samedi, 10 décembre 2016
Dubia des 4 Cardinaux: Sandro Magister persiste et signe
Sandro Magister publie des articles qui continuent de semer le trouble.
23 théologiens et chercheurs, parmi eux beaucoup de prêtres, ont à nouveau choisi Sandro Magister comme intermédiaire pour un manifeste en faveur des quatres cardinaux.
"La barque de Pierre est sans gouvernail" (sic ! ).
Trois arguments principaux:
- négligence dans l'exercice du ministère pétrinien de confirmer ses frères dans la foi - or les 2/3 des évêques ont validé la matériel qui a été utilisé par le Pape pour la rédaction de l'exhortation, un document magistériel.
- similitude avec la crise arienne du IVème siècle (crise arienne mettait en doute les 2 natures du Christ, nature humaine et nature divine, Jésus étant vrai Dieu et vrai homme). - or le Pape n'avait nullement été arien, et les thèses de Saint Athanase furent celles de l'Eglise.
- le cardinal Burke et d'autres Cardinaux pourraient, si le Saint-Père devait omettre de répondre, lui adresser une forme de correction fraternelle, dans l'esprit de l'admonition faite par saint Paul l'Apôtre Pierre à Antioche (Gal 2, 11). - Saint Pierre n'a pas professé une foi différente de celle de Saint Paul. C'est dans son action qu'il n'a pas osé professer sa foi. Il me paraît assez gonflé de se prendre pour Saint Paul.

L'exhortation apostolique est un document qui se situe sur la crête d'une montagne, qui unit le ciel et la terre, qui fait la synthèse entre l'enseignement de l'Eglise et la vie concrète et réelle des fidèles.
lien: Mgr Schneider
"La barque de Pierre est sans gouvernail" (sic ! ).
DÉCLARATION DE SOUTIEN AUX "DUBIA" DES QUATRE CARDINAUX
Comme chercheurs et pasteurs d'âmes catholiques, nous désirons exprimer notre profonde gratitude et notre plein soutien à l'initiative courageuse des quatre membres du Collège des cardinaux, leurs Éminences les Cardinaux Walter Brandmüller, Raymond Leo Burke, Carlo Caffara, et Joachim Meisner.
Comme on le sait, ils ont formellement soumis au Pape François des "dubia", en lui demandant de clarifier cinq points fondamentaux de la doctrine catholique et de la discipline sacramentelle, dont le traitement, au chapitre VIII de la récente exhortation apostolique "Amoris laetitia", semble être en conflit avec les Saintes Ecritures et/ou avec la tradition et les enseignements des documents pontificaux antérieurs, en particulier l'encyclique "Veritatis Splendor" et l'exhortation apostolique "Familiaris Consortio" de 1984 du Pape saint Jean-Paul II.
Le Pape a jusqu'à présent n'a pas répondu aux quatre cardinaux. Cependant, étant donné qu'en substance, ce qui est demandé consiste à savoir si les documents importants mentionnés requièrent encore notre plein assentiment, nous considérons que le silence persistant du Saint-Père peut l'exposer à l'accusation de négligence dans l'exercice du ministère pétrinien de confirmer ses frères dans la foi.
Un certain nombre de prélats éminents ont âprement critiqué la requête des quatre cardinaux, mais sans apporter une contribution à la clarification de leurs pertinentes questions. Nous avons lu des tentatives d'interprétation de l'exhortation apostolique dans une "herméneutique de la continuité", par le cardinal Christoph Schönborn et le professeur Rocco Buttiglione (ndlr, pas du Magistère), mais nous n'y avons trouvé aucune preuve de leur thèse selon laquelle les éléments nouveaux qui se trouvent dans "Amoris laetitia" ne seraient pas contraires à la loi divine, mais prévoiraient seulement des changements légitimes dans la pratique pastorale et dans la discipline ecclésiastique.
En fait, différents commentateurs, parmi lesquels en particulier le professeur Claudio Pierantoni dans une étude récente historico-théologique, ont fait valoir que, comme résultat de la confusion généralisée et la division qui découle de la promulgation d'"Amoris laetitia", l'Eglise universelle entre dans un moment gravement critique de son histoire, qui présente des similitudes alarmantes avec la grande crise arienne du IVe siècle. Durant ce conflit catastrophique, la majorité des évêques, y compris le successeur de Pierre lui-même, vacillèrent sur la divinité même du Christ. Beaucoup ne tombèrent pas complètement dans l'hérésie; toutefois, désarmés par la confusion ou affaiblis par la pusillanimité, ils cherchèrent des formules de complaisance ou de compromis, dans l'intérêt de la "paix" et de l'"unité".
Aujourd'hui, nous assistons à une crise métastatique ? similaire, cette fois sur des aspects fondamentaux de la vie chrétienne. D'un côté, on continue à prêcher, en paroles, l'indissolubilité du mariage, la nature gravement peccamineuse de la fornication, de l'adultère et de la sodomie, la sainteté de l'Eucharistie et la terrible réalité du péché mortel. De l'autre, cependant, un nombre croissant de prélats et de théologiens importants sont en train de compromettre ou de nier ces doctrines - et jusqu'à l'existence même des interdictions négatives absolues, sans exception, de la loi divine, qui régissent le comportement sexuel - avec leur accent exagéré et unilatéral mis sur la "miséricorde", l'accompagnement "pastoral" et les "circonstances atténuantes".
Etant donné que le pontife régnant lance des signaux très confus dans cette bataille contre les «principautés et puissances» de l'ennemi, la barque de Pierre va dangereusement à la dérive comme un navire sans gouvernail et, en réalité, présente des symptômes de désintégration naissante.
Dans cette situation, nous croyons que tous les successeurs des Apôtres ont un devoir grave et urgent de parler avec clarté et force pour conformer les enseignements moraux clairement définis dans le magistère des papes précédents et du Concile de Trente. Plusieurs évêques et un autre cardinal ont déjà affirmé qu'ils considéraient les cinq "dubia" comme pertinents et appropriés. Pour notre part, nous espérons ardemment et nous prions avec ferveur pour que beaucoup aujourd'hui adhérent publiquement non seulement à la demande respectueuse des quatre cardinaux au successeur de Pierre, lui demandant de confirmer ses frères sur ces cinq points de la foi «qui a été transmise aux saints une fois pour toutes» (Jude 1: 3), mais aussi à la recommandation du cardinal Burke selon laquelle, si le Saint-Père devait omettre de le faire, les cardinaux collectivement, lui adresseraient une forme de correction fraternelle, dans l'esprit de l'admonition faite par saint Paul l'Apôtre Pierre à Antioche (Gal 2, 11).
Nous confions cette grave question aux mains et à l'intercession céleste de Marie, Vierge Immaculée, Mère de l'Eglise, et qui a vaincu toutes les hérésies.
8 décembre 2016, fête de l'Immaculée Conception
(Signé par :)
Mgr Ignacio Barreiro Carambula, STD, JD
Chapelain et Membre de la Faculté du Forum romain
M. l’abbé Claude Barthe, enseigne à l'Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre.
France
Dr. Robert Beddard, MA (Oxon et Cantab), D.Phil (Oxon)
Fellow emeritus et ancien Vice Provost d’Oriel College Oxford.
Carlos A. Casanova Guerra
Docteur en Philosophie, Full Professor,
Universidad Santo Tomás, Santiago de Chile
Salvatore J. Ciresi MA
Notre Dame Graduate School, Christendom College
Directeur de la St. Jerome Biblical Guild
Luke Gormally, PhL
Directeur émerite, The Linacre Centre for Healthcare Ethics (1981-2000)
Sometime Research Professor, Ave Maria School of Law, Ann Arbor, Michigan (2001-2007)
Member ordinaire de l’Académie pontificale pour la vie
Rev. Brian W. Harrison OS, MA, STD
Professor associé de théologie (à la retraite), Université catholique pontificale de Puerto Rico ; Scholar-in-Residence, Oblates of Wisdom Study Center, St. Louis, Missouri
Rev. John Hunwicke, MA (Oxon.)
Former Senior Research Fellow, Pusey House, Oxford; Prêtre de l’ Ordinariat d’Our Lady of Walsingham; Membre du Forum romain
Peter A. Kwasniewski PhD (Philosophy)
Professeur, Wyoming Catholic College
Rev. Dr. Dr Stephen Morgan
Academies Conversion Project Leader & Oeconomus
Diocèse de Portsmouth
Don Alfredo Morselli STL
Prêtre de paroisse de l’Archdiocèse de Bologne
Rev. Richard A. Munkelt PhD (Philosophy)
Chapelain et membre de la faculté, Forum romain
Rev. John Osman MA, STL
Prêtre de paroisse de l’archdiocèse de Birmingham,
Ancien chapelain catholique de l’Université de Cambridge
Dr Paolo Pasqualucci
Professeur de philosophie (à la retraite),
Université de Perugia
Dr Claudio Pierantoni
Professeur de philosophie médiévale à la faculté de philosophie de l’Université du Chili
Ancien professeur d’Histoire de l’Eglise et de Patrologie à la faculté de théologie de la Pontificia Universidad Católica de Chile
Membre de l’Association internationale des études patristiques
Dr John C. Rao D.Phil (Oxon.)
Professeur associé d’histoire, St. John's University (NYC)
Président, Forum romain
Dr Nicholas Richardson. MA, DPhil (Oxon.)
Fellow emeritus et Sub-Warden de Merton College, Oxford
Ancien Warden of Greyfriars, Oxford.
Dr Joseph Shaw MA, DPhil (Oxon.)
Senior Research Fellow et Tuteur en philosophy à St Benet's Hall,
Oxford University
Dr Anna M. Silvas FAHA,
Research fellow adjointe, University of New England,
Armidale, NSW, Australia.
Michael G. Sirilla PhD
Director of Graduate Theology,
Franciscan University of Steubenville, Ohio
Professeur Dr Thomas Stark
Phil.-Theol. Hochschule Benedikt XVI, Heiligenkreuz
Rev. Glen Tattersall
Prêtre de paroisse, paroisse du bienheureux John Henry Newman, Archidiocèse de Melbourne
Recteur, église de St Aloysius, Melbourne
Rev. Dr David Watt STL, PhD (Cantab.)
Prêtre de l’archidiocèse de Perth
Chapelain, chapelle Sainte-Philomène, Malaga
13:02 | Lien permanent | Commentaires (4) | | |
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vendredi, 09 décembre 2016
Amoris Laetitia: interview de Mgr Schneider
Amoris Laetitia: interview de Mgr Schneider
Avant de proposer l'écoute de cette émission, je me permets trois considérations.
Amoris Laetitia ne change pas l'enseignement de l'Eglise sur le mariage et cette exhortation est un document du Magistère. A l'intérieur de cette exhortation, de fait ceci est amorcé dans l'introduction, le Pape François décrit la complexité de la vie qui rend très difficile à ce que toutes les situations de la vie des personnes aient comme solution une déclaration du Magistère. Le prêtre, en communion avec l'évêque et avec Pierre, est un Pasteur, un pontife, qui fait le pont entre l'enseignement de l'Eglise et la vie concrète, réelle et difficile des fidèles.
Amoris Laetitia est une synthèse entre Saint Thomas d'Aquin et Saint Ignace
Mgr Schneider ne parle pas de cette vie réelle, faite de joie et de peine, de victoires et de péchés, de larmes et de sang. Le prélat ne parle que d'une doctrine froide sans regarder les personnes à qui elle est destinée. Il ne parvient pas à cette synthèse, pour simplifier, entre la doctrine (disons Saint Thomas) et la vie (disons Saint Ignace). Le génie d'Amoris Laetitia consiste à entrer dans cette vie complexe et obscure pour y amener la vie de la grâce, la lumière de la bonne doctrine, la joie de l'Evangile, et surtout la rencontre avec la Personne de Jésus.
Amoris Laetitia: les 2/3 des évêques ont participé à son contenu
Ensuite, Mgr Schneider avance que le Pape serait comme sorti de sa mission, comme au temps de l'arianisme ou lorsque Saint Paul dû corriger publiquement Pierre. L'enseignement du Pape se base aussi sur celui des évêques. Lors du Synode, les 2/3 des Pères Synodaux ont approuvé "le matériel" qui a conduit au contenu et à la rédaction d'Amoris Laetitia. C'est ainsi tout le processus synodal qui est remis en question.
Au temps de l'arianisme, le Pape n'était justement pas arien et le Pape Libère n'a nullement excommunié Saint Athanase. Quant à Saint Paul, il n'a pas repris Pierre sur un point de sa foi et de son enseignement, mais un comportement qui était justement en contradiction avec ce que Pierre croyait et professait également, tout comme Saint Paul.
Une nouvelle rupture provenant d'une mauvaise lecture d'Amoris Laetitia, conduisant vers un schisme qui existe déjà
Finalement, à l'écoute de cet entretien, il me semble que Mgr Schneider n'opère pas vraiment une nouvelle rupture, si ce n'est qu'elle entre et se situe dans un schisme qui exige déjà, opéré par Mgr Marcel Lefebvre. Ce dernier avait la même logique: le Pape dévie. Il me parait hélas assez clair que nous risquons d'aller au devant d'une rupture autour d'Amoris Laetitia. Cela dépendra de la durée de cette confusion et de cette contestation (errare humanum est, perseverare diabolicum).
23:14 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
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Alfred est parti avec Exit
Alfred est parti avec Exit
Je fus le témoin de l'accompagnement de l'Eglise catholique envers une personne qui avait choisi de partir avec Exit. Un catholique est allé le visiter, pour lui offrir des fleurs et des dessins d'enfants. Sans s'imposer, il a témoigné de son espérance et de sa foi, par sa proximité, sa tendresse et son humanité.
Certes, l'accompagnant espérait secrètement que Alfred renoncerait aux pseudo-services d'Exit. Surtout qu'Alfred fut surpris de devenir important pour un autre.
L'hypocrisie d'un serment
Malgré bien des prières et des messes offertes, Alfred est finalement parti, poussé dans la mort par Exit. Dieu seul est juge et c'est Lui qui jugera les intentions cachées et secrètes. Ceux qui violent le serment d'Hippocrate comprendront peut-être un jour l'hypocrisie.
Je regrette amèrement la propagande médiatique de ces associations dites "d'aide au suicide". La désinformation et le changement du sens des mots sont leurs armes favorites. Je tenais à parler de cette action discrète, personnelle et détachée, nullement prosélyte, pour couper court aux mensonges qui avancent que l'Eglise cesserait d'accompagner les personnes.
Serment d'Hippocrate, 4ème siècle avant Jésus-Christ
.... Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion ...
Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais des hommes ; si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire ! »
Photo: le docteur Sobel
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Soins palliatifs, euthanasie ? « Quand un patient dit qu’il veut mourir, c’est juste une partie de lui qui dit cela »
14:45 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
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La vie à Cuba: interview d’un curé français en visite à Cuba lors de la mort de Fidel Castro.
Interview d’un curé français en visite à Cuba lors de la mort de Fidel Castro.
Ce qui m’a alors profondément marqué c’est l’absence de manifestations de joie ou de tristesse comme si nul n’osait exprimer ce qu’il pouvait ressentir.
Après avoir été envoyé cinq ans à Cuba par la Communauté Saint-Martin, don François Lamarque, curé de Font-Romeu y est retourné pour une visite de dix jours afin de revoir la mission dans laquelle il avait œuvré en tant que vicaire de la paroisse de Placetas du diocèse de Santa Clara situé au centre de l’île cubaine. C’est pendant son passage que fut annoncée la mort de Fidel Castro le 25 novembre dernier.
Dans quelles circonstances avez-vous appris la mort de Fidel Castro ?
Pendant ma visite à Cuba, alors que je me trouvais au sein d’une zone montagneuse pour une visite auprès d’amis, j’ai appris que le « Commondante en Jefe » venait d’être déclaré mort le 25 novembre. Grande fut ma surprise doutant de l’information dans un premier temps. Stupeur partagée avec l’ensemble des personnes rencontrées qui semblaient toutes déconcertées par l’annonce de cet événement. Ce qui m’a alors profondément marqué c’est l’absence de manifestations de joie ou de tristesse comme si nul n’osait exprimer ce qu’il pouvait ressentir.
Comment les autorités ont-elles réagi ?
Presque immédiatement après l’annonce de la mort de Fidel Castro, neuf jours de deuils nationaux furent annoncés (avec interdiction de la musique et de l’alcool ce qui n’est pas rien pour les Cubains). Les autorités cubaines qui ne sont pourtant pas réputées pour leur sens de l’organisation ont semblé pourtant parfaitement maîtriser le temps et l’espace pour rendre au dictateur un hommage retentissant. Ainsi, la population toute entière a été « conviée » à venir signer un livre de condoléance et à réaffirmer les « principes de la Révolution » pour jurer leur allégeance au mouvement initié par Fidel Castro.
Grand nombre de journaux et de politiques français ont parlé de l’émoi et du témoignage des Cubains vis-à-vis de Castro. Qu’en est-il réellement ?
La mort de Fidel Castro représente la fin d’une époque et nous pourrions alors parler d’une forme de nostalgie quant à une page qui se tourne. Des manifestations de tristesse ont été montrées dans la population pour un homme qui est apparu comme « un père, un libérateur ». Cependant, les cérémonies qui se sont déroulées ne sont que des leurres de la part du gouvernement qui, comme dans toute dictature, utilise la propagande pour garder prisonnier sa propre population et faire croire au reste du monde que son système assure le salut de son peuple. Pour le parti communiste cubain tout a commencé avec la Révolution et le pays ne peut trouver sa fin que dans le communisme d’où l’importance de garder la main sur la situation de crise actuelle qui les mène dans une impasse.
La mort de Fidel Castro est le moment de réaffirmer leur capacité à assurer un ordre juste. Ainsi la population a été contrainte d’une certaine manière d’aller rendre hommage au Lider Maximo en signant un livre de condoléances et de jurer fidélité aux principes de la Révolution. Dans ce pays où l’Etat contrôle tout de manière directe (enseignement, soins, production…) ou indirecte (par le commerce notamment) il leur était facile de contraindre chacun de se plier à leurs exigences… Peu ont eu le courage de refuser ces démarches mais cela ne sera pas sans conséquences. Ils perdront probablement leur travail et mis en marge de la société.
L’absence de réaction est dû à cette peur d’être réprimander et de perdre une situation déjà difficile pour beaucoup.
Qu’en est-il du rôle de l’Eglise à Cuba ?
Cuba a arrêté de se développer au début des années 60 avec la Révolution. C’est une vitrine vivante d’une époque vieille de près de 60 ans. Beaucoup de délabrement, pauvreté humaine et matérielle pour la grande majorité, le pays est en survie.
L’Eglise qui avait été oppressée et ayant subi l’expulsion des prêtres étrangers et la fermeture des congrégations enseignantes connait un renouveau à Cuba depuis le passage de Jean-Paul II en 1998. Les venues de ses successeurs ont également permis de desserrer l’étau. Le rôle de l’Eglise est élémentaire pour assurer ce que l’Etat cubain n’arrive pas à assumer : enseignement, attention aux plus démunis… et pour transmettre la Foi dans le Christ. La paroisse confiée à la Communauté Saint-Martin essaie de jouer ce rôle auprès des plus pauvres telles que les personnes âgées, des personnes sans ressources, les enfants handicapées. S’occuper de la jeunesse est aussi une de ses priorités avec notamment le soin d’un internat et d’un soutien scolaire comptant 300 élèves.
Un grand nombre de problèmes liés à l’alcool et à la sexualité sont à déplorer. Il y a beaucoup de travail et d’éducation à faire en ce sens pour former des personnes responsables surtout si le pays s’ouvre sur un monde de vie consumériste avec l’Amérique à côté avec le risque de basculer d’un extrême à l’autre passer d’un état de contrôle et de contrainte à un laxisme effréné qui sera une autre forme d’asservissement.
L’Eglise apporte l’espérance que le Christ est le Sauveur et permet d’être comme un socle sur lequel les gens peuvent venir s’appuyer et trouver des valeurs donnant sens à leur vie.
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Ce témoignage permet de jeter un regard lucide sur les affirmations de Mme Ségolène Royal
Pour @RoyalSegolene : le nouveau classement des libertés publiques ds le monde (en nb de touristes par an) https://t.co/WwNTkay5v0 https://t.co/y2TwBgLCMj
— Koz (@koztoujours) 7 décembre 2016
00:13 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
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jeudi, 08 décembre 2016
Prêtres du 3ème millénaire: ni hypocrites, ni rigides, ni des hommes du faire, ni des comptables, mais des bons samaritains qui écoutent
Prêtres du 3ème millénaire: ni hypocrites, ni rigides, ni des hommes du faire, ni comptables, mais des bons samaritains qui écoutent

Ni hypocrites ni rigides ... : un document de la Congrégation pour le clergé brosse le portrait-robot des prêtres de demain et balise l’itinéraire de leur formation et de l’accompagnement au sacerdoce ministériel. Il indique les qualités à cultiver et rappelle que le prêtre n’est pas l’homme du « faire » mais de « l’écoute », n’est pas un « comptable » mais un « bon samaritain ».
Un candidat ayant des tendances homosexuelles – pas seulement « transitoires » – ne peut être admis à l’ordination
Connaissant le fonctionnement médiatique, un passage retiendra sans doute l'attention de certains médias ? Des normes de 2005 sont confirmées : un candidat ayant des tendances homosexuelles (nn. 199-201) – pas seulement « transitoires » – ne peut être admis à l’ordination diaconale : le seul « désir » d’être prêtre ne suffit pas, il n’y a pas de « droit » à l’ordination sacrée, le discernement revient à l’Eglise qui accompagne les candidats à l’ordination.
13:28 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
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mercredi, 07 décembre 2016
France, Lourdes 1858: Marie confirme être l'Immaculée Conception
Délit d'entrave numérique en France
Le 1er décembre 2016, les députés français ont adopté en première lecture une proposition de loi qui vise à étendre le délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Le Sénat l'examine aujourd'hui 7 décembre. Le gouvernement est à l’origine de cette initiative, car il considère que certains sites internet donnent de fausses informations sur l’avortement et cherchent « à induire intentionnellement en erreur, dans un but dissuasif », les femmes qui consultent ces sites.
A mon avis, bien que cela touche à la liberté d'expression et la liberté de l'information, tout repose sur la statut de l'embryon. Nous savons que dès la conception, un être humain innocent et sans défense est là. Cette vérité scientifique et rationnelle, est confirmée par la foi.

A la veille de la solennité de l'Immaculée Conception du 8 décembre, la France débat du délit d'entrave numérique. C'est pourtant à Lourdes que la Sainte-Vierge confirma, en 1858, être l'Immaculée Conception. Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

#DelitDentraveIVG : le Sénat vient d'adopter le texte à 173 voix pour, 126 voix contre.
— Fondation Lejeune (@FondLejeune) 7 décembre 2016

Délit d'entrave numérique: la Sainte-Vierge confirme, en 1858, être l'Immaculée Conception à Lourdes
Le 25 mars 1858, Bernadette Soubirous, sort alors qu’il fait encore nuit. A la Grotte, elle trouve quelques personnes en prière.
Bernadette récite son chapelet. A la fin du chapelet, Bernadette se risque, une nouvelle fois, à demander son nom à celle qui s’est approchée d’elle, encore plus que d’habitude. Le curé n’a pas tort : cette mystérieuse Apparition qui demande des processions et une chapelle, qu’elle décline d’abord son identité !
Bernadette s’y reprend à trois fois, sans succès. Elle essaie de soigner ses phrases mais elle s’embrouille dans ces formules trop polies. Les trois premières fois, la Dame sourit. Mais, la quatrième fois, la Dame ouvre les bras vers la terre ; puis, elle joint les mains en levant les yeux et donne enfin son nom : « Que soy era Immaculada Councepciou ».
Monsieur le curé va être content : il aura sa réponse. Mais Bernadette ne comprend rien aux mots qu’elle a entendus. Passe encore pour « immaculada ». Mais : « coucepciou » ? Tout en remontant le plus vite possible vers la ville haute, Bernadette se répète les sons pour ne pas les oublier. Arrivée au presbytère, elle, ordinairement si respectueuse, ne salue même pas l’abbé Peyramale et lui jette à la tête les mots qu’elle a entendus à la Grotte.
17:53 | Lien permanent | Commentaires (1) | | |
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"Cette économie tue". Entretien d'Andrea Tornielli et de Giacomo Galeazzi avec le Pape François

Pape François: "cette économie tue".
Avec une interview exclusive sur le capitalisme et la justice sociale.
Ce pape nous vient de la fin du monde et il "diabolise le capitalisme." Il a fallu quelques phrases du pape "contre l'économie qui tue» pour l'affubler du surnom de «pape marxiste." Que certains commentaires proviennent de chroniqueurs de journaux financiers ou des représentants de mouvements comme le "American Tea Party" ne devrait probablement pas nous étonner. Le fait qu'ils soient également partagés par certains secteurs du monde catholique est cependant beaucoup plus surprenant.
Deux experts du Vatican parmi les plus fiables sur la scène internationale, Andrea Tornielli et Giacomo Galeazzi, montre qu'à la base du raisonnement de Bergoglio, il n'y a que le radicalisme évangélique des Pères de l'Église.
Nous sommes autorisés à parler des inégalités sociales et des pauvres aussi longtemps que cela ne soit que pas trop souvent. Un peu de charité et un zeste de philanthropie, assaisonnés par de bons sentiments, sont suffisants pour nous donner bonne conscience. Il suffit de ne pas trop exagérer et surtout pas ne pas s'hasarder à remettre en cause le système. Ce dernier, dans de nombreux milieux catholiques, serait le meilleur des mondes possibles, parce que - comme répété sans relâche par ce que l'on appelle les «théories justes" - plus les riches deviennent riches, meilleure sera la vie des pauvres.
La prochaine Encyclique du Pape François
Le fait est que le système ne fonctionne pas, et aujourd'hui il est remis en question par un pape. Dans ce livre, il propose une réflexion sur la relation entre l'économie et l'Evangile. Des sujets qui seront pris en compte dans sa prochaine encyclique.
09:33 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
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mardi, 06 décembre 2016
Ne pas oublier les réfugiés syriens et les pauvres
L'Eglise catholique défend la personne, depuis sa conception dans le sein de sa mère jusqu'à sa fin de vie avec la promotion des soins palliatifs. Entre ces deux moments, elle continue cette même logique en prenant la défense des réfugiés et des pauvres. L'accent mis par le Pape François sur ces situations dramatiques démontre la cohérence de son action.
Voilà pourquoi le Pape François rappelait dans un entretien à la Civiltà Cattolica:
Nous ne pouvons pas insister seulement sur les questions liées à l’avortement, au mariage homosexuel et à l’utilisation de méthodes contraceptives. Ce n’est pas possible. Je n’ai pas beaucoup parlé de ces choses, et on me l’a reproché. Mais lorsqu’on en parle, il faut le faire dans un contexte précis. La pensée de l’Eglise, nous la connaissons, et je suis fils de l’Eglise, mais il n’est pas nécessaire d’en parler en permanence.
Les images de Justin Trudeau qui pleure en écoutant le récit d'un réfugié syrien https://t.co/hPIqRFKwOr
— LeSuisseRom@in (@LeSuisse_Romain) 6 décembre 2016
123 millions de personnes vivent aujourd'hui dans la pauvreté en Europe. Il est temps que cesse l''#austérité ! https://t.co/19yjQPBqFw
— Secours Catholique (@caritasfrance) 6 décembre 2016
21:26 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
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Amoris Laetitia, les 4 Cardinaux et Mgr Pinto: Le Pape « ne force pas, encore moins il ne condamne »
Mgr Pinto à Katholisch.de : Le Pape « ne force pas, encore moins il ne condamne »

4 Cardinaux publient une lettre, par Sandro Magister - vaticaniste très critique sur le pontificat actuel - pour exprimer leurs doutes à propos de l'exhortation apostolique synodale "Amoris Laetitia":
« Ils ont écrit au pape et cela est correct et légitime. Mais faute de réponse après quelques semaines, ils ont publié l’affaire. C’est une claque en pleine figure. Le pape peut choisir de prendre conseil auprès de ses cardinaux ; mais c’est quelque chose de très différent que de lui imposer un conseil. »
« Ils ne forment pas un conseil qui ait une quelconque compétence. Au contraire, en tant que cardinaux, ils sont encore davantage liés par un devoir de loyauté à l’égard du pape. Il représente le don de l’unité, le charisme de Pierre. Voilà pourquoi les cardinaux doivent le soutenir, et non le gêner. De quelle autorité les auteurs de la lettre agissent-ils ? Du fait qu’ils sont cardinaux ? Cela ne suffit pas. Je vous en prie ! Évidemment ils peuvent écrire au pape et lui envoyer leurs questions, mais l'obliger à répondre et publier l’affaire, c’est autre chose. »
« La majorité absolue* du premier synode, et une majorité des deux tiers au second, où les membres des conférences épiscopales étaient présents, ont exactement approuvé ces thèses désormais contestées par les quatre cardinaux. »
*(Cardinal Schönborn lien : "Je suis très fier, je dois le dire, que ce soit le document du cercle allemand, qui a été voté à l’unanimité, qui a été d’abord repris par le Synode et puis le Pape le fait sien, où nous avions proposé des critères de discernement qui ne sont pas d’abord des questions de sacrements mais des questions de morale familiale").
Mgr Pinto déclare à Katholisch.de : le Pape « ne force pas, encore moins il ne condamne », « certains évêques ont putativement des difficultés, d’autres font semblant d’être sourds. »
« Je ne suis pas du genre qui peut menacer. Ecrire une telle chose est vraiment une licence journalistique, ce n’est pas sérieux. Ce que j’ai dit c’est plutôt : François est un phare de miséricorde et il a une patience infinie. Pour lui, il s’agit d’être d’accord, et non de forcer. C’est un acte grave par lequel ces quatre ont publié leurs lettres. Mais penser qu'il pourrait leur enlever leur cardinalat – non. Je ne crois pas qu’il le fera. (…) En soi, en tant que pape, il pourrait faire une telle chose. Tel que je connais François, il ne le fera pas. »
« C’est insensé. Il ne pourrait pas exister un conseil de cardinaux qui puisse demander des comptes au pape. La tâche des cardinaux est d’aider le pape dans l’exercice de son office, et non de le gêner ou de lui donner des préceptes. Et ceci est un fait : François n’est pas seulement en plein accord avec la doctrine, mais aussi avec tous ses prédécesseurs du XXe siècle, et c’était un âge d’or avec d’excellents papes – à commencer par Pie X. »

Parmi les quatre Cardinaux signataires, Mgr Meisner, évêque émérite de Cologne en Allemagne:
« Je suis choqué, spécialement en raison du geste de Meisner. Meisner était le grand évêque d’un important diocèse – que c'est triste de le voir mettre avec cette action une ombre sur son histoire. Meisner, un grand guide spirituel ! Qu'il en arriverait là, je ne ne m’y attendais pas. Il était très proche de Jean-Paul II et de Benoît, et il sait que Benoît XVI et François sont en plein accord quant à l’analyse et aux conclusions à propos de la question du mariage. Et Burke – nous avons travaillé ensemble. Il me semblait être une personne aimable. Maintenant je lui demanderais : votre éminence, pourquoi avez-vous fait cela ? »
« Priez un peu plus, restez calmes, basta. Officiellement cette action n’a pas de valeur. L’Eglise a besoin d’unité, et non de murs, dit le pape. Nous savons comment est François. Il pense que les gens peuvent se convertir. Je sais qu’il prie pour eux. »
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La vie dans l'utérus: 9 mois en 4 minutes

La vie dans l'utérus: 9 mois en 4 minutes

La vie est vraiment extraordinaire ! De fait, le développement de la vie humaine dans l'utérus est juste formidable. Saviez-vous que tout ce qui vous concerne - votre taille, la couleur de vos yeux, et la couleur de votre peau - étaient déterminés au moment de la fertilisation ? Mois après mois, vous grandissez dans la sureté et le comfort de l'utérus de votre maman, jusqu'à ce qu'arrive le grand jour de votre naissance !
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Première vidéo de Padreblog, nouvelle chaîne Youtube: le délit d'entrave numérique
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lundi, 05 décembre 2016
Si Manuel Valls allait jusqu'au bout ....

"Je ne veux pas que les fonctionnaires travaillent plus pour gagner moins. Je ne veux pas que nos enfants aient moins de professeurs. Je ne veux pas que l'on casse notre sécurité sociale"

Manuel Valls, discours de candidature
Dans un discours résolument de gauche, Manuel Valls est candidat à l'élection de la présidence française de mai 2017. Je m'attendais à ce que Valls, qui prend la défense des plus modestes, des travailleurs, aille jusqu'au bout de sa logique:
Manuel Valls: "Je ne veux pas que les plus petits et les plus innocents d'entre nous soient tués dès le sein de leur maman ..."
Ben non ... Dans le paysage médiatique, si vous êtes pour la vie, vous êtes classés à l'extrême droite !
Pourtant, le défense des plus petits, des personnes avec un handicap, des malades, des plus faibles et des plus défavorisés me semble aussi une idée de gauche non ?

Jean Vanier a reçu la cravate de commandeur de l'ordre de la Légion d'honneur des mains de Manuel Valls.
Légèrement courbé, sourire aux lèvres, humble et discret, Jean Vanier a été élevé ce vendredi au rang de commandeur de l’ordre de la Légion d’honneur. Ce grand personnage, philosophe, humaniste, théologien et homme de lettres, avait reçu en 2015 le prestigieux prix Templeton. Il a été distingué par le Premier ministre Manuel Valls pour l’ensemble de ses actions en faveur des personnes ayant une déficience mentale.
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Conférence des évêques suisses en prière pour les victimes d'abus sexuels: "nous sommes redevables aux victimes de nous avoir ouvert les yeux"
Conférence des évêques suisses en prière pour les victimes d'abus sexuels:
"nous sommes redevables aux victimes de nous avoir ouvert les yeux"
SBK-CES-CVS Conférence des évêques suisses | Communiqué de presse | 05.12.2016
2010-2015: 223 victimes annoncées

Cérémonie de prière et de pénitence pour les victimes d’abus sexuel dans le contexte ecclésial
Basilique de Valère 5 décembre 2016
La Conférence des évêques suisses (CES) a invité lundi à prier et faire acte de pénitence pour les victimes d’abus sexuels dans le contexte ecclésial. La cérémonie s’est déroulée dans la basilique de Valère à Sion. Les évêques, des représentantes et représentants des Supérieurs majeurs religieux de Suisse et des corporations de droit public ecclésiastique ainsi qu’une délégation des victimes ont prié ensemble dans ce lieu de pèlerinage vers lequel les gens montent depuis des siècles pour confier au Seigneur ce qu’ils ont sur le cœur.
La cérémonie de prière et de repentir était présidée par le Président de la Conférence des évêques suisses, Mgr Charles Morerod. Comme il le reconnaît dans sa prière:
« Une grande faute a été révélée à notre époque dans l'Eglise, aussi dans nos diocèses et nos communautés. Cette faute de quelques-uns a été possible aussi à cause de certaines structures et de certains modes de comportement et de pensée. La faute comprend plusieurs niveaux : l’acte de l’abus, le silence complice, l’absence d’aide aux victimes. A différents niveaux, nous nous sentons ensemble responsables et nous sommes redevables aux victimes de nous avoir ouvert les yeux. »
Cette cérémonie de prière et de repentir est une réponse de la Conférence des évêques suisses à un vœu du Pape François qui souhaite que l’Eglise catholique tienne de telles célébrations dans le monde entier. Des représentantes et représentants de la Conférences des évêques suisses, de l’Union des Supérieurs majeurs religieux de Suisse (VOS’USM) et de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ) ont saisi cette occasion pour donner une information, dans une conférence de presse séparée, sur l’état de la question des abus sexuels dans le contexte ecclésial.
Sur le plan national, les directives de la CES ont été revues et adaptées depuis leur première édition en 2002. La CES a été une des premières conférences épiscopales au monde à avoir édicté des directives contraignantes sur la manière de prévenir les abus sur les enfants ou les adultes et de traiter les victimes et leurs auteurs. La VOS’USM s’est jointe à la CES pour la troisième édition, parue en 2014. Les directives ne s’appliquent désormais plus uniquement aux seules personnes actives en pastorale mais à toutes les personnes qui travaillent dans le contexte de l’Eglise, comme, p.ex., dans la catéchèse, dans le travail social ou avec la jeunesse, dans la musique.

Fonds dʼindemnisation pour les cas prescrits
Les responsables ecclésiastiques estiment particulièrement lourde la situation des victimes d’abus sexuels qui sont prescrits selon le droit public et le droit canon et que les instances de l’Eglise n’ont, pendant longtemps, ni entendus ni réparés. La dernière des nombreuses mesures mises en œuvre jusqu’à présent a été, par la reconnaissance d’une responsabilité, l’instauration des bases financières et légales permettant d’accorder des indemnisations. Il existe désormais un fonds de réparation de Fr. 500'000.- qui a été constitué par la CES, la VOS’USM et la RKZ. Une commission indépendante décide de l’octroi des indemnisations et de leur montant. La RKZ participe à ce fonds de réparation parce qu’une grande partie des collaborateurs d’Eglise en Suisse est employée dans des corporations de droit public ecclésiastique avec des contrats de droit public.
Il y a six ans, en été 2010, les évêques avaient reconnu publiquement, par une veillée spéciale de prière dans la chapelle de la Vierge à Einsiedeln, la responsabilité de l’Eglise dans la souffrance des personnes victimes, par le passé, d’abus sexuels dans le contexte ecclésial. Ils les avaient également appelées à s’annoncer. Les nombreuses mesures instaurées depuis lors au niveau national, diocésain, régional et cantonal servent autant à prévenir des abus qu’à régler des cas actuels et anciens.
Abus sexuels dans l'Eglise catholique en Suisse, statistiques 2010-2015: 223 victimes annoncées
La commission d’experts « Abus sexuels dans le contexte ecclésial » de la CES établit, chaque année, depuis l’appel de 2010, une statistique des cas annoncés. Alors qu’en 2010, suite à ce premier et fort appel, 115 cas d’abus sexuels étaient annoncés aux instances diocésaines, le nombre s’est nettement réduit les années suivantes : 24 (2011), 9 (2012), 11 (2013), 11 (2014), 24 (2015). La grande partie des cas annoncés d’abus sexuel s’est déroulée entre 1950 et 1990.
Des 223 victimes annoncées au cours de ces six ans, 49 étaient des enfants au-dessous de 12 ans au moment des faits, 23 des filles et 56 des garçons entre 12 et 16 ans, 43 des femmes adultes et 38 des hommes adultes. Il n’a pas été possible d’obtenir des indications sur l’âge de 14 victimes au moment des faits.
Abus sexuels dans l'Eglise catholique en Suisse, statistiques 1950-1990: 204 auteurs, dont 103 prêtres, 47 religieux, 11 religieuses, 5 laïques, 6 personnes d’autres professions.
En ce qui concerne les auteurs annoncés, les statistiques montrent, pour la période donnée, un total de 204 auteurs, dont 103 prêtres, 47 religieux, 11 religieuses, 5 théologiens ou théologiennes laïques, 6 personnes d’autres professions. Il n’a pas été possible d’obtenir des indications sur 32 auteurs annoncés. Les statistiques de la commission d’experts couvrent tout le spectre des abus sexuels possibles, des déclarations et gestes à connotation sexuelle au viol.
Les évêques suisses et les supérieurs religieux restent reconnaissants de toute annonce d’abus sexuels dans le contexte ecclésial. Ils appellent les victimes à s’adresser aux services d’accueil de l’Eglise ou aux services cantonaux d’aide aux victimes. Les victimes doivent recevoir justice et les coupables doivent être amenés à rendre des comptes même si les abus remontent loin.
– Les membres de la Conférence des évêques suisses tiennent leur 314e assemblée ordinaire à Sion et Viège du 5 au 7 décembre.
Sion, le 5 décembre 2016
Walter Müller
Chargé d'information de la
Conférence des évêques suisses
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Mgr Morerod: "je sais, maintenant, combien les ravages peuvent être terribles au cours des décennies suivantes"
source ... le 5 décembre, répondant à l’invitation du pape, la conférence des évêques suisses, réunie dans la basilique de Valère, a célébré une liturgie de demande de pardon pour les abus sexuels commis sur des mineurs par des prêtres.
Tout ceci demande vraiment le soutien de votre prière, d’abord pour les victimes (je sais, maintenant, combien les ravages peuvent être terribles au cours des décennies suivantes). ...
+Charles MOREROD
15:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
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Les fioretti du Pape François de novembre 2016

« Avoir le sens de l’humour est une grâce que je demande tous les jours, et je fais cette prière de saint Thomas More : ‘Seigneur, donne-moi le sens de l’humour’ ; que je sache répondre à une remarque en riant… : quelle jolie prière ! L’humour apaise, te fait voir les choses provisoires de la vie et prendre les choses dans un esprit de rédemption.

Avec Arnaud Bédat, le journaliste suisse le plus proche du Pape
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