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vendredi, 31 décembre 2010

Finances et Vatican

Rappel: TSR - 19.30,  6 octobre 2010

site TSR

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Le 30 décembre 2010 - (E.S.M.) - Nous publions la suite de la lettre apostolique de Benoît XVI en forme de "motu proprio" pour la prévention et la lutte contre les activités illégales dans les domaines financier et monétaire".

Lettre apostolique de Benoît XVI en forme de "motu proprio" pour la prévention et la lutte contre les activités illégales dans les domaines financier et monétaire

source: Le 30 décembre 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde -

Nous publions la suite de la lettre apostolique de Benoît XVI en forme de "motu proprio" pour la prévention et la lutte contre les activités illégales dans les domaines financier et monétaire".


Motu Proprio Benoît XVI


Le Siège Apostolique a toujours élevé la voix pour exhorter tous les hommes de bonne volonté, et surtout les responsables des Nations, à s'engager dans l'édification, y compris à travers une paix juste et durable en chaque partie du monde, de la cité universelle de Dieu vers laquelle avance l'histoire de la communauté des peuples et des Nations [Benoît XVI, Enc. Caritas in veritate (29 juin 2009), 7: AAS 101 /2009), 645]. Malheureusement à notre époque, dans une société toujours plus mondialisée, la paix est menacée par diverses causes parmi lesquelles celle d'un usage impropre du marché et de l'économie et celle, terrible et destructrice, de la violence perpétrée par le terrorisme, causant mort, souffrances, haine et instabilité sociale.

De façon très opportune, la communauté internationale se dote toujours plus de principes et d'instruments juridiques permettant de prévenir et de lutter contre les phénomènes du blanchiment et du financement du terrorisme.

Le Saint-Siège approuve cet engagement et entend faire siennes ces règles dans l'utilisation des ressources matérielles qui servent à l'accomplissement de sa mission et des devoirs de l'Etat de la Cité du Vatican.

Dans ce cadre, et en application de la Convention monétaire entre l'Etat de la Cité du Vatican et l'Union Européenne du 17 décembre 2009, j'ai approuvé pour ce même Etat la promulgation de la Loi relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment des capitaux provenant d'activités criminelles et le financement du terrorisme, du 30 décembre 2010, qui est aujourd'hui promulguée.

Par la présente Lettre Apostolique en forme de Motu Proprio :

j'établis que la susdite Loi de l'Etat de la Cité du Vatican et ses modifications ultérieures entrent en vigueur aussi pour les Dicastères de la Curie romaine et pour tous les Organismes et Institutions qui dépendent du Saint-Siège où qu'ils exercent leurs activités, dont il s'agit à l'art.2 de la même Loi;

je constitue l'Autorité d'Information Financière (AIF) indiquée à l'article 33 de la Loi relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment des capitaux provenant d'activités criminelles et le financement du terrorisme, Institution liée au Saint-Siège, conformément aux articles 186 et 190 -191 de la Constitution Apostolique "Pastor Bonus", lui conférant la personnalité juridique canonique publique et la personnalité civile vaticane, et en en approuvant le Statut uni au présent Motu Proprio ;

j'établis que l'Autorité d'Information Financière (AIF) exerce ses devoirs à l'égard des Dicastères de la Curie romaine et de tous les Organismes et Institutions dont il s'agit à la lettre a);

je délègue, exclusivement dans les hypothèses délictueuses dont à la susdite Loi, aux Organismes judiciaires compétents de l'Etat de la Cité du Vatican l'exercice de la juridiction pénale à l'égard des Dicastères de la Curie romaine et de tous les Organismes et Institutions dont il s'agit à la lettre a).

Je dispose que tout ce qui est établi ait pleine et entière valeur à compter de ce jour, nonobstant l'existence d'une quelconque disposition contraire même méritant une mention spéciale.

Je dispose que la présente Lettre Apostolique en forme de Motu Proprio soit publiée dans les Acta Apostolicae Sedis.

Fait à Rome, au Palais Apostolique, le 30 décembre 2010, sixième année de mon Pontificat.

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COMMENTAIRES BUREAU DE PRESSE SAINT SIEGE LETTRE APOSTOLIQUE "MOTU PROPRIO"

Ci-joint l'article du Directeur du Bureau de Presse du Vatican, le père Federico Lombardi S I, sur la "lettre Apostolique en forme de "Motu Proprio" pour la prévention et la lutte contre les activités illégales dans les secteurs financier et monétaire".

" Transparence, honnêteté et responsabilité

La publication, aujourd'hui, de nouvelles lois pour l'Etat de la Cité du Vatican et pour les Dicastères de la Curie romaine et les Organismes et Institutions qui dépendent du Saint-Siège est un évènement d'une importance normative considérable, mais aussi chargé d'un sens moral et pastoral d'une large portée.

Toutes les institutions liées au gouvernement de l'Eglise catholique et bénéficiant du "support" de l'Etat de la Cité du Vatican, font désormais partie, dans un esprit de sincère collaboration, du système des principes et instruments juridiques que la communauté internationale édifie dans le but de garantir une coexistence juste et honnête dans un contexte toujours plus mondialisé ; contexte dans lequel, malheureusement, l'économie et la finance sont fréquemment le terrain d'activités illégales, comme le blanchiment des capitaux d'activités criminelles et le financement du terrorisme, véritables dangers pour la justice et la paix dans le monde.

Le Pape affirme ouvertement que "le Saint-Siège approuve cet engagement" de la communauté internationale "et entend faire siennes les règles" dont il s'est doté "pour prévenir et faire obstacle à ces terribles phénomènes".

Depuis toujours, les activités illégales ont démontré une extraordinaire capacité de s'insinuer et de polluer le monde économique et financier, mais leur développement au niveau international et l'utilisation de nouvelles technologies les ont rendues encore plus envahissantes et cachées, de sorte qu'il est devenu urgent, pour se défendre, de constituer des réseaux de contrôle et d'information réciproque entre les autorités chargées de lutter contre ces activités.

Il serait naïf de penser que l'intelligence perverse qui guide les activités illégales ne cherche pas à profiter justement de ces points faibles et fragiles qui existent parfois dans le système international de défense et de contrôle de la légalité, pour s'y insinuer et le violer. C'est pourquoi la solidarité internationale est d'une importance cruciale pour le maintien d'un tel système, et il est compréhensible et juste que les autorités nationales de surveillance et les organismes internationaux compétents (Conseil de l'Europe et, en particulier, le GAFI : Groupe d'Action Financière Internationale contre le blanchiment des capitaux) voient d'un œil favorable les Etats et les administrations qui offrent les garanties demandées et imposent, au contraire, de plus grandes obligations à ceux qui ne s'alignent pas.

Cela vaut naturellement aussi pour la Cité de l'Etat du Vatican et les institutions de l'Eglise qui exercent des activités économiques et financières.

La nouvelle réglementation répond donc à l'exigence de conserver un caractère opérationnel efficace des institutions qui agissent dans le domaine économique et financier pour le service de l'Eglise catholique dans le monde, mais aussi - et avant tout - à l'exigence morale de "transparence, honnêteté et responsabilité" qui doit toujours être observée dans le champ social et économique
(Caritas in Veritate, 36).

La réalisation des nouvelles réglementations demandera certainement un grand effort. Il faut en effet mettre en place la nouvelle Autorité d'Information Financière. De nouvelles obligations doivent être respectées. De nouvelles compétences doivent être exercées. Mais cela ne peut être que bénéfique pour l'Eglise. Les organismes du Vatican seront moins vulnérables face aux risques incessants que l'on court inévitablement lorsque l'on brasse de l'argent. Cela permettra d'éviter à l'avenir ces erreurs qui deviennent si facilement motif de "scandale" pour l'opinion publique et pour les fidèles. En somme, l'Eglise sera plus "crédible" face à la communauté internationale et ses membres. C'est d'une importance vitale pour sa mission évangélique. Aujourd'hui, 30 décembre 2010, le Pape a signé un document un peu insolite dans son genre, en faisant preuve d'un grand courage et d'un grand sens moral et spirituel. Voilà une belle façon de conclure cette année, en faisant un pas en direction de la transparence et de la crédibilité".


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mercredi, 29 décembre 2010

Benoît XVI est aimé par les Américains

(©L'Osservatore Romano - 30 dicembre 2010)

un sondaggio dell'istituto Gallup

images.jpgBenoît XVI est une des personnes les plus admirées des citoyens américains (avant le Dalai Lama).

A le révéler, un sondage de l'institut Gallup pour l'année 2010. Le Pape a obtenu le 2% des préférences, le plaçant au 6ème rang. Au sommet du classement, le président Barack Obama, qui a reçu 22% des voix. Au second et troisième rang, deux anciens présidents: Georges W.Bush (5%) et Bill Clinton (4%). Le quatrième rang a été obtenu par Nelson Mandela, suivi par le fondateur de Microsoft Bill Gates.

Concernant les personnes féminines, le sondage Gallup place la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, qui a obtenu 17% des préférences. Seconde au classement, l'ex-gouverneur Sarah Palin, avec le 12% des votes. L'actuel First Lady, Michelle Obama, s'est par contre classée 4ème, juste après Oprah Winfrey, la populaire animatrice de talk-show télévisés. Enfin cinquième, l'ancienne leader de la diplomatie américaine, Condoleeza Rice.

Note: je n'ai pas analysé le sondage, ses paramètres, marge d'erreur etc. pensant justement que soit l'institut Gallup soit la source de l'Osservatore Romano sont fiables.

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mardi, 28 décembre 2010

La douce et tragique mélodie de la vie

En ce jour des saints Innocents, prions pour les tout petits enfants et les mamans blessées

Séquence archive (juin 2010)

Bocelli sur Youtube : Je remercie ma mère qui refusa d’avorter

Un théatre, un homme avec un piano. Il s’agit d’Andrea Bocelli. Personne sur le plateau. Le grand tenor est présent pour enregistrer un message vidéo dédié à un missionnaire, le Père Rick, qui travaille en Haïti.« Alors – dit-il – pour cette occasion, j’ai pensé vous raconter une petite histoire ». Il parle d’une jeune femme qui arrive à l’hôpital avec des douleurs qui font penser à un problème d’appendicite. Elle ne sait pas qu’elle est enceinte.

"Je peux vous dire que cela fut le juste choix"

« Les docteurs lui mirent de la glace sur le ventre » raconte Bocelli « puis, lorsque le traitement fut terminé, ils lui dirent qu’elle aurait mieux fait d’avorter . Que c’était la meilleure solution, car l’enfant serait venu au monde avec quelques formes d’handicap. Mais la jeune fille, courageuse épouse, décida de ne pas interrompre la grossesse et l’enfant vint au monde » Puis, « cette femme était ma mère, et l’enfant c’était moi ».

Et il ajoute : «  je suis partisan, mais je peux vous dire que cela fut le juste choix et j’espère que cela puisse encourager d’autres mamans qui se trouvent peut-être dans des moments difficiles, mais je veux sauver la vie de leurs enfants ». A la fin, il commence une chanson: « je veux vivre ainsi, avec le soleil devant ».

"Ma mère dit non à l'avortement. Et je suis né"

"Je souhaite vous raconter une petite histoire, d'une femme enceinte à laquelle les médecins conseillèrent d'avorter, parce que l'enfant aurait pu naître handicapé. Elle ne le fit pas. Elle était ma mère, et ce fils, c'est moi".

Bocceli sur Youtube: je remercie ma mère qui n’a pas voulu avorter.

Le message a été enregistré pour Haïti.

Andrea Bocelli est né en 1958 avec une sorte de glaucome congénital qui l’a rendu presque aveugle. La vidéo dure 2 minutes et 28 secondes et est présente sur Youtube depuis quelques jours.

Comprendre les médias, sans louanges ni condamnations

 images-2.jpgpar Norberto González Gaitano 

Professeur d'opinion publique et d'éthique des médias, Université de la Sainte Croix


(article traduit en substance et résumé par le Suisse Romain)

On peut observer dans les milieux catholiques une vision candide des moyens de communications: soit une condamnation en bloc soit une exaltation simpliste de tels moyens, vu comme des dons de la Providence; cela va de la suspicion à la totale confiance, de la louange à la condamnation entière du système médiatique.

Faiblesses de l'Eglise

 Il est vrai que l'Eglise fut réticente et plutôt lente pour créer des départements de communication, dont surtout des bureaux professionnels de communication. Il est vrai aussi qu'elle manque d'expérience et de connaissance des règles professionnelles du journalisme: les ecclésiastiques prétendent souvent à une simple publicité gratuite ou un traitement de faveur que la presse, jalouse de son indépendance, ne concéderait en fait ni aux politiciens, ni à une autre institution. Les moyens de communication reprochent à l'Eglise un excès de secret, d'hypocrisie de quelques-uns de ses représentants, d'intolérance.

Reproches aux médias

Les critiques de l'Eglise envers les médias sont aussi nombreuses: difficultés à recueillir et communiquer la dimension strictement spirituelle du fait religieux; elle tend à s'arrêter au superficiel et aux controverses, aux polémiques; elle est aussi accusée d'hostilité envers la religion ou tout au moins d'alimenter des idées préconçues sur les valeurs chrétiennes. Enfin, et cela ne provient pas uniquement de l'Eglise, les médias ne sont qu'apparemment indépendants. Or, la presse pèche en étant servile envers les puissants.

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....

Pas de suspicion

Les acteurs ecclésiastiques de la communication ne font aucun bien, ni aux médias, ni à l'Eglise, s'ils traitent les journalistes avec suspicion. Pour ceux qui s'occupent des rapports avec la presse, il est essentiel de comprendre les mécanismes et le fonctionnement des médias. Sinon, on court le risque de travailler avec bonne volonté mais sans compétence.

Note: Il est donc hautement souhaitable d'aimer l'Eglise et d'aimer les médias et les journalistes.

lundi, 27 décembre 2010

Les homélies de Benoît XVI

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Livre en italien

Pour le vaticaniste Sandro Magister, Benoît XVI est l'homme de l'année pour la qualité de ses homélies. Il est vrai que notre Pape est désormais entré dans l'histoire par l'envergure de ses interventions, de ses discours, de ses homélies. Un enchantement pour l'intelligence. C'est un grand communicateur!, certes pas fait pour la TV ou pour les émotions, le spectaculaire passager. Il est le premier Pape d'Internet, le premier évangélisateur du nouveau continent digital. Ses mots, sa poésie, sa foi resteront, alors que les critiques se seront bien vite essouflées.

Un ami prêtre, curé de paroisse, s'inspire largement des homéies de Benoît XVI. Selon son témoignage, bien des gens viennent le remercier à la fin de la Messe pour "la belle homélie". Fin diplomate, il confie à ce moment là que c'est du Benoît XVI !? Effet garanti ...

 

dimanche, 26 décembre 2010

Un protestantisme traditionaliste

CanizaresconPapa.jpgDans une interview accordée à Andrea Tornielli, vaticaniste de « Il Giornale », le préfet de la Congrégation pour le culte divin appelle encore à un nouveau mouvement liturgique qui récupère la sacralité en suivant les indications de la constitution Sacrosanctum Concilium du Concile Vatican II.

Un nouveau mouvement liturgique

Le Cardinal Canizares anticipe quelques initiatives du dicastère, notamment sur la formation, la catéchèse, la prédication, l’art et la musique sacrée. Le préfet admet que la réforme liturgique s’est réalisée avec trop d’empressement, avec le désir de changer, d’inventer, d’imaginer et de créer. La Tradition, l’art de recevoir s’en sont trouvés obscurcis. La tradition est devenue ainsi un obstacle. Par contre, le Cardinal ne pense pas que l’expression « réforme de la Réforme » soit une expression appropriée. Ce qu’il voit absolument comme nécessaire est bien un vigoureux mouvement liturgique. La liturgie est une action divine.

L'adoration

images.jpgLe renouvellement liturgique est bon, mais il y a eu des déformations arbitraires. Le problème des abus provient notamment de l’absence d’autorité de l’épiscopat. Nous devons réintroduire l’orientation de la liturgie, la croix au centre de l’autel, la communion à genoux, le chant grégorien, l’espace pour le silence sacré et la beauté dans l’art sacré. Il est urgent aussi de promouvoir l’adoration eucharistique.

Tentation protestante

Sur son blog, Andrea Tornielli parle enfin d’un protestantisme traditionaliste qui ne suit pas les indications de l’Eglise, du Pape et du Concile, mais choisi arbitrairement ce qui suit les opinions. Cela engendre des rigidités, des jugements sévères et durs qui conduisent certains chrétiens à une guerre, à se dévorer les uns les autres. Ce n’est pas une bonne façon de répondre aux largesses, aux gestes positifs d’apaisements et d’ouvertures voulus par le Pape Benoît XVI. Alors que paradoxalement, on serait en droit d’attendre de ces derniers une exemplarité dans la fidélité à Benoît XVI envers ce nouveau mouvement liturgique qui s'appuie sur "l'herméneutique de la continuité".

Le Magistère protège la foi

Le Magistère de l’Eglise, comme l’a dit alors l’archevêque de Münich Joseph Ratzinger, défend la foi des simples, qui n’écrivent pas des éditoriaux sur les journaux, qui n’ont pas de chaires universitaires, qui ne publient pas des œuvres théologiques ou des livres à succès, qui ne vont pas à la TV. C’est la foi des simples catholiques qui a toujours su que "là où est Pierre, là est l’Eglise" (Ubi Petrus, ibi Ecclesia).

Lire traduction interview

 

 

Noël ensanglanté

images-1.jpg6 personnes chrétiennes sont mortes durant la célébration de la messe de Noël au Nigeria. Parmi les victimes, un prêtre. Selon les premiers indices, cet attentat est un acte de fondamentalistes islamistes.

samedi, 25 décembre 2010

Benoît XVI : Homélie de Noël

63430_1701526308950_1561729357_3213913_1018837_n.jpg"Aujourd’hui aussi marchent, bruyantes, les chaussures des soldats et toujours encore et toujours de nouveau il y a le "manteau couvert de sang" (Is 9, 3s). Ainsi la joie pour la proximité de Dieu fait partie de cette nuit. Nous rendons grâce parce que Dieu, comme un petit enfant, se donne entre nos mains, il mendie, pour ainsi dire, notre amour, il répand sa paix dans notre cœur. Cette joie, toutefois, est aussi une prière : Seigneur, réalise totalement ta promesse. Brise les bâtons des tortionnaires. Brûle les chaussures bruyantes. Fais que finissent le temps des manteaux couverts de sang. Réalise la promesse : "La paix sera sans fin" (Is 9, 6). Nous te rendons grâce pour ta bonté, mais nous te prions encore : montre ta puissance. Établis dans le monde la domination de ta vérité, de ton amour – le « royaume de la justice, de l’amour et de la paix »".

vendredi, 24 décembre 2010

Bon, Joyeux et Saint Noël

 

Le Saint Père Benoît XVI a allumé la lumière de la paix à sa fenêtre (Palais apostolique 24 décembre 2010)

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Lux fulgebit hodie super nos, quia natus est nobis Dominus!

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Chers amis lecteurs du blog,

de tout coeur, un saint Noël et une bonne année 2011.
Je prie pour vous.
Que Dieu vous bénisse

Bien à vous

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Ich wünsche euch allen wunderschöne Weihnachten, und viel Glück,
Erfolg und vor allem gute Gesundheit im neuen Jahr.
Ich bete für euch.
 
Liebe Grüsse

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Celebrating the birth of Jesus Christ, I wish you and your family, a Merry Christmas and a Happy New Year. God bless you
I do pray for you

Love

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Vi auguro un Santo Natale e un felice anno nuovo. Prego per voi

Che Dio vi benedica

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Feliz Navidad

 

Benoît XVI à la BBC

Message radio de Noël de Benoît XVI retransmis à la BBC

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Le 24 décembre 2010 -

Eucharistie Sacrement de la Miséricorde -

Ce matin la BBC de Londres a retransmis un message radio, enregistré mercredi dernier par le Saint-Père Benoît XVI pour le programme « Thought for the Day », avec lequel - dans le souvenir de sa visite accomplie au mois de septembre - le pape envoie les vœux de Noël aux habitants du Royaume-uni et à tous les auditeurs.


Nous rapportons ci-dessous la transcription du message radio du Saint-Père :

Rappelant avec une grand tendresse ma visite de quatre jours au Royaume-Uni en septembre dernier, je suis heureux d'avoir l'occasion de vous saluer de nouveau, et d'autant plus d'adresser mes vœux aux auditeurs partout où ils se trouvent alors que nous nous préparons à célébrer la naissance du Christ. Nos pensées se reportent de nouveau à un moment de l'histoire où les personnes choisies par Dieu, les enfants d'Israël, vivaient dans l'attente intense. Elles attendaient le Messie que Dieu avait promis d'envoyer, et ils l'ont décrit comme un grand chef qui les sauverait de la domination étrangère et leur rendrait leur liberté.

Dieu est toujours fidèle à ses promesses, mais il nous étonne souvent dans la manière où il les accomplit. L'enfant né à Bethléem  a en effet apporté la libération, mais pas seulement pour les personnes de cette époque et de ce lieu - il devait être le sauveur de toutes les personnes dans le monde entier et à travers l'histoire. Et ce n'était pas une libération politique qu'il a apportée, réalisée par des moyens militaires : au contraire, le Christ a vaincu la mort à jamais et a reconstitué la vie à travers sa mort ignominieuse sur la croix. Et bien qu'il était né dans la pauvreté et l'obscurité, loin des centres du pouvoir terrestre, il n'était rien d'autre que le fils de Dieu. Par amour pour nous, il a pris sur lui notre condition humaine, notre fragilité, notre vulnérabilité, et il a ouvert pour nous le chemin qui mène à la plénitude de la vie, à la participation à la vie même de Dieu. Alors que nous méditons dans notre cœur sur ce grand mystère de Noël, remercions Dieu pour sa bonté envers nous, et proclamons avec joie à ceux qui sont autour de nous la bonne nouvelle que Dieu nous offre la liberté de tout ce qui nous opprime : il nous donne l'espérance, il nous apporte la vie.

Chers amis d'Ecosse, d'Angleterre, du Pays de Galles, et de chaque partie du monde de langue anglaise, je veux que vous sachiez que je tiens chacun de vous  très présents dans mes prières en cette période sainte. Je prie pour vos familles, pour vos enfants, pour les malades, et pour ceux qui passent par n'importe quelle forme de difficultés actuellement. Je prie particulièrement pour les personnes âgées et pour ceux qui s'approchent de la fin de leurs jours. Je demande au Christ, lumière des nations, de dissiper toute obscurité de vos vies et d'accorder à chacun d'entre vous la grâce d'un Noël paisible et joyeux. Que Dieu vous bénisse tous !

 

mercredi, 22 décembre 2010

Son Eminence Mgr Kurt Koch et le sentiment anti-romain

source L'anti-romanité suisse n'a aucun futur

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... J'ai du par exemple me confronter à un certain sentiment anti-romain passablement répandu. A ce propos, je pense, qu'en Suisse allemande, pas tous ne comprennent l'envergure du Saint Père.

... Le sentiment de rébellion anti-romain "loin de Rome" du catholicisme suisse-allemand est encore partagé par des parties significatives, encore que ce slogan n'emèrge pas vraiment publiquement. C'est ce même sentiment qui porta le 19ème siècle à la création de l'Eglise des vieux catholiques: il voulut faire en ce temps une Eglise nationale catholique indépendante de Rome. Mais il faut toutefois ajouter qu'une telle tendance, bien qu'encore diffuse, n'a aucun futur.

 

Pédophilie: un Mgr Léonard exemplaire uni avec Benoît XVI

images.jpgCommission abus : Audition de Mgr Léonard


22 Décembre 2010DEPECHES source: CATHOBEL - BELGIQUE - Bruxelles


A la suite du cardinal Danneels, son prédécesseur,  Mgr Léonard a été entendu dans le cadre de la Commission Abus. Il a situé son intervention comme Président de la Conférence épiscopale (depuis le 27 février 2010), comme archevêque de Malines-Bruxelles (idem) et comme évêque de Namur (14-04-1991 à 18-01-2010).


Comme le cardinal Danneels l'avait déjà indiqué devant les commissaires, Mgr Léonard a répété que l'archevêque n'était à la tête que de son archidiocèse et non de toute la Belgique, chaque évêque étant le patron dans son diocèse. En tant que président de la Conférence épiscopale, il a un rôle d'écoute, de coordination, parfois d'inspiration. Dans le contexte d'abus sexuels commis au sein de l'Eglise, sa responsabilité et assumée en concertation avec les évêques référendaires pour ces dossiers, NNSS Harpigny et Bonny.


Le président de la conférence épiscopale est revenu sur l'appel qu'il lança aux victimes le 23 avril à la suite de la démission de l'évêque de Bruges pour qu'elles dénoncent les sévices subis et s'adressent à la justice, les invitant à recourir à la Commission Adriaenssens. Moins d'un mois plus tard, l'archevêque signait avec ses confrères évêques une lettre où ils demandaient pardon aux victimes d'abus sexuels et à leurs proches pour les sévices et leurs séquelles.


Depuis sa prise de fonction en tant qu'archevêque  de Malines-Bruxelles (27 février 2010), Mgr Léonard n'a eu aucune plainte à traiter, même s'il a reçu une liste de 20 noms d'auteurs  présumés de faits d'abus, de la part de la Commission Adriaenssens, dont on sait que les dossiers ont été saisis par la justice qui les détient encore à ce jour.  Pour ce qui concerne les plaintes concernant des prêtres appartenant à un autre diocèse que le sien, ou à des congrégations religieuses, Mgr  Léonard les transmet à l'évêque concerné, ou au supérieur religieux, c'est-à-dire, les autorités dont ces clercs relèvent.


A leur demande, l'archevêque a reçu des victimes, il leur a toujours conseillé de s'adresser à la justice civile. Il est alors revenu sur un cas largement médiatisé : une victime qui lui avait demandé de rencontrer son abuseur afin qu'il reconnaisse son forfait, ce qu'il avait fait avant de rencontrer la victime elle-même. Une rencontre qui si elle fut humainement poignante n'en pose pas moins la question de la sanction que l'Eglise peut  infliger aux abuseurs, et sans que la justice n'épargne le prêtre âgé ou malade, a-t-il insisté.
Devenu évêque de Namur, Mgr léonard a toujours voulu « jouer la carte de la transparence, et me préoccuper davantage de l'honneur des victimes que de celui des abuseurs, en évitant les stratégies de camouflage parfois utilisées dans le passé. » C'est ainsi que dans un cas, l'ancien évêque de Namur intervint de manière énergique en lançant une procédure canonique. Pour les autres cas de délits commis dans son diocèse, dont il fut averti par la justice, Mgr Léonard affirme s'en être tenu « aux mesures de prudence, de probation et d'accompagnement décidées par la justice ».


La dernière partie de l'exposé de Mgr Léonard a montré une volonté de se préoccuper de l'avenir : priorité à l'écoute de la souffrance endurée par les victimes, écoute pastorale et mise place dans chaque diocèse d'un petit groupe de personnes compétentes chargées d'entendre les plaignants. Mgr Léonard a parlé de la vigilance à accorder aux futurs prêtres et à l'accompagnement durant leur vie sacerdotale. A ce propos, l'archevêque a annoncé la publication d'un code déontologique à adopter en cas d'abus, à l'intention de tous les acteurs pastoraux en contact avec des enfants et des jeunes.


Concernant l'indemnisation, thème qui est revenu cette fois encore dans les questions qui ont suivi l'exposé, Mgr Léonard  affirme que « c'est à l'autorité civile qu'il appartiendra de statuer, conformément au droit et compte tenu du bien commun, sur la pertinence d'un dédommagement imposé à une institution, quelle qu'elle soit, dont les responsables ne sont pas personnellement impliqués dans les crimes perpétrés".


Après cet exposé décrit comme "réfléchi et pesé"  et avant d'entamer la deuxième partie de l'audition, les commissaires ont posé une première salve de questions. Pourquoi ce silence de l'Eglise dans le passé ? Une question encore sur le rôle de l'archevêque, est-il un dirigeant moral ? Rappelons que le cardinal avait bien expliqué la veille que l'archevêque n'était « qu'un Primus inter pares ». A-t-il eu des contacts avec l'autorité judiciaire ? (par exemple lors de la Commission Adriaenssens) ? Quel est le suivi accordé aux abuseurs ? Avant et après le jugement ? D'où viennent les informations ? Qu'en est-il dans le cas des affaires prescrites ? Après la démission de la Commission Adriaenssens, pourquoi avoir renoncé à une 3ème commission ? Dans le cadre des perquisitions judiciaires l'archevêque a-t-il le sentiment d'une cabale contre l'Eglise belge ?


Lire le texte complet de l'exposé de Mgr Léonard : http://www.catho.be


Ctb/bl

mardi, 21 décembre 2010

Préservatifs et Benoît XVI

images-1.jpgLa congrégation de la foi précise la juste interprétation des propos du Pape dans son livre "La Lumière du monde". Ce blog, a toujours soutenu l'enseignement classique de l'Eglise, en se basant également sur l'abbé Martin Rhonheimer. Cette doctrine est lumineuse, une boussole pour naviguer dans ce monde agité. La confession, la messe, la dévotion à la Vierge sont de puissants soutiens pour vivre humainement.

Mais l’Église ne peut pas non plus enseigner que ceux qui adoptent des modes de vie immoraux devraient s’abstenir d’utiliser le préservatif (Abbé Martin Rhonheimer)

- le préservatif ? ni un moindre mal, ni un oui à la contraception, mais une place ultime et dernière lorsque des actes immoraux sont déjà posés, pour éviter la contamination. Le moyen le plus sûr: quitter les comportements à risque pour agir concrètement vers la fidélité ou la continence, abstinence. L'Eglise est au côté des malades du sida, que Dieu aime et soutient.

 

Note de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi

Sur la banalisation de la sexualité

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A propos de certaines interprétations de "Lumière du monde"


À l’occasion de la publication du livre d’entretiens de Benoît XVI, Lumière du monde, ont été diffusées diverses interprétations erronées, qui ont semé la confusion au sujet de la position de l’Église catholique sur certaines questions de morale sexuelle. La pensée du Pape a été souvent instrumentalisée à des fins et à des intérêts sans lien avec le sens de ses paroles, alors qu’elle se comprend très bien quand on lit dans leur intégralité les chapitres où il est fait allusion à la sexualité humaine. L’intention du Saint-Père est claire: retrouver la grandeur du dessein de Dieu sur la sexualité, en évitant sa banalisation aujourd’hui courante.

Certaines interprétations ont présenté les paroles du Pape comme des affirmations en contradiction avec la tradition morale de l’Église; cette hypothèse a été saluée comme un tournant positif par certains; d’autres, en revanche, ont manifesté leur inquiétude, comme s’il s’agissait d’une rupture avec la doctrine sur la contraception et avec l’attitude de l’Église dans la lutte contre le sida. En réalité, les paroles du Pape qui font allusion en particulier à un comportement gravement désordonné, en l’occurrence la prostitution (cf. Lumière du monde, pp. 159-161), ne modifient ni la doctrine morale, ni la pratique pastorale de l’Église.

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Comme il ressort de la lecture du passage en question, le Saint-Père ne parle ni de morale conjugale, ni même de norme morale sur la contraception. Cette norme, traditionnelle dans l’Église, a été reprise en des termes très précis par le Pape Paul VI au n. 14 de l’encyclique Humanae vitae, quand il écrit: «Est exclue également toute action qui, soit en prévision de l’acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procréation». L’idée qu’on puisse déduire des paroles de Benoît XVI qu’il est licite, dans certains cas, de recourir à l’usage du préservatif pour éviter les grossesses non désirées, est tout à fait arbitraire et ne correspond ni à ses paroles ni à sa pensée. À ce sujet, le Pape propose au contraire des chemins humainement et éthiquement viables, sur lesquels les pasteurs sont appelés à travailler «plus et mieux» (Lumière du monde, p. 194), c’est-à-dire des chemins qui respectent pleinement le lien insécable du sens unitif avec le sens procréatif de chaque acte conjugal, grâce au recours éventuel aux méthodes naturelles de régulation de la fécondité en vue d’une procréation responsable.

En ce qui concerne le passage en question, le Saint-Père se référait au cas totalement différent de la prostitution, comportement que la morale chrétienne a toujours considéré comme un acte gravement immoral (cf. Concile Vatican II, Constitution pastorale Gaudium et spes, 27; Catéchisme de l’Église Catholique, 2355). Au sujet de la prostitution, la recommandation de la tradition chrétienne tout entière - et pas seulement la sienne -, peut se résumer dans les paroles de saint Paul: «Fuyez la fornication» (1 Co 6, 18). La prostitution doit donc être combattue, et les organismes d’aide de l’Église, de la société civile et de l’État, doivent travailler pour libérer les personnes impliquées.

À ce propos, il convient de relever que la situation qui s’est créée, par suite de la propagation actuelle du sida dans de nombreuses régions du monde, a rendu le problème de la prostitution encore plus dramatique. Celui qui se sait infecté par le VIH et donc susceptible de transmettre l’infection, commet non seulement un péché grave contre le sixième commandement, mais aussi un autre contre le cinquième, puisqu’il met sciemment en danger la vie d’une autre personne, ce qui a également des répercussions sur la santé publique. À cet égard, le Saint-Père affirme clairement que les préservatifs ne constituent pas la «solution véritable et morale» au problème du sida et aussi que «la seule fixation sur le préservatif représente une banalisation de la sexualité», parce qu’on ne veut pas faire face à l’égarement humain qui est à la base de la transmission de la pandémie. Par ailleurs, il est indéniable que celui qui recourt au préservatif dans le but de diminuer le risque pour la vie d’une autre personne, entend réduire le mal lié à son comportement désordonné. En ce sens, le Saint-Père note que le recours au préservatif, «dans l’intention de réduire le risque de contamination, peut cependant constituer un premier pas sur le chemin d’une sexualité vécue autrement, une sexualité plus humaine». Cette observation est tout à fait compatible avec l’autre affirmation du Saint-Père: «Ce n’est pas la véritable manière de répondre au mal que constitue l’infection par le virus VIH».

Certains ont interprété les paroles de Benoît XVI en recourant à la théorie de ce qu’on appelle le «moindre mal». Cette théorie, toutefois, est susceptible d’interprétations déviantes de caractère proportionnaliste (cf. Jean Paul II, Encyclique Veritatis splendor, nn. 75-77). Une action mauvaise par son objet, même s’il s’agit d’un moindre mal, ne peut être licitement voulue. Le Saint-Père n’a pas dit que la prostitution avec recours au préservatif pouvait être licitement choisie comme un moindre mal, comme certains l’ont soutenu. L’Église enseigne que la prostitution est immorale et doit être combattue. Celui qui, pourtant, en la pratiquant, tout en étant infecté par le VIH, s’emploie à réduire le risque de contamination, y compris par l’utilisation du préservatif, peut accomplir un premier pas vers le respect de la vie des autres, même si le mal de la prostitution demeure dans toute sa gravité. Ces jugements sont en harmonie avec tout ce que la tradition théologico-morale de l’Église a soutenu aussi par le passé.

En conclusion, dans la lutte contre le sida, les membres et les institutions de l’Église catholique savent qu’ils doivent rester proches des personnes, en soignant les malades; ils savent aussi qu’ils doivent former tout le monde à vivre l’abstinence avant le mariage et la fidélité au sein de l’alliance conjugale. À cet égard, il faut également dénoncer les comportements qui banalisent la sexualité, car comme le dit le Pape, ils sont justement à l’origine d’un phénomène dangereux: bien des personnes ne perçoivent plus dans la sexualité l’expression de leur amour. «C’est la raison pour laquelle le combat contre la banalisation de la sexualité est aussi une partie de la lutte menée pour que la sexualité soit vue sous un jour positif, et pour qu’elle puisse exercer son effet bénéfique dans tout ce qui constitue notre humanité» (Lumière du monde, p. 160).

 

lundi, 20 décembre 2010

Exceptionnel Benoît XVI: voeux à la Curie romaine

Merci à ceux qui aident les victimes des abus des prêtres.

sinodo50.jpgLe visage de l'Eglise est recouvert de poussière et son vêtement est déchiré à cause des abus de prêtres contre des enfants. Tels sont en substances les quelques mots que Benoît XVI a notamment adressés devant la Curie romaine réunie pour les voeux de Noël. Cette humiliation des abus sonne comme une invitation à la pénitence, à la vérité et au renouvellement. Le Pape a enfin remercié tout ceux qui s'engagent pour aider les victimes, afin de leur redonner la confiance dans l'Eglise ainsi que la capacité de croire en son message. Benoît XVI a enfin invité toute l'Eglise à réfléchir pour entreprendre des actions afin de réparer l'injustice.

source: ANSA

le discours (avec un regard ample sur les grands événements de l'année) - article de la Croix (Apic)

extrait

"Dans ce contexte, m’est venue à l’esprit une vision de sainte Hildegarde de Bingen qui décrit de façon bouleversante ce que nous avons vécu cette année. « En 1170 après la naissance du Christ, j’étais pendant un long temps malade au lit. Alors, physiquement et mentalement éveillée, je vis une femme d’une beauté telle que l’esprit humain n’est pas capable de comprendre. Sa figure se dressait de la terre jusqu’au ciel. Son visage brillait d’une splendeur sublime. Son regard était dirigé vers le ciel. Elle était vêtue d’un vêtement lumineux et resplendissant de soie blanche et d’un manteau garni de pierres précieuses. Aux pieds elle portait des souliers d’onyx. Mais son visage était couvert de poussière, son vêtement était déchiré du côté droit. Le manteau aussi avait perdu sa beauté singulière et ses chaussures étaient souillées sur le dessus. D’une voix haute et plaintive, la femme cria vers le ciel : ‘Écoute, ô ciel : mon visage est sali ! Afflige-toi, ô terre : mon vêtement est déchiré ! Tremble, ô abîme : mes chaussures sont souillées !’

Et elle poursuivit : ‘J’étais cachée dans le cœur du Père, jusqu’à ce que le Fils de l’homme, conçu et engendré dans la virginité, répandit son sang. Avec ce sang, comme sa dot, il m’a prise comme son épouse.

Les stigmates de mon époux demeurent frais et ouverts, tant que sont ouvertes les blessures des péchés des hommes. Justement le fait que les blessures du Christ restent ouvertes est la faute des prêtres. Ils déchirent mon vêtement puisqu’ils sont transgresseurs de la Loi, de l’Évangile et de leur devoir sacerdotal. Ils enlèvent la splendeur à mon manteau, parce qu’ils négligent totalement les règles qui leur sont imposées. Ils souillent mes chaussures, parce qu’ils ne marchent pas sur les droits chemins, c’est-à-dire sur les durs et exigeants chemins de la justice, et ils ne donnent pas aussi un bon exemple à ceux qui leur sont soumis. Toutefois je trouve en certains la splendeur de la vérité’.

Et j’entendis une voix du ciel qui disait : ‘Cette image représente l’Église. C’est pourquoi, ô être humain qui vois tout cela et qui écoutes les paroles de plainte, annonce-le aux prêtres qui sont destinés à la conduite et à l’instruction du peuple de Dieu et auxquels, comme aux Apôtres, il a été dit : " Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création "’ (Mc 16, 15) » (Lettre à Werner von Kirchheim et à sa communauté sacerdotale : PL 197, 269ss).

Dans la vision de sainte Hildegarde, le visage de l’Église est couvert de poussière, et c’est ainsi que nous l’avons vu. Son vêtement est déchiré – par la faute des prêtres. Ainsi comme elle l’a vu et exprimé, nous l’avons vu cette année. Nous devons accueillir cette humiliation comme une exhortation à la vérité et un appel au renouvellement. Seule la vérité sauve. Nous devons nous interroger sur ce que nous pouvons faire pour réparer le plus possible l’injustice qui a eu lieu. Nous devons nous demander ce qui était erroné dans notre annonce, dans notre façon tout entière de configurer l’être chrétien, pour qu’une telle chose ait pu arriver. Nous devons trouver une nouvelle détermination dans la foi et dans le bien. Nous devons être capables de pénitence. Nous devons nous efforcer de tenter tout ce qui est possible, dans la préparation au sacerdoce, pour qu’une telle chose ne puisse plus arriver. C’est aussi le lieu pour remercier de tout cœur tous ceux qui s’engagent pour aider les victimes et pour leur redonner la confiance dans l’Église, la capacité de croire à son message. Dans mes rencontres avec les victimes de ce péché, j’ai toujours trouvé aussi des personnes qui, avec grand dévouement, se tiennent aux côtés de celui qui souffre et a subi un préjudice. C’est l’occasion pour remercier aussi les si nombreux bons prêtres qui transmettent dans l’humilité et la fidélité, la bonté du Seigneur et qui, au milieu des dévastations, sont témoins de la beauté non perdue du sacerdoce".

dimanche, 19 décembre 2010

Benoît XVI: la patience d'un Dieu agriculteur

Benoît XVI aux jeunes Universitaires de Rome, jeudi 16 décembre

Dans une société du "tout tout de suite", de l'immédiat, Dieu est un agriculteur patient

02.jpg"Regardez l'agriculteur: il attend avec constance le fruit précieux de la terre" (Jc 5,7).

"Chers amis, pour nous, immergés dans une société toujours plus dynamique, cette invitation, qui fait référence au monde rural, rythmé par les temps de la nature, peut paraître suprenante,. Mais la comparaison choisie par l'Apôtre nous invite à porter le regard vers le vrai et unique "agriculteur"; le Père de Jésus Christ, à son mystère plus profond qui s'est révélé dans l'Incarnation du Fils. En fait, le Créateur de toutes choses n'est pas un despote qui ordonne et intervient avec puissance dans l'histoire, mais est plutôt comme l'agriculteur qui sème, qui fait croître et fait porter du fruit.

L'homme aussi peut être, avec Lui, un bon agriculteur qui aime l'histoire et la construit en profondeur, reconnaissant et contribuant à faire croître les semences de bien que le Seigneur a données. Allons donc, nous aussi vers Bethleem avec le regard tourné vers le Dieu patiant et fidèle, qui sait attendre, qui sait s'arrêter, qui sait respecter le temps de notre existence".

Traduit de l'italien par le Suisse Romain

jeudi, 16 décembre 2010

Benoît XVI: la liberté religieuse pour la paix

"Les chrétiens sont à l’heure actuelle le groupe religieux en butte au plus grand nombre de persécutions à cause de leur foi"

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Message du Pape pour la journée mondiale de la paix (1er janvier 2011)

Nativité moderne

mercredi, 15 décembre 2010

Légionnaires du Christ: se référer au Christ

Les Légionnaires du Christ invités à se démarquer de leur fondateur


15 Décembre 2010 source DEPECHES CATHOBEL - INTERNATIONAL - Rome


Depeches_Cathobel_MarcialMaciel__4513.jpgLa congrégation des Légionnaires du Christ a officiellement invité tous ses membres à se démarquer définitivement de la figure du Père Marcial Maciel (1920-2008), son fondateur, dont la double vie a été révélée ces dernières années. C'est ce qu'a indiqué un communiqué publié sur le site internet de la congrégation, le 11 décembre. Désormais, aucune photographie du Père Maciel ne pourra être exposée dans les maisons de la congrégation, et les dates anniversaires de sa vie ne seront plus des jours de fête.


Le Père Alvaro Corcuera, directeur général des Légionnaires du Christ et du mouvement 'Regnum Christi', a émis "des normes au sujet de la relation avec la figure du Père Marcial Maciel", en accord avec le cardinal Velasio De Paolis, délégué pontifical. Le Père Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ en 1941, avait été contraint par Benoît XVI à renoncer à tout ministère public, en mai 2006. Plusieurs accusations s'accumulaient à son égard: abus sexuels, corruption, double vie avec femmes et enfants.


Les nouvelles directives, officialisées dans un décret daté du 6 décembre, sont le "fruit de nombreuses considérations et suggestions, et de l'échange successif entre les supérieurs majeurs de la congrégation". Le décret est censé rendre "formelle une pratique qui s'était établie au fur et à mesure ces derniers mois".
Il est précisé que "les maisons légionnaires et de 'Regnum Christi' ne peuvent pas avoir de photographie du fondateur". On peut aussi lire que "les dates concernant sa personne (naissance, baptême, fête et ordination sacerdotale) ne sont pas des jours de fête". En outre, "l'anniversaire de sa mort (le 30 janvier) sera spécialement dédié à la prière".


Dans les écrits institutionnels, la manière d'évoquer le Père Maciel sera "le fondateur de la Légion du Christ et de Regnum Christi ou bien simplement le Père Maciel", peut-on lire, alors que la tradition était de l'appeler "notre Père". Le communiqué précise également que "les écrits personnels du fondateur et ses conférences ne seront pas en vente dans les maisons d'édition ni dans les centres et les oeuvres de la congrégation".


Avec l'annonce de ses règles, le Père Alvaro Corcuera a manifesté officiellement "sa ferme espérance que cette position institutionnelle aidera tous les Légionnaires et membres du mouvement 'Regnum Christi' à se centrer sur la personne du Christ et à être toujours très unis dans la charité".


Ctb/apic/imedia/bl 

images.jpgBenoît XVI:

La découverte de la double vie du fondateur de la communauté monastique des Légionnaires du Christ », Marcial Maciel Degollado, bouleverse aussi l’Église. Des reproches d’abus sexuels adressés à Maciel, décédé en  2008 aux Etats-Unis, couraient déjà depuis des années. La compagne de Maciel a avoué être la mère de deux enfants conçus avec lui. Certains aujourd’hui au Mexique affirment que les excuses publiques des « Légionnaires du Christ » ne suffisent pas et demandent la dissolution de la communauté.

 

Malheureusement, ces informations ne nous sont parvenues que très lentement et tardivement. Elles étaient très bien dissimulées et nous n’avons eu d’indices concrets qu’à partir de l’an 2000. Finalement, il a fallu des témoignages sans équivoque pour avoir la certitude que les reproches étaient fondés.Pour moi, Marcial Maciel demeure un  personnage mystérieux. D’un côté, il y a une vie qui, comme nous le savons maintenant, se situe au-delà de la morale, une vie aventureuse, dissipée, pervertie. D’un autre côté, nous voyons la dynamique et la force avec lesquelles il a édifié la congrégation des Légionnaires.

Nous avons depuis fait effectuer une visite apostolique et engagé une délégation qui prépare avec un groupe de collaborateurs les réformes nécessaires. Naturellement, il y a des corrections à faire, mais dans l’ensemble la communauté est saine. Il y a ici beaucoup de jeunes gens qui ont la volonté enthousiaste de servir la foi. On ne doit pas détruire cet enthousiasme. En fin de compte, beaucoup ont été appelés à un principe juste par un personnage qui ne l’était pas.

C’est cela qui est étrange, cette contradiction, que pour ainsi dire un faux prophète puisse avoir une action positive. Il faut donner un nouveau courage à ces nombreux jeunes. Il faut une nouvelle structure, afin qu’ils ne tombent pas dans le vide mais que, bien dirigés, ils puissent continuer à servir l’Église et les êtres humains.

 

lundi, 13 décembre 2010

Wikileaks et Vatican

images-1.jpgCOMMUNIQUE DE LA SALLE-DE-PRESSE
 
CITE DU VATICAN, 11 DEC 2010 (VIS).

"Sans parler de l'extrême gravité de la divulgation de documents diplomatiques confidentiels, ni de ses conséquences, la Salle-de-Presse du Saint-Siège note qu'une partie de la documentation rendue publique par Wikileaks regarde des rapports de l'Ambassade des Etats-Unis près le Saint-Siège au Département d'Etat. Si ces rapports reflètent les opinions de leurs rédacteurs, on ne saurait les considérer comme positions du Saint-Siège ni comme citations précises de ses officiels. Par conséquent, leur valeur doit être évaluée avec prudence et circonspection, en tenant compte de leur contexte".

Note: Une très bonne communication du Père Lombardi, car la crédibilité de Wikileaks est quasi nulle. Un porte parole d'une grande agence d'énergie italienne ("Eni" pour ne pas la nommer) nous l'a encore confirmé. Pour lui, "crédibilité 0!". Un journaliste cherche toujours à vérifier ses sources. Aussi, n'accordons que peu de crédit à ces fuites....

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samedi, 11 décembre 2010

Préservatifs: Interview de l'abbé Martin Rhonheimer

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"Les campagnes qui promeuvent l’abstinence et la fidélité sont en définitive le seul moyen efficace à long terme de lutte contre le sida.

L’Église n’a donc aucune raison de considérer les campagnes de promotion du préservatif comme utiles pour l’avenir de la société humaine.

Mais l’Église ne peut pas non plus enseigner que ceux qui adoptent des modes de vie immoraux devraient s’abstenir d’utiliser le préservatif"

Dr Martin Rhonheimer

"LE PAPE A VOULU QUE LA DISCUSSION AIT LIEU AU GRAND JOUR"
Interview accordée par Martin Rhonheimer (Opus Dei)

(Zürich, 1950), Professeur d’éthique et de philosophie politique à l’Université Pontificale de la Sainte-Croix, à Rome


Q. – Certains commentateurs catholiques qualifient les propos du pape de “changement radical” ; d’autres disent qu’absolument rien n’a changé. Laquelle de ces deux opinions est juste ?

R. – Ni l’une ni l’autre. Commençons par la seconde : “Rien n’a changé”. Ce n’est pas vrai. Le pape Benoît XVI, après avoir – je pense - mûrement réfléchi, a fait une déclaration publique qui a changé le discours sur ces questions, à la fois dans et hors de l’Église. Pour la première fois, il a été dit par le pape lui-même, bien que ce ne soit pas dans le cadre d’un enseignement formel du magistère de l’Église, que l’Église n'interdit” pas de manière inconditionnelle l’utilisation prophylactique du préservatif. Au contraire, le Saint Père a dit que dans certains cas (dans le cas du commerce du sexe, par exemple), son utilisation peut être un signe de ou un premier pas vers une attitude responsable (tout en précisant en même temps que ce n’est ni une solution pour vaincre l’épidémie de sida ni une solution morale ; la seule solution morale est d’abandonner un mode de vie immoral et de vivre sa sexualité d’une manière vraiment humanisée). Ce sujet provoque beaucoup d’émotion de part et d’autre, raison pour laquelle j’espère que le pas qu’a fait Benoît XVI puisse nous amener à changer notre façon de discuter de ces sujets et à le faire de manière moins tendue et plus ouverte.

Mais la seconde opinion, selon laquelle ce qu’a dit le pape est un “changement radical” est également inexacte.

Tout d’abord, elle ne change en rien la doctrine de l’Église en matière de contraception ; ce qu’a dit le pape confirme plutôt cette doctrine telle qu’elle est enseignée par "Humanae Vitae".

Deuxièmement, sa déclaration ne dit pas que l’utilisation du préservatif ne pose pas de problème moral ou qu’elle est permise d’une manière générale, même à des fins de prophylaxie. Le pape Benoît XVI parle de "begründete Einzelfälle", ce qui, traduit littéralement, signifie “certains cas justifiés” – comme celui d’un(e) prostitué(e) – dans lesquels l’utilisation d’un préservatif “peut être un premier pas vers une moralisation, une première prise de responsabilités”.

Ce qui est “justifié”, ce n’est pas l’utilisation du préservatif en tant que telle : pas, du moins, au sens d’une “justification morale” d’où découle une norme permissive du genre “il est moralement permis et bon d’utiliser le préservatif dans tel et tel cas”. Ce qui est justifié, plutôt, c’est le jugement selon lequel ce geste peut être considéré comme un “premier pas” et “une première prise de responsabilités”. Benoît XVI n’a certainement pas voulu établir une norme morale justifiant des exceptions.

Troisièmement, ce que dit le pape ne se réfère pas aux gens mariés : il a seulement parlé de situations qui sont en elles-mêmes intrinsèquement désordonnées.

Quatrièmement, comme il l’indique très clairement, le pape ne plaide pas en faveur de la distribution de préservatifs, qu’il considère comme conduisant à la “banalisation” de la sexualité qui est la cause majeure de la diffusion du sida. Il mentionne simplement la méthode ABC, en insistant sur l’importance de A et B (“abstain” [abstiens-toi] et “be faithful” [sois fidèle]) et en qualifiant le C (“condoms” [préservatifs]) de dernier recours (en allemand, "Ausweichpunkt") au cas où certaines personnes refuseraient de se conformer à A ou B.

Et, ce qui est très important, il déclare que ce dernier recours relève clairement de la sphère séculière, c’est-à-dire des programmes gouvernementaux de lutte contre le sida. Donc ce qu’a dit le pape ne concerne pas la manière dont les institutions sanitaires relevant de l’Église devraient gérer les préservatifs. Il a donné une indication sur ce qu’il faut penser d’un(e) prostitué(e) qui utilise habituellement des préservatifs, pas de ceux qui les distribuent systématiquement dans le but de contenir l’épidémie, ce qui est la responsabilité des autorités d’État. Pour sa part, l’Église continuera à dire la vérité à propos de la manière vraiment humaine de vivre la sexualité.

Q. – Dans ses propos, le pape Benoît XVI n’appelle pas l’utilisation du préservatif par les gens porteurs du virus VIH un “moindre mal” mais c’est comme cela que certains théologiens et leaders catholiques expliquent ce qu’il a dit. Est-ce que, dans certains cas, le préservatif est un “moindre mal” ?

R. – Décrire comme un moindre mal l’utilisation du préservatif pour empêcher l’infection est très ambigu et peut créer de la confusion. Bien sûr, on peut dire que quand un(e) prostitué(e) utilise un préservatif, cela diminue la malfaisance de la prostitution ou du tourisme sexuel, puisque cela réduit le risque de transmission du virus VIH dans de plus larges secteurs de la population. Mais cela ne veut pas dire qu’il soit bon de choisir des actes mauvais pour parvenir à un but qui est bon.

Étant entendu que la conduite sexuelle immorale devrait être totalement évitée, à mon avis ce que le Saint Père a souligné à juste titre est que, quand quelqu’un qui commet déjà des actes immoraux utilise un préservatif, il ou elle ne choisit pas à proprement parler un moindre mal, mais il ou elle essaie simplement d’éviter un mal — le mal de l’infection. Du point de vue du pécheur, cela signifie évidemment choisir quelque chose de bon : la santé.

Q. – Si le pape dit que l’utilisation du préservatif dans certains cas peut être un signe de réveil moral, ne dit-il pas que l’utilisation de la contraception est quelquefois acceptable ? Ou que l’utilisation de la contraception est préférable à la transmission du virus VIH ?

R. – Le préservatif est conçu comme un moyen d’empêcher les fluides masculins de pénétrer dans le corps de la femme. Son utilisation normale est la contraception. Mais dans le cas dont parle le pape, la raison qui conduit à l’utiliser n’est pas d’empêcher la conception, mais de prévenir l’infection. Il ne faut pas confondre les actions humaines, qui peuvent être intrinsèquement bonnes ou intrinsèquement mauvaises, avec les “choses.” Ce n’est pas le préservatif en tant que tel, mais son utilisation, qui pose le problème moral. C’est pourquoi ce que dit le pape ne se réfère même pas à la question de la contraception.

Il est vrai que certains spécialistes de la théologie morale soutiennent que puisque – excepté dans le cas de partenaires sexuels stériles – l’effet du préservatif est toujours physiquement contraceptif et pour cette raison intrinsèquement mauvais, ceux qui l’utilisent commettent nécessairement le péché de contraception, même s’ils ne l’utilisent pas dans ce but. C’est pourquoi ils affirment que l’utilisation du préservatif rendra un acte déjà immoral encore pire. L’affirmation du pape Benoît XVI – en admettant qu’il ne voulait pas la restreindre uniquement au cas de la prostitution homosexuelle masculine, cas dans lequel la question de la contraception ne se pose évidemment pas – affaiblit cet argument de manière décisive.

Je pense que la seule manière de sortir de la bizarre impasse où conduisent de tels arguments – par exemple l’affirmation selon laquelle il vaudrait mieux, également d’un point de vue moral, que les gens qui se prostituent soient infectés plutôt que d’utiliser un préservatif – est de dire clairement que le préservatif, en tant que tel, n’est pas “intrinsèquement contraceptif” au sens d’un jugement moral. C’est son utilisation et l’intention qui sous-tend cette utilisation, qui déterminent si l’utilisation d’un préservatif constitue un acte de contraception.

Q. – On peut présumer que le pape était conscient de la confusion que ses propos allaient créer parmi les catholiques. Sans vous demander de spéculer indûment sur ses intentions, quel bien peut sortir de tout cela ?

R. – Il est évident que le Saint Père voulait que ce sujet soit discuté au grand jour. Il a certainement prévu le tumulte, les malentendus, la confusion et même le scandale qui allaient en résulter. Et je crois qu’il a pensé qu’il était nécessaire, en dépit de toutes ces réactions, d’en parler, dans le même esprit d’ouverture et de transparence qui a été le sien, depuis qu’il dirigeait la congrégation pour la doctrine de la foi, pour traiter les affaires d’abus sexuels de la part de prêtres. Je pense que Benoît XVI croit en la force de la raison et que les choses vont se clarifier avec le temps. Il a changé le discours public sur ces questions et préparé le terrain pour une compréhension et une défense plus vigoureuses et plus adaptées de l’enseignement de l’Église en matière de contraception, en tant qu’élément de sa doctrine concernant l’amour conjugal et la véritable signification de la sexualité humaine.

 Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.

source Sandro Magister -  The Tablet (article)

lien 1 - lien 2

vendredi, 10 décembre 2010

L'Avent est l'attente d'un enfant

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jeudi, 09 décembre 2010

Benoît XVI: coopérer humblement à la vérité

Opinion

images-4.jpgL’émission « Porta a Porta » de Bruno Vespa, sur RAI Uno du mercredi 8 décembre a permis de débattre dans un premier temps du dernier livre de Benoît XVI « Lumière du Monde », puis dans un second temps de la Vierge Marie, jour férié en Italie de l’Immaculée Conception. La discussion du livre interview de Peter Seewald avec le Pape fut disons bien « cadrée ». Une nouvelle, un événement, et ce livre fut « un event », sont toujours abordés selon un certain angle, « un frame » en langage technique soit un cadre d'analyse. Ce dernier met en évidence certains apsects et en laisse d'autres dans l'ombre.

Les thèmes de discussion furent : le préservatif, l’homosexualité, le célibat des prêtres, les abus sexuels des prêtres et la place de la femme dans l’Eglise. Bien des sujets passionnants du livre de plus de 250 pages sont passés alors aux oubliettes : les sentiments de Ratzinger lors de son élection, le dialogue avec l’islam (notamment la liberté religieuse, le rapport à la violence et l’usage de la raison), la redécouverte d’une authentique liturgie et du sacré envers la présence réelle du Seigneur, les nombreux voyages du pontificat, le message de Fatima qui continue …

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Pour élargir le débat, je voudrais mettre en lumières trois thèmes qui sont toujours délicats et sensibles et qui ont été passablement discutés dans l’opinion publique. Benoît XVI mérite amplement d’être lu, cité et entendu : 

La pédophilie

Benoît XVI ne se dérobe pas face au choc des révélations de quelques prêtres pédophiles. Face à ce scandale, il est humble, ne se dérobe pas, et affronte le mal avec sincérité, courage, et vérité :

« La plus grande persécution de l’Église ne vient pas de ses ennemis extérieurs, mais est issue des péchés commis dans l’Église elle-même. » Les médias ne sont donc pas en cause car pour le souverain pontife, « c’est seulement parce que le mal était dans l’Église que d’autres ont pu s’en servir contre elle ».

Bruno Vespa a alors souligné que depuis 1988 Ratzinger s’est battu pour des mesures internes, pénales et disciplinaires plus sévères, mais il n’a pas obtenu gain de cause. L’action décisive de ce grand Cardinal désormais devenu Pape porte enfin ses fruits : des nouvelles modifications seront bientôt apportées au droit pénal de l’Eglise pour accélérer la suspension des prêtres fautifs, au travers d’un procès administratif accéléré qui donne plus de compétence aux deux Congrégations de la foi et du clergé et ainsi que les territoires de mission pour l’évangélisation. Au fond, bien des évêques n'ont pas affronté les scandales et une fausse conception de l’amour a prévalu, au détriment du droit, d’une Eglise sans droit canon, sans sanctions, sans punitions. Le Pape écrit :

images-1.jpg« A ce sujet, l’archevêque de Dublin m’a dit quelque chose de très intéressant. Il a dit que le droit pénal ecclésiastique avait fonctionné jusqu’à la fin des années cinquante ; il n’était certes pas parfait – il y a là beaucoup à critiquer – mais quoi qu’il en soit : il était appliqué. Mais depuis le milieu des années soixante, il ne l’a tout simplement plus été. La conscience dominante affirmait que l’Église ne devait plus être l’Église du droit mais l’Église de l’amour, elle ne devait pas punir. On avait perdu la conscience que la punition pouvait être un acte d’amour…  

… Aujourd’hui, nous devons de nouveau apprendre que l’amour pour le pécheur et l’amour pour la victime sont maintenus dans un juste équilibre si je punis le pécheur sous une forme possible et adaptée. Il y a eu dans le passé une altération de la conscience qui a provoqué un obscurcissement du droit et masqué la nécessité de la punition. En fin de compte est aussi intervenu un rétrécissement du concept d’amour, qui n’est pas seulement gentillesse et amabilité, mais qui existe aussi dans la vérité. Et que je doive punir celui qui a péché contre le véritable amour fait aussi partie de la vérité.

Son amour pour les Juifs

Le Pape n’aurtorah.jpgait pas levé l’excommunication de l’évêque Willamson si le Saint Siège avait donné plus de renseign ements. Car Benoît XVI est un Pape allemand qui aime le peuple élu :

« Les juifs n’aiment pas trop entendre les mots « le frère aîné », que Jean XXIII employait déjà. Dans la tradition juive, le « frère aîné », Ésaü, est aussi le frère réprouvé. On peut quand même employer ces mots parce qu’ils disent quelque chose d’important. Mais il est exact que les Juifs sont aussi nos « pères dans la foi ». Et ces mots rendent peut-être encore plus visible la manière dont nous sommes liés »

Les musulmans et le dialogue (Ratisbonne 2007)

Sa célèbre leçon de Ratisbonne, qui appartient désormais à l’histoire, est aussi bien mise en perspective :


 images-2.jpg« J’avais conçu et tenu ce discours comme un texte strictement académique, sans être conscient que la l ecture que l’on fait d’un discours pontifical n’est pas académique mais politique. Une fois qu’il a été passé au crible politique, on ne s’est plus intéressé aux finesses de la trame, on a arraché un texte à son contexte et on en a fait un objet politique qu’il n’était pas en soi. Il traitait une situation issue d’un dialogue ancien qui demeure du reste selon moi d’un grand intérêt ».

 

« L’empereur Manuel, cité ici, était déjà à cette époque vassal de l’empire ottoman. Il ne pouvait donc absolument pas vouloir attaquer les musulmans. Mail il pouvait poser des questions vivantes dans le dialogue intellectuel. Seulement la communication politique, de nos jours, est ainsi faite qu’elle ne permet pas de comprendre ce type de contextes subtils ».

 

« Et pourtant, en dépit de tous ces épisodes effroyables qui ne peuvent que m’attrister, ces événements ont tout de même produit au bout du compte des effets positifs. Lors de ma visite en Turquie, j’ai pu témoigner de mon respect pour l’islam, montrer que je le reconnais comme une grande réalité religieuse avec laquelle nous devons être en dialogue. Et de cette controverse est ainsi né un dialogue véritablement intense »

 

« Il est devenu clair que l’islam doit traiter deux questions dans le dialogue public : elles portent sur son rapport à la violence et sur la raison. »

 

images-3.jpgCe livre entretien mérite donc toute notre attention et révèle une fois de plus l’une des toutes grandes qualités du Saint-Père : l’humilité. Sainte Thérése d’Avila l’appelait simplement la vérité.

 

 

 

mercredi, 08 décembre 2010

Benoît XVI et l'Immaculée

"Merci, oh Vierge immaculée, d'être toujours avec nous". "Protège pour toujours notre ville, réconforte les malades et soutien les familles. Donne-nous la force de rejeter le diable sous toutes ses formes"

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Photos sur "La Repubblica", journal italien

Comme chaque année pour la fête de l’Immaculée Conception, Benoît XVI s'est rendu ce mercredi 8 décembre, dans l’après-midi, Place d'Espagne dans le centre de Rome, pour un hommage à la statue de l'Immaculée.

La statue de la Vierge fut réalisée par Giuseppe Obici, par volonté de Pie IX, pour marquer la définition du dogme de l’Immaculée Conception en 1854. 

 

mardi, 07 décembre 2010

Asia Bibi: en attente du procès

source: Lahore (Agence Fides)

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– La Haute Cour de Lahore a prolongé aujourd’hui la suspension de la peine concernant Asia Bibi – la jeune femme chrétienne condamnée à mort pour blasphème – jusqu’au 23 décembre. Le même jour, la Cour devrait annoncer la date de la première audience du procès en appel. La Cour a également ordonné au gouvernement du Pakistan de « ne pas amender la loi sur le blasphème avant la décision finale du procès concernant Asia Bibi ».


Cette indication constitue une interférence évidente de la magistrature dans les prérogatives du Parlement et du gouvernement, qui détiennent le pouvoir législatif et exécutif : avocats, hommes politiques et membres éminents de la société civile ont commenté à Fides cette ordonnance de la Haute Cour la qualifiant « d’inadmissible, fourrière de confusion et de conflit de pouvoirs : la Cour ne peut aucunement conditionner les travaux du Parlement ou du Gouvernement ». Ce qui est clair, notent les sources de Fides, c’est que « le cas d’Asia Bibi est en train de se politiser et que si d’un côté, il existe des tentatives visant à l’insérer dans le cadre des disputes politiques, de l’autre est en cours une instrumentalisation grossière de la part des groupes islamiques radicaux ».


Hier en effet, à Islamabad, les militants radicaux de la Jamaat-e-Islami (JI) ont manifesté devant le Parlement demandant au gouvernement de s’occuper des « problèmes réels du pays », citant l’inflation, « le rapport de sujétion vis-à-vis des Etats-Unis » et demandant d’abandonner la révision de la loi sur le blasphème.


Entre temps, le travail de la Commission chargée par le Président Zardari de revoir la loi est sur le point de commencer et, comme le disent des sources autorisées de Fides au sein du gouvernement pakistanais, « la Commission compte d’obtenir un résultat et d’exprimer une proposition de révision d’ici trois mois ».
La famille d’Asia Bibi a appris avec tristesse la nouvelle du renvoi de la procédure et se prépare à célébrer Noël sans Asia : « Ce sera un Noël au cours duquel tous les chrétiens du Pakistan se souviendront et prieront pour Asia et pour sa famille. Alors que la politique se livre à ses jeux, une victime innocente souffre en prison et des enfants sont privés de leur mère », remarque pour Fides Haroon Barket Masih, responsable de la « Fondation Masih » qui prend soin de la famille et assure l’assistance légale d’Asia, remarquant que « le procès en appel pourrait durer environ un an ».


Selon des données officielles diffusées aujourd’hui dans la presse pakistanaise, 130 personnes se trouvent en prison pour blasphème dans différentes prisons du Punjab. De ce total, 64 ont été condamnées alors que 52 attendent la fin de leur procès. Parmi les condamnés, 12 (dont Asia Bibi) sont condamnés à mort alors que les autres ont été condamnés à perpétuité ou à d’autres peines. Seuls huit condamnés sont chrétiens, les 122 autres étant musulmans. Des huit chrétiens, deux sont des femmes (il s’agit d’Asia Bibi et de Riqqiya Bibi, épouse de Munir Masih, voir Fides 27/11/2010).

(PA) (Agence Fides 6/12/2010)

Pakistan : Menaces de mort à l'encontre du ministre Bhatti


07 Décembre 2010 source DEPECHES CATHOBEL - INTERNATIONAL - Pakistan


Depeches_Cathobel_Pakistan_drapeau__7231.pngL'organisation terroriste islamique "Lashkare-Toiba", l'une des plus importante d'Asie du Sud, et d'autres groupes talibans ont lancé une proclamation officielle (une sorte de fatwa) contre le ministre chargé des Minorités religieuses, le catholique Shabhaz Bhatti.Comme l'indiquent des sources fiables de l'agence Fides au Pakistan, le ministre est désormais dans le collimateur des militants : il devient un "objectif légitime" et "doit être tué en tant que complice de blasphème". En cause : son engagement en faveur de la révision de la loi sur le blasphème.


Le ministre avait déjà reçu des avertissements et des menaces : l'organisation radicale "Majlis Ahrar-e-Islam", ces derniers jours, lui avait intimé l'ordre de "fermer sa bouche et de ne pas critiquer la loi sur le blasphème". Voici quelques mois, le chef religieux Ahmed Mian Hammadi l'avait accusé de blasphème, le menaçant même de "décapitation". La position du ministre sur le cas d'Asia Bibi et ses efforts continus pour l'aboutissement d'un projet de révision de la loi ont provoqué, dans un climat d'intolérance croissante, la nouvelle fatwa de groupes terroristes de la galaxie des talibans.


Mehdi Hasan, président de la Commission pour les Droits de l'Homme du Pakistan, commente pour Fides : "Nous condamnons ces proclamations irresponsables des groupes extrémistes et nous exprimons notre solidarité au ministre Bhatti. Nous sommes dans une situation de polarisation et d'intolérance croissantes. Mais, certains partis politiques cherchent à exploiter le soutien des groupes militants islamiques. Il est du devoir du gouvernement d'arrêter les terroristes, mais le gouvernement fait lui aussi objet de pressions".
"La situation sociale prend un vilain pli et la tension s'accroît. Les pressions des groupes fondamentalistes se font plus fortes et les manifestations se succèdent. Nous sommes préoccupés du fait de possibles violences pouvant concerner les leaders chrétiens et les lieux de culte" a indiqué un membre de la communauté chrétienne.


Les manifestations se succèdent (le 3 décembre à Quetta et Lahore, le 5 décembre à Islamabad). Néanmoins, le travail de sélection visant à la formation de la Commission se poursuit. Celle-ci comprendra des leaders politiques, des chercheurs et des religieux islamiques ainsi que des représentants de la société civile et devra rédiger une proposition de révision, afin de prévenir les abus résultant de l'application de cette norme.


Le ministre chargé des Minorités religieuses, Shabhaz Bhatti, ne se laisse pas décourager, ni impressionner par les nouvelles menaces des groupes terroristes : "Ma mission en faveur de la justice, des droits de l'homme et de la défense des minorités se poursuivra. J'ai confiance en Dieu" déclare-t-il dans un entretien accordé en exclusivité à l'agence Fides.


"Les menaces et les tentatives d'intimidation se succèdent. J'en prends toujours connaissance avec préoccupation, mais la mission de ma vie est de protéger la liberté religieuse, les droits des minorités, la justice et l'égalité : je continuerai à le faire sans hésitation. Je poursuivrai mon engagement malgré les proclamations de certains groupes qui, par ailleurs, sont hors la loi et nuisent à l'image du pays."
"Je suis profondément croyant et les paroles du Pape sont très importantes pour ma vie. Je le remercie pour sa proximité et pour la solidarité qu'il a exprimé à l'égard des chrétiens du Pakistan. Son réconfort m'encourage à témoigner la foi dans ma vie, malgré les difficultés. Je demande au Saint-Père et à tous les fidèles du monde de prier pour moi."


 Ctb/zenit/fides/at

samedi, 04 décembre 2010

Benoît XVI rend présent un Autre que lui

Le livre "Lumière du Monde" de Benoît XVI va bientôt paraître en français. J'ai eu l'occasion de le lire en italien. Le Pape est très humble, amoureux de la vérité, un homme encore plus épanoui que lorsqu'il était Cardinal. Dans les critiques et les tourmentes, il reste calme et serein, malgré sa souffrance intime, car il ne s'arrête pas à sa personne. Pour lui, l'Eucharistie, Jésus réellement présent dans son Eglise, est le trésor.

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(Extraits)

Pour ce qui concerne la sainteté de l’eucharistie, vous avez déclaré qu’il n’y aucune marge de manœuvre. Qu’elle est la charnière et le pivot de toute rénovation. Que les transformations spirituelles ne pouvaient se faire qu’en se fondant sur son esprit. 


 S’il est vrai, comme nous le croyons, que le Christ est réellement présent dans l’Eucharistie, il s’agit tout simplement de l’événement central. Pas seulement l’événement d’une seule journée, mais celui de l’histoire du monde dans son ensemble, en tant que force décisive d’où peuvent ensuite venir des transformations. L’important, c’est que dans l’eucharistie la Parole et la Présence du Seigneur dans les signes ne font qu’un. Que nous recevons aussi l’événement sous forme de mots. Que nous y répondons dans notre prière, et que de cette manière la progression de Dieu et notre progression avec Lui, la manière dont nous nous laissons transformer, se font écho afin que se produise cette transformation de l’homme qui est la principale condition de toute transformation positive du monde.

Si nous voulons que quelque chose aille de l’avant dans le monde, nous ne pouvons y parvenir qu’en nous fondant sur la norme de Dieu, qui nous parvient sous forme de la réalité. Dans l’Eucharistie, les gens peuvent être façonnés de telle sorte qu’il advienne quelque chose de nouveau. C’est la raison pour laquelle les grands personnages qui ont accompli de véritables révolutions du Bien tout  au long de l’histoire sont les saints qui, touchés par le Christ, ont lancé de nouvelles impulsions dans le monde.

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Le document conciliaire Lumen Gentium qualifie la participation dominicale à l’Eucharistie de « source et sommet de toute la vie chrétienne ». Le Christ dit : « Je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes  ». Le Christ dit : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang aura la vie éternelle ». Vous avez, comme pape, commencé à administrer la communion aux croyants directement par la bouche, en position agenouillée. Considérez-vous que ce soit l’attitude la plus adaptée ?

 

.... Je ne suis pas fondamentalement opposé à la communion administrée à la main, je l’ai moi-même aussi donnée et reçue ainsi. Mais en faisant recevoir la communion à genoux, administrée dans la bouche, je voulais donner un signe de respect, marquer la présence réelle d’une sorte de point d’exclamation. Notamment parce que dans des manifestations de masse telles que nous en avons à Saint-Pierre et sur la place Saint-Pierre, le risque de banalisation est considérable. J’ai entendu parler de gens qui mettent l’hostie dans leur portefeuille pour l’emporter avec eux comme un quelconque souvenir de voyage.

  

WikiLeaks: mieux comprendre

Inteview intégrale de Julian Assange par Darius Rochebin (4 novembre 2010)