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mardi, 30 juillet 2013

Lorsque la communication du Pape fonctionne


images-1.jpegPropos sur le football

Le Christ offre plus que le mondial de foot.

Je me suis mis à penser que ces mots du Pape François, sur le Mondial de foot, qui vont droit au but, auraient sans doute provoqués une forte réaction, si le Pape Benoît XVI les avait prononcés lui-même, avec peut-être le titre: "le Pape critique le Mondial de foot". Rien de tel pour notre Pape François.

Il faut en convenir, le Pape Benoît XVI eu droit à une communication particulière, autant le dire, vraiment un mauvais traitement.

Les crises à répétition

Souvenons-nous des polémiques à répétition: la discours de Ratisbonne de 2007, les propos sur le préservatif dans l'avion vers l'Afrique 2009, la levée des excommuniation des 4 évêques lefebvriens en 2009 .... Ces actions ou paroles du Pape avaient provoqué des tempêtes médiatiques, ou des crises de communication pour reprendre le jargon journalistique. Le Vatican ne savait plus faire tourner l'info. Bien que la Vérité jaillisse du Siège de Pierre, elle ne suffisait plus. La communication appartient à la vérité. Sans communication, la vérité n'est qu'une symballe retentissante. 

Les spin doctors

Andrea Tornielli de "La Stampa" (journal italien) avec très justement avancé, tout comme John Allen d'ailleurs, que le Vatican n'avait simplement pas de stratégie de communication. "Je vous dirai ce que je pense de la stratégie du Vatican lorsqu'il en aura une" avait tonner l'étonnant vaticaniste américain. Déjà que Joseph Ratzinger ne s'était jamais trop intéressé à la communication.... 

Le Pape était laissé à la merci des journalistes qui utilisèrent ses sages propos pour faire fonctionner le jeu de la scène médiatique, avec l'agilité rusée des spin doctors. Le navire de l'Eglise avancait vers l'éternité, mais était terriblement secoué par des vagues qui auraient pu être évitées. 

Etre pro et actif

Il a fallu du temps pour remédier à ce manque de gestion et de savoir pour savoir surfer sur les vagues provoquées par le vent médiatique, sans donner la mal de mer aux catholiques et aux personnes de bonne volonté, simplement par des savantes mesures provenant justement de la communication de crise. Une crise est une opportunité.

images.jpegL'imposition du frame d'entrée

La meilleure tactique médiatique est la pro-activité avec des réponses positives, et non réactives. Aussi, la stratégie médiatique de la journée mondiale de la JMJ de Rio 2013 est un très bon exemple. Pas d'interviewe dans l'avion lorsque le Pape Fançois se rend au Brésil.

Avec le recul, ce fut une décision gagnante. Car l'interview à bord de l'avion papal a une telle influence qu'il décide de l'issu du voyage. Le "frame" (un aspect saillant) est donné avant même l'atterissage.

C'est un peu comme prendre un but dès la première minute. Comme le Pape Benoît XVI voyagait très bien, il suffit de penser aux USA, à l'Angletterre, et autant dire tous ses voyages, il réussissait certes toujours par sortir gagnant; mais il devait remonter le pente à chaque fois. Dans l'univers des médias, le premier but compte double. 

L'interviewe à la fin

Rien de tel pour François au Brésil. Les interviews du Pape ont simplement couronné le voyage. Alors que le succès de la JMJ était presque garantie, les deux interviews, celle de Globo à la TV brésillienne qui a tourné en boucle ici au Brésil, suivi part celle de l'avion (qui est venu encore le booster encore d'avantage), ces deux interviews donc, ont mis un point d'orgue à la JMJ. Encore plus que la cerise sur la gâteau, car cela fut un feu d'artifice. Et pour cause, le Pape a parlé durant 1h20, sans éluder une seule question.  Cette interview à bord de l'avion tourne maintenant aussi en boucle ici au Brésil. Le Saint Père gagne la partie 2-0. 

Unknown-3.jpegEnfin une stratégie

On pourrait dire qu'enfin la communication papale est pensée, sagement pondérée et réfléchie. Elle produit enfin! de l'effet; même les spin doctors n'ont pas réussi à la faire capoter, comme il l'avait fait avec les justes propos de Benoît XVI, qui portait sur l'argent utilisé pour les préservatifs. 

L'immense barque de Pierre

Dans ce monde marqué par la communication moderne, l'Eglise avait du retard, en jouant systématiquement en défense et en critiquant presque sans cesse les journalistes. Sans doute que la stratégie offensive de la nouvelle équipe, dont le journaliste américain Greg Burke (conseiller à la secrétairerie d'Etat), porte enfin ses premiers fruits. L'Eglise est un immense bâteau et le gouvernail ne fait pas immédiatement tourner le navire.

Regret et admiration

Je ne peux que regretter que le Pape émérite Benoît XVI, si fin, si raffiné et si grand, avec son émouvant pontificat, ai eu à souffrir de ce cruel manque de tactique médiatique. Heureusement que la couverture médiatique appartient au temps court de l'histoire, ce temps qui est comme les vagues qui viennent se jetter sur le sable de la plage de Rio de Janeiro. 

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Je me réjouis énormément de voir que notre Eglise, avec notre Pape, très doué pour la comm., savent enfin se montrer offensif, sans être offenssant. Le plus beau message à communiquer au monde obtient enfin ce qu'il mérite: l'attention du monde entier.

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lundi, 29 juillet 2013

Le Pape Jean Paul II canonisé le 27 avril, dimanche de la divine Miséricorde


Unknown.jpegAgence I.Media
: Le annonce que la canonisation de JP2 et J23 devrait avoir lieu le 27 avril 2014, dimanche de la divine Miséricorde

Rencontre du Pape avec les journalistes; I.Media y était

A bord de l'avion papal - le 29/07/2013 à 13:23:00 Agence I.Media
En rentrant du Brésil, le pape François rencontre longuement la presse sans éluder une seule question.

Dans l’avion qui le menait de Rio de Janeiro (Brésil) à Rome (Italie), dans la nuit du 28 au 29 juillet 2013, le pape François s’est livré aux questions des 70 journalistes qui l’accompagnaient, abordant une multitude de sujets, y compris polémiques.

Durant le vol retour de son premier voyage international, s’il a évoqué sans jamais refuser une question les polémiques en cours autour de personnages du Vatican - Mgr Scarano ou Mgr Ricca -, le pape a aussi insisté sur la présence de “saints“ parmi ses collaborateurs de la curie. Il a affirmé n’avoir “pas encore trouvé“ de “lobby gay“ au Vatican et il a invité à ne pas “marginaliser“ les homosexuels. Au menu de cette longue conférence de presse figuraient aussi la réforme de la curie romaine, l’affaire ‘Vatileaks’, l’avenir de l’Institut pour les œuvres de religion, le rôle des femmes dans l’Eglise ou encore les prochains voyages pontificaux. Il est bien sûr revenu sur son déplacement au Brésil.

Le pape François a aussi confirmé que ses prédécesseurs Jean XXIII (1958-1963) et Jean-Paul II (1978-2005) seraient canonisés ensemble, probablement le 27 avril 2014. Au total, le pape argentin qui, une semaine plus tôt, avait confié aux mêmes journalistes qu’il ne donnait pas d’interviews car il trouvait cela “un peu pénible“, a passé plus d’1h20 avec eux, répondant à une vingtaine de questions, parfois très personnelles, à commencer par ses rapports avec Benoît XVI.
Voici les principaux thèmes abordés par le pape François lors de cette conférence de presse, probablement la plus longue d’un pape dans l’histoire :
IOR/Finances : A propos de l’avenir de l’Institut pour les œuvres de religion ; “Je pensais traiter la question économique l’année prochaine (…). Clairement, l’agenda a changé en raison de circonstances que vous connaissez tous et qui sont du domaine public (l’arrestation d’un prélat de l’APSA, ndlr) et qu’il fallait affronter. En premier lieu, il y a le problème de l’IOR : comment l’accompagner, comment le dessiner, comment le reformuler, comment assainir ce qu’il faut assainir. (…) Je ne sais pas ce que va devenir l’IOR. Certains disent qu’il faudrait peut-être que ce soit une banque, d’autres que ce soit un fonds d’aide, et d’autres de le fermer. On entend ces rumeurs. Mais, je ne sais pas, j’ai confiance dans le travail des personnes de l’IOR qui travaillent en ce sens, et aussi de la commission. Le président de l’IOR reste le même qu’avant, en revanche le directeur et le vice-directeur ont donné leur démission. Je ne peux pas dire comment se finira cette histoire, et c’est beau. Parce que si l’on cherche on trouve : on est humain ! Nous devons trouver le meilleur. Mais par contre, les caractéristiques de l’IOR, qu’il soit une banque, un fonds d’aide, quoi que ce soit : transparence et honnêteté. Ce doit être ainsi“.
Lobby Gay : “On écrit beaucoup sur ce lobby gay, je ne l’ai pas encore trouvé. Je n’ai encore rencontré personne au Vatican qui me montre sa carte d’identité avec écrit ‘gay’. On doit distinguer le fait d’être homosexuel, et le fait de faire partie d’un lobby, car les lobbies ne sont pas bons (…) Si une personne est homosexuelle, qui suis-je pour la juger ? LeCatéchisme dit de ne pas marginaliser ces personnes. Le problème n’est pas d’avoir cette tendance, nous devons être frères, (…) le problème est de faire des lobbies, lobbies des affaires, lobbies politiques, lobbies des francs-maçons, c’est cela le problème le plus grave“.
Mgr Ricca : A propos des activités homosexuelles de Mgr Battista Ricca, prélat de l’IOR nommé par le pape François ; “J’ai fait ce que prévoit le droit canon, c’est-à-dire l’investigatio praevia, et nous n’avons rien trouvé. Mais je voudrais ajouter quelque chose là-dessus. Je constate que, souvent, dans l’Eglise, dans ce cas comme dans d’autres cas, on va chercher les péchés de jeunesse et on les publie - pas les délits, c’est autre chose, par exemple l’abus sur des mineurs est un délit - mais si un laïc, un prêtre, une religieuse a fait un péché et s’est converti, le Seigneur pardonne. Quand le Seigneur pardonne, le Seigneur oublie. (…) Et nous, nous n’avons pas le droit de ne pas oublier. Nous courrons le risque que le Seigneur n’oublie pas les nôtres (péchés, ndlr)“.
Curie romaine : “Il y en a des saints dans la curie ! Des cardinaux, des prêtres, des évêques, des religieuses, des laïcs : des gens qui prient, qui travaillent beaucoup et qui vont aussi à la rencontre de pauvres, discrètement. (…) Il y a des saints dans la curie, et aussi quelques-uns qui ne sont pas tellement saints. Ce sont ceux qui font le plus de bruit. Et vous savez qu’un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse. Ceux-là me font de la peine“.
Mgr Nunzio Scarano : A propos de cet ancien comptable de l’Administration du patrimoine du Siège apostolique (APSA) arrêté en juin dernier par la justice italienne dans une affaire de fraude et de corruption ; “Il y a ce monseigneur, en prison. Il n’est pas allé en prison parce qu’il ressemblait à la ‘bienheureuse Imelda’ (expression argentine, ndlr). Ce n’était pas un bienheureux ! Ce sont des scandales qui font mal“.
Réforme de la curie : Interrogé sur sa volonté de réformer la curie et la création de plusieurs commissions en ce sens, le pape a assuré que “ce sont des choses que les cardinaux ont demandées à celui qui allait devenir le nouveau pape“. La création d’une commission de 8 cardinaux pour l’aider dans la réforme de la curie et le gouvernement de l’Eglise s’inscrit dans “la ligne de la maturation de la relation entre synodalité et primat“. Parmi les “nombreuses réformes“ proposés à la veille du conclave, le pape François a énuméré une réforme de la “méthodologie“ du secrétariat du synode, la possibilité de donner “un caractère de consultation permanent“, des consistoires de cardinaux “moins formels“.
Résistance à la réforme : “S’il y a de la résistance (dans la curie, ndlr), je ne l’ai pas encore vue. C’est vrai que je n’ai pas encore fait grand-chose. Mais, on peut dire que j’ai trouvé de l’aide, des gens loyaux. Cela me plaît par exemple lorsque que quelqu’un me dit : ‘je ne suis pas d’accord’. J’en ai trouvé, et ce sont de vrais collaborateurs, il y en a dans la curie“.
Personnel de la curie : “Je crois que la curie a vu baisser son niveau depuis le temps des anciens officials de curie. Le profil de l’ancien official de curie fidèle, qui faisait son travail, nous en avons besoin. Il y en a, mais pas autant qu’avant. (…) Il nous en faut plus !“
Austérité : Après avoir rappelé qu’il vivait à la Maison Sainte-Marthe pour ne pas “vivre tout seul“ et qu’il avait “besoin de gens à rencontrer, à qui parler“, le pape a soutenu qu’une “austérité générale“ était “nécessaire“ pour ceux “qui travaillent au service de l’Eglise“, précisant que chacun devait “vivre comme le Seigneur lui demande de vivre“. “Les cardinaux qui travaillent à la curie ne vivent pas comme des riches et dans le faste, ils vivent dans un petit appartement, ils sont austères, ceux que je connais“.
Miséricorde : “Je crois qu’est venu le temps de la miséricorde. Ce changement d’époque, et les nombreux problèmes de l’Eglise comme le mauvais témoignage de quelques prêtres, les problèmes de corruption de l’Eglise, le problème du cléricalisme… Cela a laissé de nombreuses blessures. (…) Mais si le Seigneur ne cesse de pardonner, nous n’avons d’autre choix que de soigner d’abord les blessures. L’Eglise est mère et doit prendre la voie de la miséricorde, pour tous“.
Divorcés remariés : “On doit regarder cela dans la totalité de la pastorale du mariage. Entre parenthèses, les orthodoxes ont une pratique différente. Ils suivent ce qu’ils appellent la théologie de l’économie et offrent une deuxième possibilité. Je crois que ce problème doit être étudié dans le cadre de la pastorale du mariage. L’un des thèmes sur lesquels je consulterai le conseil des 8 cardinaux, du 1er au 3 octobre, sera de voir comment avancer en termes de pastorale matrimoniale“. Après avoir indiqué que le prochain synode des évêques devrait traiter de la pastorale du mariage, le pape a précisé : “On se marie sans maturité, sans s’apercevoir que c’est pour toute la vie ou parce que, socialement, l’on doit se marier. Cela entre dans la pastorale du mariage, comme le problème judiciaire de la nullité des mariages“.
Avortement et mariage homosexuel : A propos de l’absence de référence à ces sujets lors de son voyage au Brésil ; “L’Eglise s’est déjà parfaitement exprimée sur cela, il n’était pas nécessaire de revenir dessus. (…) Il n’était pas nécessaire d’en parler à moins de dire des choses positives (…) Les jeunes savent parfaitement quelle est la position de l’Eglise“.
Rôle de la femme dans l’Eglise : “Une Eglise sans femmes c’est comme le collège apostolique sans Marie. Le rôle de la femme dans l’Eglise n’est pas seulement la maternité, la mère de famille, il est plus fort, c’est celui de l’icône de la Vierge, celle qui aide à faire grandir l’Eglise. (…) Paul VI a écrit quelque chose de très beau sur les femmes, mais je crois que l’on doit aller plus loin dans l’explication du rôle et du charisme de la femme. On ne peut imaginer une Eglise sans femmes actives. (…) Nous n’avons pas encore fait une théologie profonde de la femme dans l’Eglise. On a seulement dit : elle peut faire ceci, elle peut faire cela : elle fait l’enfant de chœur, elle lit une lecture, elle fait la présidente de Caritas, mais il y a plus, il faut une profonde théologie de la femme“.
Ordination des femmes : “L’Eglise a parlé et a dit non, Jean-Paul II l’a dit avec une formulation définitive, cette porte est fermée“.
Mouvements charismatiques : “Vers la fin des années 1970 et au début des années 1980, je ne pouvais pas les supporter ! Un jour, en parlant d’eux, j’avais dit cela : ‘ils confondent la célébration liturgique avec une école de samba’. J’ai dit cela, et je m’en suis voulu. (…) Aujourd’hui je crois que ces mouvements font beaucoup de bien à l’Eglise, en général. (…) J’ai vu le bien qu’ils faisaient“.
Voyages internationaux : Le pape François a expliqué avoir en projet un voyage à Jérusalem, avec le patriarche de Constantinople Bartholomée Ier ; “on y travaille, mais on ne sait pas bien si cela se fera ou pas“. “En Amérique latine, je crois qu’il n’y a pas de possibilité d’y retourner : le pape latino-américain a fait son premier voyage en Amérique latine, adieu ! On doit attendre un peu. Je crois que l’on peut aller en Asie, j’ai été invité à me rendre au Sri Lanka, et aux Philippines. Le pape Benoît XVI n’a pas eu le temps d’aller en Asie, et c’est important. (…) Je voulais aller à Constantinople le 30 novembre (fête de saint André, ndlr) pour rendre visite à Bartholomée Ier, mais ce n’est pas possible dans mon agenda, mais si nous pouvons nous le ferons à Jérusalem. Il y aussi une invitation à aller à Fatima“.
Benoît XVI : “Je l’ai toujours apprécié, c’est un homme de Dieu, un homme humble, un homme qui prie. J’ai été tellement heureux lorsqu’il a été élu pape. Et quand il a donné sa démission, il s’est agi pour moi d’un exemple, c’est un grand homme. (…) Il habite au Vatican et certains me disent : ‘mais comment on peut faire ça… deux papes au Vatican, il ne t’embarrasse pas ? Il ne fait pas la révolution contre toi ?’. Et j’ai trouvé cette réponse : C’est comme avoir un grand-père à la maison, le grand-père sage, vénéré, aimé et écouté. Il est prudent, il ne s’immisce pas. (…) Quand je suis allé lui parler du gros problème de ‘Vatileaks’, il m’a tout dit avec grande simplicité“.
‘Vatileaks’ : “Lorsque je suis allé voir le pape Benoît XVI (à Castelgandolfo, ndlr), nous avons prié dans la chapelle et puis, dans son bureau, il y avait une grande caisse et, dessus, une enveloppe. Benoît XVI m’a dit : ‘dans cette caisse il y a toutes les déclarations, tout ce qu’ont dit les témoins ; le résumé et le jugement sont dans cette enveloppe’… et il m’a tout cité, il avait tout en mémoire. C’est un gros problème, mais je n’ai pas eu peur !“
Jean XXIII et Jean-Paul II : “Jean XXIII est un peu la figure du prêtre de campagne, le prêtre qui aime chacun de ses fidèles, qui sait prendre soin d’eux, et il l’a fait comme évêque, comme nonce. Il a fait de nombreux faux témoignages de baptême en Turquie, en faveur des juifs. Il était courageux, avec un grand sens de l’humour, un modèle de sainteté (…), un humble qui était préoccupé par les pauvres. (…) Jean-Paul II est un grand missionnaire de l’Eglise, qui a porté l’Evangile partout. Il sentait ce feu de la parole du Seigneur qui le poussait, c’est un saint Paul“.
Canonisation : “Célébrer leur canonisation ensemble est un message pour l’Eglise, ils sont tous les deux très bons“. Et le pape François d’annoncer que la canonisation des 2 papes devrait avoir lieu selon toute vraisemblance en 2014, lors du dimanche de la miséricorde, le 27 avril. L’hiver 2013 a été évité en raison des “routes glacées“ pour les bus des Polonais qui viendront en nombre. Le 30 septembre, a en outre annoncé le pape, devrait se tenir le consistoire des cardinaux pour annoncer la date de ces canonisations.
Voyage au Brésil : “Je suis content, il s’est agi d’un beau voyage, qui m’a fait du bien spirituellement. Je suis assez fatigué, mais avec le cœur joyeux. (…) La bonté, le cœur du peuple brésilien sont grands. C’est un peuple tellement plaisant, un peuple qui aime la fête et trouve toujours, dans la souffrance, une voie pour chercher le bien. (…) La joie des Brésiliens est contagieuse !“
Sécurité : “On a eu des problèmes avec les hypothèses de sécurité, la sécurité par-ci, la sécurité par-là. Ces jours-ci, il n’y a pas eu un seul incident dans toute la ville de Rio de Janeiro, et tout était spontané ! Avec moins de sécurité, j’ai pu être avec les gens, les embrasser, les saluer, sans voitures blindées. C’est la sécurité de la confiance en un peuple. Il y a toujours le danger qu’il y ait un fou, un fou qui fasse quelque chose. Mais il y a le Seigneur. Car mettre un espace de blindage entre l’évêque et le peuple, c’est de la folie. Et je préfère l’autre folie, être dehors, et prendre le risque d’une autre folie“.
Aparecida : “Je suis aller y prier, je voulais y aller seul, presque en cachette, mais il y avait une foule immense ! Ce n’était pas possible, je le savais avant d’y aller. Et l’on a prié“.
Jeunes aux JMJ : “Le nombre de jeunes, je ne peux pas y croire… Aujourd’hui, le gouverneur (de Rio, ndlr) parlait de 3 millions. Je ne peux pas y croire. Depuis l’autel, toute la plage était pleine jusqu’au virage, sur plus de 4 kilomètres. Tellement de jeunes. On dit qu’ils provenaient de 178 pays !
Evêque de Rome : Interpellé sur son insistance à se présenter comme ‘l’évêque de Rome’ ; “On ne doit pas aller plus loin que ce qui est dit. Le pape est évêque, l’évêque de Rome, et pour cela il est le successeur de Pierre, le vicaire du Christ… Le premier titre est évêque de Rome et les autres en découlent. Penser que cela signifie être Primus inter pares, non. (…) Je pense que cela favorise un peu l’œcuménisme“.
Jésuites : “Je me sens jésuite dans ma spiritualité, dans la spiritualité des Exercices, dans la spiritualité que j’ai dans le cœur. Tellement que, dans 3 jours, j’irai fêter avec quelques jésuites la fête de saint Ignace, j’irai dire la messe avec eux. Je n’ai pas changé de spiritualité : François, franciscain, non, et je pense comme un jésuite“.
Enfermé au Vatican : “Si vous saviez combien de fois j’ai eu envie d’aller dans les rues de Rome, et en ce sens je me sens un peu en cage. Mais les hommes de la Gendarmerie vaticane sont bons, je leur suis reconnaissant, maintenant ils me laissent faire un peu plus. (…) C’est en ce sens que j’ai dit que je me sentais en cage (devant les jeunes Argentins, ndlr), j’aimerais aller dans la rue, mais je comprends que ce n’est pas possible !“
Sacoche : Le pape est interpellé sur son choix de porter lui-même sa sacoche pour monter dans l’avion au premier jour de son voyage, et sur son contenu : “Il n’y avait pas la clef de la bombe atomique ! Je l’ai portée parce que j’ai toujours fait ainsi. (…) Qu’y a-t-il dedans ? Il y a un rasoir, il y a le bréviaire, il y a l’agenda, il y a un livre à lire… j’ai apporté un livre sur la petite Thérèse, dont je suis dévot. J’ai toujours porté ma sacoche en voyageant. C’est normal. Nous devons être normaux !“
Prier : “J’ai toujours demandé (que l’on prie pour moi). Je le demandais quand j’étais prêtre, mais moins fréquemment, et j’ai commencé à le demander avec une certaine fréquence dans mon travail d’évêque. (…) Cela vient de l’intérieur. C’est une habitude qui provient de mon cœur et du besoin que j’ai pour mon travail“.
Antoine-Marie Izoard, à bord de l’avion papal. IMEDIA

Le franc parler du Pape dans l'avion

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Le Pape s'exprime clairement et sans détour. Sa fatigue, ses joies, sa fameuse valise, le Vatican et la Cuire, l'IOR ... 

Radio Vatican

A propos du Pape Benoît XVI : “Je l’ai toujours apprécié, c’est un homme de Dieu, un homme humble, un homme qui prie. J’ai été tellement heureux lorsqu’il a été élu pape. Et quand il a donné sa démission, il s’est agi pour moi d’un exemple, c’est un grand homme. (…) Il habite au Vatican et certains me disent : ‘mais comment on peut faire ça… deux papes au Vatican, il ne t’embarrasse pas ? Il ne fait pas la révolution contre toi ?’. Et j’ai trouvé cette réponse : C’est comme avoir un grand-père à la maison, le grand-père sage, vénéré, aimé et écouté. Il est prudent, il ne s’immisce pas. (…) Quand je suis allé lui parler du gros problème de ‘Vatileaks’, il m’a tout dit avec grande simplicité“.

Première interviewe exclusive du Pape à la TV

images-2.jpegAlors que le Pape est dans l'avion, avec les journalistes, une télévision brésilienne diffuse une interviewe exclusive du Pape François.

Avec l'espagnol et le portugais, je suis parvenu à faire une petite synthèse, certes en substance. J'en donne seulement quelques points saillants qui sont très beaux, très simples, communiqués par ce Pape bon comme un Père, aux yeux joyeux, lumineux et un brin taquin. 

Le Brésil et l'Argentine

Au journaliste qui lui parle des relations, ou plutot de la rivalité entre le Brésil et l'Argentine, le Pape répond: "Le Pape est argentin, mais Dieu est brésilien".  

La Curie romaine

Sur la réforme de la Curie romaine, le Pape a expliqué que durant les Congrégations générales, qui ont préparées le Conclave, l'idée de nommer des Cardinaux outsiders pour une Réforme future est venue sur la table et cela était très claire. Aussi, 8 Cardinaux des 5 continents se réuniront les 1, 2 et 3 octobre prochain. L'Eglise est "semper reformanda", elle se réforme continuellement.

A la Curie, il y a beaucoup de Cardinaux saints, des évêques saints, des prêtres saints, des religieuses saintes; mais un prêtre qui détourne des sommes d'argent doit avoir la sanction recquise. 

Son choix "psychiatrique"

Le Pape a décidé d'aller vivre à Sainte Marthe, non pas pour une raison de simplicité, car les appartements pontificaux, bien que grands, ne sont pas luxueux, mais pour une raison psychiatrique: "Je ne peux pas vivre seul, J'ai besoin de contact, de relation humaine". 

349057970.93.jpegL'Eglise est "una Mamma" 

L'éloignement des gens de l'Eglise provient de l'excès d'administration. L'Eglise est une Mére, une Maman, qui embrasse, touche, carresse; et pas par courrier.

Cette perte de la relation humaine est sans doute l'une des causes, bien qu'il ne connaisse pas le Brésil, de la fuite des chrétiens vers les Evangéliques. 

La pauvreté

Un prêtre doit vivre simplement. Il doit avoir certes une voiture, mais une voiture simple et modeste. Le choix de la FIAT "Idea" revient donc au Pape, qui a voulu une voiture d'un travailleur normal en Italie. 

Un "Pape indiscipliné"

Le caractère du Pape ? Il est un "indiscipliné". Indiscipliné ... comme les jeunes. Il est normal qu'ils contestent, protestent, sinon ils ne sont plus les jeunes. Il faut toutefois leur donner une éduction afin qu'ils ne soit pas manipulés. 

Lorsque sa voiture était bloqué par la foule, il est resté souriant. Il se sent fait pour entrer en contact avec les personnes, les gens. En voiutre, "je garde toujours la fenêtre ouverte".

L'idolâtrie de l'argent et l'indifférence

Enfin, notre monde est dominé par une idolâtrie de l'argent et une culture de l'indifférence. Un seul enfant sans éducation, sans nourriture, comme un ancien qui souffre, devrait nous empêcher de dormir. Nous devons travailler, pour les autres, dans ce monde qui est fait pour les relations, peu importe les religions d'appartenance en ce domaine.  

Un Pape tout simple, un jésuite pure souche, aux idées très claires, précises, pleinement immérgé dans la réalité humaine. 

Les deux Papes en deux mouvements

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Le père de l'Eglise

Joseph Ratzinger a mis en poésie, par ces écrits théologiques, l'identité du prêtre. La surdité, l'ostracisme furent au rendez-vous. Lorsqu'il a dénoncé la barque de l'Eglise qui prenait l'eau, aussi par le comportement corrompu de quelques prêtres, peu l'on suivi. 

Les témoins

Le vénérable Paul VI disait que le monde d'aujourd'hui suit davantage les témoins. Voilà que Bergoglio, le jésuite, le prêtre, devient Pape. Il se lance dans la brêche ouverte par son prédecesseur et met en image, par des gestes percutants, l'identité du prêtre. Ratzinger le musicien, le Mozart de la théologie a écrit la musique. Bergoglio l'interprète fidèlement, avec la percussion et la trompette. 

Ratzinger a décidé, en conscience devant Dieu, de laisser la place à un autre Pape avec plus de force et d'énergie. Le voilà heureux de son successeur ! Il prie au coeur de l'Eglise, dans la contemplation. Il sert toujouts le Seigneur. 

La culture de l'image

Le futur Saint Jean Paul II l'affirmait: ce que la parole n'a pas converti, le sang le convertira. On pourrait presque dire que ce que la pensée magique et théologique de Ratzinger n'a pas converti, les images et les gestes le convertira. 

L'anticlérical

Notre Pape actualise l'identité du prêtre, tant décriée ces dernières temps, faisant de lui un criminel, un être corrompu, un pédophile potentiel. Le Pape Françcois ne fait pas le prêtre, il est prêtre. Un homme donné aux autres, qui va vers les malades, les anciens, les pauvres et les riches, qui entre en relation, qui aime, qui confesse, qui écoute, qui pleure et qui rit .... L'Eglise est une Maman qui caresse, qui touche et réconforte. 

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Le Coeur de Jésus

L'Eglise a un coeur, qui bat, avec deux mouvements: le sang qui est récupéré, réoxygéné; tel fut en quelque sorte le pontificat de Benoît XVI. Un mouvement qui propulse ce sang dans tout le corps, comme le bienheureux Jean Paul II, comme Bergoglio le Pasteur. Le Saint Curé d'Ars l'a vécu toute sa vie: le sacerdoce est l'Amour du Coeur de Jésus. 

Merci Saint Père pour ces premiers jeux olympiques de la foi

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Moitié de la Suisse en un clin d'oeil

Merci aussi à vous chers lecteurs. Vous avez été presque 1000 par jour à vous connecter sur le petit blog. La photo montre une certaine fatigue. Normal après ces jeux olympiques de la foi qui nous poussent à être des "athlètes du Christ".

Voir en un seul coup d'oeil presque la moitié de la population suisse danser, chanter et prier ne m'était jamais arrivé ! il y a de quoi, 3 millions et demi, seconde messe de l'histoire de l'Eglise, après Manille (5 000 000). Merci à Dieu d'avoir pu vivre, depuis le PIT (tour blanche pour journalistes) cet événement incroyable. 

RIO fait oublier IOR

J'ai l'impression que RIO a fait oublier l'IOR ! Le Pape l'a dit à la "Radio Catedral" de l'archevêché; je le paraphrase: "les médias sont en quelque sorte la chaire depuis laquelle on peut annoncer les valeurs humaines, les valeurs évangéliques et surtout Jésus-Christ le Seigneur". 

Le Pape a terminé ce soir à l'aéroport en disant: par les jeunes le Christ prépare un nouveau printemps partout dans le monde entier. 

Je m'apprête à quitter l'hiver pour revenir vers l'été, chez nous. Merci pour votre fidélité. Avec mes remerciements et mes prières pour chacun et chacune d'entre vous. 

Abbé Dominique Fabien Rimaz, Rio de Janeiro

Exclusif: interview du Pape à la radio

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Don Augusto eu la joie d'interviewer le Pape, en direct sur la Radio Cathédrale de l'archidiocèse de Rio

I.Media

A Rio, le pape François accorde sa première interview à la radio de l’archevêché. Le pape François a accordé une brève interview à la radio de l’archevêché de Rio de Janeiro (Brésil), Rádio Catedral, le 27 juillet 2013. Dans cette première interview, le pape a notamment affirmé que la famille était “nécessaire pour la survie de l’humanité“.

S’exprimant en espagnol, sa langue maternelle, le pape François a souligné combien “la famille“ était “importante, nécessaire, pour la survie de l’humanité“. Il a aussi insisté une nouvelle fois sur l’importance de la “solidarité“, déplorant que ce mot “qui ne plaît pas“ soit bien souvent “mis de côté“. Une fois encore, le pape François a fustigé “la culture du rebut qui laisse toujours de côté les enfants, les jeunes et les anciens, tous ceux qui ne produisent rien“.Bien qu'il ait confié le 22 juillet dernier aux journalistes qui l’accompagnaient en avion qu’il ne donnait pas d’interview car il trouvait cela “un peu pénible“, le pape a donc passé quelques minutes dans les studios de Rádio Catedral.

Après avoir assuré au jeune prêtre qui l’interrogeait avec enthousiasme que la radio catholique était “la chaire“ depuis laquelle on pouvait “annoncer les valeurs humaines, les valeurs évangéliques et surtout Jésus-Christ, le Seigneur“, le pape a demandé aux auditeurs de prier pour lui, pour la radio, pour l’évêque de Rio assis face à lui, et son diocèse.

Au terme de l’interview, le pape a donné sa bénédiction aux auditeurs. Sans faire de réelle conférence de presse dans l’avion qui le menait à Rio de Janeiro, le 22 juillet dernier, le pape François était intervenu devant des journalistes du monde entier pendant quelques minutes pour expliquer le sens de son premier déplacement international.

AMI

dimanche, 28 juillet 2013

JMJ Rio 2013: le Pape est anticlérical

661009-pape-francois-l125-h81.jpgDEVANT LES ÉVÊQUES LATINO-AMÉRICAINS, LE PAPE FRANÇOIS MET EN GARDE CONTRE LES IDÉOLOGIES ET LE CLÉRICALISME DANS L’EGLISE. 

Rio de Janeiro (Brésil) - le 28/07/2013 | Par Agence I.Media

Devant les membres du Conseil épiscopal pour l’Amérique latine (Celam), le pape François a mis en garde l’Eglise du continent contre le “cléricalisme“ et les idéologies, libérale, marxiste ou d’ordre théologique, qui sont autant de freins à la mission des chrétiens. Par ce discours hautement ecclésiologique adressé aux évêques latino-américains, le pape François dessine son idée d’Eglise dans un cadre plus global, pour plus de collégialité.

L'espace d'un instant, les jeunes de RIO ont fait oublié au Pape l'IOR

RIO a fait oublier IOR

RTS: Des jeunes romands étaient à Copacabana

Prochaine JMJ: Cracovie en 2016

 

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Prière de l'Angélus

Chers frères et soeurs,

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À la fin de cette célébration eucharistique, au cours de laquelle nous avons fait monter vers Dieu le chant de louange et de gratitude pour toute grâce reçue durant ces Journées mondiales de la Jeunesse, je voudrais encore remercier Monseigneur Orani Tempesta et le Cardinal Rylko pour les paroles qu’ils m’ont adressées. Je vous remercie aussi, chers jeunes, pour toutes les joies que vous m’avez données en ces jours. Je porte chacun de vous dans mon coeur ! Nous tournons maintenant notre regard vers la Mère céleste, la Vierge Marie. Ces jours-ci, Jésus vous a répété avec insistance l’invitation à être ses disciples missionnaires ; vous avez écouté la voix du Bon Pasteur qui vous a appelés par votre nom et vous avez reconnu la voix qui vous appelait (cf. Jn 10, 4). N’est-ce pas vrai que, peut-être, dans cette voix résonnant dans vos coeurs, vous avez senti la tendresse de l’amour de Dieu ? Avez-vous éprouvé la beauté de suivre le Christ, ensemble, dans l’Église ? Avez-vous davantage compris que l’Évangile est la réponse au désir d’une vie encore plus pleine ? (cf. Jn 10, 10).


La Vierge Immaculée intercède pour nous au ciel comme une bonne mère qui garde ses enfants. Marie nous enseigne par son existence ce que signifie être disciple missionnaire. Chaque fois que nous prions l’Angélus, nous faisons mémoire de l’événement qui a changé pour toujours l’histoire des hommes. Quand l’ange Gabriel annonça à Marie qu’elle deviendrait la Mère de Jésus, du Sauveur, elle, même sans comprendre la pleine signification de cet appel, s’est confiée à Dieu, elle a répondu : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole » (Lc 1, 38). Mais immédiatement après qu’a-t-elle fait ? Après avoir reçu la grâce d’être la Mère du Verbe incarné, elle n’a pas gardé pour elle ce don ; elle est partie, elle est sortie de sa maison et est allée en hâte pour aider sa parente Élisabeth, qui avait besoin de soutien (cf. Lc 1, 38-39) ; elle a posé un geste d’amour, de charité, de service concret, en portant Jésus qui était dans son sein. Et ce geste elle l’a fait en hâte !
Voilà, chers amis, notre modèle. Celle qui a reçu le don le plus précieux de la part de Dieu, comme premier geste de réponse va servir et porter Jésus. Demandons à la Vierge de nous aider nous aussi à donner la joie du Christ à nos proches, à nos compagnons, à nos amis, à tous.

N’ayez jamais peur d’être généreux avec le Christ. Cela en vaut la peine ! Sortir et aller avec courage et générosité, pour que tout homme et toute femme puisse rencontrer le Seigneur.
Chers jeunes, pour les prochaines Journées mondiales de la Jeunesse, nous nous donnons rendez-vous en 2016, à Cracovie, en Pologne. Par l’intercession maternelle de Marie, demandons lumière de l’Esprit Saint pour éclairer le chemin qui nous conduira à cette nouvelle étape de célébration joyeuse de la foi et de l’amour du Christ.Maintenant, nous prions ensemble…

Rio 2013: RTS, reflet de la veillée

Messe d'envoi: 3 millions de jeunes (veillée, plus de 2 millions)

Rio Janeiro 2013: Homélie du Pape devant l'océan

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Homélie du pape devant plus de 3 millions de personnes :

« Vénérés frères dans l’Épiscopat et le Sacerdoce.

Chers jeunes !

« Allez, et de toutes les nations faites des disciples ». Par ces mots, Jésus s’adresse à chacun de vous en disant : « cela a été beau de participer aux Journées mondiales de la Jeunesse, de vivre la foi avec des jeunes provenant des quatre coins du monde, mais maintenant tu dois aller et transmettre cette expérience aux autres ». Jésus t’appelle à être disciple en mission ! Aujourd’hui, à la lumière de la Parole de Dieu que nous avons entendue, que nous dit le Seigneur ? Trois paroles : Allez, sans peur, pour servir. 

479865_10201550267267933_348555924_n.jpg1. Allez. Ces jours-ci, à Rio, vous avez pu faire la belle expérience de rencontrer Jésus, et de le rencontrer ensemble ; vous avez senti la joie de la foi. Mais l’expérience de cette rencontre ne peut rester renfermée dans votre vie ou dans le petit groupe de votre paroisse, de votre mouvement, de votre communauté. Ce serait comme priver d’oxygène une flamme qui brûle. La foi est une flamme qui est d’autant plus vivante qu’elle se partage, se transmet, afin que tous puissent connaître, aimer et professer Jésus Christ qui est le Seigneur de la vie et de l’histoire (Cf. Rm 10, 9).

Cependant attention ! Jésus n’a pas dit : si vous voulez, si vous avez le temps, mais : « Allez, et de toutes les nations faites des disciples ». Partager l’expérience de la foi, témoigner la foi, annoncer l’Évangile est le mandat que le Seigneur confie à toute l’Église, et aussi à toi. Mais c’est un commandement, qui ne vient pas d’un désir de domination ou de pouvoir, mais de la force de l’amour, du fait que Jésus en premier est venu parmi nous et nous a donné, non pas quelque chose de lui, mais lui-même tout entier ; il a donné sa vie pour nous sauver et nous montrer l’amour et la miséricorde de Dieu. Jésus ne nous traite pas en esclaves, mais en hommes libres, en amis, en frères ; et non seulement il nous envoie, mais il nous accompagne, il est toujours à nos côtés dans cette mission d’amour.

Où nous envoie Jésus ? Il n’y a pas de frontières, il n’y a pas de limites : il nous envoie à tous. L’Évangile est pour tous et non pour quelques uns. Il n’est pas seulement pour ceux qui semblent plus proches, plus réceptifs, plus accueillants. Il est pour tous. N’ayez pas peur d’aller, et de porter le Christ en tout milieu, jusqu’aux périphéries existentielles, également à celui qui semble plus loin, plus indifférent. Le Seigneur est à la recherche de tous, il veut que tous sentent la chaleur de sa miséricorde et de son amour.

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Plus particulièrement, je voudrais que ce mandat du Christ : « Allez » résonne en vous, jeunes de l’Église d’Amérique Latine, engagés dans la mission continentale promue par les Évêques. Le Brésil, l’Amérique Latine, le monde a besoin du Christ ! Saint Paul dit : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile ! » (1 Co 9, 16). Ce continent a reçu l’annonce de l’Évangile, qui a fait son chemin et a porté beaucoup de fruits. Maintenant cette annonce est confiée aussi à vous, pour qu’elle résonne avec une force renouvelée. L’Église a besoin de vous, de l’enthousiasme, de la créativité et de la joie qui vous caractérisent. Un grand apôtre du Brésil, le bienheureux José de Anchieta, est parti en mission quand il avait seulement dix-neuf ans. Savez-vous quel est le meilleur instrument pour évangéliser les jeunes ? Un autre jeune. Voilà la route qu’il faut parcourir.

2. Sans peur. Quelqu’un pourrait penser : « je n’ai aucune préparation spéciale, comment puis-je aller et annoncer l’Évangile ? » Cher ami, ta peur n’est pas très différente de celle de Jérémie, un jeune comme vous l’êtes, quand il a été appelé par Dieu pour être prophète. Nous venons d’entendre ses paroles : « Oh ! Seigneur mon Dieu ! Vois donc : je ne sais pas parler, je ne suis qu’un enfant ». Dieu dit, à vous aussi, ce qu’il a dit à Jérémie : « ne crains pas (…) car je suis avec toi pour te délivrer » (Jr 1, 7.8). Il est avec nous !

« N’aie pas peur ! » Quand nous allons annoncer le Christ, c’est Lui-même qui nous précède et nous guide. En envoyant ses disciples en mission, il a promis : « Je suis avec vous tous les jours » (Mt 28, 20). Et cela est vrai aussi pour nous ! Jésus ne nous laisse pas seuls, il ne vous laisse jamais seuls ! Il vous accompagne toujours.

De plus, Jésus n’a pas dit : « Va », mais « allez » : nous sommes envoyés ensemble. Chers jeunes, percevez la présence de l’Église tout entière et de la communion des Saints dans cette mission. Quand nous affrontons ensemble les défis, alors nous sommes forts, nous découvrons des ressources que nous ne pensions pas avoir. Jésus n’a pas appelé les Apôtres à vivre isolés, il les a appelés pour former un groupe, une communauté. Je voudrais m’adresser aussi à vous, chers prêtres, qui concélébrez avec moi cette Eucharistie : vous êtes venus pour accompagner vos jeunes, et cela est beau de partager cette expérience de foi ! Mais c’est une étape du chemin. Continuez à les accompagner avec générosité et avec joie, aidez-les à s’engager activement dans l’Église ; qu’ils ne se sentent jamais seuls.

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La Suisse était présente


3. La dernière parole : pour servir. Au début du Psaume que nous avons proclamé il y a ces mots : « Chantez au Seigneur un chant nouveau » (95, 1). Quel est ce chant nouveau ? Ce ne sont pas des paroles, ce n’est pas une mélodie ; c’est le chant de votre vie, c’est le fait de laisser votre vie s’identifier à celle de Jésus, c’est avoir ses sentiments, ses pensées, ses actions. Et la vie de Jésus est une vie pour les autres. C’est une vie de service.

Saint Paul, dans la lecture que nous venons d’entendre disait : « Je me suis fait le serviteur de tous afin d’en gagner le plus grand nombre possible » (1 Co 9, 19). Pour annoncer Jésus, Paul s’est fait « serviteur de tous ». Évangéliser, c’est témoigner en premier l’amour de Dieu, c’est dépasser nos égoïsmes, c’est servir en nous inclinant pour laver les pieds de nos frères comme a fait Jésus.


Allez, sans peur, pour servir. En suivant ces trois paroles vous expérimenterez que celui qui évangélise est évangélisé, celui qui transmet la joie de la foi, reçoit la joie. Chers jeunes, en retournant chez vous n’ayez pas peur d’être généreux avec le Christ, de témoigner de son Évangile. Dans la première lecture quand Dieu envoie le prophète Jérémie, il lui donne pouvoir « pour arracher et abattre, pour démolir et détruire, pour bâtir et planter » (Jr 1, 10). Il en est de même pour vous. Porter l’Évangile c’est porter la force de Dieu pour arracher et démolir le mal et la violence ; pour détruire et abattre les barrières de l’égoïsme, de l’intolérance et de la haine ; pour édifier un monde nouveau.

Jésus Christ compte sur vous ! L’Église compte sur vous ! Le Pape compte sur vous ! Marie, la Mère de Jésus et notre Mère vous accompagne toujours de sa tendresse : « allez et de toutes les nations faites des disciples ». Amen. »

Messe d'envoi: 3 millions de jeunes

Rio de Janeiro (Brésil) - le 28/07/2013 à 16:42:00 Agence I.Media
A Copacabana, le pape François envoie les jeunes en mission et assure que l’Evangile est “pour tous“.

Le pape François a célébré la messe de clôture des 28èmes Journées mondiales de la jeunesse sur la longue plage de Copacabana, à Rio de Janeiro (Brésil). A 3 millions de jeunes présents pour cette immense célébration dans la baie de Rio, le pape a demandé de ne pas avoir “peur“ d’annoncer partout le Christ, assurant que l’Evangile était “pour tous“.

O Evangelho é para todos… “L’Evangile est pour tous, et non pour quelques-uns“, a ainsi assuré le pape François lors de sa dernière rencontre avec les participants aux JMJ. Il a les a invités à ne pas laisser l’expérience de leur rencontre avec le Christ “renfermée“ dans leur vie, expliquant dans une métaphore que se serait comme “priver d’oxygène une flamme qui brûle“. Au contraire, il les a exhortés à ne pas avoir “peur d’aller et de porter le Christ en tout milieu, jusqu’aux périphéries de l’existence“, comme il aime à le répéter.

“Jésus-Christ compte sur vous ! L’Eglise compte sur vous ! Le pape compte sur vous !“, a-t-il encore lancé au terme de son homélie, salué par des applaudissements nourris. Sortant rarement de son texte, le pape s’est notamment adressé aux prêtres en évoquant leur présence nombreuse aux JMJ : “je suis sûr que cela vous a rajeuni, leur a-t-il dit, la jeunesse transmet la jeunesse“.

Le pape de 76 ans, particulièrement recueilli, a célébré la messe dans la célèbre baie de Rio en présence des chefs d’Etat du Brésil, de Bolivie, du Suriname, et de son pays d’origine l’Argentine.

Non à l'avortement

Au cours de l’offertoire, le pape François avait tenu à saluer un couple et leur fillette atteinte d’anencéphalie, une malformation congénitale fatale qui pousse de nombreux parents à ne pas garder leur enfant. Devant le pape, le couple arborait des tee-shirts sur lesquels on pouvait lire cette inscription en portugais : “Stop à l’avortement“.

Une heure avant la célébration, le pape François avait remonté une 4e et dernière fois la longue plage de Copacabana en papamobile, suscitant le même enthousiasme débordant de la foule que les jours précédents. Les milliers de jeunes massés le long des barrières lui avaient lancé des drapeaux qu’il rattrapait parfois, ou encore des courriers dont certains finissaient dans le véhicule blanc. AMI


© 2013 I.MEDIA
 

La prière et le silence à Copacabana

1003030_698940550122775_1107255694_n.jpgUn barman travaillant depuis presque 30 ans sur cette plage mondialement connue de Copacabana ne s'est pas trompé. J'ai tout vu ici, a-t-ill confié: le Carnaval, des concerts, des belles choses et des événements très moches. 

Là, c'est historique ! Jamais je ne n'ai vu cela. Des gens ont prié !, en silence ! J'avais tout vu sauf cela, une foule en prière. 

Le moment d'adoration silencieuse est l'héritage du Pape émérite Benoît XVI, sa marque qui restera dans l'histoire des JMJ. 

Le Pape aux jeunes: le Christ offre plus que la coupe du monde; soyez les athlètes du Christ

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Malgré que la veillée se soit déroulée au côté de l'océan, le Pape a gardé son enseignement de Campus Fidei, Guaratiba, car le champ de la foi n'est pas un lieu, mais l'endroit où nous sommes. Faisant alors allusion à la parabole du semeur le Pape a su trouver les mots pour engager le dialogue avec les jeunes. 

En vrai pédagogue, communiquant directement en espagnol avec son jeune public, il a invité les jeunes à répondre dans leur coeur, en silence, à la question:  quel champ ai-je en mon coeur ? 

(traduction officielle, sans tous les petits changements oraux du Saint Père)

Chers jeunes, 

Nous venons de rappeler l'histoire de Saint François d'Assise. Devant le crucifix, il entend la voix de Jésus qui lui dit: "François, va et répare ma maison". Et le jeune François répond avec rapidité et générosité à cet appel du Seigneur: réparer sa maison. Mais quelle maison ? Peu à peu il s'est rendu compte qu'il ne s'agissait pas de faire le maçon et de réparer un édifice de pierres, mais de donner sa contribution à la vie de l'Eglise: il s'agissait de se mettre au service de l'Eglise, en l'aimant et en travaillant, pour qu'elle reflète davantage le Visage du Christ.
 
Aujourd'hui aussi le Seigneur continue d'avoir besoin de vous, les jeunes pour son Eglise. Aujourd'hui aussi il appelle chacun de vous à la suivre dans son Eglise et à être missionaire. Comment ? De quelle manière ? En partant du nom du lieu dans lequel nous nous trouvons, j'ai pensé à trois images qui peuvent nous aider à mieux comprendre ce que signifie être disciple-missionaire: 

la première, le champ qui est le lieu dans lequel on sème
la seconde, le champ comme lieu d'entraînement
la troisième, le champ comme chantier
 
Le champ comme lieu dans lequel on sème
 
Peut-être sommes nous parfois comme la route: nous écoutons le Seigneur, mais rien ne change dans la vie, parce que nous nous laissons étourdir par beaucoup d'attraits superficiels que nous écoutons. ; ou comme le terrain pierreux, nous accueillons avec enthousiasme Jésus, mais nous sommes inconstants, et devant les difficultés nous n'avons pas le courage d'aller à contre courant; ou nous sommes comme le terrain avec les épines ; les choses, les passions négatives étouffent en nous les paroles du Seigneur. 
 
Mais aujourd'hui, je suis certain que la semence tombe dans la bonne terre, que vous voulez être un bon terrain, non pas des chrétiens part-time "enkilosés", de facade, mais des chrétiens authentiques. Je sais que vous visez haut, vous voulez faire des choix définitifs qui donnent plein sens à la vie. Jésus est capable de vous offrir cela. Il est la voie, la vérité et la vie. 

Le champ comme lieu d'entraînement
 
Jésus nous demande de le suivre toute la vie. Il nous demande d'être ses disciples, de "jouer dans son équipe". Je pense à la majorité d'entre vous qui aime le sport. Et ici au Brésil, comme en d'autres pays, le football est une passion nationale. Et bien que fait un joueur quand il est appelé à faire partie d'une équipe ? Il doit s'entraîner, et s'entraîner beaucoup.
 
Il en est ainsi dans notre vie de disciple du Seigneur. Saint Paul nous dit: " Tous les athlètes s'imposent une discipline sévère; ils le font pour gagner une couronne qui va se faner, et nous pour une couronne qui ne se fane pas " (1Co)
 
Jésus nous offre quelque chose de meilleur que la coupe du monde ! Il nous offre la possibilité d'une vie féconde et heureuse, il nous offre aussi un avenir avec lui qui n'aura pas de fin, la vie éternelle, en témoignant de notre foi. 
 
Comment ? (Le Pape fait répéter les trois points aux jeunes) Par le dialogue avec lui, la prière, qui est un colloque quotidien avec Dieu qui nous écoute toujours. Par les sacrements, qui font grandir en nous sa présence et nous configurent au Christ. Par l'amour fraternel, par l'écoute, la compréhension, le pardon, l'accueil, l'aide de l'autre, de toute personne, sans exclure, sans mettre en marge. Chers jeunes, soyez de vrais "athlètes du Christ". 

Le champ comme chantier
 
Quand notre coeur est une bonne terre qui accueille la Parole de Dieu, quand "on mouille sa chemise", en cherchant à vivre comme chrétiens, nous expérimentons quelque chose : nous ne sommes jamais seuls, nous faisons partie d'une famille...
 
Ce soir, disons ensemble: je veux aller et être constructeur de l'Eglise du Christ. 
 
Dans votre jeune coeur, il y a le désir de construire un monde meilleur. J'ai suivi avec attention les nouvelles relatives à tant de jeunes qui, en tant de parties sont sorties sur les routes pour exprimer le désir d'une civilisation plus juste et fraternelle. ... Comment par ou commencer ? "Quand on demandait à Mère Teresa, qu'est-ce qui devait changer dans l'Eglise ? elle répondait: toi et moi!

Chacun dans son coeur répond dans son coeur, ouvre son coeur à Dieu. .... (silence) 
 
Chers amis vous êtes le champ de la foi ! Vous êtes les athlètes du Christ. Vous êtes les constructeurs d'une Eglise plus belle et d'un monde meilleur. Levons les yeux vers la Madone. Elle aide à suivre Jésus, elle nous donne l'exemple par son "oui". 
 
Les jeunes répondent: elle est là, la jeunesse du Pape ! chant en espagnol 

A lire: I.Media

samedi, 27 juillet 2013

Petites anecdotes de Rio

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JMJ Rio: Le Pape pleure, comme le ciel

La météo est totalement anormale à Rio; de mémoire de Carioca, cela faisait des années que le temps ne fut pas autant bouleversé. 

Malgré la pluie

Dans la favelas visitée par le Pape, la pluie ne cessait de tomber. Une femme âgée a tenu à être présente pour le saluer. Tant pis pour le temps. "Il fait froid, il pleut, mais le Pape est là, je dois être là". Les personnes chantaient, priaient, et furent heureux. 

Evanouissement

Une femme âgée s'est évanouie dans la longue attente. Le service médical s'est occupé d'elle. Il aurait fallu qu'elle quitte simplement les lieux. Mais elle ne voulait absolument pas !, malgré le soleil, la pluie, le bruit et les conditions très pènibles. Un prêtre pensa intérieurement: mais cette brave vieille, elle devrait rentrer à la maison. 

Puis le Pape arrive pour la prière: "aujourd'hui, c'est la fête de Sainte Anne et Saint Joachim. Alors respectez les anciens!".

JMJ Rio 2013: crève coeur pour un pauvre

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Vu le changement du lieu de la veillée et de la Messe d'envoi de la JMJ, pour cause de pluie, de Guaratiba (dit Campus Fidei) à la plage de Copacabana, un jeune se retrouve presque ruiné. 

En vue l'affluence promise des pèlerins, plus de 2 millions dans cette banlieue de Rio, le jeune avait vendu sa voiture pour investir, soit acheter des boissons et d'autres objets. 

Avec ce changement, le voilà simplement mis dans des difficultés financières presque insolubles. Lorsque l'on sait que le Pape est très sensible envers les pauvres, les jeunes en difficultés, espérons de tout coeur qu'il pourra, comme tant d'autres, trouver des solutions concrètes pour son existence quotidienne. 

Le passeport suisse au Brésil

images.jpegLe bruit des vagues et la beauté de l'océan ne font pas partis de la culture suisse. Je voulais goûter un moment de paix, de silence et de prière juste dehors du centre de presse, à 2m de la porte.

A peine eu-je la joie d'enfin me reposer un peu, que trois gardes viennent encore nous empêcher de vivre librement, surtout après 2 contrôles aux détecteurs de métal. 

Quelque peu surpris, les gardes vont ensuite chercher leur chef, qui me fait un contrôle d'identité.

Je sors mon passeport suisse et parle de la garde suisse pontificale. Le chef s'excuse et dit aux autres: c'est bon, il est suisse et s'occupe de la sécurité du Pape.

Grâce à mon passeport, je peux continuer à prier; surtout que le Pape est simplement à 5km de là.... Vive la Suisse, vive le Pape, vivent les JMJ. 

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Le Pape s'adresse aux prêtres, aux séminaristes dans la cathédrale de Rio

Un-pape-argentin-au-Bresil-pour-renforcer-les-catholiques_reference.jpgHomélie en substance, car le Saint Père est sorti plusieurs fois de son texte. 

Chers frères dans le Christ !

En regardant cette cathédrale remplie d’Évêques, de prêtres, de séminaristes, de religieux et religieuses venus du monde entier, je pense aux paroles du Psaume de la messe d’aujourd’hui : « Que les peuples, Dieu, te rendent grâce » (Ps 66). Oui, nous sommes ici pour rendre grâce au Seigneur, et nous le faisons en réaffirmant notre volonté d’être ses instruments afin que non seulement quelques peuples rendent grâce à Dieu, mais tous.

Avec la même parresia de Paul et Barnabé, annonçons l’Évangile à nos jeunes, pour qu’ils rencontrent le Christ, lumière pour la route, et deviennent constructeurs d’un monde plus fraternel. En ce sens, je voudrais réfléchir avec vous sur trois aspects de notre vocation : appelés par Dieu ; appelés pour annoncer l’Évangile ; appelés pour promouvoir la culture de la rencontre.

972056_1395864263965312_1598609573_n.jpg1. Appelés par Dieu. Il est important de raviver en nous cette réalité, que souvent nous tenons pour acquise au milieu de tant d’engagements quotidiens : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis », nous dit Jésus (Jn 15, 16). C’est retourner à la source de notre appel. Au commencement de notre cheminement vocationnel il y a une élection divine.

Nous avons été appelés par Dieu et appelés pour demeurer avec Jésus (cf. Mc 3, 14), unis à lui d’une manière si profonde que nous pouvons dire avec saint Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20). Ce fait de vivre dans le Christ en réalité marque tout ce que nous sommes et faisons. Et cette « vie en Christ » est précisément ce qui garantit notre efficacité apostolique, la fécondité de notre service : « Je vous ai établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure » (Jn 15, 16).

Ce n’est pas la créativité pastorale, ce ne sont pas les rencontres ou les planifications qui assurent les fruits, mais le fait d’être fidèles à Jésus, qui nous dit avec insistance : « Demeurez en moi, comme moi en vous » (Jn 15, 4). Et nous savons bien ce que cela signifie : le contempler, l’adorer et l’embrasser, en particulier à travers notre fidélité à la vie de prière, dans notre rencontre quotidienne avec lui présent dans l’Eucharistie et dans les personnes les plus nécessiteuses. Le fait de « demeurer » avec le Christ ne signifie pas s’isoler, mais c’est demeurer pour aller à la rencontre des autres.

Il me vient à l’esprit quelques paroles de la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta : « Nous devons être très fiers de notre vocation qui nous donne l’opportunité de servir le Christ dans les pauvres. C’est dans les ‘favellas’, dans les ‘cantegriles’, dans les ‘villas miseria’, que l’on doit aller chercher et servir le Christ. Nous devons aller chez eux comme le prêtre se rend à l’autel, avec joie » (Mother Instructions, I, p. 80). Jésus, Bon Pasteur, est notre vrai trésor, cherchons à fixer toujours plus en lui notre cœur (cf. Lc 12, 34).

2. Appelés pour annoncer l’Évangile. Chers Évêques et prêtres, beaucoup d’entre vous, sinon tous, êtes venus pour accompagner vos jeunes à leurs Journées mondiales. Eux aussi ont entendu les paroles du mandat de Jésus : « Allez, de toutes les nations faites des disciples » (cf. Mt 28, 19). C’est notre engagement de les aider à faire brûler dans leur cœur le désir d’être des disciples missionnaires de Jésus. Certes, face à cette invitation beaucoup pourraient se sentir un peu effrayés, pensant qu’être missionnaire signifie laisser nécessairement son pays, sa famille et ses amis.

Je me souviens de mon rêve de jeune : aller comme missionnaire dans le lointain Japon. Cependant, Dieu m’a montré que ma terre de mission était beaucoup plus proche : mon pays. Aidons les jeunes à se rendre compte qu’être des disciples missionnaires est une conséquence du fait d’être baptisés, fait partie essentielle de l’être chrétiens, et que le premier lieu à évangéliser est sa propre maison, le milieu d’étude ou de travail, la famille et les amis. N’économisons pas nos forces dans la formation des jeunes ! S’adressant à ses chrétiens, saint Paul utilise une belle expression, qu’il a fait devenir réalité dans sa vie: « Mes petits enfants, vous que j’enfante à nouveau dans la douleur jusqu’à ce que le Christ ait pris forme chez vous » (Ga 4, 19).

Nous aussi faisons-la devenir réalité dans notre ministère ! Aidons nos jeunes à redécouvrir le courage et la joie de la foi, la joie d’être aimés personnellement de Dieu, qui a donné son Fils Jésus pour notre salut. Éduquons-les à la mission, à sortir, à partir. Jésus a fait ainsi avec ses disciples : il ne les a pas tenus attachés à lui comme une mère poule avec ses poussins ; il les a envoyés ! Nous ne pouvons pas rester enfermés dans la paroisse, dans nos communautés, quand tant de personnes attendent l’Évangile !

Ce n’est pas simplement ouvrir la porte pour accueillir, mais c’est sortir par la porte pour chercher et rencontrer ! Avec courage, pensons à la pastorale en partant de la périphérie, en partant de ceux qui sont les plus loin, de ceux qui d’habitude ne fréquentent pas la paroisse. Eux aussi sont invités à la table du Seigneur.

3. Appelés à promouvoir la culture de la rencontre. Malheureusement, dans beaucoup de milieux, s’est développée une culture de l’exclusion, une « culture du rebut ». Il n’y a de place ni pour l’ancien ni pour l’enfant non voulu ; il n’y a pas de temps pour s’arrêter avec ce pauvre au bord de la route. Parfois il semble que pour certains, les relations humaines soient régulées par deux “dogmes” modernes : efficacité et pragmatisme. Chers Évêques, prêtres, religieux, et vous aussi séminaristes qui vous préparez au ministère, ayez le courage d’aller à contrecourant.

Ne renonçons pas à ce don de Dieu : l’unique famille de ses enfants. La rencontre et l’accueil de tous, la solidarité et la fraternité, sont les éléments qui rendent notre civilisation vraiment humaine. Être serviteurs de la communion et de la culture de la rencontre ! Laissez-moi dire que nous devrions être presque obsessionnels en ce sens. Nous ne voulons pas être présomptueux, en imposant “nos vérités”. Ce qui nous guide c’est l’humble et heureuse certitude de celui qui a été trouvé, rejoint et transformé par la Vérité qui est le Christ et qui ne peut pas ne pas l’annoncer (cf. Lc 24, 13-35).

Chers frères et sœurs, nous sommes appelés par Dieu, appelés à annoncer l’Évangile et à promouvoir avec courage la culture de la rencontre. Que la Vierge Marie soit notre modèle ! Dans sa vie elle a été « le modèle de cet amour maternel dont doivent être animés tous ceux qui, associés à la mission apostolique de l'Église, travaillent à la régénération des hommes » (Conc. oecum. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 65). Qu’elle soit l’Étoile qui guide avec sécurité nos pas vers le Seigneur. Amen.

JMJ Rio 2013: le Pape s'adresse à la société brésilienne

Lien

Je voudrais considérer trois aspects de ce regard calme, serein et sage : d’abord, l’originalité d’une tradition culturelle ; ensuite, la responsabilité solidaire pour construire l’avenir ; et enfin le dialogue constructif pour affronter le présent.

Le Pape François comprend la perte de la foi à cause de la corruption

"Avec la Croix, Jésus s’unit aux nombreux jeunes qui ne mettent plus leur confiance dans les institutions politiques, car ils y voient égoïsme et corruption, ou qui ont perdu la foi en l’Église, et même en Dieu, à cause de l’incohérence des chrétiens et des ministres de l’Évangile".

On croirait entendre Benoît XVI ! La corruption existe chez les hommes d'Eglise. Cette corruption a causé des scandales qui ont effectivement éloigné de nombreuses personnes de la foi. 

Le Pape François: leader de Twitter et maître spirituel

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Twitter

En quelques semaines, le Pape François est devenu l'un des leaders mondiaux les plus influents de Twitter. Benoît XVI avait inauguré cette nouvelle présence au monde actuel. 

Plus que le Dalaï Lama

Par le retour de tant de personnes qui étaient éloignées de la foi, notamment à la pratique de la confession, Dieu semble vraiment accorder au monde un maître spirituel, et non pas virtuel, dont nous avions tant besoin. 

Le Pape a encore rappelé aux jeunes: ayez un accompagnateur spirituel, même le Pape en a un !

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Des catholiques branchés

La recette spirituelle de Beroglio est pourtant simple, avec ses désormais fameux trois points: Prière, Confession et Messe. Une prise spirituelle sur le monde réel avec Dieu. Le courant passe entre le Pasteur et les fidèles.

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Chemin de croix avec le Pape: la souffrance est vaincue en Jésus

RIO DE JANEIRO


Copacabana Via Crucis


Traduction officielle

 

Très chers jeunes


Unknown.jpegNous sommes venus ici aujourd’hui pour accompagner Jésus tout au long de son chemin de douleur et d’amour, le chemin de la Croix, qui est un des moments forts des Journées mondiales de la Jeunesse. Au terme de l’Année Sainte de la Rédemption, le bienheureux Jean-Paul II a voulu confier la Croix à vous, les jeunes, en vous disant : « Portez-la dans le monde comme le signe de l’amour de Jésus pour l’humanité et annoncez à tous que seul dans le Christ mort et ressuscité, il y a le salut et la rédemption » (Paroles aux jeunes [21 avril 1984]. 

 

Depuis lors, la Croix a parcouru tous les Continents et a traversé les secteurs les plus variés de l’existence humaine, en restant presqu’imprégnée des situations de vie de beaucoup de jeunes, qui l’ont vue et l’ont portée. Personne ne peut toucher la Croix de Jésus sans y laisser quelque chose de lui-même et sans porter quelque chose de la Croix de Jésus dans sa vie. Alors que vous accompagnez le Seigneur, ce soir, je voudrais que trois questions résonnent dans vos cœurs : qu’avez-vous laissé sur la Croix, vous, chers jeunes du Brésil, en ces deux ans durant lesquels elle a sillonné votre immense pays ? Et qu’est-ce que la Croix de Jésus a laissé en chacun de vous ? Et, enfin, qu’est-ce que cette croix enseigne à notre vie ?

 

1.Une tradition ancienne de l’Église de Rome raconte que l’Apôtre Pierre, sortant de la ville pour fuir la persécution de Néron, vit Jésus qui marchait dans la direction opposée et étonné, il lui demanda : « Seigneur, où vas-tu ? ». La réponse de Jésus fut : « Je vais à Rome pour être de nouveau crucifié ». À ce moment-là, Pierre comprit qu’il devait suivre le Seigneur avec courage, à fond, mais il comprit surtout qu’il n’était jamais seul dans sa marche ; avec lui il y avait toujours ce Jésus qui l’avait aimé jusqu’à mourir sur la Croix. Voilà ! chargé de sa Croix, Jésus parcourt nos routes pour prendre sur lui nos peurs, nos problèmes, nos souffrances, même les plus profondes.

 

Avec sa Croix, Jésus s’unit au silence des victimes de la violence qui ne peuvent plus crier, surtout les innocents et ceux qui sont sans défense ; avec elle, Jésus s’unit aux familles qui sont en difficulté, qui pleurent la mort de leurs enfants, ou qui souffrent en les voyant être les proies des paradis artificiels comme la drogue ; avec elle, Jésus s’unit à toutes les personnes qui souffrent de la faim dans un monde qui chaque jour met à la poubelle des tonnes de nourriture ; avec elle, Jésus s’unit à celui qui est persécuté à cause de sa religion, de ses idées, ou simplement pour la couleur de sa peau ; avec elle, Jésus s’unit aux nombreux jeunes qui ne mettent plus leur confiance dans les institutions politiques, car ils y voient égoïsme et corruption, ou qui ont perdu la foi en l’Église, et même en Dieu, à cause de l’incohérence des chrétiens et des ministres de l’Évangile. Dans la Croix du Christ, il y a la souffrance, le péché de l’homme, aussi le nôtre, et lui accueille tout avec les bras ouverts, prend sur ses épaules nos croix et nous dit : courage ! Tu n’es pas seul à les porter ! Je les porte avec toi, j’ai vaincu la mort et je suis venu te donner espérance, te donner la vie (cf. Jn 3, 16).


Unknown-1.jpeg2. Et nous pouvons ainsi répondre à la deuxième question : qu’est-ce que la Croix a laissé en ceux qui l’ont vue, en ceux qui l’ont touchée ? Que laisse-t-elle en chacun de nous ? Elle laisse le bien que personne ne peut nous donner : la certitude de l’amour inébranlable de Dieu pour nous. Un amour tellement grand qu’il entre dans notre péché et le pardonne, qu’il entre dans notre souffrance et nous donne la force de la porter ; qu’il entre même dans la mort pour la vaincre et nous sauver. La Croix du Christ renferme tout l’amour de Dieu, son immense miséricorde. Et c’est un amour auquel nous pouvons nous fier, auquel nous pouvons croire. Chers jeunes, ayons confiance en Jésus, en remettons-nous totalement à lui (cf. Lettre enc. Lumen fidei, n. 16) ! Seul dans le Christ mort et ressuscité nous trouvons le salut et la rédemption. Avec lui, le mal, la souffrance et la mort n’ont pas le dernier mot, parce que lui nous donne espérance et vie : il a transformé la Croix, d’instrument de haine, de défaite, de mort en signe d’amour, de victoire et de vie.

 

Le premier nom donné au Brésil a été justement celui de « Terre de la Sainte Croix ». La Croix du Christ a été plantée non seulement sur la plage, il y a plus de cinq siècles, mais aussi dans l’histoire, dans le cœur et dans la vie du peuple brésilien et pas seulement. Nous sentons le Christ souffrant proche de nous, un de nous qui partage à fond notre marche. Il n’y a pas de croix, petite ou grande, de notre vie que le Seigneur ne partage pas avec nous.

 

3.Mais la Croix du Christ nous invite aussi à nous laisser contaminer par cet amour, elle nous enseigne alors à regarder toujours l’autre avec miséricorde et amour, surtout la personne qui souffre, qui a besoin d’aide, qui attend une parole, un geste ; elle nous enseigne à sortir de nous-mêmes pour aller à sa rencontre et lui tendre la main. De nombreux visages ont accompagné Jésus dans sa marche vers le Calvaire : Pilate, le Cyrénéen, Marie, les femmes ... Devant les autres, nous pouvons être nous aussi comme Pilate qui n’a pas le courage d’aller à contre-courant pour sauver la vie de Jésus ; il s’en lave les mains. Chers amis, la Croix du Christ nous enseigne à être comme le Cyrénéen, qui aide Jésus à porter ce bois pesant, à être comme Marie et les femmes, qui n’ont pas peur d’accompagner Jésus jusqu’au bout, avec amour, avec tendresse. Et toi, à qui t’identifies-tu ? À Pilate, au Cyrénéen, à Marie ?

 

Chers jeunes, sur la Croix du Christ déposons nos joies, nos souffrances, nos succès ; nous y trouverons un Cœur ouvert qui nous comprend, nous pardonne, nous aime et nous demande de porter ce même amour dans notre vie, d’aimer chacun de nos frères et de nos sœurs avec le même amour. Ainsi soit-il !

Le Pape dîne avec les jeunes

photo-3-l125-h81.jpgJe ne reviendrai pas sur le langage, qui fait que nous dinions à midi en Suisse, alors que l'on dîne le soir en France pour déjeuner à midi; alors qu'en Suisse on déjeune le matin (on met fin au jeûne la matin, logiquement), et que la France parle de petit déjeuner.

Encore une fois, la pureté de la langue française ainsi que la logique semblent venir de la Suisse.

Blague à part ... 

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Les jeunes dans le bus, se rendant chez le Pape.

Nous avons déjeuné avec le pape François
Une joie à partager

Anita Bourdin

ROME, 26 juillet 2013 (Zenit.org) - "Quand vous sentirez que votre cœur se met à pleurer, alors votre coeur sera plus proche de Dieu", a confié le pape François aux jeunes qui déjeunaient avec lui, leur donnant ainsi un critère de discernement de leur engagement ecclésial. Il leur a recommandeé de vivre dans le "présent" et d'avoir un accompagnateur spirituel, confiant que même le pape en a un!

Paula de Colombie, a déjeuné avec le pape et onze autre jeunes aujourd'hui, 26 juillet, au palais épiscopale de à Rio de Janeiro, dont Thomson, Farina, et Marcelo: ils confient leurs impressions à Zenit.

Le déjeuner des jeunes des JMJ (5 garçons et 5 filles représentant les 5 continents, et 2 le pays qui accueille la JMJ) est une tradition instituée par le pape Jean-Paul II. Ainsi, en l'An 2000, pour le jubilé des jeunes à Rome, le pape Jean-Paul II les avait reçus à sa résidence de Castelgandolfo. Parmi eux aussi deux jeunes du pays qui accueillera la prochaine JMJ. A l'époque: deux jeunes Canadiens, en vue de Toronto 2002.

Le pape a demandé à quelqu'un d'être le traducteur et Paula s'est offerte pour ce service.

"Le pape François a commencé par nous demander ce que chacun faisait pour l'Eglise. Nous avons parlé de l'espérance:  un jeune sans espérance, cela ne va pas! Je lui ai dit qu'un amie voulait passer une journée avec des personnes âgées. J'ai donné à cette amie des contacts parce que cela me semblait une bonne chose."

Paula continue: "Nous avons posé des questions: nous avons dit que nous étions dans un monde qui valorisait plus une vision "économiste" et que nous devions revenir à une vision humaniste. Il nous a dit que Dieu est présent, que c'est maintenant. Le passé ce sont les souvenirs, l'avenir c'est une espérance et le présent, c'est ce que nous vivons. Il nous a posé des questions. Nous a dit de sortir de nous-mêmes pour rencontrer l'autre."

"Le pape nous a aussi parlé du chômage, comme réponse à une question. Nous devons aller vers l'autre, et quand nous nous donnons, nous trouvons l'espérance. Le travail donne de la dignité à l'homme. La jeunesse en a besoin. Mais si elle ne trouve pas de travail, elle doit trouver un moyen se donner à l'autre."

Il nous a dit, continue Paula: "Nous ne sommes pas des îles. Nous sommes "communauté". Nous devons chercher un conseiller spirituel, pas seulement pour discerner notre vocation, mais pour toute la vie. Le pape aussi a un accompagnateur qui connaît son âme et son cheminement dans la vie."

"A la fin, a ajouté la jeune Colombienne, il nous a posé à tous une question: pourquoi êtes-vous ici? Pourquoi des jeunes meurent-ils dans la rue? Pourquoi des personnes meurent-elles de faim dans les rues? Quand vous sentirez que votre cœur se met à pleurer, alors votre coeur sera plus proche de Dieu."

A plusieurs reprises, le pape a en effet déjà parlé du don des larmes depuis son élection, et lui-même n'a pas honte de montrer ses émotions ces jours-ci à Rio. Mais une émotion qui communique de l'énergie our agir.

Paula conclut: "Déjeuner avec des jeunes du monde entier a été une preuve de l'amour de Dieu et ils ne doivent pas le garder pour eux-mêmes, mais le donner aux autres. Puis nous avons échangé des cadeaux et pris des photos avec le Saint-Père".

Marcelo Galeano, de La Paz (Bolivie), 23 ans, a témoigné: "Au début, nous étions silencieux …  à dire la vérité, cela a été une expérience de Dieu. Le pape est très simple. C'est un pasteur, un père. Chaque fois qu'il a parlé il l'a fait lentement. C'est un homme qui aime son Eglise, et qui aime les jeunes et a un grand souci des jeunes."

Marina, de Russie, a dit: "C'est plus facile pour un Russe de rendre visite au Pape qu'au pape de visiter la Russie! Il faut partager cette joie avec les autres."

Thomson, de Nouvelle Zélande a avoué avoir été  "sous le choc" et "terrorisé" quand il a su qu'il allait déjeuner avec le pape, avant d'ajouter: "Il nous a donné de nouveaux moyens pour aider les gens. Il ne nous a pas demandé à faire de grandes choses, mais d'agir dans nos communautés."

Avec Thacio Siqueira, envoyé de Zenit a Rio

CHEMIN DE CROIX À COPACABANA : LE PAPE FRANÇOIS ÉVOQUE LES MULTIPLES SOUFFRANCES DES JEUNES. 

Rio de Janeiro (Brésil) - le 27/07/2013 | Par Agence I.Media

Devant plusieurs centaines milliers de jeunes réunis sur la plage de Copacabana (Brésil) pour le Chemin de croix, le pape François a évoqué, le 26 juillet 2013 en fin d’après-midi, les multiples souffrances du monde et des jeunes en particulier, de la faim au fléau des “paradis artificiels“. Lors de cette Via Crucis des Journées mondiales de la jeunesse à la mise en scène spectaculaire, le pontife a également mentionné les injustices sociales et politiques ainsi que “l’incohérence des chrétiens et des ministres de l’Evangile“.

JMJ Rio 2013: Pape 1 - Organisation 0

images.jpegCela peut sembler le score d'un match de football, mais c'est plutôt le constat des médias du Brésil envers l'organisation de la JMJ. 

Le Pape est simplement magistral et très touchant dans ses apparitions publiques, tout comme les jeunes qui se montrent patients et heureux. C'est déjà un succès spirituel acquis.

Les médias pointent plutôt du doigt l'organisation logistique assez cahotique de cette édition. Certes, les critiques des autorités font aussi partis des conflits sociaux qui traversent le Brésil, avec cette contestation de la classe moyenne contre son gouvernement. 

5 millions d'euro furent dépensés pour Campus Fidei, lieu de la veillée du samedi soir et de la Messe d'envoi du dimanche. Situé à plus de 70 km de Rio, avec 15 km de marche pour les pèlerins et 3h00 de trajet en bus pour les journalistes, ce choix n'avait pas vraiement enthousiasmé Rome, qui a l'habitude de ces rassemblements. Rio a voulu aller selon ses vues... 

Voilà que la pluie, peut-être providentielle, a ramené le projet à sa véritable dimension. Le ciel continue de veiller sur cette très belle JMJ. 

Le Père Rosica, adjoint du Père Lombardi et organisateur de la JMJ de Toronto a rappelé avec force qu'une JMJ n'est pas qu'une organisation logistique mais un événement spirituel fondamental qui bouleverse de fond en comble un jeune, par sa rencontre avec le Christ. Rio compte plus de 15 000 confessions par jour.  

Le Pape et les jeunes 1 - organisation logistique 0. Cela semble sévère, la partie semble jouée, sans prologontation possible ou des tirs au buts pour départager les équipes. Si cette JMJ était peut-être une répetition générale du Mondial de football, puis des Jeux Olympiques, alors il faudra, selon les médias brésiliens, nettement redresser la barre. 

vendredi, 26 juillet 2013

JMJ Rio 2013: je ne suis pas à la plage

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Je fus simplement bloqué à l'entrée de la salle de presse. La sécurité ne venant pas de l'excellente Garde Suisse pontificale, mais de l'armée brésilienne, elle bloque absolument tout autour de la salle de presse, qui sert d'ailleurs de base d'atterrisage pour l'hélicoptère papal.

C'est bouclé comme jamais, au point de se croire comme un poulet enfermé dans sa cage avec impossibilité de bouger. A mon avis, c'est excessif; ma foi, cela fait parti des contraintes des JMJ. Les jeunes sont heureux, chantent et restent joyeux

Je reprendrai les nouvelles, que vous pouvez suivre avec I.Media, KTO, La Croix, la RTS... dès que possible. 

En attendant, une petite photo de nouveaux amis argentins; un couple avec deux ans de mariage, et leur petit garçon d'une année, qui virent ensemble le Pape pour la première fois. Ils furent remplis d'émotion et de joie à la vue de leur Bergoglio, notre Pape. Normal après plus de deux heures d'attente. 

 

 

Le Pape a pleuré à Rio

Le Père Federico Lombardi a raconté qu'à l'entrée de la chapelle de la Favelas, le Pape François a ressenti des nobles et profondes émotions au point de pleurer, d'éclater en sanglots.  

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Le Figaro, visite d'une Favelas

Rio de Janeiro (Brésil) - le 26/07/2013 à 15:08:00 Agence I.Media
Les larmes du pape François dans la favela de Varginha (Billet).

A son arrivée dans la favela de Varginha, le pape François a été accueilli comme le Christ sauveur. Pour sa venue, on a goudronné le chemin de terre qui traverse le petit quartier pauvre coincé entre deux canaux venus de l’océan et qui charrient une eau boueuse. Gendarmes et gardes suisses qui encadrent le pape sont débordés. Avec presque autant de policiers que d’habitants, le petit quartier est malgré tout à la fête. Les maisons inachevées sont décorées, et les gardes du corps sont soucieux des surprises que peut leur faire leur protégé, à tout moment. 


© I.MEDIA

Sur un pilier de béton, une plaque métallique de travers indique l’entrée de la rue Carlos Chagas, un célèbre médecin brésilien. Mais le médecin des âmes est arrivé et, à côté du curé et d’une Missionnaire de la Charité sous leur parapluie, les petites gens de la favela exultent. Il y a du monde à chaque fenêtre, sur le toit de chaque maison, et même sur le pas de la porte de la bâtisse qui abrite les pentecôtistes de l’Assemblée de Dieu. Le commandant de la Gendarmerie vaticane demande au pape s’il veut enlever la couronne de fleurs que vient à peine de lui remettre la religieuse. Il refuse gentiment.

Avant d’entrer dans la toute petite chapelle dont il va bénir l’autel, le pape François se dirige vers un groupe d’enfants. Plusieurs petits se collent à lui et l’entourent de leur bras. Le pape distribue des baisers et des caresses, quelques paroles de réconfort. Il arbore un immense sourire. Dans la minuscule chapelle, il passe soudain du rire aux larmes. Immobile alors que tout s’agite autour de lui, les mains jointes et la tête baissée, il offre à Dieu tout ce qu’il vient de voir… tous ceux qu’il vient de voir.

Lorsqu’il fait un signe de croix et relève la tête, le pape François a les yeux emplis de larmes. Le solide Argentin de 76 ans pleure comme un gosse devant la souffrance du monde et semble redire, comme deux semaines plus tôt sur l’île de Lampedusa, que “nous sommes une société qui a oublié l’expérience des pleurs, du ‘souffrir avec’ : la mondialisation de l’indifférence nous a ôté la capacité de pleurer !“

Incitation à la “pagaille“

Quelques dizaines de minutes plus tard, après avoir parcouru la rue principale de la favela de Varginha et prié avec une famille dans sa maison, le pape François va fustiger cette indifférence mondialisée dans un discours tenu sur le terrain de foot boueux de la petite communauté. “Personne ne peut rester insensible aux inégalités qu’il y a encore dans le monde !“, lance le pape avant d’inviter “chacun, selon ses possibilités et ses responsabilités“, à “offrir sa contribution pour mettre fin à beaucoup d’injustices sociales“. Et le pape de marteler le mot “solidarité !“ Sous la pluie, le public essentiellement composé de femmes et d’enfants applaudit.

Au Brésil, le pape François est venu verser les mêmes larmes qu’à Lampedusa, où débarquent quotidiennement du continent africain des candidats à l’immigration. Il est venu hausser le ton contre l’indifférence généralisée. Il est également venu proposer une petite révolution à l’Eglise. Francisco l’a d’ailleurs confié sans ambiguïté à ses jeunes compatriotes au sortir de la favela. “Qu’est-ce que je souhaite comme conséquence de la Journée de la jeunesse ? Je veux de la pagaille“, a lancé le pape aux jeunes Argentins réunis dans la cathédrale Saint-Sébastien. “Ce qui se passe à Rio va mettre la pagaille“, a-t-il ouvertement souhaité en demandant aux jeunes et à l’Eglise, une nouvelle fois, de sortir dans la rue, de se débarrasser de la mondanité et du cléricalisme, de tout ce qui renferme les fidèles sur eux-mêmes. Les larmes ne coulent pas toujours en silence.

A Rio de Janeiro, Antoine-Marie Izoard, I.MEDIA

Les Suisses Romands à la JMJ de Rio de Janeiro 2013

Témoignage d'un pèlerin romand (RTS)