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mardi, 08 février 2011

Les frères musulmans en conférence de presse

La vocation de journaliste est un service à la démocratie pour informer les citoyens. En ce sens, ils doivent jouir de la liberté de parole et de la liberté d'expression. La liberté de la presse est fondamentale.

Or, face à la montée des frères musulmans en Egypte, favorable à la sharia, c'est le silence ... Il est plus facile de dénoncer le Pape, car on sait pertinement qu'on ne risquera rien en retour. Par contre, sur l'islam, il y a la peur, les menaces, et même la violence. Joseph Fadelle et Magdi Cristiano Allam en savent quelque chose.

Zenit annoncait hier qu'une fille violée a ensuite été lapidée en application de la sharia (sic!)

Tariq Ramadan, dernièrement à Infrarouge, n'a pas répondu à la question sur son lien avec les frères musulmans. Il évince la question par une rhétorique savement appliquée. Or la vocation de journaliste veut que les questions continuent. Nous aimons tous les musulmans, qui sont des enfants de Dieu. Nous pourrions dire oui aux musulmans, mais non à l'islam.

Les journalistes se doivent impérativement de continuer à poser des questions sur l'islam, la sharia... C'est le but d'une conférence de presse.

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Bangladesh : Flagellation d’une adolescente victime de viol

Morte, au nom de la charia, l'Eglise condamne ce crime

ROME, Lundi 7 février 2011 (ZENIT.org)

L'Eglise catholique condamne la flagellation à mort au nom de la charia d'une adolescente victime de viol, rapporte l'agence « Eglises d'Asie » (EDA), des Missions étrangères de Paris. L'Eglise catholique a condamné fermement la mort par flagellation d'une adolescente musulmane suite à une fatwa (décret religieux) émise par les responsables religieux de son village, une pratique désormais interdite au Bangladesh mais qui sévit toujours en milieu rural.

« Bien que les fatwas aient été déclarées illégales dans ce pays, les populations des régions reculées souffrent toujours de ces pratiques qui constituent de graves violations des droits de l'homme », a déclaré le P. Albert Thomas Rozario, secrétaire de la Commission épiscopale catholique 'Justice et Paix' du Bangladesh. « Les gens doivent être avertis que les lois qui sont en vigueur dans le pays n'autorisent pas les punitions infligées selon les lois de la charia », a ajouté le prêtre catholique, qui est également avocat à la Cour suprême du Bangladesh.

Hena Begum, 14 ans, a été violée dans le village de Chamta, district de Shariatpur, au centre du Bangladesh, dans la nuit du 30 janvier par son cousin Mahbub, âgé d'une quarantaine d'années. Alertés par les cris de la victime, la femme de Mahbub et son frère étaient accourus sur les lieux et s'en étaient pris à l'adolescente qu'ils avaient battue, avant que le père de Hena et d'autres membres de sa famille ne viennent à son secours.

Dès le lendemain, la nouvelle s'étant ébruitée, une dizaine d'habitants du village, dont Idris Fakir, membre de l'union parishad (unité administrative locale), un enseignant de la madrasa de Chamta et l'imam de la mosquée, se réunirent en tribunal improvisé pour juger l'affaire selon la charia. Ils prononcèrent une fatwa, condamnant le violeur à verser une amende et à recevoir 200 coups de fouet en public, et ordonnant également la victime à subir 100 coups de fouet en public pour « participation au crime ».

La sentence de Mahbub fut réduite à 100 coups de fouet, mais Hena ne put échapper à l'application du châtiment et perdit conscience au bout d'une soixantaine de coups. Ses proches la conduisirent à l'hôpital de Naria où elle décéda peu après, dans la nuit du lundi 1er février.

Le 2 février, quatre hommes ont été arrêtés, en lien avec le décès de l'adolescente, suite à une plainte déposée par le père de Hena au poste de police de Naria. Sur les 18 personnes accusées de participation à l'exécution de la jeune fille, seuls l'imam de la mosquée de Chamta, Idris Fakir (qui avait tenté de dissuader le père de la victime de porter plainte en lui proposant une importante somme d'argent) et deux autres personnes ont été écroués. Mahbub et les autres suspects sont actuellement en fuite et recherchés par la police.

Parallèlement, les autorités du district de Shariatpur ont été sommées de s'expliquer sur le fait qu'elles n'avaient pu empêcher l'exécution de la sentence. Les forces de l'ordre ont été également chargées de rendre d'ici trois semaines un rapport à la Haute Cour, afin de proposer des mesures pour prévenir d'autres drames de même nature.

De nombreuses organisations des droits de l'homme ont manifesté dans le district de Shariatpur, demandant que tous les responsables de la mort de Hena, dont ceux qui avaient émis la fatwa, soient sanctionnés de manière exemplaire. Parmi ces ONG, l'Alliance pour la répression des crimes domestiques - qui lutte également contre toute forme de violence exercée contre les femmes - et la Commission des droits de l'homme ont organisé des chaînes humaines en signe de protestation devant la préfecture de police.

Malgré une loi promulguée en 2010 par la Haute Cour du Bangladesh interdisant l'application de la charia dans le pays, les associations humanitaires locales affirment que des dizaines de fatwas sont émises chaque année par des conseils de village musulmans comme celui de Chamta.

Peu de temps avant Hena, un autre cas de fatwa ayant conduit à la mort de la victime avait fait la Une des journaux du Bangladesh : en décembre dernier, une femme de 40 ans, du district de Rajshahi, était décédée des suites de la bastonnade publique ordonnée par une fatwa du conseil religieux de son village, sur accusation présumée d'adultère avec son gendre.

Au Bangladesh, environ 90 % de la population est musulmane, 8 % est hindoue, les 2 % restants regroupant les autres religions. On estime que les chrétiens représentent, toutes confessions confondues, environ 1 % de la population, dont une moitié de catholiques.

(1) Sur les violences faites aux femmes au Bangladesh, voir également EDA
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(2) The Daily Star, 4 février 2011 ; Ucanews, 31 août 2010, 3 février 2011 ;
BBC, 2 février 2011.

 

lundi, 07 février 2011

Les théologiens allemands et l'intelligence des saints

Opinion

images.jpgDes journaux, des sites on en abondement parlé, 144 théologiens germanophones demandent une réforme de l'Eglise, en revendiquant la fin du célibat des prêtres, l'ordination des femmes, la reconnaissance des mariages homosexuels ...

Des raisons pour prier

Il ne s'agit pas de fuir le débat, ni de s'attaquer aux personnes mêmes des théologiens par des arguments blessants "ad hominem". Vittorio Messori rappelle que l'Eglise a amplement expliqué, développé, réfléchi et donné les raisons de son enseignement. Il s'agit de continuer à le faire, avec patience. C'est une question de prière.

- L'ordination spécifiquement réservée aux hommes est une doctrine infaillible que tout catholique doit tenir définitivement. Jean Paul II, qui n'a pas usé de son infaillibiltié, l'a souligné dans sa déclaration de 1994; puis, le Cardinal Ratzinger avec lui, l'a confirmé plus largement par un autre document censé protéger la foi catholique. L'Eglise n'a pas de pouvoir sur le choix de Dieu. C'est une question de foi.

- Le célibat est plus qu'une règle disciplinaire, c'est une vie entière et ce choix s'appuie sur une tradition qui remonte, non pas au Moyen Age, mais aux Apôtres. Nous le portons certes dans des vases d'argiles. C'est une question d'amour.

- On ne peut pas parler d'amour homosexuel, mais d'amitié. L'amour sponsal est naturellement entre un homme et une femme en vue de la procréation et du bien mutuel des époux. Les personnes qui vivent l'homosexualité sont des enfants de Dieu, des personnes aimées par Dieu, même s'ils se trompent. C'est une question de raison.

La science des saints

Car au fond, qu'est-ce que la théologie: Saint Thomas dit que c'est la science des saints. Comme la musique se fonde sur les mathématiques, la théologie se fonde sur la foi, science supérieure, la science que Dieu a de lui-même et qu'il nous transmet, qu'il nous révèle.

La foi est ainsi le don le plus précieux, après l'Amour de Dieu et des autres, qu'une personne peut recevoir sur cette terre. L'Eglise la protège et le Cardinal Ratzinger n'avait jamais vu sa mission que comme une défense des petits et des simples en face des intelligences de grand calibre, des têtes pas toujours forcément bien faites, car parfois bien trop pleine, comme ivre de savoir comme le cherchait le docteur Faust. La foi, c'est une grâce à demander et Dieu la donne à qui frappe et demande.

Pour avoir lu quelques livres de Hans Küng, que Dieu me pardonne, je ne sens pas la foi surnaturelle dans ses idées. Par contre, il a des idées sur la foi. C'est sa liberté. Car au fond, pour comprendre l'Eglise, cela demande la foi surnaturelle. On sent la note juste et l'harmonie. Sans elle, on reste dans l'obscurité. Jésus lui même a loué son Père d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents, et de l'avoir révellé aux tout petits. C'est le paradoxe de Notre Saint Père Benoît XVI, il est à la fois sage et intelligent, tout comme petit et humble.

Le Credo ou le Symbole

L'Eglise parle de symbole des Apôtres en parlant du Credo. Le symbole était une pièce jurdique de l'Antiquité, coupée en deux. Chacun avait la moitié et lorsque les personnes se réunissaient, on mettait ensemble les deux pièces et cela attestait l'unité du document.

Il en va de même avec la foi. On ne peut pas revendiquer le Christ pour soi, car cela demande un lien avec les autres. On peut avoir une partie du symbole, mais cela doit alors correspondre avec l'autre moitié. Aussi, le Cardinal Ratzinger n'avait rien contre à ce que l'Eglise soit une démocratie, car la majorité est au ciel. C'est là que le symbole correspond, comme avec ceux, et cela se sent, qui ont aussi cette grâce de la foi. Par osmose, cela se transmet, cela colle et le courant passe. Dieu veut la donner à tous et chacun. C'est son secret, son mystère..

Aussi, lorsque la discussion devient une impasse, il ne reste plus que la prière, la foi, l'amour et la raison. Pour résumé, l'adoration. Imitons Saint Thomas d'Aquin, qui n'hésitait pas à mettre sa tête tout proche de Jésus ... à l'image de Benoît XVI.

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dimanche, 06 février 2011

Site Internet de la béatification de Jean Paul II

Un site Internet du vicariat de Rome est ouvert pour la béatification de Jean Paul II

ICI

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PRIÈRE POUR OBTENIR DES GRÂCES PAR L’INTERCESSION
DU SERVITEUR DE DIEU LE PAPE JEAN-PAUL II


O Sainte Trinité,
Nous Te rendons grâce pour avoir fait don à Ton Eglise du Pape Jean-Paul II et magnifié en lui la tendresse de Ta paternité, la gloire de la croix du Christ et la splendeur de l’Esprit d’Amour.
Par son abandon sans condition à Ta miséricorde infinie et à l’intercession maternelle de Marie, il nous a donné une image vivante de Jésus Bon Pasteur et nous a indiqué la sainteté, dimension sublime de la vie chrétienne ordinaire, voie unique pour rejoindre la communion éternelle avec Toi.
Par son intercession, accorde-nous, selon Ta volonté, la grâce que nous implorons animés du vif espoir qu’il soit élevé au plus tôt aux honneurs des autels.
Amen


Avec approbation ecclésiastique CARD. CAMILLO RUINI Vicaire Général de Sa Sainteté pour le Diocèse de Rome © Libreria Editrice Vaticana

 

Le Saint Père et l'Egypte

SteFamilleGFbr.jpg"Ces derniers jours, je suis avec attention la délicate situation de la chère Nation égyptienne. Je demande à Dieu que cette Terre, bénie par la présence de la Saint Famille, retrouve la tranquillité et la cohabitation pacifique, dans un engagement partagé pour le bien commun".

Benoît XVI, Angélus Dimanche 6 février 2011

Commentant (source: ESM) l'Evangile du jour qui qualifie les chrétiens comme le sel de la terre, Benoît XVI a expliqué que leur mission les engageait à donner au monde une nouvelle saveur et de le préserver de la corruption.

N.B: ce simple blog ne fait pas de politique. Je suis conscient qu'une diversité d'approches et d'analyses est possible. Pour tenter de voir clair dans les événements, j'ai toutefois choisi de me ranger derrière Magdi Cristiano Allam, qui est à mon avis un homme intègre, droit, d'une grande culture, toujours placé, à cause de son soutien à Benoît XVI suite à Ratisbonne puis à sa conversion au catholicisme, sous haute protection policière. Ce dernier point renforce encore, à mon avis, sa crédibilité. Ses idées engagent sa vie.

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Formule 1: Kubica toujours protégé par Jean Paul II ?

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Robert Kubica, pilote F1 de l'écurie Renault, s'est grièvement blessé lors d'un rallye (France 24) disputé dans la région de Gênes (TSR). Le Polonais de 26 ans a percuté à pleine vitesse une église.

Date de naissance: 7 décembre 1985 (26 ans)

Lieu de naissance: Cracovie (Jean Paul II: Wadovice)

Nationalité: Drapeau de la Pologne Pologne

Pilote automobile: Équipe Renault F1

Rappel d'un autre accident


Crash Kubica et la béatification du pape

Le fait que Kubica ait eu si peu de dommages fut évoqué dans le processus de béatification de Jean-Paul II comme miracle possible, car le pilote avait une photo de l'ancien pape dans son casque. Certes, il n'a pas été reconnu, car un miralce n'est pas une réalité qui touche à la publicité, au spectaculaire, au moyen financier ou au marketing.

Miracle et aide ou grâces

La promulgation du miracle de Soeur Marie Simon Pierre est une guérison inexpliquée scientifiquement de la maladie de Parkinson, celle qui fit tant souffrir le futur bienheureux. Jean Paul II n'est donc plus "santo subito" mais "santo sicuro".

Il n'empêche que Jean Paul II est un ami du ciel, qui veille comme un père sur ses enfants, et qui accorde, selon la volonté de Dieu, des grâces. Nous pouvons tous en faire l'expérience.

samedi, 05 février 2011

Benoît XVI: l'esprit dense et grand ouvert

Benoît XVI, homélie d'ordination de 5 évêques, samedi 5 février 2011

extrait: succession et communion (commentaire: depuis 2000 ans, ces mains permettent comme de toucher le Verbe fait chair)

vescovi2.jpg... "C'est cela l'essence de la Succession apostolique: conserver la communion avec ceux qui ont rencontré le Seigneur de façon visible et tangible, et tenir ainsi le Ciel ouvert, la présence de Dieu au milieu de nous (voir la photo ci-contre). C'est uniquement par la communion avec les successeurs des Apôtres que nous sommes aussi en contact avec le Dieu incarné. Mais l'inverse est aussi vrai: c'est seulement grâce à la communion avec Jésus Christ, que cette chaîne de témoins reste unie.

Les évêques n'existent jamais seuls, nous dit le Concile Vatican II, mais toujours et seulement dans le collège des évêques. Ensuite, cela ne peut pas se replier seulement dans le temps d'une seule génération. A la collégialité appartient aussi l'entrelacement avec toutes les générations, l'Eglise vivante de tous les temps.

Vous, chers Confrères, vous avez la mission de conserver cette communion catholique. Vous savez que le Seigneur a chargé Saint Pierre et ses successeurs d'être le centre d'une telle communion, les garants de la permanence de la totalité de l'unité de l'Eglise et de sa foi. Offrez votre aide pour que reste vivante la joie vive pour la grande unité de l'Eglise, pour la communion de tous les lieux et de tous les temps, pour la communion de la foi qui embrasse le ciel et la terre. Vivez la communion, et vivez avec le coeur, jour après jour, dans son centre le plus profond durant ce moment sacré, durant lequel le Seigneur lui-même se donne dans la sainte Communion". ....

traduction non officielle, faite par le Suisse Romain

ordination de 5 nouveaux évêques : l'Italien Mgr Antonio Guido Filippazzi, qui pourrait être prochainement nommé nonce en Indonésie ; le Vénézuelien Mgr Edgar Pena Parra, qui devrait être envoyé pour sa part au Pakistan ; le Chinois Mgr Savio Hon Tai-Fai, nouveau secrétaire de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, l'Italien Mgr Marcello Bartolucci, secrétaire de la Congrégation pour les causes des saints et l'Espagnol Mgr Celso Morga Iruzubieta, secrétaire de la Congrégation pour le clergé.

Rire avec Benoît XVI et les cameras

Jolies petites anecdotes entendues durant un cours par le professeur qui s'occupe du centre télévisé du Vatican (CTV).

images.jpgUn jour, une équipe de télévision était sur place à Castel Gandolfo (lieu de vacances durant l'été, proche de Rome). Le secrétaire de Benoît XVI avait donné son autorisation pour filmer le Saint Père durant la messe. Il avait simplement donné la consigne au cameramen de respecter le silence durant ce moment le plus sacré de la journée du Pape.

Les techniciens ont pris place. Restait à attendre l'arrivée de Benoît XVI. Silence! on tourne! il est là....

Alors Joseph Ratzinger, doux, aimable, désirant toujours du fond de son coeur donner à chacun l'attention qu'il mérite, arrive vers l'autel des ornements.... et salue les techniciens et le cameraman: "Buongiorno!".....

images-1.jpgDans d'autres occasions, alors qu'on demandait au Pape de retourner une scène, Benoît XVI ne pouvait pas s'empêcher, après avoir ouvert la porte, d'aller saluer les personnes du service technique présentes.

vendredi, 04 février 2011

Iran: appel à un régime islamique en Egypte

Magdi Cristiano Allam, grand connaisseur de l'islam et de l'Egypte, craint une montée des Frères musulmans au pouvoir et d'une "révolution" à l'iranienne, celle de 1979, qui a vu tous les opposants disparaître ensuite de la scène.

Il invite à aimer les musulmans. Mais il est clair sur l'incompatibilité de l'islam avec les valeurs fondamentales. Après avoir chassé les chrétiens du Moyen-Orient, on les chassera de l'Europe.

WASHINGTON (AFP - publié sur La Croix)

- Les Etats-Unis condamnent l'appel de l'Iran à un régime islamique en Egypte

La Maison Blanche a condamné vendredi l'appel lancé par l'Iran en faveur d'une révolution islamique en Egypte, estimant que Téhéran n'était pas en droit de faire des commentaires aussi "étonnants" après avoir étouffé une révolte populaire en 2009.

"Il est étonnant que l'Iran fasse entendre sa voix, vu la façon dont il agit lorsque son peuple exerce les mêmes droits que ceux qu'exerce le peuple égyptien au Caire", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs.

M. Gibbs faisait allusion aux énormes manifestations qui s'étaient déroulées à Téhéran en juin 2009 à la suite de la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, qui selon l'opposition a été entachée de fraudes.

Les manifestations avaient été réprimées par le régime. Une dizaine de manifestants avaient été tués, des milliers d'autres arrêtés et des centaines poursuivis en justice, dont des hommes politiques et des journalistes.

L'Iran a appelé vendredi à une révolution islamique en Egypte, estimant que le modèle de la révolution iranienne de 1979 se répandait comme une "secousse sismique" susceptible de balayer l'influence américaine dans le monde arabe.

"Ne reculez pas avant l'instauration d'un régime populaire fondé sur la religion", a lancé le guide suprême iranien Ali Khamenei, dans un discours en arabe, aux manifestants égyptiens qui réclament depuis 11 jours le départ du président Hosni Moubarak.

Célibat et Benoît XVI

Introduction

Un prêtre entre dans une salle de cours avec des adolescents. Il remarque des rires et observe aussitôt un slogan écrit au tableau par les élèves: "Pourquoi l'Eglise fait-elle pression sur la sexualité ?".

Le Père, souriant, ouvert et prompt au débat répondit simplement: "vous auriez dû écrire: Pourquoi est-ce que la sexualité fait-elle pression sur nous tous ?" Comme quoi, l'homme boitera toujours  quelque peu du côté de la sexualité, bien qu'elle soit au milieu.

L'Allemagne

Ceci étant dit, l'Eglise d'Allemagne*, plutôt que l'Eglise en Allemagne, lance à nouveau le débat sur le célibat des prêtres. Il est bon d'en connaître les origines, tout en sachant que le nouveau préfet de la Congrégation du Clergé, le Cardinal Piacenza, parle abondement du célibat sacerdotal dans ses conférences.

* 140 noms sur la liste, dont 5 suisses (source Le Copiste):

Arens, Edmund, Universität Luzern / Belok, Manfred, Theologische Hochschule Chur / Holderegger, Adrian, Universität Freiburg(Schweiz) / Karrer, Leo, Universität Freiburg/Schweiz / Kirchschläger, Walter, Universität Luzern

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En bref :

parisNBGF-pretre.jpg- le célibat des prêtres remonte aux temps apostoliques et pas au Moyen-Age.

- la tradition latine du célibat est antérieure à la tradition orientale.

- les évêques, prêtres ou diacres, étaient par vocation appelés à la continence parfaite après leurs ordinations sacerdotales.

- seul le Pape, et non un Concile peut "revoir" cette sagesse bi-millénaire. La thèse du conciliarisme, un Concile supérieur au Pape, fut rejetée par l'enseignement de l'Eglise.

"Les Origines apostoliques du célibat ecclésiastique"

par le P. Cochini, sj A l’occasion d’une présentation à Rome

« Les Origines apostoliques du célibat ecclésiastique », c’est le titre de l’étude du P. Christian Cochini, sj, publiée aux éditions Ad Solem (www.ad-solem.com).

Le P. Christian Cochini est né à Marseille en 1929. Il est entré dans la Compagnie de Jésus en 1958 et il a soutenu sa thèse de théologie en 1969 devant le Jury de la Faculté de théologie de Paris présidé par le cardinal Daniélou. Il est actuellement en Chine, à Macau, engagé dans le dialogue interreligieux avec les communautés bouddhistes du continent chinois.

Zenit : P. Cochini, vous publiez un livre sur l’origine apostolique du célibat ecclésiastique. Or le fait que l’Eglise catholique latine choisisse ses prêtres parmi des hommes dont le charisme du célibat est vérifié est justement souvent contesté par qui prétend que le célibat sacerdotal est une invention...médiévale !

P. Cochini : L’ouvrage publié aujourd’hui aux éditions Ad Solem est la réédition, augmentée d’une préface du cardinal Castrillon Hoyos, de mon livre sur Les Origines apostoliques du célibat ecclésiastique, publié pour la première fois en 1981 chez Lethielleux. Il a été jugé utile de le republier parce que la question des origines, c’est-à-dire la question historique, est aujourd’hui au centre du débat. Il est frappant, en effet, de voir la quantité de livres ou d’articles qui contestent la discipline de l’Eglise latine concernant le célibat obligatoire des clercs en arguant de l’origine tardive de la loi. Certains, comme vous le dites, y voient une invention médiévale, en se référant au 2ème concile du Latran de 1139, mais ils sont de moins en moins nombreux, car l’argument ne résiste pas à une simple lecture du texte conciliaire : le document du Latran n’établit pas l’obligation du célibat, mais frappe de nullité tout mariage contracté par un clerc déjà ordonné. En revanche, la critique basée sur le concile d’Elvire des années 300, le premier en date des synodes faisant état d’une obligation de continence parfaite pour les membres du clergé supérieur, ainsi que sur l’existence de nombreux évêques, prêtres et diacres mariés au cours des premiers siècles de l’Eglise, est certainement à prendre en compte.

C’est un argument très sérieux, car il oblige la réflexion théologique à vérifier sa cohérence avec l’histoire. Dans son encyclique sur le célibat, Paul VI écrivait : « Jésus, qui choisit les premiers ministres du salut, qui les voulut initiés à l’intelligence des mystères du royaume des cieux, coopérateurs de Dieu à un titre très spécial et ses ambassadeurs, et qui les appela amis et frères, pour lesquels il s’est sacrifié lui-même afin qu’ils fussent consacrés en vérité, a promis une récompense surabondante à quiconque aura abandonné maison, famille, épouse et enfants pour le royaume de Dieu. » C’était reconnaître par là même l’importance exceptionnelle de l’exemple des apôtres dans la genèse de la pratique du célibat. Car comment concevoir que ces « amis et frères du Seigneur » n’aient pas été les premiers à vivre ce mode privilégié d’imitation du Christ qu’est le renoncement à « famille, épouse et enfants pour le royaume de Dieu », et qui sera demandé par l’Eglise à ses prêtres.

Et si eux ne l’ont pas été, si ceux d’entre eux qui, comme saint Pierre, étaient mariés, ont continué à mener la vie conjugale, comment fonder la théologie sous-jacente à la loi du célibat sur des bases qui soient absolument incontestables ? Les théologiens des siècles passés en avaient conscience. C’est ce qui faisait dire, par exemple, au jésuite François Zaccaria, auteur de plusieurs ouvrages remarquables sur le célibat au XIXème siècle, que l’avenir de la loi sur le célibat sacerdotal dépendait, en un certain sens, de la connaissance de ses origines et de son évolution ; une conviction, ajoutait-il, qui l’animait dans ses recherches. Qu’en a t-il donc été des apôtres, et qu’en a t-il été de leurs successeurs pendant les premiers siècles ? La réponse à cette question incontournable, c’est la tradition primitive de l’Eglise qui l’éclaire, par la notion de « continence parfaite » . C’est là, si j’ose dire, la clé d’interprétation de l’histoire vécue dès le temps des apôtres par les ministres du Christ. J’ai été pour ma part conduit fortuitement à la redécouvrir lorsque, voici maintenant plus de 40 ans, je mettais en chantier ma thèse de théologie.

Un canon du concile de Carthage de l’an 390 attira mon attention, car il y était dit ceci : « il convient que les saints évêques et les prêtres de Dieu, ainsi que les lévites, c’est-à-dire ceux qui sont au service des sacrements divins, observent une continence parfaite, afin de pouvoir obtenir en toute simplicité ce qu’ils demandent à Dieu ; ce qu’enseignèrent les apôtres, et ce que l’antiquité elle-même a observé, faisons en sorte, nous aussi, de le garder. » S’il n’y eut pas de loi sur le célibat proprement dit aux origines, étant donné que nombre d’évêques, de prêtres et de diacres étaient mariés, comme l’avaient été saint Pierre et peut-être d’autres apôtres, il y avait donc par contre une tradition ferme, remontant à l’âge apostolique, pour demander aux clercs liés par le sacrement du mariage l’observation de la continence parfaite à dater du jour de leur ordination. Je me suis attaché à démontrer dans ma thèse, puis dans mon livre, autant qu’il pouvait se faire, que cette tradition avait bien été celle de l’Eglise des origines, tant en Orient qu’en Occident, et ce jusqu’à la fin du 7ème siècle. Je n’ai pas la prétention de croire que le débat sera clos pour autant. Mais les conclusions identiques auxquelles sont parvenus l’éminent canoniste qu’est le cardinal Alfonse Marie Stickler, et les excellents travaux du théologien ukrainien Roman Cholij, du patrologue allemand Stefan Heid, et d’autres, me paraissent autoriser un pronostic optimiste. Le courant principal de la recherche, aujourd’hui, s’oriente de plus en plus vers ce point alpha des origines de la continence parfaite des clercs qu’a été le Seigneur lui-même, et, à sa suite, le collège des apôtres. J’aimerais aussi rappeler le témoignage du cardinal Newman qui va dans le même sens : « Il y avait aussi, écrit-il, le zèle avec lequel l’Eglise romaine maintenait la doctrine et la règle du célibat, que je reconnaissais comme apostolique, et sa fidélité à bien d’autres coutumes de l’Eglise primitive qui m’étaient chères ; tout ceci plaidait en faveur de la grande Eglise romaine. »

Zenit : C’est au moment du diaconat que le candidat au sacerdoce opte pour le célibat perpétuel. Le diaconat aussi a une origine apostolique...

P. Cochini : Depuis le Concile Vatican II, l’Eglise latine a rétabli le diaconat « en tant que degré propre et permanent de la hiérarchie » (LG 29), et le considère à juste titre comme un « enrichissement important pour la mission de l’Eglise. » On a par conséquent aujourd’hui dans l’Eglise deux catégories de diacres : les candidats à l’ordination sacerdotale, pour lesquels le diaconat n’est en quelque sorte qu’une étape intermédiaire, et les diacres « permanents ». Aux premiers, il est demandé de s’engager librement, mais définitivement, dans le célibat, conformément à la pratique séculaire de l’Eglise. Dans le texte du concile de Carthage que j’ai cité tout à l’heure, on peut voir, en effet, que les « lévites », c’est-à-dire les diacres, sont tenus à la continence parfaite, au même titre que les évêques et les prêtres, car ils sont comme eux « au service des sacrements divins ». Dans tous les textes conciliaires des premiers siècles relatifs à cette question, -et qu’on pourra trouver cités dans mon livre-, les diacres sont toujours associés aux évêques et aux prêtres, et de ce fait liés par la même obligation. Quant aux « diacres permanents », il est important de noter plusieurs points : les célibataires ordonnés sont soumis à la loi du célibat, et ne sont pas autorisés à se marier par la suite ; de même pour les diacres qui ont eu le malheur de perdre leur femme ; devenus veufs, il ne leur est pas permis de se remarier ; enfin, les diacres mariés qui vivent avec leur épouse sont invités à donner le témoignage d’un « amour qui grandit grâce à la vertu de chasteté, qui fleurit toujours...dans l’apprentissage du respect pour le conjoint et dans la pratique d’une certaine continence ». (Normes fondamentales pour la formation des diacres permanents).

Zenit : Dans l’Eglise orientale, les prêtres sont aussi choisis parmi des hommes mariés. C’est souvent un argument pour le « mariage des prêtres »...Pouvez-vous expliquer la différence ?

P. Cochini : L’argument est en effet souvent invoqué de nos jours, et ne pèse pas peu sur la décision de certains prêtres qui quittent le ministère. Là aussi, l’histoire joue un rôle important, dans la mesure où il est généralement admis que la tradition des Eglises orientales remonte aux temps apostoliques, tandis que celle de l’Eglise latine ne serait apparue que bien plus tard. Or, c’est précisément ce point que les recherches actuelles sur les origines du célibat remettent en question. Je voudrais d’abord relire avec vous un passage de l’encyclique de Paul VI : « Si la législation de l’Eglise Orientale en matière de discipline du célibat ecclésiastique est différente, selon ce qui fut finalement établi par le Concile " in Trullo " de 692 et ouvertement reconnu par le second Concile du Vatican, cela est dû aussi à des circonstances historiques différentes et propres à cette partie très noble de l’Eglise : à cette situation spéciale, le Saint Esprit a providentiellement et surnaturellement adapté son assistance. » Le Concile in Trullo (c’est-à-dire tenu « sous la Coupole » du palais impérial de Justinien), encore appelé Quinisexte, est effectivement le dernier mot de la discipline de l’Eglise orientale en matière de célibat des clercs. Rappelons-la en deux mots : les évêques sont choisis parmi les célibataires, et ne peuvent pas se marier ; les prêtres ne peuvent ni se marier, ni se remarier, après leur ordination, mais peuvent continuer la vie conjugale s’ils se sont mariés auparavant ; il leur est toutefois demandé de s’abstenir des relations sexuelles avant la célébration de l’Eucharistie. Tenu à la fin du 7ème siècle, le concile in Trullo se réclame d’une tradition apostolique, mais, et c’est ici le coeur du problème, en se référant précisément à ce concile de Carthage de 390, dont nous savons qu’il demande des ministres de l’autel une « continence parfaite ». Faisant une lecture différente du même texte, les Pères orientaux décident que « les sous-diacres,..., les diacres et les prêtres aussi, s’abstiennent de leurs femmes pendant les périodes qui leur sont particulièrement (assignées ) » Ainsi, la mention des évêques a disparu, et la continence demandée aux clercs « qui touchent aux saints mystères » n’est plus que temporaire. A quoi est due cette lecture différente ? A une erreur de traduction, ou à une correction intentionnelle ? Il ne m’appartient pas de trancher. Le fait est qu’à partir de ce moment-là, la discipline de l’Eglise orientale se démarque de celle de l’Eglise encore une et indivise. Contrairement à une opinion encore trop répandue, l’analyse des textes relatifs à la question tend donc plutôt à inverser les positions, et à reconnaître à la tradition de l’Eglise latine une antiquité plus haute que celle de l’Eglise orientale. Mais, plutôt que de souligner les différences, il est important de remarquer les points importants de convergence. Comme l’indique encore Paul VI dans son encyclique : « Il ne sera pas inutile non plus d’observer qu’en Orient l’épiscopat est également réservé aux prêtres célibataires et que les prêtres, une fois ordonnés, ne peuvent plus se marier. D’où il apparaît en quel sens ces Eglises si respectables possèdent jusqu’à un certain point le principe du sacerdoce célibataire et celui d’une certaine convenance entre le célibat et le sacerdoce chrétien, dont les Evêques possèdent le couronnement et la plénitude. » Loin d’être un obstacle à l’oecuménisme, la discipline du célibat peut être un facteur de rapprochement, dans la mesure où l’Orient et l’Occident prennent conscience, sur ce point comme sur beaucoup d’autres, de leur commun héritage.

Zenit : P. Cochini, les évêques sont toujours choisis dans l’Eglise orthodoxe qui admet aussi au sacerdoce des hommes mariés, parmi des moines. Pourquoi ?

P. Cochini : Le fait que l’Eglise orthodoxe choisisse les évêques exclusivement parmi les célibataires est significatif. Il témoigne de ce que la discipline du célibat remonte à une très haute antiquité, car les Pères orientaux du concile in Trullo ont maintenu cette obligation pour les évêques malgré leur lecture originale du concile de Carthage, qui aurait dû normalement les conduire à autoriser l’usage du mariage non seulement pour les prêtres mais pour tous les ministres de l’autel, à commencer par les évêques. Ils ne l’ont pas fait, signe que la tradition du célibat pour les évêques était à leurs yeux un patrimoine intangible. Cette convergence importante avec la discipline de l’Eglise latine est d’un poids décisif en faveur de l’origine apostolique du célibat-continence. Quant à la question de savoir pourquoi l’Eglise orthodoxe choisit les candidats à l’épiscopat parmi les moines, et non parmi d’autres catégories de célibataires, ni parmi des hommes pratiquant la continence avec leur épouse (comme c’était le cas dans le monde romain), ou parmi des veufs, la réponse est sans doute à chercher dans la législation de l’empereur Justinien. Le « droit justinien », compilé en 533, décréta en effet que les évêques seraient recrutés parmi les moines, c’est-à-dire parmi des clercs n’ayant pas d’héritiers, afin de ne pas aliéner les biens d’Eglise, qui constituaient alors la plus grande fortune de Byzance. La tradition s’est conservée jusqu’à nos jours, bien que la situation financière du clergé orthodoxe, il va sans dire, ne soit plus la même !

Zenit : Le pape Benoît XVI vient -après examen du cas Milingo- de réaffirmer la « valeur » du célibat sacerdotal. Comment définir cette « valeur » ?

P. Cochini : Il est fréquent d’entendre critiquer le célibat comme étant une cause de déséquilibres psychiques et générateur de scandales. Le récent scandale des prêtres pédophiles n’a fait hélas ( !) qu’alimenter davantage ce courant d’opinion. Sans nier les échecs, il serait toutefois injuste de faire de la pathologie du célibat un critère d’évaluation d’une discipline qui a fait ses preuves pendant 20 siècles en donnant à l’Eglise et au monde d’innombrables prêtres admirables, vivant leur engagement dans la fidélité, et dont l’amour puisé à la source eucharistique a vivifié le ministère. Parler de la « valeur » du célibat sacerdotal, c’est évoquer des figures aussi exemplaires que le curé d’Ars, St Jean Bosco, St François Xavier, le Père Chevrier, et des milliers d’autres, qui ont vécu leur don comme un épanouissement de leur liberté et une réserve inépuisable d’énergie spirituelle. Qui veut approfondir la spiritualité du célibat n’a que l’embarras du choix, entre les ouvrages des auteurs spirituels, les textes de Vatican II sur le ministère des prêtres, ou les documents pontificaux de Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI. Une mine de réflexions, infiniment plus substantielles que les commentaires trop souvent déprimants de l’actualité sur des épisodes malheureux, est à la disposition de ceux qui veulent prendre le temps de les lire, et de les méditer. En étudiant l’histoire des premiers siècles, j’ai été frappé, pour ma part, par le témoignage de tous ces évêques, prêtres et diacres mariés qui acceptaient, à partir de leur ordination, de mener une vie de continence parfaite avec leur épouse. Beaucoup d’entre eux étaient des hommes d’expérience, ayant une situation en vue, des chefs de famille heureux... et pourtant, ils ont fait le pas, renoncé à tout, pour répondre à l’appel du sacerdoce. Comme le négociant de l’évangile qui vend tout ce qu’il a pour acquérir une perle fine. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, quand on parle du sacerdoce : une dignité supérieure à toute autre, car elle vient d’en-haut, et élève un homme pour qu’il élève à son tour ses frères humains jusqu’à Dieu. Je crois qu’il faut se libérer du sentiment malsain d’infériorité qui s’insinue parfois dans la conscience de certains prêtres, et retrouver le grand souffle qui animait les Pères de l’Eglise quand ils parlaient du sacerdoce. Relire les grands traités qui ont formé des générations de prêtres, comme la « Regula pastoralis » de St Grégoire le Grand, le « de Sacerdotio » de St Jean Chrysostome, ou le « de Fuga sua », de St Grégoire de Nazianze. Structuré intérieurement par une spiritualité sacerdotale authentique, et conscient d’être ancré sur une tradition venue des apôtres, le prêtre d’aujourd’hui peut vivre son célibat dans la joie et dans la liberté. Il découvre, et fait découvrir autour de lui, que le célibat n’est pas un « moins », mais un « plus ». Un amour qui rayonne, qui parle d’amour à ceux qui n’y croient plus, et qui purifie. Car la « valeur » du célibat du prêtre, il faut avoir l’audace de l’affirmer, est de disposer le coeur du prêtre à révéler aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui, époux ou célibataires, le sens profond de l’amour humain.

Zenit : Le Siège apostolique accorde cependant certaines dispenses, comme dans le cas de prêtres anglicans qui rejoignent l’église catholique : leur ordination est valide ? En raison de la succession apostolique ?

P. Cochini : Je ne suis pas spécialiste des questions concernant l’Eglise anglicane. Voici ce que je crois savoir : En 1896, dans sa Lettre « Apostolicae Curae », Léon XIII avait déclaré nulles et non avenues les ordinations anglicanes. Vatican II, au contraire, reconnut à l’Eglise Anglicane une "place particulière" parmi les Eglises issues de la Réforme, en raison des structures et des traditions catholiques qu’elle a retenues. En 1966, Paul VI reconnut implicitement l’ordination de Mgr. Ramsey archevêque de Cantorbéry, en l’invitant à bénir la foule romaine. En 1980, l’archevêque catholique de Westminster assista à l’intronisation de Robert Runcie, primat de l’Eglise Anglicane, et en 1984, Runcie assista à la messe pour l’unité célébrée par l’archevêque de Lyon. Il semble que Rome avait envisagé en 1986 la levée de l’invalidation des ordinations anglicanes, mais que la décision récente d’ordonner des femmes dans l’Eglise anglicane ait eu pour conséquence d’ajourner cette mesure. Quoi qu’il en soit, l’ordination des prêtres anglicans reçus chez les catholiques n’est faite, canoniquement, que "sous condition".

Zenit : Dans de nombreuses cultures, le célibat n’est pas une valeur, mais au contraire le mariage et la procréation. Dans ces cas, on entend souvent l’objection : pourquoi ne pas envisager dans ces cultures l’ordination d’ « hommes mariés », plutôt que d’admettre au sacerdoce des hommes qui se trouvent alors en contradiction parfois même intérieure avec leur culture ? Cela « éviterait des scandales », dit-on.

P. Cochini : Je ne parlerai, si vous voulez bien, que de la culture chinoise, que je connais mieux, pour avoir passé de nombreuses années en Chine. Confucius disait que le plus grave des manquements à la piété filiale était de ne pas engendrer de fils (ou de fille). Cette conception a marqué profondément la civilisation chinoise, jusqu’à l’époque moderne. Rien se semblait donc plus opposé à la mentalité chinoise que l’idée d’un célibat, qu’il fût volontaire ou obligatoire. Les Bouddhistes furent les premiers à relever le défi, qui paraissait un obstacle insurmontable. Ils y parvinrent cependant, et réussirent si bien que moines et nonnes ont été à toutes les époques, et sont encore aujourd’hui, des personnes entourées d’un grand respect. Du côté de l’Eglise catholique, le célibat des prêtres, -peut-être en raison du précédent créé par les moines Bouddhistes-, a été reçu sans difficulté d’ordre culturel. Certes, le départ d’un fils pour le séminaire n’a pas toujours été approuvé sans drame par les parents, mais d’une manière générale le sacerdoce, précisément à cause du célibat, jouit auprès des Chrétiens chinois de l’estime générale. La crise qui a secoué l’Occident dans les années 70, avec le départ de nombreux prêtres, n’a pratiquement pas touché l’Eglise de Chine. Les Chrétiens chinois ne sont pas encore à la veille de demander des « prêtres mariés » pour leurs diocèses. On peut dire, sans risque de se tromper, que le célibat sacerdotal est depuis longtemps « inculturé » en Chine, et ne pose pas pour l’instant de problème au niveau institutionnel.

CHIL06_024-vierge-marie.jpgZenit : Votre enquête vous a-t-elle fait découvrir des éléments nouveaux sur l’origine du célibat sacerdotal ?

P. Cochini : Je crois que le retour aux sources, c’est-à-dire aux temps apostoliques, est l’élément le plus neuf de mon enquête sur les origines du célibat sacerdotal. Mutatis mutandis, je dirais que c’est un peu une sorte de révolution copernicienne, en ce sens qu’elle fait à nouveau graviter la discipline du célibat autour de son vrai centre, qui est la personne même du Christ. L’exemple du Christ vierge, et des apôtres qui l’ont imité, est le foyer qui a donné naissance à la tradition, d’abord non-écrite, puis formulée dans les décisions canoniques à partir du 4ème siècle, demandant aux ministres de l’autel, évêques, prêtres et diacres, de s’abstenir du commerce sexuel avec leur épouse. Comme je l’ai suggéré tout à l’heure, cette conviction de se soumettre à une discipline remontant à l’âge apostolique a été un facteur d’équilibre psychologique et de stabilité en profondeur qui a fait ses preuves aux premiers siècles de l’Eglise et a solidement structuré à toutes les époques la personnalité des prêtres célibataires. Il est souhaitable qu’elle le reste de nos jours encore, car la crise qui a malheureusement provoqué l’abandon de trop de prêtres dans l’après-concile est due en grande partie à ce que j’appellerai une absence d’ancrage. La discipline du célibat est ancrée sur le roc des apôtres, et c’est ce qui explique ce que les contestataires n’arrivent pas à s’expliquer, à savoir la pérennité de l’institution à travers les siècles en dépit des violents séismes qui ont tenté à plusieurs reprises de l’ébranler.

Je voudrais terminer cet entretien, si vous le permettez, sur une réflexion du pape Sirice dans une lettre aux évêques des Gaules :

« Comment un évêque ou un prêtre oserait-il prêcher à une veuve ou à une vierge la continence ou l’intégrité, ou encore (comment oserait-il) exhorter les époux à la chasteté du lit conjugal, si lui-même s’est plus préoccupé d’engendrer des enfants pour le monde que d’en engendrer pour Dieu ? » L’idée que les pasteurs de l’Eglise sont responsables de la chasteté, sous toutes ses formes, - de la chasteté conjugale des époux comme de la chasteté parfaite des vierges -, peut aussi aider à comprendre pourquoi la discipline de la continence sacerdotale à pu être conçue dès les origines comme une priorité d’où dépendait la perfection du peuple chrétien. Ce n’est pas un hasard si la plupart des traités patristiques sur la virginité, qui ont tant fait pour l’essor de la vie religieuse, ont été composés par des évêques (saint Cyprien, Méthode d’Olympe, saint Athanase, Basile d’Ancyre, saint Augustin...). « Gardiens de la pureté », les chefs de l’Eglise avaient la conviction qu’ils devaient prêcher d’exemple et exhorter sans cesse (126), afin d’entraîner les fidèles sur la voie royale, mais étroite, qui conduit au Christ. Exactement comme l’avaient fait les Apôtres. La voix de l’Eglise, aujourd’hui, est celle des conciles d’Afrique de jadis, où se faisait entendre aussi le grand saint Augustin : « Ce que les apôtres ont enseigné, faisons en sorte, nous aussi, de l’observer ».

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jeudi, 03 février 2011

JMJ Madrid 2011: YouCat ou un catéchisme pour les jeunes

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images-1.jpgDe Youtube à Youcat



Cela donne le ton de la communication sur la JMJ de Madrid qui reposera principalement sur les nouvelles technologies et les réseaux sociaux (Facebook, portable, IPhone...) 

Ecouter Hymne

Benoît XVI

"Si vous vous consacrez avec passion à l'étude du catéchisme, je voudrais encore vous donner un dernier conseil: vous savez tous de quelle façon la communauté des croyants a été blessée par les attaques du mal, par la pénétration du péché à l'intérieur, et même dans le cœur de l'Eglise . Ne prenez pas cela comme une excuse pour fuir la présence de Dieu; vous êtes vous-mêmes le corps du Christ, l'Église!".

(source: Benoît et Moi / Eucharistie Miséricordieuse)


Un exemplaire du Youcat sera dans le "sac du pèlerin" que chaque jeune participant portera dans la capitale espagnole, du 16 au 21 août prochain

45.jpgPréface du Youcat par le Pape Benoît XVI

Ce livre qui parle de notre destin

Chers jeunes amis!

Aujourd'hui, je vous recommande la lecture d'un livre extraordinaire.

Il est extraordinaire pour son contenu mais aussi pour la façon dont il a été formé, que je voudrais vous expliquer brièvement, afin que nous puissions en comprendre la particularité. Youcat tire son origine, pour ainsi dire, d'une autre œuvre datant des années 80.

C'était une période difficile pour l'Église ainsi que pour la société mondiale, au cours de laquelle s'annonça le nécessité de nouvelles approches pour trouver un chemin vers l'avenir. Après Vatican II (1962-1965) et dans un climat culturel changé, beaucoup de gens ne savaient plus bien ce que les chrétiens devaient vraiment croire, ce que l'Église enseignait, si elle pouvait enseigner quelque chose tout court (en français dans le texte), et comment tout cela pourrait s'inscrire dans le nouveau climat culturel .

Le christianisme en tant que tel n'est-il pas dépassé? Peut-on encore raisonnablement être croyants aujourd'hui? Telles sont les questions que beaucoup de chrétiens se posent encore de nos jours. Le Pape Jean-Paul II se résolut alors à prendre une décision audacieuse: il décida que les évêques du monde entier écriraient un livre pour répondre à ces questions.

Il me confia la tâche de coordonner les travaux des évêques et de veiller afin que des contributions des évêques naisse un livre - je veux dire un vrai livre, pas une simple juxtaposition d'une multitude de textes.

Ce livre devait porter le titre traditionnel de Catéchisme de l'Église catholique, et pourtant être quelque chose de complètement nouveau et stimulant; il devait montrer ce que croit l'Eglise catholique d'aujourd'hui, et comment on peut croire de façon raisonnable.
Je restai effrayé de cette tâche, et je dois avouer que je doutai que quelque chose de ce genre pût réussir.
Comment était-il possible que des auteurs dispersés dans le monde entier pussent produire un livre lisible?
Comment des gens vivant dans des continents différents et pas seulement géographiquement mais aussi culturellement et intellectuellement, pourraient-il produire un texte doté d'une unité interne et compréhensible dans tous les continents?


images.jpg A cela s'ajoutait le fait que les évêques devraient écrire non seulement à titre d'auteurs individuels, mais au nom de leurs frères, et leurs églises locales.

Je dois avouer qu'aujourd'hui encore, le fait que ce projet ait finalement réussi me semble un miracle. Nous nous sommes rencontrés trois ou quatre fois par an pendant une semaine et nous avons discuté avec passion des morceaux de texte qui avait été mis au point entre-temps.

Tout d'abord, nous devions définir la structure de l'ouvrage: elle devait être simple, afin que les différents groupes d'auteurs puissent recevoir une tâche claire, et ne voient pas dénaturer leurs affirmations dans un système complexe. C'est la structure même de ce livre; elle est tout simplement tirée d'une expérience catéchétique séculaire:

1. ce que nous croyons 2. comment nous célébrons les mystères chrétiens 3. comment nous avons la vie dans le Christ 4. comment nous devons prier.

Je ne veux pas maintenant expliquer comment nous nous sommes confrontés à une grande quantité de questions, jusqu'à ce qu'il en résulte un vrai livre.
Dans un ouvrage comme celui-ci il y a beaucoup de points discutables: tout ce que les hommes font est insuffisant et peut être amélioré, et malgré cela c'est un grand livre, un signe de l'unité dans la diversité. A partir de nombreuses voix, on a pu former un chœur, car nous avons avions la partition commune de la foi, que l'Eglise nous a transmise par les apôtres à travers les âges jusqu'à aujourd'hui.

Pourquoi tout cela?

Déjà alors, au moment de la rédaction du Catéchisme de l'Eglise Catholique , nous avons dû constater que non seulement les continents et les cultures de leurs peuples sont différents, mais aussi qu'au sein de chaque société il existe différents «continents»: le travailleur a une mentalité différente de celle l'agriculteur, et un physicien différente de celle d'un philologue, un entrepreneur différente de celle d'un journaliste, et un jeune homme autre que celle d'un aîné.

Pour cette raison, dans le langage et la pensée, nous avons dû nous placer au-dessus de toutes ces différences, et pour ainsi dire chercher un espace commun entre les différents univers mentaux; de cette façon, nous sommes devenus de plus en plus conscients de la façon dont le texte requérait des «traductions» dans les différents mondes, pour atteindre les gens avec leurs mentalités et leurs problèmes différents.

schonborn.jpgDepuis lors, dans les Journées Mondiales de la Jeunesse (Rome, Toronto, Cologne, Sydney) se sont rencontrés des jeunes venus du monde entier, qui sont à la recherche de Dieu, qui veulent croire, qui aiment le Christ et désirent des routes communes. Dans ce contexte, nous nous sommes demandés si nous ne devrions pas essayer de traduire le Catéchisme de l'Église catholique dans la langue des jeunes, et faire pénétrer ses paroles dans leur monde. Bien sûr, parmi les jeunes d'aujourd'hui aussi, il y a beaucoup de différences; ainsi, sous la direction éprouvée de l'archevêque de Vienne, Christoph Schönborn, s'est formé un Youcat pour les jeunes.
J'espère que de nombreux jeunes se laisseront séduire par ce livre.

Certaines personnes me disent que le catéchisme n'intéresse pas la jeunesse d'aujourd'hui; mais moi, je ne crois pas à cette affirmation, et je suis sûr d'avoir raison. Elle n'est pas aussi superficielle qu'elle est accusée d'être, les jeunes veulent savoir en quoi consiste réellement la vie. Un roman policier est images.jpgcaptivant, parce qu'il nous implique dans le sort d'autres personnes, mais cela pourrait être le nôtre; ce livre est captivant parce qu'il nous parle de notre propre destin et regarde donc de près chacun de nous .

C'est pourquoi je vous invite: suivez le catéchisme! Tel est mon souhait de tout mon cœur.

Ce manuel de catéchisme ne vous flatte pas; il ne vous offre pas de solutions faciles; il exige de vous une nouvelle vie; il vous présente le message de l'Evangile comme « la perle précieuse » (Mt 13, 45) pour laquelle il faut tout donner. Pour cela, je vous le demande: étudiez le catéchisme avec passion et persévérance! Sacrifiez votre temps pour cela! Étudiez dans le silence de votre chambre, lisez-le à deux, si vous êtes amis, formez des groupes et des réseaux d'étude, échangez avec d'autres vos idées sur Internet. Restez par tous les moyens dans un dialogue sur votre foi!

"vous devez la connaître comme un musicien connaît son morceau"


Vous devez connaître ce que vous croyez; vous devez connaître votre foi avec la même précision avec laquelle un spécialiste en informatique connaît le système d'exploitation d'un ordinateur; vous devez la connaître comme un musicien connaît son morceau; oui, vous devez être bien plus profondément enracinées dans la foi que la génération de vos parents, pour pouvoir résister avec force et détermination aux défis et aux tentations de ce temps.

Vous avez besoin de l'aide de Dieu, si votre foi ne veut pas se tarir comme une goutte de rosée au soleil, si vous ne voulez pas succomber à la tentation de la société de consommation, si vous ne voulez pas que votre amour se noie dans la pornographie, si vous ne voulez pas trahir les faibles et les victimes d'abus et de violence.

"Ne soyez pas paresseux dans le zèle, laissez-vous enflammer par l'Esprit et servez le Seigneur"


6a00d83451619c69e20148c84d7141970c-800wi.jpgSi vous vous consacrez avec passion à l'étude du catéchisme, je voudrais encore vous donner un dernier conseil: vous savez tous de quelle façon la communauté des croyants a été blessée par les attaques du mal, par la pénétration du péché à l'intérieur, et même dans le cœur de l'Eglise . Ne prenez pas cela comme une excuse pour fuir la présence de Dieu; vous êtes vous-mêmes le corps du Christ, l'Église! Portez le feu intact de votre amour dans cette Église à chaque fois que les hommes en ont obscurci le visage. "Ne soyez pas paresseux dans le zèle, laissez-vous enflammer par l'Esprit et servez le Seigneur" (Rm 12, 11).

Quand Israël était dans la période la plus sombre de son histoire, Dieu appela à la rescousse non pas les grand, les personnes jouissant d'estime, mais un jeune nommé Jérémie. Jérémie se sentit investi d'une mission trop grande: "Ah, mon Seigneur et mon Dieu, je ne peux même pas parler, je suis encore si jeune!"(Jérémie 1, 6). Mais Dieu ne fut pas dupe: «Ne dis pas: "Je suis encore si jeune ". Là où je t'envoie, là tu dois aller, et ce que je t'ordonne, tu dois l'annoncer »(Jérémie 1, 7).

Je vous bénis et prie chaque jour pour vous tous.

BENEDICTUS PP. XVI

© Copyright 2011 - Libreria Editrice Vaticana

 

Le Cardinal Naguib pour la paix et la solidarité

images.jpgEgypte: Le patriarche copte Naguib appelle à la paix et à la solidarité


03 Février 2011 DEPECHES CATHOBEL - INTERNATIONAL - Egypte


Alors que les mouvements de protestation contre le président Hosni Moubarak continuent de plus belle en Egypte, le patriarche des coptes d'Alexandrie, le cardinal Antonios Naguib, a souhaité, le 2 février 2011, que "toutes les forces du pays agissent dans l'intérêt collectif de toute la nation et favorisent un climat de paix, solidarité et fraternité pour aider l'Egypte à prendre la bonne direction".


Le patriarche catholique, dont les propos étaient rapportés par l'agence missionnaire Misna, a jugé que l'Egypte vivait "un tournant" dans son histoire, pouvant amener à des changements positifs et à un avenir meilleur pour les futures générations. "Mais nous ne devons pas sous-estimer les risques que nous encourons dans cette situation", a-t-il aussitôt nuancé.


Certains observateurs estiment que la révolte populaire pourrait surtout profiter aux Frères musulmans, principal groupe d'opposition. L'existence des coptes pourrait alors devenir plus difficile que lorsque le "raïs" avait les pleins pouvoirs.


Au lendemain du discours à la nation, au cours duquel le président Moubarak a annoncé qu'il ne se porterait pas candidat aux prochaines élections, sans pour autant envisager de quitter le pouvoir, le cardinal Naguib a rappelé que la plupart des Egyptiens étaient favorables à une transition pacifique.
"Si les réformes revendiquées par les Egyptiens sont promulguées par les dirigeants, a-t-il conclu, les objectifs des manifestations seront atteints".

Le catholicisme est pour le pardon et la paix

Opinion

Certains médias veulent nous faire croire de vivre minute par minute une révolution historique, au coeur de l'événement, comme si nous y étions, avec un point de non retour, un peu comme la chute du mur de Berlin en 1989. Ce qui importe, c'est le spectaculaire, la chute d'un régime, le changement et le conflit. Les bons d'un côté et les méchants de l'autre.

L'Occident a décidement de la peine à déchifrer cet événement médiatique islamique très complexe. 

Une autre menace pour l'Europe

610x.jpgLe Cardinal Ratzinger, lors de la chute du communisme en Europe prendra la parabole de Jésus chez Saint Luc pour expliquer que la chute du Mur n'était pas la fin de l'histoire, et qu'une autre menace , pire que la première, pourrait voir le jour:

(Luc, 11, 21-26)

" Lorsqu'un homme fort et bien armé garde son palais, ses biens sont en sûreté ; mais qu'un plus fort que lui survienne et le batte, il lui enlève l'armure en laquelle il se confiait et il distribue ses dépouilles.
" Qui n'est pas avec moi est contre moi, et qui n'amasse pas avec moi dissipe.
" Lorsque l'esprit impur est sorti de l'homme, il erre par des lieux arides en quête de repos. N'en trouvant pas, il dit : "Je vais retourner dans ma demeure, d'où je suis sorti. "
Étant venu, il la trouve balayée, bien en ordre.
Alors il s'en va prendre sept autres esprits plus mauvais que lui ; ils reviennent et y habitent. Et l'état final de cet homme devient pire que le premier. "

La guerre de la communication

Magdi Cristiano Allam, italien d'origine égyptienne, possède un regard critique sur la couverture médiatique en cours. Pour cet intellectuel de grand envergure, ancien journaliste, avec une sentence de mort qui lui vaut une protection de tous les instants, il ne fait aucun doute que les frères musulmans  (pour l'établissement de la charia) sont à l'oeuvre. Ils sont organisés et savent utiliser les médias, car ils ont des portes paroles qui ont étudié la communication.

J'ai été supris d'entendre parler subitement de démocratie. Or Magdi Cristiano Allam rapelle que Hitler accéda au pouvoir par des élections. Seules les valeurs portent une démocratie.

L'islam réclame la pendaison des homosexuels par exemple. L'homosexualité est tabou, dans le rapport aux médias, sauf pour stigmatiser l'Eglise catholique, qui ne brandit en fait aucune arme, ni n'use d'aucune violence. Seul l'appel à la voix désarmée de la conscience reste l'unique rempart sacré et inviolable.

Sandro Magister emboîte le pas de Magdi Cristiano Allam. Voici ce qu'il écrit (source: EucharistieMiséricordieuse)

030211_egypte.jpg"Une bonne partie de la population égyptienne qui s’est rebellée ces jours-ci contre le régime trentenaire de Hosni Moubarak affirme qu’elle préfère la démocratie à toute autre forme de gouvernement. Mais dans le même temps elle veut, à une majorité écrasante, que ceux qui commettent l’adultère soient lapidés, que l’on coupe les mains aux voleurs et que ceux qui abandonnent la religion musulmane soient mis à mort".

 

Le pardon avec Jean Paul II et la paix d'Assise

images.jpgPour le christianisme, rien de tel. L'homosexualité, l'adultère, le vol, l'apostasie sont des péchés, mais le remède est la conversion, le pardon, la miséricorde. La prochaine béatification de Jean Paul II, le jour de la divine Miséricorde, donnera au monde entier le message central de la foi catholique: Dieu est Amour et Pardon. Assise d'octobre 2011, donnera un autre message, celui de la Paix; et non pas  du syncrétisme, qui veut que toutes les religions soient égales.

Prions pour tous les morts qui sont partis vers Dieu durant ces jours.

Sortie américaine du film "The rite" sur l'exorcisme

lu sous: Americatho(Daniel Amiche):

Réalisé par Mikael Hafstrom, avec pour interprète principal Anthony Hopkins, le film « The Rite », sorti sur 3 200 écrans américains le 28 janvier, traite avec tact de l’exorcisme catholique et dans un style très éloigné du fameux Exorciste… Il est basé sur les expériences réelles d’un prêtre exorciste américain toujours vivant et qui a été consultant de la production.
 

Bill Donohue, le président de la Catholic League, a fait aujourd’hui un commentaire sur les réactions médiatiques à ce film.

       

     

  • « Immanquablement, qu’il s’agisse d’une émission de télévision ou d’un film, dès lors que le thème aborde des questions comme la transsubstantiation – la transformation du pain et du vin en corps et sang de Jésus –, la naissance virginale, les apparitions, les stigmates et même la confession, on a droit à des commentaires qui ridiculisent ou insultent. Mais dès qu’on aborde le phénomène de l’exorcisme, on a beaucoup de peine à trouver quelqu’un qui s’en moque.
  •  

  • L’équipe de la Catholic League a passé en revue plus de 600 critiques de “The Rite” publiées dans la grande presse. Si l’on met de côté de rares remarques prétentieuses, le sujet de l’exorcisme se voit conféré une attention respectueuse. Aucune des critiques n’est moqueuse. Le penchant pour “The Rite” va aussi vers le respect. Personne n’a vilipendé l’idée que des démons pouvaient être chassés par un prêtre catholique formé.
  •  

  • C’est une bonne nouvelle. Le mal existe et tout le monde, sauf une frange minoritaire, l’admet. Plus important encore : la croyance que le démon peut être vaincu est aussi admise. Que l’Église catholique ait un procédé pour traiter de l’affaire n’est guère surprenant. Après tout, elle a été fondée par Jésus Christ, le Fils de Dieu. »

mercredi, 02 février 2011

Un enfant s'approche du Pape

Petit hors programme ce matin durant l'audience du mercredi. Un enfant n'a pas craint les services de sécurité pour aller vers le Pape. (Vidéo de la Repubblica).

Un petit garçon s’échappe pour aller saluer Benoît XVI

Audience privée pendant l’audience générale

ROME, Mercredi 2 février 2011 (ZENIT.org) - Un petit garçon a eu une audience privée avec Benoît XVI pendant l'audience générale de ce 2 février.

Le petit garçon s'est échappé de la foule de quatre mille personnes présentes à l'audience du mercredi en la salle Paul VI du Vatican pour aller saluer le pape Benoît XVI.

Parti des premiers rangs, le petit garçon a eu vite fait de grimper la volée de marches. Le secrétaire du pape, Mgr Georg Gänswein a fait signe au service d'ordre de le laisser passer : les gendarmes et les Gardes suisses n'ont pas bougé.

Le petit garçon brun au pull rayé noir jaune et gris a salué le pape, au moment où les Brésiliens agitaient leurs drapeaux. Après quelques secondes de colloque, le petit garçon est redescendu aussi vite qu'il était monté, raccompagné auprès de sa famille par les gentilhommes présents à l'audience.

L'histoire ne dit pas ce qu'il aura retenu de la catéchèse sur Thérèse d'Avila. Seulement une grande émotion.


Prier le Cardinal Journet

visionner le DOCUMENTAIRE
images.jpg
Charles Journet, le cardinal funambule (avec le Cardinal Cottier, Mgr Pierre Mamie et Mgr Bernard Genoud...)

Diffusé le 15/04/2009 / Durée 53 mn

Charles Journet pose cette question redoutable : Comment supporter le paradoxe de l'existence d'un Dieu tout-puissant et Amour conjointement à l'existence du Mal ? « Si le Bon Dieu ne me tenait pas si fort, je sombrerais dans le désespoir » Cette citation semble résumer le « numéro » de funambule qu'a été la vie de ce cardinal suisse qui fût professeur de théologie au Grand Séminaire de Fribourg où il accomplit l'ensemble de sa carrière dans la théologie dogmatique.

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"Il y a deux points autour desquels se rassemble l'Eglise : l'Eucharistie et le Souverain Pontife, et dans nos coeurs la prière à la Vierge. Avec cela l'Eglise restera plus forte que le monde, elle a ses racines dans le ciel et ses feuilles dans les tempêtes".

Cardinal Charles Journet.

Une prière pour sa béatification circule dans le diocèse de Lausanne-Genève et Fribourg.

Prière pour demander la béatification du Cardinal Charles Journet

Ô Trinité Sainte,

Nous te remercions de nous avoir donné ton prêtre Charles Journet. Par son infatigable labeur théologique, il a mis en lumière la profondeur du mystère de ton Eglise. Avec l'ardeur brûlante de son zèle apostolique, il a enseigné et défendu inlassablement la Foi de l'Eglise en la présence réelle du Christ dans le sacrement de l'Eucharistie.

Au cours de toute sa vie, il a témoigné de l'héroïcité de sa charité et de son humilité. L'amour qui brûlait son coeur s'est exercé envers les plus petits et les plus pauvres, envers ses contradicteurs comme envers ses amis. Il est resté toujours humble en regard des dons exceptionnels de théologien dont il fut comblé pour le service de l'Eglise. Il refusa pour lui-même toute marque de reconnaissance et d'honneur. Par son intercession, accorde-nous, selon ta volonté, la grâce que nous implorons ( pour le futur évêque de notre diocèse de Lausanne-Genève-Fribourg et Neuchâtel ), dans l'espérance de la reconnaissance par ton Eglise des mérites et de la sainteté de ton serviteur Charles Journet.

Image de Benoît XVI brûlée au Pakistan

papeeffigiebrule.jpgPakistan : Les radicaux islamiques ont attaqué Benoît XVI

source: EucharistieMiséricordieuse

Consternation des chrétiens suite à la destruction par les flammes d’images du Pape et du Ministre Bhatti

Le 02 février 2011  - Les groupes islamiques radicaux réunis au sein du réseau « Tehrik Tahaffuz Namoos-i-Risalat » (TTNR, « Alliance pour la défense de l’honneur du prophète ») ont brûlé des images et des mannequins représentant le Pape Benoît XVI et le Ministre fédéral chargé des Minorités, Shahbaz Batti, ainsi que le symbole chrétien de la Croix.

Ainsi que l’a indiqué à l’Agence Fides la « All Pakistan Minorities Alliance » (APMA), organisation qui défend les droits des minorités religieuses au Pakistan, c’est ce qui s’est passé dimanche dernier, 30 janvier, au cours de la manifestation qui a vu défiler dans les rues de Lahore plus de 40.000 militants islamiques contraires à toute modification de la loi sur le blasphème, à la libération d’Asia Bibi (la jeune femme chrétienne condamnée à mort pour blasphème), mais aussi contraires au Pape et aux Etats-Unis, symbole de l’Occident qui « entend conditionner le pays ».

S.Exc. Mgr Lawrence Saldhana, Archevêque de Lahore et Président de la Conférence épiscopale du Pakistan, commente ainsi l’événement à l’Agence Fides : « Les radicaux islamiques ont attaqué le Pape, l’accusant d’interférer dans la vie du pays. Ils ont brûlé son image et la Croix : ceci nous peine beaucoup et blesse nos sentiments de fidèles chrétiens. Nous nous dissocions de tout acte de violence et nous demandons le respect de tous les symboles sacrés à quelque religion qu’ils appartiennent ».

Des sources de Fides remarquent que les islamistes radicaux, eux qui défendent le nom et l’honneur du prophète Mahomet contre toute personne ou acte qu’ils considèrent « blasphème », n’ont pas hésité à commettre un outrage et une offense contre les symboles de la religion chrétienne que sont la Croix et le Pape.

La manifestation de Lahore a en outre confirmé la haine existant envers le Ministre chargé des Minorités, le catholique Shahbaz Bhatti. Selon la « All Pakistan Minorities Alliance », « il s’agit de la énième menace proférée ouvertement contre le Ministre Bhatti dont la vie se trouve en sérieux danger en ce qu’il est complètement isolé au niveau politique ». En outre l’APMA souligne à Fides que « les mesures de sécurité mises en œuvre pour le défendre sont totalement insuffisantes : il faut rapidement mettre en place une protection plus importante ».

Mgr Saldanha affirme : « Le Ministre Bhatti vit une époque très difficile. Il se trouve dans le collimateur des extrémistes. Au nom de tous les chrétiens du Pakistan, nous voulons exprimer au Ministre toute notre solidarité et notre gratitude pour son engagement social et politique en défense des minorités religieuses ».

L’Archevêque, rappelant la Journée de Prière et de jeûne pour la paix que l’Eglise a vécu le 30 janvier dernier, affirme : « La prière, le jeûne, le partage, les paroles de paix que nous avons prononcé dimanche dernier nous donnent espoir et force même si nous sommes une petite communauté qui vit au milieu des souffrances et des difficultés ». (PA)

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CNN, 15 janvier 2011

Suite à la demande du Pape de révoquer la loi sur le blasphème (discours au corps diplomatique), les manifestants ont demandé qu'il s'occupe de ses affaires. Toute personne qui insulte le Prophète doit être mise à mort.

Benoît XVI

"Parmi les normes qui lèsent le droit des personnes à la liberté religieuse, une mention particulière doit être faite de la loi contre le blasphème au Pakistan: j'encourage à nouveau les autorités de ce pays à faire les efforts nécessaires pour l'abroger, d'autant plus qu'il est évident qu'elle sert de prétexte pour provoquer injustices et violences contre les minorités religieuses. Le tragique assassinat du gouverneur du Pendjab montre combien il est urgent de procéder dans ce sens : la vénération à l'égard de Dieu promeut la fraternité et l'amour, et non pas la haine et la division".

Magdi Cristiano Allam: l'Egypte est pauvre et jeune, mais ...

images.jpgLes causes des manifestations en Egypte sont essentiellement la pauvreté, les jeunes et les frères musulmans.

La pauvreté et les jeunes

Depuis les années 1970, un investissement financier a profité à une seule classe, sans donner naissance à une classe moyenne; les jeunes cultivés ou étudiants ont accès au monde par Internet ou les réseaux sociaux et expérimentent la liberté et trouvent autour d'eux la désoccupation. L'Egypte (plus de 80 millions) à 60% de jeunes et 40% de sa population vit avec 2 dollars par jour.

Les frères musulmans

Derrière les cartes, se trouvent l'armée et les frères musulmans. Vu que cette manifestation s'est déroulée sans effusion de sang, on peut envisager qu'un accord tacite a eu lieu entre ces deux forces.

Les frères musulmans sont la force d'opposition la plus forte et la plus organisée. Les coptes auraient tout à craindre de leur entrée au pouvoir. Ils sont en lien avec le Hamas (mouvement terroriste palestinien). En Irak, les chrétiens sont persécutés et vivent une situation plus dramatique qu'avant la seconde guerre du Golfe.

A l'ombre des mosquées, un Etat dans l'Etat a été crée et procure une assistance sociale que l'Etat n'offre pas.

L'idole d'une démocratie formelle

Il ne faut pas déifier la dimension formelle de la démocratie, car Hitler fut élu par des élections. On risque d'avoir alors une démocratie vide et le risque est de se retrouver avec le Hezbollah au Liban, le Hamas en Palestine et les frères musulmans en Egypte, car ils sont l'unique alternative. L'Occident a perdu en crédibilité.

En froid avec Israël

La paix avec Israël est paradoxale. Les relations sont formelles, froides et jamais Mubarak a rendu une visite d'Etat en Israël. Les ambassadeurs israëliens en Egypte n'ont pas de fonctions.

Sombre avenir fondamentaliste pour l'Egypte

Par rapport aux révolutions précédentes des années 1970, que l'ensemble de la région a connues, Internet a ce pouvoir de mettre ensemble les personnes. Puis, second changement, les islamistes ont appris de leurs erreurs passées. Par exemple le FIS en Algérie avait échoué en voulant  trop et tout, en ne  souhaitant pas négocier. Or, les frères musulmans envoient désormais un négociateur ... Enfin, un moyen de gouverner avec les personnes récemment nommés par Mubarak sera trouvé, car avec la bénédiction des USA, on va négocier une façon de mettre en retrait Mubarak.

images-1.jpgLe fait que El Baradei s'auto-proclame candidat au gouvernement et que les frères musulmans donnent leur placet n'arrivent pas par hasard. Il y a une régie et une astuce pour entrer dans le palais du pouvoir. Une fois ce dernier obtenu, une solution qui ressemblera à celle de la révolution iranienne adviendra, soit tous seront chassés pour n'avoir finalement que les extrémistes. 

Finalement, un accord entre l'armée et les intégralistes musulmans sera passé et cela ne donnera pas naissance à la démocratie. Cela engendrera au contraire des gros problèmes à l'Europe.

Magdi Cristiano Allam est italien, d'origine égyptienne. Sa conversion au catholicisme lui valut une condamnation de la part de Tariq Ramadan.

source: Matrix, émission du 1er février 2011, à la TV sur la 5 de Mediaset

Note: Le journaliste a relevé la différence entre Mubarak, vieux président communiquant à la TV et les jeunes usant de Twitter, des portables et Internet. Le black out du 27 janvier sur ces moyens de communication fut un élément de colère. Donc, négociation (lire ce blog) et communication sont les principaux atouts des frères musulmans.

A lire: Le Figaro

mardi, 01 février 2011

USA: condamnation des attentats anti-chrétiens

images.jpgWASHINGTON, 27 jan 2011 (AFP) - USA: le Sénat adopte un texte condamnant l'attentat anti-copte d'Alexandrie

Le Sénat américain a adopté lundi soir une résolution condamnant l'attentat meurtrier commis contre une église copte d'Alexandrie (nord de l'Egypte) la nuit du Nouvel An, au moment où le pouvoir égyptien fait face à une contestation populaire sans précédent.

Le texte de la résolution "encourage le gouvernement égyptien à enquêter pleinement et à traduire en justice les auteurs de cet acte odieux".

Il demande au président égyptien Hosni Moubarak et à son gouvernement de "renforcer la sécurité pour la communauté chrétienne copte" et de garantir sa "liberté religieuse et sont égalité de traitement avec tous les Egyptiens".

La résolution déposée par le sénateur Robert Menendez, l'un des membres les plus influents de la commission des Affaires étrangères du Sénat, était appuyée par plusieurs autres sénateurs des deux bords.

"J'espère que cette tragédie va servir de piqûre de rappel pour le président Moubarak afin de remédier aux disparités juridiques et sociales dont sont actuellement victimes les coptes en Egypte", avait affirmé M. Menendez dans un communiqué la semaine dernière.

Le sénateur avait alors estimé que les "manifestations actuelles dans les rues du Caire, d'Alexandrie et de Suez illustrent la demande pour des réformes démocratiques importantes, qui j'espère commenceront avec une élection présidentielle libre et juste cette année".

source: AFP (La Croix)

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Pendant ce temps, l'Europe patine et réchigne à user le mot chrétien... lire Zenit

6a00d83451619c69e20148c83cb05e970c-120wi.jpg"Le contrôle du langage est devenu insupportable et je ne veux plus respecter un langage qui refuse de reconnaître le fait chrétien".

Mgr Fisichella, nouveau président du conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation.

Blog de J.M Guénois

Egypte: poursuivre le dialogue

VATICAN

Depeches_Cathobel_Tauran__8820.jpg
Le cardinal Tauran veut la poursuite du dialogue avec les musulmans


01 Février 2011 DEPECHES CATHOBEL - VATICAN - Rome


Le cardinal Tauran


Le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a exprimé sa préoccupation après la récente décision de l'académie d'Al Azhar du Caire (Egypte) de suspendre ses rencontres avec le Vatican. Le cardinal Jean-Louis Tauran affirme que le dialogue avec les musulmans doit se poursuivre. Il soutient que Benoît XVI n'a commis "aucune ingérence" dans les affaires intérieures égyptiennes en appelant récemment les gouvernants du Moyen-Orient à défendre les minorités chrétiennes.


Dans une interview accordée à L'Osservatore Romano, le 28 janvier dernier, le cardinal français a insisté sur l'importance de poursuivre le dialogue avec les musulmans, rappelant que tous les rendez-vous, « y compris celui de février avec nos partenaires du Caire », restaient « valides ». « Nous désirons bien comprendre quels sont les motifs qui ont pu pousser le Conseil de l'Académie des recherches islamiques d'Al Azhar à ‘geler', le 20 janvier dernier, le dialogue avec nous », a-t-il affirmé. « Je pense qu'une lecture attentive des paroles de Benoît XVI dans son message pour la Journée de la paix 2011, ainsi que son discours au Corps diplomatique du 10 janvier, pourrait aider à dissiper les malentendus ».


En effet, dans ces deux textes, il est clair que « le pape se réfère aux valeurs universelles et c'est pourquoi, en parlant du respect effectif des droits et des libertés de la personne humaine, il ne commet aucune ingérence sur des questions qui ne sont pas de sa compétence », a expliqué le cardinal Tauran.
Le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a rappelé l'importance de rester fidèles à la ligne de Nostra Aetate, qui exhorte « à oublier le passé et à s'efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu'à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté ». « Et cela est valable pour tous », a-t-il affirmé.

Le Pape aime les musulmans


Interrogé sur le fait que certains affirment que le pape n'aime pas l'islam, le cardinal Tauran s'est indigné : « Il n'y a rien de plus faux », a-t-il affirmé en revenant sur les paroles prononcées par le pape au début de son pontificat, le 25 avril 2005, où Benoît XVI saluait « la croissance du dialogue avec l'islam » et souhaitait « continuer à établir des ponts d'amitié avec toutes les religions, dans la recherche du bien authentique de toute personne et de la société tout entière ».


Le cardinal Tauran a aussi rappelé la visite de Benoît XVI à la mosquée bleue d'Istanbul, son discours au corps diplomatique en Turquie, la visite au Dôme du Rocher à Jérusalem. On pourrait aussi rappeler la réunion de novembre 2008 à Rome, avec les signataires de la fameuse Lettre des 138 personnalités musulmanes aux chefs religieux chrétiens. « Je n'ai jamais trouvé dans les paroles de Benoît XVI un quelconque mépris de l'islam », a insisté le cardinal.


Pour sortir de cette crise, le cardinal Tauran a souhaité « encourager toutes les religions à vivre le dialogue » comme « une opportunité ». « Malgré les déficiences des fidèles des religions, nous devons tous avoir le courage de veiller et d'être témoins pour promouvoir l'amour, le respect, la paix. Dans un monde aussi précaire et plein de murs de séparation, physiques et moraux, il me semble plus que jamais opportun que les religions, malgré leurs différences, encouragent ensemble l'amour et la paix », a-t-il affirmé.
Pour progresser dans le dialogue, il faut avant tout « s'asseoir » et « se parler de personne à personne, et non pas à travers les journaux ». « Et puis, je crois personnellement beaucoup dans le rôle de l'école et de l'université, où s'impose, selon moi, l'urgence d'une nouvelle rédaction de livres d'histoire, tant du point de vue du style que du contenu. Ainsi, le dialogue interreligieux reste un instrument prioritaire pour la promotion de la paix ».


Le cardinal a enfin rappelé que le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux continuerait « à accueillir avec amitié ceux qui veulent converser avec l'Eglise catholique ». « Pour le moment, tous nos rendez-vous restent valides, y compris celui de février avec nos partenaires du Caire », a-t-il conclu.


Ctb/zenit/bl