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Sandro Magister et le Magistère du Pape François

Sandro Magister et le Pape François

magister_160.jpgDans une interviewe (lire ci-dessous), le vaticaniste Sandro Magister avance la thèse de la confusion créée par le Pape François.

Or, ce n'est pas le Pape qui se contredit, mais bien plutôt l'article, dont les questions et les réponses sèment précisément cette confusion. 

Un vaticaniste, un journaliste, se doit de raconter et d'expliquer. 

Le Pape François ne désoriente pas les fidèles

(J'ai mis après les réponses de Sandro Magister des éclairages personnelles entre parenthèses, pour mettre en lumière les propos et les actions cohérentes du Pape. Le premier des droits est celui de la vérité, tout particulièrement le droit des fidèles et des lecteurs d'entendre les paroles et la pensée authentiques du Saint-Père. Ce droit est primordial, précède le droit d'auteur et fonde même ce droit d'auteur)

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LE PAPE DÉSORIENTE BEAUCOUP D'ÉVÊQUES
... parce qu'il joue sur plusieurs plans et souvent, il se contredit

source de la traduction en français

par Goffredo Pistelli

Question. Magister, le pape Bergoglio, ces derniers mois, a connu un succès planétaire, mais un certain nombre de décisions ont émergé, qui laissent songeurs. Par exemple, lui qui s'est présenté comme évêque de Rome, au Synode sur la famille a été jusqu'à rappeler les codes du droit canon qui affirment pouvoir pétrinien.

Réponse. Certes, dans son discours de clôture. (perso: le Pape est évêque de Rome et Pasteur universel de l'Eglise. Les deux sont unis, comme deux faces d'une même médaille)

Q. Il a tracé les lignes d'une vision partagée et ouverte du gouvernement de l'Eglise, et il a nommé un commissaire pour les Franciscains de l'Immaculée de façon plutôt dure et a muselé les conférences épiscopales ...

R. Certaines, comme celles d'Italie, sont de fait anihilées (anéanties).

(perso: c'est Benoît XVI qui a commencé les enquêtes; un commissaire a été envoyé à la demande des membres de l'Institut.

Le Motu Proprio libéralise la forme extraordinaire de l'unique rite romain pour tous les prêtres, sans permission pour la messe sans fidèle.

Pour les communautés religieuses et la messe de la communauté, cela dépend de leurs constitutions. Pour cet Institut, il n'est pas certain que la célébration de la forme ordinaire soit un acquis (d'où les plaintes internes adressées à Benoît XVI ? la célébration de la forme extraordinaire exige en effet la reconnaissance da la validité de la forme ordinaire, qui doit être célébrée au moins lors du Triduum pascal.

Les décisions du Pape François sont dans la ligne, et du Motu Proprio, et de l'Eglise. Sinon c'est insinuer une rupture entre les deux Papes, une non-continuité de l'Eglise avec la succession des Papes)

Q. Et parlant aux mouvements populaires, il a paru faire écho à certaines analyses de Toni Negri sur le travail, comme vous l'avez écrit dans le blog Settimo Cielo (cf. Le Pape activiste politique), puis il a accepté le «licenciement» de 500 calligraphes, peintres et imprimantes dont l'Aumônerie du Vatican a décidé de se passer.

R. En effet, cette histoire jure un peu ... (perso: lien ; ces bénédictions étaient un peu données trop facilement, et désormais l'office en charge donnera encore plus d'argent aux pauvres)

Q. ... tout comme jurent les positions «ultragarantistes» (ndt: dans le sens juridique, favorable à la garantie des droits civils), sur la justice et la prison, avec son choix de faire incarcérer préventivement l'ancien nonce à Saint-Domingue, en attente du jugement pour actes de pédophilie (cf. settimo Cielo)

R. C'est ce qui s'est passé. (perso: les actes du nonce apostolique sont graves et scandaleuses et le Pape suit la ligne de Benoît XVI)

Q. Eh bien, vous qui êtes vaticaniste de longue date, quelle idée vous êtes-vous faite?

R. Qu'il y a des contradictions et qu'elles représentent un jugement fondé, basé sur l'observation de plusieurs mois, inhérentes à la personnalité de Jorge Bergoglio.

(perso: hélas, c'est notre vaticaniste qui se contredit; au lieu d'expliquer, de raconter et de rendre compte, il se perd dans la confusion des idées)

Q. Et quelles conclusions en tirez-vous?

R. C'est une personne qui, tout au long de sa vie, et maintenant encore en tant que pape, agit simultanément sur plusieurs registres, laissant des portes ouvertes et, à première vue, a de nombreuses contradictions. Mais celles que vous avez mentionnées, toutefois, ne sont pas les seules.

Q. Pouvez-vous m'en signaler d'autres...

R. Voilà un pape extrêmement loquace, qui téléphone, qui accoste les personnes les plus diverses et les plus éloignées, mais qui reste muet sur le cas d'Asia Bibi.

(perso: le Pape est très exposé et veut éviter une confrontation, une croisade musulmans-chrétiens et agit par ses collaborateurs)


Q. Le pakistanaise condamnée à mort pour apostasie, depuis un certain temps en prison ...

R. Oui, sur cette histoire François n'a pas prononcé un mot. Tout comme sur les filles nigérianes enlevées, et sur l'acte incroyable d'il y a quelques jours au Pakistan, sur ces époux chrétiens, brûlés dans un four.

(perso: le Pape a écrit une lettre vigoureuse au G20, en demandant aux gouvernants d'agir contre les djihadistes)

Q. Ce sont des histoires qui concernent la relation avec l'islam, sur laquelle nous reviendrons. Mais ces contradictions, certains commencent à les définir comme «jésuitisme» dans le sens d'une pensée changeante.

R. Dit ainsi, c'est une qualification péjorative et inacceptable, même s'il est vrai que la spiritualité des jésuites a démontré dans le passé savoir s'adapter aux situations les plus différentes et parfois en conflit les unes avec les autres.

Q. La gestion du récent Synode est également apparue comme contradictoire...

R. Une gestion soigneusement calculée par le Pape et non pas laissée au hasard comme on a voulu nous le faire croire, et qui enregistre d'autres éléments contradictoires.

Q. Comme quoi?

R. Bergoglio a dit, et à plusieurs reprises, qu'il ne voulait pas transiger avec la doctrine, rester dans la tradition de l'Eglise. Mais ensuite, il a ouvert des discussions, comme celles sur la communion pour les personnes remariées, qui touchent les pierres angulaires du magistère.

Q. Pourquoi?

R. Parce qu'il est inexorable que la communion aux remariés débouche sur l'acceptation des secondes noces et donc la dissolution du lien sacramentel du mariage.

(perso: le Pape veut que ceux qui s'opposent se parlent droit dans les yeux. Il n'a jamais parlé contre l'enseignement de l'Eglise, ni prononcé une seule parole en faveur des thèses pour la communion des divorcés remariés. Il veut que l'Eglise soit accueillante pour tous et chacun)

Q. Je ne suis pas vaticaniste, mais le sentiment, vu de l'extérieur est qu'il se répand un peu de confusion, et pas seulement dans les hiérarchies. Mais aussi dans des milieux qui ne peuvent certainement pas être définis comme traditionalistes ...

R. Ceci ne fait aucun doute. Il y a des personnalités d'importance notable, et certainement pas lefebvristes, qui le font comprendre, même si elles ne le disent pas en termes drastiques d'opposition. Même le cardinal Raymond Leo Burke, l'ancien préfet de la Signature apostolique, récemment démis, ne l'a pas fait, parce qu'il n'y a pas de courant hostile a priori au pape. Bien sûr, il y a des manifestations évidentes de malaise.

(perso: sans doute que la Capamagna (très long habit rouge des Cardinaux) n'est plus guère d'actualité)

Q. Quelques exemples?

R. Prenons l'épiscopat des Etats-Unis, c'est-à-dire les évêques de l'un des pays qui compte le plus de catholiques au monde. Cette conférence épiscopale, au cours des dernières années, a exprimé une ligne cohérente et combative sur le terrain public, y compris contre certaines décisions de Barack Obama sur les questions éthiques. Une ligne partagée par de nombreux prélats d'importance.

Un collectif, plutôt qu'une somme d'individus, disons un noyau dirigeant. (perso: le Pape a parlé clairement pour la vie devant des médecins et veut parler de ces thèmes dans des circonstances bien précises, pour ne pas être monothématique)

Q. Et donc, les Américains ? ..

R. Ils sont plutôt mal à l'aise. C'est le cas de cardinaux et d'archevêques, Timothy Dolan de New York, Patrick O'Malley de Boston, Jose Gomez à Los Angeles ou Charles Chaput à Philadelphie. Un épiscopat dont provient Burke lui-même, qui n'est certainement pas confiné à des circuits traditionalistes marginaux, mais qui continue de faire partie d'une des plus solides Églises nationales.

Q. Et également la CEI, comme nous l'avons dit précédemment, semble un peu en difficulté.

R: Il y en a, des difficultés, pour se mettre au pas de ce pape. Avec un président, Angelo Bagnasco, qui semble le plus en difficulté de tous.

Q. Aussi parce que son successeur a déjà été désigné en la personne de l'archevêque de Pérouse, Gualtiero Bassetti, créé cardinal par Bergoglio.

R. Mais il me semble que même Bassetti est parmi les évêques italiens qui sont mal à l'aise.

Q. Parmi les italiens, les plus explicites ont peut-être été le Milanais Angelo Scola et le bolognais Carlo Caffara.

R. Ils l'ont été en s'exprimant avant et pendant le Synode. Mais c'était inévitable compte tenu de la décision du pape de confier au cardinal Walter Kasper, l'ouverture de la discussion, et donc, en pratique, l'ouverture des hostilités.

Q. Pourquoi ?

R. Parce que Kasper repropose aujourd'hui, telles quelles, les thèses vaincues en 1993 par le binôme Jean-Paul II et Joseph Ratzinger, ce dernier dans le rôle de préfet du Saint-Office.

(perso: ces deux géants de l'Eglise étaient en grande union et nous manquent sans aucun doute. Tentons toutefois de nous mettre à leur niveau)

Q. Oui, le Pape a lancé Kasper, il a fait secrétaire spéciale du synode Mgr Bruno Forte, qui, durant les travaux a pesé, au point de susciter les réactions de certains père du synode, mais ensuite, à la fin, François est intervenu, fustigeant les uns et les autres. Presque comme un vieux DC (démocrate chrétien) contre les extrémistes des deux bords.

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dimanche, 16 novembre 2014 | Lien permanent | Commentaires (3)

Les aprioris sur Benoît XVI et le Pape François

Les aprioris sur Benoît XVI et François

La communication d’un pape se joue sur des petits détails, des petites phrases, brefs comme des tweets. Le pontificat de Benoît XVI a, comme celui de François connu passablement d’aprioris:

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Ratzinger: panzer, nazi, traditionaliste

Ratzinger est un « Panzer Kardinal ». Or tout ceux qui l’ont rencontré ont souligné sa timidité, son humilité, sa douceur et son humanité. Durant leurs visites à Rome, les évêques de France aimaient aller à la congrégation pour la doctrine de la foi afin de rencontrer Joseph Ratzinger car il les écoutait, ayant toujours préparé ses entretiens avec bonté et bienveillance.

Le jeune Ratzinger fut des jeunesses hitlériennes. En effet, il était impossible pour un allemand d’être d’une autre jeunesse, car il n’y en avait pas d’autres et cet enrôlement était forcé pour tous. Le jeune Joseph en a été membre forcé (et non volontaire) d’une branche non armée.

Benoît XVI est traditionaliste, le preuve il a réintégré les évêques de Saint Pie X. Propos erronés, car durant son pontificat il a uniquement levé leur excommunication, une peine liée au schisme de Monseigneur Lefebvre. Mais Ecône n’est pas réintégré, car aucune mission et organisation canonique ne leur est actuellement confiée. En comparaison, c’est Ratzinger lui-même qui avait singé le fameux accord luthéro-catholique sur la justification de la foi. Benoît XVI n’est pourtant pas qualifié pour autant de protestant ! Il est simplement un ouvrier de l’unité de l’Eglise, un des grands axes de son pontificat.

Pape François: ouvert sur l'homosexualité et les divorcés, progressiste, un Pape de rupture 

Le Pape François connait aussi de tels raccourcis:

Le Pape a dit être pour l’homosexualité, étant donné qu’il affirme: « qui suis-je pour juger ». Il faut, pour bien comprendre, écouter l’ensemble de ses propos: « si une personne homosexuelle cherche droitement le Seigneur, qui suis-je pour juger ?».

François s’approche en cela de Joseph Ratzinger qui affirmait que la vie morale consiste à chercher le Seigneur et que la vie chrétienne est une réponse à l’Amour de Dieu. Avec ces deux pontifes, on retrouve ce que toute l’Eglise a toujours enseigné : la conversion, la prière et les sacrements changent notre vie. L’enseignement moral de l’Eglise Catholique provient de la Personne de Jésus. La vie chrétienne étant un événement, une rencontre avec le Christ.

François n’aime pas les communautés qui célèbrent le rite romain dans sa forme extraordinaire, comme l’Institut des Franciscains de l’Immaculée. N’oublions pas que l’enquête menée sur ces frères remonte au pontificat de Benoît XVI. Le Pape François n’a jamais révoqué le Motu Proprio de son prédécesseur libéralisant la célébration de la forme extraordinaire, ou la Messe de Saint Jean XXIII ( une évolution de la liturgie de Saint Pie V), Pape canonisé par François lui-même.

Le Pape François veut un changement sur les personnes divorcées remariées et les personnes homosexuelles. François veut mettre l’accent sur les Synodes, institution créée par le bienheureux Paul VI. Notre Souverain Pontife n’a pas dit une seule phrase, un seul mot sur ce débat. Cette stigmatisation des personnes ne vient pas du Pape, mais d’une certaine presse d’opinion qui se focalise sur la question. Le Pape a voulu que le Synode se prononce, et celui-ci a affirmé ne pas vouloir changer l’enseignement classique de l’Eglise. 

Aussi le Saint-Père ne veut pas être isolé, mais cherche à s’appuyer aussi sur les évêques en communion avec lui. Il veut centraliser l’enseignement de l’Eglise sur la communion de la foi, car l’Eglise n’est ni un Parlement, ni une démocratie, mais une famille qui du dernier des croyants au Pape puise infailliblement dans la foi commune reçue des Apôtres.

- Le Pape François a osé dire que Dieu n’était pas catholique. En effet, c’est l’Eglise qui est catholique. Une interviewe de Ratzinger avec Peter Seewald avançait dans ce même sens disant aussi que l’Eglise est catholique et que ce vocable ne s’applique pas à Dieu. Donc, rien de nouveau.

Bergoglio considère le Pape comme un vieux, un grand-papa au Vatican. Dans la culture occidentale, les personnes âgées sont mises de côtés. On s’en débarrasse volontiers, souhaitant même qu’elles se suicident…. Or en Amérique latine, qualifier une personne de « vieux » (el viejo) est un honneur. Les Argentins vénèrent les vieux, qui n’est pas un terme dépréciatif, ni péjoratif. Au contraire, cela relève leur dignité.

- En son temps, le Cardinal Bergoglio aurait critiqué Benoît XVI lors de la crise de communication qui suivit la levée des excommunications. C’est évidemment faux : ce Cardinal de Buenos Aires s’est alors séparé de son porte-parole, car il avait exprimé une opinion très critique à l’encontre du Pape, un avis privé, qui n’était nullement la pensée de son archevêque.

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lundi, 10 novembre 2014 | Lien permanent | Commentaires (5)

Amoris Laetitia: les 7 hérésies (sic!) du Pape François

Amoris Laetitia: les 7 hérésies (sic!) du Pape François

Lien: correction filiale

pape.jpgAu moyen de paroles, d’actions et d’omissions et par des passages du document « Amoris laetitia », Votre Sainteté a soutenu, de manière directe ou indirecte (avec quelle connaissance de cause, nous ne le savons pas et nous ne voulons pas en juger), les propositions fausses et hérétiques suivantes, propagées dans l’Eglise aussi bien de façon officielle que par acte privé :

1. « Une personne justifiée n’a pas la force avec la grâce de Dieu d’accomplir les commandements objectifs de la loi divine, comme si certains commandement étaient impossibles à observer pour celui qui est justifié ; ou comme si la grâce de Dieu, en produisant la justification d’un individu, ne produisait pas invariablement et par sa nature la conversion de tout péché grave, ou comme si elle ne suffisait pas à la conversion de tout péché grave. »

2. « Les chrétiens qui ont obtenu le divorce civil de leur conjoint avec lequel ils étaient validement mariés et ont contracté un mariage civil avec une autre personne (alors que leur conjoint était en vie) ; ceux qui vivent ‘more uxorio’ avec leur partenaire civil et ont choisi de rester dans cet état en toute conscience de la nature de leur action et en toute conscience de la volonté de demeurer dans cet état, ne sont pas nécessairement en état de péché mortel et peuvent recevoir la grâce sanctifiante et grandir dans la charité ».

3. « Un chrétien peut être pleinement conscient d’une loi divine et peut volontairement choisir de la violer dans une matière grave mais ne pas être en état de péché mortel comme résultat de cette ‘action’ ».

4. « Une personne, tout en obéissant à la loi divine, peut pécher contre Dieu en vertu de cette même obéissance ».

5. « La Conscience peut véritablement et correctement juger que parfois les actes sexuels entre des personnes qui ont contracté entre elles un mariage civil, bien que l’une ou deux d’entre elles soient sacramentellement mariées avec une autre personne, sont moralement bons, demandés ou commandés par Dieu ».

6. « Les principes moraux et les vérités morales contenues dans la Révélation Divine et dans la loi naturelle n’incluent pas d’interdits négatifs qui défendent absolument certains types d’actions qui par leur objet sont toujours gravement illicites ».

7. « Notre Seigneur Jésus Christ veut que l’Eglise abandonne sa discipline constante de refuser l’Eucharistie aux divorcés remariés et de refuser l’absolution aux divorcés remariés qui ne manifestent pas de repentir pour leur état de vie et une ferme intention de s’amender ».

Ces propositions contredisent toutes des vérités qui sont divinement révélées et que les catholiques doivent croire avec l’assentiment de la foi divine. […] Il est nécessaire pour le bien des âmes que leur condamnation soit rappelée par l’autorité de l’Eglise.

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lundi, 25 septembre 2017 | Lien permanent | Commentaires (20)

Suisse: pseudo-questionnaire du Pape François sur la famille

Suisse: Pseudo-questionnaire du Pape François sur la famille: « Mettre la charrue avant les boeufs »

 

Unknown.jpeg(source) Le secrétaire général du Synode des évêques, Mgr Lorenzo Baldiserri, prochainement promu Cardinal le 22 février prochain, exprime son désaccord avec la Suisse ( et La Belgique, le Luxembourg,  l’Allemagne et l’Autriche). 

 

Ces épiscopats ont anticipé on-line les résultats, avec une forte dissension sur les thèmes délicats tels que la cohabitation, la régulation des naissances, la contraception, l’ouverture vers les couples de même sexe, l’exclusion des personnes divorcées remariées de la communion… 

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Une publication intempestive

 

La volonté du Pape était bel et bien de consulter tous les fidèles. Toutefois, la publication des résultats n’était pas prévue. Il s’agit d’une initiative "unilatérale" des conférences épiscopales. L’indication était d’envoyer les résultats d’une manière réservée à Rome. Il ne semble pas correct de publier ce matériel car il s’agit de documents non encore examinés. 

 

Des pressions

 

Peut-on parler alors de pression sur les Synodes: le futur Cardinal répond avec diplomatie et tact :"disons que c’est une possible interprétation".

 

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mardi, 18 février 2014 | Lien permanent | Commentaires (1)

CES - Saint Gall: le pseudo sondage du Pape François

Unknown.jpegA lire

Environ 90% souhaitent une acceptation des couples divorcés-remariés. 

La reconnaissance des couples homosexuels remporte aussi l'adhésion de 60% des sondés.

Lien

Les fidèles catholiques s'écartent de la doctrine officielle, selon un sondage

Le Pape François rappelle pourtant que l'Eglise est un hôpital de campagne, qui ne s'occupe pas du taux de cholestérol. Elle soigne et guérit avec tendresse chaque personne avec le baume de la grâce, de la Miséricorde.

Le taux d'opposition 

C'était couru d'avance. Le questionnaire mondial en vue des Synodes sur la famille de 2014 et 2015 a été quelque peu instrumentalisé par l'Institut de pastorale de Saint-Gall. Le pseudo questionnaire du Pape voulait plutôt mesurer le taux d'opposition pour mettre le Synode sous pression. 

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Une rupture entre la raison et la foi

Les résultats, qui ne parlent ni des questions du Pape, ni du Synode, étaient prévisibles. Les catholiques suisses sont croyants, mais divergent sur les questions morales, telles que la contraception et le mariage. La foi se détache de la raison. Les questions sur le mariage, sur la famille et sur la contraception relève d'abord de la raison. La foi vient simplement rendre la vérité libérante plus facilement accessible. 

Les remèdes seront marginalisés 

Certes, le premier synode d'octobre 2014 dressera un état des lieux pour donner une sorte de diagnostic mondial sur les grandes questions qui touchent à la famille. 

Le Pape et des évêques rétrogrades

Toutefois, en utilisant et en modifiant les questions du Pape François, le résultat était prévisible: dresser les catholiques contre le Magistère. Lorsque le Synode de 2015 donnera les remèdes, il sera facile de jouer sur l'opposition. Le Pape et les évêques seront des personnes qui ne savent pas écouter la base, le peuple et la majorité. 

 

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mardi, 04 février 2014 | Lien permanent | Commentaires (1)

Avenir de la famille: la filiale supplique au Pape François

supplique-filiale_720.jpgEn vue du Synode d’octobre 2015 à Rome sur la famille, tout un ensemble de responsables du laïcat catholique et d’organisations pro famille ont pensé réunir leurs efforts pour adresser une supplique filiale au Pape François et lui demander de réaffirmer de façon catégorique l’enseignement de l’Église selon lequel les catholiques divorcés ayant contracté un second mariage ne peuvent recevoir la sainte Communion, et que les unions homosexuelles sont contraires à la loi divine et naturelle.

La supplique au Pape François pour le Synode ! ?

(TPF) Pour l'expérience synodale de notre Eglise, le Pape François veut provoquer un large débat autour de certaines questions douloureuses sur la famille. Les fidèles ont donc le droit et le devoir de s'exprimer. En ce sens cette supplique est parfaitement légitime

Synode: déformer le Pape pour ensuite le supplier ?

606654319.pngCependant je m'interroge sur la méthode.... Il y a quelques vaticanistes ou journalistes, relayés par des blogs et des sites, qui tordent les paroles du Pape, au point de nous laisser croire que François est en rupture avec l'héritage de saint Jean-Paul II et de Benoît XVI. Au lieu de nous expliquer les tenants et les aboutissants, ils nous  bombardent par l'idéologie de la rupture. La confusion chez les fidèles provient avant tout de ce manque de relais sincères et véridiques.

Le Pape François face aux spin doctors 

Comme Monsieur Jourdain* faisait de la prose sans le savoir, ces sites et ces blogs, autrefois plus ou moins du côté du Pape Benoît, sont devenus en quelques sorte des spin doctors

Notre Pape est un Pasteur, parfaitement fidèle à la foi et à l'Evangile, comme un fils de l'Eglise. Par son expérience vécue lors d'une confession à l'âge de 17 ans, il fut saisi par la Miséricorde de Dieu qui l'attendait. Le Pardon de Dieu l'a précédé. Toute sa pastorale repose sur la conviction que la Vérité attire. La devise du Pape François repose sur cette expérience: "miserando atque eligendo"

Jésus, le "Miséricordiant"

vocationdesaintmatthieu.jpgMatthieu, pécheur public, a été bouleversé et converti par l'appel de Jésus. Benoît XVI a toujours été sur cette même ligne, rappelant que la rencontre avec la personne de Jésus précède la vie morale. Cette dernière est une conséquence: Dieu m'aime à la folie alors je veux aimer, dans ma vie et par ma vie, Celui qui me pardonne sans jamais se fatiguer.

On ne peut pas taper sur la tête des personnes divorcées remariées ou des personnes homosexuelles avec la bâton de la vérité. Sans la Charité, la Vérité est repoussante. Seule la Charité de la Vérité est attirante. 

Aussi, tout en la considérant légitime, je ne signerai pas cette supplique. Je préfère chercher à comprendre pour tenter d'expliquer la façon dont les informations parviennent jusqu'à nous afin de décoder les paroles de Pierre pour notre temps. 

Synode sur la famille: l'héritage de la théologie du corps saint Jean-Paul II

La théologie du corps de saint Jean Paul II est sans doute une des clefs pour affronter le défi lancé par l'idéologie du gender.

Pièce de Molière, "Le Bourgeois Gentilhomme": Dans l'acte II, scène IV, Monsieur Jourdain apprend, au cours d'un échange avec son maître de philosophie, qu'il dit de la prose depuis longtemps, sans le savoir: "Par ma foi! il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j'en susse rien, et je vous suis le plus obligé du monde de m'avoir appris cela". Par extension,Monsieur Jourdain désigne quelqu'un pratiquant une activité sans même avoir connaissance de son existence.

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lundi, 09 février 2015 | Lien permanent | Commentaires (15)

La convergence entre Benoît XVI et le Pape François

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"Amoris laetitia": l'harmonie et la convergence entre les deux Papes

"La joie de l'amour" est un texte sur la famille qui appartient au Magistère ordinaire du Pape François.

Or, elle peut être lue avec deux lunettes, ou deux herméneutiques déjà évoquées par le Pape Benoît XVI: celle de la rupture ou celle de la réforme (discours à la curie romaine de Noël 2005).

Ce texte sur la famille semble concentrer ou résumer deux approches combatives qui existent depuis le début du pontificat de François. 

L'interprétation de l'exhortation apostolique "Amoris laetitia" du Pape François vue comme une rupture est une fiction médiatique, largement répandue dans les blogs qui n'aiment pas ou qui récupèrent François. Elle est mère de deux attitudes: le progressisme ou le traditionalisme qui ont la même base commune, la même racine: la rupture. Ce deux interprétations sont erronées. 

L'équilibre ou l'interprétation selon la réforme se situent du côté du développement ou de l'approfondissement de la loi de la gradualité. Les prêtres sont des pasteurs qui offrent aux âmes un plan incliné praticable. L'objectif est toujours identique (cf. Saint Jean-Paul II), mais la recherche de la porte ouverte des coeurs devient fondamentale. Il suffit de vouloir faire un petit pas pour s'ouvrir à l'aide de l'Eglise. Cela appelle le dialogue et le discernement. 

L'interprétation droite et correcte est celle de la Miséricorde, celle de la réforme annoncée par le Pape Benoît XVI. De fait, "Amoris laetitia" doit être lue dans la continuité de l'enseignement de l'Eglise. Notamment depuis le Pape Saint Jean XXIII et le bienheureux Paul VI, la Miséricorde est centrale: 

Les paroles riches de sens que saint Jean XXIII a prononçées à l’ouverture du Concile pour montrer le chemin à parcourir reviennent en mémoire: « Aujourd’hui, l’Épouse du Christ, l’Église, préfère recourir au remède de la miséricorde plutôt que de brandir les armes de la sévérité … L’Eglise catholique, en brandissant le flambeau de la vérité religieuse, veut se montrer la mère très aimante de tous, bienveillante, patiente, pleine d’indulgence et de bonté à l’égard de ses fils séparés ».

Dans la même perspective, lors de la conclusion du Concile, le bienheureux Paul VI s’exprimait ainsi : « Nous voulons plutôt souligner que la règle de notre Concile a été avant tout la charité … La vieille histoire du bon Samaritain a été le modèle et la règle de la spiritualité du Concile…. Un courant d’affection et d’admiration a débordé du Concile sur le monde humain moderne. Des erreurs ont été dénoncées. Oui, parce que c’est l’exigence de la charité comme de la vérité mais, à l’adresse des personnes, il n’y eut que rappel, respect et amour. Au lieu de diagnostics déprimants, des remèdes encourageants ; au lieu de présages funestes, des messages de confiance sont partis du Concile vers le monde contemporain : ses valeurs ont été non seulement respectées, mais honorées ; ses efforts soutenus, ses aspirations purifiées et bénies… toute cette richesse doctrinale ne vise qu’à une chose : servir l’homme. Il s’agit, bien entendu, de tout homme, quels que soient sa condition, sa misère et ses besoins ».

Pape François, Misericordiae vultus

Le Pape émérite Benoît XVI a reconnu, encore tout récemment,  l'idée de la Miséricorde comme un signe des temps

Pour moi, le fait que l'idée de la miséricorde de Dieu devienne de plus en plus centrale et dominante - à partir de Sœur Faustine - dont les visions, à bien des égards, reflètent profondément l'image de Dieu propre à l'homme d'aujourd'hui et son désir de la bonté divine - est un "signe des temps".

La parabole ou l'image de Raphaël 

Au fond, François regarde le coeur la réalité ou la complexité de la pâte humaine et Benoît XVI montre l'objectif. L'image qui me vient en tête est celle de la peinture de Raphaël au musée du Vatican, qui met en image les écoles philosophiques grecs, notamment avec la représentation de Platon et d'Aristote; parabole limitée mais image sans doute parlante. 

Platon tient dans sa main l'un de ses dialogues, qui s'appelle le Timée tandis qu'Aristote a son Éthique à la main. Les gestes des deux philosophes - le premier tend sa main vers le ciel tandis que le second désigne la terre - offrent une représentation symbolique de leurs conceptions philosophiques. Comparaison n'est pas raison dit le dicton; la parabole s'arrête là, car François et Benoît XVI ne s'oppose justement pas. 

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Les deux approches de François et de Benoît XVI ne s'opposent nullement, mais se revoient l'une à l'autre pour s'harmoniser et s'intégrer dans la synthèse de la recherche de la vérité. 

La loi de la gradualité du Pape François, sorte de plan incliné proposé à la personne

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Aristote et son Éthique désigne la terre, représentant le monde sensible et immanent;

ou le Pape François qui descend dans l'épaisseur de la faiblesse humaine

Le plan incliné, la loi de la gradualité ou la porte ouverte du coeur sont résumés dans le petit pas. Sainte Thérèse de Lisieux parlait de lever son petit pied. C'est l'appel à la conversion. 

Dans le livre "le nom de Dieu est Miséricorde", Andrea Tornielli raconte une jolie anecdote. Avant l'édition du livre  François a demandé de changer une de ses phrases: "La médecine existe, la guérison aussi, si seulement nous faisons un petit pas vers Dieu". Après une relecture, le Pape demande à Andrea Tornielli d'écrire plutôt : " ... ou avons au moins le désir de faire ce petit pas".

François est le théologien de la vie, un grand spirituel, qui nous apprend à discerner les mouvement de nos âmes, avec un grand réalisme, conscient de la difficulté de chacune de nos vies. Pour les personnes qui vivent dans des situations irrégulières ou de ruptures fort difficiles, voici ce qu'il dit: 

Amoris laetitia
§ 305. À cause des conditionnements ou des facteurs atténuants, il est possible que, dans une situation objective de péché – qui n’est pas subjectivement imputable ou qui ne l’est pas pleinement – l’on puisse vivre dans la grâce de Dieu, qu’on puisse aimer, et qu’on puisse également grandir dans la vie de la grâce et dans la charité, en recevant à cet effet l’aide de l’Église.[351]
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[note de bas de page 351] Dans certains cas, il peut s’agir aussi de l’aide des sacrements. Voilà pourquoi, « aux prêtres je rappelle que le confessionnal ne doit pas être une salle de torture mais un lieu de la miséricorde du Seigneur » : (Exhort. ap. Evangelii gaudium 24 novembre 2013, n. 44). Je souligne également que l’Eucharistie « n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles » (Evangelii gaudium, n. 47).

Lors de la confession, si le prêtre discerne une ouverture vers l'enseignement de l'Eglise, alors l'absolution est possible. En fait, tout comme dans son action pastorale, cela a toujours été ainsi dans l'enseignement classique de l'Eglise. 

L'enseignement du Compendium de l'Eglise catholique de Benoît XVI

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Platon et son Timée désigne le ciel;

ou le Pape Benoît XVI qui montre le but, l'objectif, la vie avec le Christ

Pour les personnes divorcées remariées, mais également pour tous et pour chacun, la réalité de l'amitié avec Jésus reste l'objectif final. Ce but, cet idéal est toujours valable. 

Le Compendium de Benoît XVI, dans sa brièveté, sa clarté et son intégralité, s’adresse aussi à toute personne qui, vivant dans un monde incohérent et aux multiples messages, désire connaître le Chemin de la Vie, la Vérité, confiée par Dieu à l’Église de son Fils.

391. Qu’implique pour nous l’accueil de la miséricorde de Dieu ?

Elle implique la reconnaissance de nos fautes et le repentir de nos péchés. Dieu lui-même, par sa Parole et son Esprit, éclaire,nos péchés, nous assure la vérité de notre conscience et l’espérance du pardon.

392. Qu’est-ce que le péché ?

Le péché est « une parole, un acte ou un désir contraires à la Loi éternelle » (saint Augustin). Il est une offense à Dieu, par désobéissance à son amour. Il blesse la nature de l’homme et porte atteinte à la solidarité humaine. Le Christ, dans sa Passion, éclaire pleinement la gravité du péché et il le vainc par sa miséricorde.

346. Quels sont les effets du sacrement de Mariage ?

Le sacrement de Mariage crée entre les époux un lien perpétuel et exclusif. Dieu lui-même ratifie le consentement des époux. Ainsi, le mariage conclu et consommé entre baptisés ne peut jamais être dissout. D’autre part, le sacrement donne aux époux la grâce nécessaire pour parvenir à la sainteté dans la vie conjugale, et dans l’accueil responsable et l’éducation des enfants.

347. Quels sont les péchés qui sont gravement contre le sacrement de mariage ?

Ce sont : l’adultère; la polygamie parce qu’elle s’oppose à l’égale dignité de l’homme et de la femme, à l’unité et l’exclusivité de l’amour conjugal; le refus de la fécondité, qui prive la vie conjugale du don des enfants; et le divorce, qui va contre l’indissolubilité.

349. Quelle est la position de l’Église à l’égard des divorcés remariés ?

Fidèle au Seigneur, l’Église ne peut reconnaître comme Mariage l’union des divorcés remariés civilement. « Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d’adultère envers elle. Si une femme a renvoyé son mari pour en épouser un autre, elle est coupable d’adultère » (Mc 10,11-12).

À leur égard, l’Église fait preuve d’une sollicitude attentive, les invitant à une vie de foi, à la prière, aux œuvres de charité et à l’éducation chrétienne de leurs enfants. Mais aussi longtemps que dure leur situation, qui est objectivement contraire à la loi de Dieu, ils ne peuvent recevoir l’absolution sacramentelle, ni accéder à la communion eucharistique, ni exercer certaines responsabilités dans l’Église *.

(* le Pape François a demandé de revoir l'exercice de certaines responsabilités )

Si la personne qui vient se confesser désire s'orienter vers cet objectif, cet idéal, le petit pas désiré ou accompli révèle alors la porte ouverte du coeur. La Miséricorde, tel en torrent, s'engouffre dans la moindre petite ouverture. 

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jeudi, 21 avril 2016 | Lien permanent

Le Pape François et l'art de convaincre

images.jpegLe Pape François et l'art de convaincre

Joachim Navarro Valls, feu porte-parole émérite de Saint Jean Paul II, avait une belle définition de la rhétorique, l'art de convaincre : "enlever les obstacles, les difficultés, pour que nous puissions parvenir à la vérité". 

Après des pontificats qui ont remarquablement enrichi l'enseignement de l'Eglise, pensons au vénérable Pie XII abondamment cité dans le Concile Vatican II, à Saint Jean XXIII, au bienheureux Paul VI, à Saint Jean Paul II et à Benoît XVI, l'Eglise est missionnaire. Comme une équipe de football, elle ne se concentre plus devant les buts, arcboutée en défense,mais elle joue l'offensive sans offenser. Le Pape François a été élu, car Jésus a manifesté qu'il voulait en quelque sorte "sortir" d'un milieu auto-référentiel, qui finit par intéresser que les initiés.

La maladie et la corruption finissent toujours par gangrener les ambiances renfermées sur elle-même, comme le cléricalisme. A la Pentecôte, l'Eglise est née en sortie. 

Unknown-1.jpegDans les périphéries, les personnes sont souvent empêchées d'entrer dans l'Eglise par certaines incompréhensions, ou appréhensions, des fausses conceptions de la vérité. (cf. entretiens avec Dominique Wolton)

Les questions "en-dessous de la ceinture"

La première touche souvent à la sexualité. La théologie du corps de Saint Jean Paul II n'est pas encore rentrée dans les moeurs. Tout ce qui touche à la contraception, au préservatif, aux relations pré-matrimoniales, au concubinage, au lien entre personnes de même sexe est largement combattu. Dans le sillage de Benoît XVI, le Pape François dit: "attendez, l'Eglise annonce d'abord une personne. La morale vient comme une réponse à cette rencontre; elle est une conséquence". Tout ce qui concerne les questions "en dessous de la ceinture" ne sont pas premières. 

Avec Amoris Laetitia, il invite les personnes divorcées remariées à reconsidérer leurs sentiments d'exclusion. Le message n'est pas celui d'une porte fermée, mais d'un invitation à venir parler. Venez et discutons ! Idem avec ceux et celles qui se disent homosexuels. "vous êtes d'abord des personnes!, aimées par Dieu". L'Eglise est là pour tous et chacun. 

La violence

Unknown.jpegLa seconde concerne la violence. L'opinion publique reste marquée par les croisades, l'inquisition, la bénédiction des canons. François, avec le don des langues, module le devoir de promouvoir la paix en évitant le terme de "guerre juste". Seule la Paix est juste. Et cette promotion de la Paix est justement ce que le monde attend des religions. 

La fragilité humaine

La troisième renvoie à notre humanité. Lorsque les vérités de la foi sont envoyées comme des pierres à la figure de l'autre, les coeurs se ferment. Si elles deviennent des étoiles qui brillent dans la nuit, elles deviennent lumineuses. Le Pape n'hésite pas à dire qu'à un moment de sa vie, il a eu recours à une femme psychologue d'origine juive, pour faire le point dans sa vie. 

Nous pourrions multiplier les exemples, pour parvenir à la même finalité, la même conclusion. Lorsque les préjugés, les stéréotypes volent en éclat les uns après les autres, le chemin vers la Vérité est largement ouvert.

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vendredi, 01 septembre 2017 | Lien permanent

Pape François: la théorie du complot ou la nébuleuse ”italienne”

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La théorie du complot: Antonio Socci, livre "Ce n'est pas François, l'Eglise dans la grande tempête"

 

Le Père Lombardi cible une certaine presse italienne

A quelques jours de l'ouverture du Synode sur la famille, le Père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège et de Radio Vatican, a "ciblé" une certaine presse "italienne". 

La théorie du complot agitera toujours les esprits. Avec un livre "people" et "bas de gamme" de l'excellent Jean-Marie Guénois, vaticaniste chevronné au Figaro et à KTO, avec les articles très critiques de Sandro Magister sur le pontificat de François, voici Antonio Socci et son livre qui théorise l'"invalidité" de la renonciation du Pape Benoît XVI. 

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Le Pape François est un brillant communicateur. Il ne faut pas s'imaginer que sa simple nomination pouvait changer les filtres et le fonctionnement du système médiatique. 

Synode et Pape François: des idées montées en épingle

Par exemple, tout le débat sur les divorcés remariés repose sur aucune citation, aucun texte ou aucune affirmation du Pape François. 

Autre exemple: le théorie de la rupture ecclésiale qui serait provoquée par le Pape François, ne repose que sur des "accidents" (en termes philosophiques): la couleur des chaussures du Pape, la sobriété de sa mitre, la simplicité de vie du Pape. Mais "la substance" de l'Eglise est identique. 

Ce jeu médiatique, d'abord catholique, ne repose sur aucune Réforme concrète. Un ami de la curie romaine m'a rapporté que la vraie et l'unique réforme que le Pape François a opéré est celle de son habitation. Depuis Sainte-Marthe, il est au milieu de son Peuple, capable d'écouter les nombreuses personnes de la Curie qui viennent prendre les repas. Cela correspond à la psychologie du Pape, son besoin vital de sentir l'odeur de la Curie romaine. 

Le fameux C8, huit Cardinaux qui planchent sur la réforme de la Curie, devenu le C9 avec l'ajout du Secrétaire d'Etat, fut une demande express de tous les Cardinaux lors du pré-Conclave de mars 2013. Elle prendra encore beaucoup de temps. 

Depuis l'élection providentielle du Pape François, une quantité assez phénoménale d'idées sont projetées sur la "figure" du Pape François: un "anti-Pape", un "anti-Ratzinger", un "Pape de rupture", ou qui ferait bouger les lignes et permettrait enfin de réformer l'enseignement de l'Eglise, sa foi. 

Pape François: l'herméneutique de la Réforme de Benoît XVI

Le Pape François est surtout un homme crédible, car la simplicité de sa vie rend son message authentique. 

Le Pape François n'a pas enlevé ou contredit une seule ligne de l'héritage du Concile Vatican II, de la Tradition de l'Eglise, du patrimoine doctrinale de Saint Jean-Paul II ou de Joseph Ratzinger devenu Benoît XVI. Le Pape est un Pasteur et un communicateur de génie. Il dit la même chose, avec le don des langues. L'Eglise est un hôpital de campagne, un foyer chaleureux ouvert pour tous et pour chacun.

Ce Message de l'Evangile est porté aux périphéries du monde. Ce Pape venu du bout du monde communique la joie de la foi jusqu'aux frontières éloignées de l'Eglise. François un théologien de la vie concrète; la foi  renferme autant un contenu rationnel qu'une sagesse de vie, vie intérieure, quotidienne et ordinaire. 

th-1.jpegJ'en fait l'expérience quotidienne. Des personnes qui pensaient que l'Eglise était une forteresse très défensive, inaccessible pour eux, se sentent accueillies avec Tendresse, rejoint avec Amour, Vérité et Miséricorde. 

Le Pape François traduit la joie de l'Evangile. Tout l'effet "François" est amplifié par la prière silencieuse et efficace du Pape émérite Benoît XVI, qui prie sur le Golgotha, le Calvaire ou la petite montagne du Vatican. 

La lumière de la foi perce la nuit du monde

Il faut bien deux Papes pour opérer une telle percée: un Pape émérite qui prie, un Pape qui communique, un peu comme Marie et Marthe, les soeurs de Lazare. L'Eglise respire à pleins poumons ! La lumière de la foi permet de percer la nébuleuse, pour rechercher le Christ, toujours à la tête de son Eglise. 

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jeudi, 25 septembre 2014 | Lien permanent

Mahmoud Abbas et Shimon Peres chez le Pape François le 8 juin

La rencontre de prière pour la paix avec le Pape François, Shimon Peres et Mahmoud Abbas aura lieu le jour de la Pentecôte, le dimanche 8 juin au Vatican. 

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Conférence de presse du Pape (I.Media)

Vous êtes devenu un leader spirituel et aussi un leader politique, et vous avez suscité beaucoup d’attentes, dans l’Eglise comme dans la communauté internationale, notamment sur la question de la communion des personnes divorcés remariées, et puis cette médiation avec la rencontre au Vatican, est-ce que vous ne craignez pas des échecs en ayant ouvert tellement de fronts ?

 

Je commence par une clarification sur cette rencontre au Vatican. Ce sera une rencontre de prière. Ce ne sera pas pour faire une médiation ou pour chercher des solutions. Non, nous nous réunirons pour prier, seulement. Et ensuite, chacun retournera à la maison. Je pense que la prière est importante. Prier ensemble. Sans faire d’autres discussions, cela aide. Peut-être me suis-je mal exprimé avant pour dire comment cela se passerait. Ce sera une rencontre de prière. Il y a aura un rabbin, il y aura un musulman et moi. J’ai demandé - je crois que je peux le dire - au Custode de Terre Sainte d’organiser un peu les choses sur le plan pratique.

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jeudi, 29 mai 2014 | Lien permanent

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