le coeur du Saint Curé, une précieuse relique, va faire le tour du monde. Alors que Jésus était déjà mort, son coeur a été transpercé par la lance du soldat romain. Il en jaillit du sang et de l'eau. D'un homme mort, a jailli la vie de l'Eglise. Cette dernière vit des heures sombres et difficiles en Occident. Mais la vie de l'Eglise est toujours l'histoire de la puissance d'une minuscule petite graine. C'est la douce puissance du mystère de Dieu.
Aller à Ars, c'est respirer et reprendre souffle pour redécouvrir l'immensité de la vocation du prêtre. Le petit Curé d'Ars le disait bien: "que le mystère du prêtre est quelque chose de grand".
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Pourquoi Ecône intéresse les médias ?
Depuis la levée des excommunications, également avec les ordinations de nouveaux prêtres, Ecône bénéficie d'une plus grande couverture médiatique. Pourquoi ? Tentatives d'explications.
Nous fonctionnons ainsi: les contrastes et les polémiques sont porteuses d'intérêts. Cela nous change et nous sort de l'ordinaire plutôt fade. Un petit exemple: après un mois d'absence de notre lieu de résidence, nous voulons savoir si tout a bien fonctionné. Nous demanderons: quelqu'un est-il mort ? y a-t-il eu un accident ? Nous n'allons pas porter immédiatement notre attention vers l'ordinaire qui est plus ennuyeux. L'extraordinaire est captivant. La normalité n'est pas neuve, l'extra-normal est une nouveauté.
Les médias s'appuient sur notre comportement. L'Eglise catholique est fascinante en soi, "Da Vinci Code" et "Anges et Démons" l'ont démontré. S'opposer à elle est "extraordinaire". Souvenons-nous de Mgr Gaillot défiant le Pape et les évêques français. Pour l'an 2000, lors du Jubilé voulu par Jean-Paul II, le voyage du Pape en Terre Sainte a retenu l'attention de la presse mondiale. La canonisation de soeur Faustine (Apôtre de la divine Miséricorde) a passé médiatiquement inaperçu. Ainsi, Mgr Gaillot, Hans Küng ou Ecône excitent l'intérêt.
Ecône, c'est un sujet polémique. L'excommunication était déjà un "gros mot" très émotionnel. S'opposer au Vatican permet donc un fort contraste. Rome retient très justement ses ordinations comme illégitimes. La parole de Rome apporte une "plus value" à ses ordinations. Le fait que le Vatican se soit prononcé sur leur illégitimité et qu'elles aient tout de même eu lieu donne le piment supplémentaire nécessaire. En quelque sorte, Ecône est la suite du feuilleton commencé avec les déclarations de Williamson. (Ses déclarations scandaleuses portaient en elles-même un poid médiatique assez lourd. Le Pape levant l'excommunication à un tel évêque a comme dopé le scandale. Les fuites et la juste programmation de cette interview ont permis au mélange médiatique de fonctionner).
Pour terminer, il est saisissant que Benoît XVI soit décrit comme un Pape traditionnaliste, cherchant à faire un pas vers Ecône. Or, il n'en est rien. Il a simplement mis la clef dans la serrure d'une porte que les intégristes peuvent pousser pour rentrer à la maison. Sans doute que ce grand et magnifique pontificat est plus pour l'histoire et consiste surtout à un pesant travail de restauration en profondeur à l'intérieur même de l'Eglise catholique. En ce sens, il souffre malheureusement d'un déficit médiatique chronique.
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dimanche, 28 juin 2009
Génie de la scène et de la vidéo
Pour le meilleur, Michael Jackson était un génie de la vidéo, de la musique et de la mise en scène. L'histoire retiendra sans doute cela. Pour le pire, laissons cela à la Miséricorde de Dieu vers laquelle il est parti.
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mercredi, 24 juin 2009
Nouvelles technologies et fidélité
Prenons cette nouvelle à l'envers, ou dans le bon sens: selon une enquête, les téléphones portables permettraient de découvrir les relations extra-conjugales. Aussi, voilà un bon truc pour rester fidèle: avoir un portable.
Le marketing tend à fidéliser le client et l'audimat l'auditeur. Il n'est pas rare d'entendre un journaliste remercier les télespectateurs d'être restés fidèles: "merci d'avoir choisi la première" entendons-nous à la radio Suisse Romade. Les vendeurs savent quelles astuces utiliser pour garder leurs clients. Une pub dit même : "Coca Cola Always". Les cinémas ont leur carte fidélité, la Migros la carte Cumulus. Ils sont ingénieux et cherchent tous les moyens pour y parvenir.
La fidélité est donc naturelle. Normal que l'Eglise défende l'unité et l'indissolubilité du sacrement du mariage. C'est en quelque sorte son marketing. Une personne vaut bien plus qu'une simple marchandise. La fidélité demande de lutter dans les petites choses. Cela exige de mettre tous les moyens surnaturels avec les sacrements ( messes, prière ensemble et confessions ) et chercher tous les moyens humains à disposition.
L'année sacerdotale porte le titre: Fidélité du Christ, fidélité du prêtre. Voilà deux sacrements, le mariage et l'ordre qui se renforcent l'un l'autre.
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Pie XII et la propagande communiste
Article très intéressant de l'agence Zenit: une interview du rédacteur en chef de l'Osservatore Romano à propos de la légende noire du Pape Pie XII.
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mardi, 23 juin 2009
Un autre monde existe
Dieu ne voit pas comme les hommes, il ne regarde pas les apparences, car il sonde les reins et les coeurs. Nous cherchons la postion sociale, le prestige, l'approbation des autres, le succès, le gain maximum, la beauté, l'intelligence... Lorsque ces choses ne sont plus sur notre horizon, la vie semble perdre toute valeur. Les embryons malades seront supprimés, les malades chercheront l'euthanasie.
Or, un monde surnaturel existe réellement. Son horizon est celui de la foi, la vie éternelle, le bonheur absolu et définitif. Les valeurs sont renversées. On parle alors d'état de grâce, de sainteté, de vérité, de justice, de béatitude, de filiation divine, de prière. "Bienheureux les pauvres, le Royaume des cieux est à eux, bienheureux ceux qui pleurent, ils seront consolés". Le péché est alors le drame, le cancer, la ruine, la déstruction, le vrai malheur pour la vie de l'âme.
Ces deux mondes ne s'excluent pas, mais la vie de la foi prime sur la vie naturelle. Les laïcs sont invités à construire ce monde à partir de la vie éternelle. "La grâce ne supprime pas la nature, mais la guérit, la perfectionne et la mène à sa perfection" disait Saint Thomas d'Aquin. Les religieux sont les témoins que le monde surnaturel est le plus important. Ils anticipent la vie éternelle et ouvrent les fenêtres pour que nous contemplions le ciel. Les prêtres donnent la vie de la grâce et les sacrements.
L'Evangile de ce matin nous précisait: "Large est le chemin qui mène à la perdition et beaucoup s'y engagent. Etroit et resséré le chemin qui mènent vers la vie et peu le gravisse". Sur ce chemin de croix, la Vierge Marie ne nous y laisse jamais seul, et tous les saints l'accompagnent. Si nous avons l'impression d'être parfois seul, que le Christ nous redonne l'espérance et la force pour gravir le chemin qui mène vers la vie et la sainteté, seul biens éternels.
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lundi, 22 juin 2009
La sainteté des prêtres
Relisant quelques textes du dernier Pape canonisé, Saint Pie X, il est frappant de constater son exhortation à la méditation quotidienne des vérités éternelles ( Haerent Animo - 4 août 1908 ). Le saint Pape d'inviter les prêtres à prier chaque jour, à s'exercer chaque soir à un examen de conscience, à tirer profit de l'oraison mental et avoir comme fidèles amis des bons livres. Pour lui, les prêtres doivent être des modèles et leur rôle est fondamental pour le renouvellement de tout le peuple chrétien.
Le Saint Curé d'Ars et le Padre Pio restent ainsi des exemples pour revivifier l'identité des prêtres: disponible et zélé pour la confession, célébrant la Messe comme l'Eglise le demande, êtant avec les malades et les mourants pour enseigner la vérité qui sauve et la doctrine de l'Eglise.
Le Pape Benoît XVI a parfaitement compris l'importance de cette année sacerdotale pour un profond renouveau de toute l'Eglise.
CITE DU VATICAN, 21 JUI 2009 (VIS).
Le Saint-Père a rencontré en l'église San-Pio de Pietralcina, les prêtres, religieux et religieuses et quelques jeunes réunis à San Giovanni Rotondo. Après un moment d'adoration dans la chapelle du Saint Sacrement, Benoît XVI s'est adressé à l'assistance en évoquant les prêtres et, en particulier, l'Année sacerdotale dédiée à saint Jean-Marie Vianney en disant que si le Curé d'Ars "à une époque tourmentée et difficile, a cherché, par tous les moyens, à faire redécouvrir à ses paroissiens la signification et la beauté du sacrement de pénitence, pour Padre Pio, le soin des âmes et la conversion des pécheurs furent un désir ardent qui le consuma jusqu'à sa mort. Combien de personnes ont changé de vie grâce à son patient ministère sacerdotale! Combien d'heures a-t-il passé dans le confessionnal!... Le sacrement de pénitence doit être mieux mis en valeur et les prêtres ne devraient jamais se résigner à voir leurs confessionnaux déserts, ni se limiter à constater la désaffection des fidèles pour cette extraordinaire source de sérénité et de paix".
Parmi les enseignements de la vie de Padre Pio, le Pape a souligné "la valeur et la nécessité de la prière... point fondamental non seulement pour la spiritualité du prêtre mais aussi pour celle de tout chrétien, et encore plus pour la vôtre, chers religieux et religieuses, choisis pour suivre de plus près le Christ par la pratique des vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. On peut parfois se décourager face à l'affaiblissement puis à l'abandon de la foi dans nos sociétés sécularisées -a-t-il observé-. Il faut sûrement trouver de nouveaux canaux pour communiquer la vérité évangélique aux hommes et aux femmes d'aujourd'hui, mais puisque le contenu essentiel de l'annonce chrétienne reste toujours le même, il faut revenir à sa source originaire, à Jésus-Christ qui est le même hier, aujourd'hui et toujours".
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dimanche, 21 juin 2009
Sondage sous la loupe
Le recours au sondage est quotidien dans les médias. Le Cavaliere, propriétaire d'un institut de sondage y a recours pour sa politique, ce qui expliquerait sa longévité au gouvernement. Commander un sondage est très coûteux, aussi Silvio Berlusconi n'a pas de problème financier. Pour nous, apprécier la qualité d'un sondage est capital.
Petit exemple avec celui du Matin Dimanche du 21 juin 2009 pour la succesion de Pascal Couchepin. Le titre:
Le choix des Suisses: une libérale-radicale mais pas forcément latine.
Certaines données sont essentielles: - la marge d'erreur - le nombre des sondés - les questions - le nombre de non-réponse - le nombre d'indécis - l'origine de la commande du sondage et la firme qui l'a réalisé. Ce sont enfin Le Matin Dimanche et le Sonntag Zeitung qui ont commandé cette petite enquête auprès de l'Institut Isopublic entre le 17 et le 19 juin 2009.
La marge d'erreur est de 4,1%. 600 personnes sur les trois régions linguistiques ont été intérogées ( on ignore le mode: par téléphone ? par mail ? ).
3 questions ont été posées:
- Le successeur doit-il venir forcément venir de Romandie ou du Tessin? : 12,4% ne sait pas ( 41,7% forcément; 45,9% pas forcément )
- Pensez-vous que le successeur doit être une femme ? Plus la compétence: 32,1% ( 21,9 % homme; 42% femme, 4% ne sait pas )
- A quel parti le siège de Couchepin doit-il revenir ? 23,3% radical, 31 ,8 ne sait pas, 5,8% c'est la personne.
Les chiffres ne parlent pas. L'intérprétation est dès lors capitale. C'est là que le bas blesse.
Pour la première question: si 12,4 % ne sait pas ( avec 4% d'erreur ), cela peut faire 16%. L'écart entre 41,7 % et 45,9 % est beaucoup trop faible ( à peine plus que 4%). Aussi, il est impossible de prendre une option.
Seconde question : 32,1 % opte pour la compétence. Dès lors, on ne peut pas opter pour le choix absolu d'une femme.
Troisième question: 31,8% ne sait pas alors que 23,3 % ne sait pas. Idem, on ne peut pas affirmer que la Suisse serait pour un radical.
Autre lecture possible: La Suisse ne sait pas qui élire au Conseil fédéral, mais pense que la compétence compte plus que la personne.
Ce sondage compte enfin que 600 personnes sur l'ensemble de la Suisse, ce qui est beaucoup trop faible.
Conclusion: on ne peut en aucun cas se fier à ce résultat qui est le fruit d'un choix propre au Matin Dimanche. De plus, le Conseil fédéral est élu par l'Assemblée fédérale et non pas le peuple. Le but des journaux du dimanche, qui sont très lus, est de peser socialement ou de mettre la pression dans l'élection. Cela n'est qu'une opinion publiée, qui ne reflète pas l'opinion publique. Les médias décident de l'agenda public, des thèmes sur lesquels nous allons parler. Ils n'ont pas tant de pouvoir quant aux réponses à donner ( Ils pèsent sur "le quoi parler" et moins le "que ou comment penser" ). Il est parfaitement légitime qu'ils cherchent à peser sur cette élection, mais il est simplement bon de le savoir.
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Plaidoyer pour la Messe de Paul VI
Le motu proprio de Benoît XVI pour la liberté du rite romain sous sa forme extraordinaire ( du bienheureux Jean XXIII ou de Saint Pie V ) est un coup de génie.
Ceci dit, la Réforme liturgique ne saurait être remise en cause, sauf hélas dans son application. Comment ne pas voir dans les lectures en langues vernaculaires un don de Dieu ? La foi naît de l'écoute dit Saint Paul. Entendre la Parole de Dieu dans sa propre langue est un des fruits du passage de l'Esprit Saint dans son Eglise, comme une nouvelle Pentecôte. La liturgie de Paul VI est une des fruits du renouveau biblique. La prière de fidèles est un dévellopement de la liturgie romaine qui permet de valoriser la sacerdoce baptismale et la vocation des laïcs. La procession des offrandes est aussi une belle évolution. L'enrichissement des prières eucharistiques permet aussi d'avoir une très belle prière eucharistique n°IV, plus orientale, sous forme circulaire, avec un accent mis sur la Création. La prière "pour tous les hommes qui te cherchent avec droiture" correspond aussi à la volonté du bienheureux Jean XXIII de s'adresser à tous les hommes de bonne volonté. Cette prière clôture la prière pour toute l'Eglise sous forme concentrique et circulaire.
C'est bien d'une explication plus claire et plus théologique dont nous avons besoin pour goûter au renouveau liturgique. Aussi, le Pape Benoît XVI est parfois récupéré par une lecture trop étroite, disons trop traditionaliste. On arrive ainsi à faire de lui le porte drapeau d'un conservatisme étroit et traditionaliste, ce qu'il n'est pas. La forme ordinaire du rite romain reste donc la forme privilégiée de l'Eglise dans le monde de ce temps. Ceci dit, le Messe tridentine est une richesse de l'Eglise qui va enrichir toute l'Eglise dans la façon de comprendre et de célébrer la Messe selon la volonté de Paul VI. Cette forme n'est pas pas une rupture de Tradition. Puisse donc ces deux formes de l'unique rite romain permettrent un mutuel enrichissement pour l'unité dans la diversité.
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vendredi, 19 juin 2009
Vêpres avec Benoît XVI
Dans une basilique pleine, le Pape a inauguré l'Année sacerdotale en la Solennité du Sacré Coeur de Jésus. Liturgie romaine très belle, Vêpres solennelles, adoration eucharistique, bénédiction du Saint Sacrement, vénération des reliques du coeur du Saint curé d'Ars et silence très prenant furent les moments marquant de cette très profonde et belle cérémonie. Ce fut une prière historique par la qualité du silence et de l'adoration, tout à l'image de ce pontificat marqué par l'intériorité et la profondeur. Demain 20 juin, fête du Coeur Immaculée de Marie.
Don Sixto (Costa Rica), Don Dominique, Don German (Chili et Colombie) et Don Sergio (Espagne)
« Pour nous aussi, chers prêtres, vaut l'appel à la conversion et au recours à la Miséricorde Divine, et nous devons également adresser avec humilité cette demande unanime et incessante au Cœur de Jésus pour qu'il nous préserve du terrible risque d'abîmer ceux que nous sommes tenus de sauver ».
"Le sacerdoce est l'amour du Coeur de Jésus"
Même les limites humaines doivent conduire au Cœur du Christ
Ouverture de l’Année sacerdotale : Homélie de Benoît XVI
ROME, Vendredi 19 juin 2009 (ZENIT.org) - « Même nos carences, nos limites, nos faiblesses doivent nous reconduire au Cœur de Jésus », déclare Benoît XVI aux prêtres du monde entier.
Le pape Benoît XVI a présidé ce soir les secondes vêpres du Sacré-Cœur de Jésus, en la basilique Saint-Pierre, en la Journée mondiale de sanctification des prêtres, et à l'occasion de l'ouverture de l'Année sacerdotale, qui coïncide avec le 150e anniversaire de la naissance au ciel de Saint-Jean-Marie Vianney.
La célébration a été précédée, à 17 h 30 par l'intervention de Mgr Mauro Piacenza, secrétaire de la Congrégation pour le clergé, puis par l'accueil de la relique du cœur du saint curé d'Ars, apportée en procession de la chapelle de la Pietà à l'autel de la Confession puis à la chapelle du Chœur. Le cardinal archiprêtre de la basilique vaticane, Angelo Comastri a conduit la procession, accompagné du préfet de la Congrégation pour le clergé, le cardinal Claudio Hummes, et par Mgr Guy Bagnard, évêque de Belley-Ars. Benoît XVI est venu se recueillir devant la relique avant de prier à voix haute et de présider les vêpres. L'adoration eucharistique a suivi cette célébration.
Le pape a souligné ce que signifie le signe du Cœur du Christ en disant : « Le cœur de Dieu frémit de compassion ! Aujourd'hui, en cette solennité du Sacré Cœur de Jésus, l'Eglise offre ce mystère à notre contemplation, le mystère du cœur d'un Dieu qui s'émeut et qui déverse tout son amour sur l'humanité ».
Pour le pape, dans l'Ancien Testament en effet il s'agit d'un « amour mystérieux qui (...) ne se résigne pas devant l'ingratitude ni devant le refus du peuple qu'il s'est choisi ; au contraire, avec une infinie miséricorde, il envoie dans le monde son Fils unique, afin qu'il prenne sur lui le destin de l'amour détruit ; afin qu'en étant vainqueur du pouvoir du mal et de la mort il puisse restituer la dignité d'enfants aux êtres humains rendus esclaves du péché ».
Or, « tout ceci à un prix élevé : le Fils unique du Père s'immole sur la croix », rappelle le pape en citant le récit du « coup de lance » en saint Jean.
« Chers frères et soeurs, a invité le pape, arrêtons-nous ensemble pour contempler le Cœur transpercé du Crucifié (...). Dans le Cœur de Jésus, s'exprime le noyau essentiel du christianisme ; dans le Christ, nous a été révélée et donnée toute la nouveauté révolutionnaire de l'Evangile : l'Amour qui nous sauve et nous fait vivre déjà dans l'éternité de Dieu ».
Le pape a insisté sur la réponse à l'appel du Cœur du Christ : « Son Cœur divin appelle alors notre cœur ; il nous invite à sortir de nous-mêmes, à abandonner nos sécurités humaines pour nous confier en lui, et, en suivant son exemple, à faire de nous-mêmes un don d'amour sans réserve ».
Le pape a cité cette « affirmation belle et émouvante » du curé d'Ars, « rapportée par le Catéchisme de l'Eglise catholique » : « Le sacerdoce, c'est l'amour du Cœur de Jésus » (n. 1589).
« Comment ne pas rappeler avec émotion que de ce Coeur a jailli directement le don de notre ministère sacerdotal », a demandé le pape.
C'est pourquoi il a renouvelé l'exhortation de la Lettre pour l'Année sacerdotale (cf. Zenit du 18 juin 2009) : « A l'exemple du saint curé d'Ars - c'est ainsi que je conclu ma lettre - laissez-vous conquérir par Lui et vous serez vous aussi, dans le monde d'aujourd'hui, des messagers d'espérance, de réconciliation et de paix ».
Le pape insiste sur la responsabilité pastorale du prêtre : « C'est lui en effet qui nous appelle à rompre le pain de son amour pour remettre les péchés et pour guider le troupeau en son nom. C'est justement pour cela que nous ne devons jamais nous éloigner de la source de l'Amour qui est son Cœur transpercé sur la croix ».
« Même nos carences, nos limites, nos faiblesses doivent nous reconduire au Cœur de Jésus », insiste Benoît XVI.
Et d'ajouter : « Pour nous aussi, chers prêtres, vaut l'appel à la conversion et au recours à la Miséricorde Divine, et nous devons également adresser avec humilité cette demande unanime et incessante au Cœur de Jésus pour qu'il nous préserve du terrible risque d'abîmer ceux que nous sommes tenus de sauver ».
« Dans l'adoration eucharistique, qui suivra la célébration des vêpres, nous demanderons au Seigneur d'enflammer le cœur de chaque prêtre de cette « charité pastorale » capable d'assimiler son « moi » personnel à celui de Jésus prêtre, de façon à pouvoir l'imiter dans le don de soi le plus complet.
Le pape a conclu en confiant l'année sacerdotale à la Vierge Marie en disant notamment : « Que la Sainte Vierge, notre mère, nous accompagne pendant l'Année sacerdotale que nous commençons aujourd'hui, afin que nous puissions être des guides solides et éclairés pour les fidèles que le Seigneur confie à nos soins pastoraux. Amen ! »
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Le Cardinal Schönborn est un Pasteur
"J'avais promis à cette initiative de laïcs de remettre personnellement leur requêt. C'est ce que j'ai fait en remettant le tout au cardinal Hummes avec ma lettre d'accompagnement (...) Je l'ai prié (...) de lire le document avec attention -même si je ne suis personnellement pas d'accord avec certaines conclusions de cette initiative ce que j'ai dit ouvertement - parce que je crois qu'il est important qu'on connaisse à Rome la position d'une partie de nos laïcs à propos de certaines préoccupations de l'Eglise.
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"Home" de Yann Arthus-Bertrand
* Nous vivons une période cruciale. Les scientifiques nous disent que nous avons 10 ans pour changer nos modes de vie, éviter d'épuiser les ressources naturelles et empêcher une évolution catastrophique.
Les images sont absolument superbes. J'ai admiré la terrible et tragique beauté de notre splendide planète bleue. Le commentaire transpire de poésie et toutes les scènes sont vues d'en haut, depuis le ciel. Mais un certain néo-credo écologique fait penser à une nouvelle religion: "Convertissez-vous et vous vivrez", changez de comportements et vous sauverez la planète. L'écologie devient le salut de l'humanité qui marche vers l'enfer du réchauffement. Cette néo-religion déploie pourtant la puissance de la culpabilisation et Feueurbach, philosophe allemand pourrait alors subitement avoir raison: "Dieu est une projection et une invention humaine pour répondre aux angoisses". Les idéologies sont souvent des religions de substitution. Ce que l'homme met en tout premier dans sa vie, telle serait la première définition d'une religion.
Pour le christianisme, l'homme est le sommet de la Création, crée à l'image et à la ressemblance de Dieu, appelé à croître et se multiplier. La natalité n'est en aucun cas un danger pour l'humanité. Ce sont aussi les contraceptifs chimiques qui envahissent les eaux, touchant même la fertilité humaine et celles des espèces. C'est bien d'une "homologie globalisé" ou d'une écologie humaine dont nous avons besoin. Après le visionnement de ce film, les premières pages de la Genèse, tout premier livre de la Bible, reste parfaitement actuelles pour une éthique écologique: " Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre... Dieu vit que cela était bon". Le péché fut la première pollution de l'histoire et le salut vient des Juifs. Le péché reste la source de toutes les pollutions dont souffrent nos biographies. La terre reste un pont qui mène vers le ciel, la vie éternelle promise par le Christ, vrai Dieu et vrai homme.
Solar Impulse, le projet dynamique et énergétique de Bertrand Piccard devient dès lors magnifique, enthousiasment et génial.
L'écologie est un enjeu majeur pour notre génération, sans qu'elle devienne un nouveau communisme, comme avertit Vaclav Havel. L'écrivain, poète et pilote Antoine de Saint Exupéry l'avait déjà magnifiquement résumé: "nous ne reçevons pas la terre en héritage, nous l'empruntons aux générations futures".
* Ce film Home aurait contribué au "succès" des Verts dont Daniel Kohn Bendit lors des dernière élections européennes. Ils ont en effet une bonne stratégie de communication.
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Benoît XVI: Encyclique "Caritas in veritate"
Prophétie de l'écroulement du système économique
En 1985, le Cardinal Ratzinger avait déjà prévu la crise actuelle. Dans un discours "Market economy and Ethics" ( le marché économique et l'éthique ), article publié ensuite dans la Revue Communio, il prophétisait:
- un système économique détaché de l'éthique et donc de la religion (l'éthique étant généré par elle) n'est pas en mesure de se concentrer sur le bien commun. Il est destiné à l'écroulement.
C'est ce qu'affirme l'hebdomadaire italien "Tempi" (18 juin 2009). Le futur souverain pontife s'était exprimé lors d'une intervention au Symposium "Chiesa ed economia in dialogo" (Eglise et économie en dialogue ).
La prochaine enclique sociale "la charité dans la vérité" s'est fait attendre durant de long mois. Elle est finalement annoncée pour la Solennité de Saint Pierre et Paul du 29 juin. Le Pape avait déjà expliqué les raisons du "retard" de sa publication: afin d'être pris au sérieux, la crise économique demande des réponses crédibles et précises (rencontre de janvier 2009 avec des prêtres du diocèse de Rome).
Entre la chute du Mur de Berlin et la chute du communisme, l'écroulement du capitalisme sauvage et la demande de Benoît XVI à Israël de faire tomber le mur, l'Eglise catholique, par le seul poid de la vérité, peut abattre sans effusion de sang les injustices qui minent toutes les sociétés.
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jeudi, 18 juin 2009
Année Sacerdotale: Lettre aux prêtres de Benoît XVI
LETTRE AUX PRETRES
CITE DU VATICAN, 18 JUI 2009 (VIS). Aujourd'hui a été rendue publique la lettre que Benoît XVI adresse à tous les prêtres, à la veille de l'ouverture de l'Année sacerdotale à l'occasion du 150 anniversaire de la mort du Curé d'Ars. Demain après-midi, solennité du Sacré Cœur, il l'ouvrira officiellement par les secondes vêpres célébrée en la Basilique vaticane. Voici ce texte papal:
Pour un renouvellement
"L'Année sacerdotale...veut contribuer à promouvoir un engagement de renouveau intérieur de tous les prêtres afin de rendre plus incisif et plus vigoureux leur témoignage évangélique dans le monde d'aujourd'hui. Le Sacerdoce, c'est l'amour du cœur de Jésus, avait coutume de dire le Saint Curé d'Ars. Cette expression touchante nous permet avant tout d'évoquer avec tendresse et reconnaissance l'immense don que sont les prêtres non seulement pour l'Eglise, mais aussi pour l'humanité elle-même. Je pense à tous ces prêtres qui présentent aux fidèles chrétiens et au monde entier l'offrande humble et quotidienne des paroles et des gestes du Christ, s'efforçant de lui donner leur adhésion par leurs pensées, leur volonté, leurs sentiments et le style de toute leur existence. Comment ne pas mettre en évidence leurs labeurs apostoliques, leur service inlassable et caché, leur charité ouverte à l'universel ? Et que dire de la courageuse fidélité de tant de prêtres qui, bien que confrontés à des difficultés et à des incompréhensions, restent fidèles à leur vocation, celle d'amis du Christ, qui ont reçu de lui un appel particulier, ont été choisis et envoyés?".
La souffrance des prêtres
"Je porte moi-même encore vivant dans mon cœur le souvenir du premier curé auprès de qui j'ai exercé mon ministère de jeune prêtre. Il m'a laissé l'exemple d'un dévouement sans faille à son service pastoral, au point de trouver la mort alors qu'il allait porter le viatique à un malade grave. Me viennent encore à la mémoire les innombrables confrères que j'ai rencontrés et que je continue à rencontrer, même au cours de mes voyages pastoraux en divers pays, tous généreusement engagés dans l'exercice quotidien de leur ministère sacerdotal. Mais l'expression utilisée" par saint Jean-Marie Vianney "évoque aussi le Cœur transpercé du Christ et la couronne d'épines qui l'entoure. Et notre pensée se tourne alors vers les innombrables situations de souffrance dans lesquelles sont plongés bien des prêtres, soit parce qu'ils participent à l'expérience humaine de la douleur dans ses multiples manifestations, soit parce qu'ils sont incompris par ceux qui bénéficient de leur ministère : comment ne pas nous souvenir de tant de prêtres bafoués dans leur dignité, empêchés d'accomplir leur mission, parfois même persécutés jusqu'au témoignage suprême du sang?"
Infidélité de certains
"Il existe aussi malheureusement des situations, jamais assez déplorées, où l'Eglise elle-même souffre de l'infidélité de certains de ses ministres. Et c'est pour le monde un motif de scandale et de refus. Ce qui, dans de tels cas peut être surtout profitable pour l'Église, ce n'est pas tant la pointilleuse révélation des faiblesses de ses ministres, mais plutôt une conscience renouvelée et joyeuse de la grandeur du don de Dieu, concrétisé dans les figures splendides de pasteurs généreux, de religieux brûlant d'amour pour Dieu et pour les âmes, de directeurs spirituels éclairés et patients. A cet égard, les enseignements et les exemples de saint Jean-Marie Vianney peuvent offrir à tous un référence forte: le Curé d'Ars était très humble, mais il avait conscience, comme prêtre, d'être un don immense pour son peuple.
L'homme des sacrements
Un bon pasteur -disait-il-, un pasteur selon le cœur de Dieu, c'est là le plus grand trésor que le bon Dieu puisse accorder à une paroisse, et un des plus précieux dons de la miséricorde divine. Il parlait du sacerdoce comme s'il ne réussissait pas à se convaincre de la grandeur du don et de la tâche confiés à une créature humaine: Oh ! que le prêtre est quelque chose de grand! S'il se comprenait, il mourrait... Dieu lui obéit: Il dit deux mots et Notre Seigneur descend du ciel à sa voix et se renferme dans une petite hostie! Et, pour expliquer à ses fidèles l'importance des sacrements, il disait: Si nous n'avions pas le sacrement de l'ordre, nous n'aurions pas Notre Seigneur. Qui est-ce qui l'a mis là, dans le tabernacle? Le prêtre. Qui est-ce qui a reçu notre âme à son entrée dans la vie? Le prêtre. Qui la nourrit pour lui donner la force de faire son pèlerinage? Le prêtre. Qui la préparera à paraître devant Dieu, en lavant cette âme pour la dernière fois dans le sang de Jésus-Christ? Le prêtre, toujours le prêtre. Et si cette âme vient à mourir à cause du péché, qui la ressuscitera, qui lui rendra le calme et la paix? Encore le prêtre. Après Dieu, le prêtre c'est tout. Le prêtre ne se comprendra bien que dans le ciel. Ces affirmations, jaillies du cœur sacerdotal du saint curé, peuvent nous sembler excessives. Elles manifestent toutefois en quelle haute considération il tenait le sacrement du sacerdoce. Il semblait submergé par le sentiment d'une responsabilité sans bornes: Si l'on comprenait bien le prêtre sur la terre, on mourrait non de frayeur, mais d'amour. Sans le prêtre, la mort et la passion de Notre Seigneur ne serviraient de rien. C'est le prêtre qui continue l'œuvre de rédemption, sur la terre. A quoi servirait une maison remplie d'or, si vous n'aviez personne pour ouvrir la porte? Le prêtre a la clef des trésors célestes. C'est lui qui ouvre la porte, il est l'économe du Bon Dieu, l'administrateur de ses biens. Laissez une paroisse vingt ans sans prêtre: on y adorera les bêtes. Le prêtre n'est pas prêtre pour lui, il est pour vous".
Lourdes et la Vierge Marie
Chers prêtres, la célébration du 150 anniversaire de la mort de saint Jean-Marie Vianney (1859) vient immédiatement après les célébrations achevées il y a peu du 150 anniversaire des apparitions de Lourdes (1858). Déjà en 1959, le bienheureux Jean XXIII l'avait remarqué: Peu avant que le Curé d'Ars n'achevât sa longue carrière pleine de mérites, la Vierge Immaculée était apparue dans une autre région de France à une enfant humble et pure pour lui communiquer un message de prière et de pénitence, dont on sait l'immense retentissement spirituel depuis un siècle. En vérité, l'existence du saint prêtre dont nous célébrons la mémoire, était à l'avance une vivante illustration des grandes vérités surnaturelles enseignées à la voyante de Massabielle. Il avait lui-même pour l'Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge une très vive dévotion, lui qui, en 1836, avait consacré sa paroisse à Marie conçue sans péché et devait accueillir avec tant de foi et de joie la définition dogmatique de 1854. Le Saint Curé rappelait toujours à ses fidèles que Jésus-Christ, après nous avoir donné tout ce qu'il pouvait nous donner, veut encore nous faire héritiers de ce qu'il y a de plus précieux, c'est-à-dire sa Sainte Mère. Je confie cette Année sacerdotale à la Vierge, lui demandant de susciter dans l'âme de chaque prêtre un renouveau généreux de ces idéaux de donation totale au Christ et à l'Eglise qui ont inspiré la pensée et l'action du Curé d'Ars. La fervente vie de prière et l'amour passionné de Jésus crucifié ont nourri le don quotidien et sans réserve de Jean-Marie Vianney à Dieu et à l'Eglise. Puisse son exemple susciter parmi les prêtres ce témoignage d'unité avec l'évêque, entre eux et avec les laïcs, qui est si nécessaire aujourd'hui, comme en tout temps. Malgré le mal qui se trouve dans le monde, la parole du Christ à ses Apôtres au Cénacle résonne toujours avec la même force d'actualité: Dans le monde, vous aurez à souffrir, mais gardez courage! J'ai vaincu le monde. La foi dans le divin Maître nous donne la force de regarder l'avenir avec confiance. Chers prêtres, le Christ compte sur vous. A l'exemple du Saint Curé d'Ars, laissez-vous conquérir par lui et vous serez vous aussi, dans le monde d'aujourd'hui, des messagers d'espérance, de réconciliation et de paix!".
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Les liens entre Ratzinger et Wojtylà
Mieux vaut une photo qu'une longue analyse. L'humilité du Cardinal Ratzinger face à la reconnaissance et l'affection du Pape.
08:18 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
La fin d'un régime
Chers amis,
Toute chose a une fin sur cette terre, même le temps des examens. Après avoir étudié durant toute l'année, l'informatique, la rhétorique, l'histoire du cinéma, l'introduction à la communication institutionnelle et l'analyse de la communication, la télévision, la sociologie, le droit canon, l'histoire de l'Eglise, de l'art chrétien et des idées, le managment et la communication interne pour les organisations no profit ... je peux quelque peu reprendre le rythme de croisière pour ce petit blog.
Un grand merci pour vos visites, votre fidélité, votre soutien et vos prières.
Très heureux de vous retrouver. A bientôt
Le Suisse Romain
Après la Messe d'action de grâce au collège polonais de Rome. La joie de la fin des examens se lit sur les visages.
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mercredi, 17 juin 2009
L'actualité et la nouveauté du Concile Vatican II
Demain jeudi 18 juin, une lettre signée de Benoît XVI devrait paraître dans l'Osservatore Romano, le journal du Vatican. Elle est la conséquence de la rencontre des évêques d'Autriche avec le Pape à Rome. J'ai l'occasion de sentir le coeur de l'Eglise battre avec ses tensions internes et ses luttes qui ne proviennent pas de la sainteté de l'Eglise, car elle est gouvernée par l'Esprit Saint, mais des péchés des hommes qui la composent.
L'Allemagne menace la Fraternité Saint Pie X d'excommunication si elle procède à des nouvelles ordinations de prêtres. Ceci n'a pas raison d'être, car une excommunication proviendrait alors du Pape lui-même, ce qu'il ne fera pas, car il tient au dialogue, à l'ouverture et à une certaine forme de tolérance réclamés souvent à grands cris. Certes, ses ordinations restent illégitimes. L'Eglise en Autriche vit des fortes tensions avec des courants très différents qui s'affrontent.
Comment réagir ? Que faire ? Je me souviens d'un dicton: "Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, mais regarder ensemble dans la même direction". Nous avons tous tendances à vouloir copier sur le voisin ou à réagir en fonction de l'autre, surtout pour ne pas être ainsi et ressembler à une image qui ne nous correspond pas. Certains refusent les traditionnalistes comme d'autres ont de la peine avec des courants progressistes. On devient alors réactionnaire. Aussi, si nous essayons d'agir, non pas en fonction de l'autre, mais en tentant de regarder ensemble vers le Concile Vatican II, comme une lumière qui brille à l'horizon, une étoile du matin qui annonce la levée du jour. Cela demande beaucoup plus de prière et de vie intérieure.
J'en suis convaincu, les textes du Concile appliqués à la lumière de la Tradition bi-millénaire de l'Eglise, le catéchisme de l'Eglise catholique et la fidélité au Magistère de Pierre, donc de Benoît XVI, sont les piliers du dialogue interne, parfois bien difficile, entre catholiques. On en revient soudainement à l'intuition de Jean XXIII qui a désiré ce Concile alors qu'il ne répondait pas à une crise particulière. L'Esprit Saint à voulu comme préparer son Eglise par avance et anticipation. Pas besoin de rêver d'un Concile Vatican III, le II est encore devant nous, nous attend et nous éclaire.
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mardi, 16 juin 2009
Fidélité au Magistère post-Vatican II
Benoît XVI a souligné " l'urgence de la fidélité intégrale au Concile Vatican II ainsi qu' au magistère post-conciliaire de l'Eglise".
Cette déclaration démontre que le Pape demande "aux intégristes d'Ecône" de reconnaître l'entier du Concile avec le Magistère de Paul VI, de Jean Paul Ier et Jean Paul II.
Cette phrase, dont la plupart partage sans doute l'orientation générale, se trouve en fait dans le communiqué du Saint-Siège après la rencontre ... des évêques .... autrichiens ( sic! ) du 15 et 16 juin 2009 à Rome.
Je me suis permis ce petit effet rhétorique pour démontrer que le Concile Vatican II, son application, sa compréhension et son héritage est au coeur de la vie actuelle de l'Eglise et du Magistère de Benoît XVI. Ce dernier est un des fidèles intérprètes, tout comme le fut Jean Paul II. Le dérapage de certains n'est en fait qu'un effet miroir qui aboutit en fait à une sorte d'Ecône inversé. L'identification de l'attitude d'Ecône, indépendamment du contenu, provient justement de ce rejet de certains textes du Concile Vatican II. Il est donc remarquable que Benoît XVI parle d'une façon similaire aux uns et aux autres.
Suite aux remous et aux contestations autour de la désignation de l'abbé Wagner comme évêque, ce dernier avait finalement renoncé à cette future charge ( il est vrai que ses déclarations sur le lien supposé entre l'Ouragan aux USA et les lieux des cliniques abortistes, puis le côté satanique d'Harry Potter, n'étaient pas vraiment "des plus intelligentes"). Outre ce problème récurant de communication de l'Eglise, la gravité de la situation est tout autre et réside précisément dans l'acceptation et l'application intégrale du Concile Vatican II. Ce dernier n'est ni le début du christianisme, ni même sa correction, mais un renouvellement intérieur et missionaire pour annoncer le Christ dans le monde actuel, Lui qui est le même hier, aujourd'hui et toujours. "Ubi Petrus, ibi Ecclesiae", là où est Pierre, là est l'Eglise reste l'étoile qui brille dans la nuit. Benoît XVI affirme avec force: le Concile Vatican II reste la boussole ferme et stable pour conduire la barque de l'Eglise. C'est le petit résumé du grand testament de Jean Paul II.
Pour la sérieuse division de l'Eglise en Autriche, une photo vaut mieux que tous les commentaires:
- Fête Dieu dans le diocèse de Linz ( source Andrea Tornielli ).
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ROME, Mardi 16 juin 2009 (ZENIT.org) - En Autriche, le pape Benoît XVI souhaite un renouveau de la catéchèse « à la lumière du Catéchisme de l'Eglise catholique » et la mise en œuvre intégrale du concile.
Benoît XVI a rencontré pendant deux jours les chefs de cinq dicastères de la curie romaine, quatre évêques d'Autriche et le nonce apostolique à Vienne, les 15 et 16 juin, indique le Saint-Siège.
La rencontre a été caractérisée, souligne un communiqué du Vatican, par une vive « affection collégiale », par un « dialogue fraternel » et un « esprit constructif ». Elle a permis d'aborder des thèmes concernant « la situation du diocèse de Linz et de l'Eglise en Autriche » pour envisager des « solutions aux problèmes actuels ».
En effet, on se souvient que, le 2 mars dernier, Benoît XVI a dispensé Mgr Gerhard Wagner d'accepter la charge d'évêque auxiliaire de Linz. En effet, jugé ultra-conservateur et très critiqué dans son pays, l'évêque nommé avait demandé sa révocation. La nomination de Mgr Wagner avait suscité des critiques au sein de la communauté ecclésiale autrichienne, en raison de ses propos controversés. La dispense accordée par le pape mettait un terme à une crise qui avait éclaté le 31 janvier.
Lors de la réunion de ces deux jours, le pape a « rappelé l'urgence de l'approfondissement de la foi, et de la fidélité intégrale au concile Vatican II et au magistère post-conciliaire de l'Eglise, et du renouveau de la catéchèse à la lumière du Catéchisme de l'Eglise catholique ».
On a aussi abordé des questions « doctrinales et pastorales et concernant la situation du clergé, du laïcat, des séminaires, et des facultés de théologie, à Linz et dans d'autres diocèses d'Autriche », indique la même source.
Les évêques d'Autriche « ont remercié le Saint-Père de sa sollicitude paternelle et pour cette rencontre, signe de sa proximité avec l'Eglise qui est en Autriche, et ils l'ont assuré de leur pleine communion et de leur affection », souligne le communiqué, avant de conclure : « Les évêques autrichiens remercient également la curie romaine pour sa collaboration fructueuse et sa disponibilité ».
Du côté autrichien étaient présents le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne et président de la conférence épiscopale (CEA), Mgr Alois Kothgasser, archevêque de Salzburg, Mgr Egon Kapellari, évêque de Graz-Seckau et vice-président de la CEA, Mgr Ludwig Schwarz, évêque de Linz, ainsi que Mgr Peter Stephan Zurbriggen, nonce apostolique en Autriche.
Du côté de la curie romaine étaient présents les cardinaux Giovanni Battista Re, préfet de la Congrégation pour les évêques, William Joseph Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Claudío Hummes, préfet de la Congrégation pour le clergé, Zenon Grocholewski, préfet de la Congrégation pour l'éducation catholique, et Stanislas Rylko, président du Conseil pontifical pour les laïcs.
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dimanche, 14 juin 2009
Le trésor de la présence de Dieu
La foi en la présence réelle, substantielle et corporelle du Christ dans l'Eucharistie est une vérité bouleversante: Jésus est toujours là. En ce temps de Fête Dieu, à quelques jours du début de l'année sacerdotale, un article de Famille Chrétienne nous fait redécouvrir la communion quotidienne pour toutes les âmes en état de grâce.
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samedi, 13 juin 2009
Mise en images du Pape Benoît XVI
Toujours le Costa Rica...
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Un bonjour pour une Radio du Costa Rica
pour le début de l'année sacerdotale le 19 juin 2009. Merci à l'abbé Sixto, du Costa Rica, étudiant en communication de première année ( second depuis la gauche, en bas ).
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