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jeudi, 16 janvier 2014

Points-Coeur sous enquête canonique

Unknown.jpegLien La Croix

À la demande de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, vient de lancer une enquête canonique à Points-Cœur, association qui envoie des jeunes en mission auprès des enfants des quartiers défavorisés du monde entier et qui est accueillie dans son diocèse depuis 2008.

Lien précédent - Le Salon Beige

Note: les articles de la Croix étant quelques peu imprécis, l'info de l'enquête me semble suffisante sans anticiper ses conclusions et la culpabilité de l'auteur. Il me paraît toutefois de notre devoir de dire nous-mêmes les mauvaises nouvelles, pour justement rester crédible. 

 

Le Vatican entendu par l'ONU suite aux scandales de la pédophilie

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Lien Cath.ch

PÉDOPHILIE : LE VATICAN S’APPRÊTE À ÊTRE ENTENDU PAR LE COMITÉ DES DROITS DE L’ENFANT DE L’ONU. 

Vatican - le 15/01/2014 | Par Agence I.Media

Le Comité des droits de l’enfant des Nations unies recevra une délégation du Vatican au siège de l’organisation à Genève, le 16 janvier 2014. Le comité de l’ONU a pour rôle de conseiller et d’orienter les Etats afin de renforcer la protection de l’enfance. Cette rencontre permettra entre autres aux 2 parties de s’expliquer sur les actes de pédophilie commis par des membres du clergé.

Note: L'Eglise ne craint pas la vérité. Il y a clairement eu des manquements, des scandales et de la corruption. Seule la vérité rend libre. Face à ses crimes qui tuent la foi, il faut tout entreprendre pour continuer la lutte dont  Joseph Ratzinger, Benoît XVI est la pointe de l'iceberg. Sa pureté et son intégrité sont connus de tous. Les victimes ont la priorité et réclament avec raison: justice, reconnaissance et vérité.  

Votation du 9 février sur le remboursement de l'avortement

images-2.jpeg11'000 bébés sont tués chaque année en Suisse. C'est énorme !

Seuls contre tous

Pour cette initiative, je suis stupéfait du poids qui pèsent sur eux: le Conseil Fédéral, le Parlement, la majorité de tous les partis politiques suisses, celle des médias, des philosophes et des éthiciens et l'opinion publiée.... Face à ce Goliath, des personnes tentent de se battre avec des petits cailloux et une fronde. 

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Donner ma voix à ceux qui ne l'ont pas

Aussi, tout en ne faisant pas de politique, j'ai décidé de voter oui à l'initiative, juste pour donner ma voix à ceux qui ne l'ont pas. La racine étymologique de l'enfant vient du latin: qui ne parle pas. 

Aussi, je donne ma voix et prête ma voix à ceux qui ne l'ont pas. Si on peut sauver le maximum, tous même, des plus petits d'entre nous, notre pays connaîtra moins de violence et goûtera la paix. 

Un médecin a filmé dans une clinique abortitste. Images choquantes d'un avortement en Espagne (attention âmes sensibles s'abstenir surtout dès 8 min)

mercredi, 15 janvier 2014

Hollande: dangerosité pour la vie et la famille

Lien

(Aleteia: Philippe Oswald)

La conférence de presse du président « social-démocrate » aura laissé les journalistes sur leur faim quant à sa vie privée, soulagé les entrepreneurs, fâché sa gauche, et confirmé sa dangerosité pour la famille et pour la vie.

Euthanasie (Mr Hollande):

« Je souhaite que le texte de loi puisse être fait sans polémique, sans division ....  Il s'agit de permettre à toute personne majeure atteinte d'une maladie incurable, provoquant une souffrance psychologique ou physique insupportable de pouvoir demander dans des conditions strictes une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité »

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Hollande reçu prochainement chez le Pape I.Media

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Votation sur le financement de l'avortement du 9 février

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La conférence des évêques suisses laisse la liberté de vote. En effet, une chose est la conviction commune que l'avortement blesse profondément une femme et tue un tout petit enfant, une autre sont les moyens juridiques, sociaux, économiques et politiques qui découlent de ce même absolu: "tu ne tueras point". Les catholiques ont tous cette liberté politique. 

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Infrarouge

L'émission Infrarouge a lancé en quelques sortes la campagne politique en vue de la prochaine votation. Le témoignage à découvert d'une femme victime de l'avortement est très fort et émouvant. 

Pour ma part, je ne fais pas de politique et m'en tiens uniquement au statut de l'embryon (une personne, un être humain dès la fécondation, qui possède tout son propre patrimoine génétique) et à la blessure profonde infligée à la femme qui avorte.

Pire des décisions

Je suis d'avis que l'avortement est la pire des décisions médicales dans une situation de détresse. De plus les suites psychologiques et médicaux sont énormes pour la femme, sans oublier les coûts post-avortement. 

La raison humaine, éclairée ou renforcée par la foi de Eglise catholique, ne peut, en aucun cas, être pour l'avortement.

Le Salon Beige avoue être maurassien II

salonbeige678.jpgI. Lien

J'ai reçu un certain nombres de mails ce dont je suis très reconnaissant. 

Je peux toutefois maintenir cette affirmation, que je suis toutefois prêt à rectifier si le Salon Beige écrit noir sur blanc que Maurras ne peut en aucun cas être proposé comme un maître ou un modèle politique aux Veilleurs. 

L'enseignement social chrétien

Les laïcs suivent le parti politique et les idées politiques en suivant leur conscience, en toute liberté. Toutefois, le communisme, le nazisme .... les idées de Charles Maurras ne font pas parti de la doctrine sociale de l'Eglise.

Pour ceux qui douteraient que les idées de l'Action Française demeurent non-conformes à l'enseignement social chrétien, un confrère m'a envoyé ce qui suis (voir ci-dessous). Notons qu'il ne s'agit nullement d'une levée de la condamnation des idées politiques, mais de la possibilité d'imprimer à nouveau un journal, car les rédacteurs se sont soumis à la décision romaine, par obéissance.

Aussi, la doctrine politique de Maurras reste incompatible avec le christianisme. Quant à Charles Maurras, l'Eglise l'a confié, comme tout un chacun, à la Miséricorde divine. S'il s'est converti en son temps, alors ce fut une grande joie au ciel et dans l'Eglise. La vérité et la Miséricorde sont substantiellement unies. 

Pie XII n'a pas reconnu l'Action Française

Il s'agit bien de la levée de la prohibtiion de la publication du journal, mais nullement de la reconnaissance des  idées politiques de Charles Maurras. Nuances !

Voici maintenant le Décret du Saint Office levant la prohibition du journal l’Action Française, daté du 5 juillet et promulgué par Pie XII le 10 juillet :
 
« Mercredi 5 juillet 1939
Par décret du 29 décembre 1926 de cette même Suprême Sacrée Congrégation du Saint Office, le journal L’Action Française, tel qu’il était édité alors, fut condamné et inséré à l’Index des livres interdits, en considération de ce qui y était écrit, en ces jours-là particulièrement, contre le Saint-Siège et contre le Souverain Pontife lui-même.
Cependant, par lettre remise au Souverain Pontife Pie XI le 20 novembre 1938, le Conseil de direction de ce journal se soumit, et présenta une demande en vue de lever la prohibition du journal, demande qui fut soumise à l’examen de cette S. Congrégation.
Et récemment le dit Conseil, renouvelant sa demande, donna ouvertement de louables marques de respect envers le Saint-Siège, réprouva les erreurs et fournit des garanties concernant la révérence due au Magistère de l’Eglise, par lettre du 19 juin 1939 adressée au Pape Pie XII heureusement régnant ; le texte en est reporté dans l’Annexe I.
C’est pourquoi, lors de l’assemblée générale de la Suprême Sacrée Congrégation du Saint Office du mercredi 5 juillet 1939, les Éminentissimes et Révérendissimes Seigneurs Cardinaux chargés de protéger les choses concernant la foi et les mœurs, ayant entendu les Éminentissimes et Révérendissimes Seigneurs Cardinaux de la France, ont établi ce qui suit :
Du jour de la promulgation de ce Décret, l’interdiction de lire et de posséder le susdit journal L’Action Française est levée, restant interdits les écrits recensés JUSQUE ICI dans l’Index des livres interdits ; cependant cette Suprême Sacrée Congrégation n’entend porter aucun jugement sur les choses concernant les préférences strictement politiques, ni sur les finalités que se propose ce journal dans son combat politique, du moment qu’elles ne s’opposent pas à la loi morale ; et ce doit être bien compris.
L’idée est la suivante : restant sauf ce que le Saint-Siège a souvent proposé, tant concernant la distinction des choses religieuses vis-à-vis des affaires purement politiques, tant concernant la sujétion des affaires politiques à la loi morale, et tant concernant les principes et les responsabilités transmis pour promouvoir et protéger l’action catholique, on recommande instamment aux Révérendissimes Ordinaires de France de veiller à faire observer ce qui a déjà été statué en la matière par la Conférence des Cardinaux et Archevêques de 1936, et que reporte l’Annexe II.
Et le jeudi suivant, le 6 du même mois de la même année, Sa Sainteté Pie XII, Souverain Pontife de par la Divine Providence, au cours de l’audience habituellement concédée à l’Excellentissime et Révérendissime Assesseur du Saint Office, a approuvé la résolution des Éminentissimes Pères telle qu’elle lui a été rapportée, il l’a confirmée et a ordonné de la publier.
Donné à Rome, au Palais du Saint Office, le 10 juillet 1939.
Romulus Pantanetti, Notaire de la Suprême et Sacrée Congrégation du Saint Office. »

lundi, 13 janvier 2014

Le Salon beige avoue être maurassien

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Charles Maurras, un païen, dont la doctrine fut condamnée par l'Eglise. Un cardinal jésuite de France, défenseur de ces théories païennes, non conformes à l'enseignement social chrétien, perdit ses insignes de Cardinal. 

Autant lire le Cardinal Journet (Exigences chrétiennes en politique) ou Jacques Maritain. 

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Pensée du Pape François sur l'avortement (Suisse - votation 9 février 2014)

images-1.jpeg.... la seule pensée que des enfants ne pourront jamais voir la lumière, victimes de l’avortement, nous fait horreur.

Pape François, discours aux ambassadeurs, le 13 janvier 2014

Le Pape François aux ambassadeurs

images.jpegAUDIENCE AU CORPS DIPLOMATIQUE

Cité du Vatican, 13 janvier 2014 (VIS).

Comme à l'accoutumée en début d'année, le Pape s'est adressé ce matin au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège (180 états plus l'Union européenne, l'Ordre de Malte et l'OLP. Le Saint-Siège est observateur permanent près l'ONU et ses agences). Après les voeux exprimés par le nouveau Doyen, l'Ambassadeur de Monaco, le Saint-Père a prononcé le discours suivant:

"L’année qui vient de se conclure a été particulièrement dense en événements non seulement dans la vie de l’Eglise, mais aussi dans le domaine des relations que le Saint-Siège entretient avec les états et les organisations internationales. Je rappelle, en particulier, l’établissement des relations diplomatiques avec le Sud Soudan, la signature d’accords, de base ou spécifiques, avec le Cap Vert, la Hongrie et le Tchad, et la ratification de celui avec la Guinée équatoriale souscrit en 2012.

La présence du Saint-Siège s’est aussi développée dans le domaine régional, que ce soit en Amérique centrale, où il est devenu Observateur extra-régional auprès du Sistema de la Integración Centroamericana, ou en Afrique, avec l’accréditation du premier Observateur permanent auprès de la Communauté économique des Etats de l’Afrique occidentale. Dans le message pour la Journée mondiale de la paix, consacré à la fraternité comme fondement et chemin pour la paix, j’ai souligné que la fraternité commence habituellement à s’apprendre au sein de la famille qui, par vocation devrait gagner le monde par son amour et contribuer à faire mûrir cet esprit de service et de partage qui construit la paix . C’est ce que nous raconte la crèche, où nous voyons la Sainte Famille non pas seule et isolée du monde, mais entourée des bergers et des mages, c’est à dire une communauté ouverte, dans laquelle il y a de la place pour tous, pauvres et riches, proches et lointains.

Et on comprend ainsi les paroles de mon bien-aimé prédécesseur Benoît XVI, qui soulignait combien le lexique familial est un lexiqu e de paix. Malheureusement, souvent ce n’est pas ce qui arrive, parce que le nombre des familles divisées et déchirées augmente, non seulement à cause de la conscience fragile du sens de l’appartenance qui caractérise le monde actuel, mais aussi à cause des conditions difficiles dans lesquelles beaucoup d’entre elles sont contraintes de vivre, au point de manquer des moyens mêmes de subsistance. Par conséquent, des politiques appropriées qui soutiennent, favorisent et consolident la famille sont rendues nécessaires! Il arrive en outre que les personnes âgées soient considérées comme un poids, tandis que les jeunes ne voient pas devant eux des perspectives sûres pour leur vie. Les aînés et les jeunes sont au contraire l’espérance de l’humanité. Les premiers apportent la sagesse de l’expérience, les seconds nous o uvrent à l’avenir, empêchant de nous refermer sur nous-mêmes. Il est sage de ne pas exclure les personnes âgées de la vie sociale pour maintenir vivante la mémoire d’un peuple.

De même, il est bon d’investir sur les jeunes, avec des initiatives adéquates qui les aident à trouver du travail et à fonder un foyer domestique. Il ne faut pas éteindre leur enthousiasme. Je garde vivante dans mon esprit l’expérience de la XXVIII Journée mondiale de la jeunesse de Rio de Janeiro. Que de jeunes heureux j’ai pu rencontrer! Que d’espérance et d’attente dans leurs yeux et dans leurs prières! Que de soif de vie et de désir de s’ouvrir aux autres ! La fermeture et l’isolement créent toujours une atmosphère asphyxiante et lourde, qui tôt ou tard finit par attrister et étouffer. Par contre, un engagement commun de tous est utile pour favoriser une culture de la rencontre, parce que seul celui qui est en mesure d’aller vers les autres est capable de porter du fruit, de créer des liens de communion, d’irradier la joie, de construire la paix. Les images de destruction et de mort que nous avons eues sous les yeux au cours de l’année achevée le confirment, s’il en était besoin. Que de souffrances, que de désespoir à cause de la fermeture sur soi-même, qui prend peu à peu le visage de l’envie, de l’égoïsme, de la rivalité, de la soif de pouvoir et d’argent. Il semble, quelquefois, que ces réalités soient destinées à dominer. Noël, au contraire, fonde en nous, chrétiens, la certitude que la parole ultime et définitive appartient au Prince de la paix, qui change les épées en soc et les lances en serpes, et transforme l’égoïsme en don de soi et la vengeance en pardon.

C’est avec cette confiance que je désire regarder l’année qui s'ouvre. Je ne cesse donc pas d’espérer que le conflit en Syrie ait finalement une fin. La sollicitude pour cette chère population et le désir de conjurer l’aggravation de la violence m’ont amené, en septembre dernier, à promulguer une journée de jeûne et de prière. A travers vous, je remercie profondément tous ceux qui, nombreux dans vos pays, autorités publiques et personnes de bonne volonté, se sont associés à cette initiative. Il faut maintenant une volonté politique commune renouvelée pour mettre fin au conflit. Dans cette perspective, je souhaite que la Conférence Genève 2, convoquée pour le 22 janvier, marque le début du chemin désiré de pacification. En même temps, le plein respect du droit humanitaire est incontournable. On ne peut accepter que la population civile sans défense, surtout les enfants, soit frappée. En outre, j’encourage chacun à favoriser et à garantir, de toutes les façons possibles, la nécessaire et urgente assistance d’une grande partie de la population, sans oublier le louable effort des pays, surtout le Liban et la Jordanie, qui avec générosité ont accueilli sur leur territoire les nombreux réfugiés syriens.

Restant au Moyen Orient, je note avec préoccupation les tensions qui de différentes manières frappent la région. Je regarde avec une particulière inquiétude le prolongement des difficultés politiques au Liban, où un climat de collaboration renouvelée entre les différentes instances de la société civile et les forces politiques est plus que jamais indispensable pour éviter l’aggravation de divergences qui peuvent miner la stabilité du pays. Je pense aussi à l’Egypte, qui a besoin de retrouver une concorde sociale, ainsi qu'à l’Irak, qui peine à arriver à la paix espérée et à la stabilité. En même temps, je relève avec satisfaction les progrès significatifs accomplis dans le dialogue entre l’Iran et le Groupe 5+1 sur la question nucléaire. Partout, la voie pour résoudre les problématiques ouvertes doit être la voie diplomatique du dialogue.

C’est le chemin éminent déjà indiqué avec lucidité par Benoît XV alors qu’il invitait les responsables européens à faire prévaloir la force morale du droit sur la force matérielle des armes pour mettre fin au désastre inutile qu’a été la première Guerre mondiale, dont c'est le centenaire. Il faut le courage d’aller au-delà de la surface du conflit pour considérer les autres dans leur dignité la plus profonde, afin que l’unité prévale sur le conflit et qu’il soit possible de développer une communion dans les différences. En ce sens, il est positif que les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens aient été reprises, et je forme le vœu que les parties soient déterminées à assumer, avec le soutien de la communauté internationale, des décisions courageuses pour trouver une solution juste et durable à un conflit dont la fin se révèle toujours plus nécessaire et urgente.

L’exode des chrétiens du Moyen Orient et du nord de l’Afrique ne cesse de préoccuper. Ils désirent continuer à faire partie de l’ensemble social, politique et culturel des pays qu’ils ont contribué à édifier, et ils aspirent à concourir au bien commun des sociétés dans lesquelles ils veulent être pleinement insérés, comme des artisans de paix et de réconciliation. De même en d’autres parties de l’Afrique, les chrétiens sont appelés à témoigner de l’amour et de la miséricorde de Dieu. Il ne faut jamais renoncer à faire le bien, même quand c’est difficile et quand on subit des actes d’intolérance, ou même de vraie persécution. Dans de grandes zones du Nigeria les violences ne cessent pas et beaucoup de sang innocent continue à être versé. Ma pensée va surtout vers la République centrafricaine, où la population souffre à cause des tensions que le pays traverse, et qui ont semé à plusieurs reprises destructions et mort. Alors que j’assure de ma prière pour les victimes et pour les nombreuses personnes déplacées, contraintes à vivre dans des conditions d’indigence, je souhaite que l’attention de la communauté internationale contribue à faire cesser les violences, à rétablir l’état de droit et à garantir l’accès des aides humanitaires, même dans les zones les plus reculées du pays. Pour sa part, l’Eglise catholique continuera d’assurer sa présence et sa collaboration, en se dévouant avec générosité pour fournir toute l’aide possible à la population, et surtout pour reconstruire un c limat de réconciliation et de paix entre toutes les composantes de la société.

Réconciliation et paix sont aussi des priorités fondamentales en d’autres parties du continent africain. Je me réfère en particulier au Mali, où on remarque la reprise positive des structures démocratiques du pays, ainsi qu'au Sud Soudan où, au contraire, l’instabilité politique de ces derniers temps a déjà provoqué de nombreux morts et une nouvelle urgence humanitaire. Le Saint-Siège suit également avec une vive attention les événements en Asie, où l’Eglise désire partager les joies et les attentes de tous les peuples qui composent ce vaste et noble continent. A l’occasion du cinquantième anniversaire des relations diplomatiques avec la Corée, je voudrais implorer de Dieu le don de la réconciliation dans la péninsule, souhaitant que, pour le bien de tout le peuple coréen, les parties concernées ne se lassent pas de chercher des points de rencontre et de possibles solutions. L’Asie, en effet, a une longue histoire de cohabitation pacifique entre ses diverses composantes civiles, ethniques et religieuses. Il faut encourager ce respect réciproque, surtout face à certains signes préoccupants de son affaiblissement, en particulier face à des attitudes croissantes de fermeture qui, s’appuyant sur des motifs religieux, tendent à priver les chrétiens de leurs libertés et à mettre en danger la cohabitation civile. Le Saint-Siège regarde, en revanche, avec grande espérance les signes d’ouverture qui viennent de pays de grande tradition religieuse et culturelle, avec lesquels il désire collaborer à l’édification du bien commun.

La paix, de plus, est blessée par certaines négations de la dignité humaine, en premier lieu par l’impossibilité de se nourrir de manière suffisante. Les visages de tant de personnes qui souffrent de la faim, surtout des enfants, ne peuvent nous laisser indifférents, si l’on pense à tant de nourriture gaspillée chaque jour en de nombreux endroits dans le monde, immergés dans ce que j’ai plusieurs fois défini comme la culture du déchet. Malheureusement, ce ne sont pas seulement la nourriture ou les biens superflus qui sont objet de déchet, mais souvent les êtres humains eux-mêmes, qui sont jetés comme s’ils étaient des choses inutiles. Par exemple, la seule pensée que des enfants ne pourront jamais voir la lumière, victimes de l’avortement, nous fait horreur.

Ou encore ceux qui sont utilisés comme soldats, violentés ou tués dans les conflits armés, ou ceux qui sont objets de marché dans cette terrible forme d’esclavage moderne qu’est la traite des êtres humains, qui est un crime contre l’humanité. Le drame des multitudes contraintes à fuir la famine ou les violences et les abus ne peut nous laisser insensibles, en particulier dans la Corne de l’Afrique et dans la région des Grands Lacs. Beaucoup vivent en déplacés ou en réfugiés dans des camps où ils ne sont plus considérés comme des personnes mais comme des numéros anonymes. D’autres, avec l’espérance d’une vie meilleure, entreprennent des voyages de fortune, qui, bien souvent, se terminent tragiquement. Je pense en particulier aux nombreux migrants qui d’Amérique latine vont aux Etats-Unis, mais surtout à tous ceux qui d’Afrique ou du Moyen Or ient cherchent refuge en Europe.

La brève visite que j’ai faite à Lampedusa en juillet dernier pour prier pour les nombreux naufragés en Méditerranée, est encore vive dans ma mémoire. Malheureusement il y a une indifférence générale devant de semblables tragédies, signe dramatique de la perte du sens de la responsabilité fraternelle, sur lequel est basé toute société civile. Mais à cette occasion j’ai pu constater aussi l’accueil et le dévouement de beaucoup de personnes. Je souhaite au peuple italien, que je regarde avec affection, également en raison des racines communes qui nous lient, de renouveler son louable engagement de solidarité envers les plus faibles et les sans défense, et, avec l’effort sincère et général des citoyens et des institutions, de dépasser les difficultés actuelles, en retrouvant le climat de créativité sociale constructive qui l’a longtemps caractérisé.

Enfin, je désire mentionner une autre blessure à la paix, qui vient de l’exploitation avide des ressources environnementales. Même si la nature est à notre disposition, trop souvent nous ne la respectons pas et nous ne la considérons pas comme un don gratuit dont nous devons prendre soin, et à mettre au service des frères, y compris des générations futures. Egalement dans ce cas, il est fait appel à la responsabilité de chacun pour que, dans un esprit fraternel, des politiques respectueuses de notre terre qui est la maison de chacun d’entre nous soient poursuivies. Je me souviens d’un dicton qui dit: Dieu pardonne toujours, nous, nous pardonnons parfois, la nature, la création, ne pardonne jamais quand elle est maltraitée! D’autre part, nous avons vu les effets dévastateurs de certaines catastrophes naturelles récentes. En particulier, je désire rappeler encore les nombreuses victimes et les graves dévastations aux Philippines et en d’autres pays du Sud-Est asiatique provoquées par le typhon Haiyan.

Paul VI remarquait que la paix ne se réduit pas à une absence de guerre, fruit de l’équilibre toujours précaire des forces. Elle se construit jour après jour, dans la poursuite d’un ordre voulu par Dieu, qui comporte une justice plus parfaite entre les hommes. Tel est l’esprit qui anime l’action de l’Eglise partout dans le monde, à travers les prêtres, les missionnaires, les fidèles laïcs, qui avec grand esprit de dévouement, se dépensent, entre autre, en de multiples œuvres de caractère éducatif, sanitaire et d’assistance, au service des pauvres, des malades, des orphelins et de tous ceux qui ont besoin d’aide et de réconfort. Par cette attention aimante, l’Eglise coopère avec toutes les institutions qui ont à cœur tant le bien des individus que le bien commun. Au début de cette nouvelle année, je désire donc renouveler la disponibilité du Saint-Siège, et en particulier de la Secrétairerie d’Etat, à collaborer avec vos pays pour favoriser ces liens de fraternité, qui sont le reflet de l’amour de Dieu et le fondement de la concorde et de la paix. Que la bénédiction du Seigneur descende avec abondance sur vous, sur vos familles et sur vos peuples".

 

 

dimanche, 12 janvier 2014

Homélie de Mgr Charles Morerod

Homélie écrite

Audio

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Ordination de Monseigneur Alain de Raemy Évêque auxiliaire du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg

Homélie de Monseigneur Charles Morerod OP Evêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg

Fribourg - Cathédrale Saint-Nicolas Samedi 11 janvier 2014

Was bedeutet eine Bischofsweihe? Der Bischof kann man nur in seiner Beziehung mit der Kirche verstehen. Das zweite Vatikanische Konzil beschreibt die Kirche zuerst als „Reich Gottes“, dann als „der Schafstall, dessen einzige und notwendige Tür Christus ist“, „die Pflanzung, der Acker Gottes“, „Gottes Bauwerk“, „das Jerusalem droben“ und „unsere Mutter“, dann auch als „Leib Christi“, als „Gemeinschaft des Glaubens, der Hoffnung und der Liebe“ und als „Volk Gottes“. So ist die Kirche vor allem in ihrer Beziehung mit Gott verstanden. Weshalb kann man mehr oder verstehen, was ein Bischof ist, nur in seiner Beziehung mit der Kirche als Kirche Gottes verstanden. Wenn es nicht für Gott wäre hätten wir keine echte Gründe zu feiern, was wir heute feiern.

Es ist natürlich auch etwas menschliches: „wer Gott liebt“, soll „auch seinen Bruder lieben“ Und unserem „Gott hat es (...) gefallen, die Menschen nicht einzeln, unabhängig von aller wechselseitigen Verbindung, zu heiligen und zu retten, sondern sie zu einem Volke zu machen, das ihn in Wahrheit anerkennen und ihm in Heiligkeit dienen soll“. Dank der jetzigen Liturgie können wir besser verstehen, was wir jetzt tun. Wenn wir den liturgischen Wörtern aufmerksam zuhören, und die liturgischen Akte aufmerksam schauen, können wir immer viel lernen.

Comme la révélation « comprend des actions et des paroles intimement liées entre elles », la liturgie nous montre et nous dit à la fois ce que nous sommes en train de vivre.

Nous allons dans un instant dire ou entendre la prière d’ordination, qui est – avec l’imposition des mains – l’un des deux gestes principaux par lesquels, Alain, tu deviendras évêque. Durant cette prière, on tiendra l’Evangile ouvert sur ta tête, montrant ainsi que tu es soumis à l’Evangile et que tu es appelé à le vivre et à le faire vivre. Si nous écoutons ce que cette prière demande à Dieu, nous découvrons beaucoup d’aspects de ce que nous célébrons. J’en signale quelques extraits :

- « dès l’origine, tu as destiné le peuple issu d’Abraham à devenir un peuple saint » :

Dieu veut un peuple qui puisse être avec lui. Il s’agit d’être avec Dieu, et pas seulement comme individus mais comme peuple. Nous ne devrions jamais cesser de nous étonner cette incroyable invitation divine.

- «tu as institué des chefs et des prêtres et toujours pourvu au service de ton sanctuaire » :

Dieu accepte notre manière humaine de faire (il accepte de donner à son peuple un roi et un temple tout en expliquant bien que lui- même aurait suffi...) parce qu’il nous aime et nous respecte. Mais en même temps Dieu sait l’infirmité des pasteurs humains, et il est toujours lui-même notre pasteur . Dans l’incarnation, on voit comment Dieu se fait lui-même notre pasteur tout en rassemblant une communauté humaine et en lui donnant des pasteurs. C’est ce qui arrive dans le sacrement de l’ordre, Dieu lui-même nous donne un pasteur, qui devra toujours se souvenir qu’il n’est qu’un pauvre collaborateur de Dieu, dont Dieu pourrait se passer et qui est ainsi un serviteur inutile.

- « tu veux trouver ta gloire dans les hommes que tu choisis »

Dieu n’a pas besoin de nous pour sa gloire ! C’est nous qui avons besoin d’être dans la lumière de Dieu, et il ne veut pas que nous y parvenions comme des marionnettes passives. Il nous associe à son œuvre, parce qu’il veut notre réponse libre à son amour. C’est un des grands mystères du christianisme que Dieu, reconnu dans toute sa majesté, s’associe une communauté humaine...

Comme nous ne sommes pas des pantins dans les mains d’un destin indifférent à notre liberté, nous pouvons accepter ou non ce que Dieu nous demande. Au début de cette célébration le futur évêque a exprimé son engagement, qui est une sorte d’explicitation de la confession de foi du baptême (renouvelée à chaque veillée pascale). Il a accepté « cette charge au service du peuple de Dieu », jusqu’à la mort et avec la grâce du Saint-Esprit. Et il a pris des engagements : 

 

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« annoncer l’Evangile du Christ avec fidélité et sans relâche » :

Comme cela est manifesté par l’Evangile sur la tête de l’évêque pendant la prière d’ordination

« garder le dépôt de la foi »:

- il s’agit d’annoncer tout l’Evangile, contre la tentation de n’en annoncer qu’une partie, qui pourrait être :

- annoncer seulement ce que j’en comprends ;

- annoncer seulement ce dont je pense que mes interlocuteurs peuvent le comprendre ou le vivre (ce serait une forme de mépris des interlocuteurs ou une conviction que moi j’ai mieux que l’Evangile, une autoattribution par le ministre de « On vous a dit, moi je vous dis »). L’Evangile nous dépasse, mais c’est le don de Dieu et il ne peut être reçu et vécu qu’avec sa grâce ;

mais cet Evangile doit être annoncé à la manière dont le faisait Jésus, et qu’exprime ta devise: Auprès du Seigneur la miséricorde. Les exigences de l’Evangile pourraient sembler écrasantes si on les communiquait sans la conscience permanente que « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs »  , nous dit Jésus. L’Evangile n’est une bonne nouvelle que s’il est annoncé avec amour. Comme nous l’a rappelé et montré S. François de Sales, « l’on prend plus de mouches avec une cuillerée de miel qu’avec cent barils de vinaigre. S’il faut donner en quelque excès, que ce soit du côté de la douceur ».

« travailler à la construction du corps du Christ »:

L’Eglise ne se comprend qu’en relation au Christ, sans laquelle on n’a aucune raison suffisante d’en faire partie et encore moins d’y donner sa vie ;

La construction du Corps du Christ se réalise par l’annonce de l’Evangile et la célébration des sacrements.

"et demeurer dans son unité avec le collège des évêques et sous l’autorité du successeur de Pierre »:

Au sein du collège des évêques qui succède au collège des Apôtres dans une partie de ses fonctions, l’évêque sert de référence parmi les différentes interprétations de l’Evangile, qu’il y a toujours eu et qu’il y aura toujours, Le successeur de Pierre est la référence si différentes interprétations de la foi se font jour au sein du collège des évêques. Avec ces moyens de salut « humains », Dieu a pris ses dispositions pour que le don du Christ puisse vraiment être transmis avec sûreté à travers les âges.

«accueillir au nom du Seigneur les pauvres et les étrangers »:

Cela fait partie de l’annonce de tout l’Evangile. Le Sermon sur la montagne, qui indique le cœur de la nouveauté évangélique, nous le rappelle : « j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli » (Mt 25,35). Dieu compte sur nos mains. Si le nouvel évêque a besoin de l’imposition des mains, nos mains chrétiennes sont requises pour que les pauvres croient que Dieu les aime, et lorsque nous rencontrerons le Christ il nous demandera si nos mains ont soulagé ceux qui souffrent.

 

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«partir à la recherche des brebis errantes »

Actuellement il s’agit de chercher non plus 1 brebis sur 100, mais 99 sur 100, nous dit le pape; nous sommes une minorité qui accepte comme une libération d’avoir perdu un rôle social dominant à cause duquel trop de monde a souffert ; nous proposons simplement le Christ comme il s’est proposé lui- même, à qui accepte librement de l’accueillir ;

cela implique de dire et de montrer ce que nous proposons à accueillir. Dans la situation d’ignorance religieuse où nous nous trouvons, un grand effort de formation chrétienne doit être entrepris (comme tu l’as constaté durant toutes tes années de ministère auprès des jeunes, en paroisse et à la Garde Suisse).

« intercéder auprès de toi et à te présenter l’offrande de ton Église »:

a. Il est indispensable d’intercéder parce que nous nous rappelons que nous sommes des serviteurs inutiles dans la vigne du Seigneur qui est l’Eglise, nous pouvons planter et arroser, mais c’est Dieu qui donne la croissance. Parler avec Dieu des personnes que nous rencontrons est au cœur de notre ministère. Imitons Jésus qui, avant d’appeler ses Apôtres, a passé la nuit en prière, nous rappelle l’Evangile de cette messe.

b. L’évêque doit présenter l’offrande – l’eucharistie. «L’Eglise fait l’eucharistie, l’eucharistie fait l’Eglise ». Ce qui compte dans l’Eglise, ce ne sont pas les discours religieux, c’est la présence du Christ lui- même. C’est pourquoi il faut l’eucharistie pour laquelle il faut des prêtres et donc des évêques. Si ce n’est pas l’eucharistie qui est au centre, ce sera nous, nos idées et notre œuvre ; mais nous n’amenons pas à nous-mêmes ! Nous nous posons beaucoup de justes questions (peut-être aussi des questions fausses) à propos de notre pastorale, de la vie des communautés chrétiennes. Et nous devons nous poser ces questions. Mais rappelons-nous toujours de ce qui est le plus fondamental : une communauté chrétienne existe par et pour le Christ. C’est lui qui nous appelle – « faites ceci en mémoire de moi » – et qui est présent là où deux ou trois sont rassemblés en son nom. Appelons-le sans cesse : Viens, Seigneur Jésus ! Si nous voulons que nos communautés chrétiennes vivent et se développent, il faut que l’on y reconnaisse la présence agissante du Christ.

Le porteur de la crosse est le pasteur des brebis, à la suite de Dieu qui « les porte sur son cœur » Le pasteur doit aimer chacune de ses brebis et en connaître l’odeur. Le porteur de l’anneau est comme envoyé (apôtre) du Christ époux de cette Eglise où il est envoyé, il aime cette épouse et lui donne sa vie (en prolongement de la consécration de son baptême).

Cher Alain, au début de cette célébration tu as déclaré à propos de cette charge de l’épiscopat : « Je m’engage à la remplir jusqu’à la mort avec la grâce de l’Esprit Saint ». Tu as accepté cette consécration au service de l’Eglise reçue en épouse. Il n’y aurait aucune raison de prendre un tel engagement jusqu’à la mort – tu peux être amené à donner ta vie pour la foi que tu vis et enseignes – si ce n’était en réponse au Seigneur de l’Eglise, au Christ qui a donné sa vie pour nous. On ne peut s’engager ainsi que par amour, en réponse à l’amour infini de Dieu. Tu as entendu ce que Jésus disait à la Samaritaine : « Si tu savais le don de Dieu ».

Mais même en percevant le don de Dieu, tu sais bien que tu n’es pas à la hauteur de ce don... et tu te lances quand même. Tu pourrais dire avec S. Paul : « Non que je sois déjà au but, ni déjà devenu parfait; mais je poursuis ma course pour tâcher de saisir, ayant été saisi moi-même par le Christ Jésus». Tu as publié dans une interview que tu te croyais trop timide pour devenir prêtre (j’en ai aussi souffert, d’ailleurs, et ce n’est pas fini). Tu as pu surmonter cette timidité en grande partie, mais tu sais encore mieux qu’avant à quel point tu es inadapté à la mission que Dieu te demande. Mais Dieu le sait mieux que nous... et donc nous n’avons pas à avoir peur. Tu t’es engagé, oui, mais en précisant bien : « Avec la grâce du Saint-Esprit ».

In der Zukunft werde ich dir wiederholen können, was Paulus in der zweiten Lesung dieser Messe sagt: „Entfache die Gnade Gottes wieder, die dir durch die Auflegung meiner Hände zuteil geworden ist“. Mit dieser Auflegung hast du ein Amt bekommen, das nicht einfach ist, aber damit gibt Gott seine Hilfe: „Leide mit mir für das Evangelium. Gott gibt dazu die Kraft: Er hat uns gerettet; mit einem heiligen Ruf hat er uns gerufen, nicht aufgrund unserer Werke, sondern aus eigenem Entschluss und aus Gnade“. Als ich an die Rekrutenschule der Bischöfe teilgenommen habe (was du auch in September tun wirst), habe ich festgestellt, dass andere Bischöfe dasselbe wie ich erfuhren: bis jetzt glaubte ich schon, dass ich die Hilfe Gottes immer brauche. Jetzt sehe ich aber einfach keine andere Lösung: mit meinen Kräften wäre ich ganz unfähig. Es ist eine ungeheure Befreiung, dass zu erfahren. Auch wenn wir auf dem Schiff der Kirche während eines Sturmes sind, sagt uns Jesus: „Was seid ihr so furchtsam, ihr Kleingläubigen? Dann stand er auf und befahl den Winden und dem See; und es entstand eine große Stille“.

N’aie pas peur. Tu n’es pas seul : nous portons le joug avec le Christ, et avec lui ce joug est léger. Et l’évêque n’est pas sans l’Eglise. Il y a deux joies et consolations dans notre vie : la première est dans notre dialogue avec Dieu. La deuxième, intimement liée à la première, c’est le soutien mutuel dans la foi. Je suis émerveillé en voyant des prêtres qui ont grandi et mûri dans leur ministère, ou qui le commencent avec enthousiasme : c’est magnifique de travailler avec eux, et ça encourage énormément. Et je suis émerveillé de tellement de rencontres avec des laïcs profondément enracinés dans leur foi : ceux qui travaillent pour l’Eglise avec joie et compétence, ceux que je rencontre en visitant le diocèse, mais aussi ceux qui me disent un mot dans la rue et entrouvrent des fenêtres sur leur relation avec Dieu. Et puis tu vois l’accueil fraternel des évêques qui concélèbrent cette ordination. Surtout de ceux avec qui tu collaboreras le plus : Pierre Farine et moi.

Comme nous avons été heureux de travailler ensemble jusqu’à maintenant, nous le serons de travailler avec toi.

 

Les premiers Cardinaux du Pape François

Le Pape rend public les noms des 19 prochains nouveaux cardinaux


(RV- Radio Vatican) - Le Figaro, Jean-Marie Guénois

Le Pape François, au terme de l’Angélus de ce dimanche, a rendu public les noms des 19 prochains nouveaux cardinaux, dont 16 électeurs (moins de 80 ans), qui seront créés lors du Consistoire du 22 février prochain. Ils nous viennent de 12 pays différents, et de tous les continents « pour représenter le profond rapport ecclésial entre l’Eglise de Rome et les autres Eglises disséminées de par le monde. » Le 23 février, a annoncé le Pape, « je présiderai une messe solennelle avec les nouveaux cardinaux, alors que le 20 et le 21 février, je tiendrai un Concistoire avec tous les Cardinaux pour réfléchir sur le thème de la famille ». 

Le Pape a alors cité un par un les 16 nouveaux cardinaux :

1 – Mgr Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat .

2 – Mgr Lorenzo Baldisseri, Secrétaire Général du Synode des Evêques.

3 - Mgr Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

4 – Mgr Beniamino Stella, Préfet de la Congrégation pour le Clergé. 

5 – Mgr Vincent Nichols, Archevêque de Westminster (Grande-Bretagne).

6 – Mgr Leopoldo José Brenes Solórzano, Archevêque de Managua (Nicaragua)

7 – Mgr Gérald Cyprien Lacroix, Archevêque de Québec (Canada).

8 – Mgr Jean-Pierre Kutwa, Archevêque d’Abidjan (Côte d’Ivoire )

9 – Mgr Orani João Tempesta, Archevêque de Rio de Janeiro (Brésil).

10 – Mgr Gualtiero Bassetti, Archevêque de Perugia-Città della Pieve (Italie).

11 – Mgr Mario Aurelio Poli, Archevêque de Buenos Aires (Argentine).

12 – Mgr Andrew Yeom Soo jung, Archevêque de Séoul (Corée).

13 – Mgr Ricardo Ezzati Andrello, Archevêque de Santiago du Chili (Chili).

14 – Mgr Philippe Nakellentuba Ouédraogo, Archevêque de Ouagadougou (Burkina Faso).

15 – Mgr Orlando B. Quevedo, Archevêque de Cotabato (Philippines).

16 – Mgr Chibly Langlois, Evêque de Les Cayes (Haïti).

Le Pape François a décidé d’unir au Membres du Collège Cardinalice 3 archevêques émérites, qui se sont distingués par leur service au Saint-Siège et à l’Eglise.

1 – Mgr Loris Francesco Capovilla, Archevêque titulaire de Mesembria.

2 – Mgr Fernando Sebastián Aguilar, Archevêque émérite de Pampelune.

3 – Mgr Kelvin Edward Felix, Archevêque émérite de Castries. 

« Prions pour les nouveaux cardinaux, a ajouté le Pape, afin que revêtus des vertus et des sentiments du Seigneur Jésus, le Bon Pasteur, ils puissent aider plus efficacement l’Evêque de Rome dans son service à l’Eglise Universelle.»

Parmi les nouveaux électeurs en cas de conclave pour élire un nouveau pape, quatre seront Italiens, dont le nouveau secrétaire d'Etat Pietro Parolin, deux autres Européens (un Allemand et un Britannique), cinq Latino-Américains (Argentine, Chili, Brésil, Haïti, Nicaragua), un Nord-Américain (Canada), deux Africains (Côte d'Ivoire, Burkina Faso), deux Asiatiques (Corée du Sud et Philippines).

samedi, 11 janvier 2014

Monseigneur Alain de Raemy ordonné évêque auxiliaire

Site Internet de l'Unité pastorale Notre-Dame de Fribourg

(homélie, galeries photos et lien avec le site du diocèse)

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Le 12h30 Radio Suisse Romande


podcast

ATS - via Le Matin

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Photos : Christ-Roi Facebook

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A noter l'excellente et émouvante homélie de Mgr Charles Morerod, qui sera prochainement publiée sur le site du diocèse. 

Pascal Fessard, de Cath.ch l'a enregistrée. Ici

vendredi, 10 janvier 2014

La cathédrale est prête pour l'ordination épiscopale de Monseigneur Alain de Raemy

Pas de Cardinaux, mais quelques 20 évêques seront présents. Mgr Charles Morerod, Mgr Amédée Grab (émérite de Coire) et Mgr Brunner (Sion, Valais) consacreront le nouvel évêque auxiliaire. 

Plus de 15 gardes suisses en uniformes, avec le Commandant et le Major donneront de la couleur à la célébration. 

Quelques 200 prêtres et environ 10 diacres rempliront le coeur de la cathédrale. 

3 églises sont prévues: la cathédrale avec 4 écrans, les Cordeliers avec écran et la Basilique Notre-Dame.

Quelques 20 médias couvrent depuis quelques semaines les premiers pas épiscopaux de l'ancien chapelain de la garde suisse pontificale.

Environ 1500 personnes sont attendues. 

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Notons enfin la présence de Mgr Krajewski, qui a souhaité aussi entraîner les gardes suisses dans son service auprès des plus pauvres. 

L’AUMÔNIER DU PAPE CÉLÈBRE LES OBSÈQUES D’UN SDF MORT DE FROID PRÈS DU VATICAN. 

Vatican - le 10/01/2014 | Par Agence I.Media


L’aumônier du pape, Mgr Konrad Krajewski, a célébré, dans l’après-midi du 10 janvier 2014, les obsèques d’Alexandre, le sans-domicile fixe retrouvé mort de froid dans un parking sous la colline romaine du Janicule, à quelques pas du Vatican. En apprenant la nouvelle du décès de ce Polonais de 63 ans, un mois plus tôt, le souverain pontife s’était dit “profondément attristé“.

Lombardi: Darius Rochebin tweet durant le 19.30

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Un Lombardi peut en cacher un autre

Jolie et sympathique petite erreur "jésuite" durant le 19.30. Filippo Lombardi, homme politique tessinois a eu droit à la photo du Père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Vatican. 

 

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A peine deux minutes plus tard, Darius Rochebin tweet: 

Pardon pour la confusion de photo c'est le père Lombardi du Vatican qui a été affiché au lieu du politicien.

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Ni vu ni connu, on fermera les yeux sur cette petite erreur élégamment corrigée. Errare humanum est, perseverarre diabolicum dit le dicton.

Le gris

L'immense majorité n'y a probablement vu que du feu. Les cols romains gris, c'est comme les chats. Outre d'être une couleur plutôt terne, c'est bien connu que la nuit tous les chats sont gris. Mieux vaut le noir, couleur télégénique.

Comme quoi, il n'y a pas de quoi fouetter un chat !


jeudi, 09 janvier 2014

La pornographie: une drogue dure


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Le secret de la vertu de la sainte pureté: le sport, des objectifs et des passions cultivées positivement, la dévotion à la Sainte Vierge et à Saint Joseph, la confession alliée à une parfaite sincérité et la Messe quotidienne. 

Le Point

Drogue dure

C'est que la pornographie, loin d'être anodine, peut engendrer une véritable addiction. "Une hormone particulièrement présente dans les mécanismes du plaisir est sécrétée par le cerveau : la dopamine. Celle-ci peut irriguer les différentes zones qui sont au centre de nos sensations, des émotions et de l'intellect", souligne le neuropsychiatre Michel Reynaud, auteur de On ne pense qu'à ça (éditions Flammarion, 2009). Or, "tous les produits entraînant l'addiction, comme les drogues, augmentent la sécrétion de dopamine. En temps normal, une fois le plaisir disparu, notre cerveau retrouve son état initial. Mais ce n'est pas le cas pour les sujets qui entrent dans la dépendance. Ce mécanisme vaut pour l'excitation sexuelle", poursuit le professeur Reynaud.

Et, à l'inverse d'une drogue dure, la pornographie est omniprésente, légale et largement gratuite. Et le nombre de consultations pour des problèmes de dépendance explose. "Il y a différents degrés d'addiction. Certaines personnes peuvent se masturber jusqu'à quinze fois par jour et subir d'autres troubles très sévères, d'autres seront beaucoup moins touchées", explique Michel des Roseaux, sexologue à Paris. Où placer la ligne rouge ? 

François ira chez François

Vatican - le 08/01/2014 à 17:51:00 Agence I.Media
France : Le président François Hollande sera reçu par le pape le 24 janvier.

Le président de la République française François Hollande effectuera sa première visite au Vatican le 24 janvier 2014, ont confirmé à I.MEDIA des sources vaticanes le 8 janvier. Un peu plus tôt, le quotidien français La Croix avait indiqué qu’une telle visite devrait avoir lieu à cette date, à quelques mois à peine d’échéances électorales - municipales et européennes - dans le pays.


© Présidence de la République

“Il est important qu’une telle visite ait lieu sans tarder“, explique-t-on au Vatican. De fait, s’il est déjà venu à Rome (Italie) à la rencontre des autorités de la péninsule à 4 reprises depuis son arrivée au pouvoir en mai 2012, François Hollande franchira pour la première fois les murs du Vatican pour être accueilli dans le Palais apostolique. Cette visite a été décidée très récemment, confient plusieurs sources, et son organisation est encore en cours. La composition de la délégation présidentielle doit encore être validée par les 2 parties.

Si Paris et le Saint-Siège se retrouvent sur plusieurs axes sociaux ou environnementaux, quelques sujets plus délicats les séparent, comme la récente légalisation dans l’Hexagone du mariage entre personnes de même sexe, ou encore le projet de légaliser l’euthanasie ou le suicide assisté. Sur ces sujets, L’Osservatore Romano a plusieurs fois clairement pris ses distances avec les décisions françaises.

Le pape François, devant un groupe de parlementaires français, en mai 2013, s’était contenté d’assurer que leur rôle était de donner “une âme“ aux lois et, le cas échéant, de les “abroger“. Benoît XVI (2005-2013), quant à lui, avait encouragé les évêques français, en novembre 2012, à faire entendre leur voix “sans relâche et avec détermination“ dans “les débats importants de société“. Il avait aussi noté “l’énorme défi à vivre dans une société qui ne partage pas toujours les enseignements du Christ, et qui parfois cherche à ridiculiser ou à marginaliser l’Eglise en désirant la confiner dans l’unique sphère privée“.

Une brève visite

François Hollande, qui avait accepté après son élection son titre de “premier et unique chanoine d’honneur“ de Saint-Jean-de-Latran, avait cependant décliné l’invitation du chapitre de la basilique romaine à venir prendre possession de sa stalle. Il devrait effectuer fin janvier une visite assez brève au Vatican qui pourrait être suivie d’une rencontre avec des autorités italiennes.

La dernière visite au Vatican d’un chef de l’Etat français remonte au 8 octobre 2010. Nicolas Sarkozy avait alors été reçu en audience par Benoît XVI. Déjà, en décembre 2007, l’année de son élection à la présidence de la République, il avait été reçu par le pape, avant de se rendre à la basilique romaine de Saint-Jean-de-Latran pour y recevoir le titre de “premier et unique chanoine d’honneur“, accordé d’abord au rois puis aux présidents de France de façon symbolique.

4 présidents de la 5e République sont venus à Saint-Jean-de-Latran prendre possession de leur titre : le Général De Gaulle (1958-1969) en 1967, Valery Giscard d'Estaing (1974-1981) en 1978, Jacques Chirac (1995-2007) en 1996 et Nicolas Sarkozy (2007-2012) dès décembre 2007. Georges Pompidou (1969-1974) et François Mitterrand (1981-1995), cependant, ne se sont pas ‘installés’ formellement dans le chapitre. AMI/MM

L'avortement: objet de votation le 9 février

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Ceci n'est pas une émotion, ni une maladie. 

Dossier RTS - article du Professeur F.-X. Puttalaz, philosophe * - Choisir la Vie - Mgr Rey, évêque de Toulon

Ce matin, sur les ondes de la Première, l'éthicien Denis Müller a présenté quelques arguments contre l'initiative visant à faire de l'avortement une affaire privée (votation 9 février prochain). 

- Première question éthique: La maladie réclame la solidarité. Cela exige donc d'être solidaire envers le financement collectif de l'interruption de grossesse pour ne pas laisser une femme seule dans les soucis financiers. 

- Seconde question : Le foetus n'a pas le statut de personne humaine. La vie intra utérine d'un foetus n'est que le début d'une vie humaine. Le titre de personne peut être donné après la naissance. 

La question "Boson de Higgs"

Le fond de la question repose sur une réflexion fondamentale: le statut d'un ovule fécondé. Qu'est-ce ? Tous les raisonnements sont la conséquence de la réponse à cette question. 

Pas de religion

Tout d'abord, le statut de l'embryon n'est pas une question religieuse, car elle relève de la raison. Force et de constater que la science, oeuvre de la raison humaine, démontre que l'ovule fécondé est un être humain, donc une personne humaine. 

Si les scientifiques sont capables de détecter les particules élémentaires de la matière, pourtant invisible à l'oeil nu, alors a fortiori la raison humaine peut découvrir cette première vérité fondamentale. La science démontre et confirme que dès la fécondation, un être humain est présent, la plus petite personne humaine du monde. 

L'ADN

Premièrement, l'ADN du foetus est clairement distinct de la maman. D'ailleurs, la science veut faire un diagnostic pré-implantatoire. Cela va dans le sens que cet ovule fécondé possède déjà les caractéristiques "maladifs" développées plus tard par la personne, déjà présente. 

Un être humain est toujours une personne

Deuxièmement, si c'est au moins du matériel physique humain, au plus un être humain, pourquoi ne serait-il pas une personne ? L'histoire a déjà connu la négation de la dignité de personne à des êtres humains. 

Aussi, l'ovule fécondé n'est pas une émotion, ni un argument, ni une maladie, mais la plus petite personne du monde qui repose dans le ventre de sa maman. 

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L'avortement sera toujours une blessure, ce qui n'est pas un acte médical. 

Extrême gauche

Etre pour la vie nous placerait plutôt à l'extrême gauche, car nous sommes en faveur des petits, des pauvres, des réfugiés, des malades, des plus petits d'entre nous. Soyons solidaires envers les femmes qui souffrent, qui pleurent, qui sont en détresse en étant solidaire envers le foetus, l'embryon qui doit être protégé. 

L'avortement n'est pas une question de gauche ou d'extrême droite, de finance publique ou d'initiative dangereuse, ni d'adjectifs qualificatifs qu'on lance au hasard: extrémiste, nazi, dangereux .... L'avortement sera toujours une blessure infligée, en plus, à une mère en détresse.

Une femme est enceinte

Une femme qui attend un enfant n'est pas malade, elle est enceinte. Ne blessons pas physiquement une femme qui souffre déjà dans son coeur. La solidarité exige de lui venir en aide par des actes concrets: aides financières, habits, logements, accompagnements psychologiques. L'avortement blesse la mère et tue un être humain, une personne. Si on tue les petits alors on se tuera toujours entre nous et nous n'aurons pas la Paix.  

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* L'ovule à peine fécondé (...le foetus) n'est pas une personne humaine en puissance, en devenir, car il est une personne en acte. Par contre, c'est un adulte en puissance. 

- acte/puissance sont des termes de la philosophie d'Aristote et de Saint Thomas d'Aquin pour cerner la réalité de l'être. Par exemple, une graine d'une plante verte est une plante verte en puissance. La semence a en elle tout le futur déploiement de la futur plante verte, donc on parle de puissance. Lorsqu'elle aura fleuri elle le sera en acte. Elle aura alors fait fleurir toutes ses potentialités. 

24 Heures: Mgr Alain de Raemy

Site Internet

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ALAIN DE RAEMY, ÉVÊQUE AUXILIAIRE

L’enfant sage est devenu monseigneur

«Barcelone est une ville très laïque.» Alain de Raemy y est né à la Clinique des Etrangers, en Suisse déraciné. Son père fribourgeois et sa mère valaisanne y vivaient, car le métier d’ingénieur du premier les y avait conduits. Le nouvel évêque auxiliaire de Lausanne, Genève et Fribourg dit avoir été un enfant sage. Pas comme sa petite sœur, qui avait affiché sur la porte de sa chambre le slogan «Il est interdit d’interdire». Ce qui avait le don d’énerver le père. La mère, elle, avait le souci de sa progéniture. Et lorsque la turbulente des quatre enfants s’en revenait à point d’heure, elle constatait que la lumière s’éteignait alors dans la chambre des parents. Jamais une remarque de la maman. Papa, heureusement, n’était pas dérangé dans ses ronflements.

Cet homme droit a transmis l’honnêteté et le sens de la précision à son fils. Ado, si sa sœur se passionnait pour la réincarnation à travers les écrits de Lobsang Rampa, lui cultivait la «ligne classique chrétienne». Sans avoir été ni scout ni servant de messe. Il s’y rendait, en famille, le dimanche, et s’y sentait bien pour autant qu’on ne lui demande rien. Trop timide, il refusait de lire un texte aux catholiques francophones rassemblés. «Lorsqu’une mouche mourait dans ma chambre, je l’enterrais. Je couvrais le crucifix en période de carême. Je pratiquais les rituels de la foi sans en être conscient. Je la vivais.»

Alain de Raemy se prête au jeu des questions de bonne grâce du haut de ses 189centimètres, tout en finesse. Il avoue être content de ne pas avoir grandi davantage. Il écoute, concentré, les mains croisées et porte le col romain avec désinvolture. Courtois, il pratique l’humour et manifeste de l’intérêt pour son interlocuteur. «J’aime les gens. La prêtrise m’a donné accès à des milieux très différents. Découvrir de nouvelles personnes me passionne.» Il se trouve assez patient. «Sauf au volant! Là, je ne supporte plus mon prochain. J’ai même honte de mes réactions verbales.» Côté défaut, il confesse un mauvais sens de l’organisation et pas mal de distraction. Pour se souvenir de quelque chose, il doit commander sa mémoire.

L’ancien curé de la paroisse de Boisy- Pierrefleur à Lausanne – il y a été actif cinq ans –, se détend en voyageant. Mais point besoin des Caraïbes pour le mettre en joie. Il lui arrive aussi d’éprouver le besoin d’écouter de la musique «à tue-tête». Quel genre? Du classique au hit-parade. Sa mère l’a initié au cinéma, comme à l’histoire et à la littérature. Il se souvient avec émotion de la projection de Ludwig ou le crépuscule des dieux de Visconti, à sa sortie en 1972. Le curé Paul Frochaux, qu’il connaît du séminaire et peintre lui-même, l’a initié à l’art.

En hiver, Alain de Raemy skie. Mais ce qu’il préfère c’est nager l’été dans les piscines, les lacs. Ou encore mieux dans les vagues d’une mer. La brasse et le crawl ont ses faveurs. Le bon nageur a pourtant éprouvé des difficultés à apprendre à flotter. «A Barcelone, nous étions 30 à 40 pour un seul professeur. J’étais trop philosophe. Je me disais si je coulais personne ne le remarquerait. Au début du cours, je demandais pour aller aux toilettes et je ne revenais pas.» Jusqu’au jour où le prof s’en aperçoit… et lui donne des leçons particulières. D’où la passion pour ce sport.

Ah, Rome et ses très longs étés! Alain de Raemy a été sept ans aumônier de la Garde suisse du pape. C’est là, plus que partout ailleurs dans le pays qu’il a rencontré la Suisse dans sa grande diversité. Il a étudié à Engelberg (OW), fréquenté l’Uni, le séminaire, et tenu une paroisse à Fribourg, exercé à Yverdon, mais c’est au Vatican qu’il entendait tous les jours parler rom anche.

Comment renonce-t-on à la sexualité? «On renonce si on s’investit, si l’affectivité et les sentiments sont parties prenantes du ministère.» Alain de Raemy ne se voyait pas vivre le mariage et la famille. Devenir prêtre impliquait de ne pas avoir d’engagements privés. Il évoque des difficultés, parfois, mais affirme que le principe était clair.

Dans sa thèse de doctorat non terminée – «quelle horreur!» –, il confronte deux interprétations de la phrase «Hors de l’Eglise, pas de salut». Celle du théologien français actuel Bernard Sesboüé qui propose de l’oublier. Et celle du cardinal Charles Journet (1891-1975), ami du philosophe Jacques Maritain, pour qui elle nous oblige à aller davantage en profondeur. «L’Eglise commence là où l’homme s’ouvre à Dieu», souffle le nouvel évêque auxiliaire, qui soutient la seconde.

L’ordination d’Alain de Raemy a lieu samedi matin 11 janvier en la cathédrale Saint-Nicolas à Fribourg.

Michel Rime Texte
Florian Cella Photo

mercredi, 08 janvier 2014

Après un Pape théologien, un Pape Pasteur

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mardi, 07 janvier 2014

Un garde suisse dragué par des Cardinaux

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Le Matin

Vatican, homosexualité... thèmes porteurs et accrocheurs

Le Vatican et les scandales seront toujours repris. L'homosexualité, thème omniprésent médiatiquement, surtout avec le lobby gay présent dans l'Eglise, est une info de poids. 

Marquer les esprits

En langage technique de l'info, cela s'appelle marquer "le frame". Le monde médiatique est un grand récipient. Toutes les infos, quelques 5 000 par jour, ne peuvent pas être reprises. Il faut avoir une accroche et ne pas manquer la coche. Par jour, on prend seulement quelques poissons dans l'aquarium de l'info, que ceux qui ont la taille et des caractéristiques précises.

Quand publier cette info

Reste à savoir quand publier cette info, probablement vrai, afin de marquer le terrain et les esprits. Une polémique met quelques jours pour naître, puis s'éteint aussitôt après quelques jours, ou des semaines pour les plus graves. 

Que ce passera-t-il le samedi 11 janvier à 10h00 à la cathédrale de Fribourg ? Vous avez deviné ? L'ordination épiscopale du chapelain de la garde suisse en provenance du Vatican. 5 jours avant c'est le bon timing! 

Ainsi, impossible de ne pas répondre à cette question. Celui qui "tire" en premier marque le terrain et des points. Mgr de Raemy sera soumis à la question. Voilà pour la tactique média.

Le mystère de l'Eglise

Unknown.jpegCeci dit, l'info est probablement exacte. L'Eglise est comme la lune, elle éclaire la terre avec la lumière du soleil, alors que le monde est dans la nuit. Mais la lune a des cratères, des zones d'ombres. L'Eglise est Sainte. Ses frontières passent dans notre coeur. Hélas, il y a pire que le péché: la corruption. 

La corruption

Le scandale blesse. Nous nous disons: alors si c'est cela l'Eglise..... Les hommes d'Eglise portent un trésor dans des vases d'argiles. Toutefois, le Pape François précise: les hommes sont pécheurs, et sont accueillis dans l'Eglise. Pécheurs oui, mais pas corrompus. Les hommes corrompus blessent Dieu, l'Eglise et les autres, les victimes ! Il y a des scandales qui tuent la foi, qui sont comme des vaccins contre la foi. 

Heureusement, l'Eglise n'a pas peur de la vérité, car la rechercher c'est chercher Dieu. 

lundi, 06 janvier 2014

Le Pape est instrumentalisé

Vatican - le 05/01/2014 à 16:26:00 Agence I.Media
Homosexualité : Le Vatican déplore l’instrumentalisation des propos du pape sur les enfants de divorcés.

Alors que certains médias ont évoqué une ouverture du pape François aux couples homosexuels après la publication d’un échange qu’il avait eu fin novembre 2013 avec des religieux, le Vatican a déploré “l’instrumentalisation“ des propos du pontife, le 5 janvier 2014. Devant quelque 120 supérieurs d’ordres religieux masculins, le pape avait notamment évoqué les défis éducatifs nouveaux posés à l’Eglise par le nombre croissant d’enfants de divorcés, prenant l’exemple d’une fille de parents séparés vivant avec sa mère et la “petite amie“ de sa mère.

Dans son récit de la longue rencontre du pape François avec les supérieurs d’ordres religieux masculins, publié le 3 janvier dernier, la revue jésuite La Civiltà cattolica indiquait que le pontife avait alors notamment évoqué l’aspect primordial de l’éducation, “mission clef“ pour l’Eglise. L’éducateur, avait précisé le pape, “doit s’interroger sur la façon d’annoncer Jésus-Christ à une génération qui change“.

L’ancien archevêque argentin avait alors cité quelques-unes de ses “expériences“ à Buenos Aires concernant “la préparation nécessaire pour accueillir dans des contextes éducatifs des enfants, des jeunes, qui vivent des situations complexes, particulièrement en famille“. Et le pape d’affirmer : “Je me souviens du cas d’une petite fille très triste qui, au final, avait confié à son institutrice : ‘la petite amie de ma mère ne m’aime pas’“.

“Le pourcentage d’enfants qui étudient à l’école et dont les parents sont séparés est très élevé“, avait poursuivi le pape avant de soutenir que “les situations que nous vivons aujourd’hui posent donc de nouveaux défis qu’il nous est parfois difficile à comprendre“. “Comment annoncer le Christ à ces garçons et à ces filles ? Comment annoncer le Christ à une génération qui change ?“, s’interrogeait le pape François devant les religieux avant de les mettre en garde : “Nous devons être attentifs à ne pas leur administrer un vaccin contre la foi“.

Des propos instrumentalisés

“Le pape ouvre aux couples gays“, ont titré certains journaux de la péninsule italienne après la publication de ces propos. D’autres médias à travers le monde, sur la base des propos du pontife, ont assuré que celui-ci invitait à “une nouvelle approche envers les enfants d’homosexuels“.

Sur l’antenne de Radio Vatican, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a jugé “plus qu’évidente“ la “distorsion“ des propos du pape François, dénonçant leur “instrumentalisation“ alors que la question de la reconnaissance des couples homosexuels est d’actualité en Italie. Le père Federico Lombardi a précisé que le pape entendait parler “de la souffrance des enfants“.

Il a également assuré que “l’éducation et l’annonce de la foi ne pouvaient naturellement pas négliger“ des “situations difficiles“ comme celles d’enfants “de parents séparés, de nouvelles unions irrégulières, parfois même homosexuelles et ainsi de suite“. Dès lors, le père Lombardi a indiqué que l’Eglise devait veiller à accompagner chacun “avec affection“ afin de ne pas provoquer “des réactions négatives contraires à l’accueil de la foi“.

Comme à chaque fois qu’un pape évoque le sujet de l’homosexualité ou de la sexualité en général, ses propos sont soumis à des réductions qui finissent en Une des grands médias. Ainsi, prononcée alors que le pape François rentrait du Brésil en juillet dernier, sa phrase “Si une personne est homosexuelle et cherche le Seigneur, fait preuve de bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?“, était devenue : “Si une personne est homosexuelle, qui suis-je pour la juger ?“

AMI

samedi, 04 janvier 2014

Pape François et les enfants de personnes homosexuelles

images.jpeg"Je me souviens du cas d'une petite fille triste qui avait confessé à son institutrice : "la petite amie de ma mère ne m'aime pas", a dit le pape selon les médias.

Pour les enfants:

"Nous devons prendre soin de ne pas leur administrer un vaccin contre la foi"

Dépêche de l'AFP - Vatican Insider - Civiltà Cattolica (pg14-15)

Début d'une polémique ? 

Il faut vérifier les propos du Saint-Père et les remettre dans leur contexte.

Cela dépendra de la météo médiatique, qui avec le Pape est en train de changer. La prudence invite à remonter aux sources, car la dépêche, qui alimente tout le système de l'information, est en deux parties.   

Ce qu'on essaie de faire: d'opposer le Pape François à Benoît XVI, qui serait en rupture. Il changerait l'attitude et l'enseignement de l'Eglise. Les Synodes sur la famille de 2014 et de 2015 seront sous cette pression médiatique. (BFMTV)

Un thème délicat et explosif

La question de l'homosexualité reste comme le test ultime de la popularité médiatique du pape François. Il est observé étroitement pour guetter le moindre faux pas. 

Tactique médiatique

Le fait de sortir la dépêche le samedi soir permet de reprendre l'info dans la presse dominicale, pour en faire le thème de la semaine. 

Le Pape Benoît XV a toujours eu la même sensibilité que le Pape François envers les personnes homosexuelles. L'Eglise ne stigmatise jamais, ni n'entend blesser qui que ce soit. Elle invite à différencier les actes et les personnes. Par contre, un enfant a besoin de l'amour de son papa et de sa maman.

Obsession médiatique

Car honnêtement, ce n'est pas l'Eglise qui ne se focalise que sur la sexualité, ou l'homosexualité, mais bien plutôt l'univers médiatique. Au fond: qui a relevé, sur 15 pages d'entretien, la question de l'homosexualité ?

Affaire à suivre....

Livre on-line: photos et textes du Pape François

images.jpegLien

Le Pape François veut mettre fin au carriérisme: Monseigneur qu'à 65 ans

Unknown.jpegLe Pape est heureusement anticlérical. A l'instar de son prédécesseur, il lutte contre le carriérisme.

Une missive de la Secrétairerie d'Etat, envoyée aux évêques du monde, via les nonces apostoliques, demande que le titre de Monseigneur ne soit désormais attribué qu'aux prêtres (séculiers) en-dessus de 65 ans, avec le seul titre de Chapelain de Sa Sainteté

Source: Vatican Insider

vendredi, 03 janvier 2014

Koztoujours et le divorce

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A lire

...Et puis encore : pourquoi ne pas lâcher le mariage, un peu ? S'il faut absolument que la séparation soit simple, soyez responsables et cohérents, ne vous mariez donc pas, la séparation en sera d'autant plus aisée ! Ou alors, faites une sauterie dans un parc, avec une treille et un gars en costume comme dans les séries. Mais personne ne vous oblige à vous marier. D'ailleurs, près de 30% des personnes vivant en couple en France ne sont pas mariées.

Unknown.jpegLongtemps, une certaine partie de la population a dénigré le mariage, simple bout de papier dont leur amour pouvait bien se passer. Il y avait pourtant erreur sur la marchandise : le code civil n'a que faire de votre amour. Ce n'est qu'à l'église que les époux se reçoivent et se donnent mutuellement l'un à l'autre "pour s'aimer fidèlement tout au long de [leur] vie". Mais l'amour n'est ni une condition ni un engagement du mariage civil....

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Entretien du Pape François avec des supérieurs religieux

I.Media

Vatican - le 03/01/2014 à 15:08:00 Agence I.Media

La longue conversation du pape François avec les supérieurs d’ordres masculins… de A à Z.

Lors d’une rencontre au déroulement inédit, le 29 novembre 2013 au Vatican, le pape François s’était entretenu pendant plus de 3 heures avec quelque 120 supérieurs d’ordres religieux masculins. Dans l’après-midi du 3 janvier 2014, la revue jésuite italienne La Civiltà cattolica a publié de nombreux passages de cette conversation. Le pape avait alors longuement parlé de la vie religieuse dans le monde actuel, de la formation des consacrés, du rapport avec l’autorité épiscopale, louant également la réaction de Benoît XVI face aux affaires de pédophilie au sein de l’Eglise.


© L'Osservatore Romano
Lors de cet échange, le pape a appelé avec force les religieux à “réveiller le monde“, à fuir le “centralisme“ et “les approches idéologiques“ pour voir la réalité depuis “la périphérie“. Voici une sélection des meilleurs passages de l’intervention du pape, de A à Z…

Apostolat : “Nous devons toujours demander pardon et regarder avec beaucoup de honte les échecs apostoliques entraînés par le manque de courage. Pensons par exemple, aux intuitions pionnières de Matteo Ricci qui, à l’époque, furent abandonnées“.

Charisme : “Le charisme reste, il est fort, l’œuvre passe. On confond parfois l’Institut (religieux, ndlr) et l’œuvre. L’Institut est créatif, il cherche de nouvelles voies. De même, les périphéries changent et on peut toujours en faire une liste différente“.

Conflits : “Si l’on n’endure pas de conflits dans une communauté, il manque quelque chose. La réalité nous dit qu’il y a conflit dans toutes les familles et tous les groupes humains. Et le conflit doit être assumé, il ne doit pas être ignoré. S’il est couvert, il crée une pression et puis explose. Une vie sans conflits n’est pas la vie“.

Compagnons : “Pensons à ces religieux qui ont le cœur acide comme du vinaigre : ils ne sont pas faits pour le peuple. En somme, nous ne devons pas former des administrateurs, des gestionnaires, mais des pères, des frères, des compagnons de route“.

Eduquer : Les piliers de l’éducation sont : “transmettre la connaissance, les façons de faire, les valeurs. A travers eux on transmet la foi. L’éducateur doit être à la hauteur des personnes qu’il éduque, il doit s’interroger sur comment annoncer Jésus-Christ à une génération qui change. (…) La tâche éducative est aujourd’hui une mission clé, clé, clé !“

Eglise : “L’Eglise doit être attractive. Réveillez le monde ! Soyez témoins d’une façon différente de faire, d’agir, de vivre ! Il est possible de vivre différemment en ce monde“.

Evangile : “La radicalité évangélique ne concerne pas seulement les religieux : elle est demandée à tous. Mais les religieux suivent le Seigneur de façon spéciale, de façon prophétique. J’attends de vous ce témoignage. Les religieux doivent être des hommes et des femmes capables de réveiller le monde“.

Evêques : “Les charismes des différents instituts doivent être respectés car il y en a besoin dans les diocèses. Je connais par expérience les problèmes qui peuvent naître entre l’évêque et les communautés religieuses. (…) Nous, évêques, devons comprendre que les personnes consacrées ne sont pas du matériel d’assistance, mais des charismes qui enrichissent les diocèses. L’insertion diocésaine des communautés religieuses est importante. Il faut sauver le dialogue entre évêque et religieux afin d’éviter qu’en ne comprenant pas les charismes, ils soient simplement considérés comme des instruments utiles“.

Formation : “La formation des candidats (à la vie religieuse, ndlr) est fondamentale. Les quatre piliers de la formation sont : spirituel, intellectuel, communautaire et apostolique. Le fantasme à combattre est l’image d’une vie religieuse vue comme un refuge et une consolation devant un monde ‘extérieur’ difficile et complexe“.

Hypocrisie : “La culture actuelle est plus riche et conflictuelle que celle que nous avons vécue, à notre époque, il y a longtemps. (…) Pour éviter les problèmes, dans certaines maisons de formation, les jeunes serrent les dents, ils cherchent à ne pas commettre d’erreurs évidentes, d’être en règle en faisant beaucoup de sourires dans l’attente qu’on leur dise un jour : ‘bien, tu as fini ta formation’. Ceci est une hypocrisie fruit du cléricalisme, qui est l’un des mots les plus terribles“.

Inculturation : “Il existe des Eglises qui donnent des fruits nouveaux. Par le passé, peut-être n’étaient-elles pas aussi fécondes, mais elles le sont désormais. Cela nous oblige naturellement à revoir l’inculturation du charisme“.

Jeunes : “Celui qui travaille avec les jeunes, ne peut se limiter à dire des choses trop ordonnées et structurées comme un traité, parce qu’elles ne touchent pas ces jeunes. Il faut un nouveau langage, une nouvelle façon de dire les choses. Dieu nous demande aujourd’hui ceci : sortir du nid dans lequel nous sommes pour être envoyés“.

Novices : “Il faut avoir les yeux ouverts sur cette situation“ a dit le pape en évoquant la “traite des novices“, c’est-à-dire l’arrivée massive de congrégations étrangères qui ouvrirent des maisons religieuses aux Philippines, afin de trouver de nouvelles recrues pour l’Europe.

Pêché : “La vie est complexe, elle est faite de grâce et de pêchés. Celui qui ne pêche pas n’est pas homme. Nous faisons des erreurs et nous devons reconnaître notre faiblesse. Un religieux qui se reconnaît faible et pêcheur ne contredit pas le témoignage qu’il est appelé à donner, mais au contraire il le renforce et cela fait du bien à tous“.

Pêcheurs : “Si un jeune qui a été invité à quitter un institut religieux à cause de problèmes de formation et pour des motifs graves est ensuite accepté dans un séminaire, c’est un gros problème. Je ne parle pas de gens qui se reconnaissent pêcheurs : nous sommes tous pêcheurs, mais nous ne sommes pas tous corrompus. On accepte les pêcheurs mais pas les corrompus“.

Pédophilie : “Cela (l’attitude de Benoît XVI face aux affaires de pédophilie) doit nous servir d’exemple pour avoir le courage de considérer la formation personnelle comme un défi sérieux en ayant toujours à l’esprit le peuple de Dieu“.

Périphéries : “Les grands changements de l’Histoire ont eu lieu lorsque la réalité a été vue non du centre, mais de la périphérie. C’est une question herméneutique : on comprend la réalité seulement si on la regarde depuis la périphérie et non si notre regard se place au centre, équidistant de tout. Pour comprendre vraiment la réalité, nous devons nous déplacer de la position centrale de calme et de tranquillité pour nous diriger vers la zone périphérique. Etre en périphérie aide à mieux voir et mieux comprendre, à faire une meilleure analyse de la réalité, en fuyant de nouveau le centralisme et les approches idéologiques“.

Prophètes : “Dans la vie consacrée, “l’accent doit être mis sur l’être prophètes et non de faire semblant de l’être. Naturellement le démon nous présente cette tentation et c’en est une : jouer à faire les prophètes sans l’être, en prendre les attitudes. Mais l’on ne peut jouer à cela. J’ai moi-même vu des choses très tristes à ce propos. Non : les religieux et les religieuses sont des hommes et des femmes qui illuminent l’avenir“.

Religieux non-prêtres : “Je ne crois pas du tout que la crise des vocations des religieux non-prêtres soit un signe des temps pour dire que cette vocation est terminée. Au mieux, nous devons comprendre ce que Dieu est en train de nous demander“.

Séminaire : “La formation est une œuvre artisanale et non policière. Nous devons former le cœur, sinon nous formons de petits monstres et ces petits monstres forment le peuple de Dieu, cela me donne vraiment la chair de poule“.

Témoignage : “Il (Benoît XVI) a dit que l’Eglise grandit par le témoignage et non par prosélytisme. Le témoignage qui peut attirer vraiment est lié à des attitudes qui ne sont pas habituelles : la générosité, le détachement, le sacrifice, l’oubli de soi, pour s’occuper des autres. Voici le témoignage, le ‘martyr’ de la vie religieuse“.

I.MEDIA/MB/AMI

Pape François: breaking news

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Un long entretien du Pape François avec des supérieurs religieux sera publié aujourd'hui à 15heures. Le contenu de cette longue conversation “libre et spontanée“ abordera des thèmes aussi divers que:

la vie en communauté, la lutte contre les crimes sexuels au sein de l’Eglise, ou encore le rapport avec l’autorité épiscopale.

source I.Media

L'Evangile est attractif


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L'annonce de ’Evangile doit se faire avec “douceur“ et non à travers des “luttes inquisitoires“. 

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Pape François


 

 

« L'Eglise ne fait pas de prosélytisme. Elle se développe plutôt par "attraction": comme le Christ "attire chacun à lui" par la force de son amour, qui a culminé dans le sacrifice de la Croix, de même, l'Eglise accomplit sa mission dans la mesure où, associée au Christ, elle accomplit chacune de ses œuvres en conformité spirituelle et concrète avec la charité de son Seigneur. » Benoît XVI




 


Du mariage pour tous au divorce pour tous ?

Unknown.jpegQue vise le mariage pour tous ?

Mme Taubira examine la possibilité de se divorcer par consentement mutuel. Pourtant, le consentement fait le mariage.

Il est contradictoire de vouloir passer devant le Maire pour ensuite divorcer sans passer devant le Juge. Pourquoi vouloir faire légalement ce qu'on peut défaire facilement ?

Au fond, le mariage pour tous ne veut pas le mariage. Alors pourquoi vouloir en faire une loi ?

Rendre stable et permanent ce qui ne semble que temporaire ? Le mariage implique la fidélité. Au fond c'est une question de marketing, qui vise toujours à fidéliser le client sous contrat. 

Gänswein et le Pape François

safe_image.php.jpegLe site Korazym revient sur une interviewe de Mgr Georg Gänswein, secrétaire émérite de Benoît XVI. 

Deux idées clefs: 

- l'héritage de Benoît XVI est  la réforme du Pape François. 

- François ne veut pas réformer la foi mais les fidèles. 

Intégralité: Benoît et Moi