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dimanche, 05 juillet 2009

Plaidoyer pour la liberté des catholiques

L’Église n’a pas de solutions techniques à offrir et ne prétend « aucunement s’immiscer dans la politique des États »
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Etre catholique veut dire avoir un grand coeur et un esprit largement ouvert. Nous reconnaissons un catholique à sa foi et à sa vie. En fait, penser et vivre comme un catholique implique une large liberté. Par le passé, le mot catholique était lié à une forme de pensée politique. Vatican II a permis de mieux discerner ce qui relève de la foi et ce qui relève des opinions. Souvent, des personnes se présentent ainsi: je suis avocat catholique, ou médecin catholique, homme politique catholique ou journaliste catholique. Il faudrait mieux dire: je suis avocat et  catholique ou  médecin et catholique, ou encore mécanicien et catholique. Il y a peu, les gens venait demander à leur curé comment voter et certains curés décidaient pour la famille du nombre d'enfants. La réponse pour les fribourgeois était: votez PDC (parti démocrate chrétien) et pourquoi n'auriez-vous pas un petit cinquième ? Cette époque est révolue... Chaque catholique a le droit de former ses opinions philosophiques, politiques et économiques en conscience, face à Dieu, en toute liberté. Certes, il ne pourra pas être raciste, ni xénophobe, ni néo-nazi ou communiste. Mais pour le reste: liberté et recherche en conscience des différentes formulations de la vérité et de la réalité.

Il est bon de rapeller cette liberté avant la parution de l'encyclique sociale et économique de notre Pape Benoît XVI. La doctrine sociale de l'Eglise est un enseignement pour éclairer les consciences. Elle va proposer des solutions à divers problèmes, et non pas la solution et encore moins l'unique pensée catholique. Les catholiques auront ainsi un large champ de pensée et d'action ouvert devant eux que Benoît XVI délimitera largement et précisemment. L'encyclique Humanea Vitae de Paul VI fut très mal reçue en Occident. Cette dernière était d'une autre nature car concernait les moeurs. Les catholiques auront une pensée unie pour la contraception, la fécondation in vitro, la morale conjugale etc.. . Ce grand Pape que fut Paul VI a souffert le martyr pour cette encyclique prophétique. Un catholique ne peut pas se désolidariser de l'enseignement morale de l'Eglise pour adhérer seulement à l'enseignement social. Parfois, on présente l'Eglise comme conservatrice sur les moeurs et libérale sur le social. C'est une présentation partielle. L'Eglise a un enseignement infaillible sur la foi et les moeurs. Aussi prions pour la bonne réception de la prochaine Encyclique du Pape Benoît XVI qui donnera des lignes de forces pour que les chrétiens et toutes personnes de bonne volonté s'engagent pour un développement durable en faveur de tous les hommes, spécialement les plus pauvres. Notre époque réclame des gens pleins de projets et d'imagination pour servir les autres. Elle attend des chefs d'entreprises, des ingénieurs, des économistes, des hommes politiques remplis de liberté et d'audace.  Le monde semble sans rivage.

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C'est aux laïcs catholiques de construire la société temporelle, avec toute leur liberté, sans dire qu'ils amènent des solutions catholiques aux grands problèmes qui agitent la société d'aujourd'hui. Cela s'appelle défendre et prôner la liberté, sans dogmatisme et sans fondamentalisme. La foi et la vérité nous rendent libres...

P.S. Il est évident que l'enseignement social de l'Eglise est à suivre et à appliquer, donc à ne pas relativiser. Le texte est relatif, non dans le sens "moral" du terme, mais en relation avec la situation historique de notre monde. Appliquer et lire l'encyclique est donc indispensable.

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