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mercredi, 04 novembre 2009

Paul VI, Humanae Vitae et la communication

images.jpegUn oui à une sexualité humaine

Le Pape Benoît XVI se rendra le 8 novembre à Brescia sur les traces du grand Montini, le Pape Paul VI. Une des croix de son pontificat fut l'Encyclique "Humanea Vitae" de 1968, qui se prononça en faveur des méthodes naturelles pour une maternité responsable. Andrea Tornielli, dans Paul VI, l'audace d'un Pape, explique les relations et les liens tissés entre une prétendue majorité de la commission et les médias. Le Pape avait chargé une commission de recherche et il avait choisi de suivre la voie de la vérité.

Lorsque l'avis de la prétendue majorité a filtré dans la presse, le professeur Colombo (expert en démographie et frère du Père Colombo, théologien de confiance de Paul VI) compris ensuite que la fuite venait de la Hollande, le pays qui connut des grandes tensions suite au "fameux" et scandaleux catéchisme des évêques hollandais.

La prétendue majorité communique

Cet avis fut connu de la presse en avril 1967, avec probablement l'intention de faire pression pour que la décision du Pape Paul VI soit favorable à la libéralisation de l'usage des moyens de contraception. Cette nouvelle fut publiée en France, dans le journal "Le Monde", en Angleterre dans "The Tablet" et aux USA dans le "National Catholic Reporter. Il s'est ainsi donc crée une grande attente qui laissait entendre que désormais il ne manquait seulement la signature finale du Pape.

Or, les travaux de la commission se sont terminés dans une vraie bataille parlementaire, sans parvenir toutefois à une majorité. Dans tous les cas, comme l'écrira le Cardinal Heenan, une loi divine ne peut pas être décidée sur la base d'un vote à la majorité.

Un terrain médiatique occupé

Trois grands journaux qui tissent une toile de relations avec des avis contradictoires, qui préparent un réseau de tensions et d'oppositions, cela peut expliquer quelque peu comment les médias ont bien été utilisés par un parti, un clan, ou une partie non négligeable de personnes opposées au Saint Père et à l'Eglise. Le Concile Vatican II avait connu aussi la naissance de prétendus experts qui remplissaient les journaux et informaient le grand public sur les avancées du Concile.

Un défi à relever

Il faut retenir donc que les cardinaux, les évêques et les prêtres ont délaissé, par omission et par méfiance, le terrain de la communication au profit d'autres courants. Cela explique, en partie, notre situation actuelle en Occident. Le terrain médiatique n'est pas neutre, libre, mais est occupé par des personnes qui ont déjà un avis défavorable envers l'Eglise. D'où la tension qui existe entre les médias et Eglise. Les stéréotypes y sont nombreux. C'est donc bien la hiérarchie qui doit relever le défi de la communication de l'Eglise afin que la vérité soit entendue. C'est un droit fondamental qui s'appuie sur la nature humaine, sur les droits de l'homme et qui promeut la liberté religieuse.

Communiquer la bonté

images-1.jpegCette communication doit se faire pacifiquement, en invitant aux raisonnements, sans être sur la défensive, sans agressivité, mais en communiquant simplement la joie de croire, la positivité du message, la beauté du christianisme, la libération que donne la vérité sur l'homme et sur Dieu, en reconnaissant aussi les défauts, les scandales et les péchés, non de l'Eglise, car elle est sainte, mais des hommes et des femmes qui la composent. En bref: communiquer la personne même du Christ.