samedi, 18 février 2012
Benoît XVI souriant, calme et confiant
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Consistoire à Rome
BENOIT XVI CREE DE NOUVEAUX CARDINAUX
Cité du Vatican, 18 février 2012 (VIS).
A 10 h 30', le Saint-Père a présidé en la Basilique vaticane le sixième consistoire ordinaire public pour la création de vingt deux Cardinaux, auxquels il a remis la barrette, l'anneau et le titre ou diaconie. Après la prière introductive et la lecture de l'Evangile, Benoît XVI a prononcé l'allocution dont voici de larges extraits :
« Tu es Petrus, et super hanc petram aedificabo Ecclesiam meam... C’est sur ces paroles du chant d'entrée que s'est ouvert le beau rite consistorial... Ce sont les paroles par lesquelles Jésus a constitué Pierre comme fondement solide de l’Eglise. De ce fondement, la foi représente le facteur qualificatif. De fait, Simon devient Pierre, le roc, car il a professé sa foi en Jésus Messie et Fils de Dieu... Les paroles que Jésus adresse à Pierre mettent bien en évidence le caractère ecclésial de l’événement d’aujourd’hui. Les nouveaux Cardinaux, en effet, par l’attribution du titre d’une église de cette ville, sont insérés à tous les effets dans l’Eglise de Rome, guidée par le Successeur de Pierre, pour coopérer étroitement avec lui au gouvernement de l’Eglise universelle... Dans cette tâche délicate, le témoignage de foi donné à travers sa vie et sa mort par le Prince des Apôtres, qui, par amour du Christ, s’est donné totalement lui-même jusqu’au sacrifice ultime, sera pour eux un exemple et une aide... C’est en ce sens qu’il faut comprendre aussi l’imposition de la barrette rouge. Aux nouveaux Cardinaux est confiée le service de l’amour, l'amour pour Dieu, l'amour pour son Eglise, l'amour pour le prochain avec un dévouement absolu et sans condition, jusqu’à l’effusion du sang, si nécessaire, comme le dit la formule de l’imposition de la barrette et comme l’indique la couleur rouge de leurs habits. En outre, il leur est demandé de servir l’Eglise avec vigueur, avec la clarté et la sagesse des maîtres, avec l’énergie et la force morale des pasteurs, avec la fidélité et le courage des martyrs. Il s’agit d’être d’éminents serviteurs de l’Eglise qui trouve en Pierre le fondement visible de l’unité.
Dans le passage de l’Evangile proclamé il y a quelques minutes, Jésus se présente comme serviteur, s’offrant comme modèle à imiter et à suivre... Le service de Dieu et des frères, le don de soi, tels sont la logique que la foi authentique imprime et développe dans notre vécu quotidien et qui, par contre, n’est pas le style mondain du pouvoir et de la gloire ». L'épisode rapporté par Luc, qui voit les disciples se disputant sur qui était le chef et supérieur aux autres, permit à Jésus de s’adresser à tous et de les appeler à lui, « pour former comme un corps unique et indivisible avec lui, et indiquer quelle est la voie pour parvenir à la vraie gloire, celle de Dieu: Vous savez que ceux qu'on regarde comme les chefs des nations dominent sur elles en maîtres et que les grands leur font sentir leur pouvoir. Il ne doit pas en être ainsi parmi vous. Au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier parmi vous, sera l'esclave de tous. Domination et service, égoïsme et altruisme, possession et don, intérêt et gratuité : ces logiques profondément opposées se confrontent à toute époque et en tout lieu. Il n’y a aucun doute sur la voie choisie par Jésus qui ne se limite pas à l’indiquer par ses paroles aux disciples de l’époque et d’aujourd’hui, il la vit aussi dans sa propre chair. Il explique en effet: Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. Ces paroles éclairent d’une intensité particulière le consistoire de ce jour. Elles résonnent au plus profond de l’âme et sont une invitation et un appel, une consigne et un encouragement spécialement pour vous, chers et vénérés frères, qui allez devenir membres du Collège cardinalice.
Selon la tradition biblique, le Fils de l’homme est celui qui reçoit le pouvoir et la souveraineté de Dieu. Jésus interprète sa mission sur la terre en superposant à la figure du Fils de l’homme celle du Serviteur souffrant, décrite par Isaïe... Son service s’accomplit dans la totale fidélité et dans la pleine responsabilité envers les hommes. C’est pourquoi la libre acceptation de sa mort violente devient le prix de la libération pour la multitude, devient le commencement et le fondement de la rédemption de chaque homme et du genre humain tout entier. Chers Frères qui allez être devenir membres du Collège cardinalice! Que le don total de soi, offert par le Christ sur la croix, soit pour vous la norme, le stimulant et la force d’une foi qui opère dans la charité. Que votre mission dans l’Église et dans le monde soit toujours et uniquement dans le Christ, qu’elle réponde à sa logique et non à celle du monde, qu’elle soit éclairée par la foi et animée par la charité qui nous viennent de la croix glorieuse du Seigneur. Sur l’anneau que je vais vous remettre dans quelques instants, sont représentés les saints Pierre et Paul, avec au centre une étoile qui évoque la Vierge Marie. En portant cet anneau, vous êtes appelés chaque jour à vous souvenir du témoignage que les deux Apôtres ont donné au Christ jusqu’à la mort par le martyre, ici, à Rome, fécondant ainsi l’Eglise de leur sang. Tandis que le rappel de la Vierge Marie sera toujours pour vous une invitation à suivre celle qui fut solide dans sa foi et humble servante du Seigneur ». Puis s'adressant à toute l'assemblée, le Saint-Père a dit : « Chers frères et sœurs, priez pour qu’en les nouveaux Cardinaux puisse se refléter sur le vif notre unique Pasteur et Maître, le Seigneur Jésus, source de toute sagesse, qui indique la route à tous. Priez aussi pour moi, afin que je puisse toujours offrir au Peuple de Dieu le témoignage de la doctrine sûre et tenir avec une humble fermeté la barre de la sainte Eglise ».
Après l'allocution, le Saint-Père a prononcé la formule de création des Cardinaux et proclamé un à un les diaconies ou titres attribués. Puis les nouveaux membres du Sacré Collège ont récité le Credo et prononcé le serment de fidélité et d'obéissance au Pape et à ses successeurs. Le rite conclu, le Cardinal Angelo Amato, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, a introduit le consistoire ordinaire public pour la canonisation du Jésuite Jacques Berthieu, du catéchiste Pedro Calungsod, du prêtre Giovanni Battista Piamarta, de la fondatrice Maria del Monte Carmelo, de la religieuse Maria Anna Cope, de la laïque Catherine Tekakwitha, et de la laïque Anna Schäffer. Benoît XVI a décidé que ces nouveaux saints seraient inscrits au calendrier liturgique le 21 octobre prochain.
VINGT DEUX NOUVEAUX CARDINAUX
Cité du Vatican, 18 février 2012 (VIS).
Voici la liste des nouveaux Cardinaux, annoncés par Benoît XVI le 6 janvier dernier :
Cardinaux électeurs.
Mgr. Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples. Diaconie Notre Dame de Coromoto.
Mgr.Manuel Monteiro de Castro, Grand Pénitencier. Diaconie de St.Dominique.
Mgr.Santos Abril y Castelló, Archiprêtre de Ste.Marie Majeure. Diaconie de St.Poncien.
Mgr.Antonio Maria Vegliò, Président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants. Diaconie de St.Césarée.
Mgr.Giuseppe Bertello, Président de la Commission pontificale pour l'Etat de la Cité du Vatican et du Governat. Diaconie des Sts Vit, Modeste et Crescent.
Mgr.Francesco Coccopalmerio, Président du Conseil pontifical pour les textes législatifs. Diaconie de St.Joseph Artisan.
Mgr.João Braz de Aviz, Préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique. Diaconie de Ste.Hélène.
Mgr.Edwin Frederik O'Brien, Pro Grand Maître de l'Ordre équestre du St.Sépulcre de Jérusalem. Diaconie de St.Sébastien.
Mgr.Domenico Calcagno, Président de l'Administration du patrimoine du siège apostolique. Diaconie de l'Annonciation.
Mgr.Giuseppe Versaldi, Président de la Préfecture pour les affaires économiques du Saint-Siège. Diaconie du Sacré cœur.
Mgr.Mayor George Alencherry, Eveque d'Ernakulam-Angamaly des syro-malabars (Inde). Titre de St.Bernard.
Mgr.Thomas Christopher Collins, Archevêque de Toronto (Canada). Titre de St.Patrick.
Mgr.Dominik Duka, OP, Archevêque de Prague (République tchèque). Titre des Sts Marcellin et Pierre.
Mgr.Willem Jacobus Eijk, Archevêque d'Utrecht (Pays-Bas). Titre de St.Calixte.
Mgr.Giuseppe Betori, Archevêque de Florence (Italie). Titre de St.Marcel.
Mgr.Timothy Michael Dolan, Archevêque de New York (USA). Titre de Notre Dame de Guadalupe.
Mgr.Rainer Maria Wölki, Archevêque de Berlin (Allemagne). Titre de St.Jean-Marie Vianney.
Mgr.John Tong Hon, Evêque de Hong Kong (Chine). Titre de la Reine des Apôtres.
Cardinaux non électeurs.
Mgr.Lucian Mure?an, Archevêque de F?g?ra? et Alba Julia (Roumanie). Titre de St.Athanase.
Mgr.Julien Ries, prêtre du diocèse de Namur et professeur émérite de l'Université catholique de Louvain (Belgique). Diaconie de St.Antoine de Padoue.
Le P.Prosper Grech, OSA, professeur émérite de plusieurs universités romaines et consulteur de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Diaconie de Ste.Maria Goretti.
Le P.Karl Becker, SJ, professeur de l'Université pontificale Grégorienne et ancien consulteur de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Diaconie de St.Julien Martyr.
COMPOSITION SU SACRE COLLEGE
Cité du Vatican, 18 février 2012 (VIS).
A ce jour, le Sacré Collège comprend 213 membres dont 125 de moins de 80 ans, électeurs en cas de conclave. Les Cardinaux de plus de 80 ans, non électeurs, sont désormais 88. En trois précédents consistoires cardinalices, Benoît XVI avait déjà créé 62 Cardinaux. La composition du collège des Cardinaux regroupe 71 pays (119 européens, 21 nord américains, 32 sud américains, 17 africains, 20 asiatiques et 4 océaniques).
JOURNEE DE REFLEXION ET DE PRIERE
Cité du Vatican, 18 février 2012 (VIS).
Voici la substance du communiqué diffusé hier soir, à l'issue de la journée de réflexion et de prière, convoquée par Benoît XVI en préparation au consistoire cardinalice : Vingt sept ont été les interventions de membres su Sacré Collège, qui ont abordé de nombreux sujets, notamment l'Année de la foi et la nouvelle évangélisation, envisagée selon les diverses parties du monde et ses cultures : croissance malgré tout des chrétiens en Chine, dialogue inter-religieux et lutte contre la pauvreté en Inde, les épreuves subies par les fidèles au moyen orient, la place de la religiosité populaire en Amérique latine, l'obstacle d'un sécularisme tendant à marginaliser la religion en occident, mais aussi les enjeux et les signes encourageants comme les JMJ ou les congrès eucharistiques internationaux. Il a également été question de la priorité de l'éducation, du renouveau catéchistique, de la transmission de la foi aux jeunes, de la formation des évangélisateurs (laïcs, prêtres et religieux), de l'importance d'une foi adulte en mesure de témoigner et de peser sur le monde. Des propositions ont été avancées pour l'Année de la foi, tel un parcours d'approfondissement adapté à l'année liturgique, la motivation du pèlerinage en Terre Sainte et à Rome, de nouvelles formes de mission populaire. On a souligné la nécessité d'un engagement oecuménique des chrétiens dans l'annonce de leur foi commune, celle d'actualiser le concile Vatican II comme boussole de l'Eglise en marche, celle de témoigner partout de la joie chrétienne et de la sainteté, ainsi que de l'exemple des saints.
Vers 19 h, le Saint-Père a conclu la phase des interventions, en saluant tout particulièrement celle du Cardinal désigné Dolan, qu'il a qualifié d'enthousiasmante, ainsi que la communication de Mgr.Fisichella, riche d'idées. Plus largement, il a félicité les participants pour la variété de leurs propositions, soulignant combien Vatican II est important pour découvrir la jeunesse de Jésus et de la foi. Soulignant ensuite la nécessité d'une renouveau sérieux de la catéchèse contre l'analphabétisme religieux, le Pape a affirmé qu'il est indispensable d'être profondément convaincus de la vérité de la Révélation. Sans vérité, a-t-il dit, il n'y a pas de boussole, et sans boussole on ne va nulle part. Seulement ainsi pourrons nous re-évangéliser l'humanité. Dieu étant amour, la vérité s'exprime dans la charité, qui démontre à son tout la vérité. Il a conclu en disant que le titre donné à l'Année de la foi se résume en vivre la vérité dans la charité.
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vendredi, 17 février 2012
La parabole de l'ivraie et du bon grain
La tentation est parfois forte de vouloir quitter l'Eglise pour mieux adhérer à Jésus. Or, une juste connaissance de notre propre personne nous donne de voir en nous du bien et du mal, de l'ivraie et du bon grain, soit la présence de la grâce à côté du péché.
Une vision équilibrée de la réalité nous pousse à constater que l'ivraie et le bon grain, bien que de nature totalement différente, grandissent ensemble. Le Christ est solidement humain, tout en étant Fils de Dieu. Sa vision qu'il veut nous partager est réaliste. Un caractère naïf ne verra que le bon grain, un tempérament pessimiste ne verra que l'ivraie.
Le Cardinal Journet, amoureux de la sainteté de l'Eglise, comme un fiancé envers sa jeune fiancée, place les frontières de l'Eglise dans notre propre coeur. Ce qui est bon en nous est donné par la grâce de Dieu. Ce qui est mauvais, de l'ordre du péché, n'appartient pas à l'Eglise catholique, mais au démon en tout premier lieu. Le théologien allemand Karl Rahner s'est trompé: l'Eglise n'est pas pécheresse. L'Eglise est cette immense gerbe de bon grain, et le champ est celui du monde, alors les pécheurs appartiennent à l'Eglise, mais pas leurs péchés. L'ivraie ne fait pas partie de la sainte Eglise.
Aussi pourquoi s'étonner que le mal envahisse encore l'Eglise, au point de nous faire douter ? Or la foi banni le doute. Déjà Sainte Catherine de Sienne constatait: : "La cour de Notre Saint-Père me semble parfois un nid d'anges, parfois un repaire de vipères".
Le diable cherche à nous séparer de l'Eglise en brouillant et faussant notre regard.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (13,24-30)
Il leur proposa une autre parabole : «Il en va du Royaume des cieux comme d'un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Pendant que les gens dormaient, son ennemi est venu ; par-dessus, il a semé de l'ivraie en plein milieu du blé et il s'en est allé.
Quand l'herbe eut poussé et produit l'épi, alors apparut aussi l'ivraie. Les serviteurs du maître de maison vinrent lui dire : "Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il s'y trouve de l'ivraie ?" Il leur dit : "C'est un ennemi qui a fait cela." Les serviteurs lui disent : "Alors, veux-tu que nous allions la ramasser ?"
"Non, dit-il, de peur qu'en ramassant l'ivraie vous ne déraciniez le blé avec elle. Laissez l'un et l'autre croître ensemble jusqu'à la moisson, et au temps de la moisson je dirai aux moissonneurs : ramassez d'abord l'ivraie et liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, recueillez-le dans mon grenier."
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Le Cardinal De Paolis change la tête des Légionnaires du Christ
Salvatore Izzo
(agence AGI) - Cité du Vatican, 17 fév.
Le délégué pontifical pour les Légionnaires du Christ, le cardinal Velasio de Paolis, a nommé vicaire général de la congrégation le Père Sylvester Heereman, allemand de 37 ans.
Le Père brésilien de 50 ans Deomars De Guedes a été coopté dans le gouvernement centrale des Légionnaires comme second conseiller général.
Les deux religieux - entrés parmi les Légionnaires lorsque le fondateur Marcial Maciel était déjà accusé de crimes pour lesquels le Pape Benoît XVI l'avait mis à l'écart de toute charge pastorale - remplacent le Père Luis Garza et le Père Francisco Mateos Gil, qui étaient en fait encore liés à la gestion du Père Maciel (toxicomane et père de trois enfants de deux femmes différentes, ainsi qu'accusé d'avoir violé des séminaristes de la Légion).
Le Cardinal De Paolis a aussi envoyé une lettre aux consacrées de Regnum Christi, l'institut séculier fondé par le même prêtre mexicain, dans lequel "parmi les nombreuses bonnes choses", il y a selon le délégué papal, "également de nombreuses réalités à corriger et améliorer".
Il est nécessaire, écrit De Paolis, "que le groupe des consacrées et consacrés ait son propre gouvernement interne et ne soit donc plus totalement dépendant de la Congrégation des Légionnaires".
"Les consacrés et les consacrées, en fait, doivent avoir une saine autonomie et cela implique qu'ils soient une réalité associative avec un sujet propre".
Traduit de l'italien par le Suisse Romain
© Copyright (AGI)
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Veille du Consistoire
PREPARATION DU CONSISTOIRE
Cité du Vatican, 17 février 2012 (VIS). Les membres su Sacré Collège et les Cardinaux élus sont réunis aujourd'hui pour préparer, dans la réflexion et la prière, le consistoire de demain. Voulue par le Saint-Père et présidée par lui, cette journée préparatoire a pour thème l'annonce de l'Evangile, entre mission et nouvelle évangélisation. Un communiqué de la Salle de Presse du Saint-Siège précise ce midi que ces assises se sont ouvertes par tierce, prière suivie d'une introduction du Cardinal Doyen Angelo Sodano.
Ensuite, l'exposé du thème a été confié à un des futurs Cardinaux, Mgr.Timothy Dolan, Archevêque de New York. Quant à Mgr.Salvatore Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, il a présenté l'Année de la foi sur la base de la lettre apostolique Porta Fidei, ainsi que les manifestations proposées par les dicastères de la Curie Romaine. Après une série d'interventions de Cardinaux, l'assemblée a récité l'angélus sous la direction du Pape. La réunion reprendra à 17 h après les vêpres, avec poursuite des interventions.
“un véritable renouveau de la catéchèse“ pour faire face à “l’analphabétisme religieux“.
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jeudi, 16 février 2012
Le marketing de la confession
Le Saint Curé d'Ars y passait plus de 16 heures par jour, le Padre Pio fut un ascète du confessional. Notre société connaît la publicité, le choc des affiches et des slogans publicitaires.
Tout le monde reconnaît Nespresso et l'acteur George Clooney, what else ? L'affiche stupide du prochain Festi Jazz de Montreux a fait son coup, plutôt bas. Bref, les phrases courtes, un petit jingle musical nous rappellent instentanémment une marque.
Je suis tombé récemment sur une jolie pub pour les vitres. L'âme pure est comme une vitre qui permet de voir clairement Dieu.
Comment redonner le goût de la confession, l'intelligence des indulgences, le goût du ciel, l'ivresse de l'état de grâce, la douceur du pardon ?
Je me suis mis à rêver d'un slogan pour donner envie de revenir à Dieu... comme
âme brisée ? prêtre dépêché !
C'est gratuit, c'est l'assurance pour la plus longue durée, soit l'éternité, effet garanti ! pour renouer l'alliance avec Dieu, il répare immédiatement !
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L'Echo Magazine met au concours un poste de journaliste
19:02 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mercredi, 15 février 2012
La mort du Christ illumine la mort de l'homme
Alors que certains cantons suisses perdent le sens de la vie et de la mort, en acceptant que des organisations criminelles entrent dans le domaine médicale pour donner la mort dans des conditions indignes de la vocation de l'homme, le Pape médite sur la mort de Jésus.
PRIERE SUR LA CROIX
Cité du Vatican, 15 février 2012 (VIS).
A l'audience générale, Benoît XVI a poursuivi sa catéchèse sur la prière, abordant cette fois ce que Jésus dit en croix avant de mourir, selon ce que rapporte Luc. A peine crucifié, alors que les soldats se partageaient ses vêtements, sa première phrase fut « Père pardonne leur car ils ne savent pas ce qu'ils font ». Cette première prière, a dit le Pape, « est une intercession de pardon adressée au Père en faveur de ses bourreaux ». Jésus fait état de l'ignorance dans laquelle sont les hommes. « Ceux qui le crucifient ne savent pas ce qu'ils font. L'ignorance est donc le motif invoqué par Jésus pour obtenir le pardon de Dieu, car cet état laisse ouvert le chemin de la conversion ».
La seconde phrase, adressée au larron, « en vérité je te le dis, tu seras dès aujourd'hui avec moi en paradis ». Ainsi Jésus réaffirme que « la bonté de Dieu peut venir au tout dernier instant et que, malgré toute une vie d'erreur, une prière sincère trouve le Père disposé, lui qui attend toujours le retour du fils... Père, en toi je remets mon esprit . Ces ultimes paroles de Jésus sont une prière de confiance, pleine de la certitude de l'amour de Dieu. Comme pour tout homme, l'ultime prière de Jésus est dramatique mais à la fois d'une sérénité profonde, qui naît de la confiance dans le Père et de la volonté de s'en remettre à lui... Au moment où la vie le quitte, il scelle dans la prière sa décision ultime. S'étant laissé livrer aux hommes, Jésus est en fait dans les mains du Père, en qui il remet son esprit. Comme l'écrit Jean, ainsi tout a été accompli dans cet acte d'amour vécu jusqu'au bout...
Ces dernières paroles de Jésus mourant en croix, nous disent comment prier tout en nous offrant à une confiance sereine et à une solide espérance. En demandant au Père de pardonner ses bourreaux, il nous invite à prier aussi pour qui nous a fait du mal ou du tort...afin que leur cœur puisse être illuminé. Il nous invite aussi à suivre la capacité de miséricorde et d'amour de Dieu envers l'homme... En se confiant totalement au Père à l'instant de la mort, Jésus nous dit que malgré la dureté des épreuves...et des souffrances, nous sommes solidement dans les mains de Dieu, dans ces mains qui nous ont créé et qui nous soutiennent tout au long de l'existence ».
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Pédophilie: Benoît XVI et le Saint Siège innocentés, en silence...
La cristalisation d'une nouvelle conduit finalement à un cliché, une idée récurente, une empreinte médiatique, un préjugé qui laissent des traces, une marque. Benoît XVI aurait couvert des crimes pédophiles....Cette idée est logée quelque part dans notre esprit, précisément suite aux calomnies de 2010.
Le 25 mars 2010, se déclenchaient les attaques médiatiques contre Benoît XVI. La nouvelle était en première page du prestigieux New York Times. Certes, les journalistes avaient pris le temps de téléphoner au Vatican pour informer du commencement de la campagne de presse.
Aux USA, le cas emblématique du Père Murphy, abuseur de centaines d'enfants était en effet horrible et insoutenable. Mais la responsabilité incombe aux évêques. Or, vendredi dernier, la cours du district du Wisconsin, la dénonciation présentée par une victime défendue par l'avocat Jeff Anderson, qui avait cherché d'attribuer la responsabilté au Pape et aux Cardinaux Bertone et Sodano a été retirée.
Le choix de l'avocat Anderson a été dicté par la prise de conscience que la poursuite du procès, aurait en fait jurisprudence en ce qui concerne l'absolution du Saint Siège et aurait rendu plus difficile la possibilité pour des tentatives analogues en passant par d'autres cours (cf. Andrea Tornielli)
Or, comme le relève justement Gianni Cardinale, cette nouvelle est totalement passée inaperçue.
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Joseph Ratzinger, 30 ans à Rome
Source et traduction: Benoît et Moi
Trente ans après
(Texte en italien, ma traduction)
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Il y a trente ans, le 15 Février 1982, était rendue publique la nouvelle que Jean-Paul II, allant à l'encontre du désir du cardinal Joseph Ratzinger, le déchargeait de la gouvernance pastorale du diocèse de Freising, et Munich.
Le 25 Novembre précédent, en effet, le cardinal allemand de 54 ans avait été nommé par le Pape comme préfet du premier dicastère de la Curie romaine, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.
Ainsi, après avoir conservé près de trois mois encore la direction de ce grand diocèse bavarois, en ces jours de Février, Ratzinger s'installe à Rome. Là, il était venu vingt ans plus tôt, en 1962, pour passer tout le temps du Concile en tant que conseiller théologique de l'un des protagonistes de Vatican II, l'archevêque de Cologne, le cardinal Joseph Frings.
Par la suite, le brillant théologien de Rome était revenu plusieurs fois, surtout après 1977, quand il avait été nommé évêque de Munich et fait cardinal par le Pape Paul VI dans son dernier consistoire.
Lors du premier conclave de 1978, Ratzinger rencontra en personne le métropolite de Cracovie, le cardinal Karol Wojtyla, et dans le second il contribua à son élection, convaincu - comme il l'écrivit en 2004 -qu'il était "le Pape pour l'heure présente".
A peine quelques mois plus tard, en 1979, Jean-Paul II le convoqua pour lui proposer d'assumer le poste de préfet de l'organnisme curial en charge de l'éducation catholique, mais l'archevêque de Munich ne se sentait pas de quitter le diocèse après seulement deux ans de gouvernement. Le Pape le voulait pourtant à ses côtés et, en Février 1981, il communiqua au cardinal son intention de le nommer préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, ne vainquant toutefois ses dernières résistances qu'à l'automne.
Depuis Février 1982, le cardinal allemand n'a plus jamais quitté Rome. Malgré le passage des années et le désir de retourner à temps plein à la vie d'étude à laquelle il s'était toujours senti appelé, Jean-Paul II lui a en effet demandé à rester avec lui en tant que responsable de l'organisme doctrinal de la Curie romaine, et, de fait, comme son principal conseiller théologique.
Pendant près d'un quart de siècle, depuis le siège romain, les deux hommes ont ainsi soutenu l'Église ensemble — tertio millennio adveniente et ensuite novo millennio ineunte— dans la transition séculaire, sur le chemin de l'homme aujourd'hui. Accompagnant cette humanité, et lui témoignant que Dieu est proche, comme l'ont toujours fait au long de l'histoire ceux qui ont su suivre vraiment Jésus, en dépit des fautes et des imperfections humaines présentes dans l'Eglise.
En 2005, ensuite, il a été demandé encore plus à Joseph Ratzinger, dans la très rapide élection lors du conclave, une élection qui n'a été recherchée en aucune façon et que le cardinal a acceptée avec cette sérénité simple qui impressionne ceux qui l'approchent, même pour un instant.
"Je ne le connais pas, mais ses yeux sont bons", a dit quelques jours plus tard une femme du peuple romaine.
Et voilà, durant ces années de Pontificat, Benoît XVI a su chaque jour davantage transmettre - et pas seulement à ses fidèles - ce qu'il a confié en 2006 à Munich devant la Mariensäule, la colonne érigée en l'honneur de Marie: autrement dit, qu'il se sentait, selon l'interprétation augustinienne d'un psaume, comme une bête de trait qui travaille, sous la direction du paysan, mais en même temps est très proche de son maître, le Seigneur Jésus, et donc n'a pas peur du mal.
Ce sentiment de confiance totale en Dieu se lit déjà à la fin du précieux récit autobiographique du cardinal qui, en 1997, reparcourait son premier demi-siècle de vie. Aujourd'hui, à trente ans du début de la période romaine de Joseph Ratzinger, ce doux berger qui ne recule pas les loups, le profil de la maturité d'un pontificat qui restera dans l'histoire se fait clair, dissolvant comme de la fumée les stéréotypes durs à mourir et contrastant avec des comportements irresponsables et indignes. Ces derniers finissent par s'imbriquer dans les clameurs des médias, inévitables et certainement pas désintéressées, mais qui doivent être utilisées comme une opportunité pour la purification de l'Eglise .
Pape de la paix qui veut raviver la flamme de la primauté de Dieu, Benoît XVI est parfaitement cohérent avec son histoire. Une histoire marquée par une vision ample qui, dans les trente romaines, a toujours cherché un souffle mondial et a été caractérisé par une oeuvre d'innovation et de purification poursuivie avec courage, ténacité et de patience, conscient que depuis la nuit des temps, l'ennemi sème la zizanie (l'ivraie) le champ.
C'est pourquoi le Pape indique sans relâche la nécessité de renouveau continu (ecclesia semper reformanda), rappelant que la sainteté de l'Église ne sera pas obscurcie si, à l'écoute de la vérité, elle reste proche de l'unique Seigneur. gmv
(© L'Osservatore Romano le 15 février 2012)
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mardi, 14 février 2012
Rafale v/s Gripen: lorsque la communication grippe
Les débats médiatiques changent. Après l'affaire Hildebrand et la banque nationale, c'est au tour du prochain avion de combat suisse.
Il suffit de le vérifier, nous sommes des êtres de communication, et ce qui est dominant dans l'ambiance médiatique revient dans nos conversations quotidiennes.
Lorsque la TV, la Radio et les journaux empoignent un même sujet, alors le thème devient un sorte de roman, de saga, une polémique, une petite ou grande histoire à raconter.
Sans me prononcer sur l'angle politique et économique du dossier, il est intéressant de noter que les médias jouent leur rôle. Ils passent au crible les arguments. La liberté de la presse est une chance pour une société.
Gripen: deux faces, décision et communication
Seconde observation: la décision ne peut pas se passer de la communication. Si l'évaluation des avions se passe par phase, le choix et son explication ne permettent pas différente phase, car décision et communication doivent aller en phase.
Le conseiller fédéral Maurer l'a redit ce soir à Forum: il reste à informer. Or, nous avons à faire à une erreur de stratégie, car toute décision doit être communiquée. Décider c'est aussi communiquer et informer. Les deux actes sont liés dans le même timing. L'une ne vas pas sans l'autre.
Enfin, l'idée dominante semble être que le Gripen est un mauvais avion. Pour avoir parlé en autre avec un ingénieur, le Gripen n'est certes pas le Rafale ni le FA-18, qui sont les meilleurs avions du monde, et le rêve des pilotes est compréhensibles, mais le Gripen est un excellent et superbe petite avion. Il faut se souvenir qu'il va remplacer le Tiger, en complément avec les 33 FA-18. Le Gripen est nettement supérieur au Tiger. C'est donc un avion très performant.
Il est enfin remarquable de noter que le conseiller fédéral Maurer n'est pas du tout, pour ce dossier, un bon communiquant, en Suisse Romande. On lui conseillerait presque un romand convaincu, crédible, un publicitaire et un bon vendeur pour remonter la pente afin de proposer le Gripen comme l'avion qui convient et qu'il faut. Depuis le mois de novembre, la communication grippe. Nous avons surtout à faire à une bien mauvaise communication pour un excellent avion.
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Vatican leaks, analyse de I.Media
par Agence I.Media, mardi 14 février 2012, 13:44
Révélations, fuites, complot… Qui veut la fin de la ‘glasnost’ au Vatican ? (Analyse)
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Cui prodest ? Alors que la presse italienne n’a de cesse de publier des ‘révélations’ sur de présumés complots ou des affaires plus ou moins vraisemblables de corruption au sein du plus petit Etat du monde, un cardinal de curie cite Sénèque et s’interroge : A qui profite le crime ? Car si plusieurs documents confidentiels publiés dans la presse semblent bien réels, si des médias ont également trouvé là un nouveau filon en ces temps de crise, beaucoup s’interrogent pour savoir qui a réellement intérêt à montrer un Vatican en proie à la confusion.
Après ‘l’affaire Viganò’ avec son lot d’accusations de corruption et de malversation dans l’administration vaticane, après des soupçons de blanchiment d’argent pesant sur la ‘banque du Vatican’, le “complot“ visant à assassiner Benoît XVI révélé par un quotidien italien a tout d’une construction romanesque à la Dan Brown. On y apprenait ainsi qu’un cardinal colombien âgé avait rédigé, en allemand, un rapport secret dans lequel il soutenait qu’un cardinal italien avait eu vent, en Chine, d’un complot contre la personne du pape ! Le même document confidentiel indiquait que Benoît XVI préparait en secret sa succession et faisait état de son “rapport très conflictuel“ avec son secrétaire d’Etat.
Si abracadabrantesque soit la nouvelle, le rapport existe bien. Qui donc alors organise ces fuites dans la presse ? Dans de nombreux bureaux, la perplexité domine. “Qui veut la peau du cardinal Tarcisio Bertone ?“, se demandent certains à mi-voix, ou encore : “qui a intérêt à lancer d’ores et déjà les préparatifs du prochain conclave ?“ Le ‘porte-parole’ du Vatican refuse de voir dans ces affaires des règlements de compte internes, mais le cardinal allemand Walter Kasper, aujourd’hui à la retraite, déplore le “mauvais“ climat qu’entretiennent ces révélations et précise que “si quelqu’un veut critiquer le secrétaire d’Etat ou quelqu’un d’autre il peut le faire, à condition de posséder des arguments“.
Des attaques de plus en plus fortes
A la tête de la communication vaticane, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège ne peut que dresser le constat amer d’attaques de plus en plus fortes contre le pape et l’Eglise, déplorant dans le même temps que quelques récents procès contre l’institution aient été remportés, aux Etats-Unis, dans un silence médiatique assourdissant. Pendant ce temps, les rumeurs continuent de courir. Un journal sicilien assure ainsi que si le pape n’a plus que quelques mois à vivre c’est parce qu’il souffre d’un cancer de l’estomac. Un archevêque italien à la retraite assure, pour sa part, que le pape est sur le point de démissionner.
“Le fait que les attaques soient plus fortes est le signe que quelque chose d’important est en jeu“, soutient d’ailleurs le père Lombardi pour qui toutes ces “attaques“ entendent “discréditer“ l’effort du Vatican en vue d’une “véritable transparence“ de ses institutions. La lutte en cours contre le blanchiment d’argent et la corruption semble gêner.
Mais n’est-ce pas toute la ‘glasnost’ ratzingerienne qui dérange ? Près de 7 ans après le début de son pontificat, celui que certains avaient imaginé comme un pape de transition a, doucement, sans faire trop de bruit, bousculé certaines pratiques : de ‘l’affaire Maciel’ à la gestion des scandales de pédophilie qui ont éclaboussé l’Eglise, de l’aveu d’une “difficile“ réception du Concile Vatican II à sa main tendue aux franges les plus traditionnelles de l’institution, du bras de fer avec Pékin au dialogue avec l’islam…
Le père Federico Lombardi assure que le pape ne se laissera pas intimider par ces révélations. Joseph Ratzinger, arrivé il y a 30 ans dans la curie romaine, savait d’ailleurs à quoi s’en tenir en installant dans le trône de Pierre. “Priez pour moi, demandait-il aux fidèles le 24 avril 2005, afin que je ne me dérobe pas, par peur, devant les loups“. Prononcée au jour de l’inauguration de son pontificat, cette phrase prend tout son sens aujourd’hui. De même que la devise qu’il s’était donnée dès 1977 : “collaborateur de la vérité“.
Pour preuve, la ligne de conduite donnée par le pape aux chefs de la curie romaine fin janvier : “Soyez des témoins, soyez transparents en toute chose et travaillez comme des pasteurs prêts à donner leur vie pour les autres“.
Antoine-Marie Izoard/©I.MEDIA
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lundi, 13 février 2012
Vatican leaks
Photo: un Pape souriant, serein et épanoui
Le Père Federico Lombardi, directeur de Radio Vatican et de la salle de presse du Saint Siège, a publié une note suite aux fuites de documents en provenance du Vatican (argent de l'IOR (institut pour les oeuvres religieuses), Mgr Vigano (anciennement au Gouvernorat) promu nonce dans la prestigieuse ville de Washington (nonciature qui couronne en quelque sorte une carrière diplomatique), et le complot contre le Pape pour un prochain Conclave....).
Cela correspond assez bien au propos même du Cardinal Ratzinger, lorsqu'il soulignait que le monde n'attend pas tant les problèmes de l'Eglise que la foi que porte l'Eglise, celle qui fait vivre tant d'hommes et de femmes dans la vie concrète et ordinaire. Cette foi qui change la vie.
Le Pape est aussi conscient que les plus grands ennemis de l'Eglise sont également en son sein. Comme son Pontificat est axée sur une Réforme et une purification intérieure qui portent désormais ses fruits, l'action énergique du vicaire du Christ est simplement parfois empêchée, ou parasitée par quelques personnes qui devraient en fait collaborer avec lui. Le bien qui se profile à l'horizon, et que semble évoquer le Père Lombardi, est l'année de la foi et les 50 ans de l'ouverture du Concile Vatican II, pour un nouvel élan dans l'Evangélisation.
MISE AU POINT DU P.LOMBARDI
Cité du Vatican, 14 février 2012 (VIS). Voici la Notre diffusée hier soir sur Radio Vatican par le P.Federico Lombardi, Directeur de la Salle de Presse, à propos de documents relatifs au Saint-Siège :
«Gardons tête froide, même si on ne doit plus s'étonner de rien. Le gouvernement américain a eu wikileaks et maintenant on a les Vatican leaks, ou fuite de documents, qui créé un climat de confusion et de défiance. Cela favorise une mauvaise presse du Saint-Siège et de son gouvernement, et au-delà de l'Eglise même. Il faut donc garder raison et calme, ce que peu de media font.
On est en présence de documents d'origine et d'importance diverse, se référent à des moments et des affaires diverses. Une chose le problème d'une meilleure gestion d'un organisme complexe comme le Governorat, autre chose la question des normes juridiques en discussion, sur lesquelles il y a naturellement des avis variés. Toute autre chose sont des textes délirants qu'aucune personne raisonnable ne saurait prendre au sérieux, comme celui parlant d'un complot contre le Pape. Tout ceci mis ensemble favorise la confusion.
Une information sérieuse devrait être en mesure d'évaluer et de trier les questions. Il est évident que les activités économiques du Governorat doivent être gérées avec rigueur, et que le IOR doive correctement appliquer les normes financières internationales contre le recyclage, ainsi que l'a clairement voulu le Pape. Par contre, et je le répète, l'histoire du complot relève du délire et ne mérite pas d'être pris au sérieux.
Il est déplorable que des documents réservés sortent illégalement du Vatican, et la responsabilité est partagée entre qui les passe et qui les reçoit pour s'en servir, certainement pas au nom de l'amour du vrai. Il faut donc résister et raisonner, sans glisser dans le fossé de l'amalgame, ainsi que le voudraient des personnes mal intentionnées. Comme le dit la sagesse humaine, plus forte est l'attaque plus importante est la chose en jeu. Aux larges attaques à propos des abus sexuels, l'Eglise a justement répondu par un clair et net renouveau, par une purification. Elle a repris la situation en main en mettant au point une rigoureuse stratégie de guérison et de prévention au profit de toute la société.
On sait qu'est également en cours un grand effort de transparence économique des institutions vaticanes. De nouvelles normes ont été adoptées et des rapports internationaux initiés en vue de leur contrôle d'activités. Or plusieurs des documents récemment diffusés tendent à discréditer cet engagement, ce qui constitue paradoxalement une raison supplémentaire d'aller de l'avant sans crainte. Qui espère décourager le Pape et ses collaborateurs se trompe et se fait des illusions.
Pour ce qui est des soi disant luttes de pouvoir en vue du futur conclave, je rappellerais que, à l'instar de tous ses prédécesseurs récents, le Pape est une personne d'une valeur spirituelle incontestée. Les Cardinaux ont cherché une personnalité méritant le respect du peuple de Dieu et en mesure de servir l'humanité au moyen d'une grande autorité morale et spirituelle. Parler de luttes de pouvoir découle de l'immoralité de qui les provoque et de qui les conduit dans l'incapacité de penser à autre chose. Heureusement, qui croit en Jésus-Christ sait que, quoiqu'en dise la presse, les préoccupations de qui assume des responsabilités dans l'Eglise sont les enjeux de l'humanité. En cela ils sont assistés par le Saint Esprit ».
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samedi, 11 février 2012
La Vierge et le Cardinal Journet
Le Cardinal Journet, ecclésiologue et professeur de théologie au Séminaire de Fribourg, avait une tendre dévotion envers la Vierge Marie.
Le Père Pierre-Marie Emonet, dans le livre "Le Carrdinal Charles Journet. Portrait intérieur*" évoque la pureté et la transparence que ce grand théologien posait sur le mystère de l'Eglise, dont le modèle suréminent est Marie.
"L'Eglise, spontanément et sans même y songer, regarde les mystères de la révélation chrétienne avec les yeux de la Vierge. Elle sait que la Vierge a regardé ces choses avant nous. Ce qu'elle retrouve dans les Mystères de l'Annonciation, de Noël, de la Rédemption sur la Croix, de Pâques, de l'Ascension, de Pentecôte, c'est cela même que la Vierge y a vu. La foi de la Vierge colore à jamais la foi de l'Eglise... Il y a vraiment une coloration mariale de la grâce dans l'Eglise".
*Ed. C.L.D., 1983, p.62.
Bonne fête de Notre Dame de Lourdes, spécialement aux malades. Que la foi de Marie soit la nôtre, grâce à la vôtre.
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Son Excellence Mgr Levada; intervention au Congrès sur les abus sexuels
Le futur Cardinal de New York, Mgr Dolan, eut une belle expression: il ne faut pas avoir peur de parler de la pédophilie de quelques prêtres, ni vouloir cesser d'en parler, pour oublier. Car cela doit ne plus jamais arriver !
A regarder brièvement la couverture média du Congrès romain (6-9 février), certains moyens de communication n'ont tout simplement pas voulu en parler, pour mieux passer sous silence l'effort de l'Eglise et pour laisser l'empreinte bien marquée dans nos esprits par la crise des prêtres pédophiles. Autant alors laisser de côté les efforts de toute l'Eglise pour venir en aide aux victimes, ainsi l'Eglise est encore salie.
Une intervention mérite d'être lue et connue, celle du successeur du Cardinal Ratzinger à la tête de la Congrégation de la doctrine de la foi.
Télécharger l'intervention du Cardinal
Télécharger l'intervention de Mgr Scicluna
Lire la célébration de demande de pardon par le Cardinal Ouellet:
Après le constat par le cardinal, l’aveu par un évêque allemand: « Nous avons péché ; nous n’avons pas su écouter la douleur de ces innocents ; nous avons eu peur et été terrifiés par ce péché qui nous a blessés, parce que nous n’avions pas confiance en tes promesses. »
Dans son homélie, le cardinal Ouellet a évoqué cette « tragédie, source de honte et d’un énorme scandale, ce crime. » Il a demandé le pardon au nom de toute l’Eglise, en scandant à trois reprises : « Jamais plus ! ».
10:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
vendredi, 10 février 2012
Benoît XVI sera mort dans 12 mois ??
C'est la tempête dans le monde des vaticanistes et le petit monde médiatique italien. Silvio Berlusconi n'est plus là pour concentrer les efforts d'opposition du journal "Il Fatto Quottidiano", alors on prend pour cible le Pape Benoît XVI. Une émission de TV du jeudi soir a anticipé l'article "del Fatto" (sur Youtube, qui annonce la rumeur mondiale). Il reste à attendre que les grandes agences (AFP repris dans la Tribune de Genève, Reuters, AP, ANSA...) reprennent la nouvelle pour la diffuser vers les médias de référence (New York Times...). L'image (Keystone), très importante pour notre civilisation, semble montrer un Pape contemplant l'hiver de son pontificat. Voilà brièvement pour la tactique d'amplification.
C'est un fait, le Pape aura 85 ans en avril prochain, alors toutes les spéculations vont bon train. Voilà qui conditionnera la couverture média du prochain consistoire public du 19 février avec la création des nouveaux cardinaux. Le buzz aura le temps de prendre d'ici là. Et l'angle d'attaque, ou "le frame", sera sans doute que le successeur sera parmi eux!!!
Un lettre écrite en allemand, afin de passer inaperçue, aurait été remise au Pape Benoît XVI par le Cardinal Castrillon Hoyos. Ce dernier eut connaissance des propos tenus par le Cardinal de Palerme Paolo Romeo, récemment en voyage en Chine, qui aurait affirmé que le Pape mourrait d'ici une année, et que l'archevêque de Milan, son Eminence Angelo Scola serait le successeur et ceci à la barbe du Cardinal Bertone secrétaire d'Etat. Une haine entre le Pape et son secrétaire d'Etat se jouerait dans les coulisses.
Pourtant, le document du Cardinal Hoyos est authentique, puisque daté du 31 décembre 2011. Qui l'a tranmis au journal ?
Les vaticanistes sérieux (Andrea Tornielli (document réservé et complot inexistant) Angela Ambrogietti (le virus du gossip) ...) et l'excellent Bruno Mastroianni (attentat il y a, mais contre l'autorité morale du Pape) reconnaissent le mauvais coup et que l'autorité morale du Pape est la principale victime de cet attentat médiatique. Aldo Maria Valli, vaticaniste sur RAI UNO invite à se laisser enseigner par la pontificat de Benoît XVI plutôt que de se lancer dans des spéculations pour sa succession.
"si farebbe bene ad investire le energie nell´ascolto del magistero di B-XVI e non alle speculazioni sulla sua morte".
il serait mieux d'investir les énergies pour écouter le Magistère de Benoît XVI que pour les spéculations sur sa mort
Aldo Maria Valli, RAI
Un jour Nietzche avait écrit: "Dieu est mort". Désormais, Dieu pourrait écrire "Nietzche est mort". Aussi, c'est un peu David contre Goliath, soit un journal en soif de se profiler sur la scène médiatique mondiale, caché derrière un bouclier d'intox et un habile et courageux roi d'Israël. Pourtant, avec très peu de moyens techniques, la vérité certes ténue et parfois comme enfouie dans deux petites pierres dans la sacoche de l'Eglise, finit toujours par l'emporter sur le mensonge. Il suffit de se montrer très adroit.
22:35 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
Première conférence publique de Mgr Charles Morerod: ponctualité...
Cela arrive tous les 4 ans, soit un 29 février.
Ancien chargé de cours à l'Université de Fribourg, Monseigneur Charles Morerod revient à la maison, à l'Université Miséricorde de Fribourg pour une conférence sur l'oecuménisme et le dialogue interreligieux.
L'humour du nouvel évêque semble toucher tout le diocèse, puisque même l'APIC annonce la conférence à 17h14!
La conférence aura lieu le mercredi 29 février, de 17h14 à 18h30 à l'Université de Miséricorde, salle 3113.
De l'année bissextile à l'écriture dyslexique, la distance est parfois très courte. Les Suisses en effet sont toujours précis, l'horloge! quand c'est l'heure, c'est l'heure! A 17h15, les portes seront-elles fermées ? Un ami m'assure que les retardataires seront traités avec Miséricorde...
Dans tous les cas, un petit coucou ou une présence sera une très bonne chose vu que l'humour sera également au rendez-vous.
17:57 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Benoît XVI: le Pape "exorciste"
Joseph Ratzinger, dans ses nombreux livres traduits en français, insistait pour dire que la vie d'un baptisé est en quelque sorte un exorcisme, afin d'expulser le mal du monde. Certes, il ne s'agit pas là d'un rite d'exorcisme, laissé uniquement à un prêtre agissant au nom de l'évêque et mandaté par lui.
Tout comme Jean Paul II qui avait également été témoin d'une libération lors d'une audience pontificale après avoir dit à une femme liée à Satan: "demain, je célébrerai la Messe pour vous", Benoît XVI agit aussi puissemment contre les forces du mal. Dans son dernier livre "Ma bataille contre Satan; le dernier exorciste", le Père Amorth raconte une scène presque biblique advenue lors d'une audience pontificale en 2009, impliquant deux jeunes qui furent libérés par sa seule bénédiction.
Il y a là rien de très extraordinaire, vu que l'Evangile est rempli de libération par le Christ Jésus, vrai Dieu et vrai homme. Pierre est l'ombre du Christ, Lui qui est venu dans le monde pour nous arracher au pouvoir de Satan et nous faire entrer dans Sa Lumière.
Le récit du Père Amorth
TMNews, traduction (Benoît et Moi)
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«C'est mercredi, jour de l'audience générale. Les fidèles sont venus de partout dans le monde. Du fond de la place arrive un groupe de quatre personnes. Deux femmes et deux jeunes hommes. Les femmes sont deux de mes assistantes. Elles m'aident au cours des exorcismes, prient pour moi et pour les possédés, et les assistent autant que possible, dans leur long et difficile chemin de libération. Les deux jeunes hommes sont deux possédés. Personne ne le sait. Les seuls à le savoir, ce sont eux et les deux femmes qui les «escorteent». Quand sonnent 10 heures, de l'arc des cloches, le portail à côté de la basilique du Vatican, arrive une jeep blanche. Dedans, trois hommes. Un chauffeur, le Pape debout et, assis à ses côtés, son secrétaire privé, Mgr Georg Gänswein. Les deux femmes se tournent vers Giovanni et Marco. Instinctivement, elles les soutiennent par les bras. Tous deux, en effet, commencent à avoir des comportements étranges. Giovanni tremble, et claque des dents. Les deux femmes comprennent que quelqu'un est en train d'agir dans le corps de Giovanni et de Marco. Quelqu'un qui, au fur et à mesure que les minutes passent, se montre de plus en plus agité.
...
Le pape descend de la jeep et salue les personnes placées dans les premières rangées. Giovanni et Marco, ensemble, commencent à hurler. Ils s'allongent sur le sol en hurlant. Ils hurlent.
"Sainteté, sainteté, nous sommes là!" crie au pape l'une des deux femmes qui tente d'attirer son attention. Benoît XVI se tourne, mais ne s'approche pas. Il voit les deux femmes et il voit les deux jeunes hommes par terre criant, tremblant, bavant, hors d'eux. Il voit le regard de haine des deux hommes. Un regard dirigé vers lui. Le pape ne perd pas son calme. Il regarde de loin. Il lève un bras et les bénit tous les quatre. Pour les deux possédés, c'est un choc furieux. Un coup de fouet asséné sur tout le corps. Tant et si bien qu'ils retombent 3 mètres plus loin, claqués au sol. A présent, ils ne crient plus. Mais ils pleurent, pleurent, pleurent. Ils pleurent durant l'audience entière. Puis, quand le Pape s'en va, ils rentrent en eux-mêmes. Ils retournent en eux-mêmes. Et ne se souviennent de rien.
* * *
Benoît XVI est redouté par Satan. Ses messes, ses bénédictions, ses paroles sont autant de puissants exorcismes. Je ne pense pas que Benoît XVI effectue des exorcismes. Ou au moins je n'en sais rien. Cependant, je pense que tout son pontificat est un grand exorcisme contre Satan. Efficace. Puissant.
Un grand exorcisme dont beaucoup devrait être enseigné aux évêques et aux cardinaux qui ne croient pas: ceux-là auront à répondre de leur incrédulité. Ne pas croire et de toutes façons ne pas nommer des exorcistes en particulier là où il y en a un besoin explicite est, à mon sens, un grave péché, un péché mortel.
La manière dont Benoît XVI vit la liturgie. Son respect pour les règles. Sa rigueur. Sa posture sont très efficaces contre Satan. La liturgie célébrée par le Pontife est puissante. Satan est blessé à chaque fois que le Pape célébre l'Eucharistie. Satan a longtemps craint l'élection de Joseph Ratzinger sur le trône de Pierre. Parce qu'il a vu en lui la poursuite de la grande bataille qu'a livré contre lui pendant vingt-six ans et demi son prédécesseur, Jean Paul II, qui lui pratiquait des exorcismes.
...
Benoît XVI:
«Aujourd'hui, nous constatons encore une fois avec douleur qu'à Satan, il a été concédé de cribler les disciples devant le monde entier. Et nous savons que Jésus prie pour la foi de Pierre et de ses successeurs. Nous savons que Pierre, dans les eaux troubles de l'histoire, va à la rencontre du Seigneur et est en danger de couler, mais il est toujours soutenu et guidé par la main du Seigneur sur les eaux» (messe de la Cène du Seigneur, 21 avril 2011).
...
Le diable est un esprit angélique qui existe et agit bel et bien dans le monde.
Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, soyez notre protecteur contre la méchanceté et les embûches du démon. Que Dieu lui commande, nous vous en supplions. Et vous, Prince de la Milice Céleste, par la Puissance divine, repoussez en enfer Satan et les esprits mauvais qui rôdent dans le monde pour perdre nos âmes. Amen.
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Donne-nous aujourd'hui notre "fait quotidien"
La manne quotidienne du système médiatique sont les nouvelles, sorte de pain quotidien "des infos".
Le journal italien "Il Fatto Quotidianno" faisait son beurre en s'opposant à Silvio Berlusconni. Comme ce dernier n'est plus là, il faut bien qu'il se donne du travail, en inventant au besoin des nouvelles totalement fausses. Face à la révolution numérique, la crise que connaît la presse écrite ne provient pas tant du moyen utilisé que de la qualité.
Pour Bruno Mastroianni, l'attentat conciste à s'attaquer à l'autorité morale du Pape. Le quotidien italien "Il Fatto Quotidiano" a titré :
"Dans les douze mois, le pape va mourir".
"Même si les complots présumés contre le Pape sont relativement fréquents, nous sommes ici confrontés à une situation sans précédent. Personne n'avait jamais mis sur le papier l'hypothèse d'un complot visant à tuer le Pape. De plus, est inséré dans le document une analyse inquiétante des divisions au sein de l'Eglise, faisant état notamment d'une opposition entre le Pape et son secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone".
Le Bureau de presse du Saint-Siège, par la voix du Père Federico Lombardi, a estimé à juste raison qu'il s'agissait là d'informations "délirantes".
Le Notre Père se termine en effet par sed libera nos a malo (mais délivre-nous du Mal). Aussi, délivre-nous Seigneur, de notre faux quotidien ! et sans doute aussi du mal qui est fait au Pape à l'intérieur même de la Curie romaine.
14:43 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
jeudi, 09 février 2012
Syrie, l'islamisation en marche
La liste des attentats antichrétiens s’allonge
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Les mérites et les limites du Congrès romain sur les abus
Durant 3 jours, 110 représentants de conférences épiscopales et plus de 30 délégués d'ordres religieux se sont réunis à l'Université des jésuites à Rome.
Jean-Marie Guénois aura eu le mérite d'expliquer la raison pour laquelle le Pape Benoît XVI n'a pas reçu les participants. Non pas que le Pape ne se préoccupe pas des victimes, mais que désormais, c'est à toute l'Eglise d'agir. (lire ancien article sur l'Irlande)
L'avance de Joseph Ratzinger
Contrairement à ce qui a pu être entendu, Joseph Ratzinger avait, a et aura encore et pour longtemps de l'avance sur tout le monde. Depuis 1988, il a tout tenté pour cerner la plaie et arrêter l'hémorragie. Or, il a été plus ou moins censuré. Fort curieusement, ce sont parfois ceux qui sont contre la centralisation romaine de l'Eglise qui s'en prennent alors soudainement à Rome lorsque la pattate est bien trop chaude, pour la renvoyer au centre. On en arrive alors à oser dire urbi et orbi que le Pape a fait des progrès, bien que trop tard. C'est tout l'envers du bon sens, ce qui rime avec mensonge.
Sous Jean Paul II, le fondateur des Légionnaires du Christ fut enfin démasqué par le travail patient du Cardinal Joseph Ratzinger qui a envoyé le Père maltais Scicluna en Amérique du Sud pour enquêter. Aussi, une fois Ratzinger devenu Pape, il a continué sa lutte et pris tous les coups. Il a refusé de démissioner pour prendre le taureau par les cornes en se chargeant lui-même d'un scandale dont il était innocent.
Benoît XVI, un exemple à suivre
Benoît XVI, avec sa soutane blanche qui est à l'image de son âme, a montré l'exemple, en demandant pardon aux USA, en Australie, en Allemagne, à Malte, et en dans bien d'autres pays. Il a reçu des victimes, pleuré avec elles. Il a remis le bien de la personne des victimes au coeur du combat, pour que la vérité, la justice et la guérison obtiennent enfin la priorité.
Médiatiquement parlant, la crise pédophile a donné un sérieux coup à la crédibilité du message de l'Eglise catholique. L'omerta, le mensonge et le discours clérical feutré ont entamé sérieusement la confiance. Il y a deux éceuils à éviter: penser que la presse est contre l'Eglise et avoir une attitude de méfiance ou de condamnation unilatérale des journalistes. Ou alors penser que l'Eglise est la mère du mensonge, une institution du passé dont il faut programmer à court ou moyen terme la disparition.
Regarder vers l'avenir
L'année de la foi qui s'ouvre à l'horizon offre à tous une grande lumière et une belle espérance. L'Eglise est sainte, mais non sans pécheurs. La foi est le trésor par excellence, la rencontre avec le Christ est la perle précieuse de l'Evangile. L'Eglise catholique a dès lors une dette envers Joseph Ratzinger qui depuis qu'il fut appellé à Rome par le bienheureux Jean Paul II à mis en action avec héroïsme, humilité, patience et bonté sa devise épiscopale: "coopérateur de la vérité". Grâce à lui, et tant d'autres qui humblement travaillent à la vigne du Seigneur, le bon grain est bien plus abondant que l'ivraie dans ce monde tragique mais résolument habité par Dieu. Benoît XVI a tout pris sur lui, sans accuser personne.
Il reste à prier et agir pour que toutes les victimes de ces crimes soient reconnues comme tels, pour que justice leur soit rendue.
L'humble travailleur dans la vigne du Seigneur
Le mérite de ce Congrès aura permis de mettre en lumière l'immense travail de Joseph Ratzinger avec ses nombreux collaborateurs, oeuvre de Titan qu'il faut désormais mettre en pratique dans toute l'Eglise.
Les limites sont en fait les nôtres, ainsi que quelques attaques sournoises contre Benoît XVI, qu'il faudrait qualifier de paresse, de manque de formation, de mauvaise foi ou même d'hypocrisie crasse, mais aussi parfois à la limite de la diffamation. Décidemment, ce pontificat de Benoît XVI est vraiment surprenant.
Lien: Benoît et Moi
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Un manteau de neige pour dire "Au Revoir"
Marisa avait disparu, puis fut tragiquement retrouvée morte. RIP
Lundi 6 février, dans la localité de Cugy, 350 personnes ont pris part à la cérémonie funèbre pour saluer une dernière fois Marisa Baù, en terre helvétique. La Messe a été concélébrée par 8 prêtres.
12:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Congrès sur les abus sexuels à Rome: le témoignage de Marie Collins
«La vérité vous rendra libres»:
Source: Marie-Jo Aeby, SAPEC
Écouter, comprendre et agir pour guérir et réhabiliter les victimes. Marie Collins et Sheila Hollins
Sheila Hollins:
Je parle en tant que psychiatre avec plus de 35 années d’expérience clinique. J’ai travaillé initialement comme psychiatre spécialiste de l’enfance et de la famille, et plus tard comme psychothérapeute et chercheur qui s’intéresse aux traumatismes et aux abus sexuels, et psychiatre spécialiste des personnes avec handicap intellectuel et avec autisme.
Je vous parle aussi en tant que mère de deux enfants adultes handicapés. C’est mon expérience familiale qui enrichit mes idées sur les défis rencontrés par les victimes et leurs familles, en particulier ceux qui font face à des traumatismes sérieux et qui ont subi des agressions.
En 2011, le cardinal Cormac Murphy-O’Connor m’a demandé de l’assister lors de la Visitation organisée par le Vatican dans le diocèse d’Armagh en Irlande. J’ai participé à toutes les réunions publiques et privées organisées durant cette Visite qui a duré deux semaines et demie. Il s’agissait principalement d’écouter non seulement les victimes des abus sexuels commis par le clergé, mais aussi leurs familles, les paroissiens, les prêtres, les religieux et tant d’autres personnes.
Ma contribution à cette présentation commune s’appuie donc fortement sur ces aspects relevant de mon expérience personnelle et professionnelle.
Dans les prochaines minutes, nous allons essayer de vous montrer que le fait que l’on ne vous croit pas, ou même pire, le fait que l’on vous blâme pour les abus que vous avez subis, représente une souffrance énorme que ces abus vous font pâtir sur le plan émotionnel et mental. Bien plus, cela blesse davantage lorsque celui qui abuse ne réussit pas à admettre sa culpabilité et que ses supérieurs sont incapables de prendre des mesures appropriées. Par ailleurs, on parlera aussi de l’abus de l’autorité spirituelle.
Commençons par définir ce qu’on entend par abus. Nous y voyons toute violation de la sphère intime d’une personne travers le viol, incluant tout contact inapproprié de caractère sexuel. L’expression « agression sexuelle» peut exprimer une réalité beaucoup plus horrible que ce qui est simplement désigné par les mots « abus sexuel ». Il ne faut donc pas douter du sérieux avec lequel on cherche à briser ces limites. Toute intrusion dans l’espace corporel privé d’une personne peut être tout aussi traumatisant qu’une blessure qui vous affecte physiquement. Elle ne peut être excusée par le simple fait d’évoquer le simple excès de familiarité.
Qu’est-ce qui rend vulnérable à l’abus?
Il y a certaines choses qui sont spécifiques à l’enfant et d’autres à leurs parents et à ceux qui prennent soin d’eux. Un des risques majeurs est sans nul doute l’ignorance au sujet de leurs corps et en particulier de leurs organes génitaux. Une femme qui a été abusée lorsqu’elle était encore un petit enfant a dit qu’elle ignorait complètement cette partie de son corps avant d’atteindre l’âge adulte. Elle est d’avis que si elle avait quelque connaissance sur l’anatomie, elle aurait eu plus de facilités à raconter le fait à sa mère.
Il ne sert à rien de demander d’éviter de rencontrer des personnes étrangères si l’on ne dit pas ce que ces personnes sont capables de faire, parce que ce n’est que rarement que des cas d’abus et de viol sont à attribuer à des personnes étrangères. Bien au contraire, la plupart des cas d’abus sexuels sont l’œuvre des membres de famille ou de quelqu’un appartenant au cercle d’amis. De toutes les façons, c’est l’œuvre d’un adulte: une personne grande, forte, ou bien qui se trouve dans une position d’autorité comme les parents, les frères ou sœurs, et très rarement un enseignant ou un prêtre. Dans le cas du prêtre, la confiance et la révérence sont tellement grandes que la divulgation de l’abus devient encore plus difficile.
Dans l’apprentissage des voies et moyens de se protéger, on devrait inclure aussi l’éducation à une prise de conscience de la valeur précieuse et de la dimension personnelle et privée de son propre corps. On enseigne en général aux enfants à se protéger physiquement : faites attention, vous risquez de tomber ou de vous blesser, regardez de part et d’autre avant de traverser la rue au risque d’être écrasé par un camion, etc. Enseigner à se protéger sexuellement exige que l’on soit clair et précis sur les risques éventuels - dit maman, si quelqu'un essaie de regarder ou de toucher vos parties intimes, même s’il dit que c’est un secret. En indiquant les risques, on prépare mieux l’enfant.
Dans mon travail avec les enfants et les adultes qui ont un handicap mental, j’ai vu combien il est difficile de les éduquer en leur fournissant des connaissances et des compétences nécessaires pour se défendre devant un prédateur sexuel. Une telle ignorance n’est pas caractéristique seulement des personnes intellectuellement très limitées ni de certaines cultures.
L’ignorance de leurs parents et du personnel soignant sur les dangers que certains adultes représentent – qu’ils soient amis ou étrangers – est également un autre facteur significatif. En outre, beaucoup de parents et d’enseignants ne reconnaissent pas les symptômes et les signes de tels abus. Par exemple, ils blâment leurs enfants lorsqu’ils se masturbent, mais ils ne leur demandent rien si quelqu’un a touché ou a blessé leurs organes génitaux.
Certains parents sont particulièrement naïfs comme on peut le voir dans la situation d’une mère vivant seule et qui a des difficultés de nature intellectuelle ou sociale, et qui ne peut compter sur le soutien de sa famille élargie. Tout en se débattant pour faire face à cette situation, elle peut être approchée par un pédophile qui voit en ses enfants une proie facile. Car, un autre facteur est aussi la négligence de certains enfants ou même de la part de leurs parents. Lorsqu’il s’agit d’une personne respectée et d’autorité, ce n’est qu’avec peine qu’ils pourraient le suspecter. L’autorité spirituelle dont le prêtre est investi conduit à avoir une confiance absolue en lui, ou a conduit à une telle confiance dans le passé, du moins jusqu’à la prise de conscience actuelle de la possibilité que même le prêtre peut commettre des abus sexuels.
J’invite maintenant Marie à vous raconter son histoire.
Marie : J’ai été victime d’abus sexuels sur des enfants commis par un prêtre. Je venais à peine d’avoir treize ans. Je me trouvais dans une condition de vie très vulnérable. En effet, je me trouvais comme enfant malade à l’hôpital lorsqu’un prêtre a sexuellement abusé de moi. Bien que cela se soit passé il y a plus de cinquante ans, il m’est impossible d’oublier. Il m’est vraiment difficile d’échapper aux conséquences affreuses de ce crime.
Comme cela était fréquent chez les enfants de cette époque, je n’avais aucune connaissance des questions sexuelles. Cette situation d’innocence n’a fait qu’accroitre ma vulnérabilité. J’avais une grande considération de ma religion catholique ; j’avais tout juste reçu ma confirmation. J’étais malade, anxieuse et pour la première fois de ma vie, je me trouvais loin de la maison et de ma famille. Je me suis sentie plus en sécurité lorsque l’aumônier catholique de l’hôpital s’est lié d’amitié avec moi et m’a rendu visite dans la soirée. Malheureusement, ces visites le soir dans ma chambre ont changé ma vie.
Ce prêtre aumônier venait à peine d’achever sa formation sacerdotale au séminaire. Il était prêtre depuis deux ans, mais il était déjà un abuseur qualifié des enfants. Malheureusement, je ne pouvais pas le savoir. J’avais appris qu’un prêtre est le représentant de Dieu sur la terre. Il avait automatiquement toute ma confiance et je le respectais profondément. Lorsqu’il a commencé ses approches sexuelles vers moi, il prétendait au début que cela n’était qu’un jeu. J’étais choquée et j’ai résisté, lui demandant d’arrêter. Mais il ne s’est pas arrêté. En m’agressant et pendant que j’essayais de me défendre, il me répondait en disant « qu’il était un prêtre », « qu’il ne pouvait pas se tromper ». Il a fait des photos des parties intimes de mon corps et il m’a dit que j’étais stupide si je pensais qu’il avait tort. Il exerçait un réel pouvoir sur moi. Je me sentais malade. Je comprenais bien que ce qu’il était en train de faire était une chose mauvaise, mais je ne pouvais pas l’arrêter. Je n’ai pas crié ; je n’ai rien dit à personne ; je ne savais pas comment le raconter à quelqu’un. J’ai seulement prié pour qu’il ne le refasse plus .... Mais il a continué...
Le fait que celui qui abusait de moi était un prêtre m’a jetée dans une confusion totale. Ces mêmes doigts qui la nuit avant étaient en train d’abuser de mon corps, sont les mêmes qui le jour après tenaient et m’offraient le Saint Sacrement. Les mêmes mains qui tenaient l’appareil de photographie pour reprendre mon corps exposé, sont les mêmes qui, à la lumière du jour, portaient le livre de prière lorsque ce prêtre venait me confesser. Les paroles de mon agresseur selon lesquelles il était prêtre et qu’il ne pouvait se tromper trouvaient un écho de vérité en moi. On m’a enseigné en effet que les prêtres étaient au- dessus du commun des mortels.
Cela ne fit qu’augmenter ma sensation de culpabilité et la conviction que ce qui était en train de se passer était de ma faute, et en tout cas pas la sienne. Lorsque j’ai été démise de l’hôpital, je n’étais plus le même enfant qui y était entrée. Je n’étais plus un enfant qui se fie des autres, insouciant et heureux. J’étais maintenant convaincue d’être une mauvaise personne et j’avais besoin de cacher tout cela à tout le monde.
Je n’en voulais pas à ma religion, mais à moi-même. Les mots que ce prêtre avait utilisés pour transférer sa culpabilité sur moi ont effacé en moi tout sentiment d’auto-estime. Je me suis recroquevillée sur moi-même ; je me suis éloignée de ma famille et de mes amis. J’ai évité tout contact avec les autres. J’ai passé toute seule mon adolescence, cherchant de tenir tout le monde à distance pour éviter qu’ils ne sachent la mauvaise personne que j’étais. Ce sentiment constant de culpabilité et de dévalorisation de soi m’a conduit à une profonde dépression et a généré des problèmes d'anxiété qui sont devenus tellement graves qu’ils ont exigé un traitement médical au moment où j'avais dix-sept ans. Ces hospitalisations si longues couplées avec une dépression m’ont empêché de poursuivre une carrière professionnelle.
À vingt-neuf ans, j’ai rencontré un homme merveilleux avec qui je me suis mariée et avec qui j’ai eu un fils. Mais je ne pouvais toujours pas affronter la vie parce que la dépression, l’anxiété sévère et des sentiments d’inutilité continuaient à me persécuter. J’ai même développé l’agoraphobie, c’est-à-dire, je ne pouvais pas quitter ma maison sans souffrir des sévères attaques de panique. J’ai été incapable de donner à mon fils toute l’attention maternelle qu’il méritait de la part de sa mère. Il ne pouvait donc pas jouir pleinement de son enfance. J’avais la nette perception d’avoir échoué comme épouse et comme mère. J’avais même le sentiment que mon mari et mon fils seraient beaucoup plus heureux si je les abandonnais ou si je mourais.
Sheila
Marie a gardé son secret douloureux en elle-même. Pourquoi les victimes ne parlent-elles pour mettre fin à leur calvaire? Les victimes d’abus sexuels ont le sentiment de s’être mal comportés et ils ont honte, en pensant que tout est arrivé par leur propre faute, comme le leur dit leur agresseur. C’est ce que Marie a expérimenté.
On leur enjoint même de ne rien révéler à personne de ce qui leur est arrivé, faute de quoi ils auraient à rencontrer le mauvais sort, ou bien que leur agresseur pourrait avoir des ennuis. Lorsque l’agresseur est le père ou le frère de l’enfant, il se pose un autre problème difficile pour l’enfant. En effet, d’une part, l’enfant qui subit ces abus voudrait bien y mettre fin, mais d’autre part, il ne veut pas briser l’harmonie en famille en dénonçant son agresseur.
Ensuite, celui qui abuse peut même dire à la victime que leur rapport est une relation affectueuse et spéciale, que c’est là le secret qu’ils partagent, et que le fait de raconter à quelqu’un d’autre pourrait détruire ce rapport, et que même la sœur ou la mère ou un camarade de classe ou un religieux pourraient en être jaloux. Beaucoup de victimes disent qu’ils ne pouvaient raconter à leurs parents les abus subis de la part d’un prêtre parce qu’aux yeux de leurs parents, celui-ci était une personne respectée et qui ne pouvait en aucun cas se comporter mal. La peur de ne pas être cru, ou d’être puni pour avoir dit un mensonge « dégoûtant » est telle qu’un enfant préférerait garder son terrible secret que de le divulguer à un adulte en qui il a confiance.
Certaines jeunes femmes sont désorientées par leurs réactions après des relations sexuelles intimes avec un homme. Une adolescente, flattée par les attentions d’un homme, lui a permis d’avoir des rapports sexuels avec elle pendant de nombreux mois. Mais à la fin, cet homme lui a reproché ce qui s’était passé entre les deux. Imaginez si cet homme était aussi un prêtre et son confesseur, et qui a utilisé son autorité spirituelle pour s’assurer que son crime sexuel reste secret.
Les victimes ont justement peur de ne pas être crues. Quelquefois, lorsqu’un enfant retient qu’on ne le croit pas, il pourrait élaborer des allégations infondées et très compliquées, allégations qui peuvent alors être réfutées. De la sorte, il apparaitrait comme un menteur ou un témoin peu fiable. C’est un triste résultat auquel on arrive lorsque l’enfant avait déposé une plainte réelle mais qui n’a pas été entendue.
Quand il était encore un petit enfant avec un handicap mental, Peter a été maintes fois abusé physiquement, émotionnellement et sexuellement. Il a été admis par la suite dans une structure résidentielle pour y être soigné en raison de problèmes de comportement qu’il présentait. Plus tard en tant qu'adulte, Peter a souvent accusé le personnel et les autres résidents d’avoir abusé de lui, mais on ne lui a pas cru.
Ce n’est que lorsqu’en psychothérapie on a pris très au sérieux les flashbacks de son enfance, les abus ont commencé à s’estomper et ses allégations d’abus actuels ont cessé. La première étape sur la voie de son rétablissement était que l’on puisse croire en ce qu’il disait.
Alors, comment des enfants et des adultes vulnérables réagissent-ils sur le plan des émotions et du comportement lorsqu’ils sont abusés? En général, les filles se retirent dans l’isolement, et les garçons deviennent plus agressifs. Mais l’un et l’autre sont susceptibles de montrer un âge inapproprié pour un comportement sexualisé et cela est un signe d’alerte qui invite à être vigilant sur la possibilité de se trouver devant un cas d’abus. Nous savons que les adultes qui ont subi des abus dans leur enfance souffrent davantage des maladies mentales, entre autres de la dépression, de l’anxiété et des désordres de personnalité. Et lorsqu’on n’a pas cru en eux, ils peuvent simplement apparaitre comme peu fiables et présenter des perturbations.
En écoutant ce que vous avez fait pour préparer cette semaine, vous aurez rencontré des gens dont vous avez remis en question la crédibilité. Vous pouvez penser que vous jugez bien le caractère et la fiabilité dans un témoignage, mais il est facile de se tromper quand quelqu'un a été abusé dans le passé. Votre propre capacité émotionnelle à entendre ce qui s’est réellement passé dans leur vie peut être une barrière qui rend trop difficile pour la victime de vous révéler l’expérience de la violence qu’il a subie. Si vous avez été victime d’intimidation ou d’un traumatisme, cela peut être aussi un obstacle pour écouter quelqu’un d’autre qui vous raconte l’agression qu’il a subie.
Une minorité d’enfants ont de telles difficultés à retrouver le sens de leur propre identité que lorsqu’ils tentent de dominer le traumatisme qui les a affectés, ils abuseront de leur position de force sur ceux qui sont plus petits qu’eux ou sur d’autres enfants plus vulnérables. En allant au-delà de la position et de l’expérience marquée par l’impuissance et la terreur, ils deviennent puissants et maitres de la situation. Il s’agit du même mécanisme que nous connaissons d’ailleurs comme une réponse psychologique à l’intimidation.
Je vais donner l’exemple de deux garçons qui ont essayé de transformer leur propre expérience des victimes d’abus en une situation qui leur a donné la sensation de maitriser la situation. Il est possible d’imaginer la même chose dans le cas d’un garçon qui, pendant qu’il était servant de messe, a subi des abus de la part d’un prêtre. Ce même servant de messe, lorsqu’il est devenu prêtre, a abusé à son tour a abusé d’autres garçons.
Billy a subi des abus dans son enfance, et quand il est devenu adolescent, il a commencé à abuser d’autres petits garçons. Il n’avait aucune sympathie envers ses propres victimes jusqu’à ce que la thérapie se soit intéressée à son expérience émotionnelle comme une victime impuissante. Comment pouvait-il du reste faire preuve d’empathie avec quelqu'un d'autre quand personne n’a jamais cru en lui ou pris en considération sa propre terreur comme une victime d’abus ?
Ou bien Brendan dont le père est mort quand il avait 6 ans. Il a subi des abus par le petit copain de sa mère, un homme qui le gardait régulièrement dès l’âge de 7 à 8 ans. Malheureusement, Brendan représente l’un des cas de cette minorité d’enfants maltraités qui ont abusé d’autres enfants à leur tour.
Brendan avait « oublié » la violence qu’il a subie jusqu’au moment où il a été arrêté pour des accusations de pornographie et plus tard pour avoir sollicité une adolescente sur internet à avoir un rapport sexuel avec elle. Sa mère s’est alors rappelée que son ancien petit ami avait été reconnu coupable d’abus sur d’autres enfants, mais elle n’avait malheureusement pas pris en considération le risque dans lequel elle avait mis son propre fils.
Quels sont les effets à long terme de l’abus ?
Lors de ma visite en Irlande avec le Cardinal Cormac, beaucoup de gens que j’ai rencontrés étaient encore sous les effets des CSA (Child Sexual Abuse = Abus sexuels sur les enfants ?) depuis plusieurs années. J’ai appris que beaucoup avaient essayé d’en parler avec leurs parents au moment où ces abus avaient eu lieu. Mais leurs parents ont refusé de croire à leurs allégations. En rencontrant les Enquêteurs, ils ne cherchaient qu’à être entendus. On peut même dire que c’était pour la première fois depuis qu’ils avaient subi les abus qu’on les écoutait sérieusement.
Quand je me rapproche d’une personne victime des abus, indépendamment de la personne sur qui planent les allégations d’avoir perpétré l’abus, je vois presque de façon métaphorique la laine de coton dont il est enveloppé. Qu’il soit marié ou célibataire, laïc ou religieux, presque tous sont profondément vulnérables à leur égard. En ce qui concerne les CSA, je pense que beaucoup gardent leur secret jusqu’à ce que la couverture médiatique de ces abus les pousse à se préoccuper tellement de leurs propres histoires passées qu’ils cèdent et trouvent éventuellement le courage d’en parler.
Ces gens sont très fâchés, fâchés parce que même maintenant très peu de personnes ont cru réellement en eux, fâchés pour l’innocence perdue, fâchés pour les conséquences encore actuelles de ces abus dans leur vie quotidienne : cauchemars, incapacité d’avoir des rapports sexuels, répugnance à avoir des enfants, parce qu’ils ont peur que leurs enfants peuvent plus tard perpétrer des abus, ou bien qu’ils peuvent subir ces abus. Les victimes ont des sérieuses difficultés à se fier d’autres personnes, et cela a un impact dévastant sur leur capacité à se faire des amis ou à construire des rapports intimes. Cela influence aussi leurs choix professionnels. En définitive, cela pousse plus d’un à quitter l’Église ou à abandonner la foi.
Les abus ont affecté les prêtres eux-mêmes. Beaucoup de prêtres ont publiquement parlé de leur expérience en reconnaissant d’avoir subi eux aussi des abus sexuels, et comment, à cause de ces violences sexuelles subies, ils n’ont pas été capables de comprendre leur sexualité pour pouvoir décider librement d’être ou non célibataires comme prêtre. Un prêtre qui était en thérapie chez moi m’a raconté des abus qu’il a subis lorsqu’il était au petit séminaire en Irlande. Il croyait qu’il subissait ces viols parce que sa mère était décédée au moment de l’accouchement. Il n’avait aucune connaissance de la réalité sexuelle, et pendant son adolescence, il n’avait aucun contact avec les jeunes filles. Sa première expérience comme curé de paroisse a été extrêmement difficile. Quelques années plus tard, il était révolté d’avoir fait le vœu du célibat sans rien comprendre de la sexualité humaine. Il a décidé de rester prêtre, mais plus tard il a souffert de dépression lorsque son propre supérieur a quitté pour se marier.
Marie nous parlera des effets que la mauvaise gestion de sa situation par les autorités ecclésiastiques a eus sur sa foi.
Marie : J’avais 47 ans quand pour la première fois j’ai fait part des sévices que j’ai subis. Ce fut à mon médecin traitant. Il m’a conseillé d’informer l’Église de ce que ce prêtre m’avait fait. J’ai demandé de rencontrer le curé dans ma paroisse. J’étais très nerveuse. C’était pour la seconde fois que je m’apprêtais à raconter à quelqu’un ce qui m’était arrivé. Ce prêtre a refusé de prendre le nom de mon agresseur. Il a dit qu'il n’était pas nécessaire d’en informer l’aumônier. Il m’a dit que ce qui s’était passé était probablement dû à ma faute. Cette réponse m’a brisé.
Grâce à l’aide de mon médecin, j’avais à peine commencé à me convaincre que je n’avais rien fait de mal pour que je subisse ces sévices. Mais lorsque ce prêtre m’a fait savoir que « c’était probablement de ma faute » si tout cela est arrivé, cette réponse a reporté en surface tous mes vieux sentiments de culpabilité et de honte. Je ne pouvais plus en parler. J’ai arrêté ainsi de voir mon médecin. La réponse de ce prêtre m’a contraint à garder le silence encore pendant dix années. Cela signifiait des années de plus de séjour à l’hôpital, des médicaments à prendre, des années de désespoir. Plus tard, ce prêtre a dit à la police qu’il n’avait pas pris le nom de mon agresseur parce qu’en agissant ainsi, il n’était qu’en train d’appliquer ce qu’il avait appris au séminaire.
Dix ans plus tard, il y a eu dans nos médias une vaste couverture sur des abus sexuels en série commis par un prêtre catholique. Pour la première fois, j’ai commencé à comprendre que l’homme qui avait abusé de moi avait pu abuser d’autres personnes. Mais comme je pensais que c’était ma faute si j’avais subi ces sévices sexuels, je ne pouvais jamais prendre en considération l’idée que mon agresseur aurait pu nuire à d’autres personnes. Maintenant, je comprenais mieux. Je devais essayer de parler de nouveau pour que les gens sachent ce qui m’était arrivé afin de protéger les enfants. J’ai donc décidé d’aller en parler à un niveau plus haut convaincue que si ses supérieurs savaient que ce prêtre représentait un danger possible pour les enfants, ils retiendraient prioritaire la sécurité des enfants et qu’ils prendraient toutes les mesures possibles pour qu’aucun d’eux ne soit plus violé.
J’ai donc écrit à mon archevêque. Par la suite, j’ai donné des détails sur les sévices que j’ai subis à son chancelier, monseigneur et canoniste. C’était le début des deux années les plus difficiles de ma vie. Le prêtre qui m’avait agressé sexuellement était protégé de poursuites par ses supérieurs. On l’a laissé pendant des mois dans son ministère paroissial qui comprenait entre autres l’accompagnement des enfants à la confirmation. Ses supérieurs ne prenaient vraiment pas en considération la sécurité de ces enfants. Tout cela allait à l’encontre des directives de l’Église catholique irlandaise sur la protection des enfants de l’époque. Ils ont ignoré ces directives. On savait aussi que le Vatican avait mis en doute ces directives parce que non conformes au Droit canon (2). Mon archevêque m’a dit qu’il n’avait pas à suivre ces directives, quand bien même on disait aux gens qu’elles devraient être suivies à la lettre.
On m’a traitée comme quelqu’un qui avait un plan d’actions contre l’Église ; l’enquête policière a été obstruée, les laïcs trompés. J’étais désemparée.
Je ne voudrais vraiment pas croire que les responsables de mon Église trouvent moralement juste de mettre en péril la vie des enfants.
Le prêtre en question a reconnu sa culpabilité devant le diocèse. Mais durant un colloque avec l’Archevêque, j’ai appris que la priorité du prélat était celle de protéger la « réputation » du prêtre qui avait abusé de moi. Je lui ai alors demandé comment il pouvait nommer et laisser auprès des enfants une personne connue pour avoir abusé d’eux. Plutôt que répondre à ma question, il m’a mis en garde de désigner le prêtre en question comme un « abuseur », en insistant sur le fait que le délit en question s’était déroulé il y a plusieurs années passées et que je ne pouvais plus appeler ce prêtre de cette
façon. L'archevêque a considéré que les abus que j’avais subis appartenaient au passé ; il a ainsi estimé qu'il était injuste de ternir maintenant la «bonne réputation» de ce prêtre. J’ai entendu ce même argument auprès d’autres responsables de la hiérarchie catholique. La cécité est totale sur le risque actuel auquel les enfants sont exposés de la part de ces hommes. Mais pourquoi?
Quand j’ai révélé les abus que j’avais subis aux autorités de l'hôpital où les sévices ont eu lieu, j’ai reçu une réponse très différente. Ils étaient inquiets pour ma santé. Tout en me proposant une consultation et des soins, elles ont immédiatement signalé mon cas à la police et ont coopéré à l’enquête menée par la police.
Après une longue bataille, mon agresseur a été traduit en justice et emprisonné pour ses crimes contre moi. Mon cas représente bien un exemple clair de la façon dont les dossiers qu’on a classifiés comme appartenant au « passé » méritent en réalité d’être traités comme les cas actuels. Mon agresseur a été incriminé de nouveau l’an dernier pour des agressions sexuelles répétées sur une autre jeune fille. Ces dernières agressions ont eu lieu un quart de siècle après mon cas alors qu’il était encore un curé qui avait la pleine confiance de ses paroissiens. Il a menacé cette victime en lui disant que sa famille catholique serait expulsée de l’Église si elle osait raconter à quelqu’un ce qu’il lui avait fait.
Ces hommes sont donc capables de commettre des abus durant toute leur vie en laissant derrière eux une longue liste de vie détruites...
La mauvaise gestion de mon dossier par la hiérarchie de l'Église a conduit à un effondrement total de ma confiance en eux, du respect que j’avais pour eux et pour mon Église, alors que jusque-là, malgré l’agir horrible de mon agresseur, cette confiance était encore intacte. Ce qu’ils ont fait est contraire à tout ce qui m’était cher. J’avais cru qu’il y avait au cœur des priorités de mon Église catholique la justice et la centralité de la loi morale.
C’est après la condamnation du prêtre qui a abusé de moi que j’ai cessé définitivement de tenir en considération mes responsables religieux que je respectais pourtant jusqu’alors. J’ai appris en outre que quelques mois seulement après les sévices que j’avais subis, le diocèse avait découvert que ce prêtre avait abusé d’autres enfants à l'hôpital. Cependant, le diocèse n’a rien fait contre ce prêtre si ce n’est de le transférer à une nouvelle paroisse. Mon cas se trouvait pourtant bel et bien inscrit sur le dossier de ce prêtre lorsque j’en ai parlé ; mais tout en le sachant, ils l’ont toujours protégé.
Après le procès, l'archevêque a émis un communiqué de presse pour rassurer les laïcs en affirmant que dans mon cas, le « diocèse avait coopéré avec les autorités civiles ». Mais lorsqu’on a mis le représentant du diocèse aux cordes au sujet de ce mensonge évident , il a justifié le communiqué émis en affirmant que celui-ci ne disait pas qu’ils avaient coopéré « pleinement ».
Comment pourrais-je croire à tout ce que la hiérarchie de mon Église affirmera dans le futur quand je sais qu’ils sont capables de ce type de gymnastique mentale ? Ou de reconnaitre l’Église capable de « restriction mentale » ?
Sheila
Comme Marie a éloquemment expliqué, le traumatisme causé par un abus est aggravé quand des institutions de protection des enfants et l’Église échouent dans l’élaboration des procédures de sauvegarde des enfants. Il ne suffit pas de mettre en place des lignes directrices si elles ne sont pas publiquement et rigoureusement appliquées.
En Irlande, on dit que très peu de victimes ont obtenu une consultation ou une thérapie. On croit que très peu ont reçu des excuses, et pratiquement aucun n’a reçu de compensation. Mais selon mon expérience, je peux dire que l’absence d’un aveu de culpabilité et d’excuses est habituellement le plus grand obstacle à la guérison et à la récupération.
En tant que croyant, je crois fermement en la puissance du pardon comme force pour guérir. Mais on obtient rarement le pardon s’il n’y a ni aveu de sa faute ni réparation. En tant que psychiatre et psychothérapeute, je crois aussi en l’efficacité de la thérapie. Mais en tant que thérapeute, je trouve que je ne peux pas commencer mon travail si la justice n’a pas fait le sien. Ainsi, je définis mon approche professionnelle comme la psychothérapie de défense. Je suis conscient que la consultation et la psychothérapie sont des ressources rares dans de nombreux pays.
Par exemple, Marie, une jeune femme souffrant du syndrome de Down, est devenue solitaire et muette après avoir été violée dans son centre de soins. L’homme qui l’a violée avait lui-même subi des sévices dans son enfance. On a refusé que Marie soit hébergée pour un séjour plus long dans ce centre. On lui a également demandé de ne pas fréquenter le centre le jour où cet homme prestait assistance. Son agresseur a continué cependant à utiliser ces services. Pour ses parents, cela n’était pas juste, mais Marie avait peur de sortir et elle n’a pas porté plainte. Avant de commencer la thérapie, il était important que Marie ait de nouveau accès aux soins journaliers. Je connais un cas similaire d’un garçon autiste qui a été violé par un responsable dans un pensionnat catholique. Lorsque la famille de ce garçon a fait part des inquiétudes qu’ils avaient au sujet de leur fils, celui-ci a été exclu du pensionnat.
La justice est également nécessaire pour le cas des victimes d’abus sexuels commis par le clergé.
Nous pouvons conclure en reprenant les points essentiels soulignés déjà plus-haut : le fait d’être cru est déjà en lui-même la guérison, en particulier lorsque cela s’accompagne d’un aveu de culpabilité ou de responsabilité, et encore plus s’il y a une tentative de réparation. Mais cette forme de justice est seulement le début. La récupération est un processus lent. Certaines personnes, en particulier les plus vulnérables, ne sauront jamais se remettre complètement d'un tel abus de pouvoir et de confiance, en particulier lorsque celui qui a abusé d’eux était un prêtre. Le soutien continu qu’il faut apporter, l’amitié à reconstruire, la volonté d’écouter encore et toujours la colère et la fragilité qui n’ont pas disparu, tout cela requiert beaucoup de patience, car, pour certains, la guérison n’est qu’un mirage lointain...
Marie va faire un dernier point au sujet de son propre rétablissement et comment l’aveu de culpabilité de la part de son agresseur en a été la clé.
J'ai vécu plus trente ans de ma vie en pensant que chaque jour pour moi était un combat. J’ai la nette sensation que ces années ont été gaspillées, une vie gâchée. J’ai eu de nombreux traitements pour mes problèmes de santé mentale, dont certains étaient utiles, mais aucun n’a résolu mes problèmes. J’ai commencé à me reprendre le jour où au tribunal, mon agresseur a assumé la responsabilité de ses actes et a admis sa culpabilité.
Cet aveu a profondément changé ma vie. Il m’a permis de pardonner ce qu’il m’avait fait et ne plus sentir sa présence dans ma vie. Pendant presque deux ans, j’ai fait une thérapie qui m’a permis de comprendre comment cet agresseur avait transformé ma vision de moi- même, et cela à un moment crucial de mon développement. Comment mes sentiments de culpabilité et la mauvaise image que j’avais de moi-même m’avaient conduit à m’éloigner et de m’isoler de ceux qui m’étaient les plus proches. Comment la profonde inquiétude que j’avais m’avait portée à la dépression.
Quand j’ai commencé à mieux comprendre tous ces aspects, je me suis convaincue que les choses pouvaient changer. Que je pouvais de nouveau être maitre de mon destin plutôt que de laisser mon passé influencer ma vie. Que je pouvais abandonner ces années passées, gaspillées. Et depuis lors, je n’ai plus jamais été hospitalisée pour un problème de santé mentale.
La seule chose que je regrette est de ne pourvoir plus pratiquer ma religion catholique. Ma foi en Dieu est certes restée intacte. Je peux pardonner mon agresseur pour ce qu’il m’a fait ; il a admis sa culpabilité. Mais comment pourrais-je respecter de nouveau la hiérarchie de l’Église? Le fait de présenter ses excuses pour les abus commis par des prêtres ne suffit pas. Il doit y avoir pleine reconnaissance et responsabilité pour les dommages causés, pour avoir détruit la vie des victimes et de leurs familles en couvrant de façon délibérée les auteurs de ces délits et en gérant très mal ces dossiers de la part de leurs supérieurs hiérarchiques. Il faut tout cela avant que les autres victimes ou moi-même puissions retrouver la paix véritable et être guéris.
En essayant de sauver l’institution de ce scandale, on a causé le plus grand de tous les scandales, on a permis à la violence de continuer de faire mal, et on a détruit la foi de nombreuses victimes. Je pense qu’il y a quinze ans passés depuis que j’ai commencé à me sentir mieux dans ma vie, surtout quand mon agresseur a été traduit en justice. Durant ces années, j’ai travaillé avec mon diocèse et l’Église catholique d’Irlande afin d’améliorer leurs politiques de protection des enfants. J’ai utilisé toutes ces années pour m’impliquer dans le travail de la justice en faveur des victimes encore en vie, pour contribuer à une meilleure compréhension des sévices subis par les enfants et pour améliorer la protection des enfants. Ma vie n’est donc plus un désert. Je pense qu’elle a un sens et qu’elle vaut la peine d’être vécue.
C’est pour cette raison que je parle ici aujourd’hui avec la baronne Hollins.
J’espère que ce que nous avons dit vous aidera à mieux comprendre les victimes de ces crimes affreux. Merci pour votre disponibilité à écouter notre présentation aujourd'hui.
12:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Rome: une victime témoigne
Lire: La Croix
Marie Collins
Sexual Abuse Victim
“I was quite sick, anxious and away from friends and family for the first time, but I felt more secure when the Catholic chaplain in the hospital befriended me.”
The abuse happened more than 50 years ago, but she says, those horrible moments are impossible to forget.
Marie Collins
Sexual Abuse Victim
“He visited me and read to me in the evenings. Unfortunately, these evenings in my room, were to change my life.”
Collins says years later when she shared her story, nothing was done by her local church officials. At one point, she was even blamed. To change that, the summit also deals with accountability.
Baroness Sheila Hollins
Psychotherapist
“Not being believed or even worse being blamed for the abuse adds hugely to the emotional and mental suffering caused by sexual abuse, and how the failure of the abuser to admit his guilt or of his superiors to take appropriate action further compounds the damage.”
Collins says, even as a teenager her faith was very important to her. But she says it was the 'inaction' of Church officials that made her loose respect for them.
Marie Collins
Sexual Abuse Victim
“This chaplain was already a couple of years outside the seminary, but he was already a child molester. I could have not know this.”
The summit titled “Towards Healing and Renewal” is taking place from February 6th to the 9th. Even though much still needs to be done, organizers are hoping, this step will truly help bring that healing and renewal.
09:15 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mercredi, 08 février 2012
Dom Romain va gazouiller durant le Carême
Bloggueur sur cath.ch, Dom Romain va se mettre à la page, non pas encore sur Facebook, mais tout simplement en s'envolant vers le monde de Twitter, afin de donner un bref message journalier de 140 caractères pour le Carême.
L'Eglise connaît le chant du serviteur souffrant d'Isaïe, aussi si j'ose cette comparaison, nous ferons connaissance avec le gazouillement du Carême, pour rendre notre conversion plus profonde, authentique et joyeuse.
Message du Carême de Benoît XVI
"La correction fraternelle en vue du salut éternel"
21:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
JMJ à Rio en 2013
La journée mondiale aura lieu en 2013 au Brésil, et non pas en 2014, pour ne pas gêner le mondial de football.
Un profil Facebook a été ouvert pour soutenir la candidature de Londres en 2016. En effet, un peu comme une respiration, la journée revient en Europe et part dans le monde en alternance. Les autres années, la JMJ a lieu dans l'Eglise particulière.
Le logo
21:46 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Mgr Scicluna: omerta et culture du silence, cela suffit!
La tentative de sauver l'institution du scandale a produit le plus grand des scandales, cela a perpétué les abus et détruit la foi de nombreuses victimes
(Marie Collins)
Pédophilie: l'omerta et la culture du silence, cela suffit!
Salvatore Izzo (traduit et résumé par le Suisse Romain)
(AGI) - Cité du Vatican, 8 fév.
Dans l'Eglise catholique, il n'y a plus de place pour "la culture mortelle du silence, de l'omerta". Le promoteur de la justice de la Congrégation de la foi, Mgr Charles Scicluna, l'a affirmé lors de son intervention au Symposium "vers la guérison et le renouveau" en cours actuellement à Rome. "La vérité est à la base de la justice" et la réponse de l'Eglise doit s'inspirer de ce binôme pour répondre au triste phénomène de la pédophilie dans les communautés ecclésiales.
Pour Mgr Scicluna, la négation volontaire des faits et la préoccupation éronnée selon laquelle la bonne réputation de l'institution doit être garantie avant la reconnaissance mêmes des crimes, pour avoir la priorité, sont des ennemis de la vérité. Devant des journalistes, Mgr Sciculuna a répété "qu'il existe encore dans l'Eglise une certaine culture du silence, et nous devons en sortir parce que celui qui trompe, celui qui ne dénonce pas est un ennemi de la justice et donc de l'Eglise".
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Le Cardinal Levada et la justice civile
A lire: Jean Marie Guénois, le Figaro (Le Pape, aussi lorsqu'il fut Cardinal Ratzinger, a tellement montré l'exemple, que désormais ce sont aux autres d'agir avec la même pureté et détermination que lui)
Marie Collins, victime d'un prêtre, a indiqué que pour écouter les victimes, le Pape devait être un exemple à suivre pour les évêques.
COOPERER AVEC LES AUTORITES CIVILES
Cité du Vatican, (VIS). Hier après-midi, le Cardinal William Joseph Levada, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi a ouvert par un rapport le symposium organisé par l'Université pontificale Grégorienne sur les mesures de protection des mineurs et personnes vulnérables face au phénomène de la pédophilie.
Reconnaissant qu'il s'agit pour les responsables ecclésiastiques d'une question délicate et prioritaire, il a redit l'importance à ne pas minimiser ce type de crimes et à rechercher parallèlement de meilleures solutions d'assistance aux victimes. D'où la formation de prêtes conscients et déterminés à l'éliminer de leur ministère. Le Cardinal a ensuite évoqué le motu proprio de Jean-Paul II Sacramentorum Sanctitatis Tutela, révisant la liste des crimes canoniques, dont l'abus sexuel sur mineur de la part du clergé. Le Pape actuel, a-t-il souligné, a eu un rôle essentiel dans la mise au point des nouvelles normes, et a soutenu l'approbation des mesures adoptées aux Etats-Unis.
C'est pourquoi Benoît XVI ordonna en 2010 la promulgation d'un document révisé et plus strict. Afin d'aider les conférences épiscopales à se doter de normes spécifiques, la Congrégation pour la doctrine a adressé en mai dernier une circulaire indiquant l'obligation d'appliquer la discipline canonique aux prêtres coupables d'abus, en évaluant attentivement leur capacité à exercer leur ministère au sein des institutions ecclésiales, en élaborant des programmes pour les familles et les paroisses destinés à garantir la sécurité des enfants, en offrant également une assistance pastorale aux victimes le demandant. A ce propos, le Cardinal Levada a rappelé que nombre d'entre elles ont avant tout besoin de savoir que l'Eglise les écoute et comprend leur souffrance. Face à la gravité de ce qu'elles ont subi, les pasteurs doivent les accompagner sur le chemin de la guérison avec tous les moyens nécessaires. Ainsi a-t-il invité l'assistance à prendre exemple du Pape, qui a souligné la grande importance de l'écoute des victimes chaque fois qu'il s'est entretenu avec des groupes.
Ensuite, le Cardinal a rappelé aux évêques et supérieurs religieux « la nécessité d'évaluer attentivement la sélection des candidats au sacerdoce et à la vie religieuse, celle de programmes de formation humaine, qui inclut une formation sexuelle adéquate. Puis il est revenu sur la coopération en la matière de l'Eglise avec les autorités civiles: «Cet élément n'est pas le moindre...car il faut reconnaître que l'abus sexuel sur mineur n'est pas qu'un délit canonique, mais aussi un crime relevant des lois pénales des juridictions civiles... L'Eglise a le devoir de respecter les exigences de loi relatives à la dénonciation des cas à l'autorité civile compétente ».
En conclusion, il a souhaité que ce symposium soit source de connaissance et d'encouragement pour tous ceux qui oeuvrent à l'élimination de ce fléau dans la société toute entière.
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Mgr Morerod sur les skis
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mardi, 07 février 2012
Départ vers le ciel du Professeur Alfonso Nieto
Il fut un des fondateurs de la faculté de communication sociale et institutionelle de l'Université pontificale de la Sainte Croix en 1997. Il voulut en faire une sorte de Harvard de la communication, le top et une école de très haut niveau. Alfonso Nieto fut un pionnier pour la communication de l'Eglise catholique et fut notre professeur d'économie de la communication, qui avait coutume de nous dire que le futur de la communication sera à portée de la main, avec les portables.
Que Dieu lui donne le repos éternel et que la lumière éternelle brille à ses yeux et qu'il repose dans la paix. Grazie di cuore caro professore.
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