lundi, 29 juillet 2013
Les deux Papes en deux mouvements
Le père de l'Eglise
Joseph Ratzinger a mis en poésie, par ces écrits théologiques, l'identité du prêtre. La surdité, l'ostracisme furent au rendez-vous. Lorsqu'il a dénoncé la barque de l'Eglise qui prenait l'eau, aussi par le comportement corrompu de quelques prêtres, peu l'on suivi.
Les témoins
Le vénérable Paul VI disait que le monde d'aujourd'hui suit davantage les témoins. Voilà que Bergoglio, le jésuite, le prêtre, devient Pape. Il se lance dans la brêche ouverte par son prédecesseur et met en image, par des gestes percutants, l'identité du prêtre. Ratzinger le musicien, le Mozart de la théologie a écrit la musique. Bergoglio l'interprète fidèlement, avec la percussion et la trompette.
Ratzinger a décidé, en conscience devant Dieu, de laisser la place à un autre Pape avec plus de force et d'énergie. Le voilà heureux de son successeur ! Il prie au coeur de l'Eglise, dans la contemplation. Il sert toujouts le Seigneur.
La culture de l'image
Le futur Saint Jean Paul II l'affirmait: ce que la parole n'a pas converti, le sang le convertira. On pourrait presque dire que ce que la pensée magique et théologique de Ratzinger n'a pas converti, les images et les gestes le convertira.
L'anticlérical
Notre Pape actualise l'identité du prêtre, tant décriée ces dernières temps, faisant de lui un criminel, un être corrompu, un pédophile potentiel. Le Pape Françcois ne fait pas le prêtre, il est prêtre. Un homme donné aux autres, qui va vers les malades, les anciens, les pauvres et les riches, qui entre en relation, qui aime, qui confesse, qui écoute, qui pleure et qui rit .... L'Eglise est une Maman qui caresse, qui touche et réconforte.
Le Coeur de Jésus
L'Eglise a un coeur, qui bat, avec deux mouvements: le sang qui est récupéré, réoxygéné; tel fut en quelque sorte le pontificat de Benoît XVI. Un mouvement qui propulse ce sang dans tout le corps, comme le bienheureux Jean Paul II, comme Bergoglio le Pasteur. Le Saint Curé d'Ars l'a vécu toute sa vie: le sacerdoce est l'Amour du Coeur de Jésus.
13:49 | Lien permanent | Commentaires (1) | | |
Commentaires
Personnellement, j'étais tout disposé à accueillir le "frame" de la continuité entre les deux papes.. Je croyais que les progressistes avaient tort de se réjouir. Mais le récit hagiographique des deux papes main dans la main montrant au bon peuple de Dieu le chemin de la lumière de la foi est de moins en moins crédible. Les faits donnent de plus en plus clairement raison à ceux qui espèrent du nouveau pape la Révolution et la Rupture définitive avec le passé de l'Eglise au nom des bons sentiments et d'une compréhension mondaine de la miséricorde. Malgré les protestations d'admiration et d'affection envers le "grand-père" Benoît XVI, l'actuel Evêque de Rome semble disposé à faire (ou défaire) les choses de manière bien différente... en craignant plus ce qu'il appelle le cléricalisme dans l'Eglise que la grande confusion doctrinale et culturelle qui étreint le bon Peuple de Dieu.
Écrit par : ph. martin | mardi, 30 juillet 2013
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