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lundi, 07 février 2011

Les théologiens allemands et l'intelligence des saints

Opinion

images.jpgDes journaux, des sites on en abondement parlé, 144 théologiens germanophones demandent une réforme de l'Eglise, en revendiquant la fin du célibat des prêtres, l'ordination des femmes, la reconnaissance des mariages homosexuels ...

Des raisons pour prier

Il ne s'agit pas de fuir le débat, ni de s'attaquer aux personnes mêmes des théologiens par des arguments blessants "ad hominem". Vittorio Messori rappelle que l'Eglise a amplement expliqué, développé, réfléchi et donné les raisons de son enseignement. Il s'agit de continuer à le faire, avec patience. C'est une question de prière.

- L'ordination spécifiquement réservée aux hommes est une doctrine infaillible que tout catholique doit tenir définitivement. Jean Paul II, qui n'a pas usé de son infaillibiltié, l'a souligné dans sa déclaration de 1994; puis, le Cardinal Ratzinger avec lui, l'a confirmé plus largement par un autre document censé protéger la foi catholique. L'Eglise n'a pas de pouvoir sur le choix de Dieu. C'est une question de foi.

- Le célibat est plus qu'une règle disciplinaire, c'est une vie entière et ce choix s'appuie sur une tradition qui remonte, non pas au Moyen Age, mais aux Apôtres. Nous le portons certes dans des vases d'argiles. C'est une question d'amour.

- On ne peut pas parler d'amour homosexuel, mais d'amitié. L'amour sponsal est naturellement entre un homme et une femme en vue de la procréation et du bien mutuel des époux. Les personnes qui vivent l'homosexualité sont des enfants de Dieu, des personnes aimées par Dieu, même s'ils se trompent. C'est une question de raison.

La science des saints

Car au fond, qu'est-ce que la théologie: Saint Thomas dit que c'est la science des saints. Comme la musique se fonde sur les mathématiques, la théologie se fonde sur la foi, science supérieure, la science que Dieu a de lui-même et qu'il nous transmet, qu'il nous révèle.

La foi est ainsi le don le plus précieux, après l'Amour de Dieu et des autres, qu'une personne peut recevoir sur cette terre. L'Eglise la protège et le Cardinal Ratzinger n'avait jamais vu sa mission que comme une défense des petits et des simples en face des intelligences de grand calibre, des têtes pas toujours forcément bien faites, car parfois bien trop pleine, comme ivre de savoir comme le cherchait le docteur Faust. La foi, c'est une grâce à demander et Dieu la donne à qui frappe et demande.

Pour avoir lu quelques livres de Hans Küng, que Dieu me pardonne, je ne sens pas la foi surnaturelle dans ses idées. Par contre, il a des idées sur la foi. C'est sa liberté. Car au fond, pour comprendre l'Eglise, cela demande la foi surnaturelle. On sent la note juste et l'harmonie. Sans elle, on reste dans l'obscurité. Jésus lui même a loué son Père d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents, et de l'avoir révellé aux tout petits. C'est le paradoxe de Notre Saint Père Benoît XVI, il est à la fois sage et intelligent, tout comme petit et humble.

Le Credo ou le Symbole

L'Eglise parle de symbole des Apôtres en parlant du Credo. Le symbole était une pièce jurdique de l'Antiquité, coupée en deux. Chacun avait la moitié et lorsque les personnes se réunissaient, on mettait ensemble les deux pièces et cela attestait l'unité du document.

Il en va de même avec la foi. On ne peut pas revendiquer le Christ pour soi, car cela demande un lien avec les autres. On peut avoir une partie du symbole, mais cela doit alors correspondre avec l'autre moitié. Aussi, le Cardinal Ratzinger n'avait rien contre à ce que l'Eglise soit une démocratie, car la majorité est au ciel. C'est là que le symbole correspond, comme avec ceux, et cela se sent, qui ont aussi cette grâce de la foi. Par osmose, cela se transmet, cela colle et le courant passe. Dieu veut la donner à tous et chacun. C'est son secret, son mystère..

Aussi, lorsque la discussion devient une impasse, il ne reste plus que la prière, la foi, l'amour et la raison. Pour résumé, l'adoration. Imitons Saint Thomas d'Aquin, qui n'hésitait pas à mettre sa tête tout proche de Jésus ... à l'image de Benoît XVI.

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Commentaires

il y a même des théologiens suisses dans les signataiers. Etrange ! Etrange !

Écrit par : Un fidèle | mardi, 08 février 2011

Pas si étrange. ils lisent, parlent et comprennent aussi l'allemand. Reste à prier pour qu'ils adhèrent au language de la foi.

Écrit par : Dominique | mardi, 08 février 2011

Immaginez un peu ce que ces professeurs peuvent enseigner en théologie dans leur faculté "catholique" s'ils sont capables de signer un tel document. Ils forment leurs relèves: d'autres petits théologiens et théologiennes pour miner l'Eglise de l'intérieur, sans parler des séminaristes qui assistent à leurs cours. Quand ils seront prêtres, évêques et cardinaux c'est eux qui mettront en place les projets de leurs vieux professeurs signataires de tels documents. Il suffit d'attendre une génération et vous verrez.

Écrit par : Zabette | mardi, 08 février 2011

On peut craindre en effet. C'est en tout cas un schisme spirituel, et je ne sais pas l'avenir. Mais il en a toujours été ainsi dans l'Eglise. Il faudrait toutefois appliquer le droit, et le droit canon. La JMJ de Mardid montrera surtout ou se trouve la relève, l'avenir.

Écrit par : Dominique | mardi, 08 février 2011

Les commentaires sont fermés.