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lundi, 06 janvier 2014

Le Pape est instrumentalisé

Vatican - le 05/01/2014 à 16:26:00 Agence I.Media
Homosexualité : Le Vatican déplore l’instrumentalisation des propos du pape sur les enfants de divorcés.

Alors que certains médias ont évoqué une ouverture du pape François aux couples homosexuels après la publication d’un échange qu’il avait eu fin novembre 2013 avec des religieux, le Vatican a déploré “l’instrumentalisation“ des propos du pontife, le 5 janvier 2014. Devant quelque 120 supérieurs d’ordres religieux masculins, le pape avait notamment évoqué les défis éducatifs nouveaux posés à l’Eglise par le nombre croissant d’enfants de divorcés, prenant l’exemple d’une fille de parents séparés vivant avec sa mère et la “petite amie“ de sa mère.

Dans son récit de la longue rencontre du pape François avec les supérieurs d’ordres religieux masculins, publié le 3 janvier dernier, la revue jésuite La Civiltà cattolica indiquait que le pontife avait alors notamment évoqué l’aspect primordial de l’éducation, “mission clef“ pour l’Eglise. L’éducateur, avait précisé le pape, “doit s’interroger sur la façon d’annoncer Jésus-Christ à une génération qui change“.

L’ancien archevêque argentin avait alors cité quelques-unes de ses “expériences“ à Buenos Aires concernant “la préparation nécessaire pour accueillir dans des contextes éducatifs des enfants, des jeunes, qui vivent des situations complexes, particulièrement en famille“. Et le pape d’affirmer : “Je me souviens du cas d’une petite fille très triste qui, au final, avait confié à son institutrice : ‘la petite amie de ma mère ne m’aime pas’“.

“Le pourcentage d’enfants qui étudient à l’école et dont les parents sont séparés est très élevé“, avait poursuivi le pape avant de soutenir que “les situations que nous vivons aujourd’hui posent donc de nouveaux défis qu’il nous est parfois difficile à comprendre“. “Comment annoncer le Christ à ces garçons et à ces filles ? Comment annoncer le Christ à une génération qui change ?“, s’interrogeait le pape François devant les religieux avant de les mettre en garde : “Nous devons être attentifs à ne pas leur administrer un vaccin contre la foi“.

Des propos instrumentalisés

“Le pape ouvre aux couples gays“, ont titré certains journaux de la péninsule italienne après la publication de ces propos. D’autres médias à travers le monde, sur la base des propos du pontife, ont assuré que celui-ci invitait à “une nouvelle approche envers les enfants d’homosexuels“.

Sur l’antenne de Radio Vatican, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a jugé “plus qu’évidente“ la “distorsion“ des propos du pape François, dénonçant leur “instrumentalisation“ alors que la question de la reconnaissance des couples homosexuels est d’actualité en Italie. Le père Federico Lombardi a précisé que le pape entendait parler “de la souffrance des enfants“.

Il a également assuré que “l’éducation et l’annonce de la foi ne pouvaient naturellement pas négliger“ des “situations difficiles“ comme celles d’enfants “de parents séparés, de nouvelles unions irrégulières, parfois même homosexuelles et ainsi de suite“. Dès lors, le père Lombardi a indiqué que l’Eglise devait veiller à accompagner chacun “avec affection“ afin de ne pas provoquer “des réactions négatives contraires à l’accueil de la foi“.

Comme à chaque fois qu’un pape évoque le sujet de l’homosexualité ou de la sexualité en général, ses propos sont soumis à des réductions qui finissent en Une des grands médias. Ainsi, prononcée alors que le pape François rentrait du Brésil en juillet dernier, sa phrase “Si une personne est homosexuelle et cherche le Seigneur, fait preuve de bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?“, était devenue : “Si une personne est homosexuelle, qui suis-je pour la juger ?“

AMI

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