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vendredi, 27 février 2009

Genève à Chaud

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Vendredi soir 27 février 2009, Genève à Chaud, avec Pascal Décaillet ( 7 dernières minutes )

( Alitalia était à l'heure !!! )

Dialogue avec l'islam à sens unique ?

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Entendu ce matin à Radio Vatican:

- les chrétiens quittent encore la Terre Sainte....

- le Cardinal Tauran, à la tête du conseil pontifical pour le dialogue inter religieux regrette que les dialogues avec l'élite n'entre pas dans les masses musulmanes. La presse musulmane n'a pas repris les dialogues et la rencontre au Saint Siège, seule l'Europe en a parlé. C'est une déception pour lui....

aussi en résumé: partez de chez nous et merci de nous accueillir chez.... l'avenir et l'histoire le dira.

Notre bonté, notre sens de l'écoute et du dialogue qui doit rester, ne doit pas nous rendre naïfs sur certaines intentions qui ne sont pas les nôtres, mais dont nous ne pouvons pas nier l'existence, ni par peur, ni par lâcheté. Cela n'est pas encore réciproque, ni symétrique. Puisse le grand Saint François d'Assise, homme de paix nous inspirer pour l'avenir de l'Europe.

Saint François rencontrant le Sultan

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jeudi, 26 février 2009

2 heures avec Benoît XVI

Ce matin, à l'aula des bénédictions , le Pape a reçu quelques 350 prêtres et curés du diocèse (cliquer pour vidéo H2ONews) de Rome. Moment de détente, de respiration spirituelle et d'écoute. Les prêtres ont posé des questions concrètes sur les difficultés et le joies. Le Pape a parlé spontanément, avec précision, douceur, humour.

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J'aurai l'occasion d'y revenir plus longuement.

Quelques phrases, en substance et de mémoire:

- Dieu n'est pas une idée, mais un être concret, vivant avec le lequel nous pouvons entrer en amitié, par la communion, par les sacrements. Dieu est en nous, avec nous, pour nous. Il entre dans notre vie de tous les jours, la change, la transforme de l'intérieur.

- la centralité de la foi et parler simplement, comme les premiers Apôtres qui n'étaient que des pécheurs. La foi est simple!

- les vicaires doivent faire différentes expériences. Mais il ne faut pas trop vite et souvent changer les curés, car ils sont des éducateurs et des points de référence.

- les études sont à personnaliser, pour permettre d'être avec les autres. A l'enseignement, ajouter le témoignage personnel et concret de vie!

- l'unité de l'Eglise. Elle est aussi un projet pour le futur. Il y a un grand projet, non seulement passé ou présent. Mais un élan vers...

- la prochaine encyclique sociale, sur la crise économique. Il ne suffit pas de condamner le système, la corruption, la cupidité, nous devons donner des clefs pour faire sortir l'homme de son égoïsme. La justice ne suffit pas, il faut des justes! Il faut bien étudier car sinon nous ne serons pas écoutés. Enfin, le péché originel marque la raison et la volonté de l'homme. La sociétié s'en ressent.

- les indulgences: Dieu a voulu ajouter notre "rien" à son acte de rédemption.

- la liturgie n'est pas un élément éxotique. Il est important de soigner la célébration de la Messe et des sacrements. C'est une rencontre avec Dieu. Nous ne vivons pas sur la lune.

- les curés sont à l'avant garde de l'Eglise, au contact avec les personnes, les familles, les malades, les jeunes, les anciens, les pauvres, les hommes et les femmes de ce monde. Ils ont une vocation d'éducation.

- prions pour que Rome donne des vocations, même si le monde entier est ici. L'Eglise en Europe est fatiguée!

- la Vierge Marie est celle qui écoute et qui se souvient. C'est la figure de l'Eglise.

Etre romain

Lors de la rencontre des moments agréables n'ont pas manqué, comme quand un curé du quartier de la Casilina a récité un sonnet en romain pour célébrer la visite prochaine de Benoît XVI au Capitole. Une poésie que le Saint Père a particulièrement aimée :

"Merci ! Nous avons senti parler le cœur romain, qui est un cœur de poésie. C'est très beau de se sentir un peu romain et de sentir que la poésie est profondément enracinée dans le cœur romain. C'est là peut-être un privilège naturel que le Seigneur a donné aux romains, c'est un charisme naturel qui précède les privilèges ecclésiaux…" (rire et applaudissements)

L'homme

C'est un homme d'une très grande douceur, qui connaît très bien la culture du monde. On devine, avec les yeux de la foi, derrière sa timidité et ses traits du doux Christ sur la terre, le mystère de la présence de Dieu. C'est un acte de foi que de voir Pierre!

Msgr Goerg Ganswein, son secrétaire, au tout début, m'a répondu avec un petit soupir en entendant ma provenance de la Suisse. Mais lorsque je lui ai dit que le Pape était aussi aimé, il m'a si aimablement répondu: "il le sait!" avec un grand sourire et une profonde amitié.

thumbnail-1.jpgPoint d'orgue: occasion de le saluer, et de dire que je venais de Fribourg, lui assurant que nous l'aimions beaucoup en Suisse. D'entendre ces mots de la bouche de Pierre, "ah... Fribourg!", c'est sentir et expérimenter que l'Eglise est une grande famille et que la foi est un grand cadeau, le trésor de toute une vie.

 

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Aussi, je crois dans la jeunesse de l'Eglise et invite à

signer ici

pour le soutenir de notre affection.

Ecclesia Dei: Mgr Williamson demande pardon

Ecclesia Dei

(une commission pontificale qui travaille depuis 1988, donc 20 ans!, pour recoudre la déchirure grave de l'unique tunique du Christ)

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DECLARATION

Parce que leurs conséquences ont été tellement lourdes, le Saint-Père et mon supérieur, Monseigneur Bernard Fellay, m'ont demandé que je reconsidère les remarques que j'ai dites à la TV suédoise 4 mois auparavant.

En observant leurs conséquences, je peux sincèrement dire que je regrette vivement d'avoir fait de telles déclarations ; si auparavant j'avais su pleinement le mal et les douleurs qu'elles ont déclanchés, particulièrement à l'Eglise, mais aussi aux survivants et aux familles des victimes d'une telle injustice du troisième Reich, je n'aurais jamais fait de telles déclarations.

A la TV suédoise, je donnais seulement l'opinion d'un non-historien ( "je crois".. "je crois" ), une opinion formée 20 ans auparavant sur la base des preuves alors accessibles et depuis lors rarement exprimée en public. Par contre, les événements des récentes semaines ainsi que l'avis des supérieurs de la société Saint Pie X, m'ont persuadé de ma seule responsabilité pour une telle peine. A toutes les âmes qui se sont honnêtement scandalisées par mes propos, devant Dieu, je demande pardon.

Comme le Saint Père l'a dit, tout acte d'injuste violence contre un être humain blesse toute l'humanité.

+Richard Williamson

Londres, 26 février 2009

(traduction du Suisse Romain)

Note: Tous les crimes sont à condamner, aussi par rapport aux Noirs. Mais la Shoah touche au Peulpe élu et en ce sens, c'est un drame particulier. Un professeur de communication m'a dit que le Saint Siège ne devait en fait plus entrer dans cette polémique qui ne regarde plus que Willamson et Mgr Fellay. L'Eglise catholique s'est exprimé par Jean Paul II, le Concile Vatican II et Benoît XVI est dans cette même ligne. Nos frère Juifs le savent bien et l'amitié avec eux est irrévocable.

TSR

 

 

Ami du Peuple Juif

images.jpgCourrier des lecteurs

BENOÎT XVI

Un ami du peuple juif

De Rome, j’ai l’occasion de voir la polémique enfler à la suite des propos stupides, négationnistes et antisémites de Mgr Williamson.

Et je m’élève avec force contre un certain manque de professionnalisme qui risque de se retourner contre les journalistes. Je ne peux l’accepter. Que dirait-on d’un journaliste sportif affirmant que Federer est un footballeur? Aussi, oser faire rejaillir sur Benoît XVI le soupçon du péché d’antisémitisme est une sérieuse offense envers la simple honnêteté intellectuelle.

Heureusement, nous pouvons lire on line, et désormais voir sur YouTube, les vrais propos du pape qui n’ont rien à voir avec un antisémitisme sournois, lui qui est un ami du peuple juif, nos frères aînés et préférés à qui Dieu a parlé en premier. Benoît XVI reste un fervent promoteur de l’unité de tous les chrétiens.

Abbé Dominique Rimaz, Rome

 

N.B. J'avais envoyé une autre version (le 9 février), suite à une demande, car diffusion retardée. Or, c'est cette ancienne ( ci-dessus ) version qui a finalement été publiée ( 25 février ) ???

"Ne laissons pas l'émotion nous submerger. Depuis Rome, j'ai l'occasion de lire et voir la polémique enfler suite aux propos stupides, négationnistes, monstrueux et antisémites de Mgr Williamson. Cela a clairement un lien avec les théories du complot, lié à une sorte de paranoïa très loin de l'équilibre catholique. Ceci dit: que dirait-on d'un commentateur affirmant que Federer est un footballeur ? Aussi, par une volonté de faire monter la polémique, oser faire rejaillir sur Benoît XVI et sur les catholiques, le soupçon du péché d'antisémitisme est une sérieuse offense envers la simple honnêteté intellectuelle. Ce Pape est un ami du Peuple Juif, nos frères aînés et préférés à qui Dieu a parlé en premier et Benoît XVI reste un fervent promoteur de l'Unité de tous les chrétiens. Simplement, c'est un marathonien. La fable du lièvre et de la tortue a encore quelques choses à nous dire: "rien ne sert de courrir, il faut partir à point". Cela fait 30 ans que Ratzinger écrit sur le Concile Vatican II. Il n'est pas trop tard pour commencer à le lire. Aussi, le Concile reste la boussole. Donc ne perdons pas le nord et continuons le dialogue."

mercredi, 25 février 2009

Entrer dans la joie du Carême

Le blog se drappe de la couleur violette, ton de la conversion, temps du CAREME.

Rencontre avec un vaticaniste TV

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Un vaticaniste est un journaliste qui suit ou couvre les événements du Vatican, du Saint-Siège, du Pape et de l'Eglise. L'Université nous a donné la grâce d'une rencontre d'un journaliste de RAI UNO avec tous les étudiants de communication.

Il nous a parlé de son service en faisant allusion à la parole italienne en usage à la TV: "servizio di... ". Un journaliste est un serviteur. Il a eu l'occasion de courir le monde avec les voyages du Pape, être dans l'avion pontifical. Il a beaucoup appris avec Jean Paul II pour la communication, surtout dans l'effort d'étudier les cultures locales, les traditions des pays. La blague fameuse: je suis devenu journaliste pour ne pas travailler n'est qu'une caricature. Cela demande un incessante activité, une recherche constante et une formation permanente. Il voit son métier comme un artisan des paroles, comme un menuisier qui travaillerait le bois. Il est au service des paroles afin que les téléspectateurs puissent comprendre les enjeux. Il se voit comme un intérmédiaire, avec une grande humilité.

A la question posée sur les erreurs de la salle de presse concernant l'affaire Williamson ? sa réponse fut très intéressante.

Le Pape est le gardien de l'unité du troupeau. Il doit tenir unis les chrétiens. Il fallait recoudre et soigner la blessure grave et ouverte. Depuis 1988, après le schisme, Jean Paul II a crée la commission Ecclesia Dei, afin de travailler à une réconcilliation. Cette commission fut donc crée par le Pape précédent. Il s'agit d'un problème très complexe, qui ne peut se résumer en quelques phrases ou en quelques mots. Depuis 1988, il y a eu une très long travail, très dur et difficile. Le Pape actuel a beaucoup étudié le dossier. Le Jubilé de l'an 2000 a permis aux intégristes de venir à Rome, ce qui fut une démarche positive, une recherche d'Unité. Jean Paul II a tenté des ouvertures, des possibilités de dialogue. Benoît XVI a trouvé que le temps était mûr pour lever seulement et uniquement l'excommunication. C'est un risque. Mais il ne sont pas réabilités, ni réintégrés. Il reste un chemin à parcourir. Mais tout cela est encore une fois très complexe.

Il faut alors dire sans détour que l'interview de Williamson a été transmis à la TV suédoise sans aucune coïncidence et nullement par hasard, mais tout le contraire, de façon intentionnelle et très savamment étudiée. Nous devons être claire, car ce fut un vrai choc. On touche alors aux idéologies des journalistes sur des sujets déliquats. Cela dépend de leurs idées, de leurs formations et de leurs connaissances. Cela demande une très grande honnêteté et une humilité de l'intelligence. Pas facile de rendre simple la complexité.

images-1.jpgQuant aux erreurs de la salle de presse, évidentes, il y voit encore une mentalité encore trop centrée sur l'écrit, la nouvelle écrite, le simple communiqué ou le journal. L'Eglise n'a pas encore pris la mesure de la rapidité de la télévision, d'internet et même des blogs. C'est la rapidité!  Il serait hautement souhaitable que la salle de presse soit conseillée par des professionnels et des experts.

Le darwinisme ?

images.jpgIl nous reste des idées parfois confuses sur la théorie de l'évolution, de Darwin, de son athéisme, de la création... etc...

Au fond, le darwinisme, c'est quoi ?

Le darwinisme est une théorie scientifique, pas une idéologie

Entretien avec le professeur Marc Leclerc S.J.

ROME, Lundi 23 février 2009 (ZENIT.org)

Le 12 février dernier était célébré le 200e anniversaire de la naissance du scientifique et observateur anglais Charles Darwin, auteur de « L'origine des espèces » et de la seconde théorie de l'évolution, après celle de Lamarck. Cet anniversaire a été une occasion de dialogue ouvert entre scientifiques et théologiens, permettant de concilier la vision de la foi avec celle de la science, souvent considérées à tort comme s'opposant.

A ce propos, ZENIT s'est entretenu avec le père Marc Leclerc S.J, professeur de philosophie de la Nature à l'université pontificale Grégorienne, qui organise aux côtés du Conseil pontifical pour la culture, le congrès sur le thème « Evolution biologique, faits et théories », qui se déroulera à Rome du 2 au 7 mars.

 

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Zenit - Quelques mots d'abord de la vie de Darwin. Sa formation théologique dans l'Eglise anglicane a-t-elle eu une influence sur ses théories de l'évolution ?

P. Leclerc - Darwin était essentiellement un grand biologiste. Il n'était pas un philosophe ni un théologien. S'il est vrai qu'au départ sa formation a été davantage théologique au sein de l'Eglise anglicane, il a pris ses distances vis-à-vis de l'Eglise pour des raisons personnelles : principalement la mort de sa fille qui lui a semblé une grande injustice et a contribué à l'éloigner de la foi. Mais on peut dire qu'il est resté toujours respectueux ; sa femme, elle, était très croyante. Darwin a évolué. Pour finir, il a opté, comme il le disait lui-même, pour un agnosticisme ouvert, mais il n'a jamais été un athée qui utilise ses convictions religieuses contre la foi, comme le feront, malheureusement, certains de ses disciples. Mais il ne faut pas y voir une influence directe et encore moins la faute de Darwin. Il n'intervient ni dans un sens ni dans l'autre. Et sa théorie scientifique en tant que telle n'a rien à voir avec l'existence ou pas de Dieu, car nous sommes sur un tout autre plan.

Zenit - Quel risque y a-t-il  de voir la théorie de l'évolution de Darwin se transformer en une idéologie ?

P. Leclerc - Je pense tout particulièrement à deux éléments de sa théorie : le caractère aléatoire des variations et le mécanisme de la sélection naturelle. Faire abstraction de ces deux éléments et les ériger en clé d'interprétation de toute la réalité, c'est passer, probablement même sans s'en rendre compte, d'un plan scientifique à un plan idéologique, ce qui est une fausse philosophie, une fausse théologie, et s'oppose directement à l'explication religieuse de la réalité. Les adversaires du darwinisme ne doivent pas tomber dans le même piège, en confondant la théorie scientifique avec ces extrapolations. La théorie scientifique mérite tout notre respect, mais doit être discutée au seul niveau scientifique, et c'est ce que nous nous proposons de faire dans ce congrès. Ses extrapolations théologiques n'ont rien à voir avec la science.

Zenit - Comment parvenir à une juste vision entre évolution et création ?

P. Leclerc - Je suis convaincu que la médiation philosophique est indispensable pour éviter une confusion entre les deux domaines : un conformisme ou un désaccord, une séparation radicale ou un méli-mélo de tout dans lequel on ne comprend plus rien, pour arriver à articuler de façon rationnelle des plans qui sont distincts. C'est là qu'une médiation philosophique s'avère indispensable.

Zenit - Dire que l'homme est le résultat de l'évolution du singe correspond-il à une vision chrétienne ? Si oui, à quel moment a été créée l'âme ?

P. Leclerc - Tout d'abord, nous sommes différents des singes. Ce sont nos cousins, pas nos ancêtres. Le problème est que biologiquement nous avons des ancêtres communs, nous sommes donc cousins sur le plan biologique. Mais leur histoire est différente de la nôtre. Les uns diront que la nôtre « commence avec l'homo sapiens », pour d'autres : « bien avant  l'homo erectus », d'autres encore prétendent qu' « elle commence avant avec l'homo habilis ». Il est impossible de trancher. Nous avons des indices, mais aucune preuve formelle. Ces indices correspondent au caractère symbolique de la pensée, au langage articulé et symbolique ouvert  à tous et  à la possibilité d'avoir, librement, des relations avec autrui, avec Dieu. Je suis incapable de dire à quel moment est apparue l'âme humaine : ce que l'on sait, c'est que l'humanité est aujourd'hui  une espèce unique de l'homme moderne sapiens sapiens. Au sein de cette espèce, chacun d'entre nous est créé par l'âme de Dieu, chacun étant doté d'une âme propre. Quand tout cela a-t-il  commencé ? Nous disposons, entre autres, d'une donnée importante : l'évolution biologique aurait culminé avec l'homo sapiens. Mais déjà avant l'apparition de l'homo sapiens commence la révolution culturelle,  propre à l'homme.

Zenit - La Genèse est-elle une théorie de la création du monde ou une théorie théologique pour expliquer la création de l'homme et sa liberté ?

P. Leclerc - Je rappelle ce que disait Galilée : la Bible ne nous enseigne pas « comment le ciel va, mais comment on va au ciel ». La Genèse nous relate comment l'homme a été créé par la pensée de Dieu, comment on va à Dieu et comment on s'est éloigné de Dieu. Elle ne nous dit pas scientifiquement pourquoi. A partir de cette conception, elle veut nous faire comprendre quel est le projet de Dieu sur l'homme et comment l'homme doit s'adapter à ce projet.

Zenit - L'homme est-il le seigneur de la création ou une espèce animale plus évoluée ?

P. Leclerc - Au niveau simplement phénoménologique, seul l'homme est capable d'une interaction avec son milieu en le modifiant à son gré, et il n'est pas obligé de s'adapter aux changements extérieurs du milieu. Un exemple : l'homme a produit  « L'origine des espèces ». On n'a jamais vu un animal réfléchir sur son origine et sur l'origine de tous les êtres vivants.

Propos recueillis par Carmen Elena Villa

Traduction française : Elisabeth de Lavigne

mardi, 24 février 2009

Les jeunes des JMJ vers Pâques

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Les jeunes qui désirent cheminer vers Pâques, avec un parcours spirituel et théologique peuvent se connecter sur ce site. Les jeunes, c'est à nous d'agir, de prier, et de s'engager pour notre monde et notre Eglise. Nous sommes pleins d'espérance. Merci à l'abbé Vincent Marville.

Hans Küng: Interview dans "Le Monde".

h_9_ill_833713_arp1704957.jpgUn homme qui n'a jamais été excommunié, qui n'est plus catholique car il l'a voulu et choisi librement, qui s'est lancé dans un projet écologique qui ne marche pas et qui a été reçu courtoisement par le Pape Benoît XVI en 2005.

Hans Küng, un suisse, un homme qui aime se confronter au Pape mais qui n'a plus aucune autorité pour parler et enseigner comme catholique. Il serait devenu adepte des religions oritentales semble-t-il, chacun est libre. Il s'oppose au Pape pour se poser. Sans le Pape, ses idées ne seraient en fait que peu de chose. Cela ressort dans ses deux gros livres autobiographiques. Dommage qu'un homme cultivé comme lui ne se souvienne pas: soit qu'il serait peut-être tant de démissioner (il a souvent trompêté ce refrain à Jean Paul II) , soit que la vie éternelle se rapproche aussi pour lui, comme pour nous tous. La nature est ainsi faite. On peut tendre une main pour dialoguer aussi avec lui. Ceci dit tous ceux qui espèrent une ouverture de son côté oublient que Hans Küng a rencontré le Pape en 2005, ce qui démontre une belle attitude de paix et de fraternité chez Benoît XVI

J'ai lu son autobiographie assez ennuyeuse. Sa personne, son moi, est au centre de tout. C'est rare de voir une personne parler autant d'elle même. La fin son interview dans "Le Monde" est pathétique et révélatrice: "ceux qui ont compris le Concile comme moi".

Mgr Grab disait à Berne, après la visite du Pape aux jeunes suisse en 2004, en conférence de presse pour les propos aigris de Hans Küng envers Jean Paul II:  "il est important de ne pas s'aigrir de sa propre veillesse".

Benoît XVI a une audience mondiale, a voyagé en Allemagne, aux USA, ira en Afrique, puis en Jordanie, en Israël, parle avec nos frères Juifs et avec les musulmans, reçoit des personnalités du monde entier et fut enfin le cardinal le plus apprécié par les évêques lors des visites ad limina durant son service à la doctrine de la foi à Rome. Enfin, il a une audience d'environ 12 000 personnes chaque semaine, sans compter l'Angélus. Il y a plus de 1 milliard de catholiques dans le monde. Pour Hans Küng, sans doute éprouve-t-il une certaine jalousie ? Car les jeunes ne se déplacent en tout cas pas pour l'écouter. Sans doute reproche-t-il secrètement à l'Esprit Saint de ne pas l'avoir élu Pape ? comment se fait-il que Dieu n'ai pas compris son intelligence ? Car il choisit les humbles, comme Marie, comme Joseph.... Ratzinger.

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Cardinal Sodano

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ROME, Mercredi 25 février 2009 (ZENIT.org) - Une critique fraternelle a toujours existé dans l'Eglise, mais le cardinal Sodano regrette que parfois la critique ne porte pas parce qu'elle est « générale » et « amère ».

Le cardinal Angelo Sodano, doyen du collège des cardinaux et secrétaire d'Etat émérite, a répondu, au micro de Radio Vatican (RV) aux propos de Hans Küng dans « Le monde » en France, repris par « La Stampa » en Italie.

RV - Hans Küng a tenu des propos très forts contre l'Eglise. Vous, qui est doyen du collège des cardinaux, qu'en pensez-vous ?

Card. Sodano - Ce matin, j'ai été blessé, intérieurement, en lisant l'interview qui aurait été accordée par le Rév. Prof. Hans Küng au quotidien français « Le Monde » et qui a été ensuite diffusé en Italie par le journal « La Stampa ». Si le texte est exact, je ressens le devoir de dire qu'il s'agit d'affirmations générales et pas prouvées. Je suis témoin personnellement de l'engagement du Saint-Père pour faire de l'Eglise une famille, la famille des enfants de Dieu.

RV - Eminence, vous n'avez pas été surpris que justement un quotidien italien ait repris cette interview donnée au « Monde » ?

Card. Sodano - Ne comprenant pas comment un quotidien italien connu, bien au courant de l'œuvre du pape ait pu offrir tant de publicité à cette interview, en lui donnant en outre un titre - entre guillemets - différent de celui de l'original en français, et en tombant ensuite dans l'erreur de parler du Concile œcuménique de Nicée, aujourd'hui en Turquie, qui s'est tenu en 325, comme du Concile de Nice !

RV - Cardinal Sodano, que pensez-vous de ces critiques faites à l'Eglise ?

Card. Sodano - Une critique fraternelle est toujours possible dans l'Eglise, depuis l'époque de saint Pierre et de saint Paul. Une critique amère, au contraire, et d'autant plus si elle est générale, ne contribue pas à l'unité de l'Eglise, à laquelle le pape Benoît XVI travaille tellement, lui que l'Esprit Saint a placé à la tête de la Sainte Eglise de Dieu, en cette heure importante de son histoire.

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Blog de Patrice de Plunkett

Cardinal suisse Georges Cottier

Prier pour le Pape, un acte d'amour

images.jpgLe cardinal Georges Cottier: " ainsi nous purifions notre regard sur l'Eglise. C'est le Christ qui la guide, pas nous".

Ainsi le Cardinal théologien émérite de la maison pontificale a commenté les paroles du Pape lors de l'Angélus lors de la fête de la chaire de Saint Pierre. Il a réaffirmé le primat de l'évêque de Rome qui préside à la communion universelle de la Charité et inviter ainsi les fidèles à le soutenir avec la prière.
Dans le canon de la messe, il y a toujours la prière pour le Pape, comme gardien de l'unité de la foi et de la communion entre tous les chrétiens. C'est un don; nous prions aussi pour l'évêque de notre diocèse. Cette prière est un acte d'amour pour le Christ et pour son Eglise. Si nous nous arrêtons sur les aspects humains nous ne percevons plus la réalité profonde de l'Eglise. Bien-sûr, il y a des péchés et des erreurs, même chez les membres de la hiérarchie. Pour cela, nous avons justement besoin de pière, pour être convertis et illuminés par le bien. Nous le voyons de façon exemplaire dans la vie des saints.

Prier pour le Pape est une expression très forte de cette communion. Et cela nous ouvre les yeux sur ce qu'est vraiment l'Eglise. En priant pour le Pape, nous demandons la Charité comme un don de Dieu. Ainsi, comme dans les Ecritures, nous trouvons des paroles mortes si nous ne les rencontrons pas spirituellement. Ainsi la vie de l'Eglise a besoin d'instruments concrets, de moyens, mais à la fin ce qui compte, et que nous invoquons par la prière, c'est l'action vivifiante de l'Esprit Saint.

Lorenzo Rosoli © Copyright Avvenire, 24 febbraio 2009; traduit en substance par le Suisse Romain

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Note: Nous sentons l'esprit et la riche pensée du grand théologien suisse et genevois le Cardinal Journet qui a fécondé la Suisse Romande. L'Eglise est sainte, mais non sans pécheurs; l'Eglise est pure, sans péchés, mais le péché de ses membres cachent sa splendeur. Un tout grand merci à notre Cardinal suisse pour cet encouragement. Sachons aimer notre Eglise.

Pour la diversité dans l'Unité

Un intéressant reportage de KTO sur des prêtres dans la Communion de l'Eglise.
Même si ce n'est peut-être pas la sensibilité de tous, soyons ouverts, bienveillants et accueillants.
La "haine" disparaît avec la connaissance et on apprend toujours des autres. Aussi sachons connaître les personnes.

Benoît XVI veut la diversité et la liberté ; ne soyons pas rigide et monolithique.

En Suisse, pour qualifier négativement une personne, il faut lui dire: "traditionnaliste ou conservateur".

Serait-il possible de penser enfin avec d'autres termes, qui sont d'origines politiques, pour se dire simplement catholique ?

C'est incroyable comme ce type de pensé invite à la lutte, au classement sécurisant.

L'Eglise n'est pas un parti politique, c'est une communion d'une multitude de personnes, ou comme l'écrivait Saint Thérèse de Lisieux, "un immense jardin avec des fleurs".

Soyons bienveillants!

UNITE DANS LA DIVERSITE

 

lundi, 23 février 2009

Le monde attend les chrétiens fidèles

images.jpgLe monde est en feu et on discute de la tenue des pompiers; on se dipute comme des gamins. Alors, soyons fidèles à l'Eglise et abordons les défis de notre monde. Le Cardinal Ratzinger a dit une fois que le monde n'attend rien des querelles ecclésiastiques, mais attend la foi vive des chrétiens.

Sécheresse inquiétante en Chine et en Argentine

ROME, Lundi 23 février 2009 (ZENIT.org)

Selon un Rapport de l'Organisation de l'ONU pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), une très grave crise alimentaire frappe 32 pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique Latine, tandis que la sécheresse en Chine et en Argentine est inquiétante. Un cri d'alarme relayé par l'agence vaticane Fides.

Les problèmes dévoilés par la dernière grave crise alimentaire qui a touché des régions entières de la planète continue d'intéresser des millions de personnes en particulier dans le sud du monde. On compte en effet 32 pays qui en Afrique, en Asie et en Amérique Latine souffrent d'une très grave insécurité alimentaire. De plus, malgré l'année record de 2008, la production céréalière mondiale de l'année en cours subira un fléchissement consistant. C'est la situation annoncée par le dernier rapport de la FAO sur les perspectives de récoltes et la situation alimentaire ("Crop prospects and Food Siutation"). 

Les causes de la diminution de la production céréalière, qui concerne la majorité des pays producteurs, sont à attribuer - selon les estimations de la FAO - soit aux conditions climatiques défavorables, soit à la baisse des semences. En Occident (Europe et Etats-Unis), les coûts élevés des ressources nécessaires à la production agricole et la prévision de gains plus bas par rapport à 2008 sont à l'origine du choix de réduire la production, malgré les conditions climatiques dans l'ensemble favorables.

Dans les pays en voie de développement, dans toutes les régions de la planète où les besoins alimentaires de la production sont au-dessous des nécessités, la production basse de céréales prévues pour l'année 2009 ne dépend pas d'un choix calculé même plutôt de conditions climatiques défavorables. De longues périodes de sècheresse ont touché le continent asiatique. En Chine, cette situation qui perdure détermine une réduction importante de la production de grain hivernal. Alors qu'en Amérique du Sud, le manque de pluie - qui touche l'Argentine depuis l'année dernière - se répercute de manière importante sur la production des céréales secondaires (mais, avoine, épeautre, orge).

Malgré cela, grâce à l'exceptionnelle production céréalière de 2008, en rapport à son utilisation durant les années 2008-2009, les réserves pour 2009-2010 sont estimées à 496 millions de tonnes, un niveau que l'on n'avait pas atteint depuis 2002. Ces prévisions réconfortantes - selon l'organisme des Nations Unies - favoriseront la réduction du déséquilibre entre l'offre et la demande dans ces pays où l'urgence de nourriture est de plus en plus importante. Mais malheureusement ces pays voient croître les prix des aliments sur le marché intérieur, et ce sont les plus pauvres qui en paient le prix. En Amérique centrale et en Amérique du sud, le phénomène est très marqué, alors qu'il est moins accentué dans la partie occidentale du continent africain. Les pays asiatiques comme l'Afghanistan, le Pakistan ou le Sri Lanka sont aussi concernés par l'augmentation des prix des aliments.

Il y a des pays - en Afrique, en Asie et en Amérique Latine - où la crise alimentaire crée une préoccupation particulière. Le rapport en a retenu 32, dont 20 sur le continent africain. Rien qu'en Afrique de l'ouest, plus de 18 millions de personnes sont touchées par le problème ; alors qu'on estime qu'en Afrique du Sud, le nombre de personnes qui souffre d'insécurité alimentaire est de 8,7 millions. Les causes principales sont à chercher dans les conflits, les désordres internes et les mauvaises conditions climatiques. Il faut ajouter à cela la crise économique générale.

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Les chrétiens se nourrissent de l'Eucharistie, prient et pratiquent droitement leur foi pour les autres

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De Lacroix, le Bon Samaritain

Plaidoyer pour la liberté et la foi

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Cité du Vatican, 20 févr. source : (Apcom)

"Egalement à l'intérieur de l'Eglise chacun veut être supérieur...

... aux autres et avec arrogance intellectuelle pour donner l'impression d'être le meilleur et ainsi naissent les polémiques qui sont déstructives. "Ne pensons pas être supérieurs aux autres, mais entrons dans l'obbéissance de la foi et ainsi s'ouvre le grand espace de la vérité et de la liberté" a-t-il ajouté .

Benoît XVI lors de sa visite au Séminaire Romain ( sans parler de cas concrets )

INTEGRAL ( source. Eucharisie et Misérocorde )

Voici le discours du Saint Père Benoît XVI


Monsieur le Cardinal, chers amis,

C'est toujours pour moi une grande joie d'être dans mon Séminaire, de voir les futurs prêtres de mon diocèse, d'être avec vous sous le signe de la Madone de la Confiance. Avec Elle qui nous aide et nous accompagne, qui nous donne réellement la certitude d'être toujours aidé par la grâce divine, nous allons de l'avant !

Voyons maintenant ce que dit Saint Paul avec ce texte : « Vous avez été appelés à la liberté ». La liberté, de tous temps a été le grand rêve de l'humanité, depuis ses débuts, mais particulièrement dans l'époque moderne. Nous savons que Luther s'est inspiré de ce texte de la Lettre aux Galates et la conclusion a été que la Règle monastique, la hiérarchie, le magistère lui apparaissaient comme un joug d'esclavage dont il fallait se libérer. Par la suite, la période des Lumières a été totalement guidée, pénétré de ce désir de la liberté, qu'on considérait avoir finalement atteint. Mais le marxisme aussi s'est présenté comme un chemin vers la liberté.

Nous nous demandons ce soir : qu'est-ce que la liberté ? Comment pouvons-nous être libres ? Saint Paul nous aide à comprendre cette réalité compliquée qu’est la liberté, en insérant ce concept dans le contexte de visions anthropologiques et théologiques fondamentales. Il dit : « Que cette liberté ne devienne pas un prétexte pour vivre selon la chair, mais qu'au moyen de la charité vous soyez au service les uns des autres ». Le Recteur nous a déjà dit que « chair » n'est pas le corps, mais « chair » - dans le langage de Saint Paul - est l'expression de l'absolutisation du moi, du moi qui veut être tout et prendre tout pour lui. Le moi absolu, qui ne dépend de rien ni de personne, semble posséder réellement, en définitive, la liberté. Je suis libre si je ne dépends de personne, si je peux faire tout ce que je veux. Mais justement cette absolutisation du moi est « chair », c'est-à-dire qu'elle est dégradation de l'homme, et non pas conquête de la liberté : le libertinisme n'est pas liberté, c'est plutôt la faillite de la liberté.

Et Paul ose proposer un paradoxe fort : « Au moyen de la charité, soyez au service »; autrement dit la liberté se réalise paradoxalement en servant ; nous devenons libres, si nous devenons serviteurs les uns des autres. Et ainsi Paul met tout le problème de la liberté dans la lumière de la vérité de l'homme. Se réduire à la chair, en s'élevant apparemment au rang de divinité - « Moi seul, je suis l'homme » - introduit dans le mensonge. Parce qu'en réalité il n'en est pas ainsi : l'homme n'est pas un absolu, comme si le moi pouvait s'isoler et se comporter seulement selon sa volonté. C'est contre la vérité de notre être. Notre vérité est que, avant tout, nous sommes des créatures, créatures de Dieu et nous vivons dans la relation avec le Créateur. Nous sommes des êtres relationnels. Et ce n'est qu'en acceptant notre rationalité que nous entrons dans la vérité, autrement nous tombons dans le mensonge et en lui, finalement, nous nous détruisons.

Nous sommes des créatures, et donc dépendants du Créateur. Dans la période des Lumières, surtout à l'athéisme, cela apparaissait comme une dépendance dont il fallait se libérer. En réalité, cependant, ce ne serait une dépendance fatale que si ce Dieu Créateur était un Être tyrannique, pas un Être bon, que s'il était comme sont les tyrans humains. Si, au contraire, ce Créateur nous aime et que notre dépendance est d'être dans l'espace de son amour, dans ce cas la dépendance est vraiment liberté. De cette façon en effet, nous sommes dans l'amour du Créateur, nous sommes unis à Lui, à toute sa réalité, à tout son pouvoir. Cela est donc le premier point : être créature veut dire être aimé du Créateur, être dans cette relation d'amour qu'Il nous offre, avec laquelle il vient vers nous. De cela dérive avant tout notre vérité, qui est, en même temps, appelée à l'amour.

Et donc voir Dieu, s'orienter vers Dieu, connaître Dieu, connaître la volonté de Dieu, s'insérer dans la volonté, c'est-à-dire dans l'amour de Dieu, c'est entrer toujours plus dans l'espace de la vérité. Et ce chemin de la connaissance de Dieu, de la relation d'amour avec Dieu est l'aventure extraordinaire de notre vie chrétienne : parce que nous connaissons dans le Christ le visage de Dieu, le visage de Dieu qui nous aime jusqu'à la Croix, jusqu'au don de lui-même.

Mais la rationalité créaturale implique aussi un second type de relation : nous sommes en relation avec Dieu, mais en même temps, comme famille humaine, nous sommes aussi en relation l'un avec l'autre. En d'autres termes, la liberté humaine est, d'une part, être dans la joie et dans le vaste espace de l'amour de Dieu, mais elle implique aussi être une seule chose avec l'autre et pour l'autre. Il n'y a pas de liberté contre l'autre. Si je m'absolutise, je deviens ennemi de l'autre, je ne peux plus habiter avec l'autre et toute la vie devient cruauté, devient faillite. Seule une liberté partagée est une liberté humaine ; dans l'être ensemble nous pouvons entrer dans la symphonie de la liberté.

C'est donc un autre point de grande importance : seulement en acceptant l'autre, en acceptant même l'apparente limitation à ma liberté qui dérive du respect pour celle de l'autre, seulement en m'insérant moi dans le réseau de dépendances qui nous rend, finalement, une unique famille, je suis en chemin vers la libération commune.

Ici apparaît un élément très important : quel est-elle la mesure du partage de la liberté ? Nous voyons que l'homme a besoin d'ordre, de droit, pour que puisse ainsi se réaliser sa liberté qui est une liberté vécue en commun. Et comment pouvons-nous trouver cet ordre juste, dans lequel personne ne soit opprimé, mais où chacun puisse donner sa contribution pour former cette sorte de concert des libertés ? S'il n'y a pas une vérité commune de l'homme telle qu'elle apparaît dans la vision de Dieu, reste seulement le positivisme et on a l'impression de quelque chose d'imposé, et même de manière violente. D'où cette rébellion contre l'ordre et le droit comme s'il s'agissait d'un esclavage.

Mais si nous pouvons trouver l'ordre du Créateur dans notre nature, l'ordre de la vérité qui donne à chacun sa place, ordre et droit peuvent être vraiment des moyens de liberté contre l'esclavage de l'égoïsme. Le service mutuel devient moyen de la liberté et ici nous pourrions insérer toute une philosophie de la politique selon la Doctrine sociale de l'Église, qui nous aide à trouver cet ordre commun qui donne à chacun sa place dans la vie commune de l'humanité. La première réalité à respecter, donc, est la vérité : liberté contre la vérité n'est pas liberté. Le service l'un à l'autre crée l'espace commun de la liberté.

Puis Paul continue en disant : « La loi trouve sa plénitude dans un seul précepte :"Aime ton prochain comme toi même ». Derrière cette affirmation, apparaît le mystère du Dieu incarné, apparaît le mystère de Christ qui dans sa vie, dans sa mort, dans sa résurrection, devient la loi vivante. D'emblée, les premiers mots de notre Lecture - « vous êtes appelés à la liberté » - font allusion à ce mystère. Nous avons été appelés par l'Évangile, nous avons été appelés réellement dans le Baptême, dans la participation à la mort et à la résurrection du Christ, et de cette façon nous sommes passés de la « chair », de l'égoïsme à la communion avec le Christ. Et ainsi nous sommes dans la plénitude de la loi.

Vous connaissez probablement tous les belles paroles de Saint Augustin : « Dilige et fac quod vis - Aime et fais ce que tu veux ». Ce que dit Augustin est la vérité, si nous avons bien compris le mot « amour ». « Aime et fais ce que tu veux », mais nous devons réellement avoir pénétré dans la communion avec le Christ, nous être identifiés avec sa mort et sa résurrection, être unis à Lui dans la communion de son Corps. Dans la participation aux sacrements, dans l'écoute de la Parole de Dieu, réellement la volonté divine, la loi divine entrent dans notre volonté, notre volonté s'identifie avec la sienne, devient une seule volonté et ainsi nous sommes réellement libres, nous pouvons réellement faire ce que nous voulons, parce que nous voulons avec le Christ, nous voulons dans la vérité et avec la vérité.

Prions donc le Seigneur qu'il nous aide dans ce chemin commencé avec le Baptême, un chemin d'identification avec le Christ qui se réalise toujours de nouveau dans l'Eucharistie. Dans la troisième Prière eucharistique, nous disons : « Nous devenons dans le Christ un seul corps et un seul esprit ». C'est un instant où, par l'Eucharistie et par notre vraie participation au mystère de la mort et de la résurrection du Christ, nous devenons un seul esprit avec Lui, nous sommes dans cette identité de la volonté, et ainsi nous arrivons réellement à la liberté.

Derrière ce mot - la loi est accomplie - derrière cet unique mot qui devient réalité dans la communion avec le Christ, apparaissent derrière le Seigneur toutes les figures des Saints qui sont entrés dans cette communion avec le Christ, dans cette unité de l'être, dans cette unité avec sa volonté. La Madone surtout, apparaît dans son humilité, dans sa bonté, dans son amour. La Vierge nous donne cette confiance, nous prend par la main, nous guide, nous aide dans le chemin d'être unis à la volonté de Dieu, comme elle l'a été dès le premier instant et a exprimé cette union dans son « Fiat ».

Et pour finir, après ces belles choses,  il y a encore une fois dans la Lettre, une allusion à la situation un peu triste de la communauté des Galates, lorsque Paul dit : « Si vous vous mordez et vous dévorez mutuellement, prenez garde au moins à ne pas vous détruire entièrement les uns avec les autres… « Marchez selon l'Esprit ». Il me semble que dans cette communauté - qui n'était plus sur le chemin de la communion avec le Christ, mais sur celui de la loi extérieure de la « chair » - émergent naturellement aussi des polémiques et Paul dit : « Vous devenez comme des bêtes fauves, l'un mord l'autre ». Il fait allusion ainsi aux polémiques qui naissent là où la foi dégénère en intellectualisme et où l'humilité est remplacée par l'arrogance d'être meilleur de l'autre.

Nous voyons bien qu'aujourd'hui aussi il y a des choses semblables où, au lieu de s'insérer dans la communion avec le Christ, dans le Corps du Christ qui est l'Église, chacun veut être supérieur à l'autre et avec une arrogance intellectuelle, veut faire croire qu'il serait meilleur. Et ainsi naissent les polémiques qui sont destructives, ainsi naît une caricature de l'Église, qui devrait être une âme seule et un cœur seul.

Dans cet avertissement de Saint Paul, nous devons aujourd'hui encore trouver un motif d'examen de conscience : ne pas penser être supérieur à l'autre, mais nous trouver dans l'humilité du Christ, nous trouver dans l'humilité de la Vierge, entrer dans l'obéissance de la foi. C'est réellement ainsi que le grand espace de la vérité et de la liberté dans l'amour s'ouvre aussi à nous.

Enfin, nous voulons remercier Dieu parce qu'il nous a montré son visage dans le Christ, parce qu'il nous a offert la Vierge, il nous a offert les Saints, il nous a appelés à être un seul corps, un seul esprit avec Lui. Et prions qu'il nous aide à être toujours plus insérés dans cette communion avec sa volonté, pour trouver ainsi, avec la liberté, l'amour et la joie.

dimanche, 22 février 2009

Mise au Point: Séminaire d'Ecône

Mise au Point

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Emissions du dimanche 22 février, TSR.

Invité: L'abbé Benoît de Jorna, directeur du Séminaire d'Ecône La décision du Pape Benoît XVI de lever l'excommunication de quatre évêques intégristes a mis les catholiques en émoi mais aussi le grand public, choqué par les propos négationnistes de l'un d'entre eux.

Introduction:

- c'est Ecône qui est en crise suite au triste épisode Williamson, pas l'Eglise catholique. Car il est très clair que les propos des intégristes ne sont pas très catholiques... c'est un euphémisme pour le moins que l'on puisse dire. Tout le monde sait ou alors peut savoir ce que Benoît XVI et l'Eglise pensent. Il suffit d'aller sous google (hélas pas encore en français) ou de se mettre à lire (catéchisme de l'Eglise catholique, le compendium résumé de ce même catéchisme de 2005, la Bible....)

- dramatique de ne pas répondre à la question sur la Shoah! La réponse doit être: oui nous condamnons! Or, notre abbé répond par une échapatoire: la Shoah est un cas à part, c'est un dialogue théologique avec Rome. Ce qui est vrai pour la seconde partie seulement. Donc, oui, je suis choqué!

- les pauvres fidèles d'Ecône! Il y a un danger psychologique grave et dangereux, même sectaire: le monde semble mauvais. Or, seul le péché est mauvais. Par exemple: les médias sont neutres. Le sexe dévoilé, retiré de la sainte intimité conjugale entre un homme et une femme mariés, la violence, voilà qui est un effet un mal qui blesse notre âme lorsqu'il passe par ces sources là. Mais vivons avec  grande confiance dans ce monde, qui est bon, voulu par Dieu, sauvé par Lui. Certes, c'est toutefois une vallée des larmes, mais nous avons l'espérance.

- avec Ecône, cela part du mauvais côté. Parlons de la grâce, de l'Amour de Dieu... sinon cela "fleur mal ou mauvais" le jansénisme qui a tant fait de mal aux âmes. La Petite Thérèse de Lisieux nous a permis d'en sortir. Ayons confiance dans la bonté de la création, car si tout est péché, ben c'est vraiment pas la joie! Dieu est notre Père, je suis son enfant, son fils, donc joie, confiance et vie dans l'Esprit Saint. Mais c'est vrai, ne soyons pas naïfs, le mal existe. Aussi cherchons de toute nos forces le bien par la grâce de Dieu.

- pour les autres religions: si on part d'entrée dans un rapport, vous avez tord, moi j'ai raison.... ben... on ne va pas très loin. La vérité est pour tous, elle est ouverte et l'homme s'y approche dans le temps.  Il y a une voie possible de salut pour les musulmans pour une consience droite qui recherche la vérité. Mais la plénitude des moyens de salut sont uniquement dans l'Eglise catholique. Hors de l'Eglise point de salut veut encore dire quelque chose aujourd'hui.

Rappelons simplement, comme simple mise au point justement:

- qu'ils ne sont pas réintégrés, ni réhabiltés et ne représentent pas la pensée exacte de l'Eglise catholique. Les 4 évêques et les prêtres restent suspendus "ad divinis " et n'ont aucun pouvoir de gouvernement et de juridiction dans l'Eglise catholique et administrent les sacrements de façons illicites. Le pardon n'est pas valide par exemple.

- que la levée de l'excommunication est un geste de pardon et de miséricorde du Pape. Les fidèles peuvent quitter Ecône et rejoindre la grande famille, dans l'unité et la diversité. La porte est ouverte.

- que ce n'est le début d'un dialogue, mais qui ne saurait mettre de côté: ni l'oecuménisme (qui est appliqué par l'Eglise puisque nous parlons aussi avec eux), ni la liberté religieuse, ni le dialogue interreligieux, ni la collégialité épiscopale, ni la bonté du monde crée par Dieu qui est bon ( consitution Gaudium et Spes du Concile) hormis le péché, ni la légitime et juste autonomie des réalités politiques ou crées, ni la justesse de la Réforme liturgique du Pape Paul VI lorsqu'elle bien appliquée.

- l'Eglise a un bon nombre de Concile dans son histoire bi-millénaire, du premier à Jérusalem à celui de Vatican II. Ce dernier fait partie intégrante de la vivante Tradition. Tous les Papes, depuis le bienheureux Pie IX, en passant par Saint Pie X (qui est catholique, merci de ne pas le récupérer), avec le bienheureux Jean XXIII, puis le grand Paul VI, Jean Paul Ier, Jean Paul II et maintenant Benoît XVI restent des Papes et des successeurs de Pierre.

- pourquoi l'Eglise aurait-elle déviée en 1962 ??

- ni le diable, ni les francs-maçons, ni le modernisme (fausses compréhensions de la Bible condamnés par Saint Pie X), ni les complots bizarres sorties de je ne sais quelle intelligence, ni l'entrée des idées de la Révolution française dans l'Eglise, n'auraient mis subitement l'Eglise en déroute. C'est clairement des idées complotistes.

- qu'ils abandonnent aussi les pensées de Charles Maurras (païen français du début du XX qui a été condamné pour ses idées politiques) et certains courants d'extrêmes droites incompatibles avec la simple doctrine sociale de l'Eglise.

- si Williamson a besoin d'étudier avant de se rétracter c'est alors la preuve qu'il n'avait pas réfléchi du tout en déclarant ses propos si stupides et abérants.

- enfin, aucun antisémites ou racistes ne peut se dire chrétien. Ce sont clairement des péchés. Nous croyons en l'unité du genre humain.

La liturgie, la soutane, le latin (qui sont catholiques et romains) ne sont que les arbres qui cachent la forêt.

Le Cardinal Ratzinger a dit en 1984: "Ecône n'a pas raison, mais a des raisons". C'est vrai que nous devons nous remettre en question sur nos applications et compréhensions du Concile, en France, en Suisse, en Allemagne, en Autriche. Mais ces dérapages, parfois graves, ne viennent pas du Concile, mais de sa mauvaise compréhension et application. Cela a pu jeter un trouble chez des âmes, qui ont été poussées dehors par un fondamentalisme clérical. Alors, dialoguons,certes, mais sachons les sujets sur lesquels nous allons parler. Mais avant tout, prions, lisons, méditons, et vivons la foi et n'obscurcissons pas le doux visage de Dieu. Car les gens vont s'éloigner de la vraie Lumière, à cause de nous. Heureusement, notre ciel est illuminé par la vie des saints, par le Pape, par le Vierge, par l'Eucharistie.

Notre Eglise attend les saints d'aujourd'hui, les jeunes, c'est pour vous...

Ehud Olmert

Le Vatican salue la promptitude des autorités qui promettent des excuses publiques et l'arrêt de ces émissions.

Paroles d'Ehud Olmert (premier minsitre):50px-Flag_of_Israel.svg.png

"Je dénonce les propos émis durant ce programme télévisé (ndlr. note du 21 fév.). Si de tels propos avaient été exprimés dans un autre pays contre le judaïsme, ils auraient suscité une vague de colère (...) Je regrette ces propos contre les chrétiens, surtout parce qu'ils visent la communauté chrétienne en Israël. Nos relations avec le Vatican et le monde chrétien sont excellentes et il n'y a aucune raison de leur porter atteinte (...) Je n'ai pas l'intention de limiter la liberté d'expression mais il est possible de faire preuve de responsabilité et de retenue, même dans une émission satirique".

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P.S. L'Eglise catholique prépare activement le voyage de Benoît XVI en Terre Sainte, d'abord Jordanie puis Israël. Nous n'oublierons pas non plus les souffrances des palestiniens. C'est cela la grande richesse d'être catholique et la force de la diplomatie du Saint Siège: nous sommes pour tous les hommes, sans discriminations aucunes. La vie n'est pas que faite de politique; tout n'est pas politique comme le prétendait mai 68. Le Pape est un Pasteur, il fait des voyages pastoraux. Il est chef d'Etat pour être indépendant des pouvoirs.

Aussi, l'amitié avec nos frères aînés était bien solide. Soit, c'est dans notre propre Eglise que les tensions sont fortes entre deux courants, deux interpétations du Concile. L'état de notre Eglise fait parfois donc soucis, comme l'a bien dit le Cardinal Ratzinger lors du chemin de croix en 2005.

Quand la pression des médias nous presse

Intro:

Qui devraient être professionnels pour transmettre la vérité sur le monde, la politique, l'économie, la culture, le sport, et aussi l'Eglise ? Nos amis les journalistes. Ils ont des exigences envers l'Eglise et je les comprends parfaitement. Mais nous pouvons exiger d'eux du professionnalisme et une connaissance des sujets.

Aussi que l'Eglise s'ouvre aux médias et les médias à l'Eglise.

Etre précis:

Interviews, petites interventions, commentaires et petits commentaires de prélats, même de référence, ne correspondent pas à la voie officielle du Saint Siège, et encore moins du Pape.

Déclaration du directeur de la salle de presse du Saint Siège, le Révérend Père Fredérico Lombardi, jésuite.

Il n'est pas rare que les moyens de communications attribuent au Vatican, entendu comme le Saint Siège, des commentaires et des points de vue qui ne peuvent pas leur être automatiquement attribués.
En fait, lorsque le Saint Siège désire s'exprimer de façon autorisé, il use alors des moyens propres et des modes conformes tels que communiqués, notes, déclarations.

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Notes:

- et bien on remarque que la crise a du bon. Cela s'améliore très nettement. Une crise de communication implique toujours une perte de contrôle de l'information. Cela semble revenir au calme. Dieu merci!

- ce blog, vous l'aurez compris, n'est pas un organe du Saint Siège, ni du Pape, ni de l'Eglise, mais un moyen offert aux internautes par un prêtre, tout jeune étudiant en communication, pour chercher ensemble la vérité. Je me remets bien-sûr entièrement entre les mains de ma chère et tendre bien-aimée, l'Eglise, une, sainte, catholique, apostolique et romaine, dirigée par le Christ et son Vicaire sur la terre, le Pape, et les évêques en communion de pensée et de coeur avec lui.

- les prélats ont sans doute trop parlé de cette affaire de levée d'excommunication. Aussi, un peu de calme dans la maison fera du bien à toute la famille. Ne soyons pas comme des poules agitées qui "chantent" à cause d'un renard en liberté dans le poulailler. Trop d'inteviews donnent une cacophonie générale.

- il est un peu trop facile d'accuser la Curie Romaine d'incurie. Certes la Sécrétairie d'Etat est organisée différement. Dommage en effet que le Pape parle si merveilleusement bien, mais toujours avec quelques jours de retard par rapport à la cadence des médias. Dommage que la rapidité de ces collaborateurs et conseillers médiatiques fasse défaut. Mais pour gouverner, le Pape sait parfaitement bien ce qu'il fait et il tient compte de la fragilité de ceux qui l'entourent (parfois hélas pas toujours bien choisis) donc surtout de nous tous. Rome n'est pas totalitaire, mais un centre de service pour la famille. Remarquable enfin, que le fidèles pratiquants, la base si on peut dire, la majorité priante et silencieuse, avec une vie intérieure de foi, perçoivent tout de même très bien la vraie personnalité et les intentions du Pape. Ils sentent le vent, la brise légère de l'Esprit Saint. Mais encore faut-il prier et faire silence. Quand cela secoue, rappelons-nous que le Christ dort à l'avant de la barque de Pierre, mais qu'elle ne peut pas chavirer. Ce n'est pas Titanic!

Pierre tu es Pierre... alors PRIONS

En la fête de la chaire de Saint Pierre, souvenons-nous que le Pape est gardien de l'Unité de l'Eglise.

La chaire est le siège ou la place de l'enseignement. Pierre annoncera toujours notre foi commune, malgré ses faiblesses personnelles. Le Christ a prié afin que sa foi ne défaille pas et qu'il nous confirme dans notre foi.

Aussi il est bon de nous souvenir que le Verbe, le Fils de Dieu, "s'est fait chair" (Prologue Ev. Saint Jean) et qu'il habite toujours mystérieusement parmi nous.

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Basilique Saint Pierre de Rome; L'Esprit Saint (lumière jaune au centre) guide l'Eglise

Les othodoxes se réjouissent de la levée des excommunications

source: Le Salon Beige.

Le Père Alexandre Siniakov, responsable en France des relations qu’entretient l’Eglise russe avec les autres Eglises et la société civile, répond:

Nous ne pouvons que nous réjouir qu’il y ait eu des pas en avant dans la communion eucharistique entre les évêques de la Fraternité Saint-Pie X et le pape Benoît XVI. [...] J’ai été étonné de constater l’absence de solidarité de certains catholiques par rapport à la décision du pape. Il n’a rien fait d’autre qu’exercer son ministère de l’unité ; il est un peu triste de voir que cela divise l’Eglise catholique. Je crois pouvoir dire que, de leur côté, les médias orthodoxes russes ont perçu plutôt positivement la levée des excommunications. Il nous semble que le pape ne veut pas trancher avec la tradition d’avant Vatican II et il souhaite laisser les fidèles vivre cela sereinement, sans les contraindre. Selon nous, on ne peut pas imposer aux fidèles des réformes, fussent-elles conciliaires, sans le plein consensus et la totale réception du peuple de Dieu. Ce serait faire violence au Corps du Christ ! L’Eglise russe a connu un schisme pour des raisons liturgiques, après le concile de 1666-1667. C’est le schisme des vieux croyants. Les réformes étaient pourtant beaucoup moins importantes que celles qui ont marqué le concile Vatican II. Mais des excommunications ont été lancées à l’époque et le schisme dure toujours. En 1970, le patriarcat de Moscou, à l’initiative du métropolite Nicodème (Rotov), a levé ces excommunications et anathèmes. Mais, d’une certaine façon, c’était trop tard. Je crois modestement que le pape a eu raison: lever les excommunications rapidement est une chose nécessaire pour ne pas laisser un schisme perdurer"!"

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Si les othodoxes comprennent, et nous alors ???

ROME, Dimanche 22 février 2009 (ZENIT.org) - En la fête de la Chaire de saint Pierre, Benoît XVI demande la prière des fidèles pour son ministère de Successeur de Pierre, chargé de protéger « les légitimes diversités » et, en même temps, de veiller « à ce que les différences ne nuisent point à l'unité, mais la servent ».

Après avoir commenté l'évangile de ce dimanche, Benoît XVI a souligné la signification de la fête de la Chaire de Saint-Pierre, seul « objet » à avoir un culte liturgique à part la Croix du Christ : « Ce dimanche coïncide aussi avec la fête de la Chaire de saint Pierre, une fête liturgique importante qui met en lumière le ministère du Successeur du Prince des Apôtres. La Chaire de Pierre symbolise l'autorité de l'évêque de Rome, appelé à accomplir un service particulier vis à vis de tout le Peuple de Dieu », a expliqué le pape.

« Chers frères et sœurs, cette fête m'offre l'occasion de vous demander de m'accompagner de vos prières, afin que je puisse accomplir fidèlement la haute tâche que la Providence divine m'a confiée en tant que Successeur de l'apôtre Pierre », a demandé le pape. C'est la seconde fois en un mois que Benoît XVI rappelle aux fidèles leur devoir de prière pour qui exerce cette charge.

« Immédiatement après le martyre des saints Pierre et Paul, a encore expliqué Benoît XVI, l'Eglise de Rome s'est en effet vu reconnaître le rôle primatial dans toute la communauté catholique, rôle attesté déjà au IIe s. par saint Ignace d'Antioche ».

Et de citer la constitution dogmatique sur l'Eglise du concile Vatican II : « Ce ministère singulier et spécifique de l'évêque de Rome a été rappelé par le concile Vatican II. ‘De là vient aussi l'existence légitime, dans la communion ecclésiastique, des Eglises particulières qui jouissent de traditions propres, sans préjudice du primat de la Chaire de Pierre qui préside à toute l'assemblée de la charité, qui protège les légitimes diversités et, en même temps, veille à ce que les différences ne nuisent point à l'unité, mais la servent' (Lumen gentium, 13) ».

En français, le pape a répété sa demande de prière, après l'angélus : « Aujourd'hui, chers pèlerins francophones, nous sommes invités avec saint Paul à redire notre Oui au Christ et à l'amour miséricordieux de Dieu. Il nous donne un cœur capable d'aimer et de pardonner. Il nous libère de nos paralysies et de nos doutes. Il nous met debout et nous invite à nous remettre en marche. En Lui seul, peut s'épanouir notre espérance ! Communauté de pécheurs pardonnés, vivons en Église dans la joie d'un renouveau toujours possible ! En ce jour de la fête de la Chaire de saint Pierre, je vous invite à prier pour le Pape, humble Successeur de Pierre, et pour l'unité de l'Église ! Avec ma Bénédiction Apostolique ».

samedi, 21 février 2009

Premières coulisses TV

J'avais plus l'habitude d'être face... aussi voir l'envers du décord, c'est chouette!
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mais la caméra est un peu petite ...
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Blasphèmes TV en Israël

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Communiqué de la Salle de Presse du Saint Siège en date du 20 février 2009 :


images.jpgL’Assemblée des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte a exprimé publiquement son indignation et la vive protestation des chrétiens au sujet de la diffusion de l’émission télévisée sur la chaîne privée israélienne « Channel 10 », au cours de laquelle, par des images et des paroles blasphématoires, Notre Seigneur Jésus et la Sainte Vierge ont été ridiculisés. Les autorités gouvernementales, interpellées par le Nonce Apostolique, ont immédiatement assuré qu’elles interviendraient pour faire cesser ces transmissions et obtenir des excuses publiques par la chaîne en question. Souhaitant manifester la solidarité aux chrétiens de Terre Sainte, et déplorant un tel acte d’intolérance envers les convictions des chrétiens, on fait remarquer avec tristesse que ce sont des Fils d’Israël, qu’étaient Jésus et Marie de Nazareth, qui ont été ainsi offensés !

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Liturgie: coup de gueule...

bientôt les prêtres prendront du pain et diront "Bon Appétit!" puis le vin et diront "Santé!"
photo "d'une messe..."
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Nous en avons plus qu'assez, Denis Crouan

Le 20 février 2009

source:Eucharistie Sacrement de la Miséricorde

A quoi a servi le synode sur l'Eucharistie, aboutissement d'une longue préparation des mentalités par le pape Jean-Paul II ? Il suffit de relire ses instructions. Sur les difficultés rencontrées par la réforme liturgique, le Pape  affirmait : « […] certains ont reçu les nouveaux livres avec quelque indifférence […] ; d’autres, malheureusement, se sont repliés de manière unilatérale et exclusive sur les formes liturgiques précédentes, perçues par certains comme seule garantie de sécurité dans la foi ; d’autres ont promu des innovations fantaisistes, prenant leurs distances par rapport aux normes établies par l’autorité du Siège apostolique ou des évêques, perturbant l’unité de l’Église et la piété des fidèles, heurtant même parfois les données de la foi. » (Jean-Paul II, Lettre apostolique Vicesimus Quintus Annus, à l’occasion du 25e anniversaire de Sacrosanctum Concilium, 4 décembre 1988, n° 11)

Ceux qui, avec un esprit reconnaissant rappellent et citent régulièrement Jean Paul II, ne peuvent ignorer la dernière Encyclique, avec l’Instruction qui la concerne (Redemptionis Sacramentum), presque son testament, qui représente la parole « ultime » du Pape à ses enfants avant de les quitter « Ecclesia De Eucharistia », au numéro 11, on lit : « L'Église a reçu l'Eucharistie du Christ son Seigneur non comme un don, pour précieux qu'il soit parmi bien d'autres, mais comme le don par excellence, car il est le don de lui-même, de sa personne dans sa sainte humanité, et de son œuvre de salut. Celle-ci ne reste pas enfermée dans le passé, puisque ‘tout ce que le Christ est, et tout ce qu'il a fait et souffert pour tous les hommes, participe de l'éternité divine et surplombe ainsi tous les temps...’ ».

Le Magistère doctrinal et liturgique du Pape Benoît XVI se place en pleine continuité avec celui de Jean Paul II, comme c’est toujours le cas dans l’histoire authentique de l’Église, qui est une histoire sacrée de salut, pour tous les Souverains Pontifes. Le testament et l’héritage de Jean Paul II ont été pleinement reçus et mis en valeur par la première Exhortation Apostolique du Pape Benoît XVI, « Sacramentum Caritatis ». Le Magistère de l'Église c'est cela et rien d'autre.


OVERDOSE par Denis CROUAN

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Nous, simples fidèles, fidèles "de la base" qui formons le petit nombre de ceux qui fréquentent encore (tant que l'âge le permet) les messes dominicales, nous en avons plus qu'assez du discours hypocrite de nos évêques, de nos vicaires épiscopaux, de nos curés qui n'ont que Vatican II à la bouche - surtout depuis la levée des excommunications - mais qui nous interdisent à nous, fidèles, de recevoir et d'appliquer le Concile.

Nous en avons assez d'apprendre que des prêtres, des maîtres de chœurs, des organistes... sont limogés du jour au lendemain au seul motif qu'ils servaient la liturgie de l'Église - qui n'est pas celle de la pastorale locale - et respectaient le missel romain. Missel qui dit textuellement que personne ne peut modifier la liturgie, qui dit que le chant grégorien doit (et non pas "peut") occuper la première place, qui dit qu'il faut (et non pas "qu'on peut") être attentif aux normes de la Présentation Générale et à la pratique reçue du rite romain plutôt qu'à ses goûts personnels et à son propre jugement. Si, si: tout ça est écrit!

Nous en avons assez d'avoir à supporter des équipes inter paroissiales de laïcs dont la prétention, inversement proportionnelle à la compétence, nous imposent leurs fadaises au cours de leurs messes-karaoké supposées favoriser la participation. La participation à quoi ? A la niaiserie générale ?

Nous en avons assez d'avoir à supporter ces célébrations face au peuple qui nous obligent à voir devant nous des célébrants trop souvent négligés sur le plan vestimentaire et comportemental.

Tout ce que nous voyons, tout ce que nous chantons, tout ce qu'on nous fait faire, tout ce que nous sommes obligés de supporter de dimanches en dimanches pour satisfaire au précepte dominical... est très éloigné de la liturgie voulue par le Concile dont se réclament nos clercs.

Car ils ne sont pas dix évêques en France - pas dix! - qui respectent la liturgie et qui veulent - ou peuvent - la faire respecter dans les églises de leurs diocèses respectifs.

On fera peut-être remarquer qu'en tel endroit, la liturgie est convenable. Mais qu'est-ce qu'une liturgie "convenable" dans l'état actuel des choses ? Est-ce une messe qui, occasionnellement, est moins pire qu'ailleurs, ou plus acceptable qu'ailleurs ? Si tel est le cas, alors c'est raté : car la question n'est pas de savoir où trouver une messe mieux célébrée qu'ailleurs; elle est d'avoir partout, à toutes les heures, dans toutes les églises, la liturgie célébrée dans le strict respect du missel romain. C'est-à-dire la liturgie où il y a au minimum l'Ordinaire en grégorien, un service d'autel assuré par au moins deux acolytes, un chœur débarrassé de tout ce qui n'est pas strictement nécessaire à la célébration (chaises, banderoles, papiers, micros, surplus d'autels, animateurs ou trices, ministres "systématiquement extraordinaires" de la communion, lecteurs ou trices en jean's et en chaussures de sport... etc.), un célébrant qui sait chanter et parler sans faire des simagrées, qui sait être digne (garder les mains jointes!), et qui s'interdit de modifier quoi que ce soit dans ce qui est donné par le missel.

Tel est le minimum pour commencer à avoir la liturgie voulue par le Concile.

Avouons qu'on en est vraiment très loin dans 95% des paroisses. Et il en sera ainsi tant que la liturgie ne sera pas correctement enseignée dans les séminaires et les maisons religieuses et tant que les évêques garderont le silence devant l'inadmissible : ce qui est malheureusement le cas.

Oui : nous, simples fidèles, nous en avons plus qu'assez d'être les otages d'un clergé qui n'a que "Vatican II" à la bouche alors qu'il n'a jamais fichu d'étudier et d'appliquer le Concile comme il doit être appliqué.

Denis CROUAN docteur en théologie, Pdt de Pro Liturgia

Blog de Patrice de Plunkett; Réforme liturgique

Prière pour nos frères ainés les Juifs

Préambule: La Messe de l'Eglise catholique, dans le rite (manière de célébrer ou dire la messe) romain, a désormais deux formes: une ordinaire, celle de la Messe dite de Paul VI en usage dans l'Eglise depuis 1970 et une autre forme, celle du bienheureux Jean XXIII de 1962 (ou de Saint Pie V, Concile de Trente XVIe siècle et avant). Cette forme extraordinaire comportait la "fameuse" prière pour les Juifs. Comme Benoît XVI a voulu personnellement (Motu Proprio) libéraliser la Messe de l'unique rite romain sous la forme extraordinaire, il a fallu tenir compte des enseignements du Concile Vatican II (1962-1965) sur le dialogue avec nos frères Juifs.

J'ai eu l'occasion de le dire: j'ai appris de mon Eglise catholique l'amour des Juifs, comme l'amour du prochain. Mais des Juifs de façon particulière, car ils sont en quelques sortes nos frères aînés ou préférés, à qui Dieu a parlé en premier. Jésus est Juif, Marie et Joseph sont Juifs, comme tous les Apôtres. On ne m'a jamais appris que les Juifs avait tué Jésus. Le christianisme est un fruit du Judaïsme et le Cardinal Journet ( grand théologien suisse de Fribourg né à Genève, mort en 1975 ) parle du judaïsme comme la tige et du christianisme comme la fleur. Il y a un mystère, car une partie de la tige n'a pas reconnu la fleur, ou le Messie. Cela a donné lieu à la querelle historique entre la Synagogue (présentée avec un voile sur les yeux à la cathédrale de Chartres par exemple) et l'Eglise... pour faire cours, apellé aussi antijudaïsme. Cela est clairement différent de l'antisémisme païen qui provient d'une autre source et n'a pas conduit à l'Holocauste survenu en Europe, "continent chrétien". Il ne faut pas lire la Bible, le Nouveau Testament, les Pères de l'Eglise (I au VIème siècle) avec les lunettes de la Réforme Protestante en Allemagne (Luther était dur avec les Juifs), ou des Lumières en France, ou encore de "Mein Kampf" d'Adolf Hilter. C'est un anachronisme et un manque de clairvoyance.

Historique: Synagogue de Rome. 13 avril 1986, le plus long voyage du Pape, 2000 ans d'histoire
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Une précision capitale face à la désinformation en cours quant à la prière du vendredi saint de la liturgie catholique romaine selon la forme extraordinaire du rite romain (du bienheureux Jean XXIII ou de Saint Pie V). Serait-il possible de me donner la source, la page et la référence exacte et précise sur un enseignement officiel et explicite, soit d'un Concile, d'un Pape ou d'une prière liturgique qui dit prier pour le peuple juif déïcide, ou qui forme les catholiques à l'enseignement du mépris ?

L'Eglise a modifié la prière pour les Juifs car le mot latin "perfide" ne convenait plus du tout à sa compréhension actuelle. Le langage renvoit à un concept qui désigne la réalité. Une langue est donc vivante et ses codes changent. La formule du missel de saint Pie V qui intégrait la formule "pour les juifs perfides" avait déjà été réformée par Jean XXIII en 1959. Le pape avait alors fait retirer l'adjectif "perfide" et le terme "perfidie" de cette prière en latin. C'est ce missel 'réformé', publié en 1962, dont Benoît XVI a élargi l'usage le 7 juillet dernier 2008.

Les prières

Le « Vendredi saint », pour les Juifs (une prière qui, jusqu’au XXe siècle, portait le titre de « Pro perfidis Iudaeis », c’est-à-dire « pour les Juifs perfides »), on lisait dans l’ancien missel (celui de 1962, en latin, en traduction française) :

Prions aussi pour les Juifs, afin que le Seigneur notre Dieu enlève le voile de leur cœur, de manière qu’ils reconnaissent eux aussi avec nous Jésus-Christ, notre Seigneur. […] Dieu tout puissant et éternel, ne rejette pas non plus les Juifs de ta miséricorde, exauce les prières que nous t’adressons pour ce peuple aveuglé, afin qu’il admette que le Christ est la lumière de ta vérité, et sorte ainsi des ténèbres.

Cette prière n’avait plus cours. En 1970, Paul VI avait modifié ce passage :

Prions pour les Juifs, à qui Dieu a parlé en premier : qu’ils progressent dans l’amour de son Nom et la fidélité à son Alliance. Dieu éternel et tout-puissant, toi qui as choisi Abraham et sa descendance pour en faire les fils de ta promesse, conduis à la plénitude de la rédemption le peuple de l’Alliance, comme ton Église t’en supplie.

N.B. Un rabbin italien a trouvé tout à fait normal que les catholiques prient pour les Juifs.

Ceci dit, il est vrai que le mystère d'Israël a été approfondie par Nostra Aetate ( Notre époque... ) du Concile Vatican II. C'est la Tradition vivante et l'Eglise comprend toujours mieux sa foi. Le Cardinal Journet dit que tout a été dit, mais tout n'a pas été compris, donc parle d'un désenveloppement du dogme, comme d'un bouton d'une rose qui éclot. D'où le progrès en théologie par exemple. Mais la foi de l'Eglise, sa substance ou son essence est la même depuis la Pentecôte.

Modification avec Benoît XVI (suite au Motu Proprio libéralisant la forme extraordinaire)

Benoît XVI a choisi de réformer la prière pour la conversion des juifs contenue dans le missel tridentin en y retirant les appels contestés à "soustraire ce peuple de ses ténèbres" et de "l'aveuglement". Cette décision a été communiquée par le biais d'une note de la secrétairerie d'Etat du Saint-Siège publiée en première page de L'Osservatore Romano, dans l'après-midi du 5 février 2008.

Cette note est ainsi rédigée:

En référence aux dispositions contenues dans le Motu proprio Summorum Pontificum du 7 juillet 2007 concernant la possibilité d'utiliser la dernière version du Missel Romain, antérieure au Concile Vatican II, publiée en 1962 avec l'autorité du bienheureux Jean XXIII, le Saint-Père a décidé que l'Oremus et pro Iudaeis de la liturgie du vendredi saint contenu dans ce missel sera remplacé par le texte suivant:La note publie ensuite la prière en latin:

"Oremus et pro Iudaeis, Ut Deus et Dominus noster illuminet corda eorum, ut agnoscant Iesum Christum salvatorem omnium hominum. Oremus. Flectamus genua. Levate. Omnipotens sempiterne Deus, qui vis ut omnes homines salvi fiant et ad agnitionem veritatis veniant, concede propitius, ut plenitudine gentium in Ecclesiam Tuam intrante omnis Israel salvus fiat. Per Christum Dominum nostrum. Amen.

Cependant, la nouvelle prière invite à prier "afin que Dieu et notre Seigneur illumine" le coeur des juifs et afin qu'ils connaissent Jésus-Christ, sauveur de tous les hommes. Elle demande ensuite à Dieu de permettre "que tout Israël soit sauvé en faisant entrer la foule des gens dans (son) Eglise".


Les Evangéliques à la conquête du monde

Le nouveau livre du journaliste français Patrice de Plunkett (très bon journaliste, entier, avec une très forte personnalité dotée d'un caractère parfois impossible et d'une écriture très directe) sera en librairie le 26 février (Perrin).

Extrait de sa présentation :

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Ils sont plusieurs centaines de millions dans le monde, et des centaines de milliers en France. Leur nombre augmente tous les jours. Cinq siècles après Jean Calvin, les évangéliques mettent le feu à la planète avec un protestantisme que Calvin aurait du mal à reconnaître : spectaculaire, ultramystique, émotionnel, rompu aux armes de la communication et du marketing le plus avant-gardiste... L’enquête menée ici s’attache à comprendre ce nouveau courant spirituel : les évangéliques puisent leurs racines en Europe, notamment dans la France de Louis XIV au temps des Camisards, puis ils croissent et se multiplient en Terre promise… américaine. Depuis quelques années, ils ont trouvé un nouvel auditoire européen, que peut-être le christianisme classique n’arrive pas à satisfaire… Qui sont-ils ? De l’Amérique des megachurches à l’Afrique des cent mille sectes, de droite ou de gauche, des groupes les plus modérés aux plus apocalyptiques, la planète évangélique est multiple et paradoxale. A mal les connaître, on leur suppose diverses filiations. Sont-ils « la branche religieuse de la CIA » ? un « produit de la globalisation » ? un « vaudou chrétien » ? ou « le renouveau avéré d’un christianisme version XXIe siècle » ?

source: Blog de Patrice de Plunkett

vendredi, 20 février 2009

Le silence sur l'islam

La France est-elle "islamo-compatible" ?

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M Tarek Oubrou, proche des Frères Musulmans et recteur de la mosquée de Bordeaux, et Thierry Bouclier, s’exprimant au nom du Bloc identitaire bordelais (qui avait simulé l'appel du muezzin un matin dans la ville), ont débattu ce matin sur Sud Radio.

Thierry Bouclier a pris l'exemple de la législation sur le voile pour montrer que, face à l'islam, la République est contrainte, tôt ou tard, à légiférer. Evoquant le projet de mosquée-cathédrale de Bordeaux, dans la lignée des centaines de mosquées actuellement en construction (pour un total supérieur à 2000), il a prévenu que l'installation durable de l'islam posera des problèmes.

Face à lui, Tarek Obrou a osé affirmer qu'il y a un "islam identitaire bordelais", que l'islam se construit dans le terroir bordelais, conforme avec l'identité régionale et nationale.

source: Le Salon Beige

 

Galilée: Foi et Raison

images.jpgSource: Zenit

Le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat, a envoyé un message aux participants au Congrès pour encourager l'harmonie entre la foi et la science. Celui-ci a été lu durant la messe solennelle célébrée dimanche 15 février en la basilique romaine Sainte-Marie-des-Anges-et-des-Martyrs.

La messe était présidée par Mgr Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture, et organisée par la « World Federation of Scientists », sous la direction du physicien Antonino Zichichi, pour fêter le 445e anniversaire de la naissance du fondateur de la science moderne.

« Même à notre époque, celle-ci, ajoute-t-il, donne des signes intéressants d'une nouvelle floraison » de scientifiques capables de mettre « pleinement » en valeur tant la raison que la foi « dans leur fécondité réciproque ».

Le cardinal Bertone a assuré les congressistes de la « proximité spirituelle du pape », et a salué tous les scientifiques présents, en particulier les représentants de l'Académie des sciences de Chine ». 

Dans son homélie, Mgr Ravasi a expliqué que « Galilée a distingué les deux raisons, les vérités de la science et les vérités utiles pour notre salut, qui sont transmises par la voix de l'Esprit ».

A la fin de la messe Antonino Zichichi a annoncé qu'une statue du grand scientifique serait exposée dans la Basilique.

Note: Cela fait partie de la purification de la mémoire voulue par Jean Paul II. L'Eglise catholique n'a pas peur de la vérité, d'où qu'elle vienne. Elle donne l'exemple en ayant demandé pardon à Dieu pour les erreurs des fils pécheurs de la Sainte Eglise. L'affaire Galilée est un mythe puissant, tout comme Darwin et l'évolution. Soyons surtout très prudent et nuancé aussi sur la condamnation de Galilée car c'est une affaire très complexe! Cela mériterait une recherche plus approfondie pour voir les enjeux. Prudence donc lorsque l'on dit que le Saint Office a condamé Galilée, c'est un racourci. L'encyclique de Fides et Ratio de Jean Paul II ou tout le magistère de Benoît XVI sont des ponts jettés par dessus des fossés historiques. Aussi, réjouissons-nous de ces clarifications, de ces éclaircissemts afin que la foi et la raison, la théologie et la science moderne se fécondent mutuellement pour une vraie et authenthique promotion de la culture.

L'hypothèse Fourest et Venner.

Le Suisse romain avait publié cette note le 3 février expliquant une hypothèse de fuite et de diffusion programmée. Cela se confirme. Explications et analyses:

1. Rappel

Note du 3 février

Exclusif: le dossier secret (résumé)

On peut voir une orchestration derrière le cas Williamson (selon Paolo Rodari, vaticaniste)

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Ce dossier s'intitule "Richard Williamson" et fait le tour depuis quelques jours dans les palais sacrés du Vatican. Quelques pages qui veulent expliquer dans les moindres détails ce qui a pu se passer dans l'affaire des excommunications. Il émet une hypothèse: derrière le choix de la diffusion de la TV publique Svt se cache une tentative de discréditer le Pape Benoît XVI. Des personnes ont agi de l'extérieur avec une aide interne. Ce dossier parle de date, avant tout du mois de novembre. Le 1er novembre, le journaliste suédois fait une interview de Williamson. Il revient sur ses déclarations négationnistes relachés il y a quelques années au Canada.

Ce dossier veut démontrer que la TV suédoise a été influencé (de l'intérieur ?) afin qu'elles sortent 3 jours avant la sortie  publique du document signé de la levée de l'excommunication. Le dossier émet l'hypothèse que la journaliste française, Fiammetta Venner, aurait suggéré de poser une question sur ce sujet.

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Fiametta Venner est une activiste du mouvement homosexuelle français, également pour l'avortement et la laïcité. C'est une assidue conférencière sur cette laïcité au Grand Orient de France. C'est aussi Madame Venner qui, en septembre dernier, lors du voyage du Pape en France, a envoyé aux journalistes un livre co-signé avec sa compagne Caroline Fourest et intitulé de façon très significative: "Les nouveaux soldats du Pape. La Légion, l'Opus Dei et les traditionnalistes". Elle intervient dans ce documentaire suédois.

Puis, il y a un trou de deux mois et demi. La décision de la TV suédoise (peut-être suggérée de l'intérieur?) survient le 21 janvier, soit le jour même de la signature du décret par Mgr Re.

Il se peut que cette coïncidence, démontre que cela soit en France, le pays ou le cancer lefebvriens s'est majoritairement dévellopé et qui a ouvert une plaie dans la société et l'Eglise, ce pays donc, qui aurait vu naître cette tentative de discréditer le Pape.


Ces jours, le journal allemand "Der Spiegel" s'est lancé dans une hypothèse, affirmant que les responsables de la communauté juive la plus importante du monde, parmi laquelle le "Conseil centrale des juifs en Allemagne", furent informés en primeur de la déclaration négationniste mais n'aurait pas désiré manifester leur propre contrarieté pour intervenir seulement après coup.

© Copyright Il Riformista, 3 febbraio 2009  qui, blog di Rodari.

traduit de l'italien par le Suisse Romain

2. Or, cette hypothèse se confirme:

- cette argumentation rationnelle ne veut pas accuser les personnes, mais relever les actes en toute clarté et simplicité.

- L'Eglise travaille sur la durée et les médias dans l'immédiat; ce sont les "historiens" de l'instant. Cela a provoqué ce choc, cette polémique, qui est justement le moteur médiatique.

- la levée de l'excommunication "était préparée", dans le sens de négociée, depuis plus longtemps. L'accord s'est fait au dernier moment. Le Pape connaissait bien-sûr l'antisémitisme des membres de la Fraternité. Il suffit de taper sous google, pour trouver les inépties de Mgr Williamson. Aussi des fuites depuis le sein même du Vatican ont  sans doute "régulièrement" informées quelques journalistes, afin de "frapper" au bon moment.

- ne jouons pas à cache cache. Ce n'est pas les propos négationnistes stupides connus en effet qui sont la difficulté mais bien le moment choisi de la diffusion. En language journalistique, cela s'appelle un coup bien fait pour provoquer une crise de communication. Et on en a vu les effets. Pas de complot, mais une simple question de timing. C'est tout.

- ne restait qu'à Fiametta Venner (qui est non seulement intervenue dans l'émisssion en question, mais avait aussi donné le conseil au journaliste suédois en novembre 2008 de poser la question sur l'antisémitisme images-1.jpgconnu de Williamson) de donner le signal en Suède pour la diffusion du reportage au bon moment (mercredi 21 janvier) ? ou en tout cas de répandre ensuite largement les terribles propos de Willamson. Car honnêtement... le suédois n'est tout de même pas une langue si connue que cela parmi nous, non ? qui regarde la TV sudéoise en France, en Suisse par exemple ?

- Tout cela a touché l'acte du Pape en plein coeur. "Terriblement ""bien joué!"". Enfin, la Reuters pouvait titré le samedi midi 24 janvier à 12h00: le Pape Benoît XVI réintègre, ou réhabilite un négationniste; au lieu de: un acte de miséricorde et oecuménique par exemple.

- intérressant de voir que Caroline Fourest répond à la place de Fiametta Venner ... ( aussi entendre son interview attentivement); elle ne répond pas aux images-2.jpgquestions, mais se lance dans une argumentation d'un soit-disant complot. Or il ne s'agit pas de cela. Elle brouille les cartes et parle très et trop vite pour passer sur l'essentiel comme chat sur braises.

 

- la sortie de cette levée aurait de toute façon crée des problèmes, mais pas de ce type. Le propre d'une crise est d'être "inattendue". Sans doute que le Vatican a manqué de lucidité, pensant avoir l'éternité de Rome pour agir. Mais les médias ne fonctionnent pas ainsi. C'est leur droit.

- nous devons apprendre de nos erreurs; reste donc à être très professionnel et comprendre la rapidité du travail pour une bonne médiatisation dans et de l'Eglise.

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Car l'image médiatique de Benoît XVI est construite. On le dit allemand intransigeant, Panzer, anciens des jeunesses hitlériennes, ultra-conservateur, gaffeur... Alors qu'il est : - un des tout grands génies allemands de l'après-guerre (ne serait-ce qu'à entendre sa douce prononciation de l'allemand qui tranche avec le passé si douloureux de l'Allemagne) - un homme d'une très grande humilité (qualité très rare chez les intellectuels) et d'une très grande douceur et bonté - un vrai roc face aux vagues océaniques de la pensée.

 

 

Darwin: Faux débat avec le créationnisme

images.jpgLa RSR et les médias diffusent des émissions fort intéressantes sur Darwin (200 ans de sa naissance) et la théorie de l'évolution. Nous sommes aussi dans l'année de l'astronomie avec les 400 ans des observations de Galilée.

quelques précisions:

- Pie XII a affirmé que la théorie de l'évolution n'est pas incompatible avec la raison et la foi. Ceci a été repris par Jean Paul II.

- Galilée n'a pas été condamné par le Pape, mais par une commission de cardinaux. Les archives montrent que la signature du Pape est absente du document du Saint Office. Il s'agit d'une tragique méprise et d'une erreur d'hommes d'Eglise; il faut l'admettre clairement. Cela explique sans doute la méfiance entre les hommes de sciences et de foi, et les relations (instrumentalisées) difficiles entre foi-raison. Pourtant, Copernic était un moine polonais. Mais 2009 est précisement l'année de l'astronomie et  Benoît XVI a donné en exemple Galilée comme modèle pour les scientifiques. Galilée était en effet un homme de foi, nullement un athée.

- Le Pape Benoît XVI a bien su démontrer l'absurdité du débat entre le créationnisme et l'évolutionisme.

- Le Credo de l'Eglise dit bien: Je crois en Dieu, créateur du ciel et de la terre. La science a sa propre et juste autonomie et relève de la raison. La Bible ne dit pas comment le monde a été crée mais qui la crée. L'homme est un résumé de la création, en fait partie.  Il  y a en lui du minéral (les os), du végétal (les cheveux, les ongles), de l'animal (cela se constate), mais il a surtout, une âme immortelle, crée par Dieu. Il est enfin enfant de Dieu, puisque crée à son image et sa ressemblance. Mais si cela fait plaisir à certains hommes de rester au niveau du singe, on ne peut pas les  empêcher parfois de penser bêtement. Comme quoi, l'homme peut dire parfois des âneries....

Petit Flash back pour situer le débat: Lu dans le Journal le Monde (résumé)

Mardi 18 novembre 2008


Le créationisme étend son influence en Europe Catherine Vincent (pg 4 )

En arrière fond du débat entre créationnistes et évolutionistes aux USA, cette article pose une question: "La France serait-elle parti en guerre contre les créationnistes ?". En tout cas, il semble qu'il devient difficile d'enseigner la théroie de l'évolution. Un livre "Atlas de la Création", pour la diffusion de l'ilsam, prétend démontrer que l'évolution n'est pas scientifique mais propagande antireligieuse. Il en va tout autrement du "dessein intelligent", lié au créationnimse, qui affirme "que la vie est trop complexe pour être issue d'un processus non dirigé tel que la sélection naturelle. L'évolution des epsèces est admises, mais elle ne peut être l'oeuvre que d'un concepteur d'ordre supérieur".  Cette thèse gagne du terrain en Europe au point que le Conseil de l'Europe sonne l'alarme par un rapport."les dangers du créationnisme dans l'éducation".  Pour Olivier Boisseau, "l'existence d'un concepteur à l'origine du monde permet d'appuyer des positions législatives très conservatrices et de faire admettre certains comportements- l'homosexualité, la contraception, l'avortement - comme déviants".

En France, un collectif d'enseignants-chercheurs tire la sonnette d'alarme Catherine Vincent (pg 4 )

Au pays de la laïcité, des enseignants veulent expliquer les raisons pour lesquels on ne peut pas présenter des concept religieux en classe de sciences.

Commentaire: je trouve ces articles très confus; on ne comprend pas ce qu'est le créationnisme ou l'évolutionnisme. Seulement le "dessein intelligent" est expliqué. Il me parraît idéologique d'affirmer que croire en Dieu ne relève pas de la raison et encore plus de dire que l'Univers n'aurait pas une cause supérieure. L'athéisme et le laïcisme me semble a-scientifique. La relation entre foi et raison, la science et la théologie, avec l'encyclique Fides et Ratio de Jean Paul II et les précisions de Benoît XVI sur le faux débat entre créationnisme et évolutionisme, permettraient d'éclairer ce débat. Sans partager la "vision musulmane", le journal le  Monde me semble prendre la défense de la théorie de l'évolution en disant que ceux qui croient en Dieu manque d'intelligence. On crée ainsi un faux débat: foi contre raison et raison contre foi. La synthèse me semble tenir dans la foi ET la raison et l'équilibre dans les analyses de Benoît XVI ( pas citées dans ces articles ). Enfin, les idées d'Olivier Boisseau sont révélatrices: sans Dieu, sans Création, plus de nature, plus de morale, et on peut tout faire.

 

BENOIT XVI


Un extrait des propos de Benoît XVI lors d'une rencontre avec le clergé pendant ses dernières vacances (2008):

Je vois actuellement en Allemagne, mais aussi aux Etats-Unis, un débat assez vif entre ce qu'on appelle le créationnisme et l'évolutionnisme, présentés comme s'ils étaient des alternatives qui s'excluent: celui qui croit dans le Créateur ne pourrait pas penser à l'évolution et celui qui en revanche affirme l'évolution devrait exclure Dieu. Cette opposition est une absurdité parce que, d'un côté, il existe de nombreuses preuves scientifiques en faveur d'une évolution qui apparaît comme une réalité que nous devons voir et qui enrichit notre connaissance de la vie et de l'être comme tel. Mais la doctrine de l'évolution ne répond pas à toutes les questions et surtout, elle ne répond pas à la grande question philosophique: d'où vient toute chose? et comment le tout s'engage-t-il sur un chemin qui arrive finalement à l'homme? Il me semble très important et c'est également cela que je voulais dire à Ratisbonne dans ma Conférence, que la raison s'ouvre davantage, qu'elle considère bien sûr ces éléments, mais qu'elle voit également qu'ils ne sont pas suffisants pour expliquer toute la réalité.

jeudi, 19 février 2009

Une Sainte pour les pauvres

Jeanne Jugan, bientôt canonisée

J La canonisation de la bienheureuse Jeanne Jugan (1792-1879), fondatrice catholique française des Petites Sœurs des Pauvres est confirmée par le Saint-Siège. La date de canonisation sera fixée après le consistoire ordinaire public de samedi prochain, 21 février.

A cette époque, l'idéologie de la libération marxiste n'existait heureusement pas chez les théologiens. c'était la Justice et surtout la vraie  et aunthentique Charité chrétienne qui agissait dans l'Eglise. Certains historiens voient une paupérisation croissante dans la société depuis les tentatives des suppressions des ordres religieux, des congrégations religieuses initiées par la Révolution française. La société laïciste n'en s'en est jamais vraiment remise. Une juste et positive laïcité devrait permettre aux laïcs et aux religieuses (religieux) d'exercer leurs génies propres d'éducation et d'amour du prochain.

Cette canonisation est donc une magnifique nouvelle, non seulement pour la France, mais pour toute la francophonie et le monde entier.

mercredi, 18 février 2009

Eglise et communication de crise

Humaine et divine

L'Eglise catholique a une double dimension, certes inséparable, mais distincte: divine et humaine. Dans l'annonce de la foi et les moeurs elle bénéficie de l'assistance de l'Esprit Saint. Mais tout n'est pas infaillible dans certains domaines, comme celui de la communication. Que cela soit Ratisbonne ou la levée des excommunications, qui ont donné lieu à deux crises, nous avons des progrès de communication à faire.

images.jpgToutes les entreprises investissent des personnes et des sommes d'argent dans ce domaine que cela soit Coca Cola, Nestlé etc. Malheureusement, l'Eglise ne suit que peu ou pas le mouvement, par méfiance sans doute, par peur aussi, ou par lenteur également.

Le Pape Jean Paul II, communicateur de génie, avait su s'entourer d'un journaliste professionnel comme Navarro Valls. Ce dernier était son porte-parole. Même ces deux surdoués n'ont pas toujours pu éviter certaines incompréhensions, ne serait-ce qu'avec le fameux préservatif dont Jean Paul II n'avait pourtant jamais mentionné dans ses discours. N'empêche que ce team fonctionnait à merveille. Avec Benoît XVI, sans doute plus timide,  plus universitaire, qui communique d'avantage avec le Logos, qu'avec le Pathos (les émotions et les images) la salle de presse s'est aussi organisée différement.

Salle de presse et Secrétairie d'Etat

La salle de presse (datant du temps du Concile) dépend toujours de la première section de la secrétairie d'Etat ( elle gère les affaires interne de la Curie ). Le Père Lombardi n'est dès lors plus le porte-parole du Pape, mais "seulement" le chef de la salle de presse et le directeur de Radio Vatican. Le Pape est son "propre porte-parole", il est très fort et gagne toujours sur le long terme. C'est peut-être là une erreur possible de casting, car par deux fois, nous avons vu les limites d'une telle organisation. La sercétairie d'Etat ne sait pas vraiment comment affronter une tempête médiatique mondiale, une communication de crise. C'est, semble-t-il, pas une priorité pour elle. Grave erreur.

Pour la levée des excommunications, la diffusion de l'interview de Willamson le 21 janvier, soit le même jour que la signature du document fut une vraie bombe, ou une grenade dégoupillée, lancée aux communicateurs. Ne soyons pas naïfs, le Pape connaît parfaitement Ecône, leurs positions... Williamson n'en était pas à ses premières stupides affirmations, preuve en est qu'il avait tenu les mêmes propos un an auparavant au Canada. Tout le monde sait qu'il y a des antisémites dans l'extrême droite française, qui se basent sur Charles Maurras, Jean Marie Le Pen ou sur Vichy.... longue histoire avec aussi l'Action française (condamnée pourant). Le Cardinal Journet disait d'Ecône que c'était Port-Royal, avec le génie en moins.

images-1.jpgDès la diffusion du reportage sur la TV suédoise, il aurait fallu travailler d'arrache-pied pour déjouer la sortie de ces horreurs. Les agences de presses telles que l'AFP (française) AP (anglophone) Reuters, ANSA (Italie) ... font le tour du monde en quelques minutes. Et c'est là que l'Eglise doit faire très sérieusement et très rapidement des progrès. Si  tout une équipe de conseillers, de professionnels et de communicateurs avait travaillé jour et nuit pour préparer une sérieuse conférence de presse le samedi matin à 11h00, avec le Cardinal Kasper, le Cardinal Hoyos, le Cardinal Bertone... avec les conseils des grands évêques d'Allemagne, de France, de Suisse, d'Autriche, une stratégie communicative aurait été créée afin d'empêcher une telle débacle. On éteint plus facilement une étincelle qu'un incendie. Cela aurait permis de dire immédiatement le samedi 24 janvier ce que le Pape a dit magnifiquement bien le mercredi suivant, mais 5 jours trop tard!! Ce genre de crise se joue à la minute !!  Mais ceux qui étaient chargés de communiquer cette juste décision, ont péché par naïveté et par manque de nervosité ( bon sens du mot).

Comme rien ou si peu a été fait (quelques inteviews "trop légers" à la salle de presse), la Reuters a eu tôt fait de titrer que "le Pape réintégrait un évêque négationniste". L'amalgame était fait et le "frame" (terme technique) ou le cadre de la nouvelle venait totalement boulversée. Les médias du monde entier ont suivi cette source. Ce n'était plus un acte de Miséricorde, comme initiallement voulu, mais une réintégration, une réhabilitation d'un évêque antisémite. Le mal était fait. Or mieux vaut prévenir que guérir.

"N'ayez pas peur"

Aussi, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les religieux, les laïcs doivent apprendre à vivre dans ce monde, sans avoir peur des médias. Ils doivent aussi anticiper en sachant, encore une fois, "sentire cum Ecclesiae". Ce n'est en fait que l'enseignement du Concile Vatican II: l'ouverture du monde à l'Eglise et l'Eglise au monde. La foi reste la plus belle et extraordinaire nouvelle à annoncer; cela demande de la formation, de l'intelligence, de la rapidité et du professionalisme; pas seulement du flaire... Autre attitude, devenir des croisés anti-médias est un peu une paranoïa de la persécution. Certes l'Eglise sera toujours comme le petit David face à géant Goliath, n'empêche que David était avisé et adroit, avec quelques petits moyens.

Complexe anti-romain et gallicanisme

Tout cela indépendemment du contexte ecclésial tendu en francophonie ou dans le monde germanophone; car ceci est encore une autre question. Depuis le Concile, les théologiens devenaient des sortes d'experts parallèles, mettant leurs avis dans les journaux, dont les prêtres se nourrissaient pour suivre le Concile. Les Pères conciliaires restaient méfiant face "à la puissance médiatique". C'est fort regrettable. Une solution serait alors de décentraliser quelque peu la communication au niveau des évêques diocésains, afin qu'ils soient eux aussi partie prenante de la communication planétaire et mondiale de l'Eglise. C'est contre productif d'avoir des évêques qui se prononcent contre le Pape. Cela fait vraiment pas sérieux. Mais j'ai entendu dire que les évêques français n'arrivent pas à gérer comme il faut le dialogue avec Ecône, vieux réflexe gallican qui divise l'unique Eglise en deux camps ou alors un complexe anti-romain pour les germains bien décrit comme une vraie maladie par Hans Urs von Balthasar. On a vu la peine qu'ils ont eu a accepter le Motu Proprio par exemple. Rome a plus d'autorité (c'est le Siège de Pierre), gère cela avec moins d'émotion et le Cardinal Ratzinger impressionne, sinon les traditionnalistes, vraiment les intégristes.

La mer médiatique

"Duc in altum", avançons au large, dans la mer médiatique et prions pour que notre Pape ne soit pas laissé seul, car au fond, ce n'est pas à lui de gouverner directement toute la communication. Jean Paul II avait avec lui son ami loyal et fidèle le cardinal Ratzinger. Benoît XVI a le Cardinal Schönborn, le Cardinal Bertone et puis... A nous d'être l'Eglise, avec Pierre, pour le conseiller aussi, le soutenir, l'entourer, de notre affection, de notre prière. Tout chétien doit se former pour moduler localement le message de la foi, de tout l'Eglise, du Pape avec finesse, compétence et clarté. Quel dommage et quelle souffrance lorsque des évêques et des prêtres parlent dans le sens contraire!, avec le destin des feuilles mortes... L'Eglise est une grande famille, avec des saints et des pécheurs, avec du bon grain et de l'ivraie, avec des bijoux, des perles précieuses et des horreurs et des scandales. Pourtant, disait le Grand Cardinal Journet, elle est Sainte, mais non sans pécheurs. Les chrétiens restent, comme tous les autres hommes, des personnes fragiles et faibles, ni plus en tout cas, ni moins peut-être. Certes le baptême devrait avoir l'effet de nous sanctifier. Or, nous portons le trésor de la foi dans nos vases d'argiles. Les saints sont ceux qui se sont solidifiés avec la grâce de Dieu, par la prière, par la fréquentation des sacrements, pour porter le nectar de la vérité dans des outres neuves et purifiées. La Vierge est la parfaite icône, la meilleure communicatrice, celle qui donne le ton, l'écho éclatant du Verbe ou la pure vibration harmonique de la Parole de Dieu, la vraie star médiagénique ou encore "l'Immacculée Réfraction". Elle communique parfaitement, sans ombres ni troubles, le mystère de Dieu. Si chaque homme est crée à l'image de Dieu, alors chaque chrétien est aussi par vocation, un média, un miroir de Dieu, un messager du Christ, qui n'est qu'Amour, Bonté, et comme le montre le geste du Pape, Miséricorde.

Sainte Marie,Reine de la Communication, priez pour nous!

 

mardi, 17 février 2009

Après les intégristes, écouter les progressistes ?

Préambule:

- une grossière erreur parcourt cette article: une personne divorcée remariée n'est en aucun cas excommuniée, ni hors de l'Eglise. C'est une comparaison offensante. Les personnes qui souffrent d'un divorce font parties de l'Eglise! Elles sont invitées à la communion spirituelle.

- un mariage valide est un sacrement. Il implique la fidélité, malgré la faiblesse humaine que Jésus connaît. Les époux se promettent fidélité au même autel du Seigneur. Comment y retourner après avoir rompu cette même promesse ?

images-1.jpg- une attitude consiste à aller communier bien trop facilement, machinalement. Au Moyen Âge, les religieuses de clôture communiaient 7 fois l'an. Tous les chrétiens, du moins sous nos latitudes, devraient examiner leurs conscience avant d'aller recevoir le Corps, le Sang, l'âme et la Divinité du Christ. L'état de grâce est requis pour communier. A savoir, ne pas avoir sur la conscience un péché grave ou mortel. Depuis le Concile de Lyon (13ème siècle) l'Eglise invite les fidèles à communier au moins une fois l'an. Participer à la messe tous les dimanches ne veut pas dire forcément y communier, sauf bien-sûr si nous sommes bien disposés.

- Les saints comprennent qu'il n'y a rien de mieux au monde que d'être en état de grâce. Une danseuse est en état de grâce lorsqu'elle danse avec élégance, un gardien de but est en état de grâce lorsqu'il dévie toutes les balles ou qu'il joue magnifiquement bien. La vraie joie vient de là. La Vierge Marie exulte en Dieu car elle est pleine de grâce. Elle est aussi la refuge des pêcheurs, la consolatrice des malheureux, le secours de chrétiens, la source d'où coule les consolations de Dieu et son pardon. Aussi, ne concentrons pas tout sur les divorcés remariés, mais sur l'état de grâce de tous les chrétiens. Une personne divorcée remariée m'a dit un jour que les chrétiens étaient parfois des hypocrites.

- D'où l'importance de redécouvrir le même Seigneur dans la présence réelle du sacrement du pardon, de la confession. Il nous y images.jpgattend, mais nous y allons si peu. Il faudrait avoir la nostalgie des files d'âmes allant se confesser, soit chez les Saint Curé d'Ars ou Padre Pio...

- posons-nous une simple question: une femme laissée injustement par son mari infidèle, pourrait-elle accepter qu'il puisse aller sans autre communier après l'avoir offensée et trahie? Aussi l'Eglise soutient le saint sacrement du mariage de tout son coeur. Je connais personnellement bien des personnes, souvent des femmes, dont le mari est parti, qui restent fidèle au sacrement du mariage, de façon héroïque. Elles suivent leur conscience. L'Eglise se doit de les soutenir. Ces femmes vont bien-sûr communier pour recevoir la force du Christ en qui leur amour est placée.

- on ne fait pas de la pastorale comme on ferait de la politique. Gouverner l'Eglise revient à guider les âmes vers la sainteté, vers l'éternité. La logique gauche-droite, conservateur-progressiste, ne permet pas de lire la profondeur de l'Eglise catholique. Le Christiannisme n'est pas une idéologie, ni un parti politique, ni une organisation, encore moins une série de dogmes à défendre (fussent-t-il exacts), mais une Personne. Israël l'a appris il y a longtemps en tout premier: "Ecoute Israël. Ton Seigneur...".

- en dehors du sujet douloureux des divorcés, les autres revendications demandent d'être entendues? Parfois, une mentalité revendicatrice de parti unique, avec une attitude dictatoriale, considère qu'être entendu veut dire avoir toujours raison et donc, tous le monde doit se plier à cette volonté. Soit on peut entendre et continuer le dialogue, réflechir, prier, revenir, chercher plus profond comme le fait la Sagesse bimilénaire de l'Eglise; ou alors, on peut entendre avec la volonté de s'imposer. Cause toujours, tu m'intéresses, tu dois faire ce que je pense. Entendre sans comprendre...

- enfin, at least but not the last, un Rabbi juif pense en fait que le "catholicisme de gauche" a gravement atteint l'intégrité de l'enseignement de l'Eglise catholique. On peut ne pas partager ses idées, mais la question est pertinente.

Source: Le Temps

Le pape écoute les intégristes. Qu’il écoute les modernistes

Noël Pedreira, théologien catholique, juge qu’avec la levée de l’excommunication des lefebvristes Benoît XVI a donné le signal que l’Eglise catholique est prête à rendre ses dogmes plus souples

La levée de l’excommunication des quatre évêques de la Fraternité sacerdotale de St-Pie X (FSSPX) a généralement été fort mal accueillie. A juste titre, les propos négationnistes de Mgr Williamson ont ainsi révolté bien au-delà du monde catholique. Nombre de fidèles restent également fort perplexes quant aux réelles intentions de la FSSPX. Et si paradoxalement, au-delà de ces légitimes inquiétudes, cette décision de Benoît XVI constituait une chance? Une chance pour tous les autres courants libellés «contestataires» existant au sein de l’Eglise catholique, et qui attendent à présent que soit manifestée à leur égard la même bienveillance paternelle que Benoît XVI a su montrer avec tant de déférence à l’encontre de la FSSPX. En tendant la main aux intégristes de Mgr Lefebvre, le pape ne signe-t-il pas un réel changement de paradigme, dont il devrait à présent assumer pleinement les conséquences?

La décision de Benoît XVI a été présentée comme un acte de miséricorde paternelle envers les fidèles de la FSSPX. En effet, soucieux de l’unité de l’Eglise catholique, le pontife souffrirait de la division engendrée en son temps par Mgr Lefebvre et les siens. En un certain sens, son geste est louable: dans un élan de grande générosité, le pape tend la main à la FSSPX, tout en espérant, précise le décret publié par le Vatican, «que ce pas sera suivi de la réalisation rapide de la pleine communion avec l’Eglise de toute la FSSPX». Le décret invite également la FSSPX à ne ménager «aucun effort pour approfondir, via des colloques nécessaires avec les autorités du Saint-Siège, les questions qui restent en suspens». Dans une lettre adressée aux fidèles de la FSSPX, son supérieur Mgr Fellay souligne quant à lui: «Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II au sujet duquel nous émettons des réserves. […] Aussi voulons-nous, dans ces entretiens avec les autorités romaines, examiner les causes profondes de la situation présente.» Il précise ailleurs que ces entretiens «permettront à la FSSPX d’exposer les raisons doctrinales de fond qu’elle estime être à l’origine des difficultés actuelles de l’Eglise».

Loin de signifier la pleine réhabilitation de la FSSPX, la levée de l’excommunication n’est donc que le prélude à plusieurs «rounds de négociations» qui auront lieu ces prochains mois entre le Vatican et la FSSPX. Le pape va prendre le temps d’écouter les arguments avancés par la FSSPX, et plus particulièrement ceux qui remettent en cause de manière radicale les acquis du Concile Vatican II. Et si les négociations ne devaient pas aboutir, la FSSPX persistant dans son refus d’accepter Vatican II? Le pape aurait alors «la possibilité de répéter l’excommunication», avance Mgr Koch, président de la Conférence des évêques suisses (Le Temps du 28 janvier 2009).

Par le biais de cette procédure, Benoît XVI marque en fait un changement de paradigme dont on peut légitimement se demander s’il en saisit vraiment la portée. De fait, si le pape accepte de s’asseoir à la table des négociations et de mettre en débat les acquis d’un concile de l’importance de Vatican II, comment pourra-t-il dorénavant ne pas accueillir à sa table les représentants des autres courants qui existent au sein de l’Eglise catholique et qui sont bien trop souvent libellés comme étant «contestataires»? En effet, l’Eglise est loin d’être un bloc monolithique: elle contient en son sein un grand nombre de courants qui, puisant de bonne foi à la source vivifiante de l’Evangile, remettent en cause l’une ou l’autre partie de l’enseignement du Vatican quant à des points précis de théologie, de dogme, de discipline ou d’éthique.

Si l’on suit la logique que Benoît XVI a lui-même amorcée en tendant la main à Ecône, force est de constater que le temps des prises de position unilatérales du Vatican, que la plupart de nos contemporains accueillent comme autant d’anathèmes et de condamnations, est donc appelé à toucher à sa fin.

Dès lors, le pape saura-t-il par exemple prendre le temps d’écouter la souffrance de ces couples divorcés remariés, à qui le Vatican refuse le droit d’accéder à la communion eucharistique? Saura-t-il prendre le temps du dialogue sincère avec les nombreux courants qui demandent de profondes réformes au sein de l’Eglise (mariage des prêtres, accession des femmes à la prêtrise, reconnaissance des couples de même sexe, œcuménisme, etc.)? Saura-t-il se laisser interpeler, autour de la même table, par celles et ceux qui en appellent à reconsidérer l’enseignement du Vatican en matière d’éthique sexuelle et familiale?

En résumé: Benoît XVI saura-t-il être conséquent avec le mouvement qu’il a lui-même initié? C’est bien là que pourrait se jouer ces prochains mois le peu de crédibilité dont il bénéficie encore auprès de ses contemporains, catholiques ou non.

Si l’on suit la logique que Benoît XVI a lui-même amorcée, le temps des prises de position unilatérales du Vatican est appelé à toucher à sa fin.